Weber Forever [Weber Family & Friends]

Sujet: Weber Forever [Weber Family & Friends] Dim 2 Mar 2014 - 6:13

Weber

Forever

Tristan Weber & Samaël Enodril

Le 1er mars 1994, deux nouveaux Weber venaient s'ajouter à la famille. Deux jumeaux, une fille et un garçon, qui furent la joie de leurs parents qui les baptisèrent Maelys et Tristan. En septembre 2009, les jumeaux sont séparés bien malgré eux par les caprices du destin. Le Régime a frappé une nouvelle fois ce jour-là, emportant le frère dans une de leurs prisons, pour l'enfermer et le torturer.
Cinq ans plus tard, le 1er mars 2014, les jumeaux ont vingt ans. Tandis que l'une est médecin-chercheur de Baguin depuis quelques années, l'autre, simplement éleveur, accompagne le jeune dresseur qui l'a sauvé d'une mort certaine, en route pour Zazambes, afin qu'il rentre chez lui. Après cinq ans de séparation qui se sont avérés particulièrement difficiles à cause du Régime, ils vont enfin se retrouver. En ce jour de 1er mars 2014, Tristan va enfin revenir parmi les siens.

Sur le dos du Roucarnage de Samaël, le silence est plus présent que jamais. La nuit vient de tomber, mais Tristan sait parfaitement où aller. Si ce n'est pas la vue qui le guide, alors c'est son cœur. Il bat à un rythme régulier dans la poitrine de l'éleveur, qui se demande comment il peut être aussi calme alors qu'il attend ce jour depuis si longtemps. Sa propre tranquillité l'inquiète lui-même, mais il essaye de ne pas y penser, et pose sa tête contre Sam, qui manie son Pokémon Vol comme s'il ne faisait plus qu'un avec lui. Le regard doré du dresseur est serein.
Voilà bientôt un mois qu'ils voyagent ensembles. Bientôt un mois qu'ils se sont rencontrés et qu'ils ne se sont plus quittés depuis. Mais dans peu de temps, ils devront se séparer. Tristan sait que ce n'est qu'un au revoir, mais il a quand même une petite boule à l'estomac quand il y pense. Le jeune garçon a été le seul ami qu'il ait jamais eu, et le seul qui lui a témoigné d'autant de gentillesse. Après les deux Blocs, il en avait cruellement besoin; et il savait que ses geôliers n'étaient pas les mieux placer pour le consoler. Samaël n'est peut-être encore qu'un enfant, mais il a su réconforter le Weber et le guérir de ses blessures. Ils ont vécu tant de choses tous les deux en si peu de temps que l'éleveur à l'impression de connaître le Enodril depuis plusieurs années.

- Sam ?... Tu peux te poser là, quelques minutes ?

Le concerné hoche la tête et fait signe à son oiseau d'atterrir à l'endroit indiqué par le brun. Tori se pose alors et laisse les deux passagers descendre. Mais l'endroit qu'ils découvrent fait frissonner Sam. Un cimetière. Taciturne, Tristan passe le grillage sinistre et s'avance jusqu'à une tombe. Cette même tombe qu'il a été voir le jour où il s'est fait enlevé. Il effleure la stèle du bout des doigts et doit se pincer l'arrête du nez pour ne pas pleurer. Il pleurera comme jamais il n'a pleuré auparavant. Mais pas ici; pas maintenant.

- Angela ?... Angela, c'est moi, Tristan. Je... je suis de retour, Angie. Je suis de retour ! Tu te rends compte ?... Je vais bientôt... tous les revoir...

Sam l'observe caresser la pierre tombale et adresser ces quelques mots à sa sœur disparue. C'est avec une tristesse non-dissimulée qu'il se rend compte qu'il devra lui aussi enterrer un membre de sa famille dans peu de temps. Cette nouvelle ne le réjouit pas, mais il ne laisse rien paraître pour ne pas gêner son ami. Car aujourd'hui, c'est son jour, c'est sa nuit. Il a promis à Tristan qu'il l'aiderait à rejoindre sa famille, et c'est ce qu'il a bien l'intention de faire. Si Samaël n'ose pas déranger l'éleveur, il se contente en revanche de s'incliner respectueusement devant le mémorial et attend que son aîné ait fini. Puis, tous deux reprennent la route, mais en marchant cette fois. Tori s'élève donc dans les airs et surveille d'en haut.

Étrangement, Tristan a l'impression qu'un poids s'est enlevé de son cœur. Ce dernier bat désormais plus vite, comme s'il avait été calmé jusqu'alors par le désir du Weber à passer sur la tombe de sa sœur. Quelque part, il savait qu'il devait passer par le cimetière avant de rentrer chez lui. Mais maintenant, il ne fait que raccourcir la distance qui le sépare de la pension.

- Au fait : bon anniversaire !
- Hein ? Euh... Ah ! Merci.

Le jeune adulte était si pressé de revoir ses parents et sa fratrie qu'il a failli oublier que c'était son anniversaire. Il se demande quelques secondes comment l'adolescent avait pu être au courant et se dit que c'était sûrement ses Pokémons qui lui avaient signalé.
Sam faire un sourire au plus âgé pour vite oublier ses idées noires concernant le cimetière et heureusement, Tristan le lui renvoie.
Mais ce dernier s'arrête brusquement. Comme hypnotisé, il avance plus rapidement et va même jusqu'à courir. Surpris, son ami le suit, plus lentement cependant. Comme s'il voyait quelque chose d'invisible au loin, le regard de Tristan s'est soudainement allumé. Des souvenirs lui reviennent, comme une réminiscence. Tristan se souvient. Tristan reconnaît ce paysage. Son muscle cardiaque fait d'incroyables bonds tant il est excité, conscient à présent qu'il se rapproche de plus en plus.

Enfin, Weber s'arrête, rejoint bientôt par son camarade qui sourit doucement, comprenant enfin ce qui l'a tant pressé davantage.
La pension. Ils sont enfin arrivés. Après cinq ans de torture et des jours de marche, Tristan est enfin de retour chez lui. Sa famille est là, juste devant lui. Il le sent, il le sait. Jamais cela n'a été aussi vrai. Elle n'a pas changé. C'est toujours la même pension qu'il a connu durant son enfance. Fière, droite; il pourrait la reconnaître entre milles. Elle n'est peut-être pas luxueuse, comme celles qu'il a déjà pu voir, mais qu'est-ce qu'il s'en moque ! Cette pension, la pension de son père, il l'aime. Il y a passé sa vie, ses plus beaux souvenirs et c'est là qu'il a commencé son apprentissage en tant qu'éleveur. L'élevage des Pokémons est une passion qui ne l'a plus quitté alors et il était sur la bonne voie pour peut-être devenir hôte, jusqu'à ce que le Régime vienne s'en mêler et l'emprisonner pour briser temporairement ses rêves et son avenir et le tenir éloigné de ceux qu'il aime.

Aussi ému que le Weber, Sam se tourne vers son ami et découvre que celui-ci a le visage ruisselant de larmes. L'éleveur tremble de toute part et même ses épaules s'affaissent au rythme de sa respiration saccadée.
Cinq ans. Cinq ans qu'il a attendu ce jour béni où il pourrait enfin revoir ses sœurs et ses parents. Ces cinq ans, il les a passé en enfer, dans l'espoir qu'un jour, on le libérera enfin. Aujourd'hui, en cette nuit du 1er mars, il est finalement de retour chez lui.

- Qu'est-ce que tu attends, Tris' ? Vas-y !

La voix de Sam parvient aux oreilles du soigneur. Mais, au grand dam du jeune brun, ce dernier secoue la tête et se laisse tomber à genou. l'Enodril ne comprend pas ce qui retient son ami à ce point. Pour lui, ça lui semblait logique qu'il se précipite chez lui une fois arrivé. Il aurait toqué à la porte et aurait retrouvé tous ses proches. Après tout ce qu'il a vécu, il a bien le droit à un happy end !
Mais le regard de Tristan reste interdit et il baisse la tête. Cinq ans qu'il a attendu ça, et le voilà qui n'ose plus bouger.

- S-Sam... T-tu sais ce moment où... où tu-tu rêves de quelque chose pendant des années et... et que là ça t'arrive enfin, ba... ba tu sais plus quoi faire...et t-tu te dis que c'est impossible, que ça peut p-pas être vrai mais... mais c'est vrai... Je... je voulais t-tellement rentrer chez moi, Sam. Mais... mais j'peux plus bouge-er...

Tristan doute. C'est bien la première fois depuis qu'il a été libéré qu'il a autant d'incertitude et d'hésitation. Au fond de lui, il veut plus que tout au monde retrouver ceux qui lui sont si chers; mais il a peur. Il a très peur de ce qui risque de se passer. L'éleveur prend Sam par les épaules.

- Sam... Qu'est-ce qui va se passer ?... J'ai peur, Sam...Tu... tu crois que je leur ai manqué ?...

Le jeune garçon soupire et sourit à Tristan, un peu dépité par l'attitude de son ami, mais qu'il comprend malgré tout.

- Je ne le crois pas, Tris; j'en suis sûr. Je ne connais pas ta famille, mais tu m'en as dit tellement de bien que je sais qu'ils seront heureux de te revoir.

Weber arrête de gémir, mais ses yeux se perdent à présent dans le vide. On dirait qu'il hésite encore. Il se lève finalement et tente d'avancer, mais rien n'y fait. Il reste pétrifié sur place et ses jambes ne semblent plus lui obéir. Lorsqu'il recule, Sam roule des yeux. Il n'a guère le choix, à présent...
Le compétiteur rappelle son Roucarnage qui redescend à terre et fait signe à Tristan de monter avec lui sur son dos. Ce dernier ne comprend pas tellement mais fait confiance à son ami et arrive miraculeusement à faire quelques pas pour se placer derrière Samaël. L'oiseau s'envole ensuite dans les airs.

- Je n'ai plus de père, Tristan. Mais toi, si.

Les derniers mots que prononcent Sam font alors l'effet d'une bombe chez Tristan. L'adolescent voulait juste faire un tour en volant pour lui parler et essayer de le raisonner, mais il n'avait vraiment pas prévu ce qui allait arriver.
Au moment où Tori passe juste au-dessus de la pension, Tristan a comme un flash, puis c'est comme si le temps s'est stoppé et il sent ailleurs. Brusquement, il se laisse glisser sur le plumage du Pokémon Vol et tombe dans le vide, comme si son corps était sans vie. Sam s'agrippe à son haut, dans la foulée, tentant de le retenir, mais le poids du soigneur a raison de lui et il se fait entraîner dans sa chute. Sous le coup de l'étonnement, Tori n'a plus le temps de les rattraper, mais il crée une forte bourrasque pour les ralentir et éviter qu'ils ne se blessent. Mais presque accidentellement, une partie du toit est affaibli sous l'impact. Alors quand les deux bruns tombent, le toit finit par céder. Samaël et Tristan passent à travers la demeure et se retrouvent à l'intérieur. Ils ne savent pas où ils retombent mais le choc est brutal pour Sam qui plonge dans les ténèbres.
Tristan, de son côté, voit trouble, mais se rend compte, trop tard, de l'erreur qu'il vient inconsciemment de faire. D'une main, il secoue faiblement le corps de l'adolescent et l'appelle dans un murmure avant de fermer les yeux.

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Sujet: Re: Weber Forever [Weber Family & Friends] Dim 2 Mar 2014 - 14:30

Weber Forever.

Les anniversaires de Maelys sont difficiles, depuis quelques temps. 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014.. C'est le sixième depuis la disparition de Tristan, cinq ans & demis plus tôt. Le sixième anniversaire sans lui. Aujourd'hui, ils ont vingt ans, tous les deux. Mais elle est seule pour le fêter, pour la sixième fois. Oh bien sûr, leur famille l'entoure, l'aime & la soutient même sans qu'elle s'en aperçoive.. Mina & Solène sont d'ailleurs les deux plus présentes l'air de rien, car les deux à comprendre le mieux ce qu'elle peut ressentir ; elles qui ont même refusé de fêter leurs anniversaires en l'absence des êtres aimés en même temps que qui elles l'avaient toujours fêté. Lys elle, n'a pas voulu y renoncer, aussi dur que ce soit à vivre. Elle voulait faire cet hommage à son jumeau, chaque année, & espérer qu'il reviendrait, espérer chaque fois que ce serait la dernière fois. Toujours espérer. Car au fond, elle sait bien qu'il est toujours en vie.. Elle veut juste le retrouver, qu'il sorte enfin de l'enfer. C'est désormais son rêve le plus précieux ; cela l'est depuis septembre 2008, depuis qu'elle a compris ce qui était arrivé. Qu'il n'était plus là, & que pour le retrouver il faudrait se battre.

Ce vingtième anniversaire ne fait pas exception à la règle de la difficulté. Venue à Zazambes le fêter chez ses parents, qui chaque année le préparent pour elle afin de lui éviter trop de tourments, entourée de sa famille, elle pense toujours à lui ; & tout le monde s'en doute, probablement. Elle essaie de sourire, de profiter de l'instant présent ainsi qu'elle l'a toujours fait ; mais il n'est pas compliqué de déceler une once de nostalgie sous ses mimiques. Si elle avait su, alors.. Si elle avait pu deviner que c'était la dernière fois qu'elle pensait fêter ce jour de leur naissance sans son cher jumeau. Comme chaque année lors du dîner, elle participe aux discussions activement, rit aux plaisanteries, tentant d'oublier son cœur serré. Tout le monde tente de l'y aider, reconnaissant l'effort qu'elle fait là pour ne pas se laisser sombrer dans la douleur ainsi que l'ont fait Solène & Mina à chacun de leurs propres anniversaires. Le respect & le soutien de ses proches l'entoure pour ses vingt ans, plus encore que pour les cinq anniversaires précédents, puisque par la force des choses plus de monde se trouve dans le salon cette année. Est-ce trop, après quelques retours presque inespérés ces derniers mois, de souhaiter qu'enfin l'attente de revoir Tristan s'achève? Tel est le vœu qu'elle formulera dans son esprit, lorsque viendra le moment de souffler sur les bougies. Est-il une seule personne autour de cette table qui ne le sache? Même les six pokémons venus avec elle le savent ; rant Paola, Nyria & Méryl, ses trois starters, que les trois fils de la seconde. Même la petite Crystal, si jeune, le devine. Car ce n'est pas compliqué à savoir, pour peu qu'on connaisse un petit peu la jeune femme.

Mais le gâteau, n'a pas le temps d'arriver sur la table ce soir. Car au moment où ses parents, partis avec la vaisselle vers la cuisine, s'apprêtent à le ramener.. Un grand fracas les fait revenir vivement au salon, pour interroger les convives du regard. Tous se sont figés de surprise, l'inquiétude se lit même sur certains visages ; mais personne ne sait ce qui a causé cela, hormis que cela semble venir de l'étage. C'est Solène qui reprend le plus vite son contrôle, suivie de près par Mina ; toutes deux habituées aux situations d'urgence, l'une à cause de son haut grade dans la Résistance qui lui a forgé les nerfs, l'autre à cause d'un passé des plus difficiles impliquant entre autres une formation médicale. Leurs visages fermés, neutralisés pour pouvoir réagir si menace se dévoile, elles quittent la table vivement, courant vers les escaliers qu'elles montent quatre à quatre, la rousse en premier. Trois pokémons les suivent ; Louna & Minuit évidemment, inséparables des deux jeunes femmes, & Zuko dont le pouvoir camoufle la grossesse de sa dresseuse. Jack est troisième à se reprendre, notamment pour rassurer la petite Crystal qui est partie se blottir contre sa Ponchien ; lui à cause de sa jambe blessée, ne peut courir à l'étage comme l'ont fait sa fille & sa sœur de cœur. Mais il ira sans aucun doute, dès que la fillette se sera apaisée, ou que quelqu'un l'aura prise en charge.

Maelys elle, ne bouge pas un instant, même quand sa famille & ses proches commencent à s'animer autour de la table ; son regard fixé vers le plafond, elle sent son cœur battre fort, si fort.. Comme un pressentiment, doux & douloureux tout à la fois. Si elle savait.. Au final, même si on s'agite, même si certains prennent le relai auprès de la petite ou se dirigent vers les escaliers, personne n'a le temps d'agir, de songer à suivre ceux qui sont déjà montés. Car à peine quelques secondes après être montée, Mina redescend tout aussi vite. Nulle neutralité n'existe plus sur son visage, & puisqu'on pourrait la surnommer glaçon à cause d'une inexpressivité assez chronique surtout en cas de surprises de ce genre, cela arrête de nouveau les mouvements dans la pièce. Elle, elle ne s'arrête pas. Venant tout droit vers Lys, elle prend sa main avec une précipitation peu coutumière à son calme habituel. La pressant de venir, elle la fait lever, la tire derrière elle dans les escaliers, abandonnant sans plus d'explication le reste des convives. & le cœur de la jeune femme bat plus vite encore, plus fort, jusqu'à pratiquement l'assourdir. Heureusement que Yasmina ne dit rien, car elle n'en aurait rien entendu. C'est à peine si elle réalise le chemin emprunté, jusqu'à sa propre chambre. Elle ne fait qu'entendre son propre cœur, ressentir cet étrange pressentiment. Elle ne s'aperçoit même pas que Paola & Nyria la talonnent. Elle ne remarque que la porte de sa chambre ouverte en grand. Comme dans un rêve. & c'est là, que la femme-ténèbres la mène. Là qu'elle lâche sa main, dans l'encadrement de la porte, pour aller s'agenouiller auprès de deux jeunes hommes inconscient dont Solène s'occupe avec Louna & Minuit.

Après avoir battu si fort, c'est comme si le cœur de Maelys s'arrêtait. Boum. Une chute de plusieurs mètres, comme ces deux garçons ; deux, mais elle n'en voit qu'un. Est-ce bonheur absolu ou panique qui l'envahit? Les deux, les deux! Car il est là. Mais ses yeux sont clos. Il ne la voit pas, il.. Il est inconscient. Son cœur reprend soudain sa course, & elle ne s'aperçoit même pas que la femme l'ayant menée ici interpelle sa Noctali pour ne laisser personne auprès du garçon, personne d'autre qu'elle qui, retrouvant soudain le contrôle de ses jambes, se précipite. Se jette à genoux près de lui, qu'elle voit à peine désormais tant les larmes coulent sur son visage. Oh il a grandi, comme elle, tant d'années l'ont changé ; mais elle l'a reconnu, sans l'ombre d'une hésitation, même minime. Elle n'entend même pas Solène tout près, soufflant sans relâche à "Sam" de tenir bon, d'une voix tremblante d'émotion & de gratitude. Elle ne réalise même pas qui peut être ce "Sam" dont s'occupe son aînée. Elle ne remarque même pas si d'autres sont montés jusqu'à la chambre après le retour de Mina qui l'a menée ici. Il n'y a que son jumeau. Enfin, enfin.. Ses mains fines entourent le visage du jeune homme, le secouent doucement comme s'il ne faisait que dormir, cherchent des blessures. & sa voix l'appelle, d'abord frêle murmure à peine audible, puis de plus en plus clair. L'inquiétude s'entend dans ce ton presque étranglé, autant que la joie de le retrouver. Elle n'a que son nom à la bouche.

C'est leur anniversaire, ce jour. & il est de retour. Comment est-il arrivé là, c'est une grande question dont elle n'a rien à foutre. Elle n'a même pas pris la peine de lever les yeux pour constater au plafond le trou témoignant de leur arrivée fracassante. Il est là, bien là, tout près d'elle.. Le plus beau cadeau qu'elle aurait pu espérer. & désormais son seul souhait, c'est qu'il survive, qu'il se réveille. & en ce but elle l'appelle, encore & encore. Ses mains venues encadrer le visage de son jumeau, elle a maintenant posé son front contre le sien. Les yeux clos ne pouvant pourtant pas contenir ses larmes, elle l'appelle encore, d'un ton moins pressant, moins fort. Murmure brisé. Que fera-t-elle si il ne se réveille pas? Elle n'est pas aussi forte que Solène ou Mina..

- Tristan j't'en supplie.. Ouvre les yeux, s'il-te-plait.. T'es à la maison Tris, tu es de retour.. Réveille-toi, réveille-toi..

Inlassable. Elle l'appelle. Qu'importe le reste, elle l'appelle.

fiche by Nighty Jaegan, alias Rayquaza.

Sujet: Re: Weber Forever [Weber Family & Friends] Ven 7 Mar 2014 - 3:12

Weber

Forever

Tristan Weber & Samaël Enodril

L'obscurité. Tristan connaît bien, maintenant. Il les avait d'abord trouvé au Bloc, pendant cinq ans et demi, puis cela avait continué lorsqu'il fut libéré, dans les montagnes. Mais il avait réussi à trouver une lumière. Samaël fut le renouveau qu'il lui fallait. L'adolescent lui a permis de reprendre espoir et de ne pas tomber dans ce grand vide qui l'appelait pourtant à rejoindre sa défunte sœur. Mais alors pourquoi, tandis qu'il était en route vers la Pension, il ne voit que du noir, à présent ? Le noir, il en a assez. Il ne veut plus rester dans l'ombre. Il veut repartir vers la lumière, vers la douce chaleur qui l'attend. Il veut rentrer chez lui, rentrer chez lui...

L'éleveur sent quelque chose couler sur son visage. Des larmes; des larmes de tristesse. Mais pourtant il ne pleure pas. Alors qui ? Qui peut bien...
Le cœur de Tristan fait un bond. Maelys. Il pourrait reconnaître entre milles la voix de sa tendre jumelle. Par Arceus, que ses appels sont criminelles... Ils le surprennent, le troublent, le déchirent. Il aimerait ouvrir les yeux, mais il a peur. Peur de rêver. Peur des faux-espoirs qui attendent probablement qu'il revoit à nouveau pour le détruire encore plus. Maelys lui manque tellement qu'il l'entend jusqu'ici. Tout semble lui dire qu'elle est bien réelle, que c'est bien sa jumelle qui tente en vain de le réveiller. Et ces doigts... Ces doigts fins qui entourent son visage...
Tristan n'en peut plus. Toujours aveugle, il veut s'assurer qu'il ne se trouve pas dans un songe. Alors, lentement, il pose sa main sur l'une de celles qui lui encadrent la figure. Oh ! miracle... Il sent la peau douce de sa frangine contre la sienne. N'y tenant plus, il ouvre enfin les yeux.
Si sa vue est un peu brouillée au début, elle gagne de plus en plus en précision et il croit halluciner quand il découvre deux magnifiques yeux verts qu'il ne connaît que trop bien.

- Lys...

Cinq et demi. C'est nombre d'années qui lui aura fallu pour retrouver Maelys. Il la voit nettement, maintenant. Elle a grandi; bien sûr, tout comme lui; mais elle est encore plus belle et plus étincelante que dans ses souvenirs et la jeune femme qu'il découvre en se réveillant est semblable à un ange. Un ange qui pleure. Le jeune brun lui sourit faiblement et fait glisser ses doigts sur son le visage, essuyant par la même occasion ses larmes qui le peinent atrocement. Ce nez, ces lèvres, ces joues... Il n'a plus aucun doute, à présent. La chute lui a laissé des douleurs dans le dos, mais qu'importe, à présent. Il ne souffre plus, maintenant qu'il a retrouvé ce qui lui manquait. Tout en se redressant, il caresse les cheveux de Maelys. Puis, à son tour, il pleure. Plus de chagrin, cette fois-ci. Le bonheur règne à présent au fond de lui et il se sent baigné d'une sensation nostalgique, mais si agréable...

- Maelys... Maelys !...

Il répète son nom, encore et encore; car à l'instant présent, il ne sait plus faire que ça. Ses pensées sont encore un peu mélangées, mais il se concentre pour reprendre le maîtrise de ses bras et enlace sa jumelle retrouvée avec une tendresse infinie, qu'il n'a jamais partagé qu'avec elle. Il hoquette, tente de l'appeler de nouveau; mais ses mots se perdent dans ses gémissements et il finit par abandonner, laissant simplement sa tête se reposer au creux de son épaule. Elle lui a tellement manqué... tellement manqué... Ses parents, ses sœurs, et les Pokémons qu'il a connu étant enfant; il va enfin tous les revoir pour ne plus jamais les quitter. Plus jamais il ne veut être séparé de ceux qu'il aime.

- Lys... C'est toi, c'est bien toi !...

Il se sent si bien, près de celle qu'il a toujours considéré comme sa moitié; mais les mots de Solène le ramènent à la réalité. Et pour une fois, la réalité est belle à voir. Dans les bras de sa sœur, il est comme dans un rêve. Mais voir qu'il est enfin rentrer chez lui fait le même effet et il est rempli d'une joie nouvelle qui avait longtemps disparue.
Il décide de relever la tête pour regarder Solène, soulagé quand il constate qu'elle est bien vivante, elle aussi, mais découvre, surpris, une quatrième jeune fille aux cheveux noir d'ébène. Il se demande qui cela peut bien être. Mais la personne qui se tient près de son aîné le fait bien plus réagir.
Ça y est, Tristan ne comprend plus. Il se demande ce que Sam fait chez lui. Lorsqu'ils sont tombés, il a reçu un petit choc qui lui a fait oublier ce qui venait de se passer.

- Solè-ène...

Le jeune garçon émerge à son tour et ses pupilles dorées brillent lorsqu'il les lève vers son mentor. La vue des quelques blessures dues à l'écroulement font tressaillir le Weber et celui-ci a soudain un flash. Le cimetière, la Pension, le Roucarnage, les paroles du dresseur, la prise de conscience du plus âgé, et enfin, la chute. Tristan se mord la lèvre, inquiet et confus de l'état dans lequel il a mis son sauveur. L'Enodril est un gamin, mais malgré tout, Tristan lui doit la vie. S'il est ici aujourd'hui, c'est bien grâce à son intervention. S'il a pu remonter la pente, c'est aussi un peu grâce à lui. Mais s'il n'avait pas été dans ces montagnes à ce moment-là, Tristan ne serait sans doute plus qu'un cadavre gelé, attendant qu'un Polarhume vienne dans les parages pour dévorer ce qui lui reste de carcasse. Assez morbide, comme image. Mais c'est bien la vérité. Il doit la vie à un gosse de seize ans.

- Sam... ?

Le concerné secoue la tête pour remettre son cerveau en place et se tourne vers son interlocuteur avec un air assez blasé. Il porte une petite marque de coupure qui ne manque pas de rendre Tristan encore plus coupable pour ce qui s'est produit il y a même pas quelques minutes.
L'éleveur s'en veut horriblement d'avoir produit l'incident, seulement à cause d'un manque d'attention de sa part. Il aurait pu l'éviter, mais non. Il avait fallu que son esprit soit troublé par ce qu'avait dit le jeune garçon, juste avant qu'il ne glisse du dos du Roucarnage de ce dernier.
Samaël prend une grande inspiration.

- Toi, rappelles-moi de ne plus jamais te sauver la vie.

Le jeune dresseur dit ça ironiquement, bien sûr, mais cela ne fait qu'enfoncer un peu plus le Weber dans sa culpabilité et il ne sait pas quoi faire pour se faire pardonner. La pointe d'humour de Sam fait rire très légèrement le châtain. Gêné, celui-ci scrute rapidement le trou au plafond avant de bredouiller des excuses.

- Oh, Sam, je... je te demande pardon, pardon, pardon ! Si tu savais à quel point je m'en veux !...
- Mais bon sang, qu'est-ce qui t'as pris ?!
- Je... je ne sais pas, je... Ce que tu m'as dit, ça m'a fait quelque chose et... et...

Sam soupire. Il jette ensuite un rapide coup d'œil aux alentours avant de sourire à Tristan, pour lui signifier qu'il ne lui en voulait pas.

- Oublie ce que j'ai dit; cela n'a plus d'importance. Tu es enfin chez toi, maintenant...

Le jeune homme hoche la tête et entrelace ses doigts avec ceux de Maelys. Il a bien envie de savoir d'où son ami connaît Solène, mais pour le moment, il a juste envie de rester contre sa jumelle, sans poser plus de questions. Il salue la demoiselle aux cheveux noirs d'un signe de la main et soupire d'aise. Les retrouvailles avec sa famille sont sans aucun doute le plus beau cadeau d'anniversaire qu'il aurait pu recevoir. En parlant de cadeau... Tristan cherche son sac du regard. Mais à son grand étonnement, il ne le trouve nulle part.
C'est alors que Tori se pose sur un rebord du trou fait dans le toit de la Pension et montre à l'éleveur qu'il tient fermement son bagage dans son bec. L'humain le remercie d'un bref signe de tête et le laisse le déposer dans un coin de la pièce.
Sam lève justement la tête vers la fissure et passe sa main derrière sa nuque, embarrassé.

- Dé-désolé pour le trou... Quelqu'un ici a apparemment le mal de l'air..., fait-il en se tournant avec un air taquin vers Tristan qui rougit face à la remarque, s'en voulant encore pour ce qui s'est passé.

Réalisé par BlueBerry pour Orange

Sujet: Re: Weber Forever [Weber Family & Friends] Ven 7 Mar 2014 - 15:32

Weber Forever.

Elle l'appelle, l'appelle encore, & il finit par réagir après une durée pour elle interminable. C'est d'abord une main qui vient se poser sur l'une des siennes, & rien que cela fait bondir son petit cœur ; car cela signifie qu'il est en vie. Encore une fois elle souffle son prénom, & finalement il ouvre ses yeux chocolatés. Des yeux qu'elle voit à peine tant ses larmes lui brouillent la vue, mais elle n'a pas besoin d'en voir les détails. C'est une vague de soulagement immense qui s'empare d'elle, & lorsqu'il appelle son diminutif, elle ne peut au hocher la tête, étirer un sourire. Impossible de formuler une phrase faisant un minimum de sens. Tendrement, il essuie ses larmes mais ce n'est plus utile ; car désormais, ce sont des larmes de joie. Il vit, il est là & il vit. Voilà la seule pensée de la rouquine alors que son frère, pleurant désormais aussi, se redresse pour l'enlacer. Tant de temps.. Tant de temps pour avoir seulement droit de se blottir à nouveau contre son jumeau, le serrer fort contre elle en pleurant sur son épaule tant les années de solitude que la joie de le retrouver enfin. Cinq ans & demi.

- Oui c'est moi.. Tu es à la maison Tristan, tu es rentré.. C'est fini, enfin fini..

Cinq ans & demi, c'était une torture de tous les instants. Il lui a tant manqué que c'en était inhumain ; il est encore des fois où elle se demande comment elle a pu avancer seule, sans la présence rassurante de Tristan pour l'y aider. Elle sait les regards de Mina & Solène sur eux, elle devine sans la voir leur nostalgie. Elles, elles ne connaîtront jamais ce bonheur tant attendu de retrouver leur moitié.. Alors, la scientifique en profite d'autant plus. Un peu pour elles aussi, dont les jumelles ne reviendront pas. Elle mesure parfaitement la chance qu'elle a de retrouver Tristan. Une chance inouïe.
D'ailleurs, ce n'est que quand son frère relève la tête à l'entente de la voix de leur aînée, qu'elle-même reconnecte à la réalité. C'est vrai qu'ils ne sont pas seuls dans cette pièce, il n'y a pas que Mina & Solène ; il y a au moins quelques pokémons, notamment Nyria & Paola blottie l'une contre l'autre dans un coin, les yeux brillants de joie émue, & le garçon arrivé avec Tris, ce Sam.. Dont Lys comprend soudain l'identité, à entendre son aînée l'appeler encore une fois de son ton doux & plein de gratitude. Samaël, son jeune élève? C'est bien le seul Sam que connaisse Solène, à ce qu'en sait sa petite sœur.

Un regard circulaire, juste pour se rendre compte de l'état de la pièce. Ne sont montés que Judith & Eugène pour le moment, la première à moitié effondrée dans les bras du second, qui la retient fermement, l'empêchant de tomber vraiment ; vaincue par l'émotion, elle habituellement si forte est là au bord des larmes. Quoi de plus normal? Elle n'avait que 12 ans, la dernière fois qu'elle a vu son grand frère. 12 ans. Comme les jumeaux, âgés à l'époque de 14 ans, elle n'était qu'une enfant. Solène était la seule adulte, à ce moment-là ; & aujourd'hui, pour leurs retrouvailles ce n'est plus le cas car.. Ils le sont tous. Des adultes, même leur plus jeune sœur. Le seul enfant de cette pièce, c'est l'adolescent qui a ramené Tristan ; Samaël, dont s'occupent toujours l'aînée de la fratrie & Mina, soutenues par Louna & Minuit, jusqu'à ce qu'il émerge de son inconscience en soufflant le prénom de la maître dresseur. Un murmure qui attire sur lui l'attention du fils Weber, & une discussion se lance entre les deux. Brève, mais très instructive. Ainsi.. Ainsi, ce si jeune garçon a sauvé Tris. Il n'en faut pas plus à Lys pour que son cœur se gonfle de gratitude, & les larmes lui remontent aux yeux alors qu'elle serre la main de son jumeau, soutien muet mais immuable pendant qu'il tente d'expliquer à son sauveur le pourquoi de cette entrée.. Fracassante, c'est le moins qu'on puisse dire.

L'échange prend vite fin, sur un sourire de l'adolescent, sans rancune, & un hochement de tête de Mina répondant au salut silencieux de Tristan avant de quitter simplement la pièce, sans doute pour aller rassurer ceux restés au salon. Ses doigts mêlés à ceux de son jumeau enfin retrouvé, Maelys pourrait aussi bien oublier tout le reste à nouveau. Cinq ans & demi qu'elle attendait ce jour, n'en a-t-elle pas le droit? Probablement, si ; mais l'égoïsme n'est pas vraiment son tempérament. Elle a ce fond d'égoïsme propre à tout être humain, mais ne l'a pas exacerbé, du moins. En tous les cas, elle est heureuse en ce jour. Comblée. Comblée, c'est même un faible mot, en fait. Tant que si la remarque de Sam sur le mal de l'air de son jumeau, faisant rougir ce dernier, l'amuse.. Hé bien, elle ne retrouve pas sa voix pour y répondre, la gorge nouée par l'émotion. Des personnes présentes, c'est Solène qui trouve les mots le plus vite. Solène, qui rit & pleure à la fois, bouleversée & sans doute peu aidée par les hormones d'une grossesse qui commence vraiment à se voir. Solène qui chasse ces excuses d'un geste vif de la main, avant de poser cette même main sur l'épaule de l'adolescent. Pression tremblante mais réelle.

- C'est rien, rien du tout. Tu nous as ramené notre frère, Sam, alors sérieux.. Le toit, on s'en fout un peu.

Reconnaissance dans ce ton frêle, gratitude claire & éternelle. Approuvée aussitôt par ses deux sœurs ; tant la jumelle blottie contre le revenu, que la benjamine à l'entrée de la chambre. Peu leur importe le trou béant au plafond, la poussière qui a envahi l'ancienne chambre de Lys, les débris de toit ci & là, peu leur importe tout cela.. Tristan est de retour, c'est tout ce qui compte, pour cette fratrie qui déjà trop souvent été brisée. La maison entière pourrait s'être effondrée que cela ne les perturberait pas un seul instant. Comme leur père le dit souvent, citation d'allez-savoir-qui, "la famille est la seule vraie fortune". La seule fortune qui compte. Ô comme cette phrase peut leur sembler vraie, si souvent. Aujourd'hui plus particulièrement.
C'est d'ailleurs à cet instant, que Jackson Weber fait son apparition dans l'encadrement de la porte ; & il ne prend même pas la peine de constater les dégâts. Lui non plus, il n'en a rien à foutre. Tristan est son fils, après tout. Son enfant retrouvé, auprès de qui il court, laissant choir sa canne au sol sans se préoccuper même un instant de sa propre jambe blessée. Des larmes coulent sur son visage alors qu'il serre contre lui les jumeaux, des larmes émues. Que pourrait-il dire? Il l'a tant espéré, tout le monde le sait. Presque autant que Maelys elle-même. Presque autant que Tristan aussi, probablement. Que pourrait-il dire? Seuls quelques mots lui viennent.

- Bon anniversaire les jumeaux. Bon anniversaire..

Décalées ces paroles? Oh non, pas tellement. N'était-ce pas le vœu qu'aurait formé la scientifique au moment de souffler les bougies, de retrouver son jumeau? N'était-ce pas ce que lui aussi souhaitait, de revenir vers leur famille? C'était imprévu, imprévisible ; mais voilà.. Le plus beau cadeau d'anniversaire qu'auraient pu souhaiter les jumeaux Weber sans doute. Ces retrouvailles tant attendues.

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Sujet: Re: Weber Forever [Weber Family & Friends] Lun 10 Mar 2014 - 0:18

Weber

Forever

Tristan Weber & Samaël Enodril

La jeune femme aux cheveux noirs descend à l'étage, sans doute pour avertir le reste de la famille. Tristan ne sait plus que dire, que faire après tout ça. Trop de choses à la fois, sans doute. Alors il serre un peu plus sa sœur contre lui et profite de cet instant, qui est bien pour lui, comme pour sa jumelle, le plus beau de tous les cadeaux d'anniversaire. Ils ont vingt ans, aujourd'hui. Face à ce retour quelque peu mouvementé, on pourrait presque l'oublier. On ne sait pas si c'est un hasard, mais le destin a voulu qu'il revienne le jour de leur anniversaire. Passé cinq ans et demi séparés à été une déchirure pour les Weber mais malgré tout, Tristan comme le reste de sa famille se sont relevés et ils ne laisseront plus rien les défaire. Il aperçoit d'ailleurs Judith, la petite dernière de la famille, qui s'accroche à un jeune homme à l'air sympathique que Tristan ne connaît pas, mais qui doit, comme la femme à la chevelure de jais, être un ami de la famille.

L'aînée de la fratrie est la première à briser le silence et pose sur l'épaule du plus jeune de l'assemblée une main réconfortante. "Tu nous as ramené notre frère". Sam ne sait pas pourquoi, mais il se sent rougir. De la reconnaissance. De la gratitude, aussi. C'est bien rare que ce soit Sam qu'on remercie. Faut dire que le jeune garçon n'est pas habitué. D'ordinaire, c'est lui qui s'attire les ennuis et les autres qui doivent l'aider. Bien trop souvent il s'est tiré d'un mauvais pas uniquement parce qu'on l'avait sauvé. Qui aurait pu s'imaginer alors qu'il sauverait un jour quelqu'un ? Surtout le propre frère de son maître. Cette rencontre avait été un véritable coup de chance pour l'éleveur, condamné à une mort certain dans ses pics où personne ne l'aurait vu. Sam est loin d'être le plus fort, le plus courageux ou même le plus intelligent dresseur de l'île, mais c'est bien le seul à avoir entendu son appel ce jour-là. Il a été présent lorsqu'il le fallait et a, malgré lui, sauvé une vie. Ce n'est que maintenant que Samaël le réalise. J'ai... sauvé Tristan...
Oui, au fond, il le sait, que le toit passe en dernier; que le retour de Tristan fait oublier tout le reste. Peut-être a-t-il dit ça pour sortir quelque chose ?... Il considère Solène comme quelqu'un de sa famille, et a tissé avec Tristan un lien qu'on pourrait décrire de fraternel, mais cela ne s'applique peut-être pas aux autres. Comment pourrait-on décrire l'adolescent face au reste des Weber, d'ailleurs ?...

En parlant du reste, la respiration de Tristan se bloque quand il voit son père dans l'encadrement de la porte. Les larmes qui coulent sur son visage redoublent. Il hoquette de temps à autre, mais il sourit. Jackson est là. Son père est là. Son géniteur, son protecteur, son professeur, son modèle... Depuis toujours il l'admire et ne rêve que de lui ressembler. Depuis toujours, seul garçon de la fratrie, il entretient un lien particulier avec son paternel et partage même sa passion pour l'élevage.
Jack accoure vers les jumeaux et les enlace. Tous trois pleurent, désormais, mais plus de tristesse. La joie est bien omniprésente, même si elle se fait silencieuse. Tristan tremble un peu. Il considère son père une micro-seconde avant de le serre contre lui. Par Arceus, il lui avait tant manqué, lui aussi... Le jeune brun se sent redevenir un petit garçon et ne retient pas les perles salés qui envahissent ses joues. Il ne sait pas quoi dire ni faire, à part se blottir contre sa jumelle et l'Hôte de Pension. Ses pensées se bousculent dans sa tête et il se contente de sourire, les yeux rougis par les larmes et sa voix brisée par les sentiments.

- Merci... Papa...

Discrètement, son regard se pose vers Samaël. Avec toutes ces émotions, il a failli oublié que l'homme qui lui a sauvé la vie en prison n'est autre que le père de celui qui l'a délivré des montagnes enneigées. Est-ce qu'en les voyant réunis Jack et lui, l'adolescent pense à Ikaël ?... Oui. Sam pense à son propre père. Il lui manque terriblement. Mais lui, il a la certitude qu'il ne le reverra plus jamais. Le fils d'Ikaël a vu son cadavre se faire emmener par les soldats, alors qu'il essayait désespérément de les retenir dans des cris et des larmes.
Mais, Samaël observe la scène, attendri et heureux pour son ami. Il affiche un sourire doux à celui-ci, comme pour le rassurer. Tristan le lui renvoie, rasséréné. Si Maelys profite de Tristan pour Solène qui ne reverra jamais Angela, son jumeau profite de son père pour Sam également qui ne retrouvera jamais le sien. L'Enodril aurait envie de verser quelques larmes de bonheur, lui aussi, soulagé; mais il se retient, conscient que ce que cela signifie, maintenant que Tristan est de retour parmi les siens.

Le Compétiteur se retourne pour prendre son sac et se dirige vers son Roucarnage, qui a atterrit dans la pièce quelques instants plus tôt. L'éleveur est surpris. Il se sent si bien, dans les bras de sa jumelle et de son père qu'il n'ose pas se lever pour parler à Sam. Le jeune homme ne veut pas qu'il parte maintenant; il a quelque chose à lui dire et à lui donner, surtout. Mais à l'instant, il se sent trop faible quitter ces bras protecteurs qu'il a tant attendu. Sam... reste...
Arf, trop tard. Il n'ose pas appeler son jeune ami non plus pour le retenir. Mais il s'en voudra s'il ne fait pas ce qu'il avait envie de faire. Tristan doit tellement au Enodril... Il veut au moins lui dire au revoir et le remercier, mais pas comme ça.
Cependant, le dernier Weber ne bouge pas et se laisse bercer en laissant ses pupilles chocolat se poser sur son sac.
Oui, il est libre, maintenant. Et il se promet de ne plus laisser quelqu'un l'emprisonner à nouveau.

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Sujet: Re: Weber Forever [Weber Family & Friends] Lun 10 Mar 2014 - 22:19

Weber Forever.

Paix, bonheur. Que de larmes versées ce soir en l'honneur de ces deux sentiments.. La joie douce de retrouvailles espérées depuis l'instant même de la séparation brutale. Le garçon murmure un remerciement au père qui vient de lui souhaiter son anniversaire, & la jumelle reprend aussitôt ce murmure. Tant d'années, tant d'années.. Sans ce retour inattendu, ou s'il s'était produit rien que quelques heures plus tard, c'aurait été leur sixième anniversaire fêté sans la présence de l'autre. Mais pour une fois moins traîtresse, la Vie avait décidé de leur offrir ce cadeau, ce merveilleux cadeau, leur plus bel anniversaire. Se retrouver, enfin. Maelys pleure à chaudes larmes, blottie contre Tristan & leur père, mais un sourire heureux reste gravé sur son visage, comme ineffaçable. Car ce sont simplement, des larmes de joie. Silencieusement, elle remercie Arceus, & tous les légendaires possibles & imaginables, non pas qu'elle soit très croyante, mais l'émotion, comprenez. Il faudra aussi qu'elle remercie elle-même l'adolescent qui a ramené son cher jumeau à la maison ; mais pour l'heure, elle ne se sent pas la force de s'éloigner de lui. Comme si le lâcher un instant pouvait briser la magie de l'instant, briser une illusion ; elle a encore besoin de s'assurer que cela est bien réel, en un sens. Que ce n'est pas juste un énième rêve dont le réveil sera plus douloureux encore.

Elle sait que le même sentiment traverse son jumeau, peut-être plus fortement encore puisqu'il a en plus eu l'occasion de connaître Sam. Elle sent que lui aussi voudra le remercier, mais que comme elle il n'est pas encore prêt à s'éloigner. Qu'il veut d'abord lui aussi profiter de l'instant, des retrouvailles, de cette étreinte que leur père a refermé autour d'eux comme lorsqu'ils étaient enfants. Oh ce n'est pas de l'égoïsme ou quoi que ce soit du genre non, il faut les comprendre.. Cinq ans & demi peu sembler peu à l'échelle d'une vie humaine ; mais cinq ans & demi d'incertitudes & de douleurs, c'est une éternité. Pour des jumeaux auparavant inséparables, c'est pire encore. Comment leur en vouloir, dans ces circonstances, d'avoir du mal à se lâcher?
À quelques pas, un petit sourire s'esquisse sur le visage d'une autre rouquine. Solène aussi, a capté le regard de son petit frère ; ainsi que celui de la jumelle de celui-ci. Elle devine bien qu'ils voudront lui manifester eux-mêmes leur gratitude, autrement que par un silence plein d'émotion s'entend ; & en cela, ils ne sont pas les seuls. Elle-même la première le souhaite. & puis pour une fois que c'est elle qui lui doit des remerciements.. Elle compte bien le souligner. Ce ne peut que lui faire du bien au passage, lui prouvant qu'il n'est pas si inutile qu'il a parfois tendance à le penser, en tant que jeune spécialiste de l'auto-dévalorisation.

Aussi, quand s'éloignant vers son Roucarnage, Samaël s'apprête à partir sans mot dire, elle le retient. Par le poignet d'abord, avant de le prendre tout simplement dans ses bras. Le serrant ainsi contre elle, elle murmure des remerciements quasi inaudibles, hormis pour lui bien sûr. Gratitude sincère, soutien muet aussi ; elle sait bien que l'absence de son père doit lui peser en cet instant où Tristan vient de retrouver le sien. Un petit sourire s'esquisse sur son visage, alors qu'elle pense à combien Ikaël aurait été fier de son fils qui vient de sauver un autre homme, de le ramener à sa famille, & ainsi d'apaiser beaucoup d'angoisses & de souffrances ; des années d'angoisses & de souffrances, plus précisément. Doucement elle s'écarte alors, pour le regarder dans les yeux. Cette fois-ci, ses paroles sont pleinement audibles, quelques peu taquines aussi. Parce qu'elle ne compte toujours pas le laisser fuir ainsi, sans rien dire ; quitte à invoquer un prétexte. De toute manière, sa mère la tuerait d'avoir laissé faire sans qu'elle n'ait eu l'occasion de le remercier. & puis, la maître dresseur connait une certaine fillette qui veut rencontrer l'adolescent depuis un moment.. Bon certes avec le retour de Tristan, cela fait deux personnes dans cette pièce que la petite veut rencontrer depuis longtemps ; mais chut, hein. On ne dira rien.

- Tu comptais vraiment repartir comme ça, comme un voleur, en pleine nuit & l'estomac vide? Voyons.. Quels genre d'hôtes ferions-nous, hein?

Un petit rire échappe à la jeune femme, léger, alors qu'elle tend la main à son élève pour l'inviter non pas à monter sur son oiseau, mais bien à la suivre au rez-de-chaussée. Là où se trouve le reste de la famille, ainsi qu'un gâteau d'anniversaire pas encore entamé. Pendant ce temps, avec un petit clin d'œil discret, Louna indique à Tori que d'autres oiseaux pokémons, dont Ryan & Délia, l'accueilleront sans aucun problème sur les terres de la Pension où il pourra se dégourdir les ailes & se reposer en paix. Hé hé. Try again, Sam, pour le départ en catimini c'est loupé. Bref.
Voyant cela, une moue amusée s'esquisse un instant sur le visage de Maelys, vite effacée alors que le père des Weber se lève finalement, étrangement assuré sur ses jambes malgré sa blessure & l'absence de sa canne -sans doute l'émotion lui fait-elle oublier la douleur-, tendant ses deux mains aux jumeaux pour les inviter à en faire autant. Avec cette même idée qu'a eue Solène, de descendre rejoindre les autres. Mais si elle prend l'une des mains de son père, Lys ne se relève pas tout de suite ; se tournant d'abord vers Tristan. Son sourire ne l'a pas quittée un instant, même si ses larmes sont un peu apaisées pour le moment ; mais une étincelle d'inquiétude vient de s'allumer dans son regard.

- Ça va aller?

Après tout, il a juste traversé le plafond quelques minutes plus tôt, hein. Juste.

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Sujet: Re: Weber Forever [Weber Family & Friends] Jeu 13 Mar 2014 - 4:00

Weber

Forever

Tristan Weber & Samaël Enodril

Il y a-t-il plus réconfortant que de se blottir dans les bras d'un de ses parents ?... Son père, son modèle; Tristan donnerait n'importe quoi pour lui ressembler, ne serait-ce qu'un peu. Il se sent déjà honoré de partager son nom et son sang; mais arrivera-t-il, un jour, à avoir sa sagesse et son don particulier pour l'élevage ?... Le fils Weber en rêve. Maintenant qu'il a retrouvé son géniteur, qu'il a retrouvé cette chaleur bienfaitrice qui le parcourt dans tout le corps chaque fois qu'il se blottit contre Jackson, il espère pouvoir atteindre son but. Enfin, but... C'était bien minime, comparé à son désir ardent de retrouver sa famille. Des objectifs, il n'en a pas tant que ça. Mais il veut à présent profiter de ses proches et continuer de se battre contre l'oppression qui règne sur l'île pour être sur les faits lorsqu'ils ont seront débarrassés définitivement et qu'ils pourront enfin vivre en paix.

Ses yeux noisettes se reposent de nouveau sur l'adolescent sur le point de partir. Ce dernier considère son devoir comme accompli et est persuadé de déranger les retrouvailles tant méritées. Il est très heureux pour Tristan, Solène, et le reste de leur famille, mais il y croit ne pas trouver sa place parmi eux. Même s'il considère maintenant Tristan et Solène comme des frère et sœur, il ne peut s'empêcher de se sentir étranger. Les liens du sang priment-ils sur ceux du cœur ?... Sûrement. Et puis, il n'a pas oublié qu'aujourd'hui c'est l'anniversaire de Tristan et de sa sœur. Jour spécial qu'il décide de laisser à son ami pour qu'il retrouve le reste des Weber.

Cependant, alors que Samaël s'apprête à monter sur son Roucarnage, une main l'arrête, et il se fait enlacer la seconde d'après par son maître. D'abord surpris, le brun ne réagit pas. Mais son cœur manque de battre quand il entend les murmures de Solène, qui le remercie, la voix emplit de... gratitude ?... Ah... c'est possible, ça ?... L'Enodril peine à y croire, mais il comprend que dans un sens c'est logique. Il a juste du mal à imaginer qu'on puisse le remercier un jour. N'est-ce pas lui qui, d'ordinaire, s'attire les ennuis et doit bien souvent son salut à des dresseurs de légende ?... Le jeune garçon chétif qui a le chic pour se mettre dans des situations difficiles vient de prouver par les mots de Solène qu'il n'est peut-être pas bon qu'à faire des gaffes, finalement...

Doucement, elle s'écarte et le regarde. Sam se sent rougir, gêné. Oui, partir sans rien dire... ba... ça se fait pas. Mais face à toute cette joie, tous ces visages heureux, ces retrouvailles émouvantes et familiales... Il s'y sent étranger. Voyant son dresseur hésiter, Tori fait un signe de la tête pour le pousser vers la jeune femme et s'envole aussitôt après avoir remercier la Lockpin pour rejoindre les autres oiseaux à l'extérieur.
C'est à ce moment-là que Tristan se dégage enfin, un petit peu, des bras de son père et sourit en direction du plus jeune.

- Solène a raison, tu sais. Je n'oublie pas que tu m'as gentiment hébergé chez toi le temps que j'aille mieux. Et puis, pour mon anniversaire, je veux que tu sois présent.

On pourrait presque oublier les vingt ans des jumeaux, tant ces retrouvailles inattendues font oublier tout le reste.
Samaël prend enfin la main de la rouquine et la suit, renvoyant le sourire que Tristan lui montre pour lui redonner confiance et lui dire ne pas s'inquiéter. Il accepte finalement, avec peut-être une certaine joie dissimulée, de suivre son professeur à l'étage inférieur.

Jackson se relève aide ses deux enfants à en faire autant. C'était un détail minime sur le coup, mais Tristan avait pu voir son père boiter un peu. Il se demande d'ailleurs quel autre changement il allait voir. S"il a déjà été frappé la transformation de Maelys et de Judith, il se demande également qui est la jeune femme aux cheveux noirs.
Le médecin-chercheur de Baguin prend la main de Jack mais se tourne vers son frère. Tristan se sent fondre face au sourire angélique que lui offre sa sœur et qui semble faire rayonner son visage à lui tout seul. Il se sent comme transporté pendant plusieurs secondes avant de sortir de la chambre de Maelys et de laisser les dégâts tels quels, se promettant de les réparer au plus vite. C'est décidé : il ne veut plus s''éloigner de sa famille. Mais voir Sam être toujours aussi mal à l'aise sous prétexte qu'il ne fait partie des Weber le peine un peu. Il se promet de faire son possible pour essayer de le détendre. Après ce qu'il a fait, il n'a absolument pas besoin d'être embarrassé à cause de ça; et l'éleveur sait que sa famille serait d'accord avec lui.

Tristan, sans doute à cause de l'émotion, ne perçoit pas la douleur causée par la chute mais ressent néanmoins quelques petites courbatures. Mais franchement, peu importe s'il a mal ou pas. Peu importe s'il saigne ou s'il a des hématomes. Après cinq ans et demi de séparation, il est enfin de retour chez lui. Alors il se redresse et regarder tendrement sa jumelle.

- Oui, Lys. Ça ne peut qu'aller, désormais.

Sa main toujours dans celle de Maelys, il laisse glisser l'autre dans les cheveux de Sam lorsqu'ils arrivent à sa hauteur. Avec un petit air inquiet sur le visage, l'adolescent essaye de ne pas paraître mal à l'aise. Mais l'éleveur lui offre à lui aussi un sourire et le Enodril lui répond avec la même expression joyeuse en beaucoup mon prononcé. Bon; un micro-sourire, c'est moins que rien !

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Sujet: Re: Weber Forever [Weber Family & Friends] Mer 19 Mar 2014 - 1:13

Weber Forever.

Ça ne peut qu'aller, désormais. Oh, comme Maelys est d'accord avec ces paroles de son jumeau. Comme elle veut y croire aussi, tellement.. & elle y croit, en fait. Un sourire s'esquisse sur son visage en réaction, & elle hoche la tête avec approbation, serrant doucement la main de son frère. Elle n'a pas de mots pour répondre, & puis après tout, ils seraient bien futiles. À son tour, elle s'est levée, se trouvant toujours près de Tristan & de leur père, ainsi que de Solène & Samaël qui les ont rejoints. À l'intention de ce dernier, son sourire s'étire légèrement, rayonnant & empli de gratitude. Son regard d'émeraude ne cesse d'étinceler depuis que son jumeau a ouvert les yeux, quelques minutes plus tôt. Juste sur un petit nuage, pleine d'espoirs comme elle ne l'a plus été depuis bien longtemps, heureuse & apaisée tout simplement. Enfin.
Un regard alentour lui apprend que son père a récupéré sa canne, & que Judith & Eugène ont déjà du redescendre. Elle a à peine le temps de se demander où sont passées Nyria & Paola que la seconde se hisse sur son épaule pour presser sa joue contre la sienne, & la première vient se presser contre ses jambes en ronronnant presque. Toutes deux, savent bien ce qu'elle ressent ; mieux que quiconque, probablement. La Nymphali a connu la même souffrance exactement, au même moment, & la Pashmilla l'a toujours déchiffrée d'un regard, sans efforts. Elles savent, c'est tout. & elles sont heureuses, elles aussi. Un petit rire euphorique échappe à la jeune femme, alors que se retournant vers son jumeau, elle le tire vers elle pour l'entraîner hors de la chambre, vers le salon au rez-de-chaussée.

- Viens! Si tu savais, ils vont être tellement heureux de te retrouver!

Elle se sent comme une enfant, à nouveau. Comme cette petite fille innocente qu'elle était quelques années plus tôt, courant dans la Vie avec tant d'insouciance, sans la moindre conscience de la cruauté du monde. Le rire de son père, amusé par son enthousiasme, lui parvient sans l'ébranler un seul instant. Jackson Weber, sans perdre son sourire lui non plus, pose une main sur l'épaule de Samaël, expression de sa reconnaissance bien plus claire que tous les discours qu'il aurait pu prononcer. Puis un simple signe de tête, à l'adolescent & à Solène & Louna, les invitant tous trois à suivre, avant de prendre lui aussi la direction du salon ; car il ne tient pas à manquer une miette du retour de son fils. N'est-ce pas normal, après tout?

En bas, les autres attendent simplement. Une explication, ou du moins le retour de ceux qui étaient montés voir la cause de tout ce raffut à l'étage. À leurs expressions au moment où les jumeaux arrivent en premier, il est évident de deviner que Mina n'a volontairement pas tout dit en redescendant.. Genre juste "c'est rien, ne vous inquiétez pas, ils reviennent vite". Mais pas "Tristan est revenu", en tout cas. Elle leur a gardé la surprise ; & quelle surprise, aha. La mère des Weber manque de défaillir même, se rattrapant de justesse à la table, les larmes aux yeux tremblante & peut-être un peu incrédule. Avant de venir prendre à son tour son fils dans ses bras, pleurant, sous les regards tendres de son mari & de Maelys. Elle ne semble pas capable de formuler un mot ; mais quel est l'utilité des mots dans cette situation? Une étreinte a bien plus de valeur, probablement que tous les discours du monde.

Personne ne fait de remarque, autour. Ni de mouvement. On se contente d'observer la scène avec respect ; même la petite Crystal, qui semble avoir compris la teneur de la situation. Peut-être a-t-elle reconnu son oncle disparu remarque, il est sur plusieurs photos qu'elle connaît bien après tout. Ceci dit, c'est pourtant bien elle qui se bouge la première finalement. Doucement, presque prudemment comme pour ne pas briser cet instant, elle se dirige vers sa mère, s'accroche aux vêtements de celle-ci & lève vers elle un visage souriant, si adorable qu'elle ferait fondre un cœur de pierre. Lui rendant cette mimique, la maman pose une main sur la tête de son enfant, douce caresse propre aux mères ; comme inquiète d'une certaine façon, de la voir disparaître comme a disparu Tristan durant des années. Comme inquiète de la voir kidnappée de nouveau. Il est trop de mères brisées par la perte d'un enfant dans cette pièce, pour qu'elle ne s'en trouble pas un petit peu.

- Diiiis.. C'est toi, Samaël?

Murmure, adressé à l'adolescent près de sa mère, vers qui l'enfant a porté son regard d'azur. Si elle est la première à briser le silence doux & respectueux qui s'est installé, la fillette curieuse ne veut pas casser la magie de l'instant avec une exclamation mal venue. Voilà pourquoi elle se contente d'un chuchotement ; souffle léger qui pourrait passer inaperçu. Solène se doute bien de comment il doit être difficile pour sa fille de ne pas se jeter sur celui qu'elle a bien dû deviner être son oncle. La présence de Sam, en cela, lui est un atout précieux. Un autre jeune homme que la petite voulait rencontrer. Même qu'en s'adressant à lui, elle a levé vers lui son regard azuré, brillant d'admiration enfantine. Admiration sincère. En plus elle le devine bien, elle. Ce garçon qu'elle admirait déjà a ramené son oncle qu'elle n'avait auparavant pas eu la chance de connaître. Alors, logique qu'elle soit d'autant plus impressionnée, non?

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Weber

Forever

Tristan Weber & Samaël Enodril

Tristan suit sa jumelle en riant lui aussi. Ça fait bien longtemps que l'éleveur n'a pas été aussi heureux. Sourire de nouveau comme ça lui tire un peu les joues mais il n'en a que faire, maintenant. Il pourrait sourire encore pour des mois et des mois, tant cela lui revient tout naturellement. Il sent son jeune ami rougir quand les yeux dorés de celui-ci perçoit le regard émeraude de Maelys empli de gratitude. L'Enodril est si peu habitué qu'il peine encore à croire qu'il n'a pas fait une erreur, pour une fois dans sa vie. Sam partage la joie de son aîné d'avoir retrouvé les siens, mais a encore et toujours peur de déranger sa famille. Le visage de Tristan s'illumine lorsqu'il reconnaît la Pashmilla et la Nymphali de sa sœur et ne tarde pas à faire sortir sa Fouinette et son Evoli, également frère jumeau de la deuxième.
Ce n'est qu'après que Tristan se rend compte que son père possède une canne pour marcher et qu'un petit pincement au cœur le prend soudainement. Mais le bonheur lié aux retrouvailles remplace bientôt cette part d'inquiétude et il laisse Maelys l'entraîner à l'étage inférieur, sans même retenir les larmes qui se sont mises à couler depuis tout à l'heure.

Samaël, constatant qu'il n'a évidemment plus le choix, se dirige en même temps que les autres dans les escaliers, l'estomac un peu noué et souffrant légèrement des courbatures liées à la chute. Il sursaute presque lorsqu'il sent une main bienveillante se poser sur son épaule et se tourne vers Jackson. Son cœur manque de faire un bond alors qu'il croise cet homme doux et imposant à la fois. Il a l'impression de se sentir apaisé au contact de l'hôte, un peu comme avec Tristan, mais avec un impact bien plus important. Il se sent ridicule comparé à ce père de famille qui respire la sagesse et la bonté. Depuis le début, en vérité, il a l'impression de faire partie d'un monde éloigné à celui des Weber. Ils ont vécus des drames, mais malgré tout ils restent forts, unis et soudés par des liens familiaux inébranlables. Au contact de Jackson, Sam sourit finalement et poursuit jusqu'en bas pour rejoindre les autres. Il envie Tristan d'avoir grandi dans une telle famille, entouré de frères, de sœurs... et surtout de parents bien présents qui n'ont pas été enfermés dans des cellules plusieurs années. L'adolescent n'échangerait sa place pour rien au monde, sa mère et son père lui ont bien répété de nombreuses fois les difficultés qu'ils avaient eu pour faire un enfant jusqu'à ce que leur prière soit entendues et fasse de Samaël un enfant qu'ils ont appelé comme "miraculeux". Miraculeux, il ne sait pas s'il l'est vraiment, mais il consent à dire que, pour cette famille qui pensait peut-être ne jamais revoir revenir leur unique fils, c'est un véritable miracle qui s'est produit ce soir, lors d'un jour très spécial.

Alors qu'ils descendent au rez-de-chaussé, c'est une bien agréable surprise qui attend les membres de la famille qui n'ont pas été prévenus. Au moment où Tristan apparaît, Anaïs l'enlace avec tendresse en pleurant à chaudes larmes; des larmes d'allégresse et de félicité. Le plaisir d'un fils retrouvé qu'elle ne perdra sûrement plus jamais. Au début un peu surpris par cet élan maternel dont il n'avait plus eu l'habitude depuis bien longtemps, il essaye de reprendre peu à peu une respiration normale quand il profite de l'étreinte de sa mère qui lui avait tant manqué, elle aussi. Mais ses mots sont étouffés en sanglots et il peine à assembler une phrase correctement. Heureusement, il abandonne bien vite lorsqu'il sent la main consolante de sa génitrice se glisser dans ses cheveux et qu'il vient se blottir contre elle.

L'Enodril, comme le reste, contemple la scène avec un soulagement certain. Il ne sait que trop bien le nombre de fois où Tristan a murmuré le nom de sa maman pendant qu'il dormait. Il sait à quel point il est réconfortant d'aller câliner sa mère dans les moments où le besoin se fait ressentir. Il a lui-même une petite pensée pour la sienne en ce moment-même, alors qu'il se rend compte qu'elle s'inquiète peut-être pour lui à chaque fois qu'il sort voyager. Peut-être qu'elle aussi a peur qu'il se fasse enlever par le Régime à tout moment, comme c'est déjà arrivé. Mais pourtant, elle le laisse quand même poursuivre sa route, malgré tout ce qui est arrivé le jour du nouvel an. Il se considère comme chanceux d'avoir une mère qui le laisse autant de libertés alors que le danger rôde sur l'île.
Il manque de tressauter lorsqu'il entend un innocent murmure l'appeler. Confus, il regarde autour de lui et aperçoit avec émerveillement une adorable petite fille aux cheveux châtains et aux beaux yeux bleus qui l'observe avec une certaine admiration. Un bref coup d'œil vers Solène et son élève semble s'illuminer alors qu'il devine enfin l'identité de l'enfant qui lui a parlé.
Avec une expression douce et attendrie, presque amusée, il se penche un peu vers la fillette.

- Oui, c'est bien moi. Et toi, tu dois être Crystal, n'est-ce pas ? J'ai beaucoup entendu parler de toi; je suis ravi de te connaître enfin.

Il avoue ne pas du tout savoir comment s'y prendre avec les gamins de cet âge et espère que son esprit dévalorisant et malchanceux n'affecte pas cette âme si pure et si angélique. Il fond littéralement devant ces grandes prunelles naïves et inoffensives. Il se demande comment diable quelqu'un pourrait résister à quelque chose d'aussi mignon. Il se rappelle, de ce fait, que Crystal est quand même née et a grandi sans un père jusqu'à récemment. Sam a donc été heureux de savoir qu'elle l'avait retrouvé après tant d'années. L'adolescent est au moins sûr que la petite Crystal n'aura jamais à souffrir comme lui a souffert. Après tout, Solène et Damien vivent presque comme dans un conte de fées. Ses parents aussi, d'ailleurs; mais malheureusement, toutes les belles histoires n'ont pas une belles fins...

Samaël ne peut empêcher un petit rire s'échapper de lui lorsqu'il voit les yeux brillants de la petite se tourner vers... son oncle. Ouais, en fait... Tristan est son oncle. Sam vient de le remarquer. Mais ce dernier semble ne pas avoir remarqué la présence de celle qui est vraisemblablement sa nièce. Il rit intérieurement à la réaction prochaine de son ami quand il la verra. Il faut d'abord attirer son attention, néanmoins...

- Hm... Tristan ?... Je crois qu'il y a quelqu'un qui veut te rencontrer...

Interloqué, l'éleveur se détache des bras de sa mère et se tourne vers le jeune dresseur. Il cligne plusieurs fois des yeux, sans comprendre, jusqu'à ce que Samaël se place derrière Crystal avec un petit sourire. Le concerné porte enfin son attention sur la fille de Solène et il ne peut retenir un petit hoquet de surprise. Ses prunelles marrons étincelles d'un coup au moment où il détaille le petit ange aux côtés de l'adolescent et son visage s'adoucit alors qu'il s'approche doucement de la fillette et s'agenouille pour se mettre à sa hauteur.

- Et... cette adorable petite fille, qui est-ce ?...

L'ourson brun s'écarte un peu pour veiller à laisser de la place entre l'enfant et son oncle, même si cela ne s'avère pas nécessaire, et attend avec impatience l'instant où elle viendra elle aussi profiter d'une étreinte qui scellera sans doute une nouvelle complicité entre ces deux êtres qui viennent de se rencontrer mais qui font pourtant partie de la même famille. Sam aurait pu présenter Crystal, mais il préfère laisser cet honneur à un vrai Weber ou même à la petite elle-même.

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Weber Forever.

Joie, émotion. Cela se voit partout, sur tous les visages réunis en cette pièce ; & les pokémons ne font pas exception. Encore toute tremblante, les larmes aux yeux, Nyria ne quitte pas son frère jumeau d'une semelle, restant proche de lui comme de peur de le perdre encore ; car Arceus sait qu'elle a souffert tout autant que Maelys, pendant tout aussi longtemps. & Paola n'est pas en reste de ces émotions, elle qui avait jusque là réussi à garder le contrôle de ses nerfs pleure silencieusement, à quelques pas de sa dresseuse, après avoir retrouvé avec joie la Fouinette qui était sa complice par le passé. Sans compter sur les autres occupants de la pièce, de Mina appuyée contre un mur, sa Noctali sur l'épaule, souriant doucement, à Méryl la Méganium au regard attendri, entourée des trois fils de Nyria qui suivent tout cela avec curiosité, en passant par Jack qui s'est posté près de son épouse. Appuyé sur une canne certes, mais pas moins concerné pour autant, couvant d'un regard doux Anaïs & leur fils, sanglotant tans les bras l'un de l'autre. Sans un mot, de son bras libre, l'homme entoure les épaules de Lys qui comme lui reste proche de ce duo, l'attirant contre lui & la faisant sourire -du moins, sourire un peu plus encore-, alors qu'elle pose sa tête sur l'épaule de son père sans détourner les yeux de son frère & sa mère. Adorable tableau qui aurait mérité d'être immortalisé, si seulement l'un des protagonistes ou même l'un des spectateurs avait songé à sortir un appareil photo. Tant pis? Rien ne vaut l'instant présent, après tout.

Seules trois personnes n'ont plus toute leur attention portée sur ce duo mère-fils s'étreignant avec tant d'émotion, trois personnes sur le nombre non neutre d'humains & de pokémons réunis dans ce salon. Solène, dont le regard est porté uniquement sur la rencontre entre sa fille aînée & son élève, qui s'est penché vers l'enfant lorsqu'elle l'a interpellé de son air si adorable. Un sourire lumineux s'épanouit d'ailleurs sur le visage de cette petite rouquine alors que Samaël lui répond, confirmant son identité & devinant la sienne, affirmant avoir entendu parler d'elle & être lui aussi ravi de la rencontrer. Ses yeux d'azur étincellent alors qu'elle cherche quoi lui dire, par où commencer à discuter, tellement elle a de choses à dire ou à lui demander ; mais le regard de l'adolescent s'est perdu ailleurs, derrière elle. Ou alors a suivi le sien qui a dévié sans même qu'elle ne s'en aperçoive, allez savoir. Deux regards, doré & azuré, qui se dirigent en tous les cas identiquement vers celui que la petite a deviné être son oncle mais qu'elle ne veut pas déranger alors qu'il retrouve à peine mamie ; enfin, pour lui c'est sa mère évidemment. Le fait est qu'elle ne veut pas l'embêter, ou qu'elle n'ose pas aller voir, timide soudain envers cet adulte disparu depuis si longtemps, dont le retour est presque inespéré. Un problème que Samaël finit par régler lui-même, après quelques instants le regard dans le vague, en interpellant Tristan. "Il y a quelqu'un qui voudrait te rencontrer". Serait-il possible qu'il ait compris que la fillette est aussi impatiente de rencontrer son oncle qu'elle l'était de le rencontrer lui-même? Il semblerait, en tout cas.

Intrigué, l'interpellé se détache de sa mère pour se tourner vers l'adolescent, alors que toutes les attentions se tournent vers lui qui vient parler, & surtout vers l'enfant au Ponchien qu'il ne tarde pas à dévoiler en se plaçant derrière elle, au côté de Solène qui sourit doucement. Un sourire reprit comme toujours en miroir par Louna.. & par beaucoup d'autres pour cette fois, alors que le silence respectueux s'installe, laissant le fils Weber découvrir cette fillette dont il s'approche, comprendre, & à la jeune concernée de détailler pour la première fois son oncle. Si Maelys aimerait s'approcher elle aussi, rester auprès de son jumeau qui lui a tant manqué & qu'elle craint encore un peu de voir disparaître à nouveau, elle ne bouge cependant pas, extrêmement respectueuse elle aussi de cette rencontre qu'elle sait importante, qui est l'air de rien assez significative du temps qui a passé depuis son enlèvement.. & pourtant qui reste légère, belle à regarder. Qu'importe le temps qui a passé après tout, s'il a finalement cette chance de connaître celle qui la première a représenté la nouvelle génération? Maelys ne sait même plus si son jumeau avait eu le temps de connaître ou non la grossesse de leur grande sœur, que celle-ci avait découverte quelques jours seulement avant qu'il ne disparaisse, & dans tous les cas sa surprise reste compréhensible de toute manière.
Le silence qui s'est instauré, c'est finalement, ainsi que tous lui en ont laissé l'occasion, Tristan lui-même qui le brise. Posant une question à toute l'assemblée d'un coup, provoquant quelques rires légers, sourires doux ; car qui est cette fillette, qui le regarde de ses grands yeux brillants & admiratifs, c'est au final plutôt évident.

- Tu ne le devines pas déjà, grand frère?

Taquine est Judith dans ses mots, son ton ; ainsi qu'elle a toujours été avec sa fratrie. Ayant retrouvé sa place à table, plus pour ne pas finir par sentir ses jambes tremblantes d'émotion céder sous son poids qu'autre chose, elle sourit légèrement à l'adresse de son aîné. Sa main serre doucement celle d'Eugène, assis auprès d'elle, alors que son regard bleu-marin dévie de son grand frère retrouvé vers la plus âgée de la fratrie ; Solène, dont les yeux noisettes ne quittent plus le duo que forment sa fille & son frère, des yeux brillants d'une émotion si forte que sa voix ne trouve plus le chemin pour former des mots & répondre elle-même à la question formulée par Tristan, laissant ainsi la phrase de Jude comme unique explication. Mais au fond, il n'y a pas besoin de plus, hein? Cette fillette est presque le portrait craché de Solène au même âge, avec des cheveux longs, & dotée des yeux azurés & si particuliers de Damien ; rien dans son apparence ne peut laisser le moindre doute quant à l'identité de ses deux parents. Une main distraite posée sur son ventre légèrement rebondi, la Maître Dresseur regarde avec douceur sa fille aînée, dont les yeux étincelants restent posés sur l'adulte face à elle, gardant une main inconsciente sur la tête de sa Ponchien. Son oncle inconnu, qu'elle a pourtant reconnu sans hésitation ; pour autant, cette absence d'hésitation ne l'empêche pas de poser la question, de sa voix enfantine qui vient renforcer cette réalité. Tristan est de retour. Elle peut le rencontrer. Sa marraine va être beaucoup plus heureuse. Elle sait, devine tout ça depuis qu'elle a compris que celui que Samaël a ramené est le frère de sa maman, mais elle demande quand même pour s'en assuré, d'un ton qui se trouve dans un premier temps presque timide.

- Tu es mon oncle, hein? Mon oncle Tristan, c'est ça? Maman m'a parlé de toi, tu sais. Moi, c'est Crystal.

Sourire étincelant & adorable de la fillette, plus sûre de sa déduction à chaque mot qu'elle prononce, alors que la Ponchien à ses côtés lâche un jappement enthousiaste pour appuyer ses paroles. Sur elle restent posés plusieurs regards, & plus particulièrement celui, tendre, fier & ému tout à la fois, de sa mère dont il est difficile de ne pas deviner l'identité simplement en la voyant ainsi rayonner ; si on ne l'a pas devinée rien qu'à sa grande ressemblance avec l'enfant, évidemment.

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Weber

Forever

Tristan Weber & Samaël Enodril

Cinq ans, c'est beaucoup. Pour un enfant, comme pour un adulte, cinq ans, ce n'est pas rien. Il peut s'y passer énormément de choses; surtout sur Enola. Lorsqu'il s'est fait enlever, Tristan a laissé derrière lui une aîné et une jumelle adolescentes, ainsi qu'une benjamine pré-adolescente. Aujourd'hui, alors qu'il revient enfin parmi les siens, il ne retrouve que des adultes qu'ils n'a pourtant aucun mal à reconnaître après tout ce temps passé loin d'eux. Il ne connaît pas Mina, ni Eugène, et encore moins Crystal (dont il ne sait encore pas les noms) mais il redécouvre sans problème Judith et son regard chocolat, toujours autant énergique, Maelys, qui est comme sa moitié et dont il n'a pas oublié non plus les yeux vert émeraude qu'il a souvent envié, ni Solène avec sa douce et rayonnante, qui reste la plus forte de la fratrie émotionnellement; mais même s'il a déjà pu croiser Mina et Eugène en haut, c'est avec émerveillement qu'il fait la rencontre de cette petite fille qu'il n'a jamais vu mais dont il est proche du côté familial. Il doit dire que ses pupilles bleues ne lui sont pas inconnues et que sa bouille d'ange lui laisse penser sans aucun doute qu'elle fait partie des Weber, elle aussi. Il serait bien incapable cependant de mettre un nom sur cette fillette et est sûr, qui plus est, qu'il ne l'a encore jamais vu auparavant.

La remarque de sa petite sœur lui fait froncer les sourcils. Si; peut-être qu'il le devine un peu. Peut-être qu'à travers ce petit ange, il y voit le visage d'une des membres de sa fratrie. Peut-être qu'il n'avait juste pas réussi à se faire à l'idée qu'une de ses chères sœurs pouvait avoir un enfant, tant l'idée déjà qu'elles tombent amoureuses le mettait mal à l'aise. Il ignore comment il aurait réagi s'il avait appris une grossesse dans sa famille; peut-être se serait-il enfui, comme il en avait l'habitude à ce moment-là... Mais il ne peut plus contester l'existence du trésor qu'il a devant lui.
Tristan s'accroupit pour se mettre à la hauteur de l'enfant et la détaille en silence. Il n'ose pas la toucher; sans doute par peur d'approcher un être si pur et innocent, lui qui est sorti de prison il n'y a pas si longtemps.
Pourtant, une voix. Douce, cristalline, il ne lui aura suffit que cette simple voix et ces quelques mots accompagnés de ce sourire pour qu'il écarquille les yeux et manque de respirer. Brièvement, son regard se pose sur Solène avant de scruter une nouvelle fois la gamine. Il inspire, mais ne trouve pas les mots. Troublé, c'est le mot. Bouleversé, mais ému; comme si ses doutes étaient confirmés depuis le début mais qu'il n'avait tout simplement pas osé s'avouer à lui-même qu'il savait en fait la vérité.

Son cœur bat plus fort suite à cette rapide révélation, et il tremble presque. Bientôt, ses yeux rougissement et s'humidifient encore. Enfin, peu à peu, son incompréhension laisse place à un mince sourire radieux, et il reprend progressivement une respiration normale. Laissant échapper quelques petits rires brefs, le brun, en opposition à ce qu'il pensait tout à l'heure, tend ses bras vers la fille aînée de Solène et posent doucement ses mains sur ses épaules.

- Crystal...

Il prononce le nom de sa nièce dans un murmure, comme pour être sûr qu'il ne rêve pas et qu'il est bien... l'oncle de cette petite. C'est d'ailleurs à ce moment-là qu'il se rend réellement compte de tout ce qu'il a manqué jusque là, et de tout le temps qu'il a passé en cellule sans même penser un seul instant qu'il y avait un petit bout de chou qui grandissait au milieu du conflit meurtrier d'Enola.
Il reconnaît enfin dans les traits de cet ange les traits de Solène, qui avait les mêmes à son âge, et dont Tristan commence à avoir soudain une réminiscence au fur et à mesure qu'il l'a regarde.

- Crystal... Oui, tu es... Crystal...

Ça y est, les larmes se sont remises à couler toutes seules, alors que le jeune homme était persuadé qu'il n'en avait déjà plus, tant elles ont été versées lors de ces retrouvailles qui ont ramené la joie qui manquait dans le cœur de sa jumelle et ont comblé un vide à cette famille qui ne pouvait pas réellement être complète sans Tristan et Angela mais qui a retrouvé une partie d'elle avec le retour du seul garçon de la fratrie.
Délicatement, il prend la petite fille par la taille et la soulève en se remettant debout pour la caler contre lui. Ses yeux clignent, mais son sourire ne disparaît pas, se faisant même plus rayonnant et il regarde toujours sa nièce avec une expression tendre sur le visage, un peu secoué, mais attendri.

- J'ai une nièce... Une nièce !... Oh, Crystal...

Il laisse ses pleurs reprendre le dessus, ne pouvant être plus comblé et essaye alors de se faire à l'idée qu'il est "tonton" aux yeux de la petite. Enfin, n'y tenant plus, il l'enlace avec tendresse contre lui et caresse doucement ses cheveux qu'elle a hérité de sa maman.
C'est une drôle de sensation pour lui que de se serrer ce petit corps dans ses bras, alors que sa proximité avec Judith ne lui a pas permis la même chose, et il n'a encore jamais eu de proches aussi jeune dans son entourage. Et dire que la dernière fois qu'il a véritablement "vu" Crystal, c'était dans le ventre de Solène... Mais le bébé à ce moment-là s'est développé et a grandie pour devenir l'adorable fillette que l'éleveur tient dans ses bras.
Il pourrait rester comme ça en fermant les yeux pendant longtemps, s'il le voulait et s'il pouvait arrêter le cours des choses. Mais l'odeur de la cuisine et les gargouillements de son ventre trahissent sa faim et il dépose l'enfant en séchant ses larmes et en riant une fois concentré sur le gâteau pas encore encore entamé.

- Hé, vous comptiez vraiment souffler les bougies sans moi ?... On dirait qu'on a détruit le toit au bon moment !

Une petite vanne censée faire disparaître le surplus d'émotions qui s'est emparé de lui depuis qu'il a ouvert les yeux sur sa jumelle et qui ne cesse de le submerger, au fur et à mesure qu'il découvre et redécouvre ses proches.
Il s'approche de Maelys et lui tend alors la main pour l'inviter à s'asseoir avec lui, comme lorsqu'ils faisaient leur anniversaire avant sa disparition.

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Weber Forever.

Trouble, surprise, bouleversement, émotion.. Tant de sentiments qui se dégagent de Tristan alors qu'il semble comprendre ce que suggère Judith, l'ascendance de cette fillette face à lui. Son regard porté brièvement vers l'aînée de la fratrie confirme d'ailleurs cette compréhension, & des sourires s'esquissent ci & là, sur les visages de ces spectateurs toujours silencieux, respectueux de cette rencontre si particulière entre la nièce & l'oncle. Ce dernier sourit désormais, radieux les yeux humides, & rit nerveusement en posant ses mains sur les épaules de la plus jeune, qui le dévisage non sans curiosité. La petite rousse est habituée aux débordements émotifs, aux troubles ; lorsqu'on nait & grandit dans une famille brisée en de tels temps, il faut bien faire avec. Mais cela ne signifie pas que ça l'émeut moins, bien au contraire. Cela atténue juste sa surprise devant la réaction de ce jeune homme qu'elle sait de son sang, cela lui permet de ne pas être perturbée en le voyant bégayer son prénom comme pour se convaincre de cette réalité, ni en le voyant pleurer de pure émotion en découvrant l'existence de cette nièce qui à l'époque de sa disparition n'était encore qu'embryon. Elle laisse faire, observe, sourit elle aussi. Calme & tranquille, patiente & douce. Étonnamment compréhensive pour son jeune âge ; mais elle a toujours été d'une maturité aussi surprenante que sa perspicacité, après tout.

& lorsqu'il se relève en la soulevant dans ses bras, elle lui rend son sourire rayonnant, joyeuse elle aussi. Après tout, le connaître est une chance qu'elle a longtemps espéré avoir. Elle sait aussi que son retour sera très bénéfique à la famille dans son entier, & particulièrement à sa marraine. Elle sait, même si ces mots sont encore un peu troubles pour elle parfois, qu'il est une autre vie que le Régime n'aura pas. & puis elle peut enfin connaître cet oncle pour lequel il restait de l'espoir, dont on lui a tant parlé & dit de bien. Pour elle, c'est le plus important, & de loin. Elle ne tarde pas à se blottir dans les bras de Tristan, ravie, alors qu'il affirme avoir une nièce ; elle n'avait même plus besoin de cela pour comprendre qu'il est bel & bien celui qu'elle avait deviné. Rayonnante, entourant le cou du jeune homme de ses petits bras, elle rit alors qu'il pleure de joie en la serrant contre lui. Probablement est-elle un symbole du temps passé depuis qu'il a disparu, mais ça, elle ne peut le savoir. Elle n'est pas dans sa tête après tout, & toute perspicace qu'elle puisse être, elle n'en est pas pour autant omnisciente. Elle, elle profite juste de l'instant. De ce bonheur de connaître enfin le dernier membre de sa famille qu'elle sait pouvoir rencontrer. De l'atmosphère légère & euphorique qui règne sur le salon, alors que silencieux les autres leur laisse toujours cet instant de respect pour se découvrir. Ne sont-ils pas la rencontre la plus importante de la soirée, après tout? Ni Mina ni Eugène ne provoqueront tant d'émotion, & pour cause. Contextes bien différents.

Plus proches de leur frère que les autres, Solène & Maelys étouffent toutes deux un rire en entendant l'appel de son estomac après une durée qu'elles ne sauraient donner ni l'une ni l'autre. Si elles s'attirent des regards interrogatifs, elles n'en ont cure, & n'y prêtent même aucune attention. Un regard complice est échangé entre elles, tandis que Tristan repose la fillette en séchant ses larmes & riant également. Rapidement la petite Crystal se dégage du passage, ayant cru comprendre l'intention de son oncle en captant un regard vers le gâteau encore intact, & elle s'en va s'assoir contre le flanc de sa Ponchien. Soso & Lys quant à elles restent à leurs positions ; riant toutes deux plus franchement à entendre Tristan plaisanter à propos des bougies à souffler, imitées cette fois par le reste des occupants de la pièce ; car cette vanne était tout de même bien plus audible.

- Oui, on peut dire que vous êtes tombés à pic!

La réponse vient de Jude évidemment, taquine & presque toujours prête à alimenter délires & plaisanteries ; & d'autres rires se font entendre dans la pièce, personne n'ayant la moindre rancune d'aucune sorte pour cette entrée fracassante qui leur aura finalement apporté tant de joie. Un sourire radieux s'épanouit sur le visage de Maelys lorsque son jumeau lui prend la main pour la mener jusqu'au gâteau, ainsi qu'ils le faisaient autrefois pour souffler ensemble ces bougies. Elle est toujours si euphorique, toujours si émue, cela se voit clairement ; & puisque ce n'était apparemment pas suffisant, voilà que son Pyroli décide d'en ajouter une couche. Sans laisser le temps à quiconque de sortir une allumette ou un briquet, il bondit sur la table d'un bond leste & confiant, prenant garde de ne rien déranger, pour se pencher vers le gâteau en soufflant doucement. La surprise émue de Lys est alors aussi palpable que l'immense fierté de Nyria un peu plus loin ; car le jeune pokémon vient d'allumer lui-même les bougies, en levant vers elle un regard étincelant & complice.

- Impressionnant.. souffle-t-elle, souriant légèrement en effleurant la douce fourrure de son allié. Bravo Pyram, quelle maîtrise!

Le concerné émet un petit grognement drôlement semblable à un ronronnement devant ces félicitations, avant de faire volte-face pour quitter la table qui n'est pas sa place & rejoindre sa mère, son oncle qu'il rencontre à peine tout comme Crystal avec Tristan quelques instants plus tôt, & ses deux frères. Pendant ce temps l'attention de tous s'est centrée sur les jumeaux, après quelques sourires amusés devant la démonstration de Pyram qui a fait ranger à Anaïs les allumettes qu'elle s'apprêtait à sortir. & Maelys, quant à elle, porte simplement ses yeux verts en direction de son frère, serrant sa main. Elle sait déjà quel vœu elle fera. La deuxième partie de celui qu'elle aurait fait si un grand fracas inattendu ne l'avait pas partiellement réalisé.

- Ensemble?

Elle sourit sur ce mot murmuré. Enfin souffler de nouveau les bougies d'anniversaire ensemble, était-ce trop demander? Ils ont enfin ce droit. & puisqu'ils sont enfin réunis..
Que rien ne puisse jamais plus les séparer.

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