Deux lettres : F.U. Fucking. Unbelievable. Réussir a récupérer les rubans avait déjà pas été une mince affaire, certaines fois, ça avait carrément tenu du miracle que je gagne. Arriver en finale, ok. Mais gagner et me retrouver contre Monsieur Image… Je veux dire… LE Monsieur Image! Certes, quand j’y repense, je me dis que Lemmy avait été au dessus du lot avec son enchainement de karaté foudroyant qui s’étaient calés sur mon solo improvisé de guitare. « Au dessus du lot », comme nous avaient confirmé les résultats! Pourtant, je me trouve relativement calme alors que j’attends la prochaine ronde, aux côtés de Lemmy qui se repose de sa performance. Je suis seule dans la loge, parce que ouais, pour la finale, on a le droit à sa loge perso. Sérieux! C’est carrément le rêve. J’ai le sentiment que je vais devenir une super star! Rigole pas, c’est possible, hein! Si je gagne eh ben… Ouais, le succès. La gloire! Plantée devant le miroir, j’admire cette naine aux cheveux et aux yeux écarlates qui a va se dresser devant le titan de la coordination Enolianne. Comment t’as pu arriver jusque là, Riku Nagel, hein? Miss Anarchy, t’as déjà fait du chemin,  il s’est pas passé six mois et pourtant, quand je vois ce qui m’attend! Mais c’est pas fini. Je dois encore prouver au monde… Prouver à tout le monde ce dont la naine Rouge est capable! Non pas la Naine Rouge.

« Riku. Riku fucking Anarchy fucking Nagel. »

Haha. Mon sourire s’agrandit et je me mets à rire devant mon miroir. Je suis totalement folle, en fait, ça doit être ça! Je suis même pas défoncée pourtant, j’ai rien pris, malgré le stress qui a précédé la première ronde. Et c’est pas l’envie qui m’en manquait. Mais quand même, pour les concours, j’ai promis d’éviter. Voila que je danse en chantant à tue-tête dans la loge. J’ai même pas chialé en voyant les résultats ou avant. Je me sens toute puissante! Et pourtant, même dans cette effervescence présente, c’est le calme avant la tempête qui domine. Un nouveau solo de guitare juste pour moi dans la loge, quelques cris d’euphorie et voila.

« Miss Anarchy, c’est l’heure. »

C’est l’heure. Je finis de mourir de rire toute seule, fais rentrer Lemmy dans sa capsule de capture et ouvre la porte de la loge sur un type avec une oreillette qui sera mon guide jusqu’au lieu de l’affrontement final. Final? On verra. Mais je compte bien gagner! Je pète le feu, et Monsieur Image n’a qu’à bien se tenir! Est-ce que Alex est là? Il a promis de venir, après tout. C’est dans un timing parfait que j’entends mon portable sonner, et j’y vois la preuve que ouais, il est venu, ce blond débile. « Gagnes! » qu’il vient de m’envoyer. Tch. Trop simple. Alors que je remonte le couloir, seule, désormais, maintenant que mon guide me laisse le plaisir d’atteindre seule le grand Hall, j’ai une pensée pour les gens qui ont fait de moi ce que je suis, ceux qui m’ont inspiré, avant Enola, et depuis ces quelques mois. Je pense à ma famille, qui regardera peut-être la retransmission, Klaus et Liza.  Les gens que j’ai rencontré, Logan et Vanil, contre qui je compte bien avoir ma revanche, Aloïs, le Prince qui m’a offert mon premier ruban, que je compte bien ré affronter un jour aussi, Samaël qui m’a offert son Granipiot, et qui, j’espère, sera bientôt en finale lui aussi, Tek, qui m’a beaucoup appris et que j’ai hâte d’informer du résultat de ce match… Sauf si il est venu et ce serait trop d’honneur. Bref. Vous tous, préparez vous. Au match de ce siècle. Ouais, rien que ça! C’est un peu trop solennel pour ma poire tout ça, et en plus je m’envoie des paquets de fleurs. Je suis complètement dingue, je sais. D’ailleurs, la combinaison de Pokémon que je compte envoyer est carrément risquée, mais ils se sont préparés, je sais qu’ils feront des merveilles.

Enfin, les portes s’ouvrent et étrangement, je me sens complètement sereine à la vue des milliers, de spectateurs qui applaudissent, hurlent, acclament. J’avance  vers le centre du Hall, ou aura lieu cette joute épique. J’inspire profondément alors que je saisis deux des Pokéball accrochées à ma ceinture. Puis, le calme laisse soudain  place à l’adrénaline qui envahit en une seconde tout mon corps. Mes mains partent vers le ciel et envoient les deux capsules de mes compagnons en l’air.

« BOB! JIMMY! »

Tous deux apparaissent dans les airs, et retombent vers le sol. Bob en tournoyant dans une colonne de feu, et Jimmy le suivant, se laissant porter pers les courant d’air chaud et esquivant gracieusement les flammes. Atterris de part et d’autre de mon corps de naine, ils sont fin prêts.

« LET’S ROCK THIS! »

Les baguettes apparaissent et tournoient dans mes mains comme par magie et je les brandis vers le Grand Maître quand il apparaît à l’autre bout du hall.

« EN GARDE MONSIEUR IMAGE! »

Parce que je pense que les discours solennel, c’est pas mon truc. Là, je suis moi, et c’est tout ce qui compte, pas vrai?

Infos infos ° 3°:

You can’t compare, Riku, dit la petite voix dans ma tête alors que Maxwell Roméo Young apparaît enfin devant moi. Oh, ça, j’ai entendu parler de ses entrées si connues de tous les coordinateurs pour leur côté spectaculaire inoubliable. Vu en direct, c’est vrai, et encore les mots qu’on a employés pour m’en parler étaient bien trop insuffisants. Il faut le voir pour le croire. Le public a redoublé de frénésie quand le Maître est entré en scène, je dois dire que pour « rocker », il n’est pas mal non plus, dans son genre! Ses mots viennent a moi et me caressent, je ne les espérais pas et la fierté s’empare de moi, mais je ne peux pas croire qu’il s’agisse là d’un piège pour faire gonfler mon ego, car un homme plus animé par la seule passion de la coordination que Monsieur Image n’existe pas, il ne m’a pas fallu trois secondes pour le comprendre. Cet homme vit pour la coordination. Et c’est ce qui fait de lui un adversaire si redoutable. Il m’a attendu. Il attendu que je me hisse jusqu’à lui, que nous puissions enfin faire ce combat. Je crois en ses mots et mon cœur et mon corps ne réclament plus qu’une chose : ce combat.

« Tu ne peux pas savoir à quel point j’avais hâte de te rencontrer. De vous rencontrer. Izo, Dom, et toi, Monsieur Image. Je ne vais pas te décevoir, alors prépare toi! »

Eh oui, devant l’indignation du public, je tutoie le Maitre sans aucune gêne. Nous sommes entre coordinateurs, entre passionnés, le verbe n’est plus d’aucune utilité, laissons enfin parler nos talents. Pas besoin de plus de mots. Je jette des regards complices à Bob et Jimmy, qui viennent de scruter et saluer leurs deux adversaires, un autre singe de feu majestueux et une reine des glaces a l’air sournois. L’énergie épique que va dégager ce match va faire exploser tous les épicomètres, sans vouloir trop m’avancer! Nous sommes là pour tout donner notre dernier souffle sera la fin du combat et notre victoire. Et pour cette raison, je compte bien prendre la main et être la première à me jeter au feu, c’est le cas de le dire. J’ai vu grand. Certainement trop grand, mais toute l’étendue de mon talent, c’est pour lui que je me suis réservée. Il sera l’ultime juge des progrès que j’ai fais jusqu’ici. Alors, qu’il regarde bien. Qu’il regarde bien la force de ceux qui viennent braver les portes de son château étincelant de marbre et de pierres étincelantes, de flammes et de glace.

« Bob, Jimmy. This is War. »

Le nom de cette première combinaison.  Je commence à fredonner la mélodie tranquille de la chanson du même nom, progressant et gagnant en puissance a l’approche du refrain. Lentement, tranquillement, comme le calme avant la tempête. C’est à eux.

Jimmy s’élança dans les airs et prit la suite de ma chanson avec sa propre voix, la modulant pour lui donner des couleurs plus lyriques, instrumentales. Il tournoya dans les airs pour se poser sur le dos de Bob, et écarta alors ses bras aiguisés de part et d’autre de son corps frêle. Alors que sa chanson devenait plus forte et plus stridente, des épées translucides apparurent soudain, se dressant en un instant tel un immense mur de lames. Il n’y avait pas que des épées qui sortirent alors de leur rempart imaginaire, mais toutes sortes d’armes que Jimmy avait modelées de son imagination. Les armes de lumières reflétèrent le feu des projecteurs, éblouissant un instant le public, et pointèrent tous à la même fraction de seconde, tournant sur elles mêmes, les adversaires de Bob et Jimmy, le Diminzo. Les accents de la voix de Jimmy se firent plus graves tandis que les épées commencèrent à s’embrasser une par une, de plus en plus rapidement, au contact de la fourrure de Bob qui s’embrasait pour devenir un véritable brasier, duquel s’échappa bientôt le Melokrik pour voler au devant des épées qu’il venait de faire apparaitre. Il ne lui fallut qu’un geste en avant, tel un général fier, pour que cette centaine d’épée parte finalement en direction de Domingo et d’Izobel, chaque projectile sifflant tour à tour. Les flèches étaient lancées, et Jimmy était le grand seigneur qui avait ordonné cette attaque, la dirigeait comme il le désirait.  Sa nature d’habitude si calme, il semblait décidé à marquer profondément ses adversaires et tout le grand hall avec ce premier assaut. Nombre de flèches de feu n’allèrent pas exactement vers leur adversaire, mais contribuèrent à sculpter un terrain enflammé, celui des deux généraux qui foulaient pour la première fois cette terre et comptaient bien la faire leur à la fin de la bataille. Le second général, Bob, ne resta pas en reste, et accompagné de son régiment aiguisé de lames translucides qui s’étaient mises à tournoyer autour de lui, il les envoya à son tour, sous contrôle mental de Jimmy, une à une, vers leur objectif. Le rythme effréné avec lequel étaient décochés les flèches se fit plus préssé, nous ne comptions pas en rester a la mélodie tranquille de ce début. Le métal avait pris sa place dans ce combat, et je n’en peux plus d’attendre le rythme que nous imposeront nos adversaires.

Infos infos ° 3°:

Nous avions frappé à la porte de la citadelle de glace. Et c’est le Prince Domingo qui nous accueille. Il sait que  Jimmy et Bob sont venus ici en leur qualité de généraux car ils convoitent le pouvoir de sa princesse, Izobel. Si la pièce que me proposent de jouer nos trois adversaires fait de nous les mauvais, alors qu’à cela ne tienne, l’affrontement n’en sera que plus intense si aucun de nous ne se résigne à tomber! Domingo a vaillamment protégé sa bien aimée de notre premier assaut, mais ce dernier n’était que l’ouverture, le prélude de la bataille. Les deux guerriers bien décidés à accomplir leur funeste forfait ont encore bien plus de pouvoir. Le premier mouvement est déjà terminé, et l’allegro continue de plus belle avec la course endiablée du Simiabraz vers ses adversaires. Des lames rocailleuses entourées d’une aura sombre dansent autour de lui et il est suivi d’une tempête de neige. Face au singe de feu en pleine course, les deux généraux sont encore immobiles, l’un deux est Bob, ils sont, peut-être auraient-ils pu être frères dans une autre vie… Le destin en a voulu autrement. Le Darumacho brûle encore, il a allumé le feu de la destruction, ce dernier brillera avec lui jusqu’à ses derniers instants. Même si les projectiles incandescents qu’il a envoyés sont maintenant contre lui, Jimmy ne perd pas en puissance non plus. Son corps frêle ploierait face à la tempête de glace et à l’aura rocailleuse de Domingo, mais pas si il entame sa transformation. Il me suffit de cesser de battre la mesure pour qu’il comprenne qu’il pouvait laisser libre court à ses instincts monstrueux, enfouis en lui.  Son chant élargit d’un coup sa tessiture et monte dans les suraigus, pour se changer finalement en un puissant ultrason. Tandis qu’il s’élève et vole en rase-motte au devant de la course de Domingo, son cri se change en une large vague de son circulaire, faisant office de bouclier éphémère. Il en faudra plus que cela pour arrêter le prince, néanmoins, peut-être sa course fut ralentie, mais sa puissance brute n’en était pas tant affectée. La tempête de neige, en revanche, perdit de son intensité, les cristaux de glace éclatèrent en morceaux, et la poudreuse s’agglutina autour de cette onde circulaire poussée par la seule puissance de la voix de Jimmy.

« Fire and Ice. »

Une arche de flocons et de glace se forma vite dans le vide. Par cette porte de froid, le général mélomane fit son entrée, volant à grande vitesse vers le prince, poussé par l’onde de son, ses deux ravisseuses dehors, en avant de lui, l’onde de son stridente s’enroulant là aussi autour de ses armes, telle une spirale perforante rugissante. Enfin, il entra en contact avec Domingo et bien que repoussé par sa charge, il finit par le stopper. Quelques pierres se brisèrent contre l’onde, d’autres, plus rares, parvinrent à strier de quelques plaies sa carapace. Mais arrêter cette attaque n’était pas là le but premier du guerrier insectoïde… Très vite, l’aura noire qui entourait les lames rocailleuse s’estompa, pour être absorbées par les bras tranchants du Melokrik qui absorbait alors les ténèbres à lui, pour s’en faire un nouveau vêtement. Changé désormais par cette aura noire, Jimmy poussa un nouveau hurlement. Le monstre, le dragon venait de s’éveiller. Ses ailes et ses ravisseuses habillées et grandies, renforcées par les ténèbres, il se propulsa vers le haut.

Derrière lui, Bob avait eut assez de cette attente lancinante, pendant laquelle il désirait tant affronter son frère ennemi. Il fonça à son tour à travers l’arche glacée, et son brasier entra en contact avec les particules de froid, faisant surgir une vapeur blanche qui l’enveloppa entièrement, avec le prince. Jimmy, empruntant la voie de l’air, surgit de la fumée pour se diriger vers Izobel. Qui aurait cru que le malheur enchanteur qui venait cueillir la princesse, ce serait lui ? Ses bras tranchants brulaient de leur aura maléfique qui ne s’estompait pas, et ils saisiraient bientôt la Momartik. Dans le brouillard, Bob cherche encore son ennemi, il lui faut le trouver avant que lui ne le découvre.  Les flammes de sa charge réchauffaient l’atmosphère partaient en tous sens, roulant par terre à ses côtés tels des doubles des lui-même. Le général et tous ses soldats seraient ceux qui vaincront le prince, lui interdiraient de voir à nouveau le visage resplendissant de sa bien aimée. A moins que lui ne parvienne à être le plus malin…

Infos infos ° 3°:

Le mal contre le bien. L’eternel combat narré des milliards de fois dans des épopées plus épiques les unes que les autres. Aujourd’hui, avec Bob, Jimmy, et aussi Domingo, Izobel, et le grand maître, Maxwell, nous retournons à ces origines pour encore faire vivre cette opposition qui aura toujours lieu d’être. Discordes, dissonances, oppositions des idéaux. La conception du bien et du mal est différente pour tous, ils peuvent être distincts, ou se mêler dans une pensée moins manichéenne. L’homme passe toute sa vie à se poser c’est questions : ai-je bien fait? Est-ce cela que je devais faire? Est-ce cela qui devait être fait? Alors, si Bob et Jimmy ont choisi de devenir deux démons prêts à tout pour arriver à leur fin et enlever la princesse, lui voler son pouvoir, eh bien oui, c’est ce qui doit-être fait, dans notre interêt. Alors oui, nous devons affronter deux êtres qui s’aiment d’un amour si intense qu’il se ressent dans leur magnifiques combinaisons, nous devons faire tomber cette union, la détruire de digne façon, comme dans toute tragédie qui se respecte, même si cela nous fait passer pour des êtres infâmes, ce qui compte ici, c’est la victoire. Les affrontements n’ont pas fini d’être dans cette bataille de mille ans, mais au final, la victoire sera nôtre, même si cela doit plonger le reste du monde dans le chaos. Qu’importe les obstacles qui nous sont offerts, les troupes ne se retireront pas. D’ailleurs, les meilleurs des antagonistes ne se relèvent-ils pas jusqu’à rendre leur dernier souffle? Ne ressurgissent-ils pas toujours quand il s’agit de surprendre leur adversaire?

La suite de l’affrontement dirige mes compagnons vers un désavantage certain. Maintenant, ils sont tous deux démis de leurs atours de guerriers furibonds, les reléguant à leur apparence la plus simple. Bob est scellé dans la grande Montagne de Roc, et Jimmy entame sa chute vers les serres de ses adversaires qui sont parvenu à l’attirer entre deux feux. Rien n’est joué pourtant. Bob a beau être enfermé, son feu à beau s’être éteint, il doit se souvenir de mes mots lors de notre entrainement, des forces dans lesquelles il a puisé au moment de son évolution. C’est grâce à lui que j’ai pu lui tenir de telles paroles, grâce à sa volonté de fer, nous sommes devenus plus forts ensembles !

« Bob, saches qu’à tout cœur ardent, rien n’est impossible. Et ton cœur, Bob, il brûle plus fort que n’importe quel autre. Ton cœur te permettra de vaincre n’importe qui. La flamme qui a en toi ne s’éteindra jamais tant que tu ne baisseras pas les bras. Alors, Bob, n’oublie pas, brûles. Brûles et fais régner le feu du chaos, de l’espoir, qu’importe, c’est ton feu a toi qui doit brûler jusqu’à embraser toutes les défenses de ton adversaire! »

De petits cratères commencent à faire leur apparition sur les flancs de la Montagne de Roc, de plus en plus nombreux. Le sol se mit à vibrer, tout autant que le pic rocailleux qu’avait formé le prince autour de son rival. Leur affrontement ne peut finir ainsi. A l’intérieur, le cœur de Bob bouillonne, puisant dans les dernières flammes qu’a laissées le boutefeu en lui et sur lui, il tourne sur lui-même en tout sens, sur place, repoussant avec toute sa force les murs de la montagne. Oui, sa volonté peut détruire n’importe quel sommet, et il le sait! Des fissures écarlates strient bientôt la montagne de haut en bas, et Bob surgit enfin, embrasé par ses propres flammes et devenu lui-même une géhenne à visage infernal. Se dressant au milieu du champ de bataille, il rugit un cri de guerre, et saisit les restes de la montagne, qui se changent en météores ardents au contact de ses poignes. Bob bondit en l’air, se propulsant avec ses bras puissants et envoya ses météores sur la courses de Domingo, certains le ralentissant, d’autre le visant directement, filant sur lui à toute vitesse. Arrivé au sommet de son saut, Bob s’enroule sur lui-même, et ses poing s’embrassèrent de plus belle, les flammes regagnant le reste de son corps, et telle une comète, il se propulsa vers le sol, accompagné des derniers météores qu’il venait de créer.

Bob tombe sur le sol et continue de rouler à toute vitesse, laissant les traces de sa course enflammée derrière lui. Il talonnait Domingo, après-en, l’atteindra bientôt. De l’autre côté, la tornade sombre d’Izobel arrive par l’autre côté du terrain. Entre ces deux assauts, le feu et la ténèbres, Jimmy restait la tête haute. Jimmy, la force tranquille, le tacticien caché dans l’ombre de Bob, a bien des surprises à offrir. Il n’est pas aussi fougueux que son ami le Darumacho, mais ses neurones triment à temps plein quand il s’agit de débusquer l’adversaire. Il n’y a qu’un seul moyen de détruire cette tornade, c’est d’atteindre celle qui l’a créée. Mais actuellement, Jimmy manque de puissance pour s’opposer à un tel édifice. Il a bien un moyen de gagner en puissance, mais cette technique est à double-tranchant. Je vois durant une fraction de seconde le doute s’insinuer dans son regard et ses yeux se darder sur moi.  Comme toute réponse, je lui envoyais un sourire et de mes baguettes, pointela tornade derrière lui.

« Va, Jimmy, tant que ça ne sera pas fini, tu ne tomberas pas, je le sais! »

Il ne prend pas le temps d’écouter le reste de mes paroles, l’adresse et le geste lui suffit largement. Avec toute la vitesse que lui permettent ses fines ailes, Jimmy fait volte face et fonça en direction de la tornade. Happé par les vents tranchants, Jimmy est alors balloté et envoyé d’un bout à l’autre du cyclone, les lames de vent endommagent sa carapace et ses autres défenses, puis ses ravisseuses se mettent à briller d’un éclat émeraude puissant. Jimmy cesse alors de se laisser agresser par  les vents et croise ses deux lames au dessus de sa tête, se dressant dans l’œil du cyclone. Ses bras renforcés s’allongèrent telles deux épées de jade et tranchèrent au milieu des lames de vent, créant une brèche dans la tornade. Encore une autre. Il n’avait pas le droit à l’erreur, quelques autres bourrasques le mèneraient à sa fin. En tournant sur lui-même, exécutant plusieurs figures ressemblant à un art martial ancestral tel le kendo, Jimmy pratiqua ses arcanes et ses lames en forme de croix continuèrent de trancher dans le cyclone, lui ouvrant bientôt le chemin. Jimmy ressort enfin de l’autre côté de la tornade de tenèbres, et fonce vers la princesse exténuée d’avoir beaucoup puisée dans ses réserves de magie. Les deux ravisseuses du général insecte, agrandies par ses pouvoirs décuplés entourèrent et enserrèrent Izobel sans autant lui faire mal. Non, la menace n’était pas pour elle, Jimmy envoyait ainsi un ultimatum à Domingo. Que ferait-il pour empêcher l’enlèvement de sa dulcinée?

Infos infos ° 3°:

Rien ne nous fera reculer. C’est avec cette pensée que j’ai entrainé mes compagnons sans relâche pour ce match. Que Maxwell nous accueille en s’inspirant de mon propre style pour ainsi créer une histoire tous les six, je ne m’y attendais pas, mais nos efforts n’en ont résonné que plus fort encore. Notre fins, nos idéaux contre le leurs, et personne n’a quitté son rôle avant la fin. La fierté qui m’envahit en voyant Jimmy plus magnifique et intrépide que jamais et Bob au sommet de sa forme, maniant sa force brute sans mesure mais avec une maestria hallucinante. Oui, je n’en attendais pas moins d’eux. Jamais. Après tout, ce n’est pas encore la fin, et le dénouement de la bataille s’offrira bientôt aux yeux de tous. Note dernier mouvement, notre ultime coup d’épée dans les rangs ennemis, c’est celui qui s’en vient maintenant! Mais avant… Oui, avant, il fallait encore résister au terrible assaut du Domizo.

Pourtant, il n’y pas quelques minutes, la forteresse de glace flétrissait peu à peu, le Prince bléssé, la Princesse captive… Tout se présentait sous les meilleurs augures pour eux, ceux qui venaient les arracher l’un à l’autre. Mais c’était sans compter sur la force de l’amour qui les lie. Et bien sûr, cela aurait été étonnant qu’ils lâchent toute cette belle affaire ici! Comme Bob l’avait fait pour prouver sa puissance a son rival quelques minutes plus tôt, Domingo explosa à son tour pour rejoindre sa dulcinée, oubliant ses blessures dans un immense brasier, puis il se fit porter par ses flammes pour retourner vers Izobel. Bob fut repoussé par la soudaine explosion, roula un peu plus loin, puis se remit sur ses pattes pour courir vers le point de la chute de son ami. Car oui, tout se passa très vite alors ; Domingo avait rejoint Jimmy et sa captive dans les airs et ses flammes repoussèrent  le général aux grandes ravisseuses, qui dû lâcher prise sous la brûlure des flammes, le blessant plus qu’il ne l’aurait voulu, du fait qu’il avait tardé à relâcher sa proie. Sa vie était moins importante que leur mission mais voila qu’il était forcé à abandonner si près du but… Jimmy retomba dans les larges paumes de son camarade, le grand guerrier de feu. Ses yeux fixaient le ciel, là ou se trouvent encore leurs adversaires. Peu à peu, ses ravisseuses commencent à perdre de leur éclat. Est-ce déjà la fin… ? Abandonner maintenant? Abandonner. Ce mot n’a jamais sonné aussi faux à ses oreilles! Bob abandonnerait-il, lui? Les lames de Jimmy retrouvèrent leur éclat d’émeraude et il partit se percher sur la tête de son ami et coéquipier. C’est leur dernière chance de gagner cette bataille. Leurs adversaires dans le ciel  leur envoient leur plus terrible menace, une orbe d’acier, de feu, d’orage et de ténèbres… Cette sphère vibrante a le pouvoir de les anéantir tous les deux, et pour gagner, Jimmy et Bob doivent à tout prix résister à cette attaque! L’adrénaline envahit leurs corps et Jimmy puise encore dans ses dernières ressources pour  faire apparaître un bouclier circulaire composé de ses lames, apparaissant en forme de spirale au devant de l’orbe. Son chant suraigu envahit de nouveau l’air du grand amphithéâtre, ralentissant  le météore élémentaire qui leur tombait dessus. Il ne tarda pas à entrer en collision avec les lames, qui éclatèrent au contact de l’acier, s’enflammèrent par les flammes, se pétrifièrent avec les foudres. Les  Lames tombent une par une, se plantent dans le sol autour des  deux généraux qui génèrent des bouclier éphémères. Jimmy est envahi d’une force nouvelle et peut encore tenir ce rythme intense quelques secondes, tandis que sous, lui, Bob rayonne, devient un véritable soleil dans ce lieu clos. Les flammes  et les éclairs fusent vers eux, endommagent encore la carapace de Jimmy et la fourrure de Bob. L’orbe entre finalement en contact avec les lames de jade de Jimmy, le feu roule et les consomme peu à peu, les éclairs fusent de plus belle en tout sens.

« Bob, Jimmy, maintenaaaaaaaant! »

Je crois que j’ai hurlé ces mots, dans un ultime élan d’espoir, de mon, non, de notre ultime désir d’obtenir cette victoire! Le rayonnement de Bob semble se suspendre un instant, puis une explosion de lumière irradie tout le champ de bataille. En restant perché sur le dos de Bob, Jimmy récupère et fait réapparaitre plusieurs lames. Les sabres chargées de l’énergie solaire partirent rencontrer l’orbe élémentaire de Domingo et Izobel. L’orbe explose et se désagrège, le souffle de l’explosion repousse encore les deux généraux de l’empire d’Arnarchy, mais aucun d’eux n’accepte de flétrir! Ils ont  encore un coup, le dernier, à porter. Les lames de Jimmy se chargent du tonnerre d’Izobel, et les rayons du soleil de Bob se réfléchirent dans toutes les épées transparents qui restent sur le terrain, celles présentes dans l’air, même dans chaque éclat de chaque lame qui s’est brisée. La vie de tous les soldats qu’ils ont perdu… Chaque vie se charge de cette energie lumineuse pour donner leur puissance à cette ultime attaque. Les cinq grande épées de lumière qui lévitent au dessus de leur tête, Jimmy commence a les faire tourner, à les faire danser ensemble, et les rayons solaires brillent de plus belle, les épées se réfléchissent entre elles, puis les lasers de soleil partent tout à coup vers le ciel, vers les Prince et sa Princesse. La boucle est bientôt bouclée. Le soleil s’estompera bientôt, mais d’ici là, la bataille aura pris fin.

L’arrivée des deux généraux Bob et Jimmy avait marqué le début de cette  guerre sombre et épique, et maintenant que l’aube a envahi le champ de bataille, le combat arrive à sa conclusion. Mes bras tombent bientôt de part et d’autre de mon corps quand retenti la fin du combat et je contemple les éclats des lames de Jimmy briller de leurs ultime éclat, les quelques flammes et les éclairs rouler encore sur le champ de baille… non, sur le sol de l’amphithéâtre. L’épopée épique de nos compagnons s’efface elle aussi, l’illusion se dissipe enfin pour rendre sa place à la réalité. Le rêve est fini, et c’est bientôt qu’émergeront les grands gagnants de cette manche. Les larmes me viennent déjà, veulent se mêler a la sueur qui a envahi mes temps et mes joues rougies, mais je le suis jurée de ne pas pleurer avant que ce soit réellement fini. Je ne pleurerais que si je gagne. Je la veux. Je veux cette victoire.

« Bravo… Bravo et merci… Bob, Jimmy, vous êtes les meilleurs. »

Infos infos ° 3°:

Je crois que je suis encore en pleine transe. Ou un truc du genre. Enfin, j’ai pas encore conscience d’être revenue dans la réalité. Mes yeux sont presque vitreux et je fixe un point invisible au plafond, sans me rendre compte que la lumière m’éblouie. C’est parce que les lampes sont trop fortes que mes yeux pleurent, pas vrai? Quelques poussières dans les yeux, ça me pique, je n’ai même pas combattu sur le terrain, aux côtés de Jimmy et Bob et pourtant… Mon corps entier réclame le repos. Mes deux compagnons ne semblent pas souffrir de leurs fatigues respectives ou de leurs quelques blessures, j’admire leur force. Je ne parviens pas à m’extirper de ce combat , pas encore. Des bribes, des éclats de voix m’effleurent mais je n’entends rien. Mon état second se dissipe enfin quand le Melokrik et le Darumacho courent vers moi et m’enlacent tous les deux. Tout à coup, je reviens dans le monde réel pour entendre les voix du public s’élever progressivement et les applaudissements remplir tout l’espace. Qu… Quoi, quoi, quoi? On a déjà annoncé les résultats!? Qui? Qui a gagné?! Je cherche des yeux les résultats affichés par le jury mais comprends en entendant les acclamations du public qui scandent mon nom à tue-tête. Quand je vois que la victoire est mienne, je papillonne des yeux pendant un long moment, lance un regard vers Monsieur Image, vers mes deux compagnons, silencieuse. Puis, je n’y vois plus rien, ma vue s’embue, mes yeux se remplissent d’énormes larmes et tout d’un coup je hurle de joie et serre encore plus fort mes deux amis contre moi. Bordel d’Arceus en porte-jarretelles vert pomme, on a gagné! Je ris, je pleure, je hurle, des milliards d’émotion viennent m’assaillir sans me laisser aucun répit et… Et c’est bon. Tellement bon. Je crois que mes jambes vont me lâcher mais Bob et Jimmy parviennent encore à me faire tenir sur mes pieds… Comment ne peuvent-ils pas s’écrouler, ces deux-là! Ahah. Je suis un vrai bébé, parfois! Mais je les comprends bien. Je ne peux pas m’évanouir alors que je suis encore sur le champ de bataille, face à Maxwell Roméo Young! Jamais eux n’auraient perdu la face devant Monsieur Image et Izobel et Domingo! Je me redresse et inspire profondément avant de m’avancer d’un pas solennel vers l’homme incroyable et magnifique qui fut mon adversaire, sans oublier une seconde le Simiabraz et la Momartik tout aussi rayonnants, malgré leur fatigue. Je prends les mains de Maxwell dans les mienne et plonge mes yeux de feu encore ruisselants dans ses iris d’améthyste.

« Monsieur Image je… Merci. Merci infiniment pour ce combat, c’était le plus… Le plus exceptionnel, le plus magnifique que j’ai jamais fait. Alors en mon nom et en celui de Jimmy et Bob, merci pour tout. Toi et Domingo et Izobel avez superbement brillé comme je n’avais jamais vu brillé un dresseur et ses Pokémon avant. J’espère que j’aurais le plaisir de te re-combattre un jour et que la prochaine fois, tu viendras me voler la victoire! Je veux que cette prochaine fois soit encore plus épique que celle-ci, et pour ça, je sais que je peux compter sur toi! »

Je m’incline devant le Maître, ses mains toujours dans les miennes. Et à mes côtés, Jimmy et Bob font de même, puis vont saluer Domingo à Izobel, toujours avec la même admiration, sans cacher leur fierté d’avoir gagné cette bataille. Enfin, mes mains libèrent celles du bel homme aux cheveux d’argent et je lève mes bras vers le ciel, les refaisant tomber de part et d’autre de mon corps, profitant tout en me tournant vers les gradins de l’amphithéâtre des ovations du public. S’il vous plaît, faites que tout cela soit bien réel…

« Merci! MERCI A TOUUUUUUUS! I LOVE YOU GUYS! »


Quelques temps plus tard, me voila de retour dans ma loge. Bob et Jimmy sont bien vite retournés dans leur Pokéball, ils avaient bien mérité leur repos, après que je les aie félicités encore et encore, bien entendu. Et voila, retour au calme, j’apprécie le silence et ma solitude temporaire. Je contemple le symbole rêve qui trône dans la paume de ma main et soupire doucement, soulagée et triste que tout ça soit fini. Bine sûr, je compte bien continuer l’année prochaine, ne serait-ce que pour donner la revanche que j’ai promise à Maxwell! Quelque part , je ne peux m’empêcher de réfléchir a des choses plus superficielles pour flatter mon ego… Est-ce que je suis devenue une star, maintenant? Je fais partie des top coordinateurs d’Enola après tout, je me demande qui seront mes prochains adversaires! Je peux pas promettre que le succès va pas me monter à la tête non plus d’ailleurs… Je crois bien que ça a déjà commencé! J’entends qu’on frappe à ma porte et j’y cours pour ouvrir, sachant bien que c’est lui. Eh oui, c’était prévisible qu’il se pointe ici même si il a pas franchement le droit mais je le voyais mal s’empêcher de braver un interdit vu son caractère.

« ALEX! T’AS VU?! T’AS VUUUUUU! »

Je ne lui laisse pas le temps de répondre que je lui aie déjà sauté dans les bras pour lui faire un enorme baveux sur la joue comme je me doute qu’il doit les détester. Et décidément, tout le monde a décidé de ne pas le laisser causer car déjà, un flash nous agresse et nous tournons d’un même mouvement nos deux visages vers le blondinet binoclard qui a l’air de bien s’amuser. Alex lâche un grognement exaspéré et foudroie le paparazzi du regard tout en me demandant de descendre de ses bras pour qu’il aille lui coller une rouste. Pendant ce temps, l’autre s’exclame et nous lâche une tirade débile sur la force de l’amour et le romantisme. Bizarrement, ça me déplait pas tout ça, je m’en fiche en fait, les gens peuvent bien dire ce qu’ils veulent, et puis, c’est marrant. La vie de star –enfin, pas vraiment mais presque- je sens que je vais bien me marrer. Du moins, c’est ce que je pensais.

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