| Weston Elric Habitué
Age : 31 Messages : 615 Date d'inscription : 29/11/2013 Âge du personnage : 26 Pseudonyme(s) : Phantom (Champion dresseur) Niveau : 60 Team active :
- Dracaufeu ♂ - Kyle - Braisier - Jovial
- Libégon ♀ - Maya - Hyper Cutter - Docile
- Mimitoss♀ - Mélodie - Lentiteintée- Maligne
Luxray ♂ - Diego - Rivalité - Assuré
Pandespiegle ♂ - Dimitri - Poing de fer - Jovial
Zoroark ♀ - Mystique - Illusion - Naïve Team spécifique :
- Statitik ♂ - Naël - Oeil Composé - Modeste
- Crabaraque ♂ - Rodley - Fermeté - Mauvais
- Scarhino ♀ - Stella - Essaim - Discret
- Papilusion ♂ - Rodriguez - Assuré - Œil Composé | |
| Sujet: Going Back and Forth [OS] Dim 31 Aoû 2014 - 21:02 | |
| • Going back and forth •FEAT. MAYA Je ne sais plus où aller. Je ne sais plus quoi faire. Je ne cesse de tourner en rond dans cet appartement tel un lion en cage, sans vraiment savoir pourquoi. Ses paroles et les miennes ne cessent de jouer en boucle. Ce qui a été dit, je peine encore aujourd’hui à en comprendre le sens. Je ne suis pas encore certain de ce qui s’est véritablement passé, et plus encore, je n’en connais pas le véritable sens. Mais je sais une chose certaine : je n’aime pas ça. Même que je déteste ça, et je ferais tout pour revenir en arrière. Pour revivre cette soirée, et l’empêcher de prononcer ces mots venimeux. L’empêcher de nous empoisonner. De nous détruire. De nous arracher ce que nous avons mit tant de temps à construire. Je ne veux pas la connaitre, sa véritable identité. Je ne veux pas savoir quels ont été ses mensonges. Je veux simplement être avec cette même fille à qui j’ai avoué des sentiments sincères. Je veux l’aimer, mais pour l’instant, je ne peux éprouver que haine et trahison. Ces sentiments destructeurs que je ne connais que trop bien. Ces sentiments qui m’ont habité depuis déjà trop longtemps. Ceux qui m’ont poussé vers le bas, qui ont creusé mon trou. Ma tombe. Ces mêmes sentiments qu’elle m’avait aidé à combattre, elle en est maintenant la cause. Alors comment me relever, à présent? À quoi suis-je sensé m’accrocher, maintenant que ma bouée s’est crevée? De quoi suis-je sensé vivre, à présent.
Lourd, je me laisse tomber contre un mur. Je n’ai plus la force. Plus la volonté. Plus l’énergie. Une partie de moi désir mourir. Cette partie n’a qu’une envie : m’accrocher la ceinture au cou avant de sauter dans le vide. De me libérer. Ce serait tellement plus facile. Et cette fois, je ne me manquerai pas. Je ne veux plus de seconde chance. Je ne veux plus de déception. Je ne veux plus. Et pourtant, il y a encore cette autre partie de moi. Celle qui ne me laissera pas le faire. Celle qui se débattra pour me forcer à respirer. Celle qui me force à porter mon regard à cet endroit bien particulier de mon appartement. Cet endroit. Une simple prise électrique, aux premiers abords, mais lorsqu’on sait… Lorsqu’on sait ce qu’elle contient, alors tout devient plus clair. Tout s’assemble. Comme aimanté par ce qu’elle contient, je me dirige vers la plaque, à quatre pattes. Je ne veux pas y aller, je ne veux pas découvrir ce qui s’y cache, et pourtant, mon corps se déplace par lui-même. Sans doute n’est-ce qu’une simple réaction de survie de sa part. Tel un robot, je m’installe devant la plaque blanche avant de l’arracher à même mes mains. Et malgré les larmes qui ont envahi ma vision, je peux percevoir avec une clarté déconcertante le petit sachet de poudre blanche. Je ne veux pas m’en emparer, et pourtant, mes mains ne me laissent pas le choix. Elles se glissent entre les fils, ne faisant pas attention aux douleurs des chocs électriques contre mes doigts, pour finalement ressortir l’objet de convoitise. Je n’en veux pas. Je ne veux pas y toucher, et pourtant, me voilà le resserrant contre moi comme s’il s’agissant de ma propre âme. Je peux sentir les larmes humides descendre le long de mon cou et s’enfoncer dans mon vêtement. Je n’ai plus la force de me retenir, et me laisse tomber sur le côté, serrant toujours contre moi ce sachet, cette tentation, ce poison. Celui qui m’a relevé dans les moments difficile. Il est de nouveau là, m’offrant sa main venimeuse. Il est de nouveau présent, malgré moi. Et malgré moi, je me surprends à déchirer la petite paroi de plastique m’en séparant.
-Pardon… Je t’avais promis d’arrêter. Je t’avais promis de ne jamais y retoucher. Pardon, West…
Pardon, ce n’est pas ce qui suffira. Ce ne sera jamais assez pour excuser ce que je m’apprête à faire. Et pourtant, je n’ai pas d’autres choix. La seule partie de moi qui désir encore vivre me pousse vers cette solution. Alors quel autre choix s’offre à moi? Ais-je véritablement une autre solution? Il n’y a plus rien dans ce monde qui peut me pousser à voir de l’avant. Il n’y a plus rien pour moi. Plus rien, à part cette petite poudre aux airs si inoffensifs. Cette petite poudre qui fera s’envoler mes moindres soucis. Adieu désespoir, ne serait-ce que pour quelques minutes. Même si ce n’est que pour quelques instants, si je pouvais l’oublier… Oublier son nom, oublier ce que nous avons vécu ensemble. Oublier ces sentiments.
-Pardon, West, tu sais que je n’ai plus le choix…
Ma voix s’est changée en un simple sanglot rauque. Les mains tremblantes, je caresse ce poison entre mes doigts, hésitant toujours à le respirer. Je tente une dernière fois de trouver une autre issue, sachant au fond de moi qu’il n’y en a pas. Il n’y a pas d’autres solutions… Alors je l’approche, toujours tremblant. Arceus sait que je n’en ai aucunement envie. Mais j’y vais tout de même, déposant cette fois mon nez au creux de ma main, ou se trouve mon seul espoir. Il ne me reste plus qu’une chose à faire. Il ne me reste plus qu’à la faire pénétrer dans mes poumons, et m’envoler. M’envoler, oui, voilà ce qu’il me reste à faire. Et pourtant, je ne le ferai jamais. Alors que je crois le moment venu, je sens une présence, une peau écailleuse et franche contre mon front, puis une maigre patte se poser contre ma main, mettant suffisamment de pression pour me la baisser. Ouvrant légèrement les yeux, je peux apercevoir une silhouette verdâtre. Avant que je n’ai le temps de réagir, la silhouette pose une nouvelle patte contre mon nez, sans doute afin d’essuyer l’excès de poudre contre celui-ci. Sans un bruit, elle m’offre un léger sourire compatissant, avant de souffler avec douceur sur la poudre, afin de la disperser dans la pièce, de manière à m’empêcher de la consommer. Je la laisse faire, aussi silencieux qu’elle, me contenant de l’observer, la bouche entrouverte. Avec un simple geste de la tête, la Vibraninf m’invite à la suivre jusque sur le petit balcon, ce que je fais sans rouspéter. J’ignore ce qu’elle tente de me communiquer ainsi, mais sa simple présence me réchauffe, ne serait-ce qu’un peu. M’allumant une cigarette, je me glisse sur la rampe, aux côtés de la libellule qui m’observe toujours avec un clame apaisant, avant de s’illuminer brusquement d’une douce lumière brillante. Sans être surpris, je me contente de l’observer se métamorphoser. La signification de cette transformation? Je l’ignore. Je l’ignore, mais ce n’est pas ce qui importe. L’important, c’est que je ne suis pas seul pour faire face à ce combat.
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