« C'est toi ou moi, l'un de nous est de trop! » ''Dégage'', de Bryan Adams. |
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| Je suis là, me voilà [Weber family & friends] | |
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Auteur | Message |
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| Damien K. Ikeda Administratrice Fondatrice
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| Sujet: Je suis là, me voilà [Weber family & friends] Jeu 7 Nov 2013 - 16:45 | |
| JE SUIS LÀ, ME VOILÀ. feat. Webers & co.Plus doux réveil que le mien en cette journée d’Halloween n’existait pas. En ouvrant les yeux, approximativement deux ou trois heures après avoir sombré dans le sommeil, je sursautai presque en voyant danser des flammes devant mes yeux. Après quelques clignements vigoureux, je réalisais qu’il s’agissait de la chevelure embrasée de mon compagne qui se reposait toujours dans mes bras. L’aube jetait une ombre grise dans la pièce. Le soleil ne tarderait plus à se lever. Je n’avais pas envie de me détacher de la jeune femme, mais courait sous mon crâne une multitude de questions sans réponse. Je secouais mon amoureuse avec douceur, glissant un baiser tendre contre son front, et caressai son visage tandis qu’elle chassait le sommeil de ses adorables prunelles noisette. Je restai un long moment à l’observer sans rien dire, avec un sourire heureux sur le visage. Passer une journée, une semaine entière dans ce lit en sa compagnie? Pas un problème du tout. Malheureusement, j’entendais de petits pas et une voix dans l’appartement qui me rappelait amèrement la présence de la petite et ainsi des responsabilités de la belle Solène. Oui, je devais à présent la partager, ce qui ne me plaisait pas beaucoup, mais que je ne pouvais faire autrement que comprendre. De plus, si j’étais la cause de cette petite gamine… Non, je ne devais pas y penser pour le moment.
Nous étions habillés en peu de temps, probablement dans l’angoisse d’être surpris par des yeux innocents. Je revêtais la même chemise que plus tôt, comme je n’avais pas réellement eu l’occasion de la porter. Je laissais ensuite Solène se préparer pour sortir de la chambre et rejoindre le salon là où la petite jouait. Je lui adressais un sourire avenant et m’assieds près d’elle pour jouer en compagnie des Pokémon. Quand Solène revint, alors je posai mes questions. À commencer par… comment allait tout le monde? Comment Lys avait elle réussit à devenir médecin aussi vite? Qu’est-ce que Solène faisait maintenant dans la vie… et j’appris ainsi qu’elle était Maître Dresseur d’Enola. Je souriais, presque agacé. Évidemment. Solène avait toujours eu le dressage Pokémon dans le sang. Elle m’avait toujours surpassé dans les combats, malgré tous mes efforts pour la vaincre. Après un moment, j’avais accepté ma défaite pour me concentrer sur ma réelle passion. J’étais très fière d’elle, et peut-être un peu surpris qu’elle y accède à un si jeune âge. Mais… j’avais pour moi la plus extraordinaire des femmes du monde, n’est-ce pas?
Je dus aussi lui poser des questions sur Robin. Car le malaise persistait et elle vint rapidement le confirmer en m’apprenant qu’il avait disparu. Je n’avais jamais été aussi proche avec lui qu’avec mes sœurs, par contre, j’avais l’impression qu’on venait de m’asséner un coup de matraque sur la nuque. D’un regard empreint de douleur, je m’excusais, avant de lui apprendre que Rory mon Nidorino et Scarlett ma Goélise n’avaient pas survécu aux sévices du Régime. Je dus contenir les larmes qui venaient. Ces deux là me manquaient tant que c’était presque insupportable. Solène vint vers moi pour me porter secours et nous restions un long moment enlacés à se supporter l’un et l’autre dans ces rudes épreuves. Après ce moment sombre à ressasser les peines du passé, je réclamai de rejoindre les autres chez les Weber. J’avais besoin de papa et maman, de Kiona, aussi. Les arrangements furent donc faits. Nous allions voler pour nous rendre jusqu’à la Pension de Zazambes, à dos de Rapasdepic. Je retrouvais Ryan avec une joie non dissimulée, et dus lui apprendre la disparition de sa sœur. Ce à quoi je lui fis la promesse de la retrouver.
L’envolée vers la maison était complètement ahurissante. Une montée d’adrénaline et un sentiment de liberté que j’avais rarement éprouvés. J’admirais la ville de mon enfance en contrebas en criant et riant au ciel mon humanité retrouvée. Malgré tout, j’étais impatient d’arriver, de revoir le visage des êtres aimés, d’enfin pouvoir prononcer leurs noms, de les prendre contre moi. Bientôt, la Pension se dessina à l’horizon, baignée par le soleil qui se levait à peine. Les hautes herbes entourant la demeure avaient pris une teinte dorée, offrant des allures féériques aux alentours. Nous nous posions à quelque distance de la maison, tout près de la grande, quand un grand jappement me fit sursauter. Mon cœur se mit à battre à la chamade tandis qu’apparaissait au loin un forme canine d’un roux enflammé. Cette forme qui, sans attendre, se précipitait à ma rencontre avec de grands jappements. Que je reçus comme une tonne de brique d’amour alors qu’elle me renversait pour parcourir mon visage de sa langue immense. Mes bras entourèrent son cou, la faisant balancer sur le côté et elle bascula en partie sur mon corps en poussant de petits cris pathétiques, sans cesser de me coller des bisous. Kiona. Cette fois, je ne pus réprimer une larme, qu’elle s’empressa de faire disparaître à grands coups de langue. Et je riais et pleurais tout à la fois mon Pokémon retrouvé, celle qui ne pourrait jamais combattre de par sa blessure à la patte, mais qui avait été épargnée du sort réservé à Rory et Scarlett de par celle-ci, qui l’avait clouée à la Pension.
J’enfouissais mon visage dans son pelage épais, retrouvant son odeur, sa chaleur et son immense tendresse. Elle n’avait pas changé une seule seconde et je savais déjà qu’elle ne me quitterait plus d’une seule semelle maintenant que nous étions de nouveau ensemble. Je n’avais pas la force de lui avouer la mort de ses compagnons, ou la disparition de Stella. J’avais envie de profiter de ces retrouvailles, pleinement. Des pas précipités se firent entendre dans les hautes herbes et d’autres visages connus apparurent. Anaïs, Jackson, suivis de Maelys. Je me relevais, me détachant finalement de Kiona pour les regarder, comme abasourdi de me trouver en leur présence. J’allai vers Jackson avec une lenteur presque timide, scrutant son visage comme si je n’arrivais pas à y croire. Ses bras s’ouvraient alors dans un geste significatif et je m’avançais finalement pour aller reposer ma tête contre son épaule et laisser enfin le flot des larmes couler. Je pleurais comme je n’avais jamais pleuré, des larmes que je gardais contenues depuis si longtemps, autorisées par la présence rassurante de celui qui était pour moi un père, un guide et un maître. Je n’étais plus Damien, mais ce gamin brisé qu’il avait accepté sous son toit il y avait plusieurs années maintenant. Un gamin brisé qui avait encore besoin de papa.
«Jackson… Jackson…»
Je n’arrivais même pas à formuler mon affection pour lui. Seulement son nom soufflé et gonflé par les sanglots, déformé par ma voix gorgée de larmes qui coulaient sans vergogne contre son épaule. Kiona posait sa tête contre mon dos pour me rassurer, pour me rappeler de sa présence.
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Dernière édition par Damien K. Ikeda le Mar 12 Nov 2013 - 20:58, édité 1 fois |
| | | | Solène E. Weber-Ikeda Administratrice Fondatrice
Messages : 679 Date d'inscription : 01/07/2013 Âge du personnage : 26 ans, 24/01. Métier / Études : Dresseuse Pseudonyme(s) : .
Sunny - Ancienne Maître Dresseur d'Enola, son vrai nom est inconnu du public.
Soledad - Résistante.
Solange - Compétitrice, habitante de Baguin. Niveau : 100. Team active : .
Ryan, ♂
Regard Vif, prudent - Bec Pointu.
> Vol.
Cathy, ♀
Technicien, joviale.
> Force, Poing Glace.
Taryn, ♀
Lévitation, docile - Baie Panga.
> Vol, Surf.
Arès, ♂
Intimidation, brave - Baie Pocpoc.
> /
Délia, ♀
Chanceux, naïve - Lentiscope.
> Vol.
Polyx, ∅
Calque, bizarre - Lunettes Choix.
> Cage-Éclair, Psyko, Laser Glace.Team spécifique : .
Louna, ♀
Joli Sourire, maligne - Lockpinite.
> Vampipoing, Poing Glace.
Rony, ♂
Isograisse, relax - Baie Chérim.
> Casse-Brique, Poing de Feu.
Many, ♂
Intimidation, malin - Ceinture Pro.
> Force, Tête de Fer.
Toby, ♂
Intimidation, gentil - Poudre Claire.
> Séisme, Éclair Fou.
Galia, ♀
Calque, modeste - Gardevoirite.
> Ball'Ombre.
Triss, ♀
Brise Moule, prudente - Veste de Combat.
> Direct Toxik, Hydroqueue.
Tsuki, ♀
Sérénité, timide - Lunettes Sages.
> Choc Psy, Lance-Flammes. | |
| Sujet: Re: Je suis là, me voilà [Weber family & friends] Jeu 7 Nov 2013 - 19:41 | |
| Je suis là, me voilà. Nous voilà, & tout commence ; ici sur la terre qui nous ressemble.Peut-on seulement imaginer plus beau réveil que celui-là? Une légère secousse, s'apparentant plus à une douce caresse. Un baiser sur le front, d'une tendresse infinie. La présence de son corps chaud toujours contre le mien, après cette nuit qui avait tout changé & ce pour le meilleur sans aucun doute. Mon sourire s'étira légèrement dans mon demi sommeil, alors que j'ouvrais les yeux avec un petit soupir d'aise, papillonnant quelques peu des paupières pour m'habituer à la lumière de l'aurore qui se glissait peu à peu dans la chambre silencieuse. L'ensoleillement quitta rapidement mes prunelles par habitude, malgré la fatigue qui me tenait encore après une nuit si courte suivant de trop près de longues journées difficiles, mais de quoi me plaindrais-je? J'étais heureuse, j'irradiais probablement littéralement de bonheur ainsi calée entre ses bras, échangeant avec lui un de ces longs silences qui veulent tout dire mais qui n'avait encore jamais été significatif pour nous. Une voix d'enfant ténue, provenant sans doute du salon, vint cependant nous tirer de cette contemplation mutuelle en nous rappelant que nous n'étions pas seuls dans cette maison. Alors nous dûmes nous détacher l'un de l'autre, nous lever & nous préparer. Ayant déjà ses vêtements à portée de main & une douche remontant à cette nuit il fut bien vite prêt & quitta la pièce sans rien dire, mais je pris un peu plus de temps, m'autorisant une petite dizaine de minutes dans la salle de bains sous un jet d'eau brûlante. Bien vite une certaine tension vint envahir mon corps cependant, me forçant à quitter rapidement la pièce après avoir enfiler en deux temps trois mouvements le pantalon de lin & la tunique bleus clairs que j'avais emportés avec moi dans la salle d'eau. Mon sourire reparut bien vite cependant, chassant toute la tension qui avait eu le temps de me ré-envahir durant ce bref quart d'heure sans lui ou ma Lockpin à mes côtés, lorsque j'entrais dans le salon. Sous mes yeux attendris, Crystal jouait avec Damien, Evan & Louna. Je devais avoir les yeux drôlement brillants à la vue de cette scène juste adorable, & je ne fis pas savoir ma présence tout de suite d'ailleurs, m'appuyant juste dans l'encadrement de la porte donnant sur mon couloir pour les regarder. La lapine, complice & seule à pouvoir comprendre l'entièreté de mon émotion pour le moment, ne fit pas remarquer que j'étais là. Quelques dizaines de secondes s'écoulèrent avant qu'un autre des protagonistes de ce tableau ne s'aperçoive que j'étais là ; en l'occurrence, ce fut Damien. Un instant plus tard ma fille s'était jetée dans mes bras, & celui d'après j'étais assise dans le canapé tandis que la petite était déjà repartie jouer avec son Evoli, comme pressentant que la conversation à venir n'était pas pour elle. Sans rien dire la Lockpin s'était placée avec eux deux, veillant à ce que leur attention ne se tourne pas vers mon amoureux & moi-même alors qu'il commençait finalement à s'enquérir de ce qui s'était passé en son absence, de ce qu'était devenue notre famille. & je répondais à chacune de ses questions mille fois légitimes, serrant cependant les poings douloureusement quand vint celle, fatidique, qui concernait Robin. Il avait remarqué son absence la veille bien sûr, remarqué que sa jumelle inséparable était partie en mission sans lui. D'une voix un peu blanche & presque murmurée, pas encore tout à fait remise, j'annonçais la disparition de mon petit frère seulement quelques jours après la sienne. Évidemment l'idée ne lui plut guère, & je vis sa peine clairement même s'il n'avait jamais été aussi proche de lui que de mes sœurs ; nos sœurs, devrais-je plutôt dire, puisqu'en un sens elles avaient toujours été ainsi pour lui. Sans rien ajouter, je repoussais ses excuses d'un bref geste de la main, qu'y pouvait-il après tout? Puis il avait droit de savoir. Mais vint son annonce juste après, celle de la mort de deux de ses pokémons, Rory & Scarlett assassinés entre les mains de ce maudit Régime. Je me tendis à cette nouvelle, & remerciais brièvement en pensée Louna d'avoir tenu Crystal suffisamment occupée pour qu'elle ne nous écoute pas parler de ça. Sentant quelques larmes me monter aux yeux alors que je m'y étais attendue en ne les trouvant pas avec les autres pokémons captifs, je ravalais vaille que vaille lesdites larmes, avant de m'avancer vers lui pour le prendre dans mes bras & le serrer aussi fort que mes bras fatigués en étaient capables. Un temps indéfinissable s'écoula. Puis il demanda à rentrer, & je me contentais d'un hochement de tête pour approuver, avant d'intimer à Crystal de se préparer (ce qu'elle fit bien vite), puis de guider tout ce petit monde un étage plus haut ; vers le toit du bâtiment où je pus libérer Ryan sans qu'il ne soit gêné. Le grand rapace, s'il donna un léger coup de bec mécontent sur l'épaule de Damien en le voyant, comme un sermon muet pour ce qu'il s'était passé cinq ans plus tôt & surtout pour n'avoir jamais rien dit, oublia bien vite cette histoire. Déployant ses grandes ailes, il adressa le plus beau sourire que puisse esquisser un oiseau au jeune homme pour témoigner malgré tout sa joie de le revoir sauf. La nouvelle de la disparition de sa sœur qui tomba ensuite l'assombrit quelques peu, & il claqua du bec dans l'air avec une exclamation rageuse avant de se calmer bien vite. Réalisant malgré tout la chance qu'il avait que sa sœur soit en vie, sachant aussi bien que moi-même, & que tous les résistants, que l'espérance de vie d'un prisonnier du Régime excédait rarement les deux semaines. Il prit la promesse de Damien de la retrouver avec une certaine émotion, & d'un hochement de tête, d'un regard déterminé, lui promit à son tour toute son aide dans cette quête. Cette quête qui nous concernait tous finalement, toutes les personnes rassemblées sur ce toit hormis bien entendu Crystal & son Evoli, qu'aucun de nous n'aurait probablement laissé ne serait-ce que penser à y participer. Ils rirent cependant avec délice tous les deux lorsque nous nous envolâmes tous sur le dos de Ryan, amusés de la réaction de Damien. Ils étaient après tout très loin d'imaginer la sensation enivrante de liberté que l'on peut ressentir lors des premiers vols puisqu'ils avaient toujours connus ça, & plus encore dans le cas de mon amoureux qui n'avait connu aucune liberté durant plus de cinq ans. Le voyage fut bref, & si Ryan s'était envolé haut, apparemment pas plus perturbé que ça de porter tant de monde, la Pension fut rapidement en vue. Le soleil était presque levé lorsqu'il se posa dans les hautes herbes près de la grange, & nous eûmes à peine le temps de quitter le dos du rapace qu'un jappement bien connu retentit. Kiona nous avait repérés de loin visiblement, & déjà elle courait vers nous, tout droit vers son dresseur qui l'accueillit avec non moins d'émotion que celle qu'elle affichait clairement. Derrière elle vint Arès, mon propre Arcanin qui avait visiblement passé la fin de la nuit auprès d'elle, & c'est le même regard tendre que moi qu'il posa sur ce duo qui se retrouvait en riant & pleurant tout à la fois. Brièvement j'échangeais un regard complice avec Louna & Ryan ; le seul pokémon feu de l'équipe nous aurait-il donc caché quelques sentiments à l'égard de Kiona qui ressembleraient quelques peu aux miens pour Damien? Des bruits de pas un peu précipités attirèrent alors mon attention & celles de tous les personnes & pokémons présents sur notre lieu d'atterrissage. Nos regards à tous se tournèrent presque simultanément vers eux qui approchaient d'un pas vif, ayant dû nous voir arriver alors qu'ils s'occupaient des plus jeunes pokémons de la Pension comme tous les matins à cette heure. Papa & maman s'arrêtèrent à quelques pas de nous, alors que mon compagnon s'était relevé pour leur faire face. & d'un coup tout vola en éclats. Les traces d'hésitation disparurent si vite que je doutais par la suite qu'elles eussent existé un jour. Mon père ouvrit ses bras dans un geste naturel, & Damien s'y jeta en répétant son prénom sur un ton ému, au milieu de larmes qui me serrèrent le cœur & serrèrent probablement aussi ceux de tous les autres spectateurs ; celui de papa en tête de liste probablement, sans doute autant que le mien qui débordait pourtant d'un amour bien différent que le sien à l'égard du jeune homme. Je voyais sur son visage la tension que lui procurait sa jambe blessée, qui le faisait souffrir souvent au réveil. Je la voyais car je connaissais cette expression par cœur, l'ayant vue si souvent depuis cette blessure décisive qui l'empêcha de prendre réellement part aux batailles, mais c'était loin d'être l'émotion dominante ; j'étais même pratiquement certaine que lui-même ne s'en rendait absolument pas compte, & que quand bien même sa jambe aurait prit feu d'une souffrance inouïe il ne s'en serait pas aperçu. Trop heureux comme nous tous, de ces retrouvailles tant espérées. Je savais ce qu'il pensait, je le devinais & le sentais à force de le connaître par cœur. Un de ses fils lui était revenu, l'un de ses trois enfants perdus était de retour à la maison, & il ne saurait être plus ému qu'à cet instant où Damien était venu se réfugier dans ses bras après cinq ans d'enfermement, comme redevenu l'enfant égaré que j'avais un jour ramené ici des années plus tôt & que ma famille avait pris sous son aile. Contre son épaule, mon amoureux avait littéralement éclaté en sanglots, & il était nettement visible que mon père, notre père en un sens, n'en menait pas large non plus. Ses bras s'étaient refermés d'eux-mêmes sur le jeune homme dans ce même genre d'étreinte paternelle qu'il accordait souvent à ses véritables enfants, & il me semblait avoir vu une larmes ou deux glisser sur sa joue. - C'est fini mon garçon, c'est fini.Répétait-il à voix basse mais suffisamment audible pour que je l'entende parfaitement, comme si sa gorge avait été trop nouée & son émotion trop grande pour trouver autre chose à dire ; je ne l'avais jamais vu qu'une seule fois dans un tel état, & cette fois remontait à un peu plus de 4 ans & demis déjà. & je souriais doucement alors qu'après juste quelques instants d'immobilité à contempler le jeune homme enfin de retour, ma mère vint les enlacer tous les deux. Je devinais aux quelques sursauts de ses épaules, qu'elle avait probablement éclaté en sanglots silencieux malgré elle, malgré la carapace solide qu'elle s'était bâtie consciencieusement ces dernières années. & je restais là à distance, appuyée contre le poitrail de Ryan & au côté de Louna qui avait glissé sa patte sur mon poignet dans ce geste si familier & apaisant. Contemplant avec eux la scène sublime qui se jouait sous nos yeux & dans laquelle Maelys étreignait ma fille venue se jeter dans ses bras en arrière plan non moins beau que les reste ; humbles spectateurs aux sourires attendris, dans un silence respectueux que rien ne vint troubler hormis papa lui-même lorsqu'il s'écarta légèrement pour regarder Damien, esquissant un sourire non moins paternel & ému que toute son attitude auparavant. - Bienvenue à la maison, Damien. |
| | | | Mercedes L. Blanchett Administratrice Fondatrice
Age : 31 Messages : 807 Date d'inscription : 01/07/2013 Âge du personnage : 26 ans Métier / Études : Journaliste, mannequin en tant que couverture Pseudonyme(s) : • Victoria Hills, ma fausse identité sur l'île d'Enola.
• Azmitia, surnom de journaliste qui protège mon identité, et mon nom au sein de la Résistance. Niveau : 80 Team active :
Kinu, Aligatueur ♂, Rigide, Torrent
Shadaya, Luxray ♀, Joviale, Intimidation
Hercules, Minotaupe ♂, Gentil, Baigne Sable
Nemeroff, Drattak ♂, Naïf, Intimidation @Drattakite
Silver, Dimoret ♂, Mauvais, Attention
Jeda, Steelix ♀, Brave, Tête de Roc | |
| Sujet: Re: Je suis là, me voilà [Weber family & friends] Ven 8 Nov 2013 - 20:44 | |
| ♦ JE SUIS LÀ, ME VOILÀ. ♦feat. Weber family & friendsMalgré moi, malgré l’émotion, la peur collante et les crises d’angoisse, le sommeil a bien fini par me terrasser. Malgré l’urgence et les événements de cette nuit, j’ai fini par m’abandonner contre le sofa du salon, Pharos dans les bras, le corps disloqué dans une position étrange. Quelle heure, à quel moment exact? Après avoir retourné la pièce sans dessus-dessous de mes cents pas précipités, je ne saurais dire. Je sais avoir dormi car, au moment où les premiers rayons de soleil viennent lécher mon visage, je ne me souviens pas de m’être couchée. Ou d’avoir posé sur moi et la chenille de feu une couverture rassurante qui sent bon comme Anaïs. Je me réveille en entendant des jappements et la porte d’entrée claquer. Lasse et ensommeillée, je ne comprends rien à ce qui se passe, tout comme le Pyronille qui me pousse de sa tête pour me forcer à rester allonger et ainsi profiter un peu plus de ma chaleur. Mais il est trop tard. Je me suis redressée et je scrute les environs en tentant de chasser la brume de fatigue qui danse devant mes yeux et tenter de faire de l’ordre dans mes idées. Je suis tellement confuse que j’ai du mal à me souvenir où je me trouve et ce que je fais ici. Mes doigts jouent nerveusement dans le pelage blanc de la chenille
Puis je me souviens. Je me trouve dans la demeure des Weber. Dans leur salon là où j’ai passé la nuit, incapable de retourner dans la chambre prêtée par la famille. La chambre de Damien. Je ne peux plus même supporter me trouver dans cette pièce que j’ai pourtant habité pendant plusieurs jours, avant de découvrir la vérité. Un fantôme du passé y erre toujours et je ne peux le contaminer de ma présence. Pharos toujours dans les bras, je repousse la couverture plus loin et me relève, toujours un peu grisée de sommeil. Alors la réalité me retombe dans la figure. La raison de cette fatigue écrasante. Pourquoi j’ai fait les cent pas dans cette pièce une bonne partie de la nuit. Solène. Alors mes pas me mènent automatiquement vers la porte. Si quelqu’un est parti par-là alors peut-être que les choses ont mal tourné cette nuit. Peut-être qu’elle n’est pas revenue… Les larmes se manifestent aussitôt. Je me débats avec la poignée, totalement affolée, les yeux plein d’eau qui m’aveugle totalement. Elle finit par céder ou je finis par l’arracher, je ne sais pas. Je me mets à courir en direction des hautes herbes, toujours plus loin là où j’entends des voix qui sanglotent. Oh non… S’il vous plaît Arceus…
Alors je les vois, les uns après les autres. D’abord la petite, saine et sauve, avec sa tante dans des retrouvailles touchantes. Ensuite Jackson, sa canne abandonnée dans l’herbe, enlaçant un jeune homme aux longs cheveux bleus qui retombent dans son dos. Damien. Il pleure, il pleure à s’en fendre l’âme contre l’épaule de l’homme l’ayant recueilli étant plus jeune. Anaïs les entourant de ses bras, pleurant probablement elle aussi. Je vois plusieurs Pokémon, Kiona contre son maître trop longtemps. Ce qui me fait chaud au cœur, compte tenu qu’après avoir passé quelques temps à la Pension des Weber, je dois avouer m’être liée d’amitié avec la grande chienne de feu. Je vois Ryan, je vois Louna. Tous, ils sourient. Puis je la vois elle, Solène. Celle qui, malgré moi, s’est manifestée dans mon cœur, qui a su percer ma carapace et m’ouvrir aux Enolians, à leur laisser une place spécial chez moi. Solène qui a su être mon amie, ma complice, ma guide, celle que j’admire sans retenue. D’eux-mêmes, mes pas se dirigent vers elle. Pharos saute sur le sol juste à temps. Mes bras se referment autour de Solène et je laisse libre court à mes larmes.
Un soulagement infini m’a envahi. Malgré ce que je devrai lui dire tout à l’heure, malgré le départ demain matin. J’ai beau avoir envie de faire route seule pour un moment, je n’aurais jamais pu supporter sa mort ou celle de la fillette. D’ailleurs, elle est la prochaine que j’irai câliner, mais pour le moment, c’est dans les bras de Maître Dresseur que je me trouves.
«J’ai-ai-ai eu telle-le-le-ment peu-eur pour toi-oi….»
Je pleure tellement que je ne me comprends pas moi-même. Pharos grimpe contre ma jambe jusqu’à mon épaule, comme pour me rassurer. Je finis par la lâcher, au prix d’interminable secondes. Je chasse mes larmes d’un revers de la manche. Franchement, je devrais avoir honte. Je me concentre plutôt sur Damien. Il est… Vraiment séduisant. Lui aussi a cessé de pleurer et échange quelques paroles en souriant à ses parents adoptifs. À le voir ainsi, on ne soupçonne presque pas les longues années de sévices. Mais les cicatrices ne m’échappent pas et je blêmis à la pensée de tout ce qu’il a pu endurer entre les mains du Régime. J’ai envie de lui poser quelques questions, d’acquérir son témoignage pour mes articles, mais maintenant n’est pas le moment. Je serre la main de Solène.
«Je suis tellement heureuse pour toi.» je lui souffle dans un murmure pour éviter les larmes de revenir. (c)Golden |
| | | | Solène E. Weber-Ikeda Administratrice Fondatrice
Messages : 679 Date d'inscription : 01/07/2013 Âge du personnage : 26 ans, 24/01. Métier / Études : Dresseuse Pseudonyme(s) : .
Sunny - Ancienne Maître Dresseur d'Enola, son vrai nom est inconnu du public.
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> Vol.
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> Force, Poing Glace.
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> Choc Psy, Lance-Flammes. | |
| Sujet: Re: Je suis là, me voilà [Weber family & friends] Sam 9 Nov 2013 - 2:47 | |
| Je suis là, me voilà. Nous voilà, toujours ensemble ; ici sur la terre qui nous ressemble.Un nouveau jappement, bien plus jeune que celui de la belle Arcanin tantôt, attira mon attention & celles de mes Rapasdepic & Lockpin sans sembler perturber outre-mesure les autres encore tout à l'émotion des retrouvailles dont ils étaient protagonistes & non simples spectateurs comme mes deux pokémons & moi-même. Un jappement auquel Crystal réagit aussitôt en quittant les bras de sa marraine amusée & en s'exclamant le nom de sa Ponchien qui courrait déjà vers elle depuis la maison, suivie de près par une petite Zorua & un jeune Nirondelle. Sa voix d'enfant débordait de tant de joie & d'émotion, alors qu'elle enlaçait la jolie Margo qui venait de lui sauter littéralement au cou, alors qu'elle riait sous les attentions de ses quatre pokémons visiblement soulagés d'être enfin au complet auprès de leur toute jeune dresseuse & amie. Zola particulièrement vint se jeter contre elle en couinant, malheureuse de n'avoir rien pu faire la veille, & la petite fille la serra fort contre son cœur pour la rassurer, juste heureuse de la retrouver saine & sauve. Comme cela était prévisible dès le départ cela se termina en câlin généralisé, Crystal entourée par ses pokémons qui voulaient tous être tout près d'elle, ensemble, qui ne semblaient plus vouloir la lâcher d'une semelle quitte à la noyer de câlins auxquels elle ne trouvait rien à redire. Devant cette scène magnifique, je ne pus empêcher quelques larmes de perler à mes yeux un instant, avant que je ne les efface prestement d'un revers du poignet tandis que s'illuminait le petit quintuor d'enfants humaine ou pokémons tous blottis les uns contre les autres. Une lueur pâle & vive qui se révéla bien vite provenir d'Evan, comme en réaction à cette vague d'affection & de bonheur qui avait envahi les terres de la Pension de Zazambes, qui avait envahi son cœur & ceux de ses proches. Bientôt la lumière dissipée laissa paraître un beau Mentali heureux comme tout, qui bien vite se trouva au cœur de l'étreinte de sa jeune dresseuse & de ses trois camarades d'équipe, le félicitant & riant à nouveau leur euphorie sous les regards touchés de Maelys & sa Nymphali qui n'osèrent les interrompre même si elles seraient approchées. & je souris doucement devant la scène. Sachant parfaitement à quoi correspond cette évolution précise, & ce qui l'avait déclenchée. A quelques pas, Damien & mes parents commençaient à se remettre un peu de leurs émotions apparemment ; mais je n'eus pas le temps de m'en convaincre car c'est en reportant mon regard vers eux, que je la vis. Mercedes, arrivée sans que je ne l'ai vue venir (probablement peu après les pokémons de ma fille), & qui après avoir pris quelques instants pour examiner le groupe de son regard attentif courrait désormais vers moi. Que d'émotions par Arceus, je crus que mon cœur allait exploser quand elle se jeta dans mes bras en pleurant. Ma chère amie, mon élève devenue une des personnes les plus importantes à mon cœur en seulement quelques mois, cette jeune femme qui peut-être sans vraiment le mesurer avait fait tant pour ma famille & moi-même. Les larmes que j'avais refoulées tantôt revinrent d'un coup, avec bien plus de force, tant que je ne pus les retenir. Elles coulèrent sur mes joues en silence, tranchantes sans que je n'ai la moindre chance de les ravaler à nouveau alors que mes bras se refermaient sur la jeune journaliste qui s'était visiblement tant inquiétée. Sa voix était incertaine & ses paroles hachées, aussi quand elle tenta de parler je la serrais un peu plus fort comme pour la rassurer. Tout va bien aurai-je voulu lui dire pour l'apaiser, la vie reprend à présent, c'est fini, c'est fini. Au lieu de ça je l'étreignais en silence, la gorge trop nouée par mes pleurs incontrôlables, le poids de tant de stress dont j'étais encore loin de m'être débarrassée. & la reconnaissance aussi, cette reconnaissance si grande, si grande à son égard. Car c'était grâce à elle après tout, grâce à son aide que tout avait été possible. Que Crystal n'avait pas souffert, que Damien était enfin de retour. Elle avait eu les bonnes armes & elle les avait trouvés, elle avait localisé la prison & nous avait permis de mettre en place la mission d'évasion. Sans elle.. Rien n'aurait été possible. - Merci pour tout, Mercedes.. Merci..Les yeux clos & le visage enfoui contre son épaule, je répétais encore & encore ce simple mot qui ne suffirait jamais à exprimer assez ma gratitude qui lui serait sans doute éternelle. Si ce n'est plus qu'éternelle. De longues, longues secondes s'écoulèrent ainsi dans cette position, enlacées à pleurer dans les bras l'une de l'autre telles deux sœurs, deux naufragées ou que sais-je encore. De longues secondes durant lesquelles Louna vint à un moment que je ne saurais dire se joindre à l'étreinte, lâchant enfin mon poignet pour mieux nous enlacer toutes les deux, sous le regard protecteur de Ryan qui près de nous trois veillait sur l'entièreté de notre groupe. De longues secondes que je ne cherchais pas à compter, au bout desquelles nous nous écartâmes finalement l'une de l'autre & je lui souris. Séchant d'un revers de manche les derniers sillons de mes larmes finalement taries tandis qu'elle regardait en direction de Damien qui désormais discutait avec mes parents, bien plus détendu que l'instant d'avant comme si ses larmes n'avaient existé. Elle blêmit un instant & j'en devinais la raison, évidente, sans pour autant perdre mon sourire. Autre chose à penser sans doute pour le moment, trop de bonheur à la fois pour que cela ne manque de m'effondrer comme dans la nuit. La main de la jeune femme aux cheveux roses serra alors la mienne comme si la même pensée de "plus tard" l'avait effleurée, & elle me murmura quelques mots émus & sincères qui étirèrent un peu mon sourire, d'au moins autant de joie & d'émotion que ce qu'elle exprimait là. - C'est grâce à toi Mercy, tu sais. & je t'en remercierai jamais assez..J'avais pris le temps de regarder mon interlocutrice dans les yeux le temps de prononcer cette réponde, juste pour lui faire voir l'ampleur de ma sincérité & de ma reconnaissance peut-être. Je serrais sa main à mon tour, & la patte de Louna aussi par habitude, avant d'embrasser du regard l'entièreté de la scène qui se déroulait devant nous. Crystal se trouvait toujours entourée de ses pokémons retrouvés avec tant de joie, ayant comme eux choisi de laisser un peu d'espace à Nyria la Nymphali pour qu'elle puisse elle aussi féliciter Evan, son fils aîné, sans les gêner. Le tout sous les yeux de Maelys, que Paola avait visiblement rejointe depuis la dernière fois que je l'avais aperçue. Arès avait bougé pour se placer au côté de Ryan contre le poitrail de qui j'étais m'étais ré-appuyée sans m'éloigner de Mercy & Louna, & les deux mâles veillaient ensemble sur le tableau de notre famille enfin de nouveau réunie. & enfin mes yeux tombèrent inexorablement sur Damien, qui était toujours auprès de mes parents ; les siens aussi en un sens. Mon sourire à sa vue, s'étira encore un peu d'un bonheur indéniable. J'étais heureuse oui, tellement, tellement heureuse de le voir enfin. |
| | | | Damien K. Ikeda Administratrice Fondatrice
| |
| Sujet: Re: Je suis là, me voilà [Weber family & friends] Sam 9 Nov 2013 - 22:14 | |
| JE SUIS LÀ, ME VOILÀ. feat. Webers & co.Bienvenue à la maison. Enfin chez moi. Pour de bon. Enfin, un avenir s’ouvrait à moi au lieu exact où mon épopée avait réellement débuté, là où j’avais rêvé la première fois après l’enfer de mon enfance. Un air de déjà vu alors que je retrouvais de véritables de parents à mes yeux, que je me sentais aimé et soutenu au sortir de ces longues années de misère. Encore une fois, ils se tiennent là, toujours droit et au regard tendre, à me laisser entrer chez eux, à me laisser entrer dans leur cœur. Ces bras qui m’entouraient me rendaient vulnérable, fragile. Le toucher des êtres aimés ont parfois ce don, comme si on ne pouvait réellement leur dissimuler notre peine. Maintenant que je me trouvais en sécurité, je n’avais plus rien à craindre. Je pouvais laisser aller ma souffrance, m’en débarrasser une bonne fois pour toutes. Les larmes coulaient en abondance et, dans un sens, j’aurais bien voulu épargner à Solène ce spectacle désolant. Mais elle n’était pas dupe. Elle savait bien que je souffrais et que je continuerais à souffrir de ces cinq dernières années. Après, il lui faudrait l’accepter. Après, il me fallait l’accepter. Plus tard, je me répétais. Pour le moment je profitais de la chaleur de mes parents de cœur, me délestant de tout ce méchant accumulé dans le froid et la pénombre de ma cellule.
Je me détachai au prix d’un effort surhumain. La fatigue accumulée et cette nuit trop courte me retombaient dessus avec force et je dus prendre appui sur Kiona qui vint en renfort se glisser sous mon bras. Je caressais son cou avec grande affection, tout en échangeant quelques paroles avec Anaïs et Jackson. Après toutes ces années, il était difficile de trouver les bons mots à prononcer, alors souvent, nous laissions le silence s’installer et nous contentions de scruter les visages aimés qui nous avaient manqué pendant autant d’années. De laissais mon regard errer derrière eux, vers cette Pension qui n’avait pas changé d’un millimètre, vers le ciel bleu au-dessus de nos têtes, puis vers la lande. Finalement, mon exploration visuelle me porta vers chacune des personnes présentes. La petite, surtout, semblait immensément soulagée de retrouver ses Pokémon, dont l’un évolua aussi prestement dans ses bras. Justement, le petit Evan dont j’avais deviné sans peine l’affection qu’elle lui portait, changeait en effet de forme vers un Mentali magnifique. Voilà que je reconnaissais parfaitement en elle les caractéristiques propre à sa maman, qui vouait un amour inconditionnel à son équipe. Puis, au fond, j’étais pareil. Si Crystal était vraiment ma fille alors… Je n’avais qu’à observer la façon tendre dont elle enlaçait le Mentali pour me reconnaître. Si semblable à la caresse affectueuse que je réservais au même moment à Kiona. Le cœur battant, je me détournai rapidement, pour me concentrer sur ma chère amoureuse.
Je rencontrai son regard, qui me fit frissonner. Même à plusieurs mètres de moi, même après cette nuit qui avait repu toutes mes envies… Oui, je la désirais toujours autant et elle était d’autant plus belle dans la lueur dorée du matin qui faisait s’embraser sa folle chevelure. Une douce sensation envahit mon estomac alors que se peignait sur mon visage une expression des plus niaises, mais parfaitement sincère. Je la dévorais du regard, incapable de me détacher de cette apparition miraculeuse. Mes prunelles azur dessinaient des «je t’aime» sur sa peau. L’éloignement était pratiquement insupportable, et je dus me retenir de courir jusqu’à elle. Je jetai un regard vers Jackson. Arceus. J’allais devoir lui dire que j’avais… sa fille… Je blêmis tout d’un coup, si violemment que Kiona se remit à lécher mon visage. Il allait me tuer. Et si j’étais réellement le père de Crystal? Je n’étais pas mieux qu’un homme mort, l’ingrat petit garçon qui avait mis son aînée enceinte. Du coup, je n’osais presque plus le regarder dans les yeux. Pour combattre la panique, je décidai d’aborder un sujet qui me tenait grandement à cœur :
«C’est bon d’être de retour. Demain matin, je me remets au travail.»
Je souriais. L’idée de me replonger dans ma passion de toujours m’emballait. Il ne s’agissait pas d’une demande. Mais d’un besoin que j’émettais. Mon regard revint vers Solène. Se tenait près d’elle une jeune femme que je remarquais pour la première fois. Je ne l’avais pas vu approcher, mais à voir sa main dans celle de mon amoureuse, je les devinais très proches. Je fis un signe quasi imperceptible à l’élue de mon cœur, une demande silencieuse de s’approcher. J’avais besoin qu’elle réduise cette foutue distance entre nous deux.
(c)Golden |
| | | | Solène E. Weber-Ikeda Administratrice Fondatrice
Messages : 679 Date d'inscription : 01/07/2013 Âge du personnage : 26 ans, 24/01. Métier / Études : Dresseuse Pseudonyme(s) : .
Sunny - Ancienne Maître Dresseur d'Enola, son vrai nom est inconnu du public.
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| Sujet: Re: Je suis là, me voilà [Weber family & friends] Dim 10 Nov 2013 - 2:16 | |
| Je suis là, me voilà. Nous voilà, toujours ensemble ; ici sur la terre qui nous ressemble.J'avais depuis un instant à peine reposé les yeux sur lui, que ses iris d'azur vinrent rencontrer les miens. Comme si nos regard s'appelaient l'un l'autre. Le mien encore une fois, devait briller de toute la tendresse que j'avais à son égard ; & il fallait bien la main de Mercedes retenant la mienne pour m'éviter de courir le rejoindre sur le champ face à l'amour que je devinais dans les yeux de mon compagnon, pour m'éviter de briser cette distance de seulement quelques mètres si tristement insupportable après tant d'années loin de lui. Il fut le premier à briser ce contact visuel & l'espace d'un instant je me sentis comme désespérément seule tout en sachant parfaitement l'absurdité de ce sentiment profondément irrationnel. Pathétique, n'est-ce pas? Mais peu m'importait au fond, d'être ridicule, niaise ou même pathétique aux yeux de quiconque. J'avais juste besoin de lui, dont on m'avait trop longtemps privée de la présence. Très distinctement, j'entendis les mots qu'il adressa alors à mes parents, aussi sûrement que je vis leurs deux regards briller d'une étincelle mi amusée mi compréhensive. S'ils le priveraient de se remettre dès le lendemain à l'élevage Pokémon, absolument pas, & même s'ils lui répondirent que "bien sûr mais rien ne presse tu sais", ce n'étaient que paroles. Ils savaient sans doute aussi bien que moi combien il devait rêver de se remettre à ce qui lui était une passion, après si longtemps, & pour rien au monde ils ne le lui interdiraient. Son regard se reporta bien vite sur moi alors que les parents lui adressaient cette simple réponse, & sans le moindre doute possible je captais ce geste infime qu'il m'adressa, cet appel presque imperceptible que n'importe qui n'aurait pas pu voir mais que j'avais attendu inconsciemment depuis notre arrivée. Ce n'était vraiment pas parce que j'avais décidé de lui laisser son espace pour ces retrouvailles avec les nôtres que je ne mourrais pas d'envie d'être de nouveau à ses côtés, visiblement. Il ne m'en fallut guère plus pour le rejoindre l'air de rien, entraînant Mercedes & sans doute Louna avec moi. Sans un mot, je me plaçais près de lui & glissais un bras dans son dos, caresse douce & innocente. Me limitant malgré moi à ces gestes que nous avions toujours eus, si ambigus soient-ils, pour lui laisser le choix de dire maintenant ou plus tard pour nous deux. Rien ne pressait après tout, rien. Même si tous autant qu'ils étaient ils se doutaient de ce qui nous unissait depuis toujours, de ce qui nous unissait plus fort encore depuis nos retrouvailles. Rien ne pressait, nous avions tout le temps de voir venir, le temps de nous aimer & de l'annoncer quand bon nous semble ; je savais que le reste de la famille respecterait ce silence autant que je respecterais sa décision d'attendre si c'était ce qu'il voulait. Car oui même si j'avais envie de vivre enfin au grand jour cet amour depuis trop longtemps refoulé, j'attendrai pour lui si nécessaire. Levant les yeux vers lui, j'esquissais un léger sourire doux. Il m'était comme un aimant décidément, & malgré ma détermination à lui laisser tous les choix dont il avait besoin je peinais à me détourner vraiment de lui que j'avais si longtemps attendu, autant que je peinais à ne pas me glisser réellement dans ses bras dont l'étreinte me manquait déjà. Si bien que je n'aperçus pas le regard qu'échangèrent les parents comme s'ils avaient effectivement repéré & compris l'infime changement dans nos attitudes. Comme s'ils avaient effectivement compris que nous ne nous cherchions plus de la même manière qu'avant car nous nous étions déjà trouvés. Mais cet échange entre eux je ne le vis pas donc, car lorsque mon attention revint sur eux il était achevé, oublié grâce à ce respect qu'ils porteraient à notre décision de choisir le moment où nous leur révélerions notre relation. Un même petit sourire cependant ornait leurs deux visages, le léger sourire peut-être un peu énigmatique de ceux qui ne sont absolument pas dupes & qui ont du mal à le cacher entièrement. Mais pour cette fois je décidais de ne pas y prêter plus d'attention, d'ignorer cette mimique dont je pouvais trop aisément comprendre le sens ainsi sur les visages de mes parents ; au contraire mon regard se déporta vers la jeune femme que j'avais entraînée dans mon sillage en venant rejoindre Damien ; Mercy, cette personne si importante pour moi & qui avait tant fait pour notre famille. Pourquoi était-elle toujours à l'écart après cela? Je comptais bien y remédier dès à présent ; il était temps vraiment, d'autant que je n'avais pas encore parlé d'elle ni de son rôle dans nos retrouvailles à mon amoureux. - Mercedes, je te présente Damien Ikeda ; mais tu t'en doutes n'est-ce pas? Damien.. Voici Mercedes Blanchett, ou Victoria hors de cette maison. Ma meilleure amie.Sur ces mots je souriais à la jeune femme. Meilleure amie.. Oui, je le pensais vraiment. Avais-je seulement eu une seule amie plus proche qu'elle durant ma vie entière, hormis mes sœurs de sang? Non, sans aucun doute que non, & cela remontait à bien avant qu'elle en fasse tant pour m'aider, pour aider ma famille. Dès le départ nous nous étions montrées complices, & en réalité cela faisait déjà probablement longtemps que notre lien d'élève & professeure s'était mué en une amitié réelle & sincère dont la seule inexistence était que nous n'en avions jamais parlé. Mon regard comme aimanté revint rapidement vers Damien dont je guettais les moindres réactions encore, comme si à la longue ce serait cela qui achèverait de me convaincre que ce n'était pas un rêve cruel dont je risquais de me réveiller chaque instant. Du coin de l'œil je vis Crystal rejoindre ses grands-parents, ramassant la canne de mon père abandonnée dans l'herbe pour la lui donner avec un sourire qu'il lui rendit, effleurant doucement sa joue bleuie du bout des doigts lorsque maman eut pris la petite dans ses bras pour la serrer fort contre son cœur. Tout près, les pokémons de l'enfant, calmés & veillant sur elle presque l'air de rien, s'étaient réunis autour de Maelys & de ses propres alliées qui s'étaient à leur tour approchées du petit rassemblement que nous formions comme sentant que cela était finalement permis. & sans que mes yeux ne quittent le visage de Damien, je souriais de nouveau légèrement. Vraiment, la journée promettait d'être belle ; & probablement n'étions nous pas encore au bout de nos peines côté émotions. |
| | | | Mercedes L. Blanchett Administratrice Fondatrice
Age : 31 Messages : 807 Date d'inscription : 01/07/2013 Âge du personnage : 26 ans Métier / Études : Journaliste, mannequin en tant que couverture Pseudonyme(s) : • Victoria Hills, ma fausse identité sur l'île d'Enola.
• Azmitia, surnom de journaliste qui protège mon identité, et mon nom au sein de la Résistance. Niveau : 80 Team active :
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| Sujet: Re: Je suis là, me voilà [Weber family & friends] Dim 10 Nov 2013 - 3:26 | |
| ♦ JE SUIS LÀ, ME VOILÀ. ♦feat. Weber family & friendsJ’essaie d’écouter ses remerciements à moitié. De m’en détacher. Ces mots lourds de sens me sont trop difficiles à assimiler pour le moment, alors que toutes ces émotions contradictoires se bousculent sous mon crâne. J’aimerais que Kinu se trouve près de moi en ce moment. Même si, comme à son habitude, il n’aurait pas vraiment compris. Pharos se contente de m’accompagner pour le moment, encore trop endormi pour me fournir quelconque source de réconfort. Je me retrouve donc seule et vulnérable devant… tout cet amour. J’ai beau tenter le repousser à présent, de m’en préserver, mais il me touche en plein cœur. Alors à quoi bon, Mercedes? Je sais déjà que je ne pleure pas pour rien. Au contraire. L’idée de perdre Solène m’a empêché de dormir convenablement dans les derniers jours et m’a plongé dans un état sans précédent. Peut-être parce qu’auparavant, je n’ai jamais ressenti ce genre de connexion avec personne. J’ai toujours été populaire au lycée. Bien entourée, multipliant les rencontres et les amitiés. Mais je ne peux pas dire que j’ai réellement partagé une amitié profonde avec quelqu’un. Peut-être qu’au fond, j’ai toujours craint qu’on m’abandonne, comme mes parents biologiques. Maintenant que j’y pense, je n’ai jamais osé même poser la question de mon origine véritable à mes parents, tellement j’étais terrorisée à l’idée de ressasser cette émotion. La peur du rejet. Sur cette île, elle prend une expansion considérable, compte tenu du contexte. N’importe quoi pourrait arriver à ma brave amie Résistante, surtout si elle se jette dans la gueule du loup.
Près d’elle à observer ce petit groupe réuni, je sais qu’il est trop tard pour moi. Si l’un ou l’autre d’entre eux devrait disparaître ou souffrir, j’en serais anéantie. Alors à quoi bon? À quoi bon lutter? Je me suis sentie si seule alors pourquoi, encore, me battre contre la nature des choses? En tenant la main de Solène, je finis par lâcher prise. Et accepter. À faire un pas vers la nouvelle Mercedes que je me suis trop longtemps refusée d’être. Un être impliqué. Aujourd’hui, en ce lieu, j’ai pris parti, et je ne pourrai jamais aller vers l’arrière. Encore, ces recherches pour la prison auraient pu passer pour un service. Mais je me connais. Il en est autrement. Il s’agissait d’un cri du cœur pour moi. Oui, j’allais les aider et je l’ai fait. Ce qui se profile devant moi est en partie grâce à moi. Les larmes se remettent à couler contre mes joues. Parce qu’enfin je partage leur bonheur. Peut-être que les paroles de Solène y sont aussi pour quelque chose. Je ne sais pas. Comme en transe, je réalise à peine le mouvement de mon amie pour me tirer vers le groupe qui s’agglutine autour de Damien. Ce n’est que lorsque nous nous arrêtons tout près d’Anaïs et de Jackson, que Solène se détache pour aller chercher réconfort auprès de celui qui, sans aucun doute, lui a tellement manqué. Ce dernier passe un bras sur son épaule et je le vois frissonner. Je me sens fondre. Au diable les larmes. Solène est amoureuse et moi je suis amoureuse de la voir amoureuse. Je me comprends, d’accord?
Malgré mon statut, malgré le fait que je sois la seule qui ne soit pas une Weber dans ce groupe, je ne me sens pas du tout de côté. D’ailleurs, Solène s’empresse de me présenter à son prince charmant, que j’aurais bien envie de serrer dans mes bras tellement je suis heureuse. Comme j’ai peur que ce geste soit mal interprété, je n’en fais rien, tiquant seulement sur le mot que vient de prononcer la jeune femme à la chevelure de feu. Meilleure amie. Ainsi, ce sentiment est partagé. Zut, les larmes reviennent et je me remets à chialer comme une pauvre idiote.
«Oh… Solène… Oh…»
Je n’ose pas la détacher de son cher Damien, mais je me promets de lui offrir un grand câlin dès que l’occasion se présentera. En attendant, je ne dois pas oublier le jeune homme, qui a avancé sa main vers moi dans un geste chaleureux. Il a l’air de se demander pourquoi je porte autant de noms et qui je suis réellement, mais il aura rapidement l’occasion de me connaître. Je serre sa main avec fermeté, chassant mes nouvelles larmes de l’autre.
«Enchantée! Et pardon, je suis un peu… un tout petit peu émotive aujourd’hui!»
Il me gratifie d’un sourire qui m’aurait liquéfiée sur place si le mot «interdit» n’était pas tatoué sur tout son corps. Il se recule pour reprendre sa place contre Solène, s’accrochant à elle presque désespérément, il me semble.
«Nous le sommes tous un peu, j’ai l’impression, il n’y a donc aucun mal.»
Comme son attention s’est tout aussi vite désintéressée de moi pour se concentrer sur Solène, je souris en secouant la tête. Je viens de me souvenir, de toute manière, que monsieur Young m’a chargée d’une mission de la plus haute importance. Je me retourne vers Crystal, qui a rejoint les bras de grand-maman, lui souriant doucement.
«Je crois qu’il est temps d’appeler Maxwell, tu ne penses pas, ma puce?»
Je l’entraîne un peu à l’écart et je compose son numéro. Le Maître Coordinateur et moi entretenons une drôle de relation. J’aime bien le taquiner, mais il trouve souvent en moi une alliée de taille. Je sens qu’il se méfie encore de moi, ce que je peux comprendre. Il décroche finalement et sa voix tendue souffle mon nom à l’autre bout de la ligne.
«Max, j’ai quelqu’un ici qui voudrait te parler.»
D’un sourire, je tends l’appareil à Crystal. (c)Golden |
| | | | Solène E. Weber-Ikeda Administratrice Fondatrice
Messages : 679 Date d'inscription : 01/07/2013 Âge du personnage : 26 ans, 24/01. Métier / Études : Dresseuse Pseudonyme(s) : .
Sunny - Ancienne Maître Dresseur d'Enola, son vrai nom est inconnu du public.
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Solange - Compétitrice, habitante de Baguin. Niveau : 100. Team active : .
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| Sujet: Re: Je suis là, me voilà [Weber family & friends] Dim 10 Nov 2013 - 17:22 | |
| Je suis là, me voilà. Nous voilà, toujours ensemble ; ici sur la terre qui nous ressemble.L'émotion claire de Mercedes à mes paroles, exprimée par sa réponse un peu hésitante & de nouveau pleurs de joie, manqua bien de me tirer quelques nouvelles larmes à moi aussi, tiens. Sentiment partagé alors.. Mon sourire ne disparut pas à cette nouvelle, loin de là, alors que Damien ôtait son bras de mes épaules pour tendre la main à mon amie, avec une chaleur que n'atteignait pas son interrogation visible quant aux deux différents noms de la jeune femme. J'avais beau ne jamais vraiment me fier aux jugements des autres si proches de moi soient-ils quand à mes amitiés ou à mes sentiments, cela me plaisait que la rencontre entre mon amoureux & ma meilleure amie se passe bien. La poignée de mains fut échangée ainsi que des sourires de la part de chacun des deux, tandis que la rose séchait ses larmes en s'excusant pour son émotivité. & si je balayais lesdites excuses en levant simplement les yeux au ciel, Damien en fit autant par des mots. Il se recula alors pour revenir vers moi, son bras venant cette fois se placer autour du mien, & sans même que j'y pense ma main vint se glisser dans la sienne pour entrelacer nos doigts ; automatisme que je ne me connaissais pas mais qui ne me déplus guère. Quoique cela ne m'empêcha pas, quand je réalisais finalement mon geste un instant après l'avoir esquissé, de lever les yeux vers mon amoureux pour chercher son accord dans ses iris bleus. Une fois encore je dus me contenir malgré moi d'aller me blottir dans ses bras ; mais comme je ne souhaitais réellement pas le brusquer, je me tins sage & me contentai de la sensation de nos épaules l'une contre l'autres, de nos doigts mêlés dans une caresse d'une tendresse sans aucun doute bien plus grande qu'il n'y paraissait. Je ne réalisais même pas avoir totalement éclipsé Mercedes à l'instant même où elle se détourna vers Crystal & mes parents. - Oh mais, vous devez avoir faim.. Rentrons, on va vous trouver de quoi déjeuner.Ce fut la voix de ma mère prononçant ces quelques mots qui me ramena à la réalité, en quelques sortes. Absorbée par mon compagnon vers qui toute mon attention s'était centrée, si vite & si naturellement que je ne m'en étais pas vraiment rendue compte, j'avais laissé passer ainsi quelques secondes durant lesquelles Mercy avait entraîné ma fille à l'écart pour téléphoner, durant lesquelles Maelys avait à son tour rejoint les parents en souriant, & enfin, durant lesquelles maman s'était visiblement décidée à nous préparer un de ces petits-déjeuners revigorants dont elle avait le secret. Déjà elle s'éloignait vers la maison, suivie de près par mon père qui, amusé, lui avait proposé son aide pour concocter de quoi nourrir "cette ribambelle de gamins" ainsi qu'il le formula affectueusement, avant de se reprendre un "gamin toi-même d'abord" très mature de la part de Lily qui fit rire l'interpellé. & je souriais encore, comme si cette mimique était désormais incapable de quitter mon visage. Ma vie, mon univers recommençaient enfin à tourner rond, comprenez? D'un hochement de tête simultané, Louna, Arès & Ryan m'indiquèrent qu'ils resteraient avec Mercedes & ma fille le temps qu'elles aient fini leur coup de téléphone, & cela suffit à anéantir l'hésitation qui me tiraillait entre rentrer maintenant ou rester près d'elles en protectrice jusqu'à ce qu'elles rentrent à leur tour. J'avais toute confiance en eux trois pour savoir éviter une nouvelle attaque. Aussi je me contentais de reporter mon attention vers mon amoureux, levant mon regard noisette vers le sien. - On y va?Un petit hochement de tête fut la seule réponse de la gamine à la phrase que lui adressa Mercedes. Elle sourit avant de poser une bise sur la joue de sa grand-mère, qui la déposa à terre pour la laisser s'éloigner main dans la main avec la journaliste qui alla composer le numéro du Maître Coordinateur à l'écart. La rose prit le temps seulement d'adresser quelques mots à celui qu'elle avait contacté avant de déléguer à la fillette ; probablement en même temps, que cela serait plus efficace & plus rassurant pour son interlocuteur d'entendre directement la voix de ladite enfant. Dans un sourire de remerciement adressé à la jeune femme, Crystal prit l'appareil sans une once d'hésitation avant de s'assoir dans l'herbe, près de ses pokémons qui l'avaient suivie. Commençant par grimacer en le mettant par habitude contre sa joue droite violacée & douloureuse, la petite changea aussitôt pour le côté gauche de son visage. & son sourire s'étira doucement alors que, glissant sa main libre dans la fourrure épaisse de sa chère Ponchien dans un geste purement automatique, elle se présentait de sa voix enfantine & enjouée à la personne située à l'autre bout du fil. Comme si rien ne s'était passée en un sens, & pourtant elle voyait bien à quel point tous s'étaient inquiétés durant ces longues heures passées dans le noir d'une froide cellule au côté de Damien. Peut-être que d'une certaine manière en mettant ainsi en avant le fait qu'elle n'en avait pas trop été traumatisée, elle cherchait à tous les rassurer.
- Salut Max, c'est Crystal! |
| | | | Damien K. Ikeda Administratrice Fondatrice
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| Sujet: Re: Je suis là, me voilà [Weber family & friends] Lun 11 Nov 2013 - 1:52 | |
| JE SUIS LÀ, ME VOILÀ. feat. Webers & co.La pauvre rosée était une braillarde de première classe, mais après cette offrande émotive, je ne pouvais pas tellement la juger. Je ne me méfiais aucunement d’elle. Elle me paraissait gentille, charismatique et agréable, bien qu’un peu… spectaculaire. Je me demandais bien ce qu’elle avait pu faire pour mériter le titre de «meilleure amie» aux yeux de Solène, cependant je l’appréciais déjà. En fait, dans cet état de pur bonheur dans lequel je baignais, je n’avais qu’une envie, tendre mes bras au monde entier. Je ne pouvais cependant m’empêcher de me poser des questions, dont les réponses m’importaient peu au final. Si cette Mercedes ou Victoria ou peu importe a su épauler ma tendre Solène pendant ces longues années d’attente, alors elle se trouvait à être mon amie à moi aussi. Je me laissai bien vite d’elle, cependant, comme mon amoureuse accaparait toute mon attention de sa présence semblable à un aimant. J’avais une farouche envie de l’embrasser, de rouler dans l’herbe en sa compagnie et de lui faire l’amour toute la journée, encore et encore jusqu’à ce que mort s’en suive. Mais quand l’idée me tentait un peu trop, je me souvenais de Jackson et alors, je me calmais un peu. En fait, deux raisons me poussaient à garder secret notre relation pour le moment. Même si j’avais envie de hurler au monde entier que Solène et moi, moi et Solène, que nous étions amoureux, quoi.
La première, Jackson. Je craignais sa réaction, même si au final, je savais qu’il finirait bien par l’accepter. En fait, j’avais honte, dans un sens, de l’avoir possiblement déçu. C’est vrai, il avait toujours été mon exemple et c’était lui avec qui j’avais eu les discussions gênantes sur la sexualité, celui qui m’avait appris à respecter les femmes, bien que là-dessus mes sœurs et Anaïs y étaient aussi pour quelque chose. J’avais honte d’avoir oublié ce petit détail qui avait changé à jamais la vie de Solène. J’avais honte en pensant que je ne m’étais pas trouvé à ses côtés pendant qu’elle élevait la petite, seule. J’avais honte en pensant à la réaction de ce jeune homme que j’étais alors à l’époque, à celle que je me refusais d’avoir. Car au final, je n’avais plus aucun doute tant qu’aux origines de Crystal. Il n’y avait aucune issue. Elle était ma fille, point final. J’avais beau tenter de repousser le moment fatidique où quelqu’un viendrait finalement confirmer cette question lancée et laissée en suspens, celle qui roulait sous mon crâne agité et que je n’osais formuler car j’en connaissais trop bien la réponse.
Je fus brusquement tiré de mes pensées par mon estomac qui se tordit dangereusement, en appelant «au secours». Oui, mon gruau, si bon soit-il, me paraissait bien lointain, à présent. Je serrai plus fort la main de Solène, en entendant la proposition. J’étais tellement absorbé précédemment que je n’avais même pas remarqué l’absence de la jeune femme aux cheveux roses et de la cadette du groupe. Mon estomac grogna à nouveau, ce qui provoqua quelques rires. Les autres s’éloignaient et Solène et moi restions seuls, en retrait. Tandis que les Pokémon de ma tendre amie restaient derrière pour protéger la petite et Mercedes, l’élue de mon cœur me proposait de les suivre, ce à quoi je me contentai de répondre par un immense sourire. Je m’assurai que personne ne regardait, avant de l’attirer vers moi et de l’embrasser d’un air coupable.
«On y va, on y va, mais ne t’éloigne plus comme ça, j’étais déjà en manque de toi.»
Je rougis un peu, car je réalisais à quel point cela pouvait paraître stupide. Au fond, seule elle et moi pouvions réellement comprendre ce sentiment, cette impression de déchirement chaque fois qu’elle s’éloignait ne serait-ce qu’un peu. Je me souvenais alors de la deuxième raison qui me poussait à ne pas révéler notre relation au grand jour. La petite. Comment réagirait-elle de voir un pur inconnu dans la vie de sa mère? En prenant la direction de la maison en sa compagnie, je ne pus m’empêcher de lui demander :
«Elle réagira comment, tu penses?»
Mes yeux se perdirent au sol. Kiona, qui nous suivait vers la demeure, se plaça à nouveau contre moi, dans un geste tendre auquel je répondis par une énième caresse au cou. Un mouvement qui m’apportait du réconfort.
«La petite… à nous…»
Mon estomac se manifesta une nouvelle fois avec violence, mais je prenais tout mon temps pour rejoindre la maison des Weber. Je devais savoir.
(c)Golden |
| | | | Solène E. Weber-Ikeda Administratrice Fondatrice
Messages : 679 Date d'inscription : 01/07/2013 Âge du personnage : 26 ans, 24/01. Métier / Études : Dresseuse Pseudonyme(s) : .
Sunny - Ancienne Maître Dresseur d'Enola, son vrai nom est inconnu du public.
Soledad - Résistante.
Solange - Compétitrice, habitante de Baguin. Niveau : 100. Team active : .
Ryan, ♂
Regard Vif, prudent - Bec Pointu.
> Vol.
Cathy, ♀
Technicien, joviale.
> Force, Poing Glace.
Taryn, ♀
Lévitation, docile - Baie Panga.
> Vol, Surf.
Arès, ♂
Intimidation, brave - Baie Pocpoc.
> /
Délia, ♀
Chanceux, naïve - Lentiscope.
> Vol.
Polyx, ∅
Calque, bizarre - Lunettes Choix.
> Cage-Éclair, Psyko, Laser Glace.Team spécifique : .
Louna, ♀
Joli Sourire, maligne - Lockpinite.
> Vampipoing, Poing Glace.
Rony, ♂
Isograisse, relax - Baie Chérim.
> Casse-Brique, Poing de Feu.
Many, ♂
Intimidation, malin - Ceinture Pro.
> Force, Tête de Fer.
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Intimidation, gentil - Poudre Claire.
> Séisme, Éclair Fou.
Galia, ♀
Calque, modeste - Gardevoirite.
> Ball'Ombre.
Triss, ♀
Brise Moule, prudente - Veste de Combat.
> Direct Toxik, Hydroqueue.
Tsuki, ♀
Sérénité, timide - Lunettes Sages.
> Choc Psy, Lance-Flammes. | |
| Sujet: Re: Je suis là, me voilà [Weber family & friends] Lun 11 Nov 2013 - 3:26 | |
| Je suis là, me voilà. Nous voilà, toujours ensemble ; ici sur la terre qui nous ressemble.Ses lèvres se posèrent sur les miennes & je fermais les yeux, savourant ce contact fugace qui m'avait déjà tant manqué. Alors qu'il s'écartait légèrement, je souriais devant son air coupable. Un instant je m'autorisais à rester contre lui, émue de le voir rougir un peu en avouant un sentiment si semblable au mien lorsque durant nous nous étions trouvés séparés brièvement, & de quelques mètres seulement. Le manque, si vite présent & opprimant. Cinq ans d'éloignement forcé, loin de nous apprendre à supporter la distance, avaient renforcé puissamment la douleur presque physique que cela créait. Être loin de lui encore alors que je le retrouvais à peine, je n'étais guère capable de l'envisager, surtout quand si peu était déjà si rude. Quelques mètres pour quelques minutes & j'avais déjà eu l'impression qu'on m'arrachait le cœur. J'avais besoin de lui, plus terriblement encore qu'auparavant, besoin de sa présence, de sentir ne serait-ce que ses doigts effleurant légèrement les miens. Sans doute me prendrait-on pour une droguée à craindre si fort un petit éloignement, sans doute l'étais-je un peu, accro à lui je veux dire. Sans doute craignais-je encore qu'il disparaisse comme un trop beau rêve si je ne restais pas près de lui. Oui, il m'avait manqué aussi durant ce temps d'intimité que je lui avais laissé pour ses retrouvailles avec les parents. Doucement je levais la main vers son visage, effleurant sa joue colorée du léger rouge qui y était monté suite à son aveu. - Ne t'inquiète pas, c'était difficile pour moi aussi. Je reste près de toi maintenant..Je le gratifiais d'un regard tendre avant que d'un même geste nous ne finissions par nous écarter, pour prendre ensemble la direction de la maison où le reste de la famille, Crystal exceptée puisqu'elle se trouvait avec Mercy, devait déjà s'activer à préparer un petit déjeuner à tout le monde. Arceus, à côté de mon amoureux j'oubliais même l'absence de Louna qui me créait d'habitude des crises d'angoisse terribles, j'en oubliais les tant & tant de souffrances que nous avions pu endurer dans le passé pour me concentrer sur le présent uniquement ; & je ne pouvais qu'être touchée de voir la distance qu'elle prenait d'elle-même malgré le fait qu'elle souffrait de la même tendance aux crises d'angoisse lorsqu'on nous éloigne. Un mal commun dont elle se protégeait autant que possible en ne lâchant pas ma fille d'une semelle, qu'elle affrontait juste car elle me savait avec le seul capable de m'apaiser, juste pour me laisser vivre enfin mon amour avec lui. Cependant même là, tout pouvait-il rester vraiment rose & détendu bien longtemps? Ne tarda pas à venir l'inévitable question que je craignais sans m'en rendre vraiment compte depuis le retour de Damien, & que je craignais même un peu depuis cinq longues années. Cette question que je repoussais inconsciemment, comme attendant le bon moment en sachant pourtant qu'il ne viendrait pas & que je devrais tout dire dans un moment comme les autres. D'abord vint la partie la moins pire, ou plutôt la plus simple à répondre, celle de la réaction de Crystal quant à notre couple ; puis presque aussitôt suivit l'affirmation un peu détournée & interrogative rendant cette première question plus lourde. La petite, à nous. Voilà ses mots tels qu'il les prononça, sa main glissée dans la fourrure de Kiona comme pour s'en donner le courage. & un véritable cocktail explosif de sentiments entremêlés s'empara de moi, alors que je portais le regard sur l'horizon, marchant doucement, à son rythme. La joie fut le premier de ces sentiments, étrange joie émue de savoir qu'il avait deviné & compris ce que je n'avais pas encore trouvé comment lui avouer, un bonheur teinté d'espoir en l'entendant la présenter oralement comme notre fille. & tout de suite après, la crainte, crainte d'être rejetée pour mon choix pour lequel je ne l'avais pas consulté puisqu'à cause du Régime il n'avait rien su, crainte de tout & de rien maintenant qu'il savait. Tension, inquiétude, émotion, espoir, hésitation. Étrange cocktail fort explosif qui s'était emparé de moi à l'entente de ces simples mots pour lesquels il n'avait osé me regarder. Étrange & explosif oui, définitivement. Un maigre soupir m'échappa malgré moi, alors que je lui répondais dans un souffle que j'espérais plus assuré que mes mains tremblantes. Comment allait-il réagir face à cette confirmation?.. - Tu as deviné donc.. Je ne savais pas comment te le dire, surtout que j'ai fais seule le choix de la garder.Comment aurai-je pu l'abandonner après tout? Je n'avais rien contre l'avortement, rien. Je comprenais totalement le choix que pouvaient faire certaines femmes de ne pas avoir un enfant ; mais moi, je n'en aurais pas été capable. Tuer cette petite vie qui grandissait en moi qui avais toujours voulu être mère un jour, tuer cet enfant de lui qui était mon seul amour.. Dès l'instant où j'avais su son existence, malgré les tourments que cela avait animés, j'avais su que je mettrais au monde ce bébé. J'avais su que je ne pourrais pas jamais faire autrement, que je l'élèverais & l'aimerais de tout mon cœur, ce petit être que j'étais vite venue à désirer de toute mon âme, ce petit être qui devenait déjà le symbole de mon espoir. Pour autant oui, j'avais bel & bien pris seule cette décision même si elle m'était une évidence ; & à aucun moment je n'avais escompté imposer cette paternité à mon compagnon. Oui, même si cela me déchirerait qu'il la repousse, je lui avais donné mon nom pour laisser le choix à Damien. - Comment elle va réagir? Je sais pas trop, mais une chose est sûre ; elle ne réagira pas mal. Je suis vraiment heureuse pour la première fois depuis sa naissance tu sais, & les enfants ont comme un sixième sens pour sentir quand ça va ou non. Ça fait longtemps qu'elle demande régulièrement comment m'aider, alors non, je ne pense pas qu'elle accueillera mal celui qui rend un vrai sourire à sa mère. Ça ne lui ressemblerait pas, & puis il me semble qu'elle t'apprécie déjà en plus.Un léger sourire en coin s'esquissa sur mes lèvres au souvenir de la confiance affichée par la fillette lorsqu'elle avait suivi Damien sans hésiter hors de sa cellule, comme assurée qu'elle n'avait rien à craindre à ses côtés. Je serai bien incapable de dire ce qui avait pu se passer durant le temps qu'ils avaient passé seuls tous les deux dans cette sombre geôle, mais il était certain qu'elle s'était en un sens déjà attachée à lui. & cet instant de complicité adorable ce matin, à jouer dans le salon avec Evan.. Au fond, j'étais assurée que la fillette adorait déjà son père sans même savoir le lien qui les unissait. Mais lui, il avait compris. & bien vite, aussi vite qu'il était apparu, mon sourire s'évanouit au profit d'une expression hésitante, incertaine, bien que je tentais de rester droite & assurée au maximum. - Damien.. Elle s'appelle Weber, tu sais? Je.. Je ne veux pas t'imposer ce choix que j'ai fait seule il y a si longtemps. Il n'y a que toi qui pourra changer son nom ou le laisser ainsi. C'est ta décision, je te l'ai laissée il y a cinq ans, & je ne compte pas te reprendre ce droit.Non. Même si ça me ferait probablement mal, je ne changerais pas d'avis. Je n'osais relever les yeux vers lui, de crainte que mon regard ne lui ôte ce choix que je voulais lui laisser. Serait-il capable de prendre la décision pour lui-même s'il devinait que cela pouvait me blesser? Je préférais ne pas le savoir, & lui éviter cela. |
| | | | Damien K. Ikeda Administratrice Fondatrice
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| Sujet: Re: Je suis là, me voilà [Weber family & friends] Mar 12 Nov 2013 - 0:14 | |
| JE SUIS LÀ, ME VOILÀ. feat. Webers & co.Un. Deux. Trois. Des coups de matraque m’auraient paru plus doux. Elle aurait bien pu casser mes os, les uns après les autres. Je serais tombé comme une poupée de chiffon, mais je me serais tenu bien plus droit qu’en cet instant. PAN! Un grand coup de feu et ma cervelle qui explosait dans une giclée de sang et cervelles indissociables. Un corps, oui, on pouvait bien y faire ce qu’on voulait, le déchirer, le fendre, le découper. Après coup, on finissait toujours par s’en sortir. Mais la chair à l’intérieur, la chair invisible, on ne peut s’en détacher. Et quand on s’y attaque, alors là débute la douleur, la vraie. J’avais nagé en plein délire, moi. Vraiment. À flotter dans mon ciel sans nuage, à repousser l’idée de la pluie. Mais le cycle de la vie avait bien fini par m’emporter moi aussi. On ne peut aller à l’encontre de la nature, après tout. Ce putain de cycle venait de me ramasser à coup de réalité et je regardais ce qui avait composé mon existence jusqu’à présent m’être arraché de la façon la plus brutale. Je manquais d’air. Il n’y avait personne pour voir que je n’avais que huit ans? Un pauvre gamin abandonné qui jamais n’a aimé personne? Qui se fiche bien de ce putain de monde dans lequel il vit?
Ce qu’on me prenait, je le savais bien. Je pouvais presque physiquement le voir se détacher pour s’éloigner. Ma liberté. Celle pour laquelle j’avais brisé le cou d’un homme avant de lui défoncer son petit crâne. Même que ça m’avait fait un bien fou, merde. C’est bien ce que vous vouliez entendre? J’avais enfin fini de me battre pour cette putain de merde de liberté et voilà qu’on me la prenait à nouveau. Mais quoi alors? J’avais fait quoi pour mériter un sort pareil? Alors quoi, maintenant? L’abandonner, elle, alors que je la retrouvais à peine? M’abandonner moi, alors que je me retrouvais à peine? C’était elle ou c’était moi et dans tous les cas, je perdais, n’est-ce pas? Je laissais le silence s’installer et elle continuait de parler et je ne sais même pas si je l’entendais vraiment, parce qu’au final, j’étais centré sur l’ouragan qui se manifestait à l’intérieur. Arceus, j’avais été si sot. Si sot d’attendre qu’elle le confirme. Au final, peut-être que j’aurais du me barrer avant même qu’elle ne prononce ces mots, peut-être qu’elle aurait moins souffert. Le Damien d’il y a cinq aurait fait ainsi, non?
Parce qu’on ne met pas Damien Ikeda en laisse. Mets la cravate Damien, vas-y penche toi et laisse-toi te faire enculer par le système. Ah oui alors mais c’était bien ce qu’elle allait vouloir, n’est-ce pas? J’allais devoir trouver un petit travail de pauvre couillon et finir mes jours bedonnant et aigri avec un patron que je finirais bien par tuer, lui aussi. Parce qu’une bouche, ça ne se nourrit pas tout seul, hein. Parce qu’un papa, faut bien que ça mette un peu d’argent sur la table, même si maman, elle est riche pourtant. Ce mot, toujours qui pompait dans ma tête, inlassablement. Responsabilité. Je n’y connaissais rien moi. Les responsabilités. J’étais cette âme libre qui vivait au gré du vent. Je ne me souciais pas de dormir dehors ou de l’argent qui entre et sort. Je me contentais de vivre. Mais un parent, ça ne peut plus vivre. Ça vit pour un autre. Anti-capitaliste, anarchiste, même, à ses heures, je n’avais pas envie de me conformer pour une enfant, pour celle qui, déjà, me prenait en partie Solène, ma Solène à moi et à personne d’autre et qui, qui sait, finirait peut-être par me l’arracher. Pourquoi, hein? Elle n’était qu’une gamine de cinq ans, alors pourquoi je ferais ça pour elle?
J’avais agrippé la fourrure de Kiona et tirait si fort qu’elle se mit bientôt à couiner de douleur. Un tout petit cri qui ne manqua pas de m’alerter. Je la lâchai aussitôt, confus. Je venais d’immerger d’un rêve, ou d’un cauchemar plutôt. Avais-je hurlé? Ma gorge me piquait comme si. Mes yeux humides parcoururent les environs et je ne comprenais plus rien. J’avais disparu, pendant quelques secondes, quelques minutes ou quelques heures, je n’aurais su dire. Ma tête tournait dangereusement, maintenant, alors que les larmes refusaient de couler, mais les yeux, eux, brûlaient. Je glissai ma tête dans le cou de la chienne de feu, en caressant avec une tendresse tremblante ses oreilles. Murmurant quelques «désolés» sincères à l’endroit de mon tout dernier Pokémon, et peut-être un peu pour Solène aussi.
Car c’était ma faute. Ma faute à moi. J’étais celui avec l’expérience, celui qui l’avait embrassé le premier et celui qui avait joint nos corps sans user des protections nécessaires. C’était ma faute. Et non la sienne. Ni celle de la petite. Pourquoi devrais-je leur faire la haine? J’étais le seul fautif. Je ne pouvais plus la regarder, elle et son regard noisette et son espoir. Oh oui, je l’avais vu son espoir. Cet espoir que nous formions une grande famille, tous les trois. Ce qu’elle disait? Foutaise. Ce n’était pas ma décision. J’avais pris la mienne il y avait cinq ans, en oubliant la capote. Alors qu’il y en avait dans mon sac. Il y en avait toujours dans mon sac. Juste au cas. Bah oui, juste au cas, bravo, vraiment, Damien. Après la colère meurtrière venait tout simplement la peur. Une terreur creuse qui me prit aux trippes et l’envie de pleurer me reprenait alors que s’étirait encore et encore ce silence. Moi, papa. Je n’avais jamais spécialement considéré le devenir. Je m’en savais incapable. Mon propre père ne m’avait jamais aimé et le sien l’avait méprisé tout autant. J’avais de mauvais gênes de ce côté, n’est-ce pas? Peut-être qu’Akio m’avait finalement transi quelque chose, au final.
Mon regard se tournait, lentement, mais sûrement, vers la fillette. À discuter au téléphone, le téléphone qui paraissait si grands dans ces petites mains. Son sourire et ce pétillement dans le regard. Avait-elle réellement besoin d’un père? Et si j’épousais Solène, ne le deviendrais-je pas, de toute façon? Je me tenais contre l’Arcanin, reposant à moitié mon poids contre elle, à présent. Elle léchait ma joue de façon presque maternelle, visiblement inquiète. Mon bras se tendait vers Solène, effleurant sa joue de mes doigts. Je n’arrivais plus à parler. Pour dire quoi?
«Je… Je ne suis pas prêt.»
Quelques paroles soufflées, à mi-mâchées, et pourtant tellement sincères. Je n’étais pas prêt et j’étais terrorisé.
«Mais on est jamais prêts pour ce genre de choses. Alors… laisse-moi seulement un peu de temps.»
Une réponse aucunement, un délai plutôt. Mais aussi une acceptation, dans un sens? C’était trop pour moi, pour le moment. Après la rencontre avec Crystal, après l’évasion, après la nuit d’amour et les retrouvailles, l’annonce de la disparition de Robin… tout cela en moins pas même douze heures. C’était trop, trop pour une seule personne. J’avais besoin de temps. Weber et Ikeda ne changeait rien à mes yeux.
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| | | | Solène E. Weber-Ikeda Administratrice Fondatrice
Messages : 679 Date d'inscription : 01/07/2013 Âge du personnage : 26 ans, 24/01. Métier / Études : Dresseuse Pseudonyme(s) : .
Sunny - Ancienne Maître Dresseur d'Enola, son vrai nom est inconnu du public.
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| Sujet: Re: Je suis là, me voilà [Weber family & friends] Mar 12 Nov 2013 - 1:58 | |
| Je suis là, me voilà. Nous voilà, toujours ensemble ; ici sur la terre qui nous ressemble.Je l'ignorais. Tant bien que mal, le regard baissé. J'essayais d'ignorer ses réactions difficiles à endurer, ses tourments que je lui imposais malgré moi. Je les avais enduré cinq ans plus tôt, mais j'avais eu sept petits mois pour cela entre le moment où j'avais su & celui où elle était née. Lui il se prenait tout d'un coup au sortir de sa prison, il se prenait tout après coup car elle était déjà grande & qu'il se trouvait.. Malgré tout devant le fait accompli. Il s'était arrêté & j'en faisais autant, restant présente à ses côtés sans savoir quoi faire alors qu'il accusait le coup, soutenu par Kiona dont l'aide devait être bien plus efficace & même appréciable que tout ce que j'aurai pu lui fournir. Alors je gardais le regard posé sur le sol, sans bouger auprès de lui, laissant s'étirer ce silence tendu & rude. Non pas que j'eus pu croire un jour, même un instant, que cela lui serait facile à assimiler, que ce moment où il l'apprendrait glisserait comme une lettre à la poste. Mais être rendue à le vivre maintenant, cet instant de la révélation où le silence aveugle s'étire sans fin, restait tout de même difficile à endurer pour mon âme déjà tant mise à mal par le passé. Je tentais toujours d'ignorer ses réactions qui me fendaient le cœur pour tant & tant de raisons, je faisais de mon mieux pour rester neutre & ne pas lui montrer comme ça me touchait. Pour ne pas lui rendre les choses plus difficiles encore. Ce furent les couinements douloureux de Kiona qui me firent finalement relever les yeux, vers elle. À temps pour voir Damien lâcher sa fourrure rousse qu'il avait dû serrer trop fort dans son désarroi, à temps pour le voir se tourner vers elle & enfouir son visage dans la crinière de la chienne de feu. Murmurant un même mot sans relâche, un mot que je compris parfaitement. "Désolé". N'était-ce pas à moi de l'être? Moi qui lui avais imposé ça. Qui lui avais imposé de devoir faire ce choix, en gardant cette enfant à laquelle j'avais été incapable de renoncer. "Désolé", je ne voulais pas que ce mot me soit adressé, même en partie. Seulement à l'Arcanin, seulement à elle pour lui avoir un peu trop tiré les poils. Pas à moi. Parce que si dans cette histoire il devait se penser fautif, alors je l'étais encore plus, pour avoir fait le choix de garder Crystal dont il ne connaissait même pas l'existence à ce moment-là. Oui il n'aurait pas pu en être autrement, oui puisqu'il n'était pas là à cause de ce putain de Régime je n'avais pu que faire ce choix seule. Je ne l'avais jamais regretté ça non, j'avais désiré la voir naître, je l'aimais de tout mon cœur, de toute mon âme. Mais j'aimais aussi Damien, & pour ce choix qu'il n'avait pas eu je m'en voulais. Même si je lui en laissais tout ce qu'il en restait, même si je lui laissais le droit de ne pas l'admettre & de ne jamais reconnaître Crystal comme sa fille. C'était à moi d'être désolée, pas à lui. Je soupirais doucement, silencieusement. Quoi qu'il décide je l'assumerai, car j'avais choisi de lui laisser autant que possible ce droit de parole dont l'enfermement l'avais privé. Je ne lui demanderai rien, rien du tout que ce soit matériel ou moral pour la petite, & j'espérais sincèrement qu'il l'avait compris. J'avais amplement les moyens de continuer à m'occuper seule d'elle, il me faudrait seulement supporter son refus, & cela.. Même si ce serait difficile, je pourrai le faire. Car même si l'espoir de nous voir un jour devenir une famille m'avait habitée depuis le départ, j'avais tout de même passer cinq ans à me préparer à la fatalité d'un refus.. Que je pourrais comprendre. Difficilement sans doute oui, en tout cas pour l'admettre ; mais je crois que je comprendrais qu'il préfère fuir les responsabilités d'un parent. Surtout quand on savait.. Que ses propres parents, ses géniteurs s'entend, pas les miens qui l'avaient recueilli, que ses propres parents n'en avaient jamais eu l'attitude. Je ne savais pas vraiment ce qu'il avait pu vivre auprès d'eux mais une chose était certaine ; les parents de mon amoureux étaient deux monstres, des monstres d'orgueil & d'inhumanité, il n'y avait qu'à voir à quel point il ignorait tout de la famille à notre rencontre. Alors comment.. Comment pourrais-je lui en vouloir s'il préférait fuir? Je ne m'y étais pas préparée pour rien, je savais les à-côté douloureux. Ça me ferait mal, j'en souffrais d'avance dans ce silence qui durait, durait.. Mais si on devait en arriver là alors soit. Ma plus grande peur dans l'histoire, c'était de le perdre lui aussi. Pas seulement son statut de père de ma fille qu'il refuserait probablement -autant le penser ainsi de suite, ce serait plus simple pour la chute-, mais aussi le compagnon que je venais enfin, enfin de trouver en lui après tant de temps à l'attendre. Je n'avais pas su renoncer à l'enfant qui poussait en moi cinq ans plus tôt, mais renoncer à avorter voulait-il dire.. Renoncer aussi à Damien? Je le craignais trop, trop, trop. Si je le perdais encore alors je m'effondrerais, sans nul doute ; qu'étais-je sans lui après tout, hormis une âme en peine, un fantôme errant? J'ignorais quand j'avais fermé les yeux, dans ce tourbillon d'émotions contradictoires, de certitudes & de craintes mêlées. Ce fut ce contact sur ma joue, la caresse douce de ses doigts tremblants contre mon visage dénué d'expression, qui me rappela finalement à la réalité & me fit m'apercevoir que j'avais l'espace de quelques instants perdu contact avec l'extérieur. Les paroles qu'il prononça, je les entendis à peine ; mais elle résonnèrent longuement en moi. Il n'était pas prêt, n'était pas prêt disait-il. Mais qui pouvait vraiment se targuer d'être prêt à devenir parent, surtout à l'apprendre si tardivement? Moi-même qui avais eu sept mois pour m'y faire, je n'étais & n'avais jamais été prête à être mère. L'écho exact de la pensée qui m'avait effleurée constitua une partie de la suite de son murmure, & la seconde partie me laissa figée quelques instants le temps d'assimiler pleinement. J'eus du mal à tuer l'espoir que ses derniers mots voulaient faire naître. Ce n'était pas une acceptation, pas une acceptation, me répétais-je mentalement. Juste la demande d'un temps pour réfléchir. - Oui, bien sûr Dam.. Autant qu'il te faudra..J'inspirais, puis ouvrais les yeux, pour le trouver appuyé -ou plutôt affalé- contre Kiona. Livide. Mon cœur que la peur avait fait battre plus fort se serra mais je tâchais de combattre mes sentiments si paradoxaux, l'espérance que je m'interdisais d'éprouver. La chute ne serait que plus rude si j'osais y croire trop tôt, n'est-ce pas? Je fermais de nouveau les yeux pour ne pas laisser mon regard trahir les émotions que mon expression ne montrait pas, penchant légèrement le visage vers ses doigts qui étaient venus l'effleurer quelques instants plus tôt, pour mieux savourer leur contact doux. Je crois, sans pouvoir l'affirmer, que ce furent mes mots & ma voix qui me trahirent en partie, qui trahirent mes émotions incertaines & ma peur de le perdre. N'avaient-ils pas formulé un "je suis désolée" presque silencieux à mon insu, par hasard? |
| | | | Damien K. Ikeda Administratrice Fondatrice
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| Sujet: Re: Je suis là, me voilà [Weber family & friends] Mer 13 Nov 2013 - 0:59 | |
| JE SUIS LÀ, ME VOILÀ. feat. Webers & co.Solène Weber, je te connaissais bien assez pour que tu me trompes avec tes airs de dures. Peut-être d’autres se laissaient-ils berner, peut-être avaient-ils envie de se laisser berner. Mais le flot d’émotions qui m’étreignaient ne me rendait que plus sensible aux siennes. Et dans ses prunelles noisette, je discernais pourtant très bien cette infime lueur de douleur, qu’elle tentait de cacher en fermant les yeux, mais je le savais, je le savais oh trop bien ce qu’elle pensait sous son crâne roux. Ou du moins, en avait une bonne idée. Je savais qu’elle souffrait, qu’elle souffrait à cause de moi et qu’une part d’elle devait s’en vouloir de probablement… Et putain, ça me faisait tout simplement suer de la voir ainsi. Je ne l’avais jamais vu aussi vulnérable, même après la mort d’Angie qui nous avait tous affectés. Je me demandais bien ce qu’elle avait enduré durant toutes ces années pour… être aussi fragile. Je craignais d’affermir ma prise sur sa joue et de la voir s’effriter sous mes doigts. Ce que je pouvais supporter et qui avait causé tant de nos prises de tête par le passé : elle tentait encore de tout garder sur elle, de prendre sur ses épaules le fardeau toute seule, refoulant la vérité au fond d’elle afin de m’en préserver les douleurs.
Mais son silence, son obstination à me dissimuler ses véritables sentiments pour me balancer des «Bien sûr Damien.» à la con me faisaient bien plus mal que tout ce qu’elle aurait pu me dire. J’aurais pu prendre sa colère, sa tristesse et sa douleur, ses cris, ses larmes et même ses insultes. J’aurais pu prendre une gifle ou ses cheveux dans mon visage quand elle se retournerait pour s’éloigner et me laisser en plan sous les rayons du soleil, au pied de la porte des Weber. J’aurais pu prendre qu’elle me quitte, après seulement quelques heures de cette relation. Pourquoi, pourquoi? Parce que ça aurait eu le mérite d’être honnête et qu’après tout ce temps, elle me connaissait mieux que cela. J’étais un grand garçon et je savais prendre les coups, peu importe de qui ils venaient, y compris d’elle. Puis après, les coups, les insultes… Ils m’étaient un terrain familier, maintenant, bien plus que les tentatives vaines de Solène à me… à me quoi? À éviter de voir qu’elle pensait du mal de moi, quelque part? Arceus, je me détestais déjà moi-même alors je ne pouvais faire autrement que comprendre. Je rageais sous mon crâne alors que mes yeux la scrutaient, tentant de forcer le contact visuel qui ne vint pas. Je pris alors les grands moyens, emprisonnant le visage de ma belle entre mes mains.
«Solène. Ne nous fais pas ça, je t’en prie.»
J’ignorais si elle comprenait. Je peinais à l’expliquer moi-même mais je ne pouvais supporter de la voir s’en prendre à elle-même. Elle avait décidé de garder le bébé, mais ce bébé que je lui avais fait. La seule part de moi qui lui restait, dans un sens. Je comprenais. De toute façon, il s’agissait de son corps et la décision lui appartenait. Elle avait fait la sienne et j’avais fait la mienne. Pourquoi se faisait-elle du mal, m’avait-elle mal compris? Comme je n’en étais plus très sûr, je tins à préciser mon idée, gardant toujours son visage entre mes mains.
«Dans ma tête, tout est mélangé. Je ne sais plus vraiment qui je suis, où je vais. Je me retrouve ici, à vingt-trois ans et je ne sais pas ce que je vais faire, où est-ce que je m’en vais… Je suis totalement perdu, je ne reconnais plus cette île et encore moins… Encore moins Damien.»
Je marquai une pause, mais pas assez longue pour lui donner l’occasion de répondre. Déjà, j’enchaînais avec la suite :
«Par contre, mon cœur sait très bien le chemin à suivre et ce chemin me mène directement à toi, Solène. J’irai où tu iras, je serai toujours présent, je te jure, putain, je te lâcherai plus d’une seule semelle parce que c’est impossible combien tu m’as manqué et combien j’ai espéré t’aimer et que tu m’aimes en retour. Mon cœur lui, il est sûr et certain et Crystal… Crystal m’est une claque dans la figure, mais ce n’est pas terminé, ce n’est pas terminé car je serai où tu seras Solène et…»
Je relâchai son visage pour prendre ses mains. Ma voix s’était emballée sous l’émotion et tremblait légèrement au même rythme que mon cœur palpitant dans ma poitrine.
«Tu es la femme de ma vie Solène, le sais-tu?»
C’était prompt, c’était direct, après seulement quelques heures des aveux qui nous avaient finalement mis ensemble. Mais je me fichais bien de l’effrayer. Car c’était vrai. Et que je ne me cachais pas pour l’épargner, moi.
«Alors que ce soit, demain, ou dans une semaine ou dans un an, je le serai, pour elle, pour toi et pour moi aussi… Son papa, je veux dire… Mais là, tout de suite, je suis… je suis totalement paumé et je sens vraiment que je parle trop en ce moment mais putain Solène il faut me le dire ce qu’il y a sous ton front obstiné parce que moi je suis là et je me déteste tellement de te faire souffrir que… que…»
Je m’arrêtai. Je n’avais plus de voix ou de souffle. Je tremblais pour de bon à présent et Kiona se mit à gémir comme un chiot, toujours plus inquiète de mes vives réactions qui s’enchaînaient sans consistance ou ligne directrice. J’embrassais ses mains, toujours dans les miennes qui étaient devenues moites sous l’effet du stress que je m’infligeais à moi-même.
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| | | | Solène E. Weber-Ikeda Administratrice Fondatrice
Messages : 679 Date d'inscription : 01/07/2013 Âge du personnage : 26 ans, 24/01. Métier / Études : Dresseuse Pseudonyme(s) : .
Sunny - Ancienne Maître Dresseur d'Enola, son vrai nom est inconnu du public.
Soledad - Résistante.
Solange - Compétitrice, habitante de Baguin. Niveau : 100. Team active : .
Ryan, ♂
Regard Vif, prudent - Bec Pointu.
> Vol.
Cathy, ♀
Technicien, joviale.
> Force, Poing Glace.
Taryn, ♀
Lévitation, docile - Baie Panga.
> Vol, Surf.
Arès, ♂
Intimidation, brave - Baie Pocpoc.
> /
Délia, ♀
Chanceux, naïve - Lentiscope.
> Vol.
Polyx, ∅
Calque, bizarre - Lunettes Choix.
> Cage-Éclair, Psyko, Laser Glace.Team spécifique : .
Louna, ♀
Joli Sourire, maligne - Lockpinite.
> Vampipoing, Poing Glace.
Rony, ♂
Isograisse, relax - Baie Chérim.
> Casse-Brique, Poing de Feu.
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Intimidation, malin - Ceinture Pro.
> Force, Tête de Fer.
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Intimidation, gentil - Poudre Claire.
> Séisme, Éclair Fou.
Galia, ♀
Calque, modeste - Gardevoirite.
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> Direct Toxik, Hydroqueue.
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> Choc Psy, Lance-Flammes. | |
| Sujet: Re: Je suis là, me voilà [Weber family & friends] Mer 13 Nov 2013 - 2:43 | |
| Je suis là, me voilà. Nous voilà, toujours ensemble ; ici sur la terre qui nous ressemble.Bientôt, après un silence qui me parut encore éternel, sa deuxième main vint se poser sur mon autre joue, emprisonnant ainsi mon visage dans une caresse douce & peut-être autoritaire comme la demande que je le regarde. Le souffle de sa voix me fit pourtant garder les yeux clos alors que sa phrase si brève me parvenait, une phrase à mi chemin entre la supplique & le reproche & tant d'autres choses qui me firent comprendre d'un coup, aussi sûrement que s'il m'avait donné une gifle, combien je m'étais leurrée en espérant être assez inexpressive pour le berner. Que pouvais-je vraiment lui cacher? Si intimement liés que nous étions, d'âme & de cœur, comment avais-je réussi l'espace même d'un instant à croire qu'il ne verrait pas.. Tout de suite, cette douleur que je voulais lui camoufler dans le seul but de ne pas risquer d'influencer sa décision, si difficile qu'elle puisse m'être? Qu'avais-je vraiment le droit de lui cacher? C'était lui, c'était moi, ce serait toujours nous désormais ; ou du moins je l'espérais encore. Mais ne m'en avait-il pas donné le droit, mille fois le droit par ses paroles? J'absorbais chacun de ses mots, les assimilant un à un à mesure qu'ils me parvenaient, sentant le tourbillon de mes sentiments s'embrouiller un peu plus encore. L'espoir & l'émotion ne tardèrent pas à dominer au côté des regrets face aux reproches qui se mêlaient parfois à son ton ou à ses mots. Il m'aimait, il m'aimait & venait encore de l'avouer de manière bien plus forte que s'il en avait prononcé la petite phrase caractéristique. Chacune de ses paroles à ce sujet trouva écho en moi. Ne plus me lâcher d'une semelle, être là où je serais, son manque, l'espoir d'un amour réciproque, la certitude de son cœur quand à nous. Tout, tout était inversable là dedans, j'aurai pu lui retourner chacun de ces mots sans qu'ils ne perdent leur force car je les ressentais aussi, avec la même puissance. Ses mains serraient les miennes désormais ; & j'avais finalement rouvert les yeux pour les lever vers lui, encore incertaine mais incapable de continuer à l'ignorer alors que je savais, je savais très bien qu'il avait tout deviné. Mais si cela me donna tant d'espoir & d'émotion, ce fut peu de chose contre la puissance des sentiments qui m'envahirent quand il revint à parler de Crystal, quelques instants après avoir dit combien elle lui était une gifle en pleine figure. Car après ses mots d'amour désormais, après l'aveu du coup dur que cela lui était d'apprendre qu'il avait fait un enfant, c'était l'acceptation, l'explication en détail des paroles que je n'avais pas bien comprises. Car en réalité ce qu'il disait c'était que son choix était.. Bel & bien fait? Qu'il ne savait pas quand mais qu'il voulait être son père, qu'on soit une famille. J'étais la femme de sa vie avait-il dit, pour mon bonheur car il avait toujours été l'homme de la mienne. Arceus, je ne savais plus où j'en étais à cet instant. Mon cœur s'était emballé si fort alors qu'il me faisait cette déclaration, la plus belle qu'on m'ait jamais adressée, & qu'il expliquait vouloir un jour être le père de notre fille, &.. & je n'étais plus qu'un torrent d'émotions & de sentiments forts & parfois contradictoires, qui voltigeaient en moi jusqu'à m'en donner le tournis. Probablement serais-je tombée si je n'avais pu garder une petite partie de mon esprit perdu concentrée sur ses paroles qui continuaient pour m'adresser cette fois directement le reproche de n'avoir rien dit, ce reproche que je sentais couver depuis qu'il avait pris la parole. Près de lui Kiona gémissait doucement d'inquiétude car il tremblait, il tremblait comme une feuille & ses mains qui portaient les miennes à ses lèvres pour embrasser mes doigts doucement étaient devenues moites. Moites du stress & des émotions qui, je le devinais sans mal pour le connaître si bien, l'avaient assailli avec une violence rare, probablement proche de la puissance des angoisses & sentiments qui m'animaient moi-même. On devait avoir l'air fins ainsi.. Perdus sous une vague de ressentis puissants qui nous éloignaient & nous rapprochaient tout à la fois, & ces espoirs & ces aveux & ces tourments qui nous animaient ; je ne savais plus vraiment à quel légendaire me vouer, & il devait bien en être autant pour lui. Quels sots nous étions, vraiment. Un sanglot silencieux & sec secoua mes épaules je crois, alors que je finissais d'accuser le coup de son reproche, de sa demande mille fois légitime. - S'il-te-plaît, s'il-te-plait, m'en veux pas si je garde le silence.. Ça fait cinq ans que c'est ma seule arme, ma seule défense. C'est un réflexe, je sais plus agir autrement Damien.. Je garde tout, tout sous une carapace fabriquée méticuleusement depuis si longtemps, & c'est pas seulement pour t'épargner, c'est aussi devenu une habitude..Ma voix m'avait échappée d'un coup, tremblante & mal assurée, revenant comme miraculeusement après m'avoir fuie obstinément depuis mes dernières paroles. J'avais besoin de lui expliquer cela, de lui demander son pardon pour ce silence qui ne serait sans doute pas le dernier. Je vivais ainsi depuis si longtemps maintenant, c'était ma protection la plus efficace. Garder tout pour moi & ne pas le montrer à mes proches pour ne pas les en encombrer, mais aussi pour ne pas céder à mes propres souffrances. - Pourquoi crois-tu que mon surnom soit Soledad, après tout?Soledad, la solitude en espagnol. Ce seul & unique mot qui m'était venu à l'esprit lorsque je le cherchais au milieu des combats dans Baguin, le seul mot qui m'avait hantée autant que le sentiment qu'il évoque lorsque j'avais commencé à comprendre, & encore le mot qui m'avait animée lorsque ma vie secrète de résistante avait commencé. Ce surnom résumait à lui seul si bien l'état de mon cœur émietté en son absence.. - Quand t'as disparu..Je crois que c'est à cet instant où je laissais une seconde ma voix en suspens, que je craquais. Totalement. La façade, la carapace volèrent en éclats, & dans un premier temps je ne m'en rendis pas vraiment compte, continuant de parler d'un murmure tremblotant au moins autant que mes mains dans les siennes, tentant de retenir les larmes qui perlaient à mes yeux. - J'ai cru mourir, j'y ai vraiment cru tu sais, & si elle avait pas été là je me serais perdue définitivement parce que toi t'étais plus là, qu'Angie était morte & que j'avais plus aucun repère, plus rien, rien, plus de lumière, parce que t'as toujours été mon soleil & que t'étais plus là, & que j'avais jamais osé te dire que tu étais l'Unique. & puis y'a eu Crystal quelques semaines après, j'ai su son existence peut-être bien juste à temps. On m'a dit c'est le bébé ou la Compétition, que je pourrais pas faire les deux mais j'ai renoncé ni à l'un ni à l'autre, & ça m'a en rien empêchée de réussir. J'avais plus de vie parce que ça & te chercher & la Résistance me prenaient tout mon temps, mais j'ai renoncé à rien & sa présence m'a aidée à garder le cap, l'espoir, & tout ce qui va avec.& voilà, fini de mes bonnes volontés. Quelques larmes m'avaient échappées, brûlantes & glaciales à la fois, & je ne pouvais les retenir. Tête basse, je serrais ses mains dans les miennes. Cinq ans, cinq ans, cinq ans sans lui. J'avais encore du mal à le réaliser, & chaque fois que je me le rappelais c'était comme un coup sur la tête, un coup douloureux. Cinq ans, bim, aïe. & les larmes s'étaient enfuies malgré moi à la suite de ce flot de paroles désordonnées, témoins des souffrances causées par son absence, ces souffrances qui comme tant d'émotions brutes venaient d'être mises à jour dans mes paroles. Je les avais assommées & gardées dans un coin tout ce temps, pour qu'elles ne me bloquent pas, ne m'interdisent pas de me battre ; mais là je ne pouvais échapper au retour de flamme, plus maintenant qu'il était enfin là & que vivre n'était plus une bataille permanente pour en garder le courage. - Spoiler:
Please, avis mp si tu as le temps de lire ce soir, because.. Ça doit être bien désordonné quand même x)
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| | | | Damien K. Ikeda Administratrice Fondatrice
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| Sujet: Re: Je suis là, me voilà [Weber family & friends] Jeu 14 Nov 2013 - 0:08 | |
| JE SUIS LÀ, ME VOILÀ. feat. Webers & co.Je tremblais si fort, si fort, que je me comptais heureux de la présence de Kiona, qui me supportait dans un silence tendu. Elle n’imaginait même pas à quel point son corps chaud contre le mien, ses longs poils roux et duveteux où s’emmêlaient mes doigts et son souffle contre ma joue me rassuraient. La présence des Pokémon m’avait manqué, manqué presque autant que Solène et les autres. Depuis mes dix ans que j’allais de l’avant, accompagné par ces créatures et pendant cinq ans, je m’étais retrouvé seul, si seul sans eux. Je laissais se perdre un bisou dans son cou douillet, avant de reporter mon attention vers Solène, dont je tenais toujours les mains. Ou du moins, je tentais de m’y accrocher, malgré ces tremblements incessants qui les avaient contaminées. Un sanglot la secoua, me prenant de court. Encore une fois, aucune colère, mais des excuses, teintées peut-être d’un peu de reproche. Cette fois, je peinais à interpréter ses paroles, mais j’arrivais à en saisir le sens. Et je comprenais. Oui, je comprenais qu’elle ai voulu former une barrière protectrice à ses sentiments, et maintenant je savais qu’elle n’agissait pas ainsi pour me préserver, mais plutôt pour se protéger elle-même probablement de ses propres émotions confuses. J’hochai la tête, je ne lui en voulais plus, même si je devais mettre quelque chose au clair.
«D’accord. Je comprends Solène. Plus de ça avec moi, cependant. Tu n’as pas à te protéger avec moi. Je t’aiderai s’il le faut, d’accord? Tu pourras tout me dire, tout me confier, je serai ton épaule pour pleurer s’il ne faut. Ou sinon les bras pour t’étreindre. Et les lèvres pour t’embrasser.»
Je souris, un peu malicieusement. Je tentais de détendre l’atmosphère, mais aussi de me calmer moi-même et de reprendre le contrôle sur mes émotions contradictoires. Elle parla alors… de Soledad. Soledad la solitude. Eh bien, peut-être, mais Soledad devait comprendre qu’elle ne serait plus jamais seule, puisqu’il y avait toujours moi, derrière, pour la suivre et la protéger. Solène était donc réellement une Résistante, une Résistante non pas pour simplement sauver sa fille des griffes du Régime, mais bien pour le détruire. J’y avais longuement pensé, moi aussi, mais je crois qu’au final, je l’aurais fait, moi aussi. D’ailleurs, l’idée me tentait toujours autant. Et même d’avantage. Les faire payer, une bonne fois pour toutes, ces salopards. Je me doutais cependant que Solène s’y opposerait, probablement, afin de me protéger. Je me promis donc de reprendre un peu d’énergie et de force avant de m’y lancer. J’avais déjà une idée de pseudonyme intéressant sous la main, tout aussi significatif que «Soledad» pour mon tendre amour. Parler de son alter-ego de la Résistance, ou ma demande peut-être d’en faire autant, eu raison de sa carapace et elle s’ouvrit enfin.
Et j’écoutai. En silence, encaissant chacune de ses douleurs. Avec admiration, patience et affection. Elle débitait son discours, d’une voix qui trahissait son émotion, ses larmes coulant malgré elle contre ses joues. Elle parlait de ses épreuves, et je ne peinais pas un seul instant à l’imaginer. Contre les pires vents, contre les pires tempêtes, seule à s’obstiner et à se battre, malgré le poids de sa douleur. Oh ma Solène, je ne m’attendais à rien de moins de sa part. Malgré tout, j’avais la haine alors qu’enfin sa douleur des dernières années était exposée. La haine contre ce putain de Régime. Au final, sans eux, nous aurions été heureux. Ouais, cette grossesse, ce n’aurait pas été facile. Mais nous nous en serions sortis, malgré tout. Sans eux, nous aurions surmonté ces épreuves, ensemble, comme il le fallait. Maintenant que nous étions ensemble, ensemble à nouveau, rien ne nous arrêterait plus. J’abandonnai ses mains pour la serrer contre moi. Fort. Je la serrais pour lui donner de la force, mais aussi pour en puiser en elle.
«Je ne laisserai plus rien t’arriver, plus jamais. Tu ne seras plus jamais seule pour affronter ce monde, Solène, je te promets. J’ai trop besoin de toi…»
À ce moment, un claquement sec, suivi d’un cri d’enfant retentit. Je me retournai pour apercevoir une tête argentée, enlacer avec émotion la petite Crystal. Derrière lui, plusieurs Pokémon. D’abord, une Togekiss incroyable, qui luisait presque d’un aura mystique, suivie d’un Mustébouée énergique et d’un bébé Evoli. Finalement, juché sur son épaule, un Tarsal qui l’avait probablement transporté jusqu’ici. Maxwell Young. Oh, je l’aurais reconnu entre mille. Coincé telle une saucisse dans son petit complet parfait. Souriant de la façon la plus fausse et la plus écoeurante. J’en aurais été malade, sérieusement. Était-ce donc lui que Solène considérait comme son frère? Je me détachai de ma belle pour le voir venir. Maxwell menait Mercedes et Crystal jusqu’à nous, leur parlant doucement. Il n’était même pas séduisant. Il ne m’arrivait pas à la cheville. J’allais le détruire. Alors qu’il parvenait à notre hauteur, la rose et la petite nous dépassaient pour entrer dans la maison avec les autres, nous laissant seuls avec l’asperge. Il gratifiait ma belle d’un regard soulagé.
«Solène… Tu me tueras si je dis m’être inquiété, mais Tarek me trahirait, alors aussi bien me montrer honnête.»
Il lui serra le bras avec affection et je crois bien que je grognais. Il retourna son attention vers moi, me présentant sa main avec un sourire courtois :
«Je suis Maxwell Young, enchanté de vous connaître.»
J’observai sa main avec mépris, ce sourire insolent qui m’était caractéristique aux lèvres.
«Damien Ikeda. Je suis le copain de Solène.»
Sur ce, je me retournai vers mon amoureuse avant de lui coller un baiser bref, mais fougueux avant de me reculer.
«Je te retrouve à l’intérieur, Soso. Je te laisse avec ton… ami.»
Sur ce, je me retournai et entrai à mon tour dans la maison, bouillant toujours de rage. Je le détestais, je le détestais même si je la savais mienne. Mais au final, je fus rassuré à la pensée que… C’était moi qui avais gagné.
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| | | | Solène E. Weber-Ikeda Administratrice Fondatrice
Messages : 679 Date d'inscription : 01/07/2013 Âge du personnage : 26 ans, 24/01. Métier / Études : Dresseuse Pseudonyme(s) : .
Sunny - Ancienne Maître Dresseur d'Enola, son vrai nom est inconnu du public.
Soledad - Résistante.
Solange - Compétitrice, habitante de Baguin. Niveau : 100. Team active : .
Ryan, ♂
Regard Vif, prudent - Bec Pointu.
> Vol.
Cathy, ♀
Technicien, joviale.
> Force, Poing Glace.
Taryn, ♀
Lévitation, docile - Baie Panga.
> Vol, Surf.
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> Choc Psy, Lance-Flammes. | |
| Sujet: Re: Je suis là, me voilà [Weber family & friends] Jeu 14 Nov 2013 - 11:31 | |
| Je suis là, me voilà. Nous voilà, toujours ensemble ; ici sur la terre qui nous ressemble.Des promesses, des promesses qui m'émouvaient tellement, les plus belles promesses qu'on m'ait jamais faites avec tant de sincérité & qu'il me soufflait une à une en me serrant fort, fort contre lui en me laissant pleurer silencieusement sur sa chemise. Ses reproches avaient disparu, autant de ses mots que de son attitude, comme s'il avait compris finalement totalement ce qui m'avait gardée si silencieuse, si renfermée ; même que je croyais me souvenir qu'avant que mes nerfs ne craquent, il m'avait aussi promis d'être toujours là pour m'écouter & me soutenir, que je pourrais toujours tout lui dire sans crainte. & maintenant alors qu'il me serrait contre lui, il me promettait que je n'aurais plus à affronter le monde seule comme je l'avais fait pendant ces cinq années que mes paroles embrouillées venaient de lui résumer entre mes larmes silencieuses. & je me laissais aller dans ses bras apaisants, m'accordant enfin quelques secondes pour évacuer, pleurant contre son torse où je m'étais blottie en quête de ce réconfort que lui seul pouvait m'apporter. & j'aurai pu rester là dans ses bras un siècle ou même une éternité sans doute, si le cri de Crystal ne m'avait rappelée à la réalité. Un petit cri de joie qui me fit tourner le regard vers elle puisque Damien s'était déjà écarté en voyant ce qui était à l'origine de cette exclamation. Maxwell était venu, visiblement transporté par son Tarsal, & escorté de trois autres de ses alliés, & c'est avec une émotion visible qu'il s'était baissé à la hauteur de sa filleule pour la serrer contre lui, dans une étreinte qu'elle lui rendit avec l'enthousiasme de son âge. Je n'entendis pas leurs paroles vu la distance, mais l'émotion & le soulagement du Coordinateur étaient aussi indéniable que la détermination de la fillette à rassurée son parrain. Autour d'eux orbitaient leurs pokémons & les miens qui se retrouvaient & se saluaient ; & parmi tous ces pokémons se distinguait le jeune Evan, qui alla trouver l'Evoli de Max, sa petite sœur, à qui il voulait plus ou moins consciemment montrer sa récente évolution. Bientôt tout ce petit groupe se déplaça tandis que je séchais d'un revers de manche les restes de mes pleurs, pour n'en rien laisser paraître ; Ryan s'envola donc pour surveiller les alentours probablement, suivi au sol par Arès, alors que tous les autres se dirigeaient vers mon amoureux & moi-même, ou bien vers la porte située juste derrière nous. Louna, Maxwell & ses pokémons s'arrêtèrent ainsi à notre hauteur, tandis que les autres nous dépassaient pour entrer dans la maison, Crystal & Mercy en tête. Les restes de l'inquiétude du Maître Coordinateur étaient encore bien visibles malgré tout ; il avait encore dû se ronger les sangs seul dans sa grande maison, comme chaque fois que je ou qu'un membre de ma famille participait à une mission d'envergure.. Voire bien plus que d'habitude cette fois-ci, car ma fille, sa filleule, était impliquée. Une inquiétude qu'il ne tarda pas à me confirmer sous un prétexte qui me fit sourire, alors qu'il se taisait en me pressant légèrement le bras comme pour s'assurer que j'étais bien là. Si je sentis la tension de Damien devant ce geste affectueux de la part de mon frère de cœur? Oh oui, sans aucun doute, & même qu'il me sembla qu'il grogna légèrement. Sans mot dire je glissais ma main dans son dos, espérant l'apaiser, mais ce fut inutile. Max se présenta dans le même temps, courtois comme à son habitude, offrant sa main en guise de salut. Une main que mon amoureux ne serra pas, l'ignorant pour se présenter à son tour d'un ton sec. Je n'eus pas le temps de réagir ni même de m'arrêter sur le fait qu'il avait d'un coup brisé le secret, personne ne l'eut. Il m'embrassa rapidement avant de me souffler quelques mots sur un ton toujours tendu, puis il se détourna & s'éloigna d'un pas vif. - Damien!Ma voix, mon pseudo murmure réprobateur & quelques peu courroucé, sonna dans le vide car il n'était déjà plus là, probablement déjà ou presque dans la cuisine où mes parents servaient le petit déjeuner. Me plantant tout simplement là avec le Maître Coordinateur dont il n'avait pas daigné même serrer la main, tel le gosse insolent qu'il pouvait être. J'admets qu'en réalité je ne savais pas vraiment si je devais être touchée ou outrée de sa réaction de pure jalousie entretenue depuis longtemps sans doute.. Enfin tout de même, il savait qu'il n'y avait rien eu & qu'il n'y aurait jamais rien non? Ça, c'était agaçant, vraiment agaçant. Ne me faisait-il donc pas confiance pour agir ainsi avec Max qui n'était rien de plus qu'un frère, un frère à tous les niveaux? Pourtant en parallèle j'eus du mal à ne pas sourire, car après tout.. Au fond cette jalousie montrait surtout qu'il tenait vraiment à moi, & cette partie me rendrait presque euphorique si l'on n'en revenait pas encore & toujours à la manière dont il s'était comporté avec mon ami, au mépris avec lequel il avait prononcé ces deux mots, "ton ami", pour le désigner. Oh il allait en entendre parler, ça oui, lui & ses attitudes de mâle dominant allaient avoir une petite discussion avec moi, histoire de lui rappeler une fois pour toutes que s'il y a bien des hommes dont il n'a rien à craindre ce sont sans nul doute ceux de ma famille ; y compris mon frère de cœur. C'est finalement un regard d'excuse que j'adressais à ce dernier, resté au moins aussi con que moi là sur le seuil de la maison, là où Damien nous avait laissés. - Le Régime aussi lit les journaux, apparemment.Telle fut la seule explication que je lui donnais. Y avait-il vraiment besoin de plus? Cela résumait tout, au fond.. Toutes les raisons de la colère de mon amoureux, une colère pas si sortie de nulle part qu'elle en avait l'air. Le résultat de cinq ans de mensonges éhontés. & sachant comme il pouvait se montrer rancunier.. Cela pourrait, hélas, durer un moment avant qu'il n'atterrisse. - Je vais pas te dire qu'il fallait pas t'inquiéter, ce serait mentir je crois. Mais on a remporté cette bataille & c'est derrière, alors passons, tu crois pas? Je suis contente de te voir aussi Maxwell.Je ponctuais mes paroles d'un sourire sincère & sympathique, un sourire vrai. Peut-être un peu teinté de fausse innocence aussi.. Hey après tout, il était pratiquement certain que je n'aurais pu quitter cette maudite prison sans avoir trouvé Damien & Crystal ; & pour le coup mentir servirait à rien, car Tarek me trahirait sans doute aussi. Tarek.. Malgré moi en le voyant, je pensais aussitôt à Galia, & une étincelle mi inquiète mi douloureuse traversa brièvement mon regard, avant de disparaître presque aussitôt tandis que Louna posait une patte apaisante sur mon épaule. Ma pauvre Gardevoir se trouvait toujours à Baguin, blessée par deux balles pour avoir voulu protéger ma fille, & j'ignorais si elle allait enfin mieux ; Maelys ne m'avait pas donné de ses nouvelles, depuis que nous étions partis pour le Bloc R la veille. & même si je la savais à ce moment-là stabilisée, comment ne pas m'inquiéter au fond de moi, malgré mon sourire doux & sincère qui m'était déjà revenu? - Spoiler:
C'est pas tip-top & je me doute que t'y répondras pas de suite, mais j'espère sincèrement que cette lecture t'apportera un peu de réconfort ♡ À bientôt & bon courage miss, & une fois encore n'hésite pas si tu veux parler.
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| Sujet: Re: Je suis là, me voilà [Weber family & friends] | |
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| | | | Je suis là, me voilà [Weber family & friends] | |
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