| Alexander Nagel Administratrice
Age : 31 Messages : 880 Date d'inscription : 07/07/2013 Âge du personnage : 26 ans, né un 2 février Métier / Études : Tortionnaire, Dresseur a ses heures, Débute une carrière d'acteur, Se tient actif mais ne sait pas quoi faire de sa vie. Pseudonyme(s) : ›› Dio Silvery, Officier Subalterne du Régime (principalement tortionnaire et combattant, ponctuellement homme de main). Niveau : 75 Team active : ››
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| Sujet: Ce monde infâme et magnifique II (OS) Dim 11 Mai 2014 - 11:32 | |
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Ce monde infâme et magnifique II
Tu te souviens? Quand il n’y avait que nous deux. Quand nous passions tout notre temps ensemble. Quand ce que nous faisaient subir les autres n’avait que peu d’importance tant que nous étions tous les deux. Quand nous savions que tant qu’on serait ensemble, rien ne nous blesserait plus jamais. Quand nous avons décidé d’être ceux qui blesseraient les autres. Quand nous avons décidé de montrer aux autres avec quelle force nous pouvions exister. Quand on voulait simplement exister. Quand on voulait fuir ce monde. Quand nous voulions créer ce Paradis. Quand nous voulions notre Royaume, rien que pour nous. Quand nous sommes devenus des tyrans. Quand je me suis mis à rêver que nous grandissions ensemble dans ce château. Quand j’ai commencé à exécuter tous ceux qui pouvaient faire voler tous nos rêves en morceaux. Quand notre Royaume est devenu le plus puissant au monde. Quand nous avons commencé à régner par la terreur. Quand tout le monde a fini par comprendre qu’il ne fallait pas nous ignorer. Quand ils ont tous compris à quel point ils avaient eu tord et auraient du comprendre avant. Quand ils ont su qu’il était trop tard pour eux. Quand ils ont compris que nous étions les maîtres sur terre. Quand nous avons enfin dominé le monde. Quand nous pouvions enfin être ensemble pour l’éternité. Quand nous étions enfin immortels. Quand tu es là. Quand tout va bien. Quand tout ira toujours bien. Quand tu me promets de ne plus partir. Quand je suis persuadé que ce Royaume est le monde auquel j’appartiens. Notre monde.
Pourquoi entre ces murs de marbre, dois-je me sentir si seul? Ces derniers temps, l’impression d’être abandonné dans cet immense château. Je croise des ombre familières, celles de mon présent, de mon passé, peut-être celles de mon futur. Une ombre blanche pour le passé, une ombre rouge pour le présent. Au cœurs des ombres, il y a deux enfants. C’est comme ça qu’on aurait toujours dû rester, je crois. Trop jeunes pour se poser des questions. Trop jeunes pour penser que ce que nous faisons était mal dans le regard des autres. Trop jeune pour que tu remettes tout en question.
« C’est ta faute. Tout est ta faute. »
Dis-je à la petite silhouette aux longs cheveux blancs qui sanglote, le visage dans les mains. Je fais tomber une lame ensanglantée sous ses yeux. J’explore le grand salon or et bleu roi dans lequel nous sommes. Le sol est couvert d’un liquide écarlate, de pantins dégoulinants de sang, inertes. L’un deux lève une main vers le ciel, appelle à l’aide, implore pour sa vie.
« Tais-toi. »
Je m’accroupis devant elle, qui sanglote toujours. Je prends son visage entre mes mains et fixe les deux rubis qui ornent la partie supérieure de son visage. De la même couleur que le sang. Elle ne peux pas savoir à quel point j’aime ses yeux écarlates. Ils sont magnifiques, ses yeux rouges qui tranchent avec sa blancheur immaculée. Tout l’inverse de moi, qui suis couvert de sang. L’hémoglobine qui coule à terre l’évite, elle, on ne peut pas la salir, je ne l’accepterais pas.
« Fais-le. Tue-le. Il faut le tuer, tu sais. Pour qu’il comprenne qu’il ne fallait pas nous résister. Il fallait qu’il comprenne avant. Il ne pourra plus jamais nous ignorer, il va mourir en se rappelant de nous pour toujours. Il ne faut pas qu'on meure. Il ne faut pas qu'on disparaisse. Je ne veux pas qu'on nous oublie. Qu'on oublie à quel point on est lié, toi et moi. Il n'y a que nous. Il n'y aura bientôt plus que nous, tu comprends? Tu dois le tuer pour qu'on soit enfin heureux! »
Elle secoue la tête et rejette la lame dans un coin de la pièce. Puis elle me repousse pour se redresser et disparait dans l’obscurité qui a commencé à envahir la pièce. Je reste là, au milieu de cette mer de sang et de cadavres que j’aime tant, mais sur laquelle avec moi, elle ne veut plus naviguer. Je hurle. Je hurle contre la haine que je ressens alors à l’égard de cette traitresse, de cette énième lâche qui m’abandonne, qui refuse de voir sa vraie nature, qui se ment. Et en se mentant, elle décide de rejeter mon existence.
« Tout est ta faute. Tout est ta putain de faute. »
Je me lève à mon tour, me saisit de la lame et vais achever le pantin encore envie de quelques coups de lame. Toute la pièce n’est plus que rouge. Tout mon monde est rouge. La couleur de tes yeux. ne le vois-tu pas?
« Tout est ta putain de faute, Irina! »
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