Trying to save you


Les jours coulent & s'écoulent. Paisibles. Semblables. Presque heureux. Une sorte de routine rassurante dans cette vie qu'elle a rêvé, fort souhaitable dans ce bordel au milieu duquel elle vit, & évolue. Une guerre, rien que ça. Des pertes, des colères, des manques. Solène & Crystal sont parties la veille, les photos qu'elle cache au regard de son aînée ont regagné leurs places les unes après les autres depuis ; & déjà la routine est de retour, calme & douce routine (si tant est qu'un médecin puisse connaître la routine). Le Centre Pokémon ne tournera pas tout seul après tout, elle doit bien le gérer avec sa team même si cela lui prend presque tout son temps. C'est rassurant, en un sens, tout ce travail dont certains semblent parfois vouloir la plaindre mais dont elle est bien heureuse d'avoir la charge. Une sorte de routine qui au fond est loin d'en être une. Chaque cas est différent, ses pokémons ne cessent de la surprendre chaque jour, & puis il y a les dresseurs qu'elle rencontre dans son travail, ou ses proches qui parfois viennent la voir au Centre. Comme sa sœur & sa nièce présentes jusqu'à hier encore ; ou ce visiteur inattendu dont le coude nonchalant vient de se poser juste sous son regard tandis qu'il prend la parole, la faisant sursauter alors qu'elle était plongée dans un dossier particulièrement bordélique -encore un exploit de son collègue d'Anula, ça!-.

Si elle sait qui est cet homme qui vient de s'adresser à elle avec un clin d'œil complice? Bien entendu. Même qu'elle l'a reconnu sans l'ombre d'un doute à sa seule voix, avant même de lever son regard de jade vers lui ; & d'ailleurs sa simple présence lui arrache un petit sourire joyeux, aussi sincère que l'amusement qui brille dans ses yeux à entendre la façon dont il s'est présenté.. Comme s'il ne la connaissait pas en somme, alors qu'il est clair qu'il fait partie de la famille depuis un moment maintenant, un peu comme le frère aîné de leur fratrie déchirée. Maxwell Young. Voilà un moment qu'elle n'avait plus entendu dire qu'il aurait quitté Nuva Eja, & encore plus longtemps qu'il n'est venu la voir à Baguin ; une visite surprise bien plaisante, en somme. Zackson est là lui aussi, & ne tarde pas à le faire savoir sous le regard rieur de la scientifique qui n'a pas encore pu placer un mot, appelant & pleurant tel un jeune chiot battu ; & ce malgré tous les efforts de son dresseur pour le calmer -visiblement gêné par ce comportement empressé mais si mignon-. Tout le monde les regarde désormais, cet étrange duo venu "importuner" le Médecin-chercheur du Centre ; cependant la scientifique en question ne prête (presque) pas la moindre attention à tous ces regards curieux ou intrigués, chassant juste d'un léger geste de la main & d'un bref sourire amusé les excuses de l'homme au Voltali.

- Ce n'est rien voyons, je le comprends sans mal ; ça fait bien longtemps que nous ne nous sommes vus après tout. Je ne doute pas un instant que Nyria serait dans le même état si la situation était inversée!

Presque pas attention, la nuance est fort juste & bien visible : elle ne lui a pas sauté au cou en le voyant non, bien qu'elle l'aurait souhaité & n'aurait probablement pas hésité en d'autres circonstances elle s'est juste contentée de jouer son jeu ; Max a bien assez de ragots sur le dos pour ne pas lui rajouter une deuxième sœur Weber à épouser. Non non, étonnement calme pour une fois Lily se contente de lui serrer chaleureusement la main tout en parlant, le regard pétillant & grand sourire sincère aux lèvres. Nyria quant à elle ne fait pas preuve de tant de retenue en réalisant qui est venu, que non. Adressant juste un bref sourire d'excuse à Paola qu'elle aidait à soigner un Ratentif dans une des salles de soins adjacentes au hall, elle bondit dehors en entendant & reconnaissant Zack, sous le regard amusé de sa camarade d'équipe qui ne fait rien pour la retenir. Traversant presque ventre à terre les deux pièces, elle vient rejoindre aussi vite que possible le Voltali qui l'appelle, & qui lui a tant manqué malgré tous ses efforts pour ne pas trop le laisser paraître au quotidien. Laissant échapper un son ressemblant fort à un ronronnement bienheureux, elle manque presque de le renverser en venant se blottir contre lui. Souriante & littéralement rayonnante de joie, la renarde arbore un regard étincelant qui la rend juste magnifique ; & sa jeune dresseuse ne peut retenir un léger rire attendri, avant de reporter son attention sur Max.

- Quant à cet entretien, je pense que cela peut s'arranger! Allons à mon bureau ; Méryl, je vous laisse la gestion à Paola & toi? N'hésitez pas si besoin.

Un léger hochement de tête, la Méganium approuve & accepte la requête non sans saluer au passage d'un petit sourire le Maître Coordinateur ; oubliant l'air de rien le Voltali qui de toute manière ne lui prêterait probablement aucune attention, trop occupé par la présence de sa compagne. Maelys prend alors les devants malgré les quelques curieux qui l'observent encore (après avoir adressé un bref remerciement muet à son amie quadrupède bien sûr), entraînant Maxwell vers ledit bureau situé à juste quelques pas du comptoir, juste à côté l'entrée de son appartement qu'elle a pour cette fois préféré délaisser -ce ne serait pas très en accord avec la manière dont l'homme s'est présenté en arrivant!-. Laissant par habitude la porte vaguement entrebâillée au cas où Nyria & Zackson voudraient les rejoindre, elle se retourne vers son invité surprise ; & ce n'est que là qu'elle se laisse aller à le prendre dans ses bras. Brève étreinte fraternelle, sur laquelle elle laisse échapper un petit rire alors que l'effleure une pensée qu'elle ne tarde pas à partager.

- Mon père doit être devin, il m'a envoyé un colis à ton intention il y a quelques jours. Tu veux boire quelque chose? Oh, & tu ne manqueras pas de me donner des nouvelles hein! Ça fait vraiment longtemps que je n'en ai pas eues.

Elle se sait bavarde, trop empressée parfois ; & s'est encore laissée emporter par ses paroles. C'est un air d'excuse qui transparaît dans son regard, aussi sûrement que sa dernière phrase prend un léger ton de reproche tandis qu'elle sort d'un placard aux airs de couveuse ledit colis pour le confier à son invité. Restant debout au centre de la pièce par la suite.. Elle attend sa réponse, n'osant pas le noyer sous plus de questions malgré tout. Après tout, il n'a pas l'air au summum de sa forme ; elle ne saurait en donner les raisons, ce n'est qu'une impression, mais une impression qui la pousse à se contenir un peu de le brusquer trop.

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Le regard de jade si pétillant de Lily s'assombrit légèrement tandis que l'homme répond malicieusement à son reproche. Pas plus de nouvelles? Pourtant pas moins de deux courriers sont partis depuis qu'elle n'en à plus reçues de lui ; & il n'est pas le premier ces derniers jours à lui dire ainsi que ses lettres n'arrivent pas. Les communications du Centre Pokémon de Baguin seraient-elles surveillées? Peut-elle encore seulement décrocher son téléphone sans prendre de risques? Misère. Maudite guerre. Un discret soupir, & elle reprend son habituel sourire pour servir le verre d'eau demandé tandis que son invité surprise continue sur sa lancée, donnant brièvement quelques détails. Au moins un point positif, quitter Nuva Eja pour courir à nouveau un peu les chemins semble lui faire du bien ; & voilà une constatation qui aide la rouquine à garder son sourire sincère. Elle pourrait même rire de la désapprobation qu'elle devine dans le ton de Maxwell tandis qu'il évoque la journaliste voyageant désormais au côté de Solène. Ça, elle comprend sans mal. Lily aussi après tout, a émis des doutes au début avant que son aînée ne la rencontre, avant qu'elle-même ne la rencontre, & surtout avant d'observer les effets déjà présents de son action. Mais son interlocuteur n'aura pas aujourd'hui cette discussion en face à face fort instructive qu'elle-même a pu avoir avec Solène ; il faudra donc qu'elle fasse au mieux pour détailler en attendant.

- Hélas, elles sont parties hier soir vers Vanawi ; tu les rates de peu.

Un juron l'interrompt avant qu'elle n'ait pu juste envisager aller plus loin, & un air amusé prend place sur son visage en devinant la raison de cette exclamation. Ce n'est pas souvent que le Maître si digne se laisse aller à ce genre de paroles ; & pourtant cela peut se comprendre. Sourire léger au coin des lèvres, elle le regarde sans mot dire tirer un œuf du carton, un œuf dont elle suppose bien vite le contenu mais ne dit rien ; & quoique puisse dire l'homme sur ce qu'aurait dû ou pas dû le père des Weber, sa voix trahit sans contrefaçon son émotion. & silencieuse là où elle a taquiné sa sœur quelques jours plus tôt, Maelys laisse son visiteur se remettre un peu de ce cadeau visiblement plus qu'inattendu. Ce n'est que lorsqu'il détourne finalement son attention de l'œuf, se rappelant probablement sa présence, qu'elle se décide à répondre doucement à ses précédents doutes ; parlant bas mais avec assurance.

- J'ignore pourquoi Solène a décidé d'aider Victoria à la base ; en attendant je constate les effets bénéfiques de son premier article, le premier que le Régime n'ait pu contrôler. Cette année, les compétiteurs arrivent souvent moins naïfs, & pour certains rejoignent plus vite la Résistance ; voire la rejoignent tout court car sans ça n'auraient jamais osé. Ce n'est pas comme si d'autres pays nous envoyaient des soldats mais c'est déjà ça.

Il était temps de leur ouvrir les yeux. Elle ne le dit pas clairement, mais c'est un sous-entendu très clair. Est-ce la bonne solution, n'est-ce pas plus dangereux qu'autre chose? La scientifique l'ignore. Elle craint chaque jour pour son aînée, mais sait également que cette dernière n'agit pas à la légère, jamais. Si elle fait cela c'est que ça lui semble juste, ou logique, ou même les deux. La benjamine ne peut désormais que la croire, & espérer. Que cette guerre s'achève enfin, qu'elle n'ait plus à craindre de voir paraître dans le journal que scandale, on a attrapé Soledad & qu'il s'agissait en fait du Maître Dresseur, ou bien qu'un autre de ses proches disparaisse comme l'ont fait avant Angie, Damien ou Robin. Au moins dans le cœur de certains enolians reste un peu de légèreté, un peu de paix au milieu de tous ces troubles ; il n'y a qu'à voir son père que quiconque traiterait de fou à envoyer ainsi des œufs pokémons à sa famille & Maxwell. Car au final ce n'est pas de la folie, juste sa façon de rappeler que la vie continue & combien elle vaut ce combat que mènent chaque jour les résistants malgré toute leur douleur.

- Solène aussi l'a dit fou, quoiqu'un peu moins vulgairement. Je crois qu'elle ne s'est contenue que parce que Crystal était là.

Saute-t-elle du coq à l'âne? Peut-être. Sans doute. Le cheminement des pensées de la jeune Médecin-chercheur n'est pas toujours aisé à suivre ; mais le chemin de la guerre n'est pas son préféré dans les discussions & y intercaler un peu de paix entre quelques phrases lui a toujours fait du bien.

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La réaction de l'homme est presque boudeuse, enfantine, & sa cadette s'en prend l'envie de rire. Elle se contient bien entendu, l'écoutant lancer sa tirade, mais ne peut retenir un sourire amusé. Nettement amusé. Il dénigre Victoria, puis subitement se tait avant de revenir sur ses paroles, tel un gosse déçu qui se rend soudain compte des sottises qu'il déblatère. Il s'excuse, & change de sujet. Evoque les changements du Centre depuis son dernier passage, reconnaît que ça fait trop longtemps qu'il n'est pas venu, &.. Ouille. Le sous-entendu qui suit ces paroles légères est douloureux, tel un poignard acéré. Plus qu'il ne l'imagine, sans doute.

Faire fureur dans la ville.. Peut-elle seulement l'accepter après Mathieu, après.. Morgan? Non. Pas vraiment, vraiment pas. Elle n'en veut pas, tout simplement, elle ne veut pas de ces regards qui se tournent parfois admirativement sur son passage, elle ne veut pas de cette attention, elle ne veut pas de l'amour que certains souhaiteraient lui offrir. Ni la simple envolée physique, ni les sentiments du cœur. La rouquine a mal, plus qu'elle ne l'admet, plus qu'elle ne le dit, même Solène ne sait à quel point alors qu'elle est la seule à être dans la confidence. & contrairement à ce que beaucoup croient, ce n'est pas juste le fait de sa si belle mais si désastreuse aventure avec Mathieu. Morgan y est aussi pour beaucoup, pour autant ou peut-être plus, même. Il est parti un jour sans explications, disant juste avoir besoin d'une pause, & n'est jamais revenu. Elle passe au travers la plupart du temps, elle oublie cette idylle qui lui fut si salvatrice à une époque bien sombre de sa vie, elle met sa douleur & le manque de côté pour se consacrer à vivre quand même. Mais les paroles de Max sont là, tranchantes sous son air taquin, & les souvenirs l'assaillent, les souvenirs des deux hommes qu'elle a aimés, qu'elle aime peut-être encore, qu'elle ne veut pas ranger dans un tiroir pour le premier nigaud venu.

- Sans doute pas autant que le grand Maxwell Young sur Enola toute entière.. Pourtant je crois savoir que tu n'as toujours pas fixé ton attention sur quelqu'un.

Les mots lui ont échappés. Amers. Plus qu'elle ne l'aurait voulu. Plongeant son visage dans ses mains, elle soupire, puis lui envoie un regard d'excuse. Ce n'était pas une mauvaise intention, elle a été trop incisive dans sa réponse. Elle ne sait que dire pour s'en rattraper. Alors sans rien dire, elle ouvre un tiroir de son bureau, en sort le dernier cadre qui n'a pas regagné sa place après le départ de Solène. Son préféré, qui a le bienfait de la détourner des tristes souvenirs de ses déboires amoureux. Doucement elle pose la photo sur le bureau, offrant aux cinq protagonistes un regard tendre. Elle se trouve avec Rob au premier plan, âgés de juste 14 ans, & derrière eux sourient Angie & Soso, entourant un jeune homme aux cheveux bleu-sombre & à l'air heureux. Un bras passé autour des épaules des deux jeunes filles, il arbore le même sourire que le petit quatuor de rouquins. & la scientifique sourit devant cette image. Sa famille juste avant la guerre. Sa famille brisée mais toujours si unie. Un léger sourire parait sur ses lèvres, alors que calmée elle repose son regard sur Max. Un regard léger, paisible. La crise est passée, oubliée. Elle revient finalement sur l'une des premières phrases qu'il a prononcées depuis l'ouverture de son colis. Tout, sauf revenir sur ce sujet qui l'a blessée plus qu'elle ne l'aurait attendu. Elle préfère à cela le malheureux aveu à demi-mots de cette surveillance qu'elle soupçonne sur son Centre. C'est tout ce qu'elle a trouvé.

- Tu devrais plutôt lui écrire une lettre, quitte à emprunter un oiseau à mon père. Ou alors, n'utilise pas le téléphone du Centre. Vous ne seriez pas libres de vos paroles, je le crains.

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La vue de ce cadre revenu sur son bureau continue son office apaisante, & la jeune femme a recouvré un sourire presque entièrement réel. Enfin, elle sourit, malgré la gravité de ses paroles elle sourit ; c'est déjà cela, c'est déjà un bon pas après l'état de perdition & de douleur par lequel elle vient de passer. C'est d'un ton léger qu'elle les a prononcées, ces nouvelles paroles d'un aveu à mi-mot. Une surveillance soupçonnée, une mise en garde s'il comptait utiliser les voies de communication normales de son Centre Pokémon. Cette nouvelle, Maxwell ne l'accueille visiblement pas très bien ; enfin, cela est logique, & c'était à prévoir. Quel proche pourrait accueillir sereinement telle information? Contenant un léger soupir, elle l'écoute lui répondre, elle l'écoute lui indiquer ses intentions pour contourner le problème, hochant légèrement la tête en guise d'approbation. Une seule petite phrase, deux brefs mots sont la seule réponse orale qu'elle lui adresse alors.

- Soyez prudents.

Un nouveau sourire à l'intention de l'homme. Un peu contrit cette fois, masquant comme elle peut une certaine inquiétude. Ce n'est pas pour elle qu'elle craint le plus malgré la surveillance sur sa demeure, que non. Elle n'est pas la plus active, la plus connue, ce n'est pas elle que cherchent ses "surveillants" en mettant son Centre sur écoute, en lisant les courriers quittant ou rejoignant sa boîte aux lettres. Elle, il lui suffira de faire attention à ce qu'elle écrit pendant quelques temps, de maîtriser ses mots au téléphone ; pour le reste son Centre Pokémon est bien trop actif pour permettre une vraie surveillance. Par contre Solène & Maxwell eux, risquent bien plus si leurs communications venaient à être épiées ; & cela pourrait être tellement aisé comparativement au fait de placer un bâtiment comme le sien sur écoute. La prudence est de mise. Elle le sait, sa sœur & son frère de cœur le savent & elle leur fait confiance pour rester sur leurs gardes ; mais nul ne l'empêchera de s'inquiéter toujours un peu, au fond. C'est le lot de ceux qui restent à l'arrière, il faut juste faire avec.

Quittant ces sombres pensées aussi vite qu'elle s'y est plongée, la jeune scientifique reporte son attention sur Maxwell juste à l'instant où Zackson & Nyria se décident à faire leur entrée dans le bureau, repoussant vaguement la porte derrière eux tout en restant blottis l'un contre l'autre. Un autre sourire se dessine sur ses lèvres à cette vision, & sans s'en apercevoir elle hoche la tête à la suggestion du Maître Coordinateur. Avant de lui envoyer un regard franchement étonné quand il se reprend & s'excuse aussitôt. Un léger rire lui échappe, bref & discret, un petit rire qui lui attire le regard à la fois intrigué & suppliant de sa Evoli qui n'aspire visiblement qu'à profiter autant que possible delà présence du Voltali de son cœur. Un nouveau sourire étire alors les lèvres de Maelys, alors qu'elle se retourne vers Max pour lui répondre avec une certaine assurance.

- Nyria ne m'a pas tant manqué la dernière fois, Méryl & Paola ont été géniales & en se répartissant bien les charges nous avons eu à peine plus de travail. & puis maintenant que j'ai deux nouveaux pokémons, nous sommes six à pouvoir nous relayer pour permettre du temps libre à chacun ; plus que quand nous n'étions que quatre en tout cas. Alors s'il faut que nous ne soyons que cinq quelques temps pour permettre à Nyria & Zack de passer un peu de temps ensemble, on devrait pouvoir s'en sortir!

& sur cette tirade, la jeune femme adresse un petit clin d'œil à sa petite renarde, dont le regard étincelle déjà d'avoir compris l'entière approbation de sa dresseuse au travers de cette pseudo-défense.

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Si Nyria s'est montrée calme, arborant un regard étincelant & empli d'espérances en entendant Maelys parler & sembler si bien approuver la suggestion, son compagnon est d'un coup monté sur ressorts. Visiblement enchanté par la perspective, le voici bondissant sur son dresseur pour le remercier à grands coups de langue, le faisant par la même tomber de son siège sous le rire léger de la jeune femme installée de l'autre côté du bureau. Finalement le Voltali semble se calmer, venant se rouler à terre près de du fauteuil où est installée la scientifique en quête de caresses -qu'elle lui accorde en souriant, gratouillant brièvement le renard électrique sous son menton-, tandis que Maxwell se relève & reprend place dans son propre fauteuil, pestant contre son pokémon d'un air mi agacé mi amusé. & finalement le pokémon foudre revint vers Nyria, qui lui donne un coup de museau amusé sur l'épaule avant de se blottir contre lui de nouveau, ronronnante.

Voilà le Maître Coordinateur en train de s'excuser à nouveau du comportement de Zackson! Un léger sourire parait sur les lèvres de la rouquine alors qu'elle chasse ces quelques mots d'un léger geste de la main, comme un "ce n'est rien" muet ; il serait dommage de provoquer un nouvel éclat d'enthousiasme qui éloignerait de nouveau le couple le temps que l'enthousiaste se calme. Pendant ce temps l'homme continue sur sa lancée, proposant de mener les amoureux à la Pension lui-même, chose qu'elle accepte sans hésiter d'un léger hochement de tête ; avant qu'il n'évoque une certaine joie à l'idée qu'elle ait de nouveaux alliés à ses côtés pour l'aider -sans manquer de l'interroger sur eux, presque l'air de rien, un air curieux sur le visage-. & elle sourit légèrement en entendant ceci, un petit sourire en coin emprunté à sa sœur.

- Oui, une Otaria & un Marcacrin très serviables. Layla & Marco. Ce ne sont certes pas des pokémons de soin & ils s'occupent donc assez rarement de ça, mais ils sont très doués pour occuper les jeunes pokémons ou séparer quelques nerveux qui auraient dans l'idée de se battre ; ça nous évite d'avoir à faire la police en plus des soins, & ça, ça vaut de l'or!

Un peu emportée, comme chaque fois qu'elle parle de ses chers pokémons, ce n'est qu'après coup qu'elle réalise qu'elle n'a vraiment pas tari d'éloges sur les deux derniers venus. Mais c'est d'une telle sincérité à son sens, tellement vrai qu'elle ne songe pas à s'en excuser ou à démentir un seul fait ; elle ne peut même s'empêcher d'évoquer un autre, le petit dernier qui viendra d'ici peu.

- & puis bientôt, l'œuf de Toudoudou envoyé par mon père devrait éclore. Un pokémon qui me sera sans doute très utile, sans nul doute!

Un nouveau sourire fleurit sur ses lèvres. Toute la tristesse s'est évaporée désormais, enfermée de nouveau au fond de son petit cœur, dans un coffre verrouillé à double tour. Un coffre dont elle aimerait parfois pouvoir perdre la clef. Enfin. Son regard se pose distraitement sur le petit cadre photo qui a récemment réintégré sa place sur le bureau, dont le contenu continue à l'apaiser même si c'est du passé, même si trois des protagonistes ont disparu. Calme de nouveau, elle écoute Maxwell lui confier son relâchement, & une moue mi amusée mi compatissante prend place sur son visage.

- Cet œuf devrait déjà être un bon début, question nouveau défi ; tout nouveau pokémon peut en être un, surtout les tout-petits. & puis qui sait, peut-être que ça te donnera des idées?

Un bref silence s'écoule suite à ces mots. Du bout de l'index, la jeune femme effleure la joue de son jumeau sur la photo, avant de reporter son regard sur son invité surprise. Si leurs pokémons se trouvent quelques temps en pension ensemble, cela veut bien dire qu'il restera un peu, non? Se levant pour se diriger vers la petite porte "Privé" de son bureau, donnant directement sur l'escalier menant à son appartement sans avoir besoin de passer par la porte située à l'extérieur de la pièce, elle se rappelle à tous ses devoirs d'hôte qu'elle a un peu oublié depuis qu'il est arrivé ; trop prise par les retrouvailles & la discussion.

- H'm, tu devrais peut-être aller poser tes affaires à l'étage, je vais aller te préparer l'une des chambres d'amis ; car je suppose que tu ne comptes pas reprendre la route dès aujourd'hui?