Que la pluie vienne

RP - Capture n°4

Je n’avais jamais vu autant de sables de ma vie. Bien que je reste la plupart du temps à la plage, là c’est abusé. Il n’y a que ça. Mais vraiment que ça. J’avais peur de faire ne serait-ce qu’un pas et pourtant me voici, entourée de sable, perdu en plein désert. Je me repère grâce aux montagnes du Sud que j’aperçois au loin. Tant que je les voies, je continue tout droit. Je devrais me retrouvée là-bas demain voir après-demain au maximum. J’ai tout calculé. Je ne dois pas dormir jusqu’à l’arrivée aux montagnes. C’est trop dangereux de dormir dans le désert. C’est quand même pas la peine de crever alors que j’ai à peine commencé mon voyage. Je bois de l’eau toutes les heures, j’ai a trouille d’être déshydraté, c’est comme ça que les mirages arrivent.

-Evo !

J’ai fais plus ample connaissance avec Marie depuis que je l’ai obtenue. Je lui est présentée ses compagnons qui sont tous très heureux de l’avoir en leur compagnie. Marie est quelqu’un de simple et qui ne se pose pas de questions. Par contre, elle montre des signes d’impatiences et est très pressée. Comparé à mes autres pokémons qui n’ont pas voulu se balader dans le désert, c’est la seule qui m’accompagne pour se périple. Lorsqu’il n’y a pas de vent, elle se pose sur mes épaules pour regarder droit devant elle. Sinon, elle se cache dans mon sac-à-dos pour s’abriter du sable qui s’incruste partout. Par pur précaution, j’ai attaché mes cheveux en arrière et les ais mis sous une capuche que je met rarement. La vie est clémente pour une fois, le sable ne s’envole pas au moindre courant d’air.

Fiche de liens (c) Miss Yellow

Que la pluie vienne

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Je regarde ma montre, elle indique dix heures. Je pose mon sac au sol et l’ouvre pour en sortir l’une des nombreuses bouteilles que j’ai acheté. Je prends une petite boite qui me sers de gamelle pour Marie qui saute de mon épaule. Je lui verse un peu d’eau sur elle et lui sers à boire. Je fais de même pour moi en hydratant ma peau. Je prends quelques gorgée puis referme le sac.

-J’aimerais bien qu’il pleuve un peu. Mais bon, ce n’est pas la peine de compter dessus.

Je continue d’avancer, en me guidant des montagnes du Sud. Il ne se passe rien. J’aperçois quelques pokémons sauvages qui cours en m’évitant. Je suis une inconnue pour eux, c’est normal qu’ils ais peur. Enfin, pas tous. J’aperçois devant moi une petite chose s’approcher. Je ne distingue pas tout de suite l’espèce de ce pokémon. Il a l’air différent. Un chromatique ? Non, juste un Sabelette qui porte des lunettes de soleil.

-Hein ?

Je pousse un grand cris de surprise. Un pokémon sauvage porte des lunettes ? C’est clairement impossible. A part si bien sûr un dresseur l’a fait tomber mais…comment a-t-il pu savoir que ça servait à ça ? Et puis un Sabelette ne crains pas le désert !

-Evoli !

Marie saute de mon épaule puis s’approche du pokémon sauvage en reniflant. En une seule seconde, elle lui donne un petit coup de patte puis lui vole ses lunettes. Elle s’enfuie en se cachant dans mon sac-à-dos. Je n’ai absolument rien compris de ce qu’il c’est passé. Voilà maintenant qu’Evoli se met à voler les affaires des autres. Bon, c’est vrai que le Sabelette ne les a pas achetés ces lunettes. Mais bon, ça ne se fait pas. Je prends mon sac des mains et l’ouvre. Marie était en boule, un sourire radieux s’affichait sur son visage. Je me retourne pour parler au pokémon mais il n’est plus là. Je fais le tour de moi-même pour essayer d’apercevoir la petite chose. Mais rien n’y fais. Je l’ai perdu.

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Je croise alors du regard d’autres Sabelette. L’un d’entre eux nous remarque puis vient vers nous. C’est petit et mignon, je ne l’avais jamais remarqué. Cette petite bête jaune et blanche dont ses pattes sont dotées de griffes assez puissantes. J’ai quelques égratignures sur les jambes à cause d’eux. Celui-là semble plus sympathique. Au contraire des autres, il se met sur le dos et me fait signe de lui gratter le ventre.

-Je crois que je vais voir les choses les plus absurdes de ma vie dans ce désert.

Je soupire et m’arrête encore une fois. A ce train là, je n’arriverai jamais aux montagnes du Sud à temps. Il faut que je me dépêche et  que j’atteigne une quelconque grotte ou une ruine pour pouvoir m’y reposer calmement et sainement. Je gratouille alors le ventre du Sabelette pour m’amuser. C’est quand même bien la première fois que je fais ce genre de chose sur un pokémon sauvage. Je décide alors de récupérer les lunettes que Marie a volé quelques minutes plus tôt à un autre Sabelette pour les remettre à celui-là. Il est tout mignon, et je sais qu’il en fera bon usage. Je les lui glisse sur le visage puis pars dans la direction souhaitée. Je ne dois pas perdre plus de temps. Il faut que j’aille vite pour atteindre mon but facilement.

-Allez Marie encore quelques heures de marche avant de manger. Je sortirai les sandwichs dans trois heures.

Marie acquiesce en sautant au sol pour marcher à mes côtés. Elle ne s’épuisait pas depuis le début. C’est bon d’avoir quelqu’un qui subit les mêmes souffrances que toi. Car j’espère qu’elle aura aussi mal aux pieds que moi. Je veux qu’elle apprenne que la vie n’est pas facile. C’est un exemple assez convainquant.

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Le vent souffle de plus en plus fort et il m’ais difficile, pour moi, d’avancer plus vite. J’ai mis ma capuche que j’ai serré au maximum. Marie est rentrée dans sa pokéball pour plus de sûreté et je continuer d’errer dans ce désert. S’il souffle de plus en plus fort, je ne pourrais plus me repérer. Les Montagnes du Sud sont encore loin. Je dois arriver dans un peu plus de douze heures. Je commence à fatiguer et la soif se fait de plus en plus présente malgré les rations d’eaux que je me fais toutes les heures. Le repas du midi et du soir ont été bénéfique pour moi. J’ais obtenus, grâce à ça, un pêche d’enfer. La nuit n’est même pas encore tombée mais je ne peux presque plus distinguer ce qu’il y a devant moi. Je m’agrippe sur le sable grâce à mes jambes et tends les bras devant mon visage pour ne pas recevoir de grains dans les yeux. Soudain, je sens comme un piqûre sous mon genoux droit. Je m’effondre de douleur en touchant la plaie qui formait deux petits trous. Le sang coulait à foison. Je pris les morceaux de bandages qui se trouvaient dans mon sac pour pouvoir les enrouler autour de la piqûre. Surtout, garder son calme. C’est ce que j’apprends en ce moment. Je regarde autour de moi pour voir un petit Rapion fier de son acte. Je lui assène un coup de poing pour qu’il s’éloigne encore plus. Rien n’y fais il m’agrippe avec ses pinces puis attend. Avant même qu’il puisse me piquer une seconde fois, je l’éjecte un peu plus loin pour pouvoir me relever. J’avance vers lui et lui saute dessus pour l’immobiliser au maximum. Jusqu’à ce qu’il ne puisse plus faire le moindre mouvement, j’essaye d’agripper mon sac sans le lâcher pour une pokéball, n'importe laquelle. L'une d'entre elle s'ouvre. Rêve constate tout de suite ce qui se passe.

-Moi, ceux qui veulent  me tuer je leur fais regretter.

Je prends mon courage à deux mains et bouge vers ma Mushana Chromatique pour qu'elle puisse l'attaquer. Le rapion tente de bouger. Je le lâche alors quand Rêve me le dit puis attend le bon moment pour faire ce que j'ai prévue de faire.

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Le Rapion saute sur Rêve qui n’a pas l’air si fatiguée que ça. Elle ne s’affaiblie pas très vite et heureusement. Elle a une longue vie. Ma Mushana chromatique décide ensuite d’attaquer Rafale Psy sur l’insecte qui a tenté de m’empoisonner. Celui-ci tombe, presque raide mort sur le sable avant de se relever difficilement. Il tangue sur le côté avant de s’affaisser complètement. Je prends donc une rapide ball se trouvant dans mon sac pour la lui jeter en pleine tête. Une lumière sort de celle-ci pour amener le Rapion à l’intérieur. La Rapideball bouge, puis re-bouge encore et encore dans une lenteur infinie. Je me repose sur le sable malgré le vent qui menace. Mes sens deviennent flou puis je vois une grande lumière. Le Rapion ? Il s’est libéré ? Non, impossible. Peut-être est-ce Rêve ? Je vois un halo violet faire le tour de mon corps puis je tombe dans le vide. Je tombe encore et encore. Sans que je sente mon corps lui-même tomber. Je le sens encore sur les graines de sables qui me recouvrent petite à petit.

-Mush !

Soudain, je me retrouve sur une plaine fleurie juste à côté d’une plage déserte. Je ne reconnais pas l’endroit, pourtant, il m’est familier. J’aperçois alors tous mes pokémons, même le petit Rapion que je viens de capturer. Je les caresse un à un avant de me retourner vers la plage. J’aperçois une femme, de dos. Ses pieds se font mouiller quelques fois par les faibles vagues qui surviennent jusque là. Elle se retourne. Je la reconnais. C’est ma mère. C’est elle.

-Maman !

Je cours jusqu’à elle pour la serrer dans mes bras. Lorsque je l’atteint elle disparait, et je tombe dans la mer qui devient de plus en plus enragée. Le ciel s’assombrit sur mon visage. Je ne pleurs pas. J’ai l’habitude maintenant. J’ai juste eu un petit peu d’espoir. Les vagues deviennent violentes et m’atteignent maintenant jusqu’à ma poitrine nue. Je regarde alors le ciel. Il pleut. Je ressens chaque gouttes venir sur mon corps. Certaines d’entre elles inondent mes cheveux. Je me sens revivre. Je sens la force monter en moi. J’entends encore les plaintes de Rêve. Elle m’appelle. Je force à me réveiller et à revenir sur le sable. Je me force à abandonner à jamais cette pleurnicharde d’Aria. Maintenant je suis Brooke Cordélia. Je suis la nouvelle. Celle qui se battra contre le régime.

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