Étends ton graze jusqu'à la voix lactée ! {PV Juju

Étends ton graze jusqu'à la voix lactée !

Feat Julianne Eriksen

Un mot : convention. Joyeux (plus ou moins) rassemblement de la communauté geek et de ses nombreux dérivés, n'arrivant que quelques fois par an tout au plus, et mettant de bonne humeur une bonne partie de ses participants durant les quelques heures bénies ou la fatigue et l'agacement ne se font pas sentir. Malheureusement, c'est rarement le cas pour la plupart des pauvres mortels qui ne peuvent pas user de la téléportation et qui sont donc réduits à supporter le voyage. Tout ça pour dire qu'en ces lieux, les humeurs varient énormément, se ressemblant plus ou moins, mais Clive, tout content qu'il était d'être à peu près dans son élément, se sentait un peu mal à l'aise (parce que mine de rien, les foules restaient insupportables à ses yeux). Du moins jusqu'au moment où il réussit à s'extirper de toute cette masse de population pour trouver quelques activités qui ne lui demanderaient pas de côtoyer d'un peu trop près d'autres individus de son espèce. Lâcheté totale digne d'un enfant ? Tout à fait mes amis, mais que serait un pingouin sans ses angoisses et maladresses sociales multiples après tout ?
Ce qui l'intéressait aujourd'hui, c'était un événement particulier durant cette convention. Vrai que les stands, les conférences, les diffusions de trailers et autres films étaient sympathiques, mais ce qui lui avait véritablement donné envie d'être là, c'était une toute petite chose appelé 'tournoi'. Mais vous me direz, quel intérêt ? Ce n'était pas comme si il s'agissait d'un des tournois les plus importants de l'île, non, à peine, et ce n'était pas comme si Clive s'était préparé tout l'année pour ça, hein. Enfin, du moins, il ne l'avouerait jamais à haute voix puisque même lui avait conscience que s'entraîner toute une année pour un jeu vidéo, c'était faire preuve d'un certain... D'un certain 'no-lifisme', si il pouvait s'exprimer ainsi, et lorsqu'on lui demandait parfois sur quoi il pouvait bien passer des heures à jouer, sa réponse automatique était généralement 'tetris'. Plus facile de dire ça que d'expliquer qu'il jouait à un jeu de shooter japonais fait pour les tarés mais horriblement addictif. C'est à dire Touhou.

Après, il n'y avait qu'une catégorie réservée à sa série favorite, mais il avait bien l'intention de se démarquer. Après tout, il ne s'était pas entraîné pour rien, et toutes ces heures passées à éplucher les niveaux en lunatic l'avaient bien entraîné. Après, il ne fallait pas non plus lui demander de compléter Touhou 11 en lunatic, pacifique et sans le moindre continue non plus, parce que même lui avait ses limites et son niveau de no-lifisme n'était pas suffisamment élevé pour avoir développé à ce point ses capacités.
Dans la file d'attente, néanmoins, il commençait sévèrement à se faire chier. C'est-à-dire beaucoup, parce que mine de rien, il n'avait rien à faire et n'était pas particulièrement à l'aise avec toutes ces personnes autour de lui. Par réflexe, il sortit sa 3DS et décida que jouer un peu à Fire Emblem allait le détendre. Et puis au moins, ici, personne n'allait le regarder d'un air condescendant parce qu'il sortait une console en public comme un enfant, chose à laquelle il répondait généralement par un regard noir.
Il jeta un coup d’œil circulaire, par simple réflexe, envers la foule qui paraissait presque fourmiller tant l'excitation était grande chez toute cette population nerdique.
Tiens, il lui semblait avoir déjà vu ce visage quelque part... Néanmoins, le nom ne lui revenait pas... Nari... Marisa ? Nariga ? Non, il allait trouver. Probablement. Ouais, c'est ça, probablement. Il espérait juste que dévisager quelqu'un comme ça n'allait pas le faire être repéré.

ft. Clive

>ÉTENDS TON GRAAAAAZE!<

Il arrive plutôt rarement a Julianne de louper une convention surtout si celle-ci a trait à la japanimations et autres trucs d’otaku. Et en ce jour, elle ne se serait pas autorisée à ne pas aller y faire un tour, ne serais-ce que pour claquer une quantité conséquente de fric dans des goodies et des figurines dérivées de ses séries favorites. C'est fièrement qu'elle bradira son Getter Emperor et son Big-O en rentrant à la maison! Sa chasse avait été plutôt fructueuse, et la voila trainant une valise à roulette remplie de nouveaux jouets (enfin, n’appelez pas ça comme ça devant elle, ou alors à vos risques et périls) articulés ou non qui ne trouveraient un jour plus leur place sur ses étagères pourtant nombreuses. Maintenant, l’ingénieure otaku se retrouvait dans une file d’attente, et comme elle s’était rendue en solo à la convention, elle s’embêtait un peu en attendant son tour. Au bout de la queue, il y avait un guichet, et ce guichet, si on parlait aux PNJ qui en étaient les garants… Enfin, les deux gugusses dont Julianne se foutait éperdument de l’identité et de la taille de pointure de chaussure comme du dernier tome de Naruto, bref, d’où la pertinence de les appeler « PNJs », car leur unique utilité se résumait à noter les noms des participants.

Vu la longueur de la file, Julianne n’était pas la seule a avoir potassé tous ses jeux Touhou, des vieux PC-98 sur emulateur au dernier, le 14.3, en vue de ce tournoi. Bon, certes, le 7 étant sa bête noire, car les BGM « Border of Life » et « Necrofantasia » lui vrillent les tympans, et qu’en plus, Yukari lui détruit littéralement la tronche huit fois sur dix ; et le 11 l’agaçant passablement à cause de ses touches foireuses et de son gameplay bizarre lui avaient très vite fait épuisé sa patience et elle s’était concentrée sur les 6, 8, 10, 12 et 14 en Lunatic, sans oublier de se casser les dents sur quelques extras boostés au mode supplémentaire ultra. Et tout cela sans jamais se poser de questions sur la santé mentale probablement boostée aux champignons atomiques du papa du Projet Shanghai Alice. Et aussi sur sa propre santé mentale. Sinon, selon le jeu qui tombait, Julianne s’était déjà échafaudé un plan d’attaque pour chaque jeu, mais par soucis de temps, elle était plutôt persuadé que ce serait les stages extra qui seraient à l’honneur, faire des runs complets des jeux prendrait trop de temps, déjà que le tournoi s'étendait us rune bonne partie de l'après-midi mais elle savait à l’avance quel bishoujo elle utiliserait pour chacun des jeux. Entre Reimu, Marisa, Sakuya, Sanae et Youmu (sans compter leurs nombreuses partenaires), on a que l’embarras du choix. Dans tous les cas, la victoire était son seul objectif restant de la journée, maintenant qu'elle avait ses figurines.

Enfin, maintenant que cette loooongue digression due à la nostalgie de la joueuse par rapport à cette série de jeu est finie, Julianne se trouvait toujours au milieu de la file, même si celle-ci progressait lentement. Bah oui, écrire son nom dans unes des poules du tournoi, c’est pas sorcier alors pourquoi c’est aussi lent? L’ingénieure avait sorti sa PSP et entamait la route de Seiji Shitara-sempai dans Tokimemo GS 3, bon, sang, ce que ça la faisait tripper quand ce beau bishonen pianiste au regard de braise la fixait de son air arrogant de petit con prétentieux. Il avait un petit air de Gilgamesh dans Fate/Zero mais arrêtons là les digressions, voulez-vous. Car oui, c’est bien joli que Seiji-san te fixe, mais quand ton voisin de file est aussi en train de te fixer, ça fait confusion. Surtout quand ce n’est pas du tout Seiji-san,mais… Tiens, mais cette tronche n’était pas inconnue à Julianne. Pas du tout. Pas seulement du fait qu’elle retenait tout individu se rapprochant potentiellement d’un bishonen, kuudere, tsundere et j’en passe, mais là, elle était certaine d’avoir déjà croisé ce brun aux yeux sombres dans les couloirs de la grande maison, et il était souvent penché sur un écran ou un bouquin, même au boulot. Mais pour se souvenir de son nom… Nér-quelque-chose. Nér-quelque-chose-kun. Nér-kun. Nénér-kun. Huhu. C’est nul et même pas drôle mais ça avait suffit à faire pouffer Julianne (et aussi sa joueuse qui s’excuse très platement et prend la porte dans la seconde). En attendant, les deux se fixaient à présent, toujours incapables de mettre des mots et des prénoms sur cette fichue situation. Alors, l’ingénieure finit par se lancer maladroitement.

« …Masaka! Dans notre entreprise, j’pensais que j’avais le monopole de la culture Touhouesque.. »

"Dans notre entreprise", hein. Il comprendra. En attendant, la file progressait encore, et les doigts de Julianne spammaient le bouton "X" de sa console a mesure que la voix de Seiji-san lui disaient de gentilles choses dans ses écouteurs. Puis, bien malgré elle, elle jeta un œil vers les écrans de la console de Nénér-kun. Ouais, ça serait son nom. Puis ses yeux s’ouvrirent en grand dans la minute.

« … EEEEEEH?! C’est Fire Emblem Awakening?! Bon sang, j’ai pas réussi à l’avoir, ce dialogue de soutien-là! »

Parce que Julianne n’est pas du genre a regarder les soluces d’un jeu, préférant passer des heures pour tout découvrir elle-même. Ses yeux se mirent à briller en voyant le dialogue entre ces deux personnages qu’elle adore, puis elle eu un rire nerveux gaga avant de se reprendre et avancer de quelques pas encore vers le guichet. Il était temps de revenir à ce qui la préoccupait au moment présent. Elle demanderait pour le dialogue de soutien ensuite.

« Ahem. Bon, alors, tu compte gagner ce tournoi, ou alors tu te la joues panache à la française "je veux juste participer"? Humph! Et… C’est lequel ton Touhou favori? Et ta Touhougirl préférée? Moi j’adore UFO et Byakuren! Et Yuukarin aussi! »

Doucement, Julianne, tu t’emportes un peu beaucoup-là. Mais l’attente passait plus vite tout d’un coup. Bon, y’avait aussi des risques qu’elle agace vite son interlocuteur, mais bon. Disons que dès qu’elle a l’impression de juger d’un sujet de conversation interessant, elle s’emporte, ça, pour être passionnée en tant que geek, elle l’est.

Étends ton graze jusqu'à la voix lactée !

Feat Julianne Eriksen

Bon, visiblement, il fallait qu'il pense à revoir sérieusement les noms des gens qui étaient au régime pour ne pas, à l'avenir, causer d'autres situations pareilles telles que le jeu du 'je-te-regarde-tu-me-regardes-et-c'est-pas-franchement-adroit-question-sociabilité-faut-dire-bordel-c'est-illisible-avec-tous-ces-tirets'. Pas qu'il était un peu mal à l'aise, que ce soit parce qu'il dévisageait que parce qu'il l'était à son tour, et autant dire que Clive et les longs regards fixes, ça ne faisait pas quarante-deux. D'ailleurs, pas que pour un officier, ne pas connaître les noms des soldats faisait un peu tâche, mais si. Enfin, à ses yeux, mais il fallait rappeler qu'il était un bourreau de travail et que donc pour lui, la moindre transgression devait être corrigée, aussi ridicule que ce soit parce que sérieusement ce n'était pas la liste des verbes irréguliers en anglais non plus, même si cette métaphore est tout à fait discutable et grotesque. En tous cas, tout ce n'importnawak pour dire qu'il n'avait pas halluciné et bel et bien croisé cette personne auparavant, au régime d'après ce qu'elle avait insinué plus ou moins clairement. D'ailleurs, il tiqua un peu en l'entendant prononcer un mot dans sa langue natale, se demandant la raison de cette petite singularité, mais finit par se dire qu'il ne servait à rien de poser des questions. Et puis, ce n'était pas comme si il était assez talentueux en matière de conversation pour avoir envie de tenter l'expérience, vu le haut taux de chances de ratage complet.

Visiblement, l'autre n'avait pas trop la même définition de sociabilité que Clive, puisqu'elle venait de dépasser les trois phrases. Pas qu'il était agacé, mais disons qu'après un certain stade, le cerveau de Clive passe en mode pingouin avancé et il est alors très difficile pour lui de trouver des mots puisqu'il n'est pas habitué à en avoir autant à dire et que son cerveau doit alors prendre un certain temps pour enregistrer les informations entendues et mettre en place le programme 'sociabilisation'. Oui, cette réponse commence à être sérieusement débile mais à ce niveau disons qu'il vaut mieux laisser tomber l'espoir de trouver une quelconque logique, parce que de un c'est plus fun et de deux prout, voilà, la narratrice a laissé tomber l'idée de la cohérence dans ce post.
Alors ouais, Fire Emblem c'est fun. Un tactical rpg pour un nerd tel que Clive, c'est le paradis sur terre, enfin, sur console, mais pour lui c'était à peu près la même chose, et il était du genre fanboy. Mais gros fanboy qui s'est même embêté à installer un émulateur sur son ordinateur portable pour pouvoir jouer aux premiers et les finir à 100%. Maso, on vous dit, maso. Savoir que l'aînée y jouait aussi lui plaisait bien, puisque cela voulait dire qu'il arriverait à caser un sujet de conversation sans avoir l'air trop stupide. Parce que oui, s'enfuir en courant car quelqu'un vient discuter avec vous, c'est très moyen vous voyez et honnêtement on serait bien dans la merde sinon. Ah, quoi ? Pardon, on l'est déjà ? Nan mais chut, vous voyez bien que là on est déjà loin dans le nimportnawak alors n'en rajoutons pas par pitié.

Et hop, avalanche de questions dans la face pour le hérisson qui se retrouve donc à se demander ce qu'il était bien supposé comprendre, dans tout ça. Bah, à la limite, autant parler, puisque rester silencieux aurait été jugé très malpoli et il avait quand même les bases des manières, heureusement d'ailleurs. Kagami aurait fait du méchoui de lui si ces règles de politesses n'étaient pas rentrées dans son cerveau au bout d'un moment, même si elle avait l'air tout à fait douce et adorable (et Clive savait plus que bien que sa mère était terrifiante lorsque les règles étaient enfreintes).

« J'suis là pour voir jusqu'à où je peux arriver, en fait. Gagner serait pas mal mais ça dépendra du jeu et du boss, en fait. »

Miracle, deux phrases ! Alléluia mon seigneur, faites sonnez le cor, il va pleuvoir des Grenousses d'ici peu !

« Je... Je préfère le dix, le neuf et le 6. J'arriverais pas à me décider sur les trois, par contre. Et, et comme personnage, ben, euh... Utsuho ? »

Ironie totale que cela soit le personnage qui était au départ un petit oiseau et qui croyait bien faire, mais nous ne nous attarderons pas sur le sujet des millions d'année non plus.

« Et, euh, sinon tout à l'heure... Pourquoi avez-vous parlé en japonais ? »

Oh bah tiens, surprise, il a eu le cran de le demander. Le monde va s'éteindre, mes amis, croyez-le ou non.

ft. Clive

>ÉTENDS TON GRAAAAAZE!<

Surpasser ses limites pour faire de son mieux, hmmm, bonne mentalité, mais ce petit Kuudere-kun ne semblait pas parti pour décrocher à coup sur la victoire. Enfin, surement que le feu de la compétition montera en lui une fois qu’il se sera démarqué de son groupe et qu’il se retrouvera en PVP. Eh oui, en toi, Kuudere-kun, sommeille une bête qui attend d’être éveillée par le pouvoir du nekketsu! Bref, bref, bref, même si pour le coup, elle n’avait pas eu la réponse quant au dialogue de soutien, et ce n’est pas plus mal car elle n’aurait pas forcément apprécié de se faire spoiler, mais au moins, elle sait qu’une mini route entre ces deux persos est déblocable! La conversation tourna donc assez naturellement vers Touhou, et les jeux préférés du petit brun aux yeux sombres. Il faudrait arrêter de mettre petit dans toutes les formulations désignant le collègue Régimeux de Julianne, il allait finir par se sentir visé, à la fin. Les jeux que Néro, ah, oui, voila son nom, pas compliqué, regard noir, cheveux noirs, habits noirs, fastoche, quoi, bref, oui, les Touhou 6, 9 et 10, Julianne les aimait aussi, mais si il fallait en choisir un, son choix allait donc au 12, UFO. Les stages et personnages des épisodes favoris du jeune homme défilèrent dans la tête de Julianne, et elle dû bien renchérir sur plusieurs choses.

« Bah, en choisir un c’est dur, ouais. Surtout que le 10 et le 9 sont particulièrement awesomes… Shiki-sama et Kanako-sama, quoi! Enfin, entre nous, je galère pas mal sur le 6, carrément, même, j’espère que c’est pas celui-là qui va tomber. Bah, de toute manière, je vais tout faire pour gagner! Pour la gloire ! Mouahahaha! »

Un rire de méchante d’anime a moitié sincère, à moitié forcé plus tard, l’ingénieure se mit à penser à ce qu’il y avait a gagner à la clé de ce tournoi, en cas de victoire. Un prix, si il y en a un, Julianne s’en moque pas mal, surtout que si c’est une figurine de Griffin à l’effigie d’une des héroïnes du jeu, eh bien, elle en avait déjà un certain nombre à la maison. Bref, la victoire est bien plus flatteur pour son ego. Et au passage, elle s’aperçut dans l’instant qu’elle n’avait pas mentionné les deux derniers épisodes de la série Touhouesque, le 13 et le 14, qu’elle trouvait aussi très bons, malgré le gameplay du 13 un peu redondant avec le mode transe. Le 14, rien à redire en revanche. Sauf l’éternel problème du Stage 4 et de ses musiciennes relou (tiens, une autre raison pour laquelle elle déteste le 7)… Et, oh! Ils n'avaient même pas parlé de leurs thèmes musicaux favoris! Mais elle n’eut pas le temps de débattre sur tous ces points, car le jeune homme en venait à lui demander pourquoi parlait-elle japonais. Une question qu’on lui posait pas si souvent, à vrai dire.

« Eh beeeeeeen… Ma présence ici, c’est un peu la raison… Je suis un peu beaucoup fana de tout ce qui est japanime et jeux vidéos. Alors, manga, japon, j’ai appris la langue par correspondance. Et je le parle quasi couramment, pour la compréhension, j’regardais des animes. Et maintenant, plus la peine d’attendre les releases sous-titrées pour regarder les nouvelles séries! Sugoi desune? »

Ouais, enfin, pour passer pour une weebo, c’est pas mal aussi, de sortir un pareil discours de fanatique. Enfin, on va pas se voiler, Julianne est née à Kanto, alors connait un peu l’archipel japonais, elle a bien entendu eu l’occasion de visiter les Comiket d’hiver et d’été, mais en réalité, sa connaissance des traditions japonaises se limitent à ce qu’elle a vu dans les manga. Pour répondre à votre question, oui, il y a encore peu de temps, Julianne était persuadée que Spider-Man se déplaçait dans un mecha et ne balançait des toiles pour se déplacer de building en building que de façon totalement exceptionnelle, quand sa titine est au garage, en révision, ou dans les mains du méchant. Pardon aux fans de Spider Man qui liraient ça, au passage.

« Pourquoi tu m’demandais ça, au fait? T’es japonais? »

En attendant, plus que quelques personnes, et ils seraient arrivés au guichet. Et en observant les listes se remplir, un sourire presque carnassier se forme sur les lèvres de Julianne. En fait, que quelqu’un qu’elle connaisse de loin participe à ce tournoi, c’était une occasion en or pour prouver sa puissance a quelqu’un à qui elle pourrait rappeler sa victoire écrasante.

« Mais pendant que t’es là, Kuudere-kun… J’te mets au défi qu’on se retrouve au final et là… Que le meilleur gagne! Tu dis que tu veux tester tes limites, eh ben, il faudra me défaire pour espérer sortir satisfait! Mais faudrait déjà y arriver... Héhé. »

Même pas sûr qu’ils se retrouvent en finale, déjà, alors, elle devrait se calmer un peu, mais inutile, ça y est, la machine infernale est lancée. Et tout ce que la joueuse impuissante peut dire c’est… Pauvre Kuudere-kun

Étends ton graze jusqu'à la voix lactée !

Feat Julianne Eriksen

Visiblement, il avait affaire à une passionnée. Pas qu'il était du genre casual gamer qui touchait vaguement au jeu une fois tous les tremblements de terre, mais disons que ce n'est pas lui que vous verriez blablater autant à ce sujet, et ce avec une assurance presque remarquable. Lui, disons qu'il était plutôt du genre à rester bref et direct, car les longs discours et tout ce qui lui demandait de parler plus de trois minutes sans interruption l'agaçaient à un point inimaginable. Bah, il n'allait pas blâmer son interlocutrice pour être aussi passionnée ; il était plutôt admiratif des gens qui n'avaient pas honte de ce qu'ils appréciaient et le montraient sans pudeur. Bon, évidemment, il y avait des exceptions à la règle que nous n'énoncerons pas sous peine de devenir grossier et particulièrement désobligeant. Il haussa tout juste les sourcils en la voyant parler avec un débit ma foi très impressionnant, se disant qu'au moins, il n'aurait pas à parler des masses. Ça, c'était très très bien. Mais vraiment hein, ça lui permettait d'être plus à l'aise et de ne pas avoir à réfléchir à ce qu'il pourrait dire, puisqu'il n'en avait pas le besoin et c'était le meilleur moyen pour que Clive se sente un peu mieux. Ce n'était pas pour rien qu'il laissait Azazel partir dans ses délires quand il était d'humeur, car au final, cela voulait dire qu'il n'avait pas à prononcer le moindre mot et pouvait donc l'ignorer paisiblement. Non, cela ne voulait pas dire qu'il ignorait la jeune femme, mais plutôt qu'il appréciait de ne pas avoir à faire dans l'échange de paroles inutiles. Y a une différence, mes amis.

Il cligne des yeux, un peu paumé, en l'entendant avouer un fanatisme clair pour tout ce qui touche à la japanimation ; il n'en a pas rencontré souvent, des gens comme ça. Enfin vous me direz, il n'a pas rencontré énormément de personnes dans sa vie puisqu'il n'a jamais vraiment fait l'effort nécessaire pour que cela soit le cas, exaspérant au passage Isaac et Faust qui n'avaient pourtant jamais cessés de tenter de le faire sociabiliser un peu plus, essais qui résultaient toujours par des échecs retentissants. Il ne comprenait pas vraiment quoi regarder des séries pouvait donner envie d'apprendre une langue aussi complexe, mais il n'allait pas se la jouer ainsi alors qu'il avait appris l'anglais dans l'unique but de pouvoir lire davantage de documents historiques.
Lui, il avait juste vécu cinq ans au Japon, et les seuls souvenirs qu'il en gardait étaient particulièrement flous et peu détaillés ; il se souvenait vaguement de ses grands-parents maternels, ou du moins se souvenait de les avoir rencontré au moins une fois, mais n'avait gardé en tête que la langue qu'il avait appris. En fait, si Faust n'avait pas insisté pour qu'ils la pratiquent afin de pouvoir se parler sur l'île sans que la majorité des gens ne les comprenne, il était probable qu'il aurait oublié comment parler japonais et s'en serait foutu magistralement. Il a dans l'idée de répondre qu'en quelque sorte, oui, mais il se ravise en se rappelant des yeux brillants de la jeune femme lorsqu'elle parlait du pays du soleil levant. Il allait garder ça pour lui, tiens

Son défi lui fit cligner des yeux, se demandant ce que ça avait de bien amusant, mais il hocha vaguement de la tête sans parler, se disant que cela suffirait comme réponse. Il fronça néanmoins les sourcils devant le surnom qu'elle lui avait donné, puis décida de ne pas y penser trop longtemps parce que ce n'était pas si important que ça.
En fait, lorsqu'elle l'avait défié de se rendre en finale, ça ne l'avait même pas tenté, de par le fait qu'il n'attachait aucune importance à cette victoire puisqu'il ne croyait pas avoir les capacités nécessaires afin d'y parvenir. Sauf que, croyez-le ou non, il réussit son coup. Hasard ou chance, il ne savait pas vraiment, mais il finit par réussir à arriver en finale. Durant tout le processus, il resta un peu estomaqué, se demandant si il n'avait pas eu une chance monstrueuse aujourd'hui, et c'est à moitié en train de se demander si il n'hallucinait pas qu'il fit quelques pas sur la scène, pas franchement à l'aise. Déjà là, à être autant entouré de monde, il était gêné. Le truc le plus marrant, dans tout ça ?
Il n'aurait pas dû être surpris, mais le voilà qui tombait contre son interlocutrice de tout à l'heure en finale. Et meeeeeeeeeeeeeerde.

« Bon, et bien... Bonne chance ? »

Douééééééé, mes amis, douéééé !

ft. Clive

>ÉTENDS TON GRAAAAAZE!<

On dirait qu’elle venait de tomber sur un timide, car le jeune homme ne répondit qu’à peine à son défi et à ses discours de fanatique. Bon, faut croire qu’elle n’étais pas tombée sur un type aussi mordu qu’elle par le virus de la japanimation et tout ce qui en découle. Bon, lui, il se baladait pas avec 5 figurines de robots géants de une valise, il faut dire… Ils se retrouvèrent bien vite devant les deux PNJs et leurs noms respectifs virent s’ajouter à la liste des participants. Il y avait du monde, et ça allait faire un certain nombre d’arrière trains à botter, tout ça. Julianne tira un peu la tronche en voyant qu’il lui faudrait probablement plusieurs heures pour arriver en finale. Bon, elle devait rester zen. Après tout, le fanart de Treize-sama qu’elle avait commissionné sur un des nombreux stands d’ amateurs talentueux ne pouvait pas s’envoler… On allait pas non plus lui piquer, car actuellement, les fangirls préfèrent se rincer l’œil sur certains majordmes dégoutants de perfections et des stupides hôtes de cafés en uniforme violet et homosexuel. Bref, pas le temps pour d’autres digressions, on dirait que son premier duel commençait. Elle passa quelques adversaires, on dirait que c’était donc le neuvième jeu de la série, Phantasmagoria of Flower View, donc, qui est à l’honneur cette fois-ci. Et Julianne en était ravie car elle pouvait ainsi jouer Shiki-sama et aussi Yuukarin.

De duel en duel, elle se retrouva en finale, et lorsqu’elle eut fini d’avaler un mochi industriel aux haricots rouges et de boire quelques gorgées de sa bouteille d’eau avant d’attaquer ce dernier combat, elle s’assit et se retrouva à côté du Kuudere-kun de tout à l’heure. Un sourire carnassier en l’apercevant, l’ingénieure recommença a s’enflammer, et gratifia le brun d’une tape dans le dos et d’un nouveau discours qui prouvait que dans un lieu comme celui-ci, elle se prenait vraiment pour un héros de shonen.

« Ahah! Qu’est-ce que je te disais! Pour nous les rêves sont tous sauf impossible, car nous nous battons pour le gurrraaaazu! Montre moi jusqu’où peut s’étendre le tien! Mais saches que ou y’a des limites et d’la gêne, y’a moins de plaisir! »

Ouais, nan, Julianne, là c’est… Bon, ok, c’est pas grave. Elle se retourna vers l’écran du menu principal et se dirigea vers la sélection du personnage. Le combat se ferait en trois combats gagnants. Ah, et pour ceux qui n’auraient pas compris, le mot que Julianne avait prononcé comme la weabo qu’elle est un peu, "Guraizu", est la prononciation japonaise du mot "Graze", en gros, plus on frôle de près les projectiles, plus on gagne de points et puis ça fait des bruitages d’étincelles et c’est cool. Quand tu sais bien grazer, tu as la classe, voila. Donc, en gros, c’est celui qui la le plus gros… graze, qui se récupère les honneurs, parce que… bah, voila. Donc, retournons à cette sélection, et sans surprise, le curseur de l’ingénieure alla choisir la juge des enfers, Shikieki Yamaxanadu, qu’elle appelle plus communément "Shiki-sama".

« Shiki-sama, anata ni erabatayo! Daze! »

En gros "Shiki-sama, je t’ai choisi... Daze." Ouais, Daze, comme le tic de langage de Marisa, la sorcière blonde de Touhou un des deux héroïnes principales. Une fois son choix validé, elle se tourna vers le brun avec un air des plus sérieux, observant au passage le personnage qu’il avait séléctionné, et comme il lui avait souhaité bonne chance…

« Que la force soit avec nous, Kuudere-kun. »

Youpi, Star Wars, maintenant. Comment passer pour quelqu’un qui ne sait que parler le "super-kawaii-chibi-desu-moe-moe" par Julianne Eriksen, toute copie est prohibée.

Étends ton graze jusqu'à la voix lactée !

Feat Julianne Eriksen

Les discours épiques, pleins d'émotion ou que sais-je encore, ce n'est pas vraiment le truc de Clive. En fait, même au Régime, il préfère de loin condenser ses propos plutôt que de partir dans des délires, et dans la vie de tous les jours, il est plutôt du genre bref et concis. Les détails inutiles et l'excès, c'est un peu le mélange de tout ce qu'il évite, et disons que devant cet élan de... De passion envers le jeu ? Ouais, on allait dire ça comme ça, le déconcertait un peu et le laissait confus, clignant des yeux devant l'étrangeté du comportement de la jeune femme qu'il avait un peu du mal à comprendre, mais en sachant qu'il ne comprenait pas la majorité de ses semblables humains, il n'y avait rien d'étonnant à ça et il mit de côté le léger 'wtfisme' qu'il ressentait avant de hocher de la tête un peu bêtement, ne trouvant strictement rien à dire ou commenter. Il releva à peine le japonais ici et là, jugeant qu'il valait mieux ne pas trop se laisser aller à l'observation des détails puisqu'il ne comprenait rien du tout. Il hésita quelques instants sur le personnage qu'il allait prendre, mais finit néanmoins par porter son choix sur Komachi. Aussi classiques que soient ses spellcards, elles pouvaient être monstrueusement utiles lorsque l'écran de l'autre se remplissait déjà de bullets. Était- il du genre à frapper une ambulance lorsqu'il jouait ? Totalement. Mais il ne fallait pas être trop arrogant non plus, car celle qui était dorénavant son adversaire devait très probablement être une joueuse chevronnée pour être arrivée jusqu'à ce point, bien que Clive n'avait pas vraiment l'intention de lâcher l'affaire. En fait, il se fichait un peu de ce tournoi en s'y inscrivant, étant plus curieux de voir jusqu'à quel niveau il pourrait parvenir avant de perdre, mais maintenant qu'il était en finale ? Eh bien, une petite partie de lui avait subitement très, très envie de voir si il était aussi capable de gagner. La récompense, ça lui passait au dessus des cheveux ; il n'en avait absolument rien à faire, mais tester ses capacités ? Eh bien disons que son intérêt était surtout vers la seconde partie.

Il posa ses doigts sur le clavier et déglutit légèrement, se rappelant qu'il devait juste éviter d'appuyer par réflexe sur la touche de la bombe alors qu'il n'en avait pas le besoin. Et ne pas trop flirter avec le danger pour l'appel des points, si possible. Un micro-sourire étira ses lèvres devant la référence à Star Wars, et se retint de répondre par une autre référence mais tenait à ne pas avoir l'air trop ridicule quand même, et vu sa nervosité évidente, il aurait bien été capable de dire un truc complètement loufoque et perché. Autant éviter les catastrophes tant que c'est possible.
Bon, ses yeux dorénavant fixés sur l'écran, il n'y avait plus qu'à-
'Il n'y avait', oui. Il faut préciser que l'usage de l'imparfait est ici particulièrement important, puisque, presque une demie seconde après que Clive ait posé un de ses doigts sur la touche ctrl pour ralentir un peu son personnage, bip. Écran noir. L'officier fronça les sourcils, surpris dans le mauvais sens du terme. Il jeta un coup d’œil environ pour constater que, à dire vrai, la coupure de courant avait fait de tout le tournoi sa victime. Mais, à regarder un peu plus loin, il pouvait constater que le reste de la convention avait été épargnée. Pestant, il se leva de sa chaise pour mieux pouvoir scruter les environs.
Il semble que le mot 'panique' sera adapté, puisque de nombreux grognements, crics outragés et autres insultes plus ou moins polies s'échappent de la foule. Le hérisson soupire, exaspéré. Voilà donc comment ruiner un peu son moral, tiens...

« Euh, jeunes gens ? »

Il se tourna pour constater qu'un des techniciens venait de les interpeller. L'homme en question paraissait particulièrement embêté.

« Je crois qu'on a un petit problème, euhm, comment dire... »

'Embêté' était sûrement un terme trop léger, d'ailleurs. Il avait plutôt l'air très pâle et mal à l'aise, quoique un peu éberlué sur les bords si on remarquait ses grands yeux écarquillés.

« Le générateur, euhm... Il semble que quelqu'un l'ait volé. Je veux dire, euhm, j'suis parti aux toilettes cinq minutes puisque je pouvais vraiment plus me retenir, et du coup, quand je suis revenu... »

Clive eut comme l'impression d'être dans un scénario de cartoon. Et puis, c'était quoi ces conneries ? Comment pourrait-on transporter quelque chose d'aussi l- Ah oui. La téléportation. Bordel de merde à cul, si c'était pas de la situation ridicule de première classe... Quelque peu déconcerté, il reste immobile et silencieux à observer le technicien avec une expression qui se résumerait bien par 'are you fucking kidding me right now'.

ft. Clive

>ÉTENDS TON GRAAAAAZE!<

Shiki-samaaaaa ! Ça donnait tellement envie à Julianne de chanter cette chanson tellement bête du cercle musical doujin IOSYS qui avait su transformer le superbe thème de la Yamaxanadu en chanson parodique vraiment drôle et déclinable dans un nombre d’univers fictifs très très varié. Et non, la joueuse n’est pas en train de penser a le faire avec Enola, surement pas. Enfin, voila que la geek avait Danzai Yamaxanadu dans la tête pendant que son adversaire le kuudere-kun faisait son choix : Komachi Onozuka. Tiens, c’est marrant, les deux nouveaux protagonistes introduits juste dans cet épisode allaient se battre, alors qu’elles sont d’ordinaire alliées. Ça ajoutait une touche dramatique au combat, chouette alors! Enfin, la touche dramatique aurait peut-être lieu d’être si Julianne n’était pas en train de s’enflammer toute seule en fredonnant la mélodie de la chanson répétitive, c’est pas comme si elle espérait que Nero commence a l’accompagner au chant après tout. Mais non, pas le moins du monde, je vous jure! Puis, peut-être qu’il connait juste pas la chanson et… Non, Julianne, arrête d’essayer de l’encourager comme un idiote en prononçant la moitié des paroles…

« Danzai ! Danzai! Danz… »

Et là, c’est le drame. The black screen of death! Julianne s’arrêta aussi sec de chanter et il aurait fallu prendre une photo de son visage car la partie inférieure de sa mâchoire avait l’air prêt à tomber sur son clavier, et ses yeux écarquillés comme si elle venait de voir les fesses de Gros Boo sortir de l’écran. Kuudere-kun semblait tout aussi agacé qu’elle, bien que l’ingénieure soit encore occupée a fixer l’écran et n’entendait pas tous les mots que formulait une voix hésitante venant de derrière elle. Ah, Shiki, pourquoi m’as-tu quittée comme ça? C’était les seuls pensées qui lui venaient, pour le moment, oui, c’est triste, une petite mort, quelque part… Et alors, les mots de l’énergumène désolé parvinrent enfin à ses oreilles. Désolé, oui, mais pas autant qu'elle. Un problème de générateur? Lentement, la mécano se leva, le visage toujours assombri et bas, puis lentement, avec un calme angoissant digne des meilleurs films a suspense, sa tête pivota sur son coup avec le reste de son corps pour se retrouver face à l’homme qui n’avait pas su gérer sa vessie comme il le fallait. Puis, son bras parti avec bien plus de vitesse pour chopper sans ménagement le col du pauvre gars qui n’avait rien demandé et le fixa intensément de son œil unique.

« Ah, pardon, moi non plus j’ai pas pu me retenir… »

Fit-elle en raffermissant sa prise sur le tissu de sa chemise, se voulant menaçante, et on dirait que ça marchait car le type en avait oublié de se confondre en excuses bidon. Puis, elle le relâcha tout en continuant de l’observer de haut, pour s’assurer qu’il ait bien compris. Sérieux, on avait rarement vu plus débile.

« Un putain de générateur, c’est quand même pas compliqué de demander gentiment au voisin de veiller dessus! Et puis… pourquoi personne n’a tilté qu’un con était en train de le chouraver sous vos yeux, hein?! Ouais, nan, moi j’étais concentrée sur une partie de PoFV, d’abord et… BREF VOUS M’ÉNERVEZ TOUS! »

Non, non, Julianne, tu n’es pas du tout en train de rameuter tout le monde avec tes bêtises de no-life fanatique stupide, continue, voyons, tu vas finir par faire se ramener l’équipe de sécurité de la convention, si c’est pas déjà fait. Enfin, l’ingénieure était un peu calmée, elle pouvait penser calmement. La première solution, c’est de retrouver le générateur, mais elle n’a aucune envie de courir dans toute cette convention dont elle a déjà fait le tour cinq fois pour un pauvre générateur. La seconde solution, c’était de faire sans. Bon dieu mais non, parce que pas de générateur, pas de match!

« Kuudere-kun… Qu’est-ce qu’on va faire…. »

Fit-elle dans un souffle, dans cette situation incongrue, prendre les choses autant à cœur devenait franchement ridicule, mais encore une fois, vaut mieux pas lui dire, c’est bien plus marrant de la voir ainsi. Elle fixa les yeux sombres de son interlocuteur, n’ayant aucunement perdu pour ce qui est de l’intensité présente dans son regard.

« Il faut qu’on aille chercher ce générateur je… Je voulais pas au départ, mais, c’est notre devoir de punir les agissement de cet adversaire qui nous empêche de nous affronter. Alors, Malgré les différents qui nous ont séparé, je te le demande… Faisons équipe! »

Elle avait posé une main sur l’épaule de Néro, puis balaya les environs du regard, sans percevoir les regards incrédules posés sur elle. Elle aperçu alors un groupe de cosplayeurs gambader dans le coin. Et là…

« C’EST ÇA! »

L’ingénieure avait totalement perdu les pédales, au cas ou vous n’aviez pas encore remarqué, elle tournait en roue libre depuis maintenant… Le début de la compétition, je dirais? Mais le vol du générateur avait achevé son cerveau de se déconnecter du reste de son corps, même lui préférait abandonner. Donc, maintenant, qu’est-ce qu’elle faisait? Ah oui, voila, elle avait trouvé des cartons dans un stand un peu plus loin et dessinait des espèces de motifs étranges au marqueur, pour ensuite les replier en mode "boite" pour les rapporter devant Néro.

« … On va s’infiltrer et le retrouver! GATTAI SHIMASHOOOOO! »

Gattai shimasho, en gros, "assemblons-nous", c’est ce que disent tous les pilotes de mecha, comme Noriko dans Gunbuster par exemple, quand ils demande a leur coéquipier d’unir sa partie de mecha avec la sienne pour en faire un super mecha de la mort qui tue les drosophiles de sa mère la peste bubonique. Ouais, rien que ça. Et posez pas de questions sur la logique, on parle d'infiltration et Julianne voulait se déguiser en mecha, c'est normal. Mais c'est tellement classe, en même temps, ces cartons, avec des motifs et une mention "Getter Emperor" qui en faisait direct l'ultime transformation du Getter Robo en vrai, eh beh... Voila, no comments. Reste a espérer que le Kuudere-kun sache traduire les propos de Julianne dans le bon contexte, sinon, on allait avoir droit à un énorme quiproquo.

Étends ton graze jusqu'à la voix lactée !

Feat Julianne Eriksen

Derp. Ouais, c'est vachement poétique et développé comme pensée, mais disons qu'au bout d'un moment, Clive ne savait plus trop comment répondre à la folie ambiante du moment. C'était comme si toute logique avait subitement disparue, remplacé par le nawakisme total autorisé par les deux joueuses, et autant dire que Clive, tel le pingouin nerdique qu'il est, a un peu du mal à savoir comment réagir quand la situation devient impossible à gérer pour lui. Comme n'importe quel autre pingouin, une fois pris au dépourvu, il patauge dans la semoule pour se tirer des sables mouvants dans lesquels il a l'impression de s'enfoncer, et il entre alors dans un état second de derpisme considérablement avancé. Ouais, ce post est bien parti pour être un bordel sans nom mais on fera avec, tant pis. Il cligne tout juste des yeux lorsqu'il la voit saisir l'idiot de service par le col, pas pour le moins du monde choqué ou alerté, n'ayant cure de ce qui arriverait à ce type ; elle aurait pu le frapper jusqu'à ce qu'il en tombe par terre que ça ne lui aurait rien fait. Il bailla un peu d'ailleurs, jusqu'à ce que la jeune femme ne revienne à côté de lui, exprimant son désarroi.
… Une minute, venait-elle de dire 'ce qu'ON va faire' ? Ah bah Clive aurait bien répondu qu'il avait l'intention d'aller s'asseoir en silence, boire un café, jouer sur sa console et potentiellement attendre un lot de consolation avant de partir. Se sentait-il concerné ? Disons qu'une fois la frustration passée, eh bien il avait fini par se dire que ce n'était pas si grave et qu'il pouvait bien passer au dessus facilement, même si il était quelque peu énervé envers le responsable de tout ce joyeux bordel. Il s'était même dit qu'il allait rentrer chez lui tranquilou, remplir un peu de paperasse et penser à autre chose.

'Espace personnel'. Notion simple qu'il aimerait bien que les gens retiennent, au bout d'un moment, mais il semble, vu que l'autre le regarde aussi intensément sans briser le concours de fixette, elle a un peu oublié ça. Ou du moins, la violation de l'espace personnel comporte aussi pour lui de fixer quelqu'un comme ça, et il est à l'heure actuelle un poil mal à l'aise. Il fronça les sourcils lorsqu'elle posa sa main sur son épaule, n'appréciant comme toujours absolument pas le moindre contact physique, et s'apprêtait à la retirer, n'accordant qu'une oreille distraite au discours passionné et enflammé de l'aînée. Nan, l'idée de réagir ne le tentait que très très moyennement à vrai dire, et il aurait été bien satisfait de glandouiller dans un coin pour le reste de la journée. Sauf que ouais, Clive n'avait jamais ce qu'il voulait et on dirait qu'il était parti pour accompagner... Accompagner qui, déjà ? Ouais nan parce qu'il n'avait toujours pas demandé son prénom à son interlocutrice, et ça pouvait devenir un poil gênant. Sauf que bon, quand on est un pingouin comme lui, on s'habitue à galérer pour des broutilles de ce genre, et il avait bien l'intention de ne pas poser de questions qui aurait pu le rendre ridicule si il avait bafouillé comme un enfant de cinq ans.
Faire... Équipe, qu'elle disait. Moui. Why not après tout, mais il haussa légèrement les sourcils alors que l'expression sur son visage se mettait à ressembler à un 'are you serious.jpg' qui aurait été particulièrement priceless en image si la joueuse disposait d'une image pareille, ce qui n'est malheureusement pas le cas.

Puis, avant qu'il ait pu répondre, elle s'exclama brutalement avant de partir chercher des cartons qu'elle... Amassait. Et elle écrivait dessus. Gnié. Il resta planté là, se demandant bien ce qui pouvait lui passer par la tête (et aussi si des substances illicites étaient distribuées dans le Régime ces derniers temps). Puis, lorsqu'elle s'exprima une nouvelle fois en japonais (il avait fini par s'y habituer, du coup il finissait par tiquer à peine), il cligna des yeux, se demandant si il avait bien compris, puis s'étrangla avec sa salive et se racla bruyamment la gorge, les joues dorénavant écarlates. Si certes une version plus jeune que lui serait restée rouge vif, il n'avait plus cinq ans et décida donc de parler rapidement presto pour changer le sujet. Il avait comme l'impression qu'elle ne s'était pas trop rendue compte du sous entendu compréhensible dans sa phrase, alors il se contenta de changer de sujet très rapidement.

« … Vous voulez qu'on se la joue Metal Gear Solid ? »

Nan parce que les cartons, ça lui faisait plus penser à un certain jeu d'infiltration qu'à des robots géants, et il n'avait que moyennement compris ce qu'elle désirait faire. Haussant les sourcils, il la considéra en silence pendant une ou deux secondes.

« Et comment est-ce qu'on pourrait le choper ? Si il s'est enfui avec Téléport, il pourrait être n'importe où, et probablement pas dans la conv- »

Et alors qu'il disait ça, parce que la narratrice abandonne et qu'il faut bien se lancer à fond dans le n'importnawak, une voix résonna. Le regard de Clive fut attiré par un lieu en hauteur, une sorte de pièce qui disposait d'une grande vitre de verre (sûrement renforcé), et où se trouvait un homme dans la quarantaine portant un mégaphone.

« Alors, euh, vous m'entendez ? Bien, cool, ça veut dire que le mégaphone marche bien. Donc, euh, c'est moi qui ait piqué le générateur ? Pourquoi ? Parce que je le peux, et que vu que vous pouvez pas me choper comme ça, ben j'vais pas me gêner. J'veux trois... Non, quatre, pots de beurre de cacahuète, et pas la version du Franprix du coin, celui qui sent bon et qui a pas le goût de caca. Et puis aussi, une trottinette. C'est bien, les trottinettes. Ah, euh, aussi, ramenez-moi une télé, des jeux vidéo même si j'aime pas ça pour m'occuper, une multiprise et des consoles. Y a des peluches ? J'aime bien les peluches. Ça me fera un lit. Donnez-moi des peluches. Beaucoup de peluches.
Ah, euh, des piles aussi. Non parce qu'au bout d'un moment, mon mégaphone pourra plus fonctionner et ça sera bête... Enfin, voilà, j'vais rester quelques jours, puis je partirais. En attendant, j'vais me détendre et profiter de mon temps libre, parce que maintenant que cette grognasse m'a lâché, j'ai plein de temps libre et j'vais rattraper ces vingt années de gâchage de temps.
Vous avez des glaces ? Nan mais j'aime pas les trucs qu'on trouve ici, c'est chinois et j'aime pas la bouffer chinoise, m'en fous que ce soit japonais ou quoi que ce soit d'autre, j'aime pas le poisson froid. Ou le riz froid. Ou la bouffe ici en général. Mais j'aime les glaces. Alors faites comme avec le reste, donnez les trucs à mon Alakazam et n'essayez pas de le frapper, ça changera rien.
Ah ouais, laissez tomber l'idée de venir me chercher de force, car j'ai un gigantesque générateur avec moi dans mon local, donc boom si jamais vous êtes méchants, et des pokémon psychiques pour empêcher la téléportation. Donc soyez gentils et ça ira bien. Je crois. Ça va p'têt péter, je sais pas, je verrais bien. »

Arheum, pardon.
What the fuck.
Voilà, le bruit que vous entendez, c'est la tête de la narratrice qui se cogne contre le mur et le facepalm brutal de Clive.

ft. Clive

>ÉTENDS TON GRAAAAAZE!<

Metal Gear Solid… Huuuuuuuh… Bah, c’est pas faux, parce que se planquer dans un carton c’est peut-être bien mille fois plus… Discret? Plus discret que se trimballer dans des cartons façon mecha, quoi. Les deux sont ridicule de toute façon, voila tout. C’est pour ça que c’est drôle, mais ça, Julianne ne s’en rend absolument pas compte car cette histoire de générateur et de gagner ce tournoi, c’est extrêmement sérieux. Alors, entendre le petit brun se dire qu’ils se la joueraient Metal Gear Solid… Bah, ça fait bizarre parce que ça veut dire qu’il n’est pas tout à fait dans le même trip que l’ingénieure de « génie » du Régime. Mais en même temps, dans la convention, il devait déjà y avoir des dizaines de cosplays de Snake sous son carton, comme toute convention de geek qui se respecte, donc….

« Metal Gear Solid? Aucune originalité! J’veux dire, c’est tellement fait et refait et surfait. »

Bon, ça c’est fait, boum la vilaine affirmation bien directe qui brise l’imagination des gens pourtant volontaires de faire de l’humour. C’est juste que Julianne et l’humour eh bien… C’est une relation non-scientifique plutôt étrange. Dans le fait qu’elle est pas calculable, parce qu’en apparence, la jeune femme n’a aucun humour, mais elle passe son temps à dire n’importe quoi le plus sérieusement du monde. Parfois, elle fait des blagues, oui, genre, la blague du 4 qui entre dans la forêt et qui ressort en étant plus que 2, parce qu’il s’est pris une racine en cours de route, mais ça reste dans le cadre scientifique, ou alors des histoires scabreuses entre Einstein et Archimède, on en passe. Oui, oui, donc, en fait, les conférences scientifiques on s’amuse comme des petits fous. Mais les private jokes ça ne marche pas ici. Et puis, Kuudere-kun aussi désacralisait bien, dans son genre. Téléport? Ça, c’est juste pas marrant.

« Meuh non, j’vais te dire un truc, cher collègue, c’est qu’un criminel revient pratiquement toujouuuuuuuurs sur les lieux de son crime! Parce que sinon, si les méchants ne revenaient pas, eh ben, comment les gentils pourraient les attraper. Une fois sur deux c’est presque évident et trop facile. Tu m’étonne que les gentils gagnent quand les méchants jouent aux cons juste par fair-play parce qu’ils savent bien que si ils voulaient, eh bien ils pourraient très bien gagner et se casser sans regret. Donc, ce que j’essaie de dire, c’est que quelqu’un avec des intention purement Evil n’a a mon humble avis pas encore quitté la convention. D’ailleurs… Moui, un générateur, après tout, il ne l’a certainement pas volé pour le plaisir, si tu savais tout ce qu’on peut faire avec un géné… »

Et justement, quand on parle du loup, on en voit la queue, car le monsieur en question réapparait alors en hauteur, dans ce qui semble être une salle de régie, et c’est que d’après ses propos, il semble vraiment bien s’amuser. Il se fout complètement de la gueule du monde, même. Et Julianne avait eu pour une fois la même réaction que son camarade régimeux, c'est-à-dire d’enfouir son visage dans sa main en entendant la magnifique -et agaçante- logorrhée d’enfant de 5 ans de cet homme qui venait de plaquer sa femme après 20 ans de vie commune, et visiblement c’est pas la bonne solution parce qu’il a pété un gros câble. Enfin, c’est ce que Julianne a compris, de ce qu’elle a entravé de ce discours digne d’une liste de Dio Silvery au père Noel. Blâmez donc la joueuse pour cette référence pire que gratuite. Donc, en fait, c’est ce type atrocement arrogant et casse bonbons qui détient le générateur en otage et les empêche de jouer leur finale. Et ça, ça agace très sérieusement la scientifique. Surtout qu’elle ne peut pas aller l’affronter de front. Donc, pour le moment, Noriko reste plantée là a serrer ses poings sur eux-mêmes et à foudroyer l’énergumène du regard, lui et son Alakazam, qu’ils aillent cramer dans la Maison du Cancer des Chevalier du Zodiaque! Et BENG Vague d'Hadès dans ta face!

« Bon, on fait quoi? J’aime pas jouer aux Powers Rangers justiciers mais ce mec là-haut me gonfle carrément avec sa rupture et ses façons de péter plus haut que son cul. Du coup, t’es toujours d’accord pour qu’on aille lui apprendre un peu la vie? »

Venant de Julianne, c’est tellement gonflé. Apprendre la vie venant d’une no-life de première classe, fanatique à souhait et qui prend ses bishonen favori pour des gens réels, c’est clair que ça fait un peu mal par là ou ça passe. Et puis… Néro n’a jamais vraiment dit qu’il l’aiderait, mais dans sa tête, c’était tout comme. De son côté, Julianne n’a pas vraiment d’autre motif d’aller faire fermer sa gueule au type d’en haut si ce n’est « il se permet de me couper dans une de mes passions, il m’énerve, il pense être le plus malin et faire tout péter avec un générateur et en plus il ressemble à cet abruti de Oghi Kaname dans Code Geass, ahahahaha, j’espère que c’est Viletta qui l’a envoyé chier! ». Enfin, on la coupe ici parce qu’elle est partie sur un monologue internet anti Oghi X Viletta. Tout en ricanant toute seule, la scientifique sortit de ses poches deux Pokéball, son Electrode et son Octillery apparurent au milieu de la foule. Le Plan, c’est de refroidir la pièce le plus possible avec Laser Glace, par exemple, et… Pause. Il manque un élément assez primordial au plan. Faut monter là-haut. Kuso. Et Julianne n’avait pas emmené Laputa avec elle. Derp.

« Bon, bah, on va y aller franco. Gat? »

Elle désigna les néons au plafond du grand hall, puis son Electrode compris presque immédiatement. D’un coup, il déchargea de puissantes ondes électriques et en quelques fractions de secondes, le courant fut coupé dans l’intégralité de la convention. Avec ça, privé de courant, il aurait bien du mal à faire exploser son générateur. Si on admet qu’il sait faire une bombe avec les moyens du bord. Parce a part si il s’appelle Walter White, ça étonnerait très sincèrement l’ingénieure qu’il en sache autant. A moins que ce soit le même mec qu’à un certain event n° 3 qui se passe avant ou après ce topic enfin je sais plus bref, on invente un background au pauvre type, t’as vu. Enfin, donc, maintenant que les lampes sont coupées, Julianne attrapa le poignet de Néro.

« C’est le moment! »

Dit-elle au moment ou la foule commença à s’affoler et à courir en tout sens, y comprit dans leur direction. Merde, le facteur humain n’avait pas été pris en compte.

Étends ton graze jusqu'à la voix lactée !

Feat Julianne Eriksen

Les débats méchants-gentils, c'est aussi incompréhensible au cerveau de Clive que les interactions humaines et les marques d'affection. Pas doué le pingouin et jamais il ne le sera ; la notion de 'bien' ou de 'mal' et chez lui relative à son égoïsme, chose prouvée par sa motivation pour rejoindre le Régime mais là n'est nullement la question et il serait bon de ne pas divaguer dès les premières lignes vu à quel point le nawakisme est déjà en train de s'installer dans ce topic. Ainsi, durant tout le discours de l'ingénieure, il se contente de rester immobile en clignant des yeux de temps en temps, en saisissant à moitié le sens des mots qu'elle déblatérait à un rythme relativement impressionnant pour un être humain il faut l'avouer. Tout ce qu'il avait retenu de tout ça, c'était que apparemment, un criminel revenait toujours sur ses pas. Affirmation dont il doutait de la véracité, principalement parce qu'il n'en saisissait pas la logique. Lorsqu'il tranchait la gorge de quelqu'un pour le compte du Régime, il ne revenait pas le lendemain pour le fun de la chose ou pour voir si la tâche de sang avait été nettoyée ! Mais là encore, comprendre le cerveau criminel était impossible pour Clive qui ne voyait les choses qu'en cherchant la logique, alors il se contenta de hocher bêtement de la tête devant le discours de la scientifique. Ouais, elle devait avoir raison. Quelque part. D'une certaine façon. Peu importe ; là n'était pas la question. Il fallait juste arrêter ce taré de service.

Non pas que Clive soit du genre héro des bacs à sable à chanter à la gloire de la justice, de la mère patrie et tout le bordel, mais bon, il avait quand même beaucoup de difficultés à voir pourquoi il ne devrait pas s'en mêler pour tenter de régler le problème au lieu de glander. Alors bien sûr, sa fainéantise naturelle joue un rôle et il serait bien content de rentrer chez lui sans ne plus jamais repenser à tout ça, mais reste qu'une touuuuuute petite partie de lui-même a encore un peu les nerfs d'avoir été coupé ainsi en plein jeu. Alors tant pis si cela lui demandait de suer un peu, même si c'était agaçant pour lui de devoir dépenser son énergie pour un événement pareil.
L'Octillery et l'Electrode de la jeune femme étaient quelque peu impressionnants il faut l'avouer, mais ce qui attira véritablement l'attention de l'officier fut le fait qu'elle leur ai fait faire sauter le courant. Ouais, bon, question délicatesse, on faisait mieux, mais au moins, le risque d'explosion était réduit à zéro virgule quelque chose.

Après, le petit problème qui se posait, c'était la panique générale que cela engendrait. Et bien sûr, puisque Clive était un pingouin et que ses capacités sociales étaient donc quasi inexistantes, il n'avait aucune idée de comment calmer le jeu. Ni même l'envie, mais ça, c'était lié à son manque d'empathie occasionnel. Lorsqu'elle lui saisit le bras, il fronça légèrement les sourcils, 'espace personnel' on vous le rappelle, mais eut néanmoins le réflexe de ne pas se laisser être emporté aussi rapidement que ça.

« Minute. »

Et parce que les explications longues ça pue du cul et ça fait chier tout le monde, il décrocha une sphère bicolore de sa ceinture pour laisser sortir son Etouraptor . L'oiseau vint se placer au côté de son dresseur, calme et pas le moins du monde choqué par ce qu'il voyait. Clive monta sur le dos de l'oiseau sans plus attendre et tendit sa main à l'ingénieure pour qu'elle fasse de même.

« Grimpez. On va forcer un peu l'entrée, mais si on reste là, on va juste se faire renverser ; en prenant de la hauteur, on verra déjà mieux. »

Dès qu'il eut fini de prononcer ces mots, la voix de l'autre psycho de service se mit à résonner une nouvelle fois.

« QUI a fait ça ?! Je vous préviens, c'est pas... J'suis un ancien des services secrets j'vous dis, si il faut je... Je buterai le responsable, ouais ! C'est méchant de faire ça ! N'app-N'approchez pas ou ça se finira très mal ! »

Clive leva tout simplement les yeux au ciel, se demandant si ce type pouvait devenir plus cliché dans sa façon de parler ou non. Même Zachariah avait l'air plus blasé qu'autre chose.

ft. Clive

>ÉTENDS TON GRAAAAAZE!<

Depuis qu’elle est entrée au Régime et même bien avant, depuis qu’elle a perdu l’usage de son œil droit, en fait, Julianne avait envisagé sa mort de tas de façon différentes. Pas qu’elle soit vraiment pessimiste, mais ça arrive à tout le monde de vouloir quelque chose de glorieux même au moment de sa mort, non? Genre, construire le mecha ultime et mourir en traversant la couche d’ozone mais laisser derrière soi l’honneur d’avoir été cap d’oser faire ça le première dans un vrai robot géant. Ou encore se retrouver dans l’espace dans le robot mais ne pas pouvoir revenir. Ou alors on survit dans l’espace mais on est pris dans un trou noir qui nous fait errer pendant des mois, mais sur la terre, avec l’éloignement, quand on parvient enfin a revenir sur terre, eh bien 10000 ans se sont écoulés, et on meurt de sa belle mort dans ce nouveau monde… Waaaaah. Ca envoie du rêve. Bien plus de rêve que de crever en se faisant piétiner par une foule d’otaku et de geeks terrifiés par le noir. Ca, l’ingénieure avouerait sans honte que jamais elle ne l’aurait envisagé, parce que ça craint carrément. Moins glorieux tu meures. Julianne a tendance a ne pas pouvoir supporter la plupart de ses semblables alors se faire marcher dessus par une horde d’individus lambda… JAMAIS! Heuresement, elle n’était pas seule, et une main sortit du ciel pour se tendre vers elle ; main qu’elle saisit un sourire béat aux lèvres. Et pensa quand même à rappeler ses deux Pokémon restés au sol. La, elle se sentait vraiment comme l’héroïne d’un anime qui s’en va au combat final. Comme c’est le climax, il faudrait faire jouer le premier générique de la série pile à ce moment là pour mettre un maximum d’émotions dans la tronche des gens qui lisent. Mais comme on est pas dans une série, eh bien Julianne va se contenter de chanter « When my body is dry » dans sa tête. Ou pas.

« Don’t lose your waaaaaayyyy in your miiiiiiiiind ! Don”t be afraiiiiiiid my sweetheaaaart! »

En plus, cet Etouraptor avait vraiment la classe! Oh, ça aurait été bien mieux s’il avait été un vrai robot géant mais ils filaient à présent vers la vitre derrière laquelle s’était planqué le bonhomme frustré de la vie. Forcer l’entrée ? Parfait! Et l’autre qui s’offusquait et leur lançait maintenant des menaces de mort… Julianne ne put s’empêcher d’exploser de rire a l’arrière de l’Etouraptor, et même si l’homme ne pouvait certainement par les entendre…

« Ah ouais?! Tu compte nous faire quoi? Parce que nous, on a le… »

Elle leva un doigt vers le ciel, un large sourire de dents blanches bien visible. L’objectif approchait, elle ne pouvait pas faire grand-chose avec ses Pokémon terrestres mais encourageait le kuudere autant qu’elle le pouvait. C’est déjà pas mal.

« GIGA DRILL BREAKEEEEEEEER! »

Parce que ouais, Julianne est persuade qu’il vont foncer dans la vitre à toute vitesse et descendre le méchant en même temps. Elle ne se rend pas compte que les éclats de verres ça allait piquer un peu dans ce cas. Enfin, quand on est parti, on est parti. Et rien ne peut arrêter le Giga Drill Breaker, c’est connu. Et si vous n’y croyez pas, vous vous mentez à vous-même.

Étends ton graze jusqu'à la voix lactée !

Feat Julianne Eriksen

Clive n'est plus surpris. Non, on peut dire qu'à force de côtoyer des gens frappadingues ou qui ont un sérieux problème de retenue, il a développé une certaine résistance face à la folie ambiante et les excentricités des autres personnes qu'il peut croiser. Son jumeau l'avait déjà entraîné dans de sacrés merdiers de nombreuses fois, et ne parlons même pas des fois où Isaac l'avait aidé, car on entrerait alors dans un sujet abordant le thème de la folie pure. Tout simplement. Traîner avec ces deux-là l'avait un peu habitué à tous genres de bêtises et d'impulsions inexplicables, si bien que maintenant, tout lui passe au dessus de la tête. Même les innombrables conneries de Mikael, pour dire, lui faisaient juste l'effet d'un léger désagrément, comme une piqûre de moustique. C'est chiant, mais ça ne va sûrement pas ruiner sa journée. Alors lorsque la jeune femme se mit à chanter, il cligna tout juste des yeux sans tiquer un seul instant, quoique Zach eut l'air légèrement déboussolé et sûrement blasé sur les bords, étant plus rabat-joie qu'autre chose. Porter deux personnes à la fois était compliqué, mais il restait suffisamment robuste pour pouvoir s'en sortir sans souci particulier.
Clive n'accordait pas même un regard à la foule paniquée en bas, étant quasiment aussi empathique qu'un bloc de glace. Il était un peu surpris qu'un aussi grand nombre de personnes puisse être terrorisé par quelque chose d'aussi bébête qu'une coupure subite de courant accompagné par une crise de folie d'un taré. Ouais, que dalle hein ; le pingouin avait l'air tout juste agacé, comme si cette scène était un simple petit moment chiant avant quelque chose de bien plus important comme par exemple repartir faire le service à l'auberge. Ouais, Clive avait un sérieux problème de priorité, ou alors il était juste bien trop désinvolte. Peu importe, en fait.

Non, foncer en plein dans la vitre ne faisait pas trop partie du plan. Pas du tout même. Et les éclats de verre dans la face, hein ? En plus de ça, avec la foule en dessous, les risques que certains perdent un œil ou deux étaient trop élevés. Pour cette raison, Clive, un peu importuné par cette masse humaine qui ne faisait que déranger à l'heure instant, tapota deux fois l'aile droite de l'Etouraptor. Celui-ci lui jeta un regard confus, intrigué, mais son dresseur hocha de la tête. Puis, il se retourna légèrement vers celle qui l'accompagnait, son expression toujours aussi neutre.

« Ne tombez pas. »

Vous savez tous que 'la délicatesse, c'est pour les tapettes' ? Ouais, ben là, ça n'a jamais été aussi vrai. La brillante idée de Clive pour éviter que les personnes en bas soient blessées ?
Oh, juste ordonner à son pokémon d'utiliser Cyclone pour que les gens soient forcés de bouger afin de ne pas être blessés. BRILLANT. Tout simplement brillant. Non parce que les connaissances de Clive en matière de psychologie humaine se résument au néant, et tel le pingouin qu'il est, il a cru bon d'utiliser d'une méthode complètement et absolument ridicule plutôt que de parler à haute voix devant un public. Genius on vous dit.
Les gêneurs évacués, le hérisson débile saisit une pokéball à sa ceinture et en laissa sortir son Gardevoir, qui, lévitant, observait la scène d'un air blasé. Grâce à la connexion télépathique qui l'unissait à son dresseur, il su immédiatement ce qu'il avait à faire. Parce que les pouvoirs psychiques ça peut servir, Castiel lâcha une attaque fée qui nous permet de caser une référence facile. Allez. C'est juste inévitable.
Par le pouvoir de la lune, motherfuckers.

Breeef. Ceci fait, la vitre vola en éclats, dans un moment tellement pseudo-dramatique que ça en ferait pleurer n'importe qui, tiens. Le signal lancé par un léger mouvement du pied de Clive, Zach fonça pour atterrir à quelques mètres du responsable de tout ce bazar. Puis, clignant des yeux, l'officier se rappela subitement d'un truc. N'accordant même pas un seul regard à l'autre taré qui commençait probablement à se faire pipi dessus, que ce soit à cause d'une quelconque maladie ou de la peur on ne le saura jamais, il se tourna vers son accompagnatrice.

« … On fait quoi, maintenant ? »

Le bruit que vous entendez, c'est le facepalm d'un Gardevoir qui commence à ne plus supporter la stupidité manifeste de son dresseur. Non parce que voilà, Clive était un peu paumé sur la marche à suivre pour le coup. Il fallait croire qu'il était rentré en mode full metal derp.

ft. Clive

>ÉTENDS TON GRAAAAAZE!<

Ne pas tomber ? Bah, à qui croit-il parler, le gamin? Julianne haussa les épaules mais comprit bien vite qu’elle ferait mieux d’obéir quand l’Etouraptor se mit bouger. C’est clair qu’il y a pas tant de sur son bidet et qu’on se retrouve vite un demi-cul dehors. Et vu la chute de plusieurs mètres qui l’attend en dessous. Oui, bon, on va se cramponner en fait, comme Néro le suggère si bien. En attendant, Julianne ne savait pas trop ce qui allait se passer et comment ils briseraient cette vitre, car on dirait que le jeune homme n’était pas très chaud pour fonder bêtement dedans. Dommage ça aurait pu être cool et puis, quelques éclats de verre en plus ou en moins, qu’est-ce que ça peut bien faire? Non, non, je confirme, Julianne ne connaît pas mère prudence mais quand elle aura reçu un bout de verre dans l’œil, bah elle fera peut-être moins la maligne. Enfin, dans tous les cas, cela n’importe que peu, car Néro a trouvé une meilleure solution. C'est-à-dire lancer un ouragan pour faire voler les badauds. Et Julianne ne put s’empêcher de rire en voyant tous ces imbéciles jouer aux Kapla en s’empilant les un sur les autres de façon anarchique. Et c’est ridicule, mais terriblement hilarant. Enfin, tout ça pour que son Gardevoir prenne place et fasse éclater la vitre à distance grâce à ses pouvoirs psychiques. Bien plus classe, faut l’avouer. Julianne se demanda si Enkidudu aurait pu faire la même chose. Enfin, ils purent arriver dans la salle tant convoité ou le fameux agent des services secrets commençait à se faire dessus. Cette vision pathétique arracha une grimace de dégout à l’ingénieure qui détourna le regard, embarrassée qu’elle était pour le type.

Et donc… Qu’est-ce qu’on fait? Hmm… Oui, que faire, en effet. Maintenant que tout le monde sait que ce mec était certainement sorti d’un asile et qu’il était en réalité tout à fait impuissant. C’est presque comme si l’ingénieure avait oublié pourquoi ils avaient dû vivre toute cette aventure aérienne. Elle renvoya son regard incrédule au petit brun et arqua un sourcil, tout en se donnant l’air intéressante, réfléchissant une main sous le menton comme le savant le plus cliché du monde. Puis, elle claqua des doigts, sa mémoire enfin remise à jour.

« Ah! J’me souviens! On était venus récupérer le générateur! »

Toute sourire, l’ingénieure se rapprocha de l’homme à terre encore tout tremblotant. Elle se baissa face à lui, mains sur les hanches, sans pour autant fléchir les jambes, sa tête tombant seulement vers le bas avec son dos pour garder sa supériorité physique.

« Aloooooors… Il est ou? »

Sourire plein de dents blanches à nouveau, et Julianne qui sourit comme ça a de quoi nourrir quelques cauchemars, vraiment. En tout cas, ça marche sur le type qui, après un sursaut désigna du pouce ledit générateur. L’ingénieure appela alors son Machoc, car il était hors de question qu’elle porte le générateur elle-même d’autant plus que…

« Oh putain le salaud. »

..D’autant plus que le mec avait mouillé le générateur avec son propre fluide corporel, disons. C’était donc sa façon de se venger?! Dans le cerveau de Julianne, il y eut un déclic presque mécanique et le Machoc déglutit difficilement et ramassa délicatement le générateur quand même pour se diriger vers le Kuudere-kun, en attendant que l’orage passe.

« G.. G… GAAAAAAAAAAAAAAAH! Comment as-tu osé?! Un générateur collector modèle XX, numéro de série XXX-XXX-XXX! »

Par soucis d’anonymat, nous garderons l’identité du générateur secrète, merci, de votre compréhension. Mais c’est surtout parce que la joueuse n’a absolument aucune idée de quoi parle Julianne qu’elle a eu recours à cette alternative. Les règles sont faites pour être contournées, bitch ! Arhem. Julianne ne tarda par à prendre l’homme au pantalon encore mouillé par le col et lui foutre une baffe magistrale comme une marâtre en mettrait une à son gosse. Puis, elle soupira bruyamment, ne s’attendant plus vraiment à ce qui viendrait en suite.

« Vous avez raison maitresse, j’ai été un vilain garçon… Frappez moi encore, maîtresse… »

…. La tronche que tira alors la scientifique valait de l’or et avec un cri de dégout, elle lâcha l’homme qui se mit alors à ramper vers ses pieds pour lui lècher les chaussures. Elle cria encore et partit se cacher derrière Néro, alors que l’autre continuait de ramper.

« J’ai rien fait, j’voulais juste qu'on termine notre partie moiiiiiiiii! C’est sa faute, il a pissé sur le pauvre générateuuuuuur! »

Si mit elle a crier, plaintive telle une gamine de six ans. Mais le rampant lui inspirait désormais trop de dégout pour faire quoi que ce soit. Elle voulu reculer encore, mais derrière se trouvait la vitre brisée et le vide… Et le type s’interposait entre eux et la porte de sortie. Bara, lui, se préparait à balancer le générateur dans la tronche du taré en cas d’urgence, même si ça ne plairait certainement pas à sa maitresse.

Lis-moi weche!:

Étends ton graze jusqu'à la voix lactée !

Feat Julianne Eriksen

Ah ouais, le générateur. Non parce que dans toute cette folle agitation, Clive en aurait presque oublié la principale raison de leur présence ici ; l'autre taré et ses discours débiles avaient quelque peu embrouillé le cerveau du hérisson. Il remercia Zachariah de son service et le rappela dans sa ball, souhaitant appeler un autre de ses compagnons à ses côtés et ne désirant pas prendre trop de place ; voilà que c'était Ezekiel le Démolosse qui se plaçait à côté de Clive et son Gardevoir, maintenant. Pour quiconque, en plus du grand sourire de l'ingénieure, c'était une image qui aurait tendance à être un tant soit peu intimidante. Tandis que Castiel expliquait mentalement au Démolosse la situation, les grognements d'Ezekiel paraissaient gagner en intensité ; Clive le calma d'un regard, mais il était sûr et certain que le chien des enfers était pressé de mordre des fesses, ou du moins de les cramer, vu que le pantalon de l'autre taré était trempé par sa propre urine. Ouais, c'est crade. Mais bon, il ne faut pas non plus oublier les détails importants.
… Et en parlant d'urine, l'autre con en avait aussi foutu partout sur le générateur. Charmant. Clive grimaça, fortement dégoûté, quoique moins énervé que la jeune femme. Le Machoc de l'ingénieure ramena l'objet vers eux, et Clive fit un pas sur le côté par réflexe ; beurk. Ouais, beurk. Ce n'est pas franchement très développé, mais disons que le taux de tolérance que Clive a pour ce genre de choses est très proche du zéro absolu. Hypocrite pour quelqu'un qui a régulièrement du sang sur les mains, ou du moins sur les gants, mais si on commençait à noter toutes les choses hypocrites chez le pingouin, on ira pas très loin. Pas très loin du tout même.

Et pendant que la jeune femme beuglait, Clive observait d'un air blasé. Mais très blasé. Genre très très très blasé. Non parce que tout ça, c'était tout bonnement ridicule. Insupportable, même, et sa patience d'ange commençait à être sérieusement mise à l'épreuve. Il était très tolérant et patient, mais au bout d'un moment, même lui finissait par en avoir marre. Alors lorsque môssieur-qui-se-pisse-dessus se mit à parler à moitié en geignant qu'il voulait que sa 'maîtresse' le frappe encore, il se facepalma. Fort. Le dégoût était alors peint sur son visage et Clive grommela une injure franchement peu polie dans sa barbe inexistante tandis que la jeune femme se cachait derrière lui. Chose très amusante à visualiser puisque le pingouin faisait, rappelons-le, un mètre soixante sept et que l'ingénieure était plus grande de vingt centimètres à peu près.
Voilà que l'autre fou commençait à ramper, et...

« PUTAIN DE BORDEL DE MERDE ! »

… Voilà. Ayé. Alors que la narratrice grimace, il était maintenant clair que le 'switch' de Clive avait était actionné. Fini le calme et la gentillesse, il était à bout de nerfs. Mais vraiment. Le hurlement qui venait de sortir de sa gorge en était le preuve nette. Malgré son air de petit hérisson avec une patience d'ange qui laisserait penser qu'il est une victime facile, le pingouin reste un officier armé et un combattant, alors ce n'était pas cette espèce de merdeux puant la pisse qui allait faire sa loi ici. Son visage, qui avait été un exemple même de la neutralité depuis le début de cet... De cet événement, disons, était dorénavant légèrement déformé par la rage alors que ses yeux dorés foudroyaient littéralement le pauvre fou qui était responsable de sa colère. Fini la gentillesse et la patience, il en avait ras-le-cul. Fallait pas abuser non plus, mais admirons tout de même ce sinistre personnage qui a su transformer un pingouin blasé et vaguement agacé en une chose rugissante et très, trèèèèès énervée.

« AU SOL. TOUT DE SUITE ! »

Ouais, il a pété un câble. Définitivement. Alors que le concerné réalisait soudainement qu'il était dans une sacrée merde, l'Alakazam qu'il avait mentionné et qui s'apprêtait à s'attaquer aux deux en passant par derrière fut immédiatement la cible de l'attaque Morsure d'Ezekiel. Tandis que Zeke maintenait le pokémon et que le dresseur de l'Alakazam sentait que ça commençait à sentir le cramé (ça faisait un changement avec celle de pisse, au moins), Clive jeta un regard équivoque à Castiel qui comprit immédiatement ce qu'il avait à faire.
La télékinésie, c'est le bien.
Sans plus attendre, et grâce aux pouvoirs psychiques du Gardevoir, l'autre taré se retrouva brutalement à terre, la tête contre sa propre urine. Charmant tableau que celui-ci, effectivement.

« J'ai dit 'au sol', merdeux. » siffla-t-il d'un ton mauvais et tranchant.

Puis, alors qu'il considérait l'homme au sol avec mépris et commençait à se dire qu'il ferait bien d'alerter les autorités pour que cet individu soit arrêté... Alors qu'il était perdu dans ses pensées, il remarqua que Castiel le regardait d'un air blasé, et il mit quelques secondes à comprendre où il voulait en venir. Ah ouais. Vrai qu'il était officier du régime, aussi, et que techniquement, ben l'autorité.. C'était lui, là. Peu habitué, il poussa un soupir et sortit son téléphone pour contacter les plus proches soldats du coin afin qu'ils viennent chercher le responsable et gèrent son cas. En attendant, le Gardevoir le garderait dans cet état, puisque Clive n'avait très certainement pas envie de passer des menottes à ce type vu ses fétiches étranges. Merci bien hein, mais non. Il n'en avait vraiment pas envie.

« Rappelle ton pokémon dans sa ball. Si il essaye quoi que ce soit, mon Démolosse le calmera rapidement et sans attendre. »

L'homme s’exécuta alors que Castiel relâchait légèrement sa pression, mais retrouva de nouveau son visage par terre dès que ce fut terminé. Il fallait croire que même le Gardevoir était de mauvaise humeur et n'avait plus de temps pour ces conneries, tiens.
Ceci fait, il expira profondément et reprit l'expression la plus blasée qu'il pu avant de regarder le générateur. Bon, il fonctionnait encore, normalement. Et même si il allait falloir transporter l'autre taré avec eux le temps qu'il soit arrêté, ils allaient enfin pouvoir revenir à quelque chose qui intéressait bien plus le pingouin. Un micro-sourire joueur étira alors ses lèvres tandis qu'il reportait son attention sur l'ingénieure.

« On a une partie à terminer. Enfin, si tu te sens prête à remettre ce générateur en place toute seule ; je n'ai pas trop confiance en ceux qui gèrent le coin, faut le dire. »

Était-il soudainement plus détendu et sympathique, tiens ? Sûrement. Il fallait croire que ce genre d'expérience combiné à son pétage de câble de tout à l'heure l'avait largement détendu et lui faisait presque oublier sa maladresse sociale. Le mot-clé étant 'presque', puisque...

« Bon, euh, par contre... Mon Gardevoir nous téléportera, mais vu qu'on ne peut pas libérer l'autre con...Va falloir qu'on supporte ce truc jusqu'à ce que les autorités arrivent. »

Ouais, 'ce truc' était devenu sa façon d'appeler l'autre crétin. Autre crétin qui protesta faiblement devant ce sobriquet.

« Mais j'mappelle Gérar- »

Pam. Et encore une fois la tête contre le sol. Clive remercia son pokémon d'un sourire discret ; Castiel était lui plus amusé qu'autre chose par sa toute nouvelle autorité et paraissait très fier de ce qu'il faisait.

« Bref. Ça te convient ? »

Et bordel de merde que ce post est parti dans tous les sens.

ft. Clive

>ÉTENDS TON GRAAAAAZE!<

Il aurait fallu quelques secondes pour que Julianne se remette de l’approche pour le moins dégradante et dégoutante du pauvre type à son égard. Mais elle était quand même allée se planquer comme une idiote derrière le petit Néro, qu’elle dépassait facilement d’une tête et demi, donc en fait, elle est pas cachée du tout, le Kuudere-kun est un peu comme l’arbre qui cacherait la forêt : sauf si on se laisse avoir facilement et qu’on est bon joueur, eh bien, on voit tout de suite la forêt. Elle n’attendait pas vraiment que le brun la protège du grand méchant masochiste, elle serait repartie la recadrer comme la bonne lunatique qu’elle peut-être, occasionnellement. Pour ne pas dire en permanence. La chose qu’elle attendait le moins, tout de même, c’est que Néro se mette d’un coup à péter un gros câble. S’ils avaient été sur un télésiège, la nacelle se serait certainement retrouvée par terre dans la neige. Ahaha. Noriko et Nero aux sports d’hivers, ça a quelque chose de vraiment hilarant, j’trouve ça chouette pas vous, ah bon? Bref, c’était pas un petit câble de rien du tout , et venant d’un être d’habitude silencieux et inexpressif, un tel niveau de décibel était pas franchement rassurant. Dans le dos du jeune homme, l’ingénieure sursauta et fit un pas en arrière, manquant au passage de se casser la gueule en passant par la fenêtre brisée, mais fut rattrapée in extremis par Bara qui commençait à peiner avec le générateur dans une main et cette de sa dresseuse dans l’autre.

Pendant ce temps là, le Kuudere avait fait ramper l’autre à terre. Oui, encore, le gars devait prendre son pied, mais Julianne préférait éviter d’imaginer la chose en détail trop longtemps… Et le fait de le voir presque lécher son propre pipi suffisait déjà largement. Sérieux, ce mec, même Dio-sama n’en voudrait pas dans son Bloc R2… Après moult insulte et menaces venant principalement des Kuudere-Beams qui sortaient des yeux de Nero dirigés sur sa pauvre victime. Julianne, elle ne bougeait plus et observait la scène en papillonna des yeux et en se frottant son iris unique, se pinçant pour être certaine de ne pas rêver debout. La surprise était telle que l’idée de filmer la scène pour l’immortaliser ne lui effleura même pas l’esprit à 10 kilomètres. En fait, sa mâchoire était un peu trop occupée à tenter d’aller rencontrer le sol pour qu’elle fasse quoique ce soit. C’est froid comme la glace qu’aidé par son Demolosse et son Gardevoir l’officier finit par subtiliser également l’Alakazam du terrible criminel, puis il revint à la normale, en gros, il remit sa derp face en place pour jeter un œil au générateur et à sa collègue, toujours clouée sur place. Il lui annonça qu’il était toujours parant pur leur partie, car oui, c’est à la base pour cela qu’ils étaient venus, après tout, et c’était toujours bien de boucler la boucle. Passant sur le fait que son supérieur était après tout totalement lunatique lui aussi, Julianne reprit finalement ses esprits.

« … Hein? »

Apparemment, la police allait bientôt se ramener pour emmener le type (qui s’appelait Gérard) dans un endroit qui lui serait plus favorable qu’ici, du genre, un asile, et Julianne pouvait tenter de réparer le générateur si elle en avait envie. Au final…. Si tout ça lui convenait? Encore sous le choc, Julianne ne répondit que par un petit hochement de tête en observant timidement le jeune homme.

« Moui, ok. »

Un peu désabusée, l’ingénieure se dirigea alors vers le générateur qu’elle s’était décidée à bricoler un peu. Elle sorti les différentes parties de son tournevis, le manque, la tige, ainsi que la boite d’embouts de toutes tailles qui pouvaient se fixer à la tige grâce à un petit aimant. Bara avait utilisé un pan déchiré du manteau de Gérard pour essuyer ce qui devait être essuyé sur le générateur. Normalement étanche de l’intérieur, les composants ne devaient normalement pas être endommagés. Normalement. Si l’urine n’étais pas passé à travers le ventilateur… Ah, Julianne pria une bonne vingtaine de fois Devilman pour que cela ne soit pas arrivé. Elle dévissa les quatre vis a l’arrière du générateur pour l’ouvrir et vérifier les branchements, sait-on jamais que l’autre andouille l’ait violenté et sectionné des fills, ou encore provoqué un court-circuit avec son branchement foireux. Enfin, bug ou pas, Julianne était émerveillée devant les composants électroniques de ce fameux générateur qu’elle conaissait de réputation mais qu’elle n’avait étrangement jamais pu approcher d’aussi près ou bricoler. Et pourtant, elle en avait bricolé, des trucs, dans sa vie.

« Cette…. Cette douille… Cette DEL… Tous ces trucs sont tellement bien organisés et placés dans cet ordre hiérarchique parfait sur ce circuit dérivéééééé! »

Et autres élucubrations ô combien intéressantes, mais uniquement pour elle, pour qui le temps en attendant l’arrivée des forces de l’ordre passa très vite, mais c’est pas certain que cela passe aussi vite pour Nero. Heureusement, pur une fois, pendant que ses mains démontaient et remontaient à 200 à l’heure le générateur, Julianne eut la présence d’esprit de lui adresser parfois la parole.

« Si tu deviens berserk aussi quand tu joues à Touhou, j’dois dire que j’suis pas sûre d’avoir une chance, tu sais! »

Puis, elle leva les yeux vers son supérieur, tout en revissant le couvercle en deux temps trois mouvements.

« Nan, faut pas rêver hein! J’vais pas m’ramollir. J’ai même pas eu peur tout à l’heure et… »

C’est de la mauvaise foi, mais voila la cavalerie qui arrive. Branle-bas de combat, les soldats blancs. Ca allait encore prendre des plombes, alors elle avait envie d’aller faire cette partie le plus rapidement possible. Son désir fut exaucé, car le Gardevoir les téléporta jusqu’au fameux stand du tournoi ou rien n’avait bougé, il y avait seulement un peu moins de monde, la lumière avait été remise en place depuis le temps et les gens s’étaient calmés. Julianne alla mettre en place sans plus tarder le générateur, le branchant à deux moniteurs qui restaient encore là et démarra le jeu. Tout marchait à merveille. Elle installa même les chaises face aux écran, et ils eurent quelques spectateurs en prime, leur performance dans la salle de contrôle faisait quelques emules dans l’assemblée, on dirait. L’ingénieure ne put pas s’empêcher de lancer des signes de main un peu embarrassée… Ah, spirale du succès, encore toi!

« Cette fois, mon grand… C’est la bonne. DANZAI! »

Dit-elle, malicieuse, à son collègue redevenu rival, adversaire. Elle eut un sourire en coin et se concentra sur l’écran, ou, après la sélection des personnages, la bataille allait commencer. Elle se crispa légèrement, sachant qu’elle avait un adversaire potentiellement à sa hauteur. Puis son doigt commença à tapoter la touche "w", a y rester appuyer pour envoyer quelques spellcards dans la tête de son adversaire… Le combat se présentait plutôt bien, pour le moment… Elle ne doutait pas de voir son adversaire revenir a un moment ou à un autre. Et cela ne n’étonnerait guère. Même le voir un câble à nouveau, ça ne pouvait plus la surprendre, à présent!

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Étends ton graze jusqu'à la voix lactée ! {PV Juju

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