« C'est toi ou moi, l'un de nous est de trop! »

''Dégage'', de Bryan Adams.
 

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 Des métaphores et des petits cochons [OS]

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Faust M. Donovan
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Faust M. Donovan
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MessageSujet: Des métaphores et des petits cochons [OS]   Des métaphores et des petits cochons [OS] EmptyMer 7 Mai 2014 - 1:13



Des métaphores et des petits cochons

Cela faisait trois jours qu'Alice était arrivée chez eux.
Ce n'était qu'un arrangement temporaire après tout, le temps qu'ils lui trouvent un lieu où rester, une famille qui voudrait bien s'occuper d'elle et surtout, de la paix. Heureusement que Katya était partie depuis maintenant une dizaine de jours explorer l'île, car sinon la présence d'une fillette dans la maison allait être définitivement explicable et Faust ne se sentait pas la force de donner des explications. Isaac était lui complètement enterré sous le travail, au point où il avait prévenu qu'il ne serait probablement pas de retour avant vingt-trois heures, s'il revenait même ce soir. Ainsi, Faust se retrouvait seul à s'occuper d'Alice aujourd'hui. Il lui avait laissé sa chambre et dormait donc sur le canapé depuis deux jours. Bien qu'il existait des chambres d'amis au l'étage, il avait eu vite l'occasion de découvrir que la fillette était terrorisée par le fait de descendre les escaliers durant la nuit quand les cauchemars troublaient son sommeil. Il avait donc fallu trouver cet arrangement, etc même Dalhia n'avait pas protesté. Il fallait dire que la Démolosse supportait relativement bien, voir même très bien Alice, au grand étonnement de son maître qui se serait attendu à un comportement plus mesquin, bien que Dalhia n'était pas du tout Ezekiel et qu'elle n'avait nullement ses mauvaises manières.
En fait, ce petit arrangement prenait un peu plus de temps que prévu. Normalement, il aurait dû l'emmener hier, voir même aujourd'hui tiens, à l'orphelinat, mais il n'en avait pas eu le courage. Elle arrivait à peine à sécher ses larmes que Faust aurait été bien embêté de devoir lui faire subir un pareil stress maintenant. D'un autre côté, il savait qu'il ne devait pas s'attacher à Alice, et surtout, que la fillette ne devait pas s'accrocher à lui comme à une ancre, ce qu'elle avait déjà commencé à faire. Étant la première source de confort et de sécurité qu'elle avait trouvé après un pareil traumatisme... Eh bien disons que cela le transformait en bouée de sauvetage, et que ce n'était pas une bonne chose du tout vu qu'ils allaient être définitivement séparés très bientôt. Isaac lui avait expliqué cela avec toute la délicatesse du monde certes, mais il avait dû le faire, ce pour quoi le conseiller lui était reconnaissant. Il ne fallait vraiment pas qu'il envenime la situation par sa faiblesse.
Faust se serait senti bien monstrueux de la déposer là-bas, néanmoins. Il chassait continuellement l'idée persistante qui revenait et désirait s'incruster dans son esprit.

En effet, Alice avait quelques problèmes à s'endormir, et c'était l'euphémisme du siècle. Si la faire manger était déjà difficile, alors s'assurer qu'elle se laisse aller dans les bras de Morphée était horriblement compliqué. Elle refusait certes de lui demander de rester, ou même d'insinuer que son sommeil était perturbé, mais il le remarquait bien facilement lorsqu'elle s'endormait sur lui  en regardant la télévision sur le canapé. Ce n'était qu'un arrangement temporaire hein, de toute façon ?
Aujourd'hui, Faust avait décidé d'essayer de lui lire une histoire avant qu'elle ne s'endorme. C'était quelque chose qui avait marché avec ses petits frères,  alors il pouvait bien se permettre d'essayer.
Il avait constaté, à force de voir Alice fouiner dans la bibliothèque, que la fillette appréciait beaucoup les livres, qu'ils soient de fiction ou de simples documentaires (il avait par ailleurs dû mettre certains ouvrages en dehors de sa portée pour des raisons évidentes que nous n'énoncerons pas), alors il se disait que l'idée devrait probablement lui plaire.
Il avait eu raison, d'ailleurs. Au départ, elle avait hésité, dès qu'elle l'avait vu sortir un livre, ses yeux s'étaient comme illuminés et elle avait accepté avec une joie inhabituelle pour elle et son sang-froid naturel.
C'était une simple histoire bien basique au sujet d'un papa cochon qui partait chasser un loup qui voulait dévorer ses petits. Un peu simple et aucune originalité, mais le simple fait de voir la respiration d'Alice se calmer et son attention se porter uniquement sur le son de sa voix, qu'il modulait au besoin pour qu'elle paraisse plus rauque lorsqu'il jouait le loup, et plus tendre, paternelle presque, quand il jouait le rôle du père. Lorsqu'il devait lire les paroles des enfants, il faisait exprès de monter dans les aigus pour amuser la fillette qui s'endormait peu à peu, bien qu'elle faisait tout pour ne pas fermer les yeux avant d'avoir entendu la fin de l'histoire. Têtue elle était, oui. Et à Yoda cette référence être.

Le premier jour, Alice se méfiait de tout contact. Maintenant, elle se blottissait même contre lui, posant sa tête contre son ventre. Ce qu'il concluait de cette évolution ne l’amenait qu'à une conclusion qui ne faisait que renforcer l'idée traîtresse qui refusait de quitter son esprit depuis qu'il l'avait emmené loin du champ de bataille de Baguin.
Lorsqu'il ferma le livre, il s'aperçut que les yeux d'Alice étaient fixés sur le bouquin, son expression s'étant transformée en peinture même de la confusion. Il y avait quelque chose qui la troublait, visiblement.

« Alice ? Quelque chose ne va pas ? »

Elle hésita quelques instants.

« Pourquoi est-ce que le papa cochon se donne tant de mal pour sauver les petits cochons ? Il aurait pu se faire manger lui aussi. »

Faust haussa les sourcils, surpris par cette question, bien qu'étant donné la situation familiale de la fillette, elle n'avait rien de si étonnant que cela. Difficile d'expliquer le principe d'amour paternel à quelqu'un qui n'en connaissait même pas l'existence.

« Eh bien... Quand un papa ou une maman aime beaucoup ses enfants, alors c'est son rôle de tout faire pour qu'ils soient en sécurité. De faire en sorte qu'ils soient heureux. Un papa ne peut pas être heureux si ses petits sont malheureux.
- Pourquoi est-ce que le mien il est parti alors ? »


Faust manqua de faire tomber son livre. L'honnêteté brute des enfants ne manquerait jamais de le surprendre. Il devait se rattraper vite fait, car l'étincelle de tristesse qu'il lisait dans les yeux de la fillette ne le rassurait pas.

« Tu sais, ce n'est pas parce qu'on a des enfants qu'on est forcément un papa. Être un papa, c'est aimer ses enfants. Ce n'est pas toi le problème, Alice. »

It's okay. It's okay. It's okay.

Silence. Peut-être qu'il avait dit des choses un peu trop compliquées pour une enfant de six ans (détail qu'il avait appris au cours d'une conversation banale), mais en tous cas, cela suffit à faire disparaître la lueur sombre dans ses yeux.

« Un papa, c'est quelqu'un qui fait attention à ses enfants, tu comprends ?
- Un peu comme toi ? »


Faust eut l'impression d'avoir pris un coup dans l'estomac. Son cœur manqua un battement. L'insinuation n'était pas mince et était un coup de plus dans la volonté qu'il tenterait de brandir face à son idée bien trop présente. Bordel, qu'était-il supposé dire ? Il se retrouvait bien dépourvu face à une telle question, mais pourtant il n'y avait qu'une et une seule réponse qu'il ne pouvait décidément pas ignorer sans se mentir autant à lui-même qu'à Alice. Alors dans tout ça, il ne pouvait que dire la vérité.

« Oui, un peu comme ça. »

Il déglutit. Il n'avait pas besoin d'avoir le niveau d'Isaac en psychologie pour deviner la question qui allait suivre celle-ci. Alice releva un peu la tête, plantant ses yeux dans les siens, l'empêchant ainsi de fuir.

« Monsieur Faust, tu veux bien être mon papa ? »

Bien qu'il s'y était préparé, cette question n'en perdait absolument pas de sa gravité. Il ne pouvait décidément pas répondre sans réfléchir, mais en même temps, en étant parfaitement honnête... Il réfléchissait à cette question depuis le moment où il l'avait vu sourire pour la première fois. Il ne savait pas ce qui faisait qu'il se sentait aussi lié à cette fillette, ni pourquoi il désirait la protéger de toute la peine qui pouvait la toucher, mais ce désir de protection ne partirait probablement plus. Il aurait pu énumérer des dizaines et peut-être même une bonne centaine de raisons parfaitement valables qui auraient dû le convaincre de ne pas donner de réponse véritable, mais pourtant, quelque chose au fond de lui balayait toute la logique qui sommeillait encore au fond de son esprit. Tout ce qu'il savait, c'était qu'il avait pris sa décision bien avant  ce jour.
Bien sûr, il n'était pas le père idéal. Il ne le serait jamais, et personne ne pouvait l'être de toute façon. Il n'était pas un très bon modèle mais sincèrement, cette île entière était composée de tarés, alors il ne servait à rien de chercher un modèle.
De toute façon, comme l'avait précisé Isaac, une fois que le lien était fait, il n'y avait plus rien à f-... Oh. Oh. Ce petit salopard n'avait pas tant de boulot que ça en fait, il avait surtout désiré lui laisser du temps libre avec Alice pour qu'il arrive enfin à trouver la réponse à cette maudite question. Foutu nugget à tendances de magouilleur.

« … Si tu le veux bien, alors oui. »

Et au diables les conséquences ; il était loin d'en être à sa première bourde, mais il accepterait tous les reproches du monde pour la voir sourire.  
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