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| Sujet: Elise A. Pampelune - Mar 30 Juil 2013 - 6:52 | |
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Elise Alessia Pampelune INFORMATIONS NOM: Pampelune PRÉNOM: Elise Alessia SURNOM: El ou Eli PSEUDONYME(S): Lilith ÂGE: 19 ans DATE DE NAISSANCE: 07.10 SEXE: ♀ GROUPE: Régime RÔLE: Soldate du Régime MÉTIER/ÉTUDES: En attente de l’attribution de missions, Elise se positionne comme espionne ou stratège. ORIGINE: : Elise est italienne, mais elle a quelques traits indiens qui lui viennent de sa mère.
PHYSIQUE
COULEUR DE PEAU: Sa peau est lisse et halée, d’un hale léger contrairement à ses parents. Dans la famille, il est courant d’attribuer ce teint à la grand-mère paternelle qui est un peu pâlichonne. Elise ne supporte pourtant pas qu’on la prenne pour une étrangère et n’hésite pas à employer sa verve et sa langue de vipère pour le faire comprendre aux autres. CARACTÉRISTIQUES DES CHEVEUX: C’est une coiffure courte qu’aborde la Pampelune, ceci depuis quelques années seulement. Tout est parti d’une remarque acerbe de la part de son frère sur leur longueur ridicule. D’un jais remarquable qui prend quelques reflets bruns sous le soleil, ces derniers sont entretenus de manière irrégulière par leur propriétaire. Les mèches déstructurées encadrent le visage de la jeune fille en renforçant ses traits droits et sévères. CARACTÉRISTIQUES DES YEUX: Elise a la chance d’avoir de grands yeux en amandes qu’elle prend un malin plaisir à maquiller de noir. Ses prunelles sont d’une couleur indescriptible un mélange d’or et de safran qu’elle tient du côté de sa mère. Si cette pigmentation dégage quelque chose de très animal. Leur aspect peu d’abord rassurant est camouflé par la malice ou la méprise qui brille au fond du regard de la brunette. DESCRIPTION DE LA SILHOUETTE: 1m59 - 47kg C’est une femme petite mais sûre d’elle. Le genre qui du haut de ses talons de dix centimètre marche d’un pas assuré en défiant du regard tous ceux qui se mettent en travers de son chemin. Svelte et élancée, la jeune femme a eu très tôt accès à une éducation physique de qualité, où après quelques années « perdues » dans des sports d’équipe qui lui donnait l’impression d’être un mouton, elle s’est lancée dans le combat. Sport où sa volonté d’écraser autrui s’est révélée une excellente motivation. Elle a appris à lancer des couteaux et à tirer avec un pistolet sous les conseils de son père. Au cours de ses années, elle a acquis une musculature fine mais solide. PARTICULARITÉ: Un goût prononcé pour les habits noirs et une voix autoritaire.
CARACTÈRE PERSONNALITÉ: Elise, c’est sans doute dommage de le préciser, c’est une gosse de riche. Elevée dans le luxe et la démesure l’héritière a très rapidement compris que cette vie lui donnait un ascendant direct sur celle-des autres. Il ne lui fallut qu’une poignée d’année pour commencer à toiser avec mépris les autres enfants d’un milieu plus rural. Elle a toujours été encouragée dans cette voix et c’était presque avec fierté qu’elle refusait de se joindre aux jeux des bambins de son âge avec une moue dégoûté. Quand elle était avec ses paires, elle exigeait d’être aux commandes de tout. Telle une dictatrice vivante, elle choisissait qui parlait et qui la fermait. Les rares révoltés qui s’élevaient contre sa parole étaient aussitôt exclus de la demeure de la « petite princesse ». Avec le temps, la Pampelune a arrondi les angles et c’est assagi. Elle a arrêté de descendre systématiquement les gens qui lui paraissaient « inadaptés », réservant son jugement, pour un temps. Son mépris naturel par contre, s’est accentué, la brune juge avec un regard superficiel et un orgueil d’enfant gâté tous ceux qui s’approchent un peu trop près d’elle. Habile avec les mots, c’est une femme attentive qui cherche le point sensible de son interlocuteur avant d’enfoncer le poignard jusqu’à la garde. Etre l’ennemie d’Elise s’est se préparer à un regard assassin tous les matins et une réputation qui descend en flèche.
Petite, Elise était la chouchoute de ses parents. La cadette et la benjamine, la seule fille aussi, un amour qui lui a donné la sensation d’être une personne importante et une confiance en elle impressionnante. Elle n’a jamais eu peur de relever le moindre défi et à toujours chercher à se surpasser. La brune est amitieuse et impossible de lui reprocher son acharnement aussi bien au travail que dans les épreuves de la vie. C’est une femme têtue certes, mais c’est surtout une femme qui parvient à ses fins. Hautaine et orgueilleuse, la Pampelune a tendance à sous-estimer les autres. Quelques tristes expériences l’ont rendue méfiante avec cet entourage pas si insignifiant que ça finalement, elle teste donc systématiquement ses « amis » avant de leur accorder le moindre crédit. Audacieuse, c’est aussi une demoiselle qui prend des risques pour saisir des opportunités. Souvent ses choix sont d’une impulsivité puérile et pris dans une inconscience totale. Car il est évident que dans sa bulle de cristal, la brune n’a pu expérimenter les conséquences d’un choix dangereux. Elise voit le monde avec insouciance et bute parfois sur des réalités qu’elle refuse d’admettre.
La jeune fille est aussi une menteuse. Elle sait dire la pire de l’absurdité avec le naturel du quotidien. C’est un don qu’elle a développé grâce à un jeu de sa propre invention. Ce dernier consistait à faire croire qu’on était confiant quand on avait peur, histoire d’impressionner les autres. Aussi étrange que cela puisse paraître, Elise a toujours eu un instinct familial très pointu. Faire un commentaire sur sa famille, c’est sacrilège. Aussi si un Pampelune se retrouvait dans le besoin, elle serait là pour l’aider selon ses capacités. GOÛTS & DÉGOÛTS: Ce qu’Elise aime par-dessus tout c’est le pouvoir. La sensation de toute-puissance et le décider sont une adrénaline dont elle ne se lasse pas. C’est la deuxième raison qui l’a poussé à entrer dans le Régime, la première c’est son frère. La brunette a toujours nourri une admiration fascinée pour son aîné, dont elle envie l’inaccessibilité et qui reste son premier modèle à jamais. C’est avec lui, que petite elle écoutait les orages le soir. Avec lui, elle n’avait pas peur. Aujourd’hui le grondement du ciel sombre et les flashes de lumière sont l’un de ses spectacles préféré.
Parmi les choses qu’Elise ne peut tolérer il y a l’attente. Pas forcément des plus ponctuels, l’héritière reste horripilée par le fait de devoir resté parqué dans un lieu précis pour attendre quelqu’un. C’est probablement pour cela qu’elle fuit les rendez-vous. Se sentir en position d’infériorité est aussi un sentiment qui rend la brune nerveuse. Comme si la partie la plus sauvage d’elle-même sentait pointer un danger dont elle n’était pas à l’abri. La Pampelune n’aime pas non plus qu’on la critique elle ou sa famille et sait faire preuve de finesse pour renvoyer le roturier dans les rangs. ASPIRATIONS & PEURS: Elise aspire à une grande carrière dans le Régime. Son rêve serait d’être Général politique, être l’image de la dictature la fait rêver. D’autant plus que ce rôle emblématique du pouvoir et de l’autorité réunie est, selon ses dires, fait pour elle. Elise a une étrange peur, le tictac des horloges et des montres, le temps qui passe en général. Le bruit monotone des aiguilles la rend ingérable et cette peur bien ancrée n’a rien de rationnelle. ALLÉGEANCES: Son allégeance va au Régime.
STORY
LES YEUX DE MAMAN
« Dis grand-frère, tu étais content quand je suis née ? _ J'sais plus, j'avais six ans tu sais. _ Ah. »
Une enfant, brune avec des joues encore rondes, baisse la tête pour masquer sa déception. L'autre, un grand brun au regard profond lui caresse les cheveux avec un sourire réconfortant. Il n'a pas en vie qu'elle fasse cette grise mine, alors il murmure « Je vais te raconter l'histoire, tu vas voir c'est drôlement plus intéressant... »
*** Père et maman se sont connus quand ils avaient une vingtaine d'année. Ils se sont rencontrés sur des podiums, en participant à des matches de folies dont l'issue était incertaine devant des foules déchaînées. Autour d'eux c'était les costumes à paillettes, les explosions et les couleurs vives, comme le carnaval, mais en mieux. La première fois qu'ils se sont parlé c'était lors d'une des luttes les plus importantes de la compétition. Tous deux ambitieux, si bien que leurs pokémons à bout de force ont fini par s'effondrer en même. Classique ? Attend de savoir la suite. Maman n'avait pas dit son dernier mot et elle a réussi à convaincre notre père qu'elle était la gagnante en lui promettant qu'elle serait sur le podium s'il lui laissait sa place. Et maman est arrivée jusqu'en demi-finale lors de cette édition. Il paraît qu'Elisa en personne lui aurait donné sa coupe de bronze en lui glissant au passage qu'elle approuvait sa détermination et sa fougue naturelle.
Tout est partie de là, père à emmener maman fêter sa troisième place et l'a faite danser jusqu'à ce que le soleil nimbe l'horizon de couleurs pastels. Ils sont tombés amoureux, je crois que c'était une histoire assez romantique. D'ailleurs, tous deux ont cru à un mirage quand ils se sont dit au revoir. Ils s'étaient promis de se revoir l'année suivante, mais tous deux savaient qu'il y avait une chance sur un million que cela arrive. Et c'était en partie vraie puisque l'année suivante ils ne se revirent pas, un mauvais tirage à ce qu'il paraît. Mais il doit y avoir des choses qui sont écrites, car l'édition suivante ils se retrouvèrent à nouveau à lutter l'un contre l'autre. Ils pensaient que tout était fini, où qu'il ne partageait plus qu'un lien complice, mais le combat fit renaître la passion qu'ils avaient connue deux ans plutôt. Cette fois père reparti en Italie avec à son bras une femme dont la beauté étrangère et revêche faisait pâlir d'envie les voisins.
J'ai dû naître deux ans après leur emménagement en Italie. On habitait une maison respectable, mais rien de comparable à notre palace actuel. On a déménagé un peu avant que tu arrives, père avait conclu des affaires qui lui rapportaient gros et il souhaitait qu'on en profite. Et puis t'es arrivée. Le bébé avec les yeux de maman.
*** Il lui ébouriffe les cheveux. Il n'a pas besoin de voir ses grands yeux interrogateurs pour deviner que la fin la laisse perplexe. Learco n'est pas le meilleur grand-frère, mais il sait que la vérité peut s'avérer impitoyable. Comment lui dire, que lui, le frère qu'elle admire, l'a détestée à sa naissance ? Il lui avait fallu du temps pour séparer sa soeur et la préférence de ses parents. A la question muette de la petite brune, il répondit par un sourire énigmatique.
LE BORGNE Elise vient d'avoir huit ans. Elle le sait parce qu'il est 3h27 et que nous sommes le sept octobre. Cette découverte la rend fébrile. Pourtant, au fond de son lit, elle s'astreint à une expression calme, malgré l'envie de bondir réveiller ses parents. Pour patienter, elle pense à son cadeau, à son gâteau, à sa fête. Elle aime ses anniversaires, la diabolique sensation d'être la reine pour une journée, la rend euphorique. Dans le fond qu'importe le cadeau puisqu'il sera forcément coûteux et brillant, qu'importe le gâteau : il sera immense, qu'importe la fête : tous les invités se plieront à ses moindres désirs. Le sommeil, bête malicieuse, l'emmène sur son dos pour des rêves où se succèdent des anniversaires tous plus grandioses les uns que les autres. C'est la voix tendre de sa mère qui la réveille « Eli ? ». Malgré la douceur avec laquelle sa mère prononce ces deux syllabes, la gamine se réveille en sursaut. Le visage barré d'un large sourire, elle se jette dans les jambes de sa mère. La femme manque de tomber, mais son rire léger résonne pendant qu'elle se retient à l'encadrement de la porte.
Elle soulève sa fille dans ses bras et la couve d'un regard tendre « Comme tu es grande... Je suis sûre que tu as grandi d'au moins... Cinquante centimètres ! » La gamine éclate de rire en se suspendant au cou de sa génitrice. Cette dernière dépose un baiser sur le front de sa fille et lui souhaite un joyeux anniversaire. Puis elle repose sa fille au sol.
Elise est très fière. Son cœur se gonfle un peu plus à chaque fois qu'on lui témoigne de l'attention. Que ce soit son père qui la prend sur ses genoux pour petit-déjeuner au lieu d'aller au travail. Sa nourrice qui la complimente sur sa grâce à sa beauté ou même le pâtissier qui lui lance avec un air de confidence qu'il vient de recevoir deux caisses de framboises... Tout semble fait pour la ravir et c'est avec délice qu'elle voit les pièces de la maison ornées de banderoles. Les gens lui sourient en lui souhaitant un joyeux anniversaire. Elle se sent digne maîtresse des lieux. Son frère arrivera pour le gâteau, il a réussi à sortir de son école très privée rien que pour son anniversaire. Père lui a dit que l'aîné devait être dans l'avion à cette heure-là. On invite des enfants qui se laissent mener à la baguette, on loue une salle de projection privée pour ce soir et on enchaîne des parties de « poules, renards, vipères » dont Elise est toujours victorieuse.
Le temps passe vite. La musique est forte, des mélodies rythmiques qui plaisent à la benjamine. Le buffet est entamé pour être finalement délaissé, quand arrive le gâteau. Une immense pièce montée à trois étages, qui la faisait rêver Elise depuis longtemps. Fourrée d'une mousse de framboises, avec un glaçage rose pâle de bons goûts, les enfants arrêtent leurs jeux pour admirer l'œuvre. En bonne dictatrice, l'héritière fonce dessus et exige la plus grosse part. Ce que sa mère lui accorde tout en allumant une à une les huit bougies qui trônent au sommet du dessert. Debout sur sa chaise, Elise souffle tellement fort qu'elle en ferme les yeux. Elle sent d'ici l'odeur délicieuse des fruits rouges, mêlée à celle des bougies éteintes. Pourtant, quand elle rouvre ses paupières une flammèche subsiste, la narguant avec malice, comme si on lui refusait sa huitième année. Elise s'apprête à souffler à nouveau quand une main éteint la bougie, une paume calleuse dont elle maudit immédiatement le propriétaire. Elle se retourne, prête à hurler et à bannir de sa maison à jamais. Le visage familier et le regard assuré de son frère apparaissent dans son champ de vision. Aussitôt sa moue renfrognée se mue en expression lumineuse et elle saute au coup du jeune garçon. Il a 14 ans à ce moment-là et il vacille sous le poids de sa sœur. Il la retient avant de la reposer doucement par terre après avoir répondu brièvement à son étreinte.
« Alors ? Comme ça c'est ton huitième anniversaire aujourd'hui ? T'es trop vieille pour les cadeaux maintenant, non ? dit-il avec sa voix aux accents graves et fermes en lui agitant un petit paquet sous les yeux. _ Non ! Les cadeaux c'est toute la vie ! affirme la brunette en réponse et dans sa voix puérile cette certitude sonne bien. »
Et elle attrape le cadeau. Elle l'admire : c'est un cube recouvert d'un papier kraft gris cendre et entouré d'un ruban doré. Le tout lui inspire une qualité supérieure aux moyens de son frère. Elle s'enorgueillit à l'idée qu'il est sacrifié une part importante de son salaire pour lui offrir son cadeau. Elle hésite, puis déchire le papier avec enthousiasme. C'est un coffret de velours bordeaux qui fait briller ses yeux, à l'intérieur une chaine dorée avec une plaquette en or pour pendentif. Dessus on peut lire « Nate per unire ». Née pour unir, la devise italienne, la devise de son frère, une bouffée de bonheur l'étreint. Elle tourne vers son frère un regard où l'on peut lire un respect et une gratitude infinie. En silence elle pose la boîte et l'enserre avec ses bras, la tête blottit contre son torse. Du bout des lèvres elle murmure un « merci ». Son frère lui caresse la tête avant de mettre fin à l'instant d'un ton enjoué :
« Tu ne le mets pas ? _ Si !»
La gamine quitte ses bras et lui tend le collier. L’aîné lui attache autour du cou avec délicatesse. Tout le reste de la journée elle ne parle de sa nouvelle parure. Elle bombe la poitrine pour montrer aux autres ce bijou exceptionnel, vantant son frère auprès de tous. Elle reçoit d’innombrables présents, certains raffinés et coquets, d’autres inventifs et astucieux, mais aucun n’égal celui de son frère. Ce qui ne n’empêche pas Elise d’attendre avec impatience la désertion des invités, moment où, elle le sait, elle recevra le cadeau de ses parents. Les convives ont quitté les lieux et son père a disparu. Elle s’assoit sur les joues de sa mère en guettant son retour. Machinalement elle tripote son pendentif entre ses doigts et songe au cadeau de l’année dernière. Un voyage à Disneyland dont elle était revenue, émerveillée. Ce souvenir fait naître un sourire innocent sur son visage.
Son père revient enfin. Dans ses mains pas d’enveloppe, mais un objet rond. Une sphère moitié rouge, moitié blanche. Elise bondit et se jette sur son paternel pour dérober le cadeau. Son paternel se laisse voler l’objet en riant. Un pokémon ! Le sien évidemment ! Elle court partout sans oser faire sortir la créature abritait par la balle. Quelle idée géniale ! Quel génie ! Elle s’imagine déjà avec un bébé dragon comme son frère ou un laporeille comme sa mère. Elle le voit, adorable, gentil, joueur, parfait. Elle évite un arbre in extrémiste avant de s’arrêter brutalement dans sa course. Le regard espiègle et le sourire malicieux, elle brandit la pokéball.
« Pokémon go ! »
Un éclair rouge laisse jaillir un quadrupède. La moue comblée d’Elise s’efface peu à peu. Il a le poil brun et roux, sa silhouette canine est trapue et disgracieuse. Un peu partout sur son corps des os luisants qui lui donne un aspect morbide. Sa mâchoire trop plus large que sa gueule dépasse de ses babines. Il est repoussant et effrayant. La Pampelune est perplexe, impossible c’est une erreur. Son père ne lui aurait jamais offert un pokémon aussi laid et effrayant. Le regard vide, elle nie inlassablement ce qui vient de se passer. C’est un toussotement de son père, suivi d’une annonce espiègle qui la tire de sa torpeur.
« Hum… Hum ! C’est un malosse ! Je crois que tu connais, Pedro en avait un avec lui le mois dernier. C’est un pokémon très loyal, il sera capable de te protéger de n’importe qui ou de n’importe quoi jusqu’à la mort ! Avec lui tu vas enfin pouvoir sortir seule et arrêter de te plaindre que Gulia est toujours sur ton dos ! Heureuse ? »
Sa fille se tourne vers lui avec raideur. Elle a repris ses esprits et regarde son père avec une rage mêlée d’impuissance. Elle se sent comme la victime d’une mauvaise blaque. C’est avec hargne qu’elle crache :
« Non ! Il est moche ! »
Son père fronce les sourcils. Il n’aime ni contrarier sa fille, ni être lui-même contrarier par sa fille. L’envie de rugir sur la gamine irrespectueuse l’étreint, mais comme si son épouse avait lu dans ses pensées, il sent la paume de sa femme se glisser dans la sienne avec douceur. Celle-ci prend la parole à la place de son mari :
« Tu n’as pas le droit de dire ça ma chérie. C’est ton premier pokémon, celui qui te protégera du danger et qui te suivra où que tu ailles. Il mérite ton respect. »
Sa voix chaude et douce n’apaise pas le brasier qui s’est allumé dans le cœur de la peste. Celle-ci tape du pied, elle est tellement en colère que des larmes perlent aux coins de ses yeux. Elle désigne le pokémon d’un doigt accusateur.
« Non ! Il ne mérite rien du tout ! On dirait un aveugle avec le crane qu’il a sur la gueule !»
A ces paroles, le visage de son frère se durcit. A cet instant précis, sa sœur l’insupporte, une gamine pourrie gâtée, capricieuse et infecte. Il voit bien que son père contient un agacement légitime et que sa mère a eu le même froncement de sourcil que lui. Sans bruit il se dirige vers Elise qui a les yeux rougis et le visage tordu dans une grimace animale. Il rehausse son menton et d’une voix sans appel il dit :
« Tu me déçois El, grandis un peu. »
Puis, il se détourne vers ses parents. L’avion va partir, il est grand temps de lever le camp. Sans un regard pour la gamine tous prennent la porte. La brune reste pantoise, la mine défaite, muette devant le jugement impitoyable de son frère. C’est la première fois qu’elle entend de telle chose dans sa bouche, la première fois et c’est horrible. Comme un gouffre menaçant qui s’ouvre en vous. Elle choisit de fuir cette abominable découverte. La brune arrache son collier d’un mouvement sec et le jette à terre. Ce geste lui broie le cœur, mais elle se sent obligé de le faire. La colère est préférable à la peur. Elise essuie avec fureur les larmes brûlantes sur ses joues. Elle serre les dents, immobile, elle attend. C’est une truffe humide contre sa jambe qui trouble sa concentration. Le malosse dirige vers elle, un regard à la fois sévère et doux, le même que son père quand il lui adresse la parole, dans sa gueule pend la chaîne d’or. Cette vision ne suscite aucune tendresse chez la gamine. Au contraire, la benjamine toise haineusement la bête en lui arrachant son bien. Puis, la Pampelune gronde de sa voix la plus méprisante :
« Tout ça, c’est de ta faute le borgne. »
DROITE Elise est assise. Entièrement repliée sur elle-même dans la lucarne d’une fenêtre. C’est rare qu’elle vienne ici. En fait, la dernière fois doit remonter à plus de cinq ans. C’est pour ça que ses épaules frottent contre le plafond et qu’elle est contrainte baisser la tête. C’est une position inconfortable et réconfortante à la fois. L’idée que cet endroit n’a pas changé et qu’ici personne ne peut la voir, l’apaise. Elle a besoin de cette sérénité, besoin de ce calme pareil à l’éternel ressac de la mer. De temps à autres elle renifle, un petit reniflement pitoyable qui ressemble à celui des chiots abandonnés à leur sort. Il y a même des fois où elle sent une violente gerbe d’émotions tentaient de lui arracher des larmes, elle bloque alors sa respiration jusqu’à ce que sa tête lui tourne. Une heure passe et la lumière qui ruisselait à l’horizon disparaît. C’est l’obscurité qui toute entière engloutie sa silhouette et la lucarne, ne lui laissant qu’une poignée d’étoiles scintillantes. Il n’y a pas de lune cette nuit.
Alors la brune pense. Elle pense en vain à toutes ses journées puériles. Elle pense à elle et sa superficialité. Elle pense à son père qui vieillit et à sa mère qui s’effrite. Elle a parfois l’impression de ne plus les connaître, de ne les avoir jamais connus en fait. C’est peut-être son père et ses accès de violence. C’est peut-être sa mère et la façon hystérique dont elle maintien l’ordre dans la demeure. C’est peut-elle. Elle qui ne peut plus et ne veut plus les voir. Elle se sent coupable. Elle se rappel avec désarroi les souvenirs des jours innocents et limpides, les ressassent comme des preuves dirigées contre elle-même, comme cette lucarne. Les vibrations de son portable coupent courts à son procès intérieur. L’engin est glissant encore mouillé des larmes qu’elle a déversé en lançant son appel à l’aide. En grosse lettre sur l’écran on peut lire « 1 NOUVEAU MESSAGE de GRAND FRERE ». A la fois soulagée par l’idée qu’il soit là et anxieuse à l’idée de sa réponse, elle ouvre le SMS.
« Elise Alessia Pampelune, Tiens-toi droite. Demain tu vas te lever à l’aurore, tu iras au ranch en vélo. Tu monteras Lorenzo et tu cravacheras sur la plage jusqu’à ce que vous soyez mort de fatigue l’un et l’autre. Tu iras ensuite au restaurant « L’Enéide » avec Leborgne. Tu demanderas la serveuse rousse et tu lui feras un commentaire sur le seul tableau abstrait : un Picasso. Elle t’apportera un croque-monsieur. Après retourne à la maison et entraîne toi jusqu’à la nuit tombée. Va à la cave, il y a toujours à manger dans les frigos là-bas. Fais tout cela en restant droite. Quand tu arriveras dans ta chambre, tu ne penseras à rien. Tu chuteras dans un sommeil sans rêve et réparateur. Et chaque jour tu seras un peu plus solide. Et chaque jour tu seras plus droite. Ne laisse personne parler à ta place, écrase la vermine et soit plus forte qu’eux. Abat tes cartes et empoche les gains. Méprise la douleur et la peine. Méprise ceux qui souffre et qui pleure. Et tu n’auras plus jamais peur.
Ton frère, Learco. »
Une larme roule sur son visage bouffi. Elle glisse avec lenteur sur les joues amincies d’Elise. La brune l’écrase pourtant. Ses yeux ocre devenus ternes et tristes s’embrasent de nouveau. Tenir droite. Elle quitte la lucarne et sent ses jambes sur le point de céder, pourtant elle reste debout. Tenir droite. Un pas après l’autre, elle va jusqu’à son lit. Comme l’oisillon qui apprend à voler, chaque pas lui fait gagner en assurance. Quand, le cœur battant, elle décide d’aller jusqu’à la salle de bain, son regard est ferme et sa démarche martiale. Elle allume l’halogène à la lumière violente sans même battre des paupières. Elle de dirige vers le miroir. Il y a dedans une jeune femme qui doit avoir la quinzaine, c’est une brune dont les cheveux gras et ébouriffé rebutent. Elle a des cernes violettes sous les yeux et son aspect malade accuse des carences. Pourtant son regard a changé. Fier, déterminé, aussi indomptable que Lorenzo, l’alezan préféré de Learco.
Cette nuit sa vie prend un tournant. Car cette nuit, Elise fait le choix de ne plus jamais tomber.
L'IDEAL DU REGIME Ca fait une semaine que son frère lui parle avec un enthousiasme démesuré de sa nouvelle découverte : le Régime. D’abord perplexe et pas franchement attirée par cette organisation à laquelle son père versait une pension tous les mois, Elise c’était laissé gagner par l’excitation de frère. Elle avait mené ses propres recherches pour s’apercevoir que l’étrange politique d’Enola était aussi puissante que secrète. Pas un site qui véhiculait autre chose que des phrases d’usages, où des comptes rendus sans émotions, à croire que c’était une vulgaire association d’hommes ambitieux aux idéaux élevés. Rongée par la curiosité, elle avait glissé un mot, mine de rien, à son père. C’est à peu près à ce moment-là qu’elle avait réalisé que ce qu’elle croyait être un énième société louche de son père était une grande fierté de son père. Elle avait vite compris pourquoi. Le Régime c’était le pouvoir, un pouvoir sombre et puissant, impérieux et obscur, une dictature. Son père lui décrivait avec passion ces hommes et ces femmes qui animaient par le talent et l’ambition s’engageait dans les rangs de l’organisation.
Celle-ci avait renversé la présidente d’Enola, avant de prendre le contrôle total de l’île. Le paternel lui glissa un regard gêné quand elle fit remarquer qu’elle portait presque le même nom que la femme dont ils parlaient. Il bredouilla quelque chose sur le hasard, avant de reprendre son discours. Peu à peu, se dessinèrent des personnages charismatiques et promis à un avenir brillant. Tous servait les intérêts de l’organisation et gravissait les échelons du pouvoir. C’est cet aspect qui retint l’attention de la brune. Ambitieuse et désireuse de fomenter stratégies et plans d’attaques, elle voyait ses idéaux se reflétaient dans le Régime. Elle tenta d’obtenir l’avis de sa mère, mais celle-ci lui répondit d’une voie aussi cassante que la vaisselle qu’elle manipulait, que ses gens avait pendu une femme admirable au bout d’une corde. Elise comprit deux choses, le premier pourquoi son père évitait de s’étendre sur le sujet lors des rares repas familiaux. La seconde que sa mère n’était décidément plus quelqu’un de lucide.
Bien qu’elle admire de plus en plus l’organisation, et que son frère et son père ne manquent pas une occasion de lui faire de la propagande. Elise attend le récit de son frère. Ce dernier survint la semaine suivante. Son aîné raconté lors d’un long courrier son arrivé au Régime. Là-bas, on lui témoignait du respect pour ses aptitudes naturelles aux pouvoirs et il avait la sensation d’être enfin pris au sérieux. Il se sentait devenir vraiment adulte et avait le sentiment que cela le rendait plus responsable. Elle lut et relut avec attention les lignes où il décrivait brièvement la hiérarchie et ses compagnons. Plus ses yeux se posaient sur les mots élogieux et les compliments admiratifs de son frère plus elle sentait monter en elle, le désir de faire partie de cette grande « famille » de gagnants. Dans une autre lettre son père pointa deux éléments nouveaux qui attisèrent un peu plus son envie de le rejoindre : la Résistance et le Général Politique. Si les premiers la firent pouffer, comme une enfant devant la rébellion d’une fourmi devant le carnage de sa fourmilière. Le second fit briller ses yeux, la simple idée de représenter un groupe dans les médias et de devoir manipuler l’opinion publique la rendait euphorique.
C’était décidé. Elle serait dans le Régime.
LE DEBUT DE L'HISTOIRE Lunettes de soleil et sourire revêche, un petit air de famille reconnaissable entre mille. Ils sont côte à côte, la brune et le brun, la sœur et le frère, Elise et Learco. Elle, gonflait de fierté et d’orgueil dans une robe aussi noire que l’encre et lui dans ses vêtements élégants, le visage serein. C’est l’été, il fait chaud et Elise aura bientôt vingt ans. Avec son frère, elle est dans le ferry qui la mènera à Enola et le Régime. Elle se voit déjà en générale intransigeante et autoritaire. Le pouvoir lui tend la main et elle compte bien s’en emparer. A ses pieds, Leborgne dort. Le clébard comma à son habitude ne la quitte pas d’une semelle, elle ne peut s’empêcher de se demander s’il lui sera utile sur l’île. Elle entend vaguement son aîné lui dire qu’il part chercher une limonade avant de plonger dans une contemplation absorbée des vagues. Ils devraient atteindre le port d’Enola avant la tombée de la nuit. Son frère lui a trouvé un logement de fonction et toute la paperasse a été remplie par courrier. Elle est officiellement admise en tant que soldate du Régime. Son père verse de toute façon une pension suffisamment conséquente à l’organisation pour qu’elle s’intègre sans problèmes.
Son frère l’a prévenu. Là, où ils vont c’est un champ de batailles. Les Résistants de plus en plus virulents et font désormais des morts qui ternissent l’image du Régime. Ils horripilent déjà la benjamine, leurs actions immorales au nom d’une pseudo-liberté dont il semble tout juste se souvenir va ralentir ses plans de conquêtes personnelles. Elle se tempère en se faisant la sage remarque que cette surpopulation de vermines lui permettra peut-être de faire quelques coups d’éclat. Elise compte aussi se consacrer à l’exploration d’Enola. N’étant pas native de l’île, approfondir ses connaissances sur l’île sera un atout pour plus tard et une façon de s’approprier les lieux.
« Hey, j’ai un cadeau de bienvenue. »
C’est son frère qui lui tend une couveuse bleu ciel avec une vitre transparente. A l’intérieur, il y a un œuf nacre avec des taches olive. La brune observe l’objet quelques secondes avant de l’arracher des mains de son frère un sourire joyeux brodé sur son visage. Son second pokémon. Dans son esprit danse une myriade de possibles et l’idée d’avoir un nouveau partenaire la ravie. Elle lance à son frère un regard rempli de gratitude. C’est le début de l’histoire. Son histoire.
HORS-JEU PSEUDO: Chanty ou Lou ÂGE: 14 ans DISPONIBILITÉ: A voir selon le planning COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM?: Colbatium : D QUE PENSEZ-VOUS DU FORUM ET DU CONTEXTE? Bôoo ! Plus sérieusement, j’admire le travail réalisé. De plus le concept est original et la situation « complexe » de l’île très attirante. PERSONNAGE SUR L'AVATAR: Chane Laforet || Baccano ! CODE: Codes bons par Zek' AUTRE: Enchantée de faire votre connaissance :)
INFORMATIONS GÉNÉRALES RAPPEL GROUPE: Régime RAPPEL RÔLE: Soldate du Régime
TEAM Malosse ♂ - Leborgne - Torche - Rigide COMMENT L'AVEZ-VOUS CONNU?: Leborgne est un cadeau de son père pour ses huit ans. Il devait principalement lui servir de gardien pour décourager les pick-pocket avec sa tête de mauvais lascar. Il est évident qu'à huit ans Elise a fait de ce cadeau laid et morbide, une affaire personnelle. - - Scrutella ♀ - Margaret - Fouille - Discrète COMMENT L'AVEZ-VOUS CONNU?: C'est son frère qui lui a offert comme cadeau de bienvenue sur Enola. Elise est impatiente de découvrir la créature qui s'y cache.
Dernière édition par Elise A. Pampelune le Mer 31 Juil 2013 - 2:26, édité 10 fois |
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| Cobaltium Administratrice
Messages : 1604 Date d'inscription : 24/06/2013
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| Sujet: Re: Elise A. Pampelune - Mer 31 Juil 2013 - 2:05 | |
| Eh bien nous y voila! Je te l'ai dit sur la bobox, mais j'ai beaucoup aimé lire l'histoire d'Elise, elle est détaillée et facile à lire. C'est un vrai bonheur de découvrir la petite pimbêche qu'elle était, mais elle est devenu plus que ça, on s'attache à elle malgré tout! Sa relation avec son frère ne manque pas de mystères, j'aurais bien voulu en savoir plus sur ce drôle de message... Mais on va surement voir ça avec le RP! Brefouille, je ne vois là pas d'obstacles à ta validation, je te soumets la selection de Pokémons pour ton oeuf, et après avoir fait ton choix, tu pourras alors poster ton Pokédex, ta fiche de liens et ton sac ne tardera pas à être ouvert également! SÉLECTION #574 SCRUTELLA J'ai immédiatement pensé à Scrutella en lisant la description physique de Elise... Donc, voilà, pour aller avec tes habits sombres, tu pourras prendre ce Pokémon « Gothic Lolita » ! #104 OSSELAIT Va savoir pourquoi, je vois bien Elise avec un Osselait... Un peu dans le même genre que Leborgne, c'est un Pokémon un peu disgracieux, qui cache son visage dans un crâne. Si un autre garde du corps pas très joli te plairait... #300 SKITTY Lorsque Elise a eu Leborgne, j'immagine qu'elle rêvait plutôt d'un Skitty, non? Peut-être ce Pokémon serait un choix sympathique, en quelques sorte le compagnon dont Elise a toujours rêvé petite. Voili voilou! Encore bienvenue et j'espère que tu passeras de bons moments parmi nous! Cobaltium |
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