Nous étions redescendus de la montagne, mes pokémons et moi. Désormais, je ne possédais plus d’Evoli, mais un magnifique Givrali. Je voyais que mon pokémon étant enchanté, et je ne pouvais que l’être pour elle. Tous les pokémons s’amusaient, Tinka volait autour de Snoopy en essayant de lui donner des petits coups de becs affectueux, et Kaï tentait de protéger Snoopy en s’interposant par de grands bonds prodigieux. Je cherchais Hiko du regard. Il était le seul à ne pas profiter du spectacle. J’arquais un sourcil, il n’était pas heureux. Je pouvais le voir à sa queue basse et ses oreilles baissées. Je me rapprochais de lui, et lui caressais la tête. Je n’eus qu’un gémissement plaintif. Il y avait vraiment quelque chose qui n’allait pas aujourd’hui. « Mais qu’est ce qui ne va pas mon beau ? » Je ne savais pas ce qu’il avait et ça me tracassait parce que pour moi, tous les membres d’une famille doivent être heureux, et non pas malheureux ! Et ça me rendait triste de ne pas savoir quoi faire pour pouvoir l’aider. Il releva son regard malheureux vers Kaï. Je compris alors. Depuis que l’Evoli avait évolué, le pokémon qui avait toujours vécu à ses côtés se sentaient faibles. Comme si le fait d’avoir évolué avant montrait sa force envers le pokémon. « Mais tu n’as pas à te sentir faible pour ça ! Il pencha sa tête sur le côté, signe d’incompréhension. Ce n’est pas l’ordre d’évolution qui importe, c’est ce que tu fais toi, en tant que pokémon. » Je pus voir son regard se raviver. Je venais de lui remonter le moral. Mais après tout, ce que je lui avais dit n’était pas vrai ? Des pokémons évoluent avant les autres et pourtant, ils ne sont pas les plus forts. Je ne dis pas que mon Givrali est faible, mais comme ils ne se sont jamais combattus, je ne saurais dire. « Allez, allons rejoindre le groupe. » Alors qu’on les rejoignait, cette fois, Hiko se jeta dans la bagarre joyeusement. Et il fut très bien accueillis quand tous les pokémons se jetèrent sur lui pour lui faire des chatouilles du mieux qu’ils le pouvaient. Je rigolais devant cette amitié qui les unissait. Ils ne devaient pas se séparer sous prétexte qu’un autre évolue plus vite que son ami. Ce serait totalement injuste d’agir comme ça. J’espérais que cette conversation avec mon petit Hiko restera dans son esprit encore longtemps.

Alors que tout le monde s’amusait bien, une grande lumière jaillit du groupe. « Attention !!! » C’est la seule chose que je trouvais à crier. Je ne savais pas si c’était une attaque, et là, je me sentirais mal de n’avoir rien vu. Je mis mon bras devant mes yeux pour me cacher de cette lumière. Je n’entendais plus mes pokémons et je commençais à paniquer, quand la lumière s’éteignit petit à petit, je n’osais pas ouvrir les yeux. Qui sait ce qu’il pouvait m’attendre devant moi maintenant. Je sentis quelque chose se frotter à moi. Mais ce n’était pas Kaï ni Hiko, c’était bien trop grand. Je retirais mon bras, mais je gardais les yeux fermaient. J’en ouvris un avec appréhension, puis le deuxième et baissais la tête pour voir qui me faisais un câlin. C’était un nouveau pokémon. Un Grahyena. Si je me rappelle bien, c’est l’évolution de Medhyena. Je cherchais automatiquement Hiko parmi mes pokémons qui s’étaient regroupés autour de nous. Ils nous regardaient avec des étoiles dans les yeux. C’est à cet instant que je compris que mon petit pokémon qui avait peur d’être faible avait finalement réussi à évoluer. Je m’accroupis et lui entoura le cou de mes bras pour lui faire un gros câlin. La pression de sa tête sur mon épaule me fit comprendre qu’il me rendait mon étreinte. Je lui chuchotais à l’oreille. « Tu vois qu’il ne fallait pas t’en faire ! Mais dans tout les cas, tu resteras mon petit Medhyena rien qu’à moi. » Il me répondit par un joyeux coup de langue et à cause de son nouveau poids me retrouvait à terre piétinée par mon nouveau pokémon qui me léchait. Bien vite mes autres amis vinrent me faire des chatouilles à mon tour. Je ne pouvais m’empêcher d’être prise d’un gros fou rire et je me tortillais. Décidément, j’avais vraiment une superbe famille à mes côtés.