Je gravissais une petite colline du Jardin Botanique. Je voulais un endroit calme, et serein pour pouvoir me relaxer. Pour que mes pensées les plus sombres s’évadent et que mon esprit puisse de nouveau se sentir libre. Libre pour vagabonder sans qu’un pokémon sauvage arrive et nous attaque. Le silence qui règne est vraiment apaisant. Je sens une fois arrivée en haut, que mes muscles se détendent. Je m’allonge dans l’herbe, les bras derrière la tête. Maintenant, j’admirais le magnifique couché de soleil qui s’offrait à moi. Couché sur la plaine fleurit, mon corps mêlé aux herbes, je ne fais qu’un avec ce qui m’entoure. Je profite de ce merveilleux tableau que la nature m’offre en cette fin de journée. La journée avait été éreintante. La chaleur n’était pas seulement forte, mais aussi lourde. J’avais marché presque la journée pour rentrer à l’hôtel. Et le chemin, Montagne/Hôtel à pied, n’est pas le plus marrant à faire.  J’avais donc fait un arrêt imprévu à Baguin. Autant dire que j’étais à la limite de m’endormir ici, sur place. Comme pour me réveiller le lendemain, grâce à tous les visiteurs du jardin. Tous ceux qui papotent et qui me font bourdonner les oreilles. Seulement, je ne pouvais pas. Mon instinct me disait de rester éveillée. Il me criait qu’un évènement allait se produire. Je lui avais toujours fait confiance alors pourquoi pas cette fois ci. Alors je veillais sur mes pokémons et sur le paysage qui m’entourait. Sur une colline en retrait, j’admirais les plantes. Toutes ces espèces encore inconnue pour moi me submerge. Tout ce champ coloré par mille touches de couleurs. C’est juste… A couper le souffle. Et puis le parfum qui s’échappe de toutes ces fleurs en floraison. J’admire leur détermination à pousser malgré la chaleur. Vouloir laisser leur pétale s’offrir au vent qui ne passe presque plus à cause de la chaleur. L’éclosion d’une fleur est une étape importante que l’on ne peut jamais voir complètement et pourtant, ça nous offre une vision du monde changée. Une vision plus calme et plus sereine.

Je regarde à ma droite, l’œuf que j’ai posé à côté de moi. Une éclosion aussi est un magnifique spectacle. Je n’en avais jamais vu pour ma part, et je n’attends qu’une chose, c’est qu’elle arrive. Il parait que c’est l’un des plus beaux spectacles à voir dans une vie. Mais seulement, voilà bien deux semaines que je l’ai. Il n’est pas encore tems pour lui d’éclore. De se montrer au monde sans sa coquille qui l’entoure. Avec lui, j’en ai fait du chemin même s’il ne le sait pas, je suis sure qu’inconsciemment plus tard, le pokémon sortit de l’œuf se souviendra de toute nos aventures. Je ne sais pas pourquoi, mais j’en ai le pressentiment. J’ai la sensation que le pokémon à l’intérieur a voyagé à mes côtés durant tout mon périple. Je pose une main dessus, et l’attrape pour le prendre doucement dans mes bras. Depuis quelques jours déjà, il s’agite dans mes mains. Chacune de mes caresses le fait trembler. J’ai eu un peu peur au début. J’avais peur de lui faire du mal, mais finalement, je savais que l’éclosion devait être proche. Mais pas avant un bout de temps tout de même. Ce serait arrivé trop rapidement. Je commence à doucement bercer l’œuf en chantonnant un chanson que ma mère me faisait chanter avec mon frère. « Fleur aux pétales d’or ; Répand ta magie. Eloigne le temps… Rend moi ce qu’il m’a pris, ce qu’il m’a pris… » Cette mélodie servait à nous calmer lors des orages, et depuis elle nous à toujours suivit où que nous allions. Toujours dans nos cœurs. C’est un peu ce genre de souvenir qui me relie encore à mon frère manquant. Alors que la mélodie touchait à sa fin, l’œuf s’illumina d’une vive lumière. Si vive que je dus me protéger de mes mains et malgré tout, je pouvais voir des faisceaux lumineux. Lorsque le tout s’atténua, j’ôtais mes mains pour regarder la provenance de cette lumière.  Ma mâchoire s’en décrocha. Je n’avais plus d’œuf dans mes bras, mais à la place, je tenais une petite boule verte. Celle-ci bougea lentement, et releva la tête. A cet instant, je ne savais pas que c’était possible, mais j’eu le coup de foudre pour ce pokémon qui venait tout juste de sortir de sa coquille. Deux yeux noirs me fixaient et j’en avais des frissons. La seule chose que je sus faire fus un gros câlin. J’étais si heureuse que je l’étouffais presque. « Bienvenue parmi nous… Prika. » Je sentis le petit bourgeon se serrait fort contre moi. Encore un nouveau membre de la famille, mais cette fois, c’est bien plus que ce que j’avais pus imaginer. Ce n’est pas une relation fraternelle, mais plutôt maternelle. Je comptais bien élever ce petit amour de tout mon cœur comme une mère le ferait avec son enfant.