Âge du personnage : 28 ans Métier / Études : Cuisinier Pseudonyme(s) : Mister Prince
Niveau : 30 Team active : Marie
Skitty ♀ - Joli Sourire - Foufou
Ève
Chlorobule ♀ - Tempo perso - Prudent
Jasmine
Démanta ♀ - Glissade - Modeste
Belle
Rozbouton ♀ - Médic Nature - Calme
Maui
Mystherbe ♂ - Chlorophylle - Malpoli
Team spécifique : Anna
Mistigrix ♀ - Infiltration - Timide
Ariel
Lokhlass ♀ - Absorb Eau - Doux
Aurore
Feunard shiney ♀ - Torche - Timide
Ange
Nymphali ♀ - Joli Sourire - Gentille
Sujet: Re: La vengeance est une musique de Tokio Hotel [PV Alex] Mer 22 Oct 2014 - 20:07
La vengeance est une musique de Tokio Hotel
Barbichette & Blondinette
Aloïs F. Legrand
C'est étrange, mais, au fond, je ne m'inquiète pas tant que ça. J'aurais pu avoir des doutes sur sa parole, mais même si je ne lui fait pas vraiment confiance, je ne le remets pas en doute et lui apporte ce qu'il veut comme un bon toutou qui attend d'être récompensé en retour. Peut-être est-ce que je suis, au fond, mais qu'importe. Je sais que Alexandouille peut être très résistant quand il veut et le moyen le plus simple de le faire parler et d'arriver à mes fins est, en fait, de lui donner satisfaction. A son grand sourire, je vois en effet qu'il n'est pas déçu du tout de ce que je lui apporte. Heureusement pour lui, d'ailleurs ; je suis déjà bien serviable de lui donner une tenue de marque, alors s'il avait commencé à se plaindre, il m'aurait entendu. J'aurais pu aussi me foutre encore une fois allègrement de sa gueule, c'est vrai, mais je suis d'accord pour dire que les meilleures blagues sont les plus courtes et que, ma foi, ce débile a réussi à piquer ma curiosité au vif. Cela faisait depuis hier soir que je voulais mettre un nom sur l'agresseur de mon paaaaauvre 'invité' et je suis convaincu d'une façon ou d'une autre qu'il va enfin me donner la réponse maintenant que je peux voir qu'il est content de mon costume. Costume devenu le sien, d'ailleurs, puisqu'il est clair que s'il me le redonnait, j'aurais bien vite fait de le foutre au feu, même si cela aurait été dommage vu la qualité du costard en question. Mais vu que tous mes vêtements sont tous d'une grande classe, je suis persuadé qu'il aura trèèès envie de garder ce petit cadeau de ma part.
Par ailleurs, même si cela aurait été mon genre, je ne fait aucune remarque sur le fait qu'il m'ait ENFIN remercié. Bon, soit, ce n'était pas par rapport au fait que je lui ai sauvé la vie et cela était dit sur un ton faussement mielleux avec un sourire des plus malsains, mais ça compte quand même, nan ? Roooh c'que vous pouvez être rabat-joie ! Mais passons. Quand bien même il ne me remerciera jamais vraiment pour avoir fermé sur lui les portes de l'Enfer, lui-même ne peut pas nier qu'il m'ait redevable. Il a peut-être du mal à l'admettre en son for intérieur, mais il a une dette envers moi. Et comme il ne l'avouera jamais à haute voix, je peux moi-même reconnaître intérieurement, et sans jamais le lui dire, que je trouve ce taré bien plus intéressant que je le croyais. Est-ce sa folie, son éloquence, ou encore cet étrange lien qui relie les fils de nos destins respectifs, mais quelque chose me dit que lui comme moi, nous sortirons plus forts de cette aventure. Pas une seule fois je n'ai regretté de l'avoir sauvé ; mais si au début je trouvais ça juste amusant, il me semble que je pourrais tirer bien plus que je n'aurais pu imaginer en discutant avec mon ex-tortionnaire. Nagel va finir par partir de chez moi, loué soit Arceus, mais je suis sûr que nos chemins se recroiseront bien plus souvent qu'avant. C'est bizarre comme de prisonnier je suis passé au statut de geôlier alors que je ne m'y attendais pas du tout. Si j'ai bien rêvé de nombreuses fois de tenir le rôle du tortionnaire, je me rends compte que mes espoirs étaient tous faux, sans exceptions, car si j'en suis à lui donner ce qu'il désire pour simplement obtenir une information qui ne m'est pas vitale, c'est que je dois être bien plus faible que j'en ai l'air. Cependant, autre chose que j'ai remarqué, c'est que je m'en fous. Être faible, et surtout devant Alex, je m'en fous. Je ne sais pas si c'est parce qu'il est aussi pathétique que moi en cet instant mais j'ai l'impression que je pourrais faire n'importe quoi que je m'en foutrais, de toute façon. Hé... c'est mauvais, ça... c'est quoi cette influence qu'il a sur moi ?! Je dois devenir parano... Ouais, c'est sans doute ça.
Mais bref, passons. Le plus important c'est qu'il soit content -comme Môssieur semble me l'affirmer avec toujours ce sourire 'radieux'- et que je puisse l'écouter me déballer sa vie parce que j'ai sérieusement rien d'autre à foutre de ma journée. Je remercie d'ailleurs Arceus pour n'avoir programmé aucun Concours aujourd'hui ; cela n'aurait pas été drôle si je n'avais pas pu profiter de l'immeeeense honneur que ce crétin me fait par sa seule présence en ces lieux. C'est con, d'ailleurs, mais j'en viens à me demander où il habite ; enfin à quoi ressemble son chez-lui. C'est un sujet ô combien ennuyant que de parler immobilier mais j'imagine déjà que cela doit être ordonné, mine de rien. Je ne le vois pas vivre dans un bordel monstre. Un homme qui porte des costards et forcément quelqu'un de soigné, voyons ; même si ce même homme a un hobby aussi glauque que celui de conserver un ongle de chacune de ses victimes. On a peut-être quelques points communs, mais je dois dire que je ne le comprendrai jamais sur ça. Mais je divague, je divague... alors qu'il a déjà posé son cul sur sa chaise et qu'il s'apprête à me narrer la fooormidable (oui, j'aime violer les touches) aventure qu'est sa vie ; je passe même outre le ridicule et piteux surnom qu'il m'a donné. Je m'attendais à mieux de sa part, quand même. Mais le plus important, c'est que je vais savoir, enfin, ce que je veux.
Alors il me raconte son histoire. Qu'il était Allemand, ça, je crois que c'était l'évidence même. Vous avez bien vu comme je connais ses origines, hein ? Je lui ai quand même fait des plats qui lui ont sans doute rappeler son cher pays natal. Mais je dois dire que les raisons de son départ m'interrogent un peu. Je suis pas étonné, ceci dit, loin de là ; avec un tempérament pareil, tu te doutes qu'il a dû avoir pas mal d'emmerdes. Après, je ne peux deviner tout de suite si c'est pour raison familial, ou autre trafic qu'il s'est embarqué sur le chemin d'Enola. Pour sa promotion, je suis pas étonné non plus. Quand t'arrive chez les tortionnaires avec une gueule et un caractère pareils, t'es forcé d'être au-dessus des autres et de te faire un nom au bout de peu de temps. Cela devait être inné, chez lui. Torturer les gens était peut-être son destin ; quoiqu'il en soit, il a trouvé le boulot parfait pour son cas, alors que moi-même je n'y aurais pas cru si je l'avais connu avant qu'il ne soit enrôlé au Régime et que je n'avais pas eu connaissance de l'existence de ce mouvement. Il doit bien s'amuser au travail, en tout cas ; néanmoins on ne peut pas en dire autant de ses prisonniers. Sauf moi. Je dois être une des exceptions qui confirment la règle. N'ai-je pas ri, ce jour-là, alors qu'il me tenait les mains liés ? Ne me suis-je pas amusé de lui alors qu'il me lacérait la peau avec un couteau ? N'ai-je pas failli briser son masque en pleine séance de torture par mes blagues foireuses sous prétexte qu'il est bon public ? Si. Avoue, Dio. Tu as perdu des tas de jouets magnifiques, mais ne fais-je pas parti de tes perles rares ? Non ?... Aaah... Alors comme ça il a préféré « Damien ». Quoi, je ne lui ai pas suffit ? Il avait quoi de si spécial, l'autre ? Je devrais arrêter de poser des questions et l'écouter, je le sais. Mais j'essaye en même temps de comprendre. D'après ce qu'il raconte, il avait l'air, à mes yeux, d'un prisonnier au comportement tout à fait banal. Ooooh je vous en prie... Me dites pas que j'étais moins intéressant que lui ! J'suis un taré complet ! Que faut-il de plus ?
Quand je suis sur le point de demander pourquoi ce cher Damien ressortait du lot, je me tais, remarquant que la mine d'Alexander s'est assombri. Avant même qu'il ne m'explique, j'ai compris que c'est un jouet qu'il a perdu. Encore. Mais pas de la même manière que l'autre, cette fois-ci. Une fuite. Les Résistants. Encore eux. Mais je ne peux rien dire, par respect pour ma petite-amie. En fait, je n'ai pas d'avis là-dessus. J'étais au Régime, certes, mais uniquement sur le plan financier, et parce qu'ils m'ont assuré en retour pouvoir me venir en aide. Mais c'était trop leur en demander. Si le Régime ne pouvait pas m'aider, ce n'est pas la Résistance qui aurait pu. Être neutre, au fond, c'est ce qu'il y a de mieux. Je vois pas pourquoi tout le monde ne suivrait pas mon exemple, alors que je suis pourtant un modèle à suivre. N'allez pas croire que je me fiche complètement de la guerre, mais au contraire : je pense d'abord aux civils et aux innocents qui deviennent malgré elles les victimes de cette bataille entre deux camps que tout oppose. J'aurais pu partir, au fond. Loin de cette île qui a vu emporter ma petite sœur. Pourtant je suis resté. Et me voilà, à parler de la pluie et du beau temps avec un allemand qui m'a torturé et que j'arrive aujourd'hui à... apprécier ?...
Un détail dans son récit arrive cependant à attirer mon attention. Je m'en fous complètement, de son Damien. En revanche, il a prononcé un nom qui ne m'est pas inconnu. Solène. Solène Weber. Oui, je la connais. On a pas pris le thé ensembles quand elle est venu chez moi avec un nain à la coupe improbable, mais pourtant, je n'ai rien ressenti de particulièrement négatif à son égard. Après tout, c'est moi qui était en tort, pas eux. Ils ont repris ce qu'ils étaient venus chercher et sont repartis aussi vite. Par la suite, je ne les ai revu qu'à la télé, et c'est tant mieux. Pas de doute que je suis devenu leur ennemi, maintenant, et qu'ils garderont pour moi une certaine haine que je ne peux pas leur reprocher. Je me retiens de sourire. J'ignorais qu'Alexandouille et moi avions une telle connaissance commune. Heureusement cependant que je ne bois quand il me révèle enfin celui -en l'occurrence, celle- qui lui a tiré dessus, car il est probable que j'aurais recraché le contenu de mon verre.
C'est elle. C'est elle qui lui a tiré dessus et l'a mis dans un état si misérable que j'ai dû le traîner jusque chez moi pour lui sauver la vie. C'est elle qui a osé attaqué celui qui se prenait pourtant pour un dieu, un invincible, un conquérant. C'est elle qui a fait tombé sa couronne, et ses soldats avec. Solène. La rouquine. Devrais-je rire de la situation ? Non. Pourtant, quand il m'interroge sur ma satisfaction, je ne peux me retenir. Je m'esclaffe. Il n'a même pas réussi à garder son précieux Damien avec lui. En ça, il est décevant ; et c'est ce qui fait que j'ose me moquer de cet impertinent qui n'a pas hésité à se prendre pour le plus fort, alors qu'il garde actuellement de son côté la mine sombre et qu'il a repris son sérieux ainsi que sa mauvaise humeur. Je le comprends, en même temps. A sa place, j'aurais calculé une revanche, ceci dit. Une fourbe de son espèce n'a-t-il pas pensé à reprendre son bien ? Son jouet qu'il chérissait tant et dont il parle encore aujourd'hui avec froideur, n'a-t-il pas tenté de le récupérer ? A vrai dire, je le croyais plus intelligent que ça. Il aurait pu, mais il n'a pas été capable de la tuer.
Puis, d'une traite, j'arrête de rire et prend alors une mine surprise devant la nouvelle inattendue qui vient de tomber. Le sujet d'Irina est enfin abordé. Révélation : c'est sa sœur. Encore plus surprenant : c'est sa jumelle. Non. C'était sa jumelle. Deux possibilités, donc : soit elle est morte, soit sa trahison a mené Nagel a ne plus la considérer comme sa sœur. Quoiqu'il en soit, j'imagine que ça a dû être difficile pour lui. C'est pour ça qu'il est fou ? Ou avait-il déjà un grain avant ? Est-ce à cause de sa folie qu'il est arrivé quelque chose à sa sœur ? Si ces questions se bousculent dans ma tête, je ne peux cependant lui en poser aucune. Je ne sais pas si je pourrais avoir confiance en sa réponse, ni ce que vaut réellement sa parole. Mais le point positif, c'est qu'il a repris cette expression grave, mais que son sourire réapparaît petit à petit. Il a fini. La suite de l'histoire, je la connais à peu près. J'imagine que c'est à mon tour de parler, de briser le silence. J'ai en effet des choses à dire ; mais contrairement à lui, je ne souris pas. Pas encore. Mon regard froid me montre en pleine réflexion. Des souvenirs pas vraiment réjouissants me reviennent.
- Solène. La rouquine. Je la connais. C'est elle qui m'a pris le nounours. Enfin... disons plutôt que je lui ai donné. Contrairement à toi, je ne suis pas du genre à laisser mes victimes s'échapper sans rien faire.
Je le provoque ; mais ce n'est pas dans le but de l'énerver. Mon ton reste glacial, et mon sourire a disparu. C'est comme si les rôles s'inversaient, comme si c'était à lui de rire, et à moi de faire la mine grave. La rouquine croit peut-être que Alex est mort. Si jamais elle apprend que c'est moi qui lui ai sauvé la vie, peut-être voudra-t-elle également ma mort, à moi aussi. Ou du moins, elle le souhaiterait. Je ne doute en aucun cas de ses chances de réussite si elle le voulait, mais quelque chose me dit qu'elle ne pourrait pas s'en prendre mortellement à moi si elle était au courant de mon nouveau statut de père, absent lors de notre première et dernière rencontre. Mais je ne risque pas de la revoir de sitôt, ceci dit.
- Cette nana m'aime pas. Je l'aime pas non plus, ceci dit, et ça tombe bien ; car je m'en branle royalement. Mais laisse-moi te dire une chose, Alexandouille...
Mon regard sur lui s'intensifie. Je ne sais pourquoi, mais c'est comme si je partageais sa rage. Je ne connais pas ce Damien, et je viens à peine d'être au courant pour l'attaque qu'il y a eu au Bloc. Mais je ne sais pas... j'ai envie... j'ai envie qu'Alex gagne. Qu'il se venge. C'est un gros enfoiré de première, certes ; mais une voix en moi me somme de me mettre de son côté. Je ne prends jamais parti pour qui que ce soit ; je me fous pas mal de la politique, en vérité. Mais sans vraiment comprendre ce qui m'arrive, je laisse traverser cette vague de colère et de déception. Alex m'a déçu avec son histoire. C'est un crétin. Mais il y a quelque chose de grand chez lui. Je ne sais pourquoi, l'envie qu'il brille tel le souverain qu'il s'imagine être ne me dérange pas plus que ça, alors que je devrais le détester de tout mon cœur pour ce qu'il a fait. Alors il doit faire quelque chose.
- Tu as intérêt à prendre ta revanche, et à gagner. Il ne faut pas que tu perdes, Alex. Je ne pourrai pas toujours te ramasser sur le trottoir à moitié mort.
Je n'aurais pas cru dire ça un jour. C'est en toute honnêteté que je répète que je n'ai rien contre la rousse. Seulement, même si c'est sans doute une mauvaise idée, je mise sur Alex. C'est un battant, quelqu'un de déterminé. Pourquoi je crois en lui, ça je l'ignore. Ou peut-être que je le sais, mais que c'est tout aussi stupide à admettre. C'est peut-être parce qu'on est deux malades mentaux qu'on se comprend. Quoiqu'il y a encore quelque chose que je ne comprends pas. Il ne m'a pas raconté toute sa vie, hein ? Je veux savoir davantage sur la dernière information qu'il m'a donné. Putain, et dire qu'il y a même pas quelques mois je voulais rien savoir de la vie de cet attardé ! Mais je suis emplis de défauts, et la curiosité compte également dedans. Il parle d'Irina comme une traîtresse, mais je sais, et ça se voit, qu'elle comptait énormément pour lui. Je m'appuie sur mes coudes et croise mes mains de telle sorte à ce qu'elles soient à la hauteur de ma bouche. C'est inutile de décrire un tel mouvement, mais j'aime bien l'image mentale.
- Les sœurs, ça peut causer beaucoup de soucis, j'en sais quelque chose. Mais je croyais que les jumeaux étaient liés par une connerie de lien affectif spécial, ou une autre niaiserie du genre. Elle a dû te faire un sacré coup de pute...
Je laisse volontairement ma phrase en suspens, comme pour qu'il complète de lui-même. Ouais, avoir une sœur, je sais ce que c'est. Mais la mienne ne m'a jamais trahi. C'était le plus adorable ange que j'avais jamais vu. Penser à elle me fait encore un peu souffrir, au fond. Est-ce pareil pour Alex ? Peut-il comprendre ce que je ressens ? Si c'est le cas... je ne l'aurais jamais cru. Je suis sûr qu'Irina lui manque. C'est pour ça qu'il a prononcé son nom dans son sommeil. C'est pour ça qu'il parle d'elle avec morosité. Malgré qu'il l'ait traité de traîtresse et qu'évoquer son nom ait suffit à le mettre dans un état incroyable. L'hypothèse d'un fratricide ne m'échappe pas, étant donné l'état mental de mon interlocuteur. Mais est-il si fou que ça ?...
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Alexander Nagel Administratrice
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Âge du personnage : 26 ans, né un 2 février Métier / Études : Tortionnaire, Dresseur a ses heures, Débute une carrière d'acteur, Se tient actif mais ne sait pas quoi faire de sa vie. Pseudonyme(s) : ›› Dio Silvery, Officier Subalterne du Régime (principalement tortionnaire et combattant, ponctuellement homme de main).
Sujet: Re: La vengeance est une musique de Tokio Hotel [PV Alex] Dim 26 Oct 2014 - 12:10
La vengeance est une musique de Tokio Hotel
Ce serait nier de dire que son rire me laisse indifférent. C’est l’inverse, je suis amer, l’entendre rire de moi accentue ce sentiment désagréable, ce gout âpre qui envahit ma gorge. Et pourtant, quelque chose en moi l’admet et accepte la moquerie sans ciller, car la vérité, je la connais. La vérité que je n’ai rien pu faire, que j’ai simplement dû courber l’échine, me soumettre à cette autorité contre laquelle je n’ai rien pu faire… Cela ne m’était jamais arrivé. Jamais depuis Helmut, mon père, du temps ou je le craignais. J’ai cessé de le craindre au moment ou je me suis aperçu que ce dont j’avais le plus peur, c’était qu’il m’éloigne de Irina, et que j’ai réalisé que cette dernière était de toute manière déjà trop loin, que l’existence de notre paternel ne pouvait plus faire grand-chose, finalement. Certes, j’ai eu un moment peur qu’il me retrouve après mon départ. Mais au final, il n’a pas réussi a se faire respecter ou obéir de moi. On peut donc dire que Solène Weber est la première personne qui est parvenue a me faire ramper à ses pieds. Et quelque part… je l’ai fait. Et j'ai un peu aimé ça. Enfin, je suis pas devenu maso, hein. Il y a un moment ou j’ai su ne plus rien pouvoir faire, je me suis pétrifié et j’ai attendu mon sort. Est-ce que quelque part ça ne peut pas dire que j’ai attendu ce moment? Pas pour être puni, pas pour qu’on me fasse la morale sur mes actes. Je n’ai jamais douté de moi-même et de mes convictions. Mais je ne peux en dire autant de ma force. J’ai tendance a dire que la force est absolue, si l’ont surplombe quelqu’un, qu’on le fait plier grâce à cette force, matérielle ou invisible, on a gagné. Mais tant d’autres facteurs sont entrés en compte ce soir-là. Des choses que je méprise, des choses que je considère comme des poids, comme les pires tares qui puissent exister sur terre, on les nomme « amour », « espoir », ou encore, cette mystérieuse « raison de vivre ». Elle avait l’air de dire que je me trompais lourdement sur ce dernier point. Certes, je devais avoir l’air bien con. Et je dois encore avoir l’air con, c’est pour ça qu’il doit se marrer, ce con d’Aloïdiot! Je sais. Je sais que je suis paumé, pas la peine d’en rajouter! Et puis, c’est quoi son soucis, il la connaît même pas en plus, j’suis sûr qu’à ma place il aurait pas eu l’air beaucoup plus malin! Nan, c’est sur, si moi je me suis fait casser la gueule, eh bah lui… Lui il n’aurait pas survécu une seconde face à Solène Weber. Euh… Wow, c’est moi ou je suis en train d’admirer cette femme d’un coup. Après tout… Oui, elle m’a vaincue. Plusieurs fois. Elle est donc forte. Pour mettre a bas un individu illustre comme moi, de la force, il en faut. Je… Je veux cette force. C’est ça! Je ne veux pas tuer Weber juste comme ça, ni la faire souffrir encore et encore, avec toute sa famille. Je veux qu’elle me donne, non… Qu’elle me rende cette force qu’elle m’a volé impunément. Je ne dis pas que je vais pas la faire souffrir. Mais ce n’est plus de l’instinct de vengeance qui me guide vers elle… C’est un sentiment d’admiration assez particulier… Tuer une personne que l’on admire… N’est-ce pas merveilleux? Si le la vaincs, c’est que je serais encore plus puissant qu’actuellement. La puissance, je l’ai déjà. Mais, elle aussi, elle a la puissance. Elle est encore bien loin d’être mon égard. Mais elle a l’honneur d’être entrée dans mon monde, comme une adversaire importante a prendre en compte. Une adversaire qui, dès que je l’aurais vaincue, se transformera en simple marche d’escalier que je pourrais piétiner à souhait dès que je l’aurais battue. Mon expression sombre se change peu à peu en sourire jubilatoire… Bon sang, pourquoi n’y ai-je pas pensé plus tôt? Je comprends mieux ce que cet espèce de vieux con de Soltan, voulait dire! La vengeance, c’est stupide et ça fait perdre un temps monstre. Évidemment! Tuer par vengeance… ce que ça peut-être vulgaire et démondé! N’est-ce pas toujours la beauté du geste qui m’a toujours émerveillé, toute cette mise en scène de la vie et de la mort? Dire que je pensais tuer pour venger une sœur, parfois… Une sœur qui m’a tourné le dos, lâché et dégouté comme une merdé. Pourquoi avoir cherché à lui faire des offrandes, sa vision ne faisait que m’empêcher de m’amuser et bridait mon potentiel endormi… De me dire comment je devais faire ça et ça. Mais non… Bon sang… Toute cette beauté dans laquelle je peux tant m’amuser! Tous, ils apprendront à aimer cette définition, ils découvriront à quel point toutes leur vie est futile… Mieux encore… Ils pourraient même réclamer à mourir! Enfin ce n’est pas vraiment drôle si ils ne résistent pas avant de déclare forfait et… Barbichette vient pas de me dire un truc? Mais c’est qu’il a l’air drôlement sérieux. Et moi qui étais de nouveau totalement euphorique avec toutes ces nouveautés… Qu-Quoi? Il la connait. Il connait Solène Weber, la rouquine, comme il l’appelle. C’est à mon tour de me marrer! Sérieux… Il s’est fait piquer le petit nounours par ma chère et tendre rousse favorite? Je lâche un soupir, l’air rêveur… tant pis si il ne pige pas mon soudain revirement.
« Aaaaah, toi aussi… Elle est géniale, hein? Elle est forte… Si je n’avais pas envie de la tuer et de la faire souffrir pendant des années encore… je pourrais peut-être tomber amoureux… Haha. Ahahaha. Je dis des conneries, mais c’est vrai qu'elle me rend fou, quelque part! Ah, je ne peux pas m’empêcher de me sentir… Me sentir tellement bien en imaginant quel plaisir ce sera, quand je la vaincrais… Quel plaisir ce sera de me sentir plus fort, et de revoir dans ses yeux le dégout que je lui ai toujours inspiré. Ce dégout quand elle va s’apercevoir de ce qu’elle a contribuer à ressusciter, à créer. »
Ah, sinon, c’est bien fait pour sa tronche à ce foutu faux blond. Le nounours est à moi. Pas étonnant qu’il ait voulu se barrer de chez lui! La preuve, il me réclamait quand il était enfermé, je l'ai bien vu! Mais quelle tristesse… Je roule des yeux quand il me confie que Weber ne l’aime pas… Ah, on a pas tous la chance d’être son pire dégout, hein! Pauvre Aloïdiot. Je ricane un moment mais je consens quand même à l’écouter, car quand je vois ses yeux déborder presque de sincérité et son ton devenir bien plus sérieux, je me dis qu’il va me confier quelque chose d’important… Ou alors il veut me troller. Si il veut que je la tue, qu’il ne se fasse pas de bile, ça va venir, mais chaque chose en son temps. Et je dois dire que pour une fois, je ne regrette pas du tout de l’avoir écouté jusqu’au bout. Je sens même mon cœur rater un battement en l’entendant prononcer les phrases qui suivent. Je crois même que c’est quelque chose que j’ai attendu, trop attendu d’entendre. J'aurais continué mon œuvre de toute manière, mais quelqu'un me supporte dans ma folie... On me l'avais jamais faite, celle-là. Je crois que j’avais besoin qu’on me dise ça. Je crois que j’ai cessé de respirer un instant, et comme si je sortais la tête de l’eau après une apnée prolongée, j’inspire tout d’un coup profondément et reviens à moi-même, jaugeant le coordinateur d’un air intrigué. Il est en train de me dire qu’il veut bien être mon pote, là? Mais comment il peut dire des trucs aussi… aussi… Aussi embarrassants? J’ai un brusque mouvement nerveux de l’épaule et mes yeux se posent un peu partout sur le décor de la cuisine-salle a manger, partout sauf sur le visage de mon interlocuteur, en fait. Je force un rire embarrassé, accompagnant un sourire en coin tout aussi crispé. Et merde, me dites pas que j’ai vraiment les yeux humides, aussi! Y’a de la poussière dans cette maison super… nickel et propre? Mais, si j’vous jure! N’empêche que j’ai quand même reniflé et passé un revers de manche sur mes yeux. Ni vu ni connu, bien sur. SI. PERSONNE. PERSONNE N’A VU. Ça m’a même pas fait super plaisir, de toute façon, je vous emmerde tous, allez crever!
« Dis pas d’conneries, je sais tout ça! En plus, j’vais gagner, j’suis un conquérant, moi, c’est pas une armée de Weber qui me fait peur, je compte faire des campagnes bien plus risquées que ça, moi! Et faire face a des hordes de soldats bien plus dangereux! Nan mais tu t’imaginais quoi?! J’suis un empereur, un tyran! Et tu es mignon, mais jamais plus je te laisserais me ramasser dans le caniveau parce que bah… Parce que t’es… T’es débile. Arrêtes de te la péter. Voila. »
Je me suis connu un peu plus persuasif… Surtout que l’autre continue d’être sérieux, et presque rabas-joie. Voila qu’il me parle de sœurs. Raaaah, j’pensais pas qu’il reviendrait là-dessus après tout ça! Y’a rien a faire, ça me fait toujours un peu mal par ou ça passe quand le sujet de Irina est abordé. Enfin, depuis que je suis lucide, c'est-à-dire depuis quelques dizaines d’heures… Un peu moins. J’ai l’espoir que ce soit de moins en moins, même. Enfin, on déconne pas avec ça, comme on dit. Pour une fois, je choisis de respecter un peu le silence que laisse planer Aloïs quand il parle de sa sœur. Car je connais cette douleur. J’ai beau aimer infliger de la souffrance aux autres, là, je pense que c’est superflu et que barbichette se fait déjà assez de mal tout seul, un mal auquel je ne peux pas participer. De toute façon, j’ai déjà essayé de le torturer, et ça a servi à quoi? A le faire se marrer comme une dinde. Quel con. Je devrais arrêter de me marrer et de penser que je me suis peut-être fait un ami, sur le coup. Ouaip. Parce que ce pote n’est qu’une grosse tare gluante, je le sens venir. Mais ce qui est certain, c’est qu’on est vachement plus semblables que ce que je voudrais bien croire, pour mon propre bien. Mine de rien, j’ai l’impression qu’il veut que je lui en dise plus. Ca me fait pas vraiment plaisir, et je me force à avoir l’air à mon aise alors que je m’apprête à lui confier encore d’autres trucs, à la sortie d’un nouveau soupir.
« Je voulais son bonheur mais elle a jamais trouvé mieux que d’avoir peur de moi. Elle savait tout de moi. Que j’étais fou, que je tuais, que j’aimais voir les autres souffrir. Depuis toujours… C’était ma sœur, elle aurait du comprendre, mais elle n’a même pas voulu essayer. Elle s’est juste détournée comme une sale hypocrite. Le bonheur qu’elle cherchait, j’allais lui donner, j’allais la libérer. Mais elle a préféré me lâcher au dernier moment. Elle a crevé dans un accident de voiture, et je suis content de pas être mort avec elle… Même si j’peux pas nier que sur le coup, c’est peut-être ça que j’aurais voulu. Mais non. Si elle est morte, c’est pour que je puisse continuer à vivre. J’étais le plus fort depuis le début, c’est tout. J’aurais pu tant lui offrir, elle est simplement passée à côté sans jamais chercher à comprendre. C’était insultant, à la longue. Elle prétendait m’aimer. Elle n’a jamais cessé de mentir pour se protéger de moi. Voila quel genre de coup de pute elle m’a fait. Après, je dirais pas que c’est elle qui m’a fait ainsi mais… Oui, elle a contribué à m’empirer, mais ne m’a jamais donné envie de m’arranger, même si c’est ce qu’elle voulait, visiblement. »
Quel putain de speech chiant. Au moins, j’ai l’air moins pathétique qu’il y a quelques mois en racontant cette histoire. A Iléa, à Sky, aussi. Franchement, je cherchais à attirer la pitié, avant, avec ça? Alors que ça a fait de moi ce que je suis? Que tout ça m’a rendu plus fort, certes pas meilleur ou plus sain d’esprit, mais chacun sa façon de se conforter, pas vrai? On sera toujours liés, moi et Irina. Je n’ai juste qu’à changer ce lien handicapant en lien qui me rende plus fort. C’est à ça que sert l’imagination. J’ai un sourire en coin, puis dirige mon regard de glace sur Aloïs.
« T’as rien à me dire, toi? Profites-en, c’est pas souvent que j’accepte de servir de bureau de pleurs sans arrière pensée sadique. Jamais, même. J’imagine que j’fais une exception parce que… Eh, on est presque frangins, quelque part! »
Ce blanc qui a suivi. Même Sophie s’est arrêtée de fixer Alois de son sale regard pour lever les yeux vers moi, l’ait totalement incrédule. Et je me rends compte de l’énorme niaiserie que je viens de dire. « Euuuuuuuuuuuuuuh… »
Formidable. J’ai vraiment l’air con maintenant. Et totalement gay.
Avec Aloïdiot alias barbichette alias Aloïs F. Legrand
Ayayayaa:
Euhm, c’est long. Te sens pas obligée de tout relever des propos d'Alexandouille, surtout >_<" Sinon, enjoy et hésites pas à me dire si certains détails clochent! Ah et pour l'image du RP je changerais comme là ça fait moche xDD
Aloïs F. Legrand Débutant
Messages : 195 Date d'inscription : 05/10/2013
Âge du personnage : 28 ans Métier / Études : Cuisinier Pseudonyme(s) : Mister Prince
Niveau : 30 Team active : Marie
Skitty ♀ - Joli Sourire - Foufou
Ève
Chlorobule ♀ - Tempo perso - Prudent
Jasmine
Démanta ♀ - Glissade - Modeste
Belle
Rozbouton ♀ - Médic Nature - Calme
Maui
Mystherbe ♂ - Chlorophylle - Malpoli
Team spécifique : Anna
Mistigrix ♀ - Infiltration - Timide
Ariel
Lokhlass ♀ - Absorb Eau - Doux
Aurore
Feunard shiney ♀ - Torche - Timide
Ange
Nymphali ♀ - Joli Sourire - Gentille
Sujet: Re: La vengeance est une musique de Tokio Hotel [PV Alex] Dim 2 Nov 2014 - 14:30
La vengeance est une musique de Tokio Hotel
Barbichette & Blondinette
Aloïs F. Legrand
Je le soutiens... pas vrai ? C'est chelou, je sais même pas pourquoi je lui ai dit tout ça, d'ailleurs. Je sais pas pourquoi j'ai envie qu'il gagne. Je sais pas pourquoi j'aurais les glandes s'il ne se relevait jamais de cette défaite. Je sais pas pourquoi j'ai envie de le voir assis sur un trône avec une couronne. J'ai contribué à sa renaissance, pas vrai ? Malgré moi, et parce que je suis aussi peut-être un petit peu taré, j'ai donné à ce malade une chance de pouvoir prendre sa revanche. Elle aura bien la seum, la Solène, hein ? Savoir que « l'amouuur de sa vie » a réussi à s'échapper de la Faucheuse. « Ce qui ne te tue pas te rend plus fort ». Je sais pas si j'ai cru un jour à ce proverbe, mais il est peut-être vrai, au fond. Pourquoi est-ce qu'elle ne l'a pas achevé, pendant qu'elle le tenait ? Pourquoi a-t-elle hésité à l'abattre, alors que je suis sûr qu'il lui a fait de belles saloperies ; sans parler du très cher nounours qu'elle a revendiqué auprès de moi. Elle les a vu, les écritures sanglantes sur les murs blancs, ne me dites pas le contraire. Je suis sûr qu'elle connaît le rapport entre Dio et Alex. Ce sont vraiment les pires ennemis, ceux-là, alors... Mais imaginer un instant Alex et Solène en couple me fait glousser et grimacer intérieurement en même temps. Lui, amoureux d'elle ? L'est sérieux ? En tout cas il a raison sur le fait qu'elle l'a rendu fou ; ou du moins, plus fou qu'avant (même si je le connaissais pas avant, mais ça on s'en branle). Mais je ne pensais pas que leur querelle ne datait pas d'hier. Le jour et la nuit. Héhé... ils se sont bien trouvés, ces deux-là. Et dire que j'ai osé interféré dans leurs histoires en sauvant la vie de ce timbré... A vrai dire, croyez-le ou non, mais je n'ai aucun regret. Je suis même plutôt satisfait de mon coup ; et même si je voulais le laisser sombrer dans sa merde au début, je crois qu'une partie de moi n'aurait pas accepté que je l'abandonne à son sort.
Mais comme je l'ai dit précédemment, je m'en fous pas mal de la survie de cette Solène. S'il veut la tuer, eh bien soit. Néanmoins je ne sais pas si je serais prêt à l'aider directement dans sa tâche. Mais malgré tout... Ba malgré tout, mais si c'est un taré complet, je souhaite sa réussite. Les généraux qui dirigent le Régime, en vérité, c'est que des pédales, comparés à Alex. Je suis sûr qu'il pourrait diriger ce mouvement bien mieux que lui. Il suffirait juste d'un peu de pouvoir en plus pour qu'il réussisse son coup et fasse trembler les habitants de l'île. Dans ma tête, pour son cas, c'est quitte ou double. Soit il arrive à être un dirigeant de malade et devient dans ce cas un tyran de folie, soit il tombe tout en bas de l'échelle et se retrouve encore une fois dans la merde. Je ne sais pas si je pourrais l'imaginer vivre une vie tranquille avec... une famille. Mais il a bien une cousine, nan ? C'est signe qu'il y a des gens auquel il tient, c'est déjà ça. C'est dommage qu'il ne soit qu'officier. Je suis sûr qu'il y a pleins de potentiel à exploiter. Il est peut-être fou, mais... c'est ça, qui est bon. Au Régime, de toute façon, la majorité sont des cinglés. Le reste, c'est juste des pions qui sont là pour la déco et le sacrifice inutile. Cela me désespère de dire ça, mais j'ai été un de ces pions. Je ne servais pas en tant que combattant, mais moi c'était encore pire, en fait. Je donnais le fric nécessaire à la construction d'armes et de matériels. Enfin, je suppose. On m'a jamais trop dit ce qu'on faisait avec mon pognon, mais maintenant ça n'a plus d'importance. J'aidais aussi dans la cantine, mine de rien. J'étais le chef cuistot qui s'occupait des repas. On regrette bien ma cuisine, d'ailleurs.
Mais je me rends compte qu'on s'éloigne de plus en plus du sujet, alors que mon interlocuteur semble soudain fuyant. Tiens, il lui arrive quoi, encore ? Le blondin a cessé de me regarder pour se concentrer sur la pièce qui l'entoure, comme s'il m'évitait tout à coup. Un tressautement. Ses yeux qui commencent à s'humidifier. Je suis surpris. Surpris de comprendre son comportement. Bordel... Me dites pas qu'il est au bord des larmes par ma faute. Eh ba si, on dirait bien. J'ai dû le flatter une fois de trop. Quoi, c'est pas souvent qu'on lui dit des choses pareilles ? N'a-t-il pas dans son service des demeurés assez cons pour exécuter le moindre de ses ordres en même temps que le complimenter à longueur de journée parce qu'ils admirent le graaand et beaaau Dio Silvery ? Ou alors... est-ce parce que c'est moi ? Je vous accorde que j'étais le premier étonné par mon attitude. Mais je suis sincère. Et c'est pas si souvent que ça. Malgré moi, je suis fier d'avoir réussi à l'émouvoir avec de si simples paroles. Il me déteste un peu moins maintenant, hein ? Elles sont loin, nos séances de tortures où je me foutais un peu plus de sa gueule à chaque fois. Dorénavant, c'est... différent. Bizarre. Mais heureusement, il est déterminé. Le Alex que je connaissais (haha... écoutez-moi, on dirait que j'ai toujours été son pote) semble revenir en force. Je n'ai aucun doute sur sa motivation. Tout ce dont il avait besoin, c'est d'une défaite contre la rouquine ; car ce qui ne te tue pas, te rend plus fort, c'est ce qu'on m'a répété toute ma vie. Solène ne l'a pas tué, et j'ai contribué à sa survie. Puisque Nagel a survécu, c'est que c'est son destin de vaincre ; ce n'est pas tout de suite que la mort l'emportera, et... je ne la laisserai pas faire, de toute façon. Mais si jamais je dis tout ce que je pensais à voix haute, il se foutrait de moi, j'suis sûr ; et peut-être qu'il me croirait pas et me traiterait de... Voilà, il vient de le dire : de débile. J'en suis un, je ne l'ai jamais nié. Je préfère cependant le terme de 'fou' que d'idiot. Mais peu importe. Son ton se brise, et je suis moyennement convaincu par ce qu'il me sort à la fin. C'est bien ce que je pensais : on dirait que je l'ai touché. Miracle. Il va pleuvoir des Grenousse.
D'une oreille attentive, je l'écoute me raconter sa vie ; car au fond, c'est ce qui m'intéressais de savoir. En entendant son discours, je comprends mieux, malgré qu'on me traite d'idiot, ce que lui-même nie de toute évidence ; si lui était le frère fou et dérangé, cette Irina était la sœur raisonnable et modeste. Je ne l'ai jamais connu, mais il me suffit de me concentrer pour m'apercevoir que non, ce n'était pas une hypocrite, comme il le pense. Sans doute avait-elle raison de le fuir et de s'éloigner de lui, sachant ce dont il était capable. Il voulait qu'elle se joigne à lui et plie à sa volonté ; elle voulait juste fuir et être libérée (délivrééééé ! /PAN/) de cet être à l'esprit malsain. Pauvre, pauvre Irina. Pauvre sœur dont je ne connais presque rien mais qui est morte en laissant derrière elle un frère plus malade encore que de son vivant. Elle lui manque, et ça se voit. Il a beau la traiter de traîtresse ou de tout ce qu'il veut, même moi je peux le voir. A sa place, j'aurais suivi Alex, si je tenais un tant soit peu à ma survie ; car tu es obligé d'avoir peur quand tu as un timbré aussi proche de toi. Je pensais au début qu'elle lui avait vraiment fait un coup de pute qui méritait qu'elle se fasse tuer. C'est en essayant de m'imaginer la vie qu'elle a dû endurer que, en comparaison, je suis bien moins insensé que lui. Laisser un royaume à ce diable écervelé serait de la pure folie. C'est sans doute pour ça que l'idée de le voir assis sur un trône me plaît de plus en plus. Sauf si cela pourrait tourner à mon désavantage. Là, ça serait moins cool. Mais il n'oserait pas, pas vrai ?... C'est une question que j'en viens à me poser. Si jamais une couronne vient à coiffer sa tête d'Allemand un jour, il a intérêt à ne pas s'en servir pour m'exécuter. Mais les rois ne tuent pas leurs frères. Je me fige. Cette pensée brutale vient de m'apparaître d'un coup, mais je ne sais pourquoi. Un frère ?... C'est alors que je me rends compte qu'il a fini son speech, alors que je m'attendais à ce qu'il dise autre chose, mais il veut que ça soit à mon tour de joueur au narrateur et de lui confier ce que très peu de gens ont eu l'honneur de connaître. J'en rirais presque. Je me demande si mon passé l'intéresse autant que moi je m'intéresse au sien.
Puis, brutalement, je me fige. Il y a un blanc assez gênant qui suit ses paroles, et même moi je finis par écarquiller légèrement les yeux en réaction à la dernière chose qu'il vient de dire. Son toutou rose Barbie s'est elle aussi arrêté de me regarder avec ses yeux mauvais pour fixer son dresseur. Pour la première fois, je la comprends. Et je n'en crois pas mes oreilles. Il vient de dire... qu'on était presque frangins ?!... Les bras m'en tombent. Je ne sais que dire face à ça. Il voulait m'écouter parler, mais il a réussi à me couper dans mon élan, alors que lui raconter ma vie ne me dérangeait pas plus que ça, au final. Je serre les dents quand je réalise que ce qu'il vient de dire ne me laisse pas du tout indifférent. Et mon souffle se bloque quand je prends conscience qu'il était sérieux en disant ça. J'ai envie de sourire. Pas un sourire narquois, mais un sourire sincère. Nan. Naaaaan. Attendez, là... Vous pensez quand même pas que... que ça me fait p-plaisir, hein ? Haha... Haha... HAHAHAHA... Putain. Je n'ai jamais eu de frère. Cela ne m'a jamais manqué. Mais je n'ai pas pu m'empêcher de remarquer qu'on avait quelques ressemblances, lui et moi. Je crois pas au destin. Mais le total hasard qui m'a fait croisé sa route me fait encore rire. Et pourtant... c'est véritablement le premier homme depuis mon arrivée ici avec lequel je me sens réellement 'proche', avec qui j'entretiens un réel lien. Toujours en état de choc, ma seule réaction est de rire pour briser ce silence pesant qui s'est installé.
- Je vais te décevoir, mais ma vie est tout ce qu'il y a de plus banal. Je n'ai rien à te dire, mais puisqu'on en est au déballage, alors je vais en profiter et comme ça, on sera quitte. Pour commencer, je suis né sur un bateau avec mes parents et ma petite sœur, Judith. Mais un jour, pas d'bol ! Le paquebot coule, mes parents meurent, ma cadette et moi on se retrouve seuls à Paris où je finis par dénicher un boulot de plongeur. Je monte en grade, je deviens cuistot, couturier, musicien et même chanteur, je débarque à Enola, je rejoins le Régime, je quitte le Régime, je deviens Champion Coordinateur, et Arceus décide me faire un nouveau coup de pute en m'enlevant la seule famille qui me reste à cause d'une putain de bordel de rupture d'anévrisme de merde. Voilà. Maintenant, tu peux pleurer.
Oups, j'ai fini mon discours par un ton agacé et sarcastique. Il est content, c'est bon ? Ou c'est pas ce qu'il voulait entendre ? Raaah bordel, j'sais plus, maintenant. En disant tout ça, je me rends compte que ça m'énerve d'en parler encore, et je comprends alors ce qu'a ressenti Alex quand il parlait. Mais je ne lui en veux pas, en fait ; je me suis montré tout aussi curieux que lui. Il avait bien le droit de savoir, après tout, puis qu'il m'a tout dit. Oh, wait... Il m'a tout dit... Pourquoi il m'a tout dit ? Ouais, nan, je lui ai demandé, mais il aurait ne rien me dire... J'sais pas, moi. « Mêle-toi de ton cul », ça m'aurait suffit pour ne pas chercher plus longtemps, car j'aurais compris qu'il ne voulait pas en parler. Mais nan. Il s'est... plié à ma volonté ? Mouwahaha... Le faible. Quoique je vais rien dire. Je suis pas tellement mieux à ce sujet. Mais c'était uniquement parce qu'il a bien voulu m'en dire plus que j'ai accepté d'en faire autant, hein. Et pas parce qu'on est presque... qu'on est presque... fran... fran... Un nouveau moment de bug dans mon cerveau survient quand je me rends compte que j'attache peut-être un peu trop d'importance à ses derniers mots. Que je m'attache... à lui ? C'est ça, avoir un frère ? Ou est-ce uniquement sa description personnelle ? J'avoue, j'suis bien, là. Il me fait marrer. Et j'ai pas envie qu'il perde. Mais ça signifie quand même pas que... Si je vous disais que j'étais pas un petit peu ému parce qu'il vient de me dire, vous y croiriez pas, de toute façon, hein ? Et vous auriez raison. Je sens mon nez me picoter, et mes yeux rougir. Mais ma volonté est assez forte pour m'empêcher de pleurer. J'me fous de savoir s'il s'en est aperçu ; moi aussi je l'ai vu presque en train de chialer. On est aussi pathétique l'un que l'autre, la voilà, la vérité.
- Des frangins, hein ?... C'est vraiment ce que tu penses ?
Ma voix s'est éteinte. Elle est plus morne, moins joviale et fantaisiste que tout à l'heure. Si même sa chienne mauve s'est arrêté pour le regarder, c'est qu'elle a bien senti qu'il se foutait pas de ma gueule, non ?... Je refuse d'admettre que j'ai peut-être envie d'y croire un peu, au fond. S'il me demandait clairement de me considérer comme tel, alors... je ne refuserais pas. C'est tout ce que je peux dire. Je reprends la parole. Mais vers la fin, je lâche un rictus derrière lequel se cache... de la peine ? Je ne saurais dire, encore une fois. Il me fait beaucoup douter, ce con-là. Mais j'aimerais savoir s'il m'a vraiment dit ça pour le fun, ou s'il était tout de même un peu sérieux. Ma demande peut être comme une double question, au final. Je ne peux m'empêcher, à voix haute, d'exprimer ce que je pense tout bas. C'est une des seules personnes qui pourrait réussir à me faire dire des trucs gênants comme ça.
- J'étais désireux de connaître ton passé, c'est vrai. Mais tu aurais pu m'envoyer chier. Pourtant, tu ne l'as pas fait. Dis-moi, Alex, quand tu auras un royaume, j'aurai une place, dans ton palais ?...
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Pardon pour le retard le pavééé Dis-moi aussi si y'a des trucs à changer, parce que j'étais pas du tout sûre parfois
Alexander Nagel Administratrice
Age : 31 Messages : 880 Date d'inscription : 07/07/2013
Âge du personnage : 26 ans, né un 2 février Métier / Études : Tortionnaire, Dresseur a ses heures, Débute une carrière d'acteur, Se tient actif mais ne sait pas quoi faire de sa vie. Pseudonyme(s) : ›› Dio Silvery, Officier Subalterne du Régime (principalement tortionnaire et combattant, ponctuellement homme de main).
Sujet: Re: La vengeance est une musique de Tokio Hotel [PV Alex] Ven 7 Nov 2014 - 13:23
La vengeance est une musique de Tokio Hotel
Sérieux, pourquoi je dis des conneries pareilles, moi? En plus, cet andouille marche et ne se fout même pas de moi alors que plus niais, tu meures! Mes yeux sont à présent dirigés vers la table, ou mon doigt dessine des petits cercles. J’ai l’air con, non? On dirait un gamin de 12 ans qui vient de se déclarer à sa copine. Je sais que le contexte n’est absolument pas semblable, mais au moins, ça donne une image assez précise de l’état de gêne dans lequel je me suis précipité tout seul. Frangins, mais qu’est-ce qui m’a prit de dire un truc pareil. Ça fait un certain temps que j’ai réalisé que j’ai une araignée au plafond et que parfois, je me contrôle pas et je laisse mon esprit malade parler pour moi, tout en prenant grand plaisir a voir ce que ma folie produit sur le monde et sur mes semblables. Sauf que là, je réalise que ce n’est ni mon esprit ni ma folie qui ont parlé… Un peu comme quand j’avais passé ce coup de fil a Riku pour lui confier à quel point j’ai besoin d’elle. Ouaip, je crois qu’à un certain égard, c’est un peu la même chose. Peut-être que ce coup-ci, c’est mon cœur qui a parlé. Quelque chose me dit que ce dernier n’est plus aussi gelé, plus autant de pierre qu’auparavant. Néanmoins, je ne pourrais jamais aimer l’humanité entière, ça me ferait bien chier d'autant plus que les gens méritant de recevoir mon illustre sympathie ne se comptent a peine sur les doigts de la main d'un manchot. Cependant, en Riku, en Sky pour citer les plus importants, j’ai décelé des exceptions rares. Des personnes qu’on peut appeler chères. J’imagine que mon consentement dans ce genre de cas est secondaire. Certains niais viennent a dire que le cœur a ses raisons que la raison ignore. J’arrive pas a comprendre que ce genre de bêtises peut avoir un sens… J’ai choisi d’aimer Sky et Riku, non? Bon, je sais toujours pas pourquoi leur proximité me fait autant de bien, alors qu’ils ne me comprennent même pas nécessairement. Je ne peux qu’être blasé face à cette constatation des plus... Cette constatation des plus "humaines".
En attendant, je chasse toutes ces pensées débiles et inutiles de mon esprit et écoute Aloïs raconter sa vie à son tour. Son ton est sarcastique, il ressemble un peu au mien lorsque j’ai commencé à raconter ma vie. Lui ne devient pas sérieux pour autant… Probablement qu’il a une certaine réticence a parler de la mort de sa sœur, à lui. Probablement qu’il ne l’accepte pas, pour être aussi amer et cynique, il préfère probablement garder une distance pour éviter la douleur. Je sais ce que c’est. Il fut un temps ou simplement visualiser le visage de ma sœur m’aurait presque donné l’impression qu’on m’opérait le bide sans anesthésie (c’est fort ironique de la part d’un tortionnaire de dire ça, pas vrai?)… A ce moment-là, en plus d’être sarcastique, je me voilais la face, je me mentais sur la vérité, provoquant plus encore ma colère et ma douleur, douleur que j’infligeais alors au autres pas vengeance. Pour l’avoir tant entendu dire et nié, la perte d’un être cher comme une sœur est une torture. Certains auraient préféré crever. D’autres, comme moi ou Alois, sombrent dans la folie. Et c'est vachement plus fun, pas une seconde je ne regrette. Enfin, Irina n’est pas la cause de ma folie, même si je ne peux pas nier qu’elle aura toujours une présence importante dans ma vie, même morte. Elle me hantera toujours. Mais maintenant que je suis mieux passé au dessus de sa mort, je me sens plus pur, plus entier, plus sincère envers moi-même aussi, certaines de mes peurs se sont tues. Dans tous les cas, cette perte dans nos vies respectives, a Alois et à moi-même, c’est un autre point que nous avons en commun, en plus de notre folie, de nos gamineries, et de nos… cheveux blonds et yeux bleus? Son histoire avec sa petite sœur est réellement triste mais je dis pas que ça m’a touché. Pas du tout, en fait, je ne suis pas vraiment compatissant ou empathique, faut pas m’en vouloir. Mais si je me prenais de pitié pour tous les Resistants dans mon Bloc qui ont perdu des proches, eh bien je crois que je ferais pas aussi bien mon métier, étrangement. Je reste donc assez peu expressif quand il me parle de Judith. En fait, je regrette plus le fait qu’il ne soit pas resté au Régime que la mort de ma petite sœur. C’est vrai, quoi, peut-être bien qu’avec lui à mes côtés… Et aussi Azazigounette, on aurait tellement emmerdé le monde qu’ils auraient tous démissionné et qu’ils nous auraient laissé la place pour qu’on fasse tout péter? Non, mais c’est totalement envisageable! Ça se serait terminé en pur massacre, probablement, mais bordel ce que ça aurait été kiffant! Dans tous les cas, je dis pas non plus que j’ai souri aux malheurs d’Aloïs. En fait, je suis resté neutre, sans savoir quoi répondre, bien qu’il me dise que maintenant, je pouvais chialer ou balancer mes commentaires. « Pour réagir à cette vidéo, connectez vous et entrez votre commentaire » ahah. Pour toute réponse, je lève mon regard couleur glace vers lui, en haussant les épaules, trop immunisé à ce que la mort de quelqu’un que je ne connais pas (et même celle de quelqu’un que je connais tant que ce n’est pas quelqu’un que j’appréciais et respectait) pour réagir comme il l’aurait peut-être attendu. Je ne le déteste pas assez non plus pour lui lancer une vanne, bien que son ton aurait pu s’y prêter.
Je ne suis plus aussi inspiré qu’avant, et le silence s’intensifie. Puis, le voila tout penaud qui revient sur ma niaiserie de tout à l’heure. Je lui fais les gros yeux, mon regard se veut menaçant, comme pour lui signaler que je refuse qu’il me rappelle cette connerie que j’ai sorti il y a quelques minutes… Quoique, est-ce que c’est vraiment une connerie? Je l’ai dit. Donc quelque part, c’est que mon subconscient a voulu le dire. Après, "frangin"… C’est une façon de parler. Je voulais juste dire qu’on a vécu des choses en commun et… bah, j’ai pas de frangin, en vrai. Je sais pas si j’en aurait voulu un. Probablement que non, mais probablement qu’en revanche, j’aurais aimé que quelqu’un accepte et encourage mes idées. Puis, j’imagine que je lui dois la vie, accessoirement. Et comme dans les films de cow-boy, vous savez, quand le héros se relève suite à une poignée de main virile de son pote et lui dit « a la vie à la mort, mon frère! ». Bah, là, c’est un peu ça, en fait. Je déteste avoir des dettes envers quelqu’un, donc même si je ne lui dirais jamais, Aloïs peut dormir sur ses deux oreilles, si il a un blem’ un jour, j’irais le chercher dans le caniveau, lui aussi, même si tout le monde dira que ce genre de comportement c’est pas du genre d'un connard comme moi. mais qui me connait assez pour dire ça, à la limite? Dans tous les cas, je dois cesser de tant me questionner sur ce genre de truc. Je me pose pas de question quand j’arrache des ongles, alors pourquoi je m’en poserais quand je fais une réflexion à la con du genre « youpi on est frangins! » ?!
En attendant, pendant que je me triturais le cerveau comme pas permis, un silence pesant est revenu dans la cuisine, seulement entrecoupé par la respiration de Sophie qui commence a somnoler. Probablement que ma Granbull n’entrave pas tout ce qu’on peut se dire avec Aloïs (en un sens je comprends, on a un langage codé entre mabouls, niéhéhéhé) , et certainement qu’elle commence a fatiguer de tant porter son attention vers moi, obsédée par le fait de me protéger, probablement. Je manquerais pas de me moquer d’elle à l’occasion tiens, sur la fait qu’elle a fait sa bonne bêbête chez Aloïs, c’est-y pas mignon. Finalement, j’esquisse un sourire et les interrogations d’Aloïs me font marrer. Je suis un peu attendri, pour tout dire. Je sais pas ce qu’il a, à tant espérer me voir à la tête d’un Royaume, et me demander avec son air de gamin de lui laisser une petite place dans mon palais badass. Alors que je rie encore, je me dis que si lui est un gosse, alors moi, je suis un gosse aussi. Enfin, le roi des gosses, s’il vous plaît! Je continue de rire de bon cœur, tout en lui lançant des regards moqueurs un peu hautains. Quand j’ai fini de m’esclaffer, j’essaie de redevenir sérieux. J’aurais tellement pu l’envoyer chier depuis le début, c’est vrai, en encore l’envoyer chier encore maintenant. Mais non. J’ai pas envie. « Tu t’en poses des questions, mon couillon! »
Ouais, je sais, c’est de la mauvaise foi, ça. Je vous emmerde. C’est bien la peine d’avoir sodomisé tant de mouches dans ma tête pour en arriver à une pareille conclusion.
« Enfin, pour te répondre… baaaaaah… »
L’hésitation dans ma voix est palpable, et je dois me faire violence pour que mon ton ne devienne pas saccadé et reste presque totalement contrôlé, assuré. « On est pas frères. Pas biologiquement, du moins. Mais… Bah, tu vois, quoi. C’est juste qu’on aurait pu l’être. J’ai jamais eu de frangin, mais, je suppose que si j’en avais eu un… Si il avait été comme toi ça aurait été vachement trippant! »
Rien qu’à imaginer toutes les conneries qu’on aurait pu faire, les immeubles qu’on aurait fait exploser, et les banques qu’on aurait ruiné. Ouais, c’est ça… Y’a des gens, quand ils sont à mes côtés, je sens que tout est possible. Et avec Aloïs, du fait de notre insouciance, de notre folie, comme on tous les deux consciences de pas être tout à fait normaux eh bien… Tout devient plus simple quand rien n’a plus d’importance que seule cette obsession de faire du monde notre parc de jeu.
« Mon palais... Hmm… »
Fis-je, réfléchissant à voix haute. Je sais très bien de quoi à l’air mon Royaume. Je l’ai tellement rêvé. Pour moi, il est réel. J’ai un sourire en coin, puis sans rien dire, je vais chercher un crayon et un papier près du calendrier sur lequel Aloïs avait écrit tout à l’heure. Et cette fois, je reviens m’asseoir aux côtés de barbichette. « Alors, regarde bien, Aloïdiot! Ceci… Est mon illustre, monumental, cyclopéen, fabuleux, flamboyant, épique, sublime, terrible, grandiose, géniallissime palais! »
Je commence donc a tracer les trais de contour du palais. Il est tellement réel et je le vois tellement précisément dans mon esprit que j’arrive a tout dessiner avec une facilité incroyable. Je commence bien entendu par la salle du trône, située au dernier étage, parce que comme ça, les gens qui montent me voir son complètement crevés après avoir gravi les 666 marches, et courberont forcément l’échine quand ils viennent à moi. Je décris aussi mes salles d’agrément, la terrasse située sur le toit, les murs de marbre et d’argent, de tapisseries bleu nuit, or et rouge, le tout cohabitant dans une parfaite harmonie architecturale et décorative, mon escalier personnel bordés par des hordes de danseuses et de feux d’artifice aux coloris sanguins. Ensuite, je schématise les jardins grâce à une vue d’avion, ils sont asymétriques, pas comme font tous ces andouilles d'occidentaux, les miens sont même un peu chaotiques dans leur genre, plus sauvages, mais remplis de bosquets plus grandioses les uns que les autres, avec un grand canal d’eau qui se colore en rouge quand elle se voit exposée au soleil (si, si, c’est possible!). Aussi ,je lui précise que je ferais installer des grottes souterraines, et pleins de passages secrets parce que c’est trop cool et puis les lacs souterrains ça me permettra de… Bah de rien en fait, c’est juste des lacs souterrains parce que des grottes artificielles ça pue la classe, d’abord. Puis, je finis par la salle des banquets, aussi géniale que le reste du palais, puis par la place des exécutions, bordée de petits canaux ou se déverse le sang de mes victimes, pour couler en cascade vers la ville située en contrebas, et rappeler mon pouvoir suprême de vie et de mort sur mes sujets. J’inspire avec grande fierté en contemplant mon dessin, en sortant de ma transe temporaire. Bordel, c’est qu’il est hyper bien fichu ce plan, je dois l’encadrer! J’ai peut-être une vocation d’architecte, qui sait?!
« Voila, c’est mon palais! Il a de la gueule, hein ?! DIS LE QU’IL EST GÉNIAL! »
Sans perdre un gramme de fierté, j’explose d’un rire des plus typiques pour le mégalomane que je suis. Puis, je finis par lui indiquer tous les coins du palais qui reste vides, donc vacants, quelque part. Je sais qu’une grande partie est déjà réservé à Riku, comme je la veux pour s’occuper des spectacles, enfin, si elle me déteste pas et veut bien me revoir, cette pensée et le souvenir de notre dernière conversation m’attriste un peu, mais je continue de plus belle. « Baaaah, tu vois, il reste tout ce coin de libre. J’me disais, p’tet… Que ça pourrait être les appartements du Grand Chambellan, si il veut pas être khalife a la place du khalife… Enfin, moi je dis ça, je dis rien… »
Si avec ça il est pas content, je sais pas ce qu'il lui faut!
Avec Aloïdiot alias Barbichette alias Aloïs F. Legrand
Ayayayaaaa:
T'aimes me faire écrire des pavés, avoue xD Sinon, bah, pas grand chose à dire, j'espère juste pas m'étaler comme un camembert, hésites pas à me dire si quelque chose te sort par les yeux 8D Sinon, enjoy
Aloïs F. Legrand Débutant
Messages : 195 Date d'inscription : 05/10/2013
Âge du personnage : 28 ans Métier / Études : Cuisinier Pseudonyme(s) : Mister Prince
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Ève
Chlorobule ♀ - Tempo perso - Prudent
Jasmine
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Maui
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Aurore
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Ange
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Sujet: Re: La vengeance est une musique de Tokio Hotel [PV Alex] Sam 13 Déc 2014 - 1:39
La vengeance est une musique de Tokio Hotel
Barbichette & Blondinette
Aloïs F. Legrand
Ma joueuse est habituée aux contrastes, m'voyez. Que je sois en train de me laisser attendrir par un type qui m'a sadisé au début d'année ne lui fait donc poser aucune question. Par contre, elle est blasée parce que je me pose des questions. Bon, bon, que je sois un peu maboul, c'est plus une nouveauté mais quand même... Enfin j'sais pas, là ! Je suis presque (je dis bien PRESQUE) en train de me dire que Alexandoudouille pourrait être comme un frère. Un. Frère. Tout à l'heure je m'en rendais pas bien compte, mais maintenant que je le dis, ça me fait un peu bizarre, quoi. C'est pas censé être normal... Enfin qu'est-ce que je raconte, moi, je suis pas normal ! Eh, euh, oui, donc, c'est une intro un peu étrange que celle-là mais croyez bien que la sale blonde derrière l'écran ne savait pas par quoi commencer. Donc on va dire que je suis tout à fait honoré d'être considéré comme tel par Blondinette. Nan parce que mine de rien, je l'avouerai jamais, bien sûr, mais ça me fait plaisir. Sincèrement. Jamais un mec ne m'avait dit quelque chose d'aussi gentil. Ou du moins, si certains hommes me disaient des mots doux quand je me baladais en boîte afin de draguer et surtout pour noyer mon chagrin dû à ma solitude nouvelle, je m'en foutais complètement. Alex est un... malade mental. Et j'aime les malades mentaux. En vérité, je suis de plus en plus conscient que la première impression que nous avons eu tous les deux de l'autre était mauvaise. Notre rencontre ne s'est pas passé dans les meilleures conditions qui soient. Je suis quasiment sûr maintenant que, si j'étais resté au Régime, j'aurais pu faire la connaissance de Nagel dans une ambiance un peu plus cool et détendue. J'aurais pu rapidement devenir pote, et même peut-être frangin, comme il le dit si bien. J'aurais pu foutre la merde à ses côtés.
J'aurais pu. C'est bien ce genre de pensée qui me fait regretter mon choix d'être parti, mais j'ai d'autres bonnes raisons d'avoir voulu devenir neutre qui compensent aisément celles qui me poussent à regretter ma décision. Mais parfois, j'ai pourtant l'impression qu'elles ne font pas le poids face à ces dernières. Julianne. Althéa. Mickael. Alex. Les autres potes que je me suis fait. MAIS... Catherine. C'est bien le seul inconvénient que je trouve à me revoir dans la Grande Maison. Mine de rien, la plupart de mes relations sont au Régime. Même si j'ai du mal à le confesser, je me demande si ma place ne serait pas encore là-bas. Je suis parti par frustration, dans un état de colère et de tristesse que je ne pouvais contrôler. D'un côté je me dis que c'était la meilleure solution, ne serait-ce que parce que ma liaison avec Makenzie aurait été plus difficile, mais aussi parce que je sais les horreurs que ce mouvement a provoqué. Incroyable quand même de me dire que cet allemand pourrait bien me faire avoir du remord à ma démission au sein du Régime. Mais je sais que ma sœur n'aurait pas aimé. Alors je sais aussi que, au fond, c'était la meilleure chose à faire. A nous voir tous les deux en train de discuter comme de vieux potes, et à revoir la liste de mes proches, ça me fait dire en plus qu'il n'y a pas besoin d'être au Régime pour avoir des relations qui y soient rattachées ; même si l'ambiance qui régnait là-bas était un peu plus convivial en un sens que ma vie ici, tout seul, dans cet Amphithéâtre où résonne chaque soir le son que produit mon piano quand j'y joue, tant le silence est complet.
C'est teeeeeellement gay ce qui se passe, mais... j'aime quand il rit. Il doit se foutre de ma gueule, probablement. Il fait bien. Je le ferais aussi, à sa place. Ou pas. J'en sais rien. J'sais plus. Il me retourne le cerveau, cet idiot. Enfin, j'dis ça mais j'suis pas mieux. A croire qu'on serait réellement frangins, t'sais... Moi j'pense que ça m'aurait pas dérangé... Oui, je m'en pose, des questions, je suis curieux de nature et un vrai fouineur dans l'âme, c'est un fait. Mais c'est bien grâce à cette curiosité que je suis devenu ce que je suis. Un... couillon ? C'est comme ça qu'il m'a appelé ? On dirait. C'est... affectif. Venant de lui ça me fait toujours bizarre. On ne se parle comme ça qu'entre potes normalement, nan ? Alors ça y est, on est copains ? Haha... La bonne blague. Il continue ptet de se foutre de moi, qui sait. Mais il a bien raison. Je suis en réalité quelqu'un d'assez pathétique, bien que j'aime me vanter aussi, ne serait-ce que parce que l'île entière ne peut nier que si y'a bien un domaine dans lequel je les surpasse tous, c'est la cuisine. Bon, c'est que d'la bouffe, vous m'direz. Mais pas un seul de ces zigotos ne m'arrivent à la cheville. J'aimerais bien voir Alex cuisinier, tiens. Ça pourrait être drôle. Allez, Blondinette, j'veux te voir en tablier et fissa ! Ah ? Nan ? Tu préfères parler ? Soit. Tu préfères reparler de ces histoires de frangins plutôt que de me faire des macarons berlinois. Tu préfères me dire des trucs qui sonnent 'gentils' à mes oreilles plutôt que de faire des gâteaux de la taille de ton ego. Tu préfères me toucher avec des mots que je n'ai pas l'habitude d'entendre plutôt que de découper des poulets péteurs. Tu préfères me transformer en tomate plutôt que d'en découper. Car à l'heure actuelle, mes amis, je rougis. Et j'suis content. Il vient de dire que s'il avait eu un frangin et qu'il aurait été comme moi, ça aurait été... trippant. Vous saisissez ? Trip-pant. J'avoue que sur le coup, j'suis un peu surpris, c'est le cas de le dire. Mais... ça m'fait plaisir. Alors ça veut dire que je suis assez fou pour l'amuser ? Pour rire avec lui ? Pour qu'il me trouve intéressant ? C'est... cool. Un peu beaucoup, même.
Un peu trop absorbé par ce qu'il vient de dire, je n'ai même pas conscience du sourire niais qui a commencé à se dessiner sur mes lèvres, ni d'Alexandouille qui part chercher un crayon et une feuille pour me montrer à quoi ressemblerait son palais fabulous. Je ne regarde que distraitement, croyant m'attendre à découvrir à la fin un banal dessin qu'un gosse de quatre ans aurait pu reproduire, mais je sursaute presque et porte une vue un tantinet plus intéressé au plan, découvrant avec surprise un tracer des plus détaillés et harmonieux qui me laisse sans voix. Bordel... Je rêve ou il a du talent pour autre chose qu'arracher des ongles ? Ou alors peut-être que mon génie créatif l'a influencé... Je ne sais. Je suis pas dessinateur, mais déjà quand je travaillais dans une maison de couture, faire des vêtements n'était pas, comme on pourrait le croire, une mince affaire. Il m'a fallu toute une nuit pour réaliser une simple veste ! Mais là je dois avouer que je suis plutôt impressionné. Peut-être qu'il croit vraiment à ce projet utopique et qu'il prend des cours de dessin en cachette en prévision de ses ambitions... Enfin s'il me le disait, j'y croirais ! J'écoute ses explications, me retenant de faire le moindre commentaire ou même de ricaner devant ses plans diaboliquement originaux. Son délire avec les 666 marches me décroche un gloussement que je ne contrôle pas, trouvant cette idée autant ridicule que sadique, ce qui correspond bien à son image, en fait. Mais je me demande s'il a même pensé à comment 'lui' pourrait descendre et remonter après. A moins qu'il ne veuille vivre éternellement dans son palais. J'ai envie de dire que ça le rendrait fou, mais vu son niveau actuel, il est évident que ça ne changerait pas grand chose. C'est pratique, tiens. Mais je prierais presque pour qu'il dessine aussi un ascenseur quelque part, même caché dans les catacombes, s'il veut. Il évoque parfois des projets glauques, surtout avec sa fontaine de sang, mais le tout lui va bien, en somme, et je crois que c'est au moins ce à quoi je me serais attendu avec lui. Il est tellement dans son délire qu'il trace avec une perfection remarquable chaque détail qui lui vient à l'esprit, comme s'il l'avait rêvé toute sa vie. Je le trouverais presque mignon, tiens. Il est un peu comme un gosse qui s'imagine réellement devenir roi, mais qui bien sûr gardera ce titre que dans son imagination. A la différence d'un enfant, Alex a vraiment l'ambition de diriger, j'ai l'impression ; et il est bien plus dangereux qu'un gamin, pour sûr.
- Mais oui, il est gééénialissime, même.
Il rit, et je le suis aussitôt. Pas aussi fort, néanmoins, et c'est plutôt discret. Mais je lève les sourcils, intrigué par la suite. Les places vacantes ? Quelles places vac-... C'est par rapport à ce que j'ai dit tout à l'heure, c'est ça ? Ooooooh mais c'est qu'elle aime me faire rougir, Cendrillon ! Pour un peu, cela me surprend encore, de savoir qu'il tient autant à quelqu'un, soit Riku. Sûr que si lui c'est le roi, elle, c'est une princesse. Oui, je ne peux le nier, je suis léééégèrement attendri par le lien affectueux qui unit les deux cousins. Enfin cousins... Je continue à dire qu'il y a encore un problème au niveau des gênes. ...NAN NAN D'ACCORD J'ARRÊTE C'EST PAS SYMPA J'AI COMPRIS. Accoudé à la table, la tête reposant sur la paume de ma main et mes pupilles bleues toujours rivées sur le visage de mon invité, il se passe quelques secondes de silence avant que je ne comprenne ce qu'il veut par 'Grand Chambellan'. Surpris, je tressaute légèrement, écarquille les yeux, et imagine petit à petit ce qui est en train de se produire. Bientôt, sans même que je ne le veuille, mon regard s'humidifie et je manque de chialer. Tout ça parce qu'il m'a dit un truc gentil et que ses paroles délirantes, aussi... ba délirantes soient-elles, m'ont fait plaisir. Un rictus se forme sur mes lèvres, et je ricane de nouveau, avant de passer brièvement mes doigts sur mes paupières pour en faire partir les larmes traîtresses qui manquent de dévoiler ma sensiblerie. Pfff... j'vous jure. J'suis pathétique. Pa-thé-tique. OUAIS JE SAIS C'EST PAS UNE NOUVEAUTE ET JE VOUS EMMERDE.
Après un effort surhumain assez bref, je réussis à garder les gouttes amères pour ne pas qu'elles cèdent sur mes joues et scrute attentivement le plan de Alexander. Je me mets ensuite à émettre un sifflement qui interpelle ma Feunarde argentée un peu plus loin, la faisant descendre du canapé. Puis, sans dire un mot, je m'empare à la va-vite du croquis de mon am-... camarade ?... Bref, je prends le papelard et affiche un sourire énigmatique et joueur avant de m'avancer vers le sofa. Je jette au hasard les coussins posés dessus pour l'en débarrasser et renverse le meuble. Tout en allant chercher des chaises à poser dessus et sur les côtés, comme pour faire des remparts, mon regard fixe parfois le plan quelque secondes avant d'aller chercher d'autres objets pour entourer le canapé. En un rien de temps, j'arrive à faire un mini-palais ; mais il me manque toujours les marches que je finis par symboliser à l'aide d'un papier que je plie en accordéon plusieurs fois avant de le déplier, pour ensuite le placer de telle sorte à à ce que ça fasse des escaliers miniatures. Mais au lieu de ce qui doit être la porte du château, je n'ai réussi à trouver qu'une guillotine, miniature également, que j'utilise parfois pour couper, m'amusant avec ma période préférée de l'Histoire : la Révolution. Il y a mieux comme porte pour un château, mais c'est la seule chose que j'ai trouvé qui avait une forme à peu près correcte. Même si le tout ressemble un peu au final à ce qui est dessiné, je me rends compte que je n'ai pas du tout le matériel nécessaire pour faire une représentation digne de ce nom.
- ... Hé, c'est un début !
Une nouvelle fois, je ris en me retournant vers Alex pour qu'il contemple mon maaagnifique 'chef-d'œuvre'. Bon, d'accord, ça casse pas trois pattes à un canard et ça ressemble plus à une cabane de gamins qu'à autre chose, maiiiiis... quelque part, on est des gosses, pas vrai ?... Mais plus j'imagine Blondinette à l'intérieur de son palais, plus je me dis qu'il lui manque quelque chose d'essentiel. Ce n'est qu'en le détaillant de loin que j'arrive enfin à savoir ce qui ne va pas. D'un signe du doigt, je lui fais signe de m'attendre et de ne pas bouger, le temps que je monte à l'étage. Je monte les escaliers quatre à quatre et me précipite vers ma chambre pour en ouvrir un coffre d'où je ressors un beau diadème brillant. Je me souviens en avoir volé un à un concours de Miss pour l'offrir à ma sœur quand elle était malade et qu'elle disait envier certaines coordinatrices jolies. Elle n'a jamais compris qu'elle avait toujours demeuré bien plus mignonne que la plupart de ces pimbêches. Mais là n'est plus la question, et ce n'est certainement pas le moment de ressasser ces souvenirs débiles alors que mon 'roi' attend en bas. D'un ricanement effroyable stupide, je cache la couronne dans mon dos et redescends aussitôt pour m'approcher ensuite le plus discrètement possible de l'officier.
- Ferme les yeeeux, j'ai une surprise pour toi !
J'attends qu'il s'exécute avant de me frotter les mains, tout fier de mon coup. Enfin, je me mets devant lui et pose la couronne sur sa tête. Jubilant intérieurement pour un truc aussi stupide, l'envie de prendre une photo me vient d'un coup. Mais il les rouvre avant même que j'ai pu m'emparer de mon portable. Boarf, tant pis. Je me contente d'afficher mon plus beau sourire de con.
- TADAAA ! Il te manque plus que les habits, now ! Eh ouais, t'as vraiment de la chance, car ton chambellan est architecte ET couturier.
Je ne suis pas seulement bon en cuisine, et même si je ne m'en vante pas souvent, je sais coudre ! Bon, par contre, même les cabanes en coussins j'ai du mal, donc j'ai peut-être menti pour le premier... Mais juste un peu, alors !
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Sorry pour tout le retard et le pavé en prime Mais en fait je crois que je vais souvent m'excuser de cette façon
Alexander Nagel Administratrice
Age : 31 Messages : 880 Date d'inscription : 07/07/2013
Âge du personnage : 26 ans, né un 2 février Métier / Études : Tortionnaire, Dresseur a ses heures, Débute une carrière d'acteur, Se tient actif mais ne sait pas quoi faire de sa vie. Pseudonyme(s) : ›› Dio Silvery, Officier Subalterne du Régime (principalement tortionnaire et combattant, ponctuellement homme de main).
Sujet: Re: La vengeance est une musique de Tokio Hotel [PV Alex] Sam 3 Jan 2015 - 15:46
La vengeance est une musique de Tokio Hotel
Oh putain, il a l’ait tellement heureux. Mais genre… Euphorique. Enfin, c’est ce que je me dis alors qu’il se tait et rougit presque jusqu’aux oreilles quand je le nomme mon chambellan. Et franchement, je fait que ça lui fasse cet effet, ça me fait monter la chaleur aux joues aussi. Il va commencer à m’embarrasser ce con! Enfin, je sais pas, moi, pourquoi il hallucine pas un peu plus du fait que je sois un énorme taré malade mental? Ouais, je sais, là, il est en train d’halluciner, on dirait qu’il vient d’apercevoir les fesses d’une maman Ectoplasma… euh, attends, ça a des fesses, les Ectoplasma?! Mais je veux dire… flipper? Ou du moins, si moi je lui fous pas les jetons, alors, peut-être qu’il pourrait avoir la trouille en se rendant compte que lui-même est bien frapadingue. Pour approuver les paroles d’un fou furieux, y’a bien qu’un autre fou furieux pour le faire, non? Enfin, c’est logique. Les réactions de gamin émerveillé de Aloïdiot me gênent, et en même temps, me rendent heureux. Tout simplement, je me sens bien avec ce que je suis, quand il est là. C’est tellement dégoutant de niaiserie cette dernière phrase que ça me donne enfin d’aller botter le train à des Pikachu shiny. Trêve de digressions. Ouais, je suis bien content d’avoir trouvé quelqu’un qui partage mon délire. Qui le prend a la rigolade. C’est vrai quoi. Je me prend très au sérieux, c’est connu… Mais, paradoxalement, ça a tendance à m’agacer quand on me prend trop au sérieux. Enfin… Parfois, l’inverse m’énerve aussi. Du moins, c’était plus le cas avant. Probablement car je souffrais du fait d’avoir perdu celle que j’avais considéré a tord comme mon âme sœur. Je ne me suis jamais vraiment attendu à rencontrer une personne qui me comprenne vraiment, bien que je l’espérais en secret. Comme tout le monde, je suppose. Mais c’est aussi dans ma nature de préférer m’opposer à l’autre que d’aller dans son sens. J’ai ce besoin d’être en contradiction avec le monde, pour pouvoir me sentir à ma place, d’être le roi dans ce que je dis être mon propre domaine, et de le faire comprendre aux autres. Il est clair que provoquer le malaise et la peur m’amuse bien plus que n’importe quoi. C’est ma nature sadique. C’est une autre sorte d’amusement que de voir l’autre andouille rentrer dans mes délires. Je saisis qu’il comprend. Qu’il me comprend. Même Sky n’y était jamais parvenu, alors qu’il s’y était risqué. Alors que Alo, lui, il n’a même pas eu a essayer. Je ne sais plus quoi penser, finalement. Je pensais avoir juré de tirer un trait sur ce genre de concepts. Mais, ma raison d’avoir abandonné toute idée de tenter de trouver des gens capables de m’accepter, n’étais-ce pas parce que je n’avais jamais pu tomber sur ce genre de personnes assez tarée pour me supporter comme le fait le nouveau Chambellan? Je me trouve tout à coup bien modeste, à penser que quelque part, il y a encore un peu d’humain en moi, que je pourrais accepter. Ouais, nan, il me faudra du temps pour accepter que je suis pas un surhomme. Quoique. Finalement, je serais toujours plus fort en restant moi-même, nan? Je veux dire, on est pas le plus fort quand on le croit, mais quand on le sait. Paraît-il.
Enfin, avec ce mastodonte de paragraphe juste au dessus, je crois que c’est assez clair que l’autre faux blond m’a embrouillé avec ses conneries de Chambellan gaga. Et voila qu’il retourne son canapé et les chaises pour faire un… Oh, bordel, c’est mon palais, ça? C’est mon… C’est mon palais. Scheize. C’EST MON PALAIIIIIIIS! Nan j’y crois pas il est en train de construire mon palais, là, en plus y’a même un guillotine à la place de la porte, nan mais c’est trop swag, quoi, je kiffe! J’évite tout de même de le montrer. De toute façon ,le comportement de Aloïdiot m’embarrasse trop.
« Euuuh… Moui… Ça va. »
Fis-je du bout des lèvres alors qu’il observe le début de sa création . Il a même plié du papier pour…. OOOOOH C’EST LES MARCHES! DES PITITES MARCHES! C’est trop bien fait ! Euh, je veux dire… C’est nul à chier! J’allais ouvrir la bouche pour faire commentaire désobligeant même si ma joueuse est en train de ricaner et de me traiter de « tsoune-dérai », mais voila que le fidèle Barbichette me lâche et s’en va à l’étage. Bon. Bizarrement, je sens qu’il va encore faire une connerie, et je ne bouge qu’à peine, a vrai dire, je profite de son absence pour me ramollir à la vue du château factice, sous le regard hébété de ma Granbull qui ne comprend décidément pas grand-chose à ce qui est en train de se passer, avec ses deux neurones. Mais, voila que j’entends des pas dans l'escalier, et je reprend ma derp face d’avant comme si ne rien était. J’attends que Aloïdiot revienne dans mon champ de vision, mais à la place, c’est un rire des plus débiles venant de derrière qui me vriller les tympans. Quoi? Je dois fermer les yeux? Heiiiiiin? Une surprise?! C’est tellement niais que j’en ai des sueurs froides. Et le pire, c’est que je me prend au jeu. Et je sens qu’on pose un truc sur ma tête… merde, c’est quoi? Un caca en plastique? Des oreilles de chat? Je décide d’ouvrir vite fait bien fait les yeux, et prend sur la fait le barbu qui s’apprêtait à me prendre en photo.
« Mais qu’est-ce que t’as… OH SCHEIZE MAIS C’EST…!!!! »
Je sursaute et tremble de nervosité en observant l’objet qui se trouve sur mon crâne. Oh… Oh… Oh, merde, je suis trop content. C’est du toc mais… Bordel mais c’est une couronne! Cette fois, je crois que j’ai pas pu m’empêcher et de sourire comme un gros niais, et aussi, de me mettre à hurler de rire pour manifester mon contentement.
« Ma première couroooooooooone! »
Fis-je à la manière d’un enfant de 3 ans qui vient d’avoir la fève. Le dites pas, mais j’ai jamais réussi a choper la fève de ma vie. Enfin, ça, c’est probablement car on a jamais fêté l’épiphanie avec mon super famille, et que j’aime pas des masses la galette des rois… C’est bizarre, j’aurais du sauter sur l’occasion, pour le coup. Mais non, j’avais pas besoin de ça pour être le roi de la cour de récré, mouahahaha. Je préférais piquer les couronnes de mes petits camarades pour les déchirer et les faire pleurer, et ensuite les observer de haut pour leur dire « eh ouais, bitch, c’est qui le roi, maintenant? », limite, j’ai pas besoin de couronne pour être le roi… Mais, en revanche, quand c’est mes sujets qui m’offrent la couronne, c’est tout à fait différent. Là, je ne vois pas pourquoi je refuserais ce cadeau. « Euh, ouais, pour les habits, on verra… C’est juste que moi, mes habits, je vais les tâcher avec du sang, faudra pas te vexer! Hé, hé, hé! »
J’ai pas fini de rire, je crois. Et finalement, je me lève, et sors mon couteau de ma poche pour le déplier et faire briller la lame à la lumière. Wow, du calme, je vais tuer personne. J’ai un sourire de dents blanches jusqu’aux oreilles plutôt flippant, certes, mais là, j’ai de bonnes intentions, pour une fois!
« Allez, à genoux. »
Oui, je vais l’adouber. Il faut bien faire une cérémonie officielle, non? J’entends Sophie qui grommelle jalousement dans mon dos, mais hors de question que j’arrête le délire ici!
« Barbichette, par les pouvoirs qui me sont conférés, je te nomme chevalier de l’Inquisition du Royaume de Sang, et Grand Chambellan du palais! »
En accompagnant mes paroles, je pose le plat de la lame sur chacune de ses épaules, pour ensuite ranger le couteau et le faire se relever d’un signe de main.
« Voila, comme ça, c’est officiel, maintenant, on peut jouer! Mais on va passer aux choses sérieuses… Alo, j’espère que t’as des playmobils. »
Je lui lance un regard des plus terriblement sérieux. Ouais, parce qu’il va falloir jouer dans ce super château, là. Ce sera rigolo! Je crois que mon vœu a été exaucé, car c’est ce qu’on a fini par faire! Oh, bordel, que je suis content. Si ça continue, je vais rester ici toute ma vie… j’aurais bien aimé continuer a jouer avec Aloïs encore un certain temps, n’empêche que après avoir racheté un portable, j’ai vu que Soltan avait récupéré Riku, et que cette dernière s’inquiétait quelque peu. J’ai pas tout compris, mais apparemment, il fallait que je me ramène. Bonne chose qu’il soit sur Enola, d’ailleurs, cet andouille. Parfois, c’est marrant les coïncidences. Va aussi falloir que je revoie Sky, même si j’y crois plus trop. Bref, j’ai vraiment une tonne d’excuses pour rester cloitré avec Barbichette. Mais après presque 2 semaines, je crois qu’il est temps que je cesse de me faire passer pour mort. Ça leur ferait trop plaisir. Finalement… Bilan de toute ça, après mon aventure nocturne avec la Weber? Il va bien falloir qu’elle admette qu’il ne faut plus que ses beaux discours et quelques balles pour me faire bouffer les pissenlits pas la racine. Néanmoins, je ne vais pas lui courir après maintenant. Je sais que si je suis en vie, elle viendra à moi un jour ou l’autre. En sortant de chez le Pince de Caca, ce sera une nouvelle vie qui commence. Je crois même que j’ai pensé à le remercier, pour le coup. Enfin, par des phrases cryptées, bien entendu, tu crois quoi? J’ai changé, je le sens. Je n’ai rien perdu de ma folie, en revanche, ma force, elle, s’est au moins dédoublée. Et on sait ce que ça vaut dire. Ça veut dire que ce monde est déjà mien, car je l’ai décidé!
Avec Aloïdiot alias barbichette alias Aloïs F. Legrand
Ayayayaa:
Aloooors... Je me suis dit qu'on avait bien fait le tour, et que ça fait un petit bail que le RP est en cours, je pense que c'était un bon moment pour conclure, sur le sacre de Alo en chevalier, yeah baby Enfin, j'espère que ça te va. Ça m’attriste un peu que ce RP se termine, mais on a encore l'event, mais on s'en refait un bientôt, hein, hein?
Anyway, si le post ou la conclu ne te convient pas, hésites pas à me le dire Bisouuuus et merci pour ce super RP *_____*
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Sujet: Re: La vengeance est une musique de Tokio Hotel [PV Alex]
La vengeance est une musique de Tokio Hotel [PV Alex]