| | Adélia G. Turnac
Administratrice Fondatrice
  Messages : 510 Date d'inscription : 10/07/2014 Âge du personnage : 23 ans Métier / Études : Médecine, en stage dans une clinique privée Pseudonyme(s) : Adélia Frey, sa fausse identité, le nom sous lequel elle se présente
Mascarade, surnom de Compétitrice Niveau : 65 Team active : 
 MAJESTA
Ectoplasma ♀, Lévitation, naïve
PUMPKIN
Emolga ♀, Statik, fofolle
AMADEUS
Haydaim ♂, Herbivore, malin
GOTHAM
Bruyverne ♂, Infiltration, hardi
BENTLEY
Tengalice* ♂, Chlorophylle, pressé
MOZART
Noctunoir ♂, Pression, calme | | |
 |  Sujet: I don't care |OS| Lun 25 Aoû 2014 - 18:39 | |
| I don't care feat. AndrewLe travail m'occupe énormément ces derniers jours je dois dire, et malgré tout, je ne peux m'empêcher de penser à Andrew. La nuit que j'ai passé près de lui fut de très loin la plus satisfaisante du point de vue intime, et je rougis rien qu'à penser ce que nous pourrons faire lors de notre prochaine rencontre. Même Melinda m'a souligné le fait que je parais préoccupée, moins attelée à la tâche qu'à l'habitude, dans des mots plus ou moins agréables. Mon idiotie s'est poussée très loin, je dois dire. Je me laisse aller à la maladresse, une maladresse qui ne me ressemble guère. Malgré mes pensées on ne peut plus délicieuse envers le jeune homme, quelque part en moi, un malaise grandit. J'ai une sorte de pressentiment, que j'écarte d'un revers de la main. Je n'ai pas parlé avec mon prince depuis dimanche matin, moment où je suis sortie de son appartement après notre rendez-vous... Depuis, je n'ai aucune nouvelle, mais nous ne sommes que mardi après tout. Je n'ai pas à m'inquiéter. Je termine ma journée un peu plus tôt qu'à l'habitude, chassée par Melinda qui en marre de mon lunatisme. Je ne peux lui en vouloir. Après tout, notre métier nécessite une parfaite concentration, concentration que je n'arrive pas à lui fournir aujourd'hui. Je lui promets de me tenir mieux demain, beaucoup mieux. Je suis loin de me soupçonner à quel point je serai dédiée.
Je presse mes pas vers mon appartement, où mes amis m'attendent certainement. Je passerai peut-être voir mon voisin ce soir, histoire de m'assurer que tout va bien. Peut-être acceptera-t-il que je lui fasse à manger, afin de lui rendre la pareille pour la dernière fois? Je monte les marches, de bonne humeur malgré tout, quand je tombe sur la porte entre-ouverte d'Andrew. À l'intérieur, les lumières sont fermées, quelques paquets d'épicerie traînent dans l'entrée. Je décide d'entrer, inquiète soudainement. Quelqu'un est-il entré par effraction afin de lui faire du mal? Andy a toujours été très direct sur son opinion du Régime... On l'a peut-être découvert? Mes yeux peinent à s'habituer à l'obscurité. Tous les rideaux ont été fermés, plongeant l'appartement dans une pénombre lourde. J'entends des murmures, des gémissements provenir de la pièce à côté, qui s'intensifient à mesure que je m'approche de la porte de la chambre. J'entends la voix de Andrew, sauf que cette fois, je suis absolument certaine que ses cris n'ont rien à voir avec une douleur quelconque. Je sais bien ce que je trouverai de l'autre côté de la porte, et pourtant je la pousse tout de même. Découvrant les corps nus de deux êtres. Inconnus.
«Que... Lia, putain de merde!»
Il est le premier à m'avoir vue. Un sourire étire mes lèvres. Je le savais au final, n'est-ce pas? Mon prince n'en a jamais été un. J'ai été tellement sotte. Je l'ai laissé faire me passer sur le corps pour satisfaire ses petites envies. J'en avais envie aussi, j'imagine, à ce moment là. Et cette fois, je sais ce que je ne veux pas. Je me fiche de lui. Je ne veux pas de lui dans ma vie. Je veux quelqu'un, quelqu'un qui soit là pour longtemps. Quelqu'un de vrai, quelqu'un pour me protéger, pour m'aimer pour qui je suis, quelqu'un qui aurait respecté que «je veuille attendre». Pas d'un menteur charismatique. Si je mérite ce qui est arrivé maintenant? Oh oui, parfaitement. La réalisation est presque douloureuse. Je me détourne, quitte en vitesse l'appartement.
«Lia!»
Sa voix, à ma poursuite. J'entre chez moi, et referme la porte, posant mes clefs contre la table du salon. Comment ai-je pu être aussi stupide? J'ai agi comme tout ce que je déteste de moi. J'ai eu trop envie d'être aimée, qu'on me prenne dans des bras, qu'on me souffle que je suis belle, et apte. Toutes ces choses que je suis sans qu'on aille besoin de me les dire. J'entends cogner. Je soupire, me lève pour ouvrir la porte.
«Andrew. Tu aurais du t'habiller quand même. Je t'ai vu mieux que dans ce drap. As-tu simplement pris la peine de le laver avant d'emmener une autre femme là-bas?»
Je souris. Deux êtres tristes. Lui affamé de conquêtes, et moi assez naïve pour croire qu'il s'est préoccupée de moi, un seul instant.
«Ce n'est pas ce que tu crois, Lia...»
«Oui, tu as raison, je dois avoir imaginé cette femme qui criait sous toi alors que tu lui passais sur le corps comme tu l'as fait avec moi il y a quelque jour.»
«Tu étais consentante.»
«Oui. Mais je ne le suis plus. Au revoir, Andrew, je te souhaite une très bonne continuation dans ta vie.»
Sur ce, je ferme la porte. Au revoir Andrew. Au revoir naïveté. On ne m'aura plus. Je bouille de colère. Contre moi-même. Je me lève d'un pas rageur, sous l'oeil surpris de mes Pokémon, et me dirige vers le sofa où j'y ai laissé ce stupide magasine. Celui où il paraît, avec ses muscles que je me suis tellement fait plaisir à admirer. D'un geste sec, je le déchire. Majesta accourt aussitôt en ma direction, tentant de m'en empêcher. Elle sait à quel point j'aime ce magasine, cette photo, qui m'aide si souvent à me sentir mieux. Or, ce n'est pas une solution. Ce n'est pas une solution que d'attendre que le prince charmant vienne me sauver, et certainement pas une d'attendre après lui. Les joues ruisselant de larmes je jette le magasine dans la poubelle. Andrew, ou Faust. Ils ne peuvent pas paraître dans la même phrase. L'un est un horrible et égoïste, alors que l'autre est mon ami. Mais la vérité est la même. Ils ne sont pas ma solution. (c)Golden |
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