« C'est toi ou moi, l'un de nous est de trop! »

''Dégage'', de Bryan Adams.
 
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 Definition of Bravery |Tristan|

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Adélia G. Turnac
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MessageSujet: Definition of Bravery |Tristan|   Definition of Bravery |Tristan| EmptySam 20 Sep 2014 - 22:26


Definition of Bravery

feat. Tristan Weber
J'aime la nuit. Cet horaire diurne ne me permet que peu de profiter de l'éclat vaporeux de la lune, du calme olympien des étoiles filant au-dessus de ma tête. Pour une rare fois depuis quelques semaines, j'ai laissé mes cheveux flotter librement, de façon presque sauvage, contre mes frêles épaules. J'ai revêtu une robe toute simple pour la journée, et à présent je regrette quelque peu d'avoir oublié un châle. Les nuits torrides de l'été laissent lentement place à la fraîcheur humide de l'automne. Si le ciel est clair et presque dénué de nuages, nul doute que la pluie viendra bientôt balayer cette forêt, demain matin probablement. L'air est chargé, lourd, et le vent instable, comme à la recherche du moindre contact humain, venant glacer ma peau. Je frictionne mes bras sans conviction, trop occupée de toute façon à la contemplation de l'astre lunaire, qui toujours me plonge dans un profond état de paix. Amadeus seul m'accompagne aujourd'hui, tous les autres se reposant au Centre Pokémon de Zazambes après une longue journée d'entraînement. Pour ma part je ne suis pas fatiguée. L'appel de la lune a retenti en moi et je me trouve à arpenter les sentiers de la forêt d'Érode en compagnie du Vivaldaim, simplement pour profiter un peu de cette période nocturne qui aiguise tous mes sens en plus de m'emplir de plénitude.

La nuit, moment des pires méfaits, de la méfiance, de la violence et du secret. Moment de repos, de libération, de renouveau. De caresses, d'intimité, de rêves. La nuit d'anime, tel un chat à l'affut de sa proie. Je me glisse dans un silence paisible, observant les alentours sans l'ombre d'une peur, parcourant les ténèbres telle une vieille amie. Lentement, je me dirige en direction de la ville, là où je loge au Centre. Pas assez de moyens pour me payer l'un des merveilleux hôtels de la région, j'ai donc opté pour un moyen plus économique, tout en profitant de mes vacances. Comme Melinda m'a offert un long weekend, pas question que je le passe à compter les tuiles de mon plafond enfermée chez moi. Puis il y a longtemps que j'ai envie de renouer avec Zazambes, une cité que j'ai toujours appréciée. Amadeus, près de moi, respecte mon silence, et s'est glissé dans un état d'esprit semblable. Nous sommes fatigués, et pourtant parfaitement éveillés aux merveilles que peuvent offrir la ville du sud. Les lumières brillent, mais les rues se sont vidées, pour une raison qui m'échappe. Les oreilles de mon compagnon se mettent à frémir sur sa tête et une pointe d'inquiétude se fait sentir dans son regard. Je décide ne pas l'interroger, afin d'éviter d'augmenter son angoisse, me contentant de lui sourire avec douceur en poursuivant ma route.

Nous approchons du Centre lorsque j'entends des pas. Des cris. Des coups de feu. Quelque chose se produit dans la ville, probablement un affrontement avec des Résistants. Aussitôt je me mets à courir, consciente du danger. Mes pas forment un vacarme contre les dalles colorées de cette rue passante, pourtant vide. Amadeus m'emboîte le pas, tout près, en protecteur. Mais au détour de cette rue, à quelques pas du Centre, une silhouette émerge des ombres, accompagnée d'une forme féline et puissante. Un homme masqué, armé, faisant au moins deux têtes de plus que moi. Il pivote aussitôt en m'entendant arriver, pointant son arme sur moi sans s'annoncer. Le lion à ses côtés grogne férocement.

«Tu croyais t'en tirer à si bon compte hein, petite pute?»

Mon sang se fige alors que mon regard fixe obstinément le canon de son révolver. Nous y voici. Je suis la prochaine. On me l'a annoncé, dans mon cauchemar. Voilà que mon moment est venu. C'est ainsi que je dois mourir. Alors que je n'ai rien fait du tout.

«Je veux juste rentrer au Centre, monsieur, s'il vous plaît...»

Sa voix retentit, me faisant sursauter alors que la peur s'insinue en moi, telle une pluie de couteaux tranchants.

«TA GUEULE! Tu vas venir avec moi et tu ne feras pas de chichis, Résistante de merde. Et là je te jure que tu vas apprendre à me respecter.»

Je ne veux pas mourir. Je ne veux pas aller en prison, où on découvrira qui je suis véritablement. Je ne veux pas les laisser gagner. Pas question. Pas question. Ils ont tué trop de mes proches, détruit trop de vies. Je ne le laisserai pas faire.

«Toi écoute-moi bien. Tu vas pointer ton fusil ailleurs que sur une innocente. Et tu vas me laisser passer. Tout de suite.»

Ma voix a pris des accents menaçants alors que brille dans mon regard une lueur de courage que même mes lentilles azurées ne savent résorber. Mes poings blanchis à force de se serrer contre eux-mêmes alors que résonne en moi le goût sucré et amer de la vengeance. Je sens une hésitation passer contre sa main, vite remplacée par une colère aussi froide que la mienne.

«Je vais te tuer, sale chienne.»

À ce moment précis, une vive lueur s'empare d'Amadeus alors qu'il saute, sabots premiers, vers l'homme. Y jetant toute sa fureur, tout son dévolu, cherchant non pas à me défendre mais à lui arracher toute forme de vie et de condescendance. Blasé, enragé, de cette vie dans laquelle nous avons à vivre tels des rats. Des êtres dépourvus de la moindre liberté. Impossible. Je n'ai jamais vu mon compagnon ainsi, évoluant sous l'effet de la rage alors qu'il abat tout son poids contre le soldat, son arme volant au loin dans la poussière. Un craquement sinistre se fait entendre et il atterrit lourdement au sol, inconscient. Est-ce qu'il est mort? Je n'ai pas le temps de m'interroger à ce sujet. Le puissant Nemelios mâle s'est jeté sur l'Haydaim tout fraîchement évolué et je me mets à crier alors que le combat fait rage entre les deux avec une violence inouïe. Je ne perçois plus que des grognements féroces, des coups de pattes et de cornes, des pans de fourrure arrachés et du sang coulant lentement sur le sol. Dans un mouvement désespéré, Amadeus se campe profondément sur ses pattes et repousse le félin, l'assommant à moitié de son court panage adolescent.

«Fuyons, vite!»

Il ne se fait pas prier. Je monte sur son dos en vitesse et il galope aussi vite qu'il le peut en direction opposée. Son souffle est puissant alors que j'attrape sa gorge pour ne pas tomber. Ses flancs sont couverts de sueur et de sang, celui du Nemelios je l'espère. Ce combat n'avait rien de naturel. C'était un combat à mort, celui de la survie. Combien de temps avant que le félin ne nous rattrape? La peur me noue de nouveau les trippes et je réalise que je pleure. Qu'est-ce qui m'a pris? À quoi j'ai pensé d'affronter cet homme? Je suis recherchée, traquée. Derrière moi j'entends des sirènes. Ils nous trouverons. Ils m'exécuteront. Je suis la prochaine.

«Je ne veux pas mourir...»

La course du quadrupède s'intensifie. Il bondit en direction de rues plus lointaines, qui mènent à l'orée de la ville. J'ignore où il se dirige. Je ne perçois presque plus rien entre mes larmes. Mais au fond de cette nuit noire où ragent les alarmes annonçant mon assassinat prochain, une lueur me parvient. Celle d'une maison, plus grande que les autres, d'un terrain d'herbe, une grange... La Pension de la ville. Celle de la famille Weber. Au moment où je nous crois sauvés, je suis violemment projetée contre l'asphalte de la ruelle, frappant ma tête brutalement, m'écorchant les bras et les genoux. Je me relève, péniblement, assommée, le corps dans une douleur insupportable. Mon bras droit s'est écorché et saigne beaucoup. Je n'y porte pas attention. Mon regard s'est posé sur la masse qui repose dans une marre de sang non loin de moi.

«Amadeus...»

Des nouveaux sanglots me secouent. Sa poitrine est déchirée d'une énorme trace de griffes, son épaule déchiquetée par les crocs brûlants du Nemelios. Il respire avec peine, son coeur battant à une vitesse folle.

«Nonononon... Pas question... Pas question mon beau, tu ne me lâches pas maintenant... Tu ne meurs pas Amadeus... Tu ne meurs pas tu m'entends?»

Je me relève. Tout mon corps, mon visage aussi, me font mal. Des sensations que je repousse, brûlante d'adrénaline. J'entends des voix, le cri effrayant des Mastouffe non loin. Ils nous trouveront. Nous devons faire vite. Je me penche vers lui. Tire. Il pèse beaucoup plus que moi. Si frêle sur mes jambes. Mais l'action me donne des ailes. Je m'empare de lui, le tire sur mes épaules. Je n'ai pas plus de trois cent mètres avant d'arriver à la maison à la lueur. Le Haydaim proteste, faiblement. Son corps est si lourd que je crois que le mien se brisera en miettes. Mais je continue. J'avance. Du plus vite que je peux. Pas après pas. Je n'abandonnerai pas. Je leur ai promis. Je n'abandonnerai jamais un membre de ma famille, plus jamais. Je me battrai, pour eux et pour moi.

«Tiens bon. Tiens bon.»

Je ne pleure plus. Je ne sens presque plus ma joue, et mon oeil droit non plus. Je ne sens plus mes jambes tremblantes. Je ne sens plus mon bras. Je ne sens pas le sang du Haydaim contre mon cou, la palpitation de sa blessure. Ou l'odeur de brûlé qui s'échappe de son épaule. J'avance. Je ne serai pas la prochaine. Ni aujourd'hui, ni demain. Dans un cri de rage je me pousse vers l'avant, avant de tomber, dans les hautes herbes devant la demeure. Le poids de mon allié me brise presque le cou mais je réussis à m'extirper de sous lui et me mets à courir en direction de la maison où j'abats mes poings avec toute ma fureur, ma peur, mon désespoir.

«Ouvrez, ouvrez, s'il vous plaît, ouvrez-moi, je vous en prie, aidez-moi.»

Mes poings glissent contre la porte alors que je me laisse choir contre le sol, brisée de fatigue et de douleur. Les larmes se remettent à couler contre mes joues tuméfiées.

«S'il vous plaît... aidez-moi...»

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Tristan T. Weber
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Tristan T. Weber
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MessageSujet: Re: Definition of Bravery |Tristan|   Definition of Bravery |Tristan| EmptyMer 24 Sep 2014 - 23:55



Definition of Bravery


feat Adé

Tristan Weber



Enfin, le verre finit par se briser. La main -qui la tenait encore il y a à peine quelques secondes- tremble, et son propriétaire avec. Il se mord les lèvres, se pince, se gifle mentalement pour ne pas craquer. Il aime la nuit autant qu'il la déteste. Moment de paix pour certains, certes, mais également moment de solitude pour d'autres. Il a cru que son retour apporterait la joie, l'optimisme, que ce n'était que le début de jours chanceux pour lui et sa famille. Encore une fois, il s'est trompé. Lourdement. Depuis le début de la soirée, il ne sait pas quoi dire, ou même faire. Ne résident en lui maintenant que la nouvelle qu'on lui a annoncé il y a peu, et les larmes qui refusent de couler, résultats de cette annonce qui fut pour le moins désagréable à entendre. Lui qui connaît en vérité peu cet homme, il n'a jamais imaginé à quel point cela pourrait le bouleverser d'apprendre qu'il a une aussi grave maladie. Maxwell n'est pas seulement le Maître Coordinateur de l'île ; c'est également un frère pour la fratrie Weber. Il fait partie de leur famille. Si Tristan n'a pas eu la chance d'être libre pour le connaître au même titre que ses sœurs, il a su tout de suite qu'il était quelqu'un d'important pour elles, et il a bien vite fait d'en savoir plus sur lui pour peut-être en apprendre plus. Il n'a pas souvent eu l'occasion de le rencontrer en vrai personnellement, ne le connaissant surtout que par ses prestations à la télévision, mais même s'il est un peu moins proche, cela ne l'empêche pas de souffrir énormément pour lui. Car plus que quiconque, Tristan partage les émotions de ses sœurs, et en particulier de sa jumelle, dont il est resté extrêmement proche, malgré l'éloignement physique causé par le Régime. Et autant dire que Maelys a mal ; très mal. Donc Tristan a mal également.
A cette heure-ci, c'est le seul qui soit réveillé dans la Pension. Il n'arrive pas à dormir, tout simplement. Mais comment le pourrait-il ? Impossible. Il est même encore habillé, et la fatigue semble le fuir. Tant mieux, se dit-il, il n'a pas envie de se coucher maintenant, de toute façon. Ses Pokémons encore réveillés s'inquiètent pour leur dresseur. Ce dernier, bien sûr, leur fait un sourire bancale pour les apaiser. Il ne peut pas leur dire que tout va bien ; ce serait juste un horrible mensonge. Mais je ne veux pas qu'ils se fassent du souci pour moi. Il ne tromperait personne, dans son état, cependant. Toph, Iroh, et même Kya, qu'il a retrouvé après toutes ces années, le connaissent suffisamment pour deviner la moindre de ses émotions. Alors même s'il leur dit d'aller se reposer, de le laisser dans sa misère, ils refusent et insistent pour rester à ses côtés. Le Weber n'a de toute façon pas la force ni le moral nécessaire pour les repousser, et il ne peut nier que la présence de ses compagnons lui met un peu de baume au cœur dans cette période plus qu'amer.

Maladroitement, il ramasse les bouts du verre qu'il était allé chercher pour se rafraîchir. Foutus tremblements... Alors qu'il s'empare des plus gros morceaux, il recommence à s'agiter nerveusement. Mais ses mouvements se font plus lents, plus hésitants, lorsqu'il se rend compte que son nez lui pique légèrement, et que sa vue commence déjà à se brouiller. L'hôte de Pension renifle, serre les dents, se mord la lèvre, pour empêcher ces gouttes pénibles de tomber. Trop tard, néanmoins. L'une vient s'éclater sur un morceau transparent, et elle est bientôt suivi de quelques autres que Tris peine à faire disparaître. Aussitôt qu'il les essuie, de nouvelles prennent leurs places et il se laisse pathétiquement aller... à la tristesse.
Inutile. Il est inutile. A quoi bon ça lui a servi de rentrer, puisqu'il est aussi faible ici que là-bas. A quoi bon son retour s'il ne peut même pas consoler sa famille et sourire de nouveau pour les réconforter. Tristan a toujours été le plus timide, et le plus renfermé question relation sentimentale. Il a beaucoup souffert à la mort d'Angela, comme les autres, mais il s'est promis dès lors de rester fort pour ses proches. Promesse foutue en l'air, bien sûr ; car jamais il n'a pu en tenir une, aussi forte était sa volonté à chaque fois. Il a mis du temps à le comprendre, mais savoir qu'il est aussi médiocre et insignifiant l'enrage. A quoi bon avoir supporter tout ça, si je ne peux même pas venir en aide à ceux que j'aime...
Sa Leuphorie est peiné de voir son ami la mine basse, mais elle sait que même un de ses Oeufs, bien qu'ils rendent les gens heureux, ne suffirait pas à l'apaiser. La femelle aide toutefois son dresseur meurtri à ramasser les morceaux tranchants, pelle et brosse en main, sachant que le Weber ne pourrait de toute évidence que se blesser avec.

- Je... j-je...

Il n'arrive même plus à parler, car d'énièmes sanglots le prennent, et il cache son visage larmoyantsdans ses mains, honteux. Assis au sol, ses doigts griffent sa peau, ses joues, et même ses cheveux une fois qu'ils plongent dedans. Des soubresauts l'étreignent, l'agitent. Il voudrait s'excuser ; se faire pardonner par ses Pokémons pour sa faiblesse, son manque de confiance en lui. Il ne sait plus où il en est, à vrai. Pardon... pardon...
Puis, il sent une chaleur contre ses épaules. Surpris, il ouvre les yeux pour découvrir que sa Fouinette s'est entourée autour de son cou, et lui sourit faiblement. D'un revers de la queue, elle chasse les larmes de son partenaire de toujours, et vient ensuite descendre sur ses genoux pour se blottir contre lui. Iroh ne tarde pas à sauter à son tour de la table du salon pour se frotter au brun à la manière d'un félin, et Tristan pose doucement une main sur son pelage pour le caresser. Kya finit de débarrasser le sol des résidus dangereux, et regarde ensuite la scène d'un air attendri. Tout de suite, il se sent mieux. Et ainsi, le temps passe. On ne saurait dire en revanche combien de minutes s'écoulent, mais déjà, Tristan n'a plus envie de pleurer. Inspirer, expirer. Retrouver son calme. Ne pas se laisser aller aux émotions. Devenir fort pour soutenir les autres. C'est ce qu'il doit faire. Servir de pilier. S'il ne peut pas complètement comprendre la douleur de sa famille, il se doit d'être présent pour elle. Alors il sera résistant. Il fera de son mieux, car c'est tout ce qu'il peut faire. Ne pas craquer. Ne pas craquer.

Tout à coup, des coups de feu. C'est ce qu'ils finissent par entendre de leur demeure ; et Tristan, soudainement à l'affût, se relève, tandis que l'Evoli et la Fouinette partent se cacher, et que la Leuphorie, attend, le cœur battant, que le bruit cesse, espérant tout comme son dresseur que ce n'est rien de grave, que c'est juste un conflit, et que ça ne viendra pas jusqu'à eux pour les atteindre. Le Weber court jusqu'à sa fenêtre et tire sur le rideau pour voir ce qui se passe à l'extérieur. Cependant, il ne voit rien ; l'obscurité l'empêche de discerner quelque chose. Il croit apercevoir des ombres, mais pense que c'est probablement son imagination. Puis, son poing se serre sur les rideaux lorsqu'il entend les sirènes ; suivi de nouveaux coups. Tristan recule brusquement en entendant des cris. Des cris qui se rapprochent, qui semblent se diriger vers la Pension. Sont-ils venus pour lui ? Le Weber prend peur. Non... non ! Il ne retournera pas là-bas ! Il ne veut pas encore être séparé de sa famille ! Plus personne ne lui arrachera à son foyer ! C'est ici chez lui et il y reste !
La peur laisse place à la détermination. Sans hésiter plus, il verrouille toutes les serrures sur la porte et va chercher une arme. Son revolver fera sans doute l'affaire, si des Régimeux viennent jusqu'à s'introduire ici. Alors là, il attend que le calme revienne. Il attend que quelqu'un entre ici par effraction pour venir le capturer, ou le tuer. Mais il sera le premier à intervenir dans ce cas-là ; sauf s'il est trop lent.
Tris garde patience, ne cille même pas lorsqu'il entend des bruits sourds, mais manque de déglutir. Son cœur bat plus vite. Un peu trop à son goût. Aurait-il peur, finalement ?...

Il faut néanmoins attendre quelqu'un cogne à la porte pour qu'il sursaute, et se rende finalement compte qu'il était peut-être effrayé, au fond. Il ne dit rien, le flingue toujours en main. Mais au moment où il entend une voix, il tressaute, et s'immobilise.
«Ouvrez, ouvrez, s'il vous plaît, ouvrez-moi, je vous en prie, aidez-moi.»
Son sang ne fait qu'un tour dès l'instant où cette phrase retentit à ses oreilles. Comme une réminiscence. Une gifle mentale. Un souvenir qu'il aurait préféré oublier. Ses yeux manquent encore de se noyer. N'est-ce pas exactement ce qu'il a dit quand on l'a emmené de force en cellule, alors qu'il n'avait que quinze ans ? N'a-t-il pas demandé de l'aide de la même façon, alors qu'il était perdu, isolé, malheureux, et séparé de tous ses proches ? Il revient encore les barreaux de sa cellule, et lui, qui tente vainement de les ouvrir à la seule force de ses bras d'adolescent. « Ouvrez-moi ! A l'aide, s'il vous plaît ! » Il avait frappé contre l'entrée de son cachot, mais n'avait reçu en réponse que des moqueries et des insultes de la part de ses geôliers. Lui était le plus jeune prisonnier du Bloc, se retrouvait là, tel un agneau égaré, face à des loups affamés qui n'ont pas tardé à assouvir leur appétit par d'effroyables tortures dont il ressent encore l'affreuse douleur aujourd'hui.
Perdu dans le vague, en proie à ces souvenirs cauchemardesques qui le traumatisent encore, c'est comme s'il ne remarquait plus l'appel à l'aide, et qu'il était dans une sorte de transe, le regard vide. Toph, Iroh et Kya, elles, sont bien conscientes de la détresse qu'ils perçoivent au dehors, et constatent avec curiosité que l'humain ne fait rien, alors qu'il n'y a pas plus gentil et généreux que Tristan. Il faut attendre que l'Evoli mordille le pantalon du Weber pour que ce dernier se réveille enfin et porte son attention sur la porte qui a cessé de cogner. On lui demande de l'aide. Quelqu'un est en danger, il le sent. Ce n'est pas un ennemi ; il s'est inquiété pour rien.

Poussant un soupir de soulagement, il range son arme et finit par ouvrir la porte. Mais ce qu'il découvre lui fait écarquiller les yeux. Là, traînant au sol, une jeune femme ensanglantée et tuméfiée est allongée au sol, devant un Haydaim plus que mal en point, qui n'en mène pas large non plus. Sous le coup de la stupeur, il cligne des yeux, avant de se rendre compte de la situation. Un peu paniqué sur le moment, il essaye de paraître serein. Ses Pokémons poussent des hoquets de surprise, mais se rapprochent bien vite des blessés pour les examiner. Sans plus tarder, l'hôte ne prend même pas la peine de poser des questions. Il n'a pas le temps pour ça. Personne n'est venu l'aidé quand il s'est fait emprisonné, mais aujourd'hui, ce soir, on a besoin de son aide ; qu'importe l'identité de celui ou celle qui la demande.
Tristan soulève aussi délicatement que possible l'humaine et l'emmène à l'intérieur de la Pension, où il la dépose sur un lit, le temps qu'il revienne chercher le Pokémon. L'Haydaim est plus lourd, mais ses forces lui permettent de l'amener sur une table d'opération spéciale. Trop tard, il remarque les deux sont aussi amochés l'un que l'autre. Des deux, il ne sait alors pas qui soigner en premier ; jusqu'à ce que Kya lui fasse un signe et qu'elle vienne jusqu'au chevet de l'inconnue avec des bandages et d'autres produits de soin. Il doit donc s'occuper du Haydaim. Il ne grimace pas devant les nombreuses traces de brûlure et autres griffures, mais le sentiment est là. Autant dire que c'est pas beau à voir ; mais il préfère s'occuper de patients à l'heure actuelle plutôt que de se dévaloriser tout seul dans son coin.
Il se rappelle donc de ce que lui disait son père au sujet des divers traitements, et est heureux de constater que sa mémoire est toujours aussi grande et intact. Il s'empresse donc d'aller chercher une solution saline et de l'eau froide pour les brûlures. Mais Toph lui désigne d'abord quelque chose de la patte. C'est alors que Tristan aperçoit les seringues anesthésiantes et se dit qu'il vaudrait peut-être mieux l'endormir au cas où le cerf venait à bouger. Il n'est cependant pas sûr d'arriver à l'endormir tout de suite. Peut-être se montrera-t-il méfiant, se dit-il. Mais il n'a pas le choix. Il administre donc l'anesthésiant et le Haydaim ne tarde pas à s'endormir. Le Weber peut enfin traiter ses brûlures.
Après avoir appliquer le traitement pour les parties du corps brûlées, il s'attaque aux morsures et aux griffures, source de tant de sang. L'affrontement a pas dû être beau...
Il ne fait aucune remarque à voix haute, mais il a mal pour ce pauvre Haydaim. Après avoir mis de l'antiseptique afin de nettoyer les plaies, il est sur le point de mettre les bandages lorsque son Evoli lui indique que la jeune femme n'est pas évanouie comme il le pensait. Ce détail, bien que très minime, le fait légèrement sursauter, et il tente tant bien que mal de se concentrer sur le blessé.

Réalisé par BlueBerry pour Orange




Dernière édition par Tristan T. Weber le Jeu 30 Oct 2014 - 1:35, édité 2 fois
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Adélia G. Turnac
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MessageSujet: Re: Definition of Bravery |Tristan|   Definition of Bravery |Tristan| EmptySam 27 Sep 2014 - 18:25


Definition of Bravery

feat. Tristan Weber
Le cri strident des sirènes. Un tambourinement sonore contre mes tempes. À me rendre malade. Telle cette voix froide dans mon esprit, qui me répète sans cesse l'issue de cet instant. Ma mort. Je tente de me couvrir les oreilles, mais je ne peux plus bouger. Si je sombre dans l'inconscience? Je n'en suis pas certaine. Je ne perçois que du noir, des ombres mouvantes, cherchant à s'enserrer autour de mes chevilles, ma respiration sifflante, la douleur répandue dans tout mon corps... Et ce son, annonciateur de tant de souffrances. Personne ne m'ouvrira. Je le sais bien. Je suis condamnée. À mourir, martyr exposée à ce peuple qui a cru en ma mère. Comme j'aimerais ne pas porter son nom. Vivre librement. Suivre mes études, participer à mes Concours. Vivre des amitiés, tomber amoureuse, fonder une famille. Saisir chaque opportunité sans aucun regret. Je ne peux pas. Ce nom me condamne, le poids d'un héritage qui tente à nouveau de me briser, qui cette fois aura le meilleur de moi. Combien de temps avant qu'ils ne réalisent qui je suis réellement? Je me console en me disant que mes compagnons seront sains et saufs, même s'ils devront m'attendre pour ne jamais me voir revenir. Ils l'apprendront, d'une façon ou d'une autre, n'est-ce pas? Je ne sais pas. Je n'arrive plus à réfléchir. Seul un gémissement suppliant s'échappe de ma gorge, quelques mots effrités par le vent et engloutis dans l'oubli.

Je perçois à peine les bruits autour de moi. Je n'entends pas quelqu'un s'approcher, je sens à peine des bras s'emparer de moi et me soulever comme un poids plume. Ce que je ressens, soudainement, est la présence molle et douce d'un lit, l'odeur poignante du sang qui couvre mes vêtements. Confuse, je tente de m'habituer à la lumière. Des points sombres dansent devant mes prunelles. Je sens la présence de quelque chose dans la pièce, quelque chose qui quitte. Seule. Je suis seule, dans une confusion épaisse. Lentement, les éléments de ma soirée se remettent en place. Mon entraînement en compagnie de mes alliés. Mon départ du Centre Pokémon avec Amadeus. Ma balade nocturne dans la forêt d'Érode. Notre retour dans la ville, les coups de feu et les cris. Le soldat, sa violence. L'évolution spontanée du Vivaldaim, sa bataille acharnée contre le Nemelios. Notre course effrénée dans la ville. Notre chute contre le bitume. Le sang. Encore du sang. Sa blessure. Mon chemin jusqu'ici. La Pension de Zazambes! Ainsi, on m'a ouvert la porte. Où est mon compagnon? Une terreur sourde m'envahit et je me relève, étourdie et confuse, mais déterminée. Mes pas frôlent le sol alors que je tente de me repérer dans ce lieu que je n'ai jamais visité auparavant. Une nausée incroyable m'a saisie.

Amadeus. Ce petit cerf à l'incroyable intelligence qui croisa mon chemin une belle journée d'été. Cet être au coeur pur, mon protecteur engagé. Ma faute. Ma faute et celle de personne d'autre. S'il se trouve ici, contre la table d'opération auprès d'un jeune homme d'environ mon âge, c'est de mon oeuvre. J'aurais du le supplier de partir. D'exécuter les ordre du soldat et d'accepter ma destinée. Sauf que je ne l'ai pas fait. Et qu'il est là à en subit les conséquences. Sans un mot, je me dirige vers lui, effleurant la peau de son cou, sentant venir les larmes. À la lumière éclatante de la lampe, son état est d'autant plus critique. Le garçon l'a endormi, semble-t-il. Sa respiration reste inégale, et ses blessures, profondes. Sans un mot, je m'empare de la compresse d'eau saline posée près du jeune homme, et entreprends de laver les plaies de mon ami comme je l'aurais fait auprès d'un humain. Des larmes silencieuses m'échappent, lourdes, amères.

«Merci.»

Je viens de me souvenir de sa présence. Lui qui nous a sauvé. Pour combien de temps? Il a ouvert la porte. Il nous a laissé entrer. Et avec nous le danger de se faire pincer par le Régime. Je m'attarde à ses traits. Un visage harmonieux, mais profondément des tristes, un regard émeraude perçant et concentré.

«Je suis désolée. Sitôt Amadeus sera de retour sur ses pattes et nous disparaîtront. Je...»

Mes yeux s'emplissent de larmes à nouveau. Je ne supporte pas un seul instant l'idée de l'avoir condamné, lui aussi, par ma présence en ce lieu. Nous serons traqués. Je devrai peut-être porter le cerf à nouveau. Mais je ne peux pas. Je ne peux pas rester. Je me referme dans un silence tendu, n'osant pas le regarder.

«S'ils me trouvent ici, ils vous embarqueront aussi.»

Cette fois, les larmes glissent contre mes joues. J'ai tout fait de travers. Encore. J'ai voulu sauver cette île, mais je ne fais qu'empirer la situation. Mon coeur bat à la chamade dans la poitrine alors que je m'active contre les blessures de mon compagnon. La mort dans l'âme.

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Tristan T. Weber
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MessageSujet: Re: Definition of Bravery |Tristan|   Definition of Bravery |Tristan| EmptySam 25 Oct 2014 - 1:32



Definition of Bravery


feat Adé

Tristan Weber



La jeune femme s'est réveillé, s'avance vers lui, s'empare de la compresse guérissante et lave les blessures du beau cerf endormi. Quant à Tristan, il ne bouge pas, continuant sa tâche, sans relever la tête une seule fois vers l'inconnue. Il a pourtant envie de lui demander de rester allongée, de ne pas bouger, d'attendre qu'il en ait fini pour discuter enfin de ce qui s'est passé. Mais dans le cas présent, il est occupé. Enfin, ça, encore, ça l'arrange bien. S'il n'a jamais été particulièrement doué avec la gent féminine, malgré qu'il ait été entouré de sœurs aimantes, il ne cache pas que, au fond, il voudrait la rassurer, lui dire que son ami va s'en sortir ; car il sent l'inquiétude en elle. Néanmoins, il hésite. Ses yeux dévident légèrement vers la nouvelle venue, et il devine qu'elle doit être habituée à soigner des blessés, si elle a su qu'il fallait utiliser cette compresse-là pour la désinfection.
Il n'ose pas la brusquer alors qu'elle s'attelle à la tâche, mais il est gêné alors qu'il constate que ses mains, son propre corps à elle a été meurtri. Il note dans son esprit de s'en occuper également, et remercie par ailleurs Arceus de lui avoir envoyé cette étrangère qui l'aide inconsciemment à se changer les idées et de lui donner la force de soigner ces patients inattendus alors qu'il était dans un état mental pathétique. Le Weber serre les dents pour ne pas se tourner vers elle lorsqu'il prévoit les larmes de la jeune femme. Il doit finir ça avant, ne pas se laisser déconcentrer, même par des émotions négatives quelconques, quand bien même il s'agirait d'une profonde angoisse.

Il manque de s'arrêter lorsqu'il entend le remerciement qui lui ait adressé. A-t-il déjà mérité qu'on le remercie vraiment ? Sans doute pas. Il n'a jamais rien fait d'extraordinaire, qu'il sache. Mais mine de rien, ce simple mot lui fait chaud au cœur. Aucune réponse ne lui vient, cependant, même pas le « de rien » ou le « y'a pas de quoi » traditionnel. C'est comme s'il était pleinement impliqué dans son travail, et qu'il n'y avait plus que lui et son patient dans cette pièce. Mais il pense heureusement en avoir bientôt fini ; plus que les pansements et le plus dur aura été fait. Son visage est certes neutre, mais il aurait bien envie de grimacer face à tant de plaies. Le combat n'a pas dû être beau à voir ; et il devine que ça n'a rien à voir avec un combat de Pokémon habituel. Les coups de feu et les rugissements qu'il a entendu n'étaient donc pas fictifs, alors. Il s'en est douté déjà quand on a cogné avec désespoir à sa porte et qu'il a vu sur son paillasson cette mystérieuse apparition, mais cela lui fait mal d'associer ce qu'il a entendu à la vue qui s'offre actuellement à lui, alors qu'il fait le lien rapidement, tellement c'est évident. Mais il aurait souhaité avoir rêvé, oh oui, qu'il aurait souhaité...

Et maintenant, ce sont des excuses qui parviennent à ses oreilles de la part d'une voix douce mais dont il refuse encore de voir la provenance, ne voulant surtout pas penser à autre chose. Il ne fait pas ça parce qu'il n'a rien à faire de la fille, ne croyez pas ça ; c'est justement parce qu'il s'inquiète autant du sort du Pokémon que de celui de sa dresseuse qu'il ne préfère pas être alarmé par deux cas à la fois. Si Kya s'approche à son tour de la pièce, la Leuphorie n'oblige cependant pas l'inconnue à se faire soigner par ses mains, comme elle l'aurait fait si elle n'avait pas vu l'affolement et la tristesse dans les yeux de la brunette. Iroh ne peut pas faire grand chose, mais il se permet de donner une petite léchouille affectueuse, sans doute dans le but de la rassurer, bien que l'Evoli ne la connaisse pas. De toute façon, elle pourrait être une tueuse ou une soldate du Régime qu'il la soignerait quand même et son Pokémon avec ; il se connaît assez pour affirmer cela. Certains le traiteraient de faible, d'autres de fous, mais s'il y a une chose que son père lui a enseigné, c'est qu'il doit toujours soigner un Pokémon blessé qui aurait besoin de son aide. Cependant, cette étrangère n'a pas l'air d'être spécialement méchante... ou alors c'est qu'elle est une excellente actrice, et auquel cas il se promettait de la féliciter dès qu'il en aurait fini avec ses bandages. Mais après ce qui vient de se passé, il ne peut pas la laisser repartir maintenant ; ce serait trop dangereux pour elle. Il faudra attendre que son ami le Haydaim -Amadeus, d'après ce qu'il a compris- et elle soient rétablis avant qu'ils ne puissent s'en aller. De plus, la nuit est encore moins incertaine que le jour. Tristan se refuse à la laisser livrer à elle-même ce soir, alors qu'elle vient de se faire agresser et qu'elle n'est pas tant en meilleur forme que son compagnon.

Mais bien que le Weber garde sa neutralité, il ne peut ignorer plus longtemps les larmes qui ont commencés à couler sur le visage de la jeune femme, et cela lui fait mal au cœur de ne pas savoir quoi faire pour la consoler. Le soutien de ses Pokémons sont de bonne volonté, mais cela ne suffit pas à la calmer. C'est à lui de parler, de la soutenir, et de la rassurer. Mais il maudit chacune des années qu'il a passé en prison et qui l'ont coupé de tout contact extérieur rassurant. Ses retrouvailles avec sa famille lui ont permis de faire ressortir le côté doux et protecteur qui le caractérisait, mais avec les inconnus, il a encore peur de mal s'y prendre. Il aurait dû s'habituer à cette vie en cellule, mais il demeurait un prisonnier bien trop jeune, et ce n'est pas parce qu'il était un enfant qu'on lui témoignait un traitement de faveur, au contraire. C'est pour cela qu'on avait du mal à le laisser sortir lors de la libération de janvier ; certains soldats ont eu des difficultés émotionnelles à se séparer de leur souffre-douleur préféré. Comme ils lui ont manqué, les câlins de ses parents et de ses sœurs, alors qu'il regrettait amèrement d'avoir été jaloux des amourettes de ces dernières dans son cachot froid et délabré. Tristan manque de soupirer. Alors comme ça, elle aussi, on veut l'embarquer ?... Par Arceus, cela ne cessera-t-il donc jamais ?

S'il la laissait, elle finirait comme lui : en prison. Mais jamais il ne voudrait faire vivre ça à quelqu'un, surtout pas à une fille aussi frêle et à qui il vient de porter secours. Est-ce le Régime qui veut l'embarquer ? Sans doute. En tout cas, c'est ce qu'il pense. Mais il ne veut pas plus retourner en prison ; il est revenu chez lui, et il y reste. Pourtant, si le choix s'imposait, il préférerait se sacrifier et se donner aux soldats si cela pouvait sauver la vie de cette inconnue. Elle a l'air si innocente... Comment pourrait-il concevoir, même dans ses cauchemars les plus fous, la livrer à des malotrus qui voudraient lui faire du mal ? Jamais il ne pourrait laisser passer ça.
Le Weber, après avoir posé le dernier bandage, se tourne enfin vers l'étrangère et pose ses deux mains sur ses épaules. Il veut parler. Mais quoi dire ? En la regardant, même si c'était son propre sang qui le lui disait, il ne pourrait oser croire que cette femme puisse être quelqu'un de mauvais. Il hésite, puis sort finalement des mots qu'il n'aurait jamais penser prononcé, alors qu'il la connaît à peine.

- Mon nom est Tristan Weber, hôte de pension de Zazambes. Et qui que vous soyez, je ne laisserai personne vous emmener si c'est pour vous faire du mal.  

Il s'immobilise, réalisant peu à peu ce qu'il vient de dire. Avec ces informations, elle pourrait facilement le mener au Régime si elle le voulait. Son regard est devenu plus tendre, moins agressif et neutre. Il retire ses mains un peu trop rapidement, ne sachant pas trop ce qu'il lui a pris et caresse brièvement sa Fouinette qui l'a aidé. Il ignore pourquoi il a sorti son identité, comme s'il ne se méfiait aucunement. C'est sorti comme ça, brusquement. Il regrette. A-t-il fait une erreur en se présentant directement ? Je suis vraiment débile. Pas étonnant, pourrait-on penser, qu'il n'ait pas eu son bac. Mais bon, ça serait déplacé, étant donné qu'il aurait pu l'avoir s'il ne s'était pas fait emmené.
Ses yeux se perdent un instant dans le vide. Je ne sais que trop bien ce que ça fait, d'être enfermé...
En scrutant les blessures de la nouvelle venue, il se retient de grimacer. Ce n'est vraiment pas beau à voir ; et pourtant, il doit faire quelque chose. Sans tarder, il s'empare donc d'une chaise et la place juste derrière la jolie brune pour qu'elle s'y assoie.

- Votre Haydaim va se rétablir, mais il faut également que je m'occupe de vous.

Sa voix est posée, calme, nullement inquiète par le fait qu'on les trouve dans cet endroit et qu'on vienne les embarquer. Il jette néanmoins un coup d'oeil rapide par la fenêtre, en écartant un peu le rideau, mais soupire intérieurement de soulagement en constatant que les lumières et les bruits s'éloignent. Mais il sait bien sûr qu'ils pourraient revenir à tout moment, peu importe qui ils sont. Dans ce cas-là, il sera prêt à les accueillir ; il n'a pas des Pokémons très puissants, mais il sait se défendre, sans compter qu'il a une arme avec lui. Il aimerait cependant éviter de s'en servir et de devoir meurtrir la pension de sa famille. Mais il imagine que son père ne lui en voudra pas s'il lui dit qu'il a fait ça uniquement pour sauver une innocente. Il revient d'ailleurs vers cette dernière en prenant la trousse de soin à côté du lavabo, puis s'approche d'elle pour observer plus attentivement ses blessures. C'est moins grave que le cerf, mais ce n'est pas léger léger.

- Asseyez-vous. Désirez-vous boire quelque chose ?

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Dernière édition par Tristan T. Weber le Jeu 30 Oct 2014 - 1:33, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Definition of Bravery |Tristan|   Definition of Bravery |Tristan| EmptySam 25 Oct 2014 - 23:35


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feat. Tristan Weber
J'entends presque le claquement de leurs bottes contre la porte. Celle-ci se briser dans un grand éclat, atterrissant dans l'entrée dans un nuage de poussière. Leurs canons se pointer sur nos têtes. Leurs cris. La violence dans leurs prunelles. Le blanc parsemé de rouge de leurs masques. Je ne peux pas supporter cette image, même imaginaire. Je me sens frissonner, la nausée me prendre. Je suis terrifiée. À un point inimaginable. S'ils me retrouvent, j'ignore même s'ils prendront le temps de m'interroger avant de m'exécuter. Ma vie ne tient qu'à un fil, et avec elle celle d'Amadeus. Et lui? Ce brun inconnu qui nous offre son aide avec un soin méticuleux, s'articulant autour du cerf avec une technique impeccable. Définitivement un fin connaisseur des soins aux Pokémon. Il risque tout. Simplement de m'ouvrir sa porte l'a probablement condamné. Mes regards vers la porte se multiplient. Partagée entre ma peur et ce besoin grandissant de protéger mon protecteur, de lui rendre tout ce qu'il a pu faire en l'espace de quelques instants. Tout. Je lui dois tout. Le sait-il? Pourquoi n'ouvre-t-il pas la bouche? Comprend-il comme moi ce que ma présence ici implique pour lui? Se combat-il en nous rendant service? Va-t-il me jeter à la rue sitôt sa besogne terminée? Il devrait. Il devra. Je ne peux pas. Impossible, je ne pourrai pas rester ici, impuissante, pendant qu'ils l'emmènent. Qu'ils le briment de sa liberté. Pour tout ce que j'ai pu faire dans ma faiblesse. Pour tout ce que je suis, bien malgré moi.

Rebelle. Entité incapable de se plier à cette autorité qui provoqua la perte de ma famille. Qui m'arracha tout ce que je suis. Je ne plierai jamais l'échine devant eux. Je ne poserai pas mes genoux sur le sol. Je ne leur permettrai jamais de me dominer, de penser qu'ils ont le moindre pouvoir sur celle que je suis devenue. Oh, je ne porte pas l'étendard, ni l'arme. Je ne dresse pas le poing comme Soledad. Pourtant, je résiste, à ma façon. En refusant. Je refuse. Je refuse aussi qu'on s'en prenne à lui, cet autre être humain. Je lève un regard vers la porte. Différent. Cette fois, la colère est montée en moi. Dangereuse. Destructrice. S'ils doivent venir... Qu'ils viennent. Je me battrai s'il le faut. Pas question qu'ils posent un seul de leurs doigts gras contre lui. Ou contre le Haydaim. Plus jamais. Plus jamais. Je serre les poings, chassant mes larmes furieusement. Mes doigts se détendent, venant courir contre le pelage court de mon allié. Son flanc se soulève avec plus de régularité désormais, mais il n'est pas sorti d'affaires. Il a perdu énormément de sang. Du sang que je porte désormais contre mes mains.

Un contact contre mes épaules me tire de mes sombres pensées. Je relève le regard pour me buter à des prunelles d'un marron intense. Absorbée, je n'ose pas me défaire de cette étreinte contre mes épaules, malgré leur caractère soudain. J'essaie de percer à jour le mystère de ce qu'il est, avant qu'il ne m'offre la réponse de lui-même. Tristan Weber, comme j'aurais pu m'y attendre. Un membre de cette famille qui s'occupe de cette Pension. L'Hôte de cet endroit, même? Il me semble un peu jeune pour assurer une telle tâche. Il doit avoir environ mon âge. Je souris, faiblement, heureuse de pouvoir mettre un nom sur mon sauveur. Sa voix est douce, agréable. Tristan est un joli prénom, du genre dont j'aimerais nommer mes propres enfants, noble et juste tout à la fois. Je me rends compte que je l'idéalise tout à coup, certainement parce qu'il vient tout juste de sauver mon Haydaim d'un très mauvais pas. Mais le reste de son discours... me fige sur place. Il... ne laissera personne m'emmener, indépendamment de qui je suis? Mes prunelles se mettent à luire, humidifiées de nouveau. On ne m'a jamais dit quelque chose d'aussi profondément gentil de toute mon existence.

Cet homme ne me connaît pas. Pas du tout. Et pourtant il vient de jurer, en quelque sorte, qu'il me protégera. Ce qui dans un sens provoque en moi une chaleur intense et un soulagement qui me permet d'un peu mieux respirer. Dans un même temps, la culpabilité me chatouille les tripes. Voilà que nous avons adopté la même résolution l'un pour l'autre. Je reste silencieuse, le scrutant sans aucune retenue, cherchant dans chacun de ses traits la réponse à mes innombrables questions. Pendant ce temps, ma main décrit une danse nerveuse contre le cou d'Amadeus. Je me sens soudainement petite, minuscule même, et tellement vulnérable. Ce qu'il vient de dire m'a mise à nu, d'autant plus maintenant qu'il dit qu'il s'occupera de moi désormais. Il me propose de m'asseoir en me tirant une chaise, sur laquelle je m'affale finalement, en sentant la fatigue s'approprier mes membres. Et la douleur rapplique elle aussi, brûlante là où je me suis écorchée.

«Tristan?»

Comme pour m'assurer qu'il est toujours présent, que je n'ai pas halluciné toute cette scène. Une telle bonté ne peut émaner que de mes rêves n'est-ce pas? Combien de fois m'a-t-on pris pour une utopiste en continuant à croire au genre humain dans l'espoir de rencontrer quelqu'un de... gentil.

«Je vais bien. Je... J'aurai besoin de compresses pour mon bras, de glace pour mon visage. J'ai eu beaucoup de chance, mon oeil et mon os zygomatique -l'os de la joue-. Et... d'un café. Je vous en prie. Mais après je m'en irai. Je ne peux pas, monsieur... Vous exposer.»

Je soupire.

«Je suis Adélia et voici Amadeus. Je suis vraiment désolée de vous avoir mêlé à tout ceci.»

Je baisse les yeux. Je me sens fatiguée, vaporeuse, au bord de l'évanouissement. Je dois avoir l'air bien pâle, à me retenir à la table où est couché l'Haydaim, respirant de façon inégale. Mais mes yeux, toujours rivés vers lui, insistent.

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MessageSujet: Re: Definition of Bravery |Tristan|   Definition of Bravery |Tristan| EmptyMar 28 Oct 2014 - 5:01



Definition of Bravery


feat Adé

Tristan Weber



Il la connaît à peine ; c'est donc un risque d'autant plus énorme, qu'il prend. Tout ce qu'il sait, c'est qu'elle lui a imploré son aide, et qu'elle n'a pas l'air d'être vraiment méchante, aux premiers abords. Il sait que son père aurait fait la même chose que lui ; même si cela implique qu'il a de nouvelles chances de retourner en prison, s'il n'est pas assez fort pour la protéger ou que s'il s'avère que c'est en vérité le seul moyen de la défendre et de lui assurer la vie sauve. Comment pourrait-il la dénoncer ? Tristan n'est pas ce genre d'homme, et sa famille ne lui pardonnerait sûrement pas ; lui non plus, ne se le pardonnerait pas. Le Weber aurait honte de l'avouer, mais il a tout de même peur de mourir. Néanmoins, si cela était la seule solution, alors il se résignerait à se faire tuer, simplement pour sauver une jeune femme qu'il aurait accepté chez lui, et dont il ne connaît rien. Tristan a peur, mais pour cette innocente, il sera fort et courageux. Pitié, faites qu'ils ne la trouvent pas ! Qui 'ils', ça, le brun l'ignore. Des personnes malintentionnés, sans doute. Des assassins ? Des soldats du Régime venus la capturer ? Des profiteurs ?... Ces idées le font frissonner intérieurement, et le dégoûtent. Il n'irait pas dire qu'elle est une fille fragile, car au fond, il n'en sait rien, mais elle semble si... si... douce ? Délicate ? Pas physiquement très musclé ? En plus de ça, même un Pokémon tel que Haydaim n'a pas réussi à la protéger complètement, aussi brave fut le cerf pour sauver la vie de sa dresseuse.

Quand elle s'affale sur la chaise, Tristan se retient de soupirer de soulagement. Il ne savait pas si cette fille était du genre entêté ; elle aurait très bien pu refuser sa proposition et décider de rester debout auprès de son compagnon. Mais sa fatigue est bien trop visible, et nul doute que le jeune adulte l'aurait forcé à se reposer si elle avait décliné son offre. Elle avait dû traverser de dures épreuves, durant cette nuit. Je dormirai sur le canapé, s'il le faut, mais c'est inenvisageable qu'elle ressorte maintenant, surtout dans un tel état. Ses blessures lui font mal rien qu'à les regarder. Il n'est pas médecin pour humains, mais peut-être qu'il peut tout de même faire quelque chose... Cela ne doit pas être si éloigné de la façon dont on soigne un Pokémon, après tout. Enfin, il l'espère...
Mais heureusement, l'inconnue l'aide grandement. Il est convaincu à présent, de par son vocabulaire, qu'elle est médecin, elle ; ou du moins, qu'elle a étudié la médecine. Il obéit, persuadé désormais qu'elle sait bien plus de choses que lui sur le sujet, et apporte donc la compresse et la glace pendant qu'il met en marche la machine à café. Cependant, même s'il ne veut pas, il est obligé de la contredire. Elle est gentille, elle ne veut pas l'importuné et le mettre en danger. Mais imaginer cette pauvre infirmière dans une cellule froide et crasseuse lui déchire le cœur. Pourtant il se demande de plus en plus qui sont ses poursuivants. Il ne l'a jamais vu dans la Résistance, mais il faut dire qu'il a été absent si longtemps qu'il ne connaît pas tous les visages ; en vérité, c'est un 'petit nouveau', dans le mouvement. Le Régime est-il devenu si méfiant qu'il s'en prend maintenant aux civils ? C'est la question qu'il commence à se poser. Même en tant que médecin parmi les rangs de la Résistance, cela reste un poste dangereux malgré tout. Le Régime veut à tout prix abattre les Résistants, pas vrai ? Alors il serait logique de leur part de penser à tuer ceux qui les soignent et les aident à survivre.

Au moment où il lui donne le café, le regard de Tristan semble s'illuminer légèrement en entendant le nom de celle qu'il a sauvé d'un ennemi inconnu. Adélia. C'est un joli nom, pense-t-il. Et le cerf, donc, se trouve être Amadeus. Bien, au moins les présentations sont faites. Enfin pas toutes, vu que les Pokémons de l'hôte lui font des petits mouvements dans sa direction pour signaler qu'ils veulent aussi être présentés. Plus tard, leur fait signe leur dresseur, voulant d'abord que Adélia comprenne bien ses intentions. Il faut dire que, même s'il n'est pas du genre insistant, il refuse de mettre Adélia à la porte. S'il la recueilli, ce n'est certainement pas pour l'envoyer à la mort tout de suite après l'avoir soigné. Il est en même temps attendri par l'attitude de la brunette. Elle a de bonnes intentions, mais cela ne faciliterait vraiment pas Tristan si elle s'en allait. Il passerait la nuit à s'inquiéter, il se connaît ; à guetter les coups de feu, à prier Arceus pour qu'il ne lui arrive rien et à se convaincre qu'il aurait fait un bon choix, alors qu'il regretterait amèrement de ne pas avoir insisté davantage. Il ferait les cents pas dans la pièce, rangerait nerveusement ses ustensiles, et hésiterait plusieurs fois à sortir pour tenter vainement de la rattraper avant qu'un autre malheur ne lui arrive. Voilà ce qui se passerait, s'il la laisser filer.
La mine inquiète, mais se voulant rassurant, Tristan finit à son tour par s'asseoir, et lève les yeux vers Adélia, pour enfin répondre d'une voix douce, qui trahit tout de même son angoisse.

- Je vous prie, Mademoiselle Adélia, de me pardonner, mais je ne peux pas vous laisser repartir maintenant après ce qui s'est passé. Vous n'êtes pas en état, et... je m'en voudrais s'il vous arrivait quelque chose simplement parce que j'aurais accepté votre départ. Vous et votre Pokémon avez besoin de repos. J'ai des chambres à votre disposition, je suis habitué à recevoir des dresseurs.

Le regard noisette du Weber se détourne légèrement de celui d'Adélia et s'abaisse, se perdant de nouveau peu à peu dans des souvenirs plus que désagréables. En été, la chaleur était étouffante, dans la prison ; et en hiver, il avait eu le droit, comme cadeau de Noël, à une cellule entière refroidie par un tuyau spécial qui avait administré dans sa 'chambre' des courants d'airs, de la neige, et tout ceci avait fait baissé considérablement la température de sa cellule. Il serait probablement mort de froid si les autres prisonniers n'avaient pas fait un boucan d'enfer au même moment afin de se rebeller contre cette punition injuste. Etant le plus jeune d'entre eux, il avait su s'attirer la compassion de bon nombres de détenus et avait pu survivre grâce à leur soutien. Mais il n'oubliera jamais ses membres engourdis par l'air glacial qui flottait autour de lui, ni son sang qui s'échappaient de sa peau meurtri par le froid.

- Je ne sais que trop bien ce que ça fait, d'être emprisonné. Je ne souhaite cela à personne ; et surtout pas à vous. Vous imaginer dans une cellule... Non... non, c'est trop horrible, je ne veux pas y penser.

Il préfère changer de discussion, sans forcément éviter la conversation. Mais cela reste encore aujourd'hui un sujet délicat à son propos. Heureusement, les enfants qui se retrouvent capturer restent rares, mais il fait partie de ce genre de cas, et il pourrait vous faire tout un exposé sur les différents types de torture auquel il a eu droit. S'il a subi tout ça et qu'il est encore vivant c'est qu'il est bien plus résistant qu'il ne le pensait lui-même ; mais toujours dans son esprit demeureront de douloureuses cicatrices qu'il ne veut partager avec personne. Cela signifie qu'il ne reviendra pas sur sa décision, quoique puisse bien penser la jeune femme.
Ce n'est qu'en voyant ses Pokémons lui faire signe qu'il arrive à trouver autre chose pour continuer et ne plus penser à ces atroces souvenirs. Son attention se porte sur le cerf endormi.

- Vous êtes médecin, pas vrai ?... Amadeus... Quel nom superbe pour un Haydaim si brave que vous avez la chance d'avoir... Mais, au fait, je ne vous ai pas présenté mes amis ! Voici Toph, Iroh, et la Leuphorie derrière vous s'appelle Kya.

A l'appelle de leurs noms, la Fouinette et l'Evoli se posent respectivement sur la tête et les genoux de leur dresseur tandis que la Pokémon rose se rapproche et offre un grand sourire à Adélia.

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MessageSujet: Re: Definition of Bravery |Tristan|   Definition of Bravery |Tristan| EmptyMer 29 Oct 2014 - 17:32


Definition of Bravery

feat. Tristan Weber
J'aimerais tellement trouver les mots exacts. M'excuser de façon convenable pour tous les problèmes que j'ai pu lui apporter, pour le sang qui couvre un peu la chaise désormais, pour tout le travail qu'il a du accomplir pour sauver Amadeus, pour la peur certaine qu'il doit ressentir. J'aimerais posséder le charisme envoûtant de Mascarade, le convaincre de me laisser partir pour rejoindre le Centre Pokémon. D'éloigner le danger de cette demeure chaleureuse et confortable. Les paupières lourdes, je me sens trembler. De fatigue et de misère. Combien je souhaiterais m'élever avec force, le convaincre, de ma voix ou de mon charme, de briser cette conviction que je devine chez lui. Impossible. Je n'en ai plus la force. Malgré moi, mon cerveau continue à évaluer les possibilités. Il ne me laissera jamais partir, mais si je m'éclipse pendant la nuit, je pourrai certainement m'enfuir. Je n'aime pas beaucoup cette éventualité. Il me faudra être subtile et attendre que Tristan et ses compagnons soient couchés, tout en restant éveillée et attentive aux besoins de mon cerf blessé. Que de défis m'attendent et si peu d'énergie pour les réaliser. Je tente de rester concentrée dans l'élaboration de ma fuite, visant à préserver le jeune homme, mais aucune idée bien précise semble encline à m'aider dans mes projets. Aussi bien dire que tout me retombe dessus au même moment, que l'adrénaline passée mon corps s'épuise à vue d'oeil.

Deux éléments pourtant obtiennent toute ma concentration. Tout d'abord, Amadeus, toujours couché contre la table, animé une fois de temps en temps d'un soubresaut nerveux, résultat d'un quelconque cauchemar qui l'anime. Lentement, il reprend possession de son corps et des sensations. Avec elles, la douleur. Son visage est barré d'incertitudes, autant de traces que j'aimerais effacer à jamais, mais je pourrai pas. Les cicatrices que porte l'Haydaim ne disparaîtront jamais. Je reste attentive aux moindre de ses mouvements, inquiète de son état qui, même amélioré, est bien loin d'être parfait. J'ignore comment l'aider et cette idée me terrorise. Impuissante, je me concentre sur la voix de Tristan, qui perce le silence. Une certaine d'angoisse la tend, sans toutefois la briser. Il refuse alors de nouveau que je m'en aille, avec une politesse qui m'aurait probablement fait éclater de rire en d'autres circonstances. Mademoiselle Adélia? Adorable. Je le trouve absolument adorable, à me traiter comme une invitée d'honneur plutôt que telle la fugitive que je suis réellement. Comment peut-il me considérer avec autant de respect alors que je le place en danger? Incrédule, je l'entends parler d'une chambre. M'héberger? Dormir ici? Mes prunelles s'emplissent de larmes. J'ai tellement envie de me reposer, mais mon coeur me porte vers le Centre, là où mes compagnons m'attendent. Je crois devenir folle.

Il se sent responsable de moi, et je ne comprends pas pourquoi. Je ne suis rien à ses yeux, rien d'autre qu'une inconnue qui a besoin d'aide. «Je m'en voudrais s'il vous arrivait quelque chose simplement parce que j'ai accepté son départ». Cette phrase me revient sans cesse. Il ne réalise probablement pas que je suis responsable de mes faits et gestes, que j'ai en quelque sorte emmené ce problème à moi en refusant de coopérer avec le soldat. Je n'ose pas protester, cependant, surtout qu'il continue à parler. Le reste de son discours me glace d'effroi. Il parle comme celui qui a vécu la prison. Est-ce possible? Il semble si jeune, autant que moi, du moins. Il ne peut pas avoir vécu la prison, n'est-ce pas? Cette idée me paraît inconcevable, brutale, violente même. Je sens mes trippes se tordre d'une douleur pourtant émotionnelle. Je l'observe, une peine immense pouvant se lire dans mes prunelles. Une peine qui ne se tarit nullement lorsqu'il me présente ses compagnons et me pose une question. Pas automatisme je réponds, mais le sourire que j'offre aux Pokémon de Tristan n'a rien de ceux que j'ai pu faire dans ma vie.

«Enchantée Toph, Iroh et Kya. Vous avez de beaux Pokémon. Vous êtes spécialiste du type Normal, je crois? Je suis médecin oui... Enfin, étudiante de médecine.»

Je soupire un instant avant de me lever, arpentant la pièce. Mon coeur pèse des tonnes et des tonnes, bien plus que mes jambes douloureuses et pourtant je continue. J'ai besoin de réfléchir.

«Vous... vous étiez en train de me dire que vous avez déjà été capturé, n'est-ce pas? Vous avez déjà été emprisonné par le Régime?»

Une larme coule contre ma joue, que je n'arrive plus à retenir. Ce n'est pas juste. J'ai envie de hurler. Comment un homme aussi bon que lui a pu se retrouver dans une cellule. Je rage. Respirant avec peine, je n'ose plus le regarder le jeune homme pour poser mes deux mains contre la table, où mes ongles cherchent de quoi s'agripper. Je m'empare de la tasse de café offerte par Tristan. Le liquide amer et brûlant me tire un moue. Il y manque une bonne dose de lait, mais peu m'importe au final. Un jour, ils paieront. Un jour, un jour, les souffrants de cette île prendront leur revanche.

«Ce n'est pas possible. Ce n'est pas juste.»

Je tremble de colère à présent. La culpabilité m'étreint. Comment ai-je pu laisser le pays de ma mère sombrer dans une telle débauche?

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MessageSujet: Re: Definition of Bravery |Tristan|   Definition of Bravery |Tristan| EmptyJeu 30 Oct 2014 - 1:30



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feat Adé

Tristan Weber



- Spécialisé dans le type Normal, c'est exact.

Au compliment de la jeune femme, Iroh se met à rougir légèrement. Toph et Kya, elles, se contentent de sourire et de remercier Adélia pour sa gentillesse par un hochement de la tête. La Leuphorie vient ensuite près du lit où est allongé l'Haydaim avant de le baisser un peu, lentement, par un levier, pour qu'il soit à peu près à sa hauteur et qu'elle puisse veiller sur lui ainsi, voulant empêcher la dresseuse de se faire du sang d'encre pour son compagnon alors que ce dernier, même s'il est gravement blessé, est tiré d'affaire. Mais elle est d'accord avec son propre dresseur. La brune et son allié doivent rester pour se reposer ; des efforts inutiles et risqués pourraient rouvrir leurs blessures, c'est pour cela qu'ils doivent aussi ne pas faire des mouvements trop brusques. S'ils en venaient à courir pour sauver leurs vies au cas où un nouveau dangereux apparaîtrait, ils seraient trop affaiblis pour s'enfuir ou même se défendre.
Adélia finit par se lever, comme soudainement en pleine réflexion. Ce qu'il vient de lui révéler semble l'avoir déboussolé. Normal, dira-t-on. Seuls les maso aiment la prison et toutes ses affreuses tortures. Peu d'entre eux sont ceux qui y réchappent, et la libération en janvier, on peut dire, a été un coup de surprise. Ou plutôt, disons qu'ils ont été obligé de plier. Est-ce que ça veut dire que le Régime commence à faiblir ? Ou ont-ils fait ça dans le but de rassurer les citoyens innocents pour qu'ils continuent à respecter ce mouvement aux noirs desseins ? Tristan ne s'est pas encore posé la question, préférant oublier ces noires années qu'il a passé enfermé, mais l'inquiétude de la nouvelle venue l'oblige à se souvenir, et il doit à présent rasséréner Adélia ; car une larme coule déjà sur la joue de cette dernière, et le Weber aimerait se gifler pour avoir sorti ça, conscient que ce n'était pas d'une comme celle-ci dont elle avait besoin. Quel con ! Oh oui, il s'en veut, à présent. Il n'aurait pas dû, et se maudit déjà d'avoir lâché une pareille bêtise.
La voyant déjà trembler, il se mord la lèvre, et hésite quelques secondes, avant de finalement se rapprocher de la dresseuse du cerf. Puis, doucement, il l'entoure de ses bras pour l'enlacer et sa main vient caresser sa tête avec lenteur.

- Je n'avais que quinze ans quand le Régime m'a arraché à ma famille et m'a emprisonné. Mais s'il vous plaît... ne me plaignez pas. Contrairement à d'autres détenus, j'ai eu beaucoup de chance. La majorité qui étaient enfermés étaient des amis à moi, et ils ne sont jamais rentrer chez eux.

Il desserre finalement son emprise et décide de soigner les plaies de la jolie brune ; ou du moins, de l'aider à le faire.
« Ce n'est pas juste », qu'elle disait tout à l'heure. En effet, ce n'est pas juste. Peu de choses sont justes ; mais cela n'a fait qu'empirer lorsque le Régime a pris le pouvoir. Pauvre Tristan. Pauvre, pauvre adolescent qui s'est fait enlever brutalement par des soldats sans cœur. Pourtant, il considère qu'il n'est vraiment pas le plus à plaindre. Au contraire, il peut dire qu'il a même plutôt bien été traité, en comparaison des autres. Il n'était pour les tortionnaires du Régime qu'un souffre-douleur sur lequel ils n'hésitaient pas à se défouler. Combien de fois a-t-il été victime de la colère des officiers simplement parce qu'ils avaient passé une mauvaise journée... Et il se retenait de crier, ou de pleurer, mais les premières fois ont été extrêmement dures, et plus les années passaient, plus c'était douloureux. Il comptait chaque fête, chaque anniversaire qui le séparait un peu plus de sa famille. Comme si la perte d'Angela n'avait pas été assez, voilà que le destin venait de leur faire perdre un autre enfant. Mais heureusement, les Weber ont toujours gardés espoir quant au retour de leur fils ; tant qu'ils n'avaient pas de confirmations sur sa mort, ils ne pouvaient s'abandonner à la tristesse et continuer de prier Arceus pour que le jumeau de Maelys revienne un jour. Tristan en connaît, des prisonniers qui ne sont pas rentrés chez eux. De nombreuses fois il a senti son cœur se déchirer en croisant le regard de Samaël lorsque celui-ci parlait de son père. Se retrouver à demi-orphelin alors qu'il n'avait que seize ans... Oui, à plusieurs reprises, Tristan avait envie de hurler, de crier à l'injustice, de pleurer, même, mais il refuse de laisser quelqu'un être attristé de ce qui lui est arrivé. Tout ce qui compte, c'est qu'il soit vivant, en bonne santé, et parmi les siens.

- C'est très gentil à vous de ne pas vouloir m'attirer d'ennuis, mais croyez bien que ça sera pire, si je vous laissais alors que vos poursuivants sont encore dans les parages. Faites-moi confiance ; ici, moi comme vous, nous sommes en sécurité, et Amadeus aussi. Venez, je vais vous faire visiter.

Il lui prend la main et l'incite à la suivre. Derrière la salle où il se trouve, il y a un grand salon ; et encore derrière, un couloir avec les chambres et les salles de bain. Tristan accompagne donc la coordinatrice jusque devant une porte. Le Weber l'ouvre en grand et montre à la jeune femme une ravissante pièce chaleureuse et meublée d'un lit douillet et confortable, d'une armoire, d'une table de chevet avec une lampe, ainsi que d'une coiffeuse. Une fenêtre au mur laisse habituellement entrer la lumière du jour, mais comme il fait nuit, l'hôte de pension a tiré les rideaux.

- Voici votre chambre. Quant à moi, je dors juste en face. La salle de bain se trouve au fond du couloir, à droite en sortant de la pièce. Surtout ne bougez pas, je reviens tout de suite. Et... n'en profitez pas pour vous échapper.

La dernière phrase, il la dit en riant à moitié, mi-ironique, mi-sérieux. Il connaît à peine Adélia, mais il se doute qu'elle pourrait sortir pendant qu'il prendrait le chemin de sa maison. La pension est en effet reliée à la demeure des Weber par un autre couloir et c'est d'habitude dans sa chambre personnelle qu'il dort ; jamais à la pension, ou du moins, rarement. Il fait une exception parce qu'il a une invitée, mais même s'il doit être présent en cas de danger avec un Pokémon en pleine nuit, il préfère pour l'instant retourner là où il est né, étant toujours en proie à certains cauchemars dû à son enfermement. Cela lui fait un bien fou de retrouver sa chambre chaque soir, alors qu'il avait été accoutumé à une prison froide et austère. La chaleur du foyer lui avait cruellement manqué.
Mais s'il remonte dans la demeure familiale, ce n'est pas pour retrouver son lit. Mais à cette heure-ci tout le monde est déjà couché. Il doit donc être très discret. En silence, il entre dans la chambre de sa sœur jumelle. Néanmoins, il la trouve vide. Le Centre ! J'avais oublié !
Il pénètre toutefois dans la pièce sans faire de bruit, comme s'il craignait que sa jumelle n'apparaisse brutalement de derrière un meuble, et ouvre ses tiroirs pour en extraire quelques vêtements propres. Il n'aime pas beaucoup emprunter des habits à sa sœur sans lui demander, mais il sait de toute évidence qu'elle aurait accepté, s'il lui avait expliqué la situation.
Alors c'est avec les affaires de Maelys qu'il redescend en bas du domaine pour retourner dans sa pension. Il passe par le couloir principale, retourne dans le salon, et revient dans la chambre d'Adélia.

- Tenez, c'est pour vous. J'ai vu que.. que vos vêtements étaient déchirés, alors je... je vous en ai apporté de nouveaux. Au.. au fait, je ne vous ai même pas demandé si vous aviez faim. Si vous voulez, je peux vous préparer quelque chose.

Inconsciemment, il s'est mis à rougir un petit peu. Depuis que le sujet ne tourne plus autour de blessure, de prison, ou d'ennuis à attirer, Tristan se sent un tantinet mal à l'aise. S'il y a quelque chose auquel il n'est pas habitué, c'est la solitude avec un inconnu. Enfin, ce n'est plus de la solitude, s'il y a quelqu'un, mais jamais il n'avait été seul dans une pièce avec étranger qui ne voulait pas le torturer.

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MessageSujet: Re: Definition of Bravery |Tristan|   Definition of Bravery |Tristan| EmptyDim 2 Nov 2014 - 21:45


Definition of Bravery

feat. Tristan Weber
J'essaie vainement de reprendre mes esprits. Trop difficile après toutes les émotions vécues ce soir. Trop lourd. Je me bats contre des ombres, froides, rampantes et insaisissables. Celles des doutes, de la fatigue, du ressentiment orchestrés par le Régime ce soir. En train de me monter à la tête dans une colère sans nom que je n'ai jamais ressenti avant aujourd'hui, qui me fait violence pour s'installer de façon permanente. Comment pardonner autant de violence? Une violence qui s'ajoute à celle dont ma famille a été victime, comme tant d'autres civils de cette nation qui en fut une autrefois. Je peine à respirer. Combien de douleurs doit-on se laisser infliger encore? Comment est-ce possible de vivre sous un tel gouvernement? Je dois me retenir à deux mains pour ne pas flancher, pour ne pas perdre le nord que je suis pourtant avec ferveur depuis mes quinze ans. Ne pas succomber à la folie. J'en suis si près à ce moment précis que je peux presque en frôler le fil, tangible, qui frissonne sous mes doigts. Je ne me suis jamais sentie sous pression ainsi, comme si le monde entier souhaitait ma mort... pire. Souhaitait ma souffrance, éternelle. Je n'en peux plus. Je suis exténuée de me battre contre les démons de mon passé, de mon présent. D'espérer sans résultat concret. Je ne me suis jamais sentie aussi impuissante, faible et inutile de toute mon existence. Petite. Insignifiante.

Le froid des ombres s'est insinué dans ma poitrine, lui faisant subir toutes sortes de soubresauts douloureux qui se muteront bientôt en sanglots. Je ne veux pas pleurer. J'en ai marre de craquer. J'aimerais tellement être forte, pour Amadeus, pour tous mes proches, pour cette inconnu qui m'a placé sous sa protection. Je ferme les yeux, sentant sa présence se rapprocher. Que dira-t-il? Je connais déjà la réponse à ma question après tout. Le silence qui s'installe est parlant après tout. Quand je me sens finalement transie de froid, une chaleur m'entoure soudain. Les bras de Tristan se sont refermés sur moi, dans un geste gratuit, tendre et agréable qui me prend totalement de court. Je reste ainsi, figée, les yeux tels des soucoupes, sans arriver à laisser franchir un mot. Puis, un à un, mes muscles se détendent sous la caresse que le jeune homme porte à mes cheveux. Un geste en soi bien trop intime pour nos relations naissantes mais qui, dans le contexte, ne me dérangent pas le moindre du monde. Je me laisse même choir un peu contre lui avec une once de culpabilité, simplement pour chercher en lui un peu de chaleur. Un drôle de portrait franchement, surtout avec ce qui me révèle ensuite qui finit de me rendre triste. Je devrais être celle qui l'aide et non le contraire. Et pourtant me voilà en train de m'effondrer pour ce qu'il a vécu.

«Je ne vous plains pas, Tristan. Je suis heureuse que vous en êtes sortis. J'aimerais juste que nous n'ayons pas à souffrir ainsi.»

Je me sens mieux, même si je le vois défaire son étreinte avec regret. Nous nous occupons de mes plaies jusqu'à ce qu'il s'adresse finalement à moi, en me demandant de lui faire confiance. Je souris à cette mention, en rougissant quelque peu. Comment lui dire non après tout? Je tombe en ruines, et il me souffle tout ce que j'ai bien envie d'entendre. Il aurait pu inventer toute cette histoire de prison pour m'amadouer et me vendre demain au premier soldat venu, mais j'ai envie de croire qu'il est réellement bon. C'est donc ce que je fais. Il me prend la main et je le laisse me faire la visite de la Pension. Je louche quelque peu sur la salle de bain, pressée de me retrouver là-bas à me débarbouiller de tout ce sang dont l'odeur métallique me donne quelque peu la nausée. La chambre qu'il me propose est très agréable, chaleureuse. Un sourire amusé étire mon visage en la consultant du regard. Elle me rappelle un peu l'attitude du garçon à vrai dire.

«Merci beaucoup, Tristan, je l'adore. Promis, je ne bouge pas d'un poil.»

J'ai menti. Sitôt il disparaît que j'accours vers Amadeus, dans l'autre pièce. J'ai du mal à me séparer de lui. Si seulement j'avais sa Poké Ball avec moi... Je caresse son flanc et il se réveille doucement, en hennissant faiblement. Je lui chante une chanson afin qu'il se rendorme, lui assurant que je me trouverais tout près s'il a besoin de moi cette nuit. Je retourne ensuite dans ma chambre en entendant le garçon revenir, comme si je n'étais jamais partie. Tristan me propose une pile de vêtements propres dont je m'empare avec un soupir de soulagement. J'ai bien hâte de retirer cette robe tachée et déchirée. Cependant pour le moment, le brunet est toujours présent dans la pièce, ce qui m'empêche bien sûr de faire quoi que ce soit.

«Après tout ce qui s'est produit ce soir, je dois avouer que je n'ai pas tellement d'appétit. Merci quand même Tristan. Vous m'avez été d'une aide précieuse.»

Je laisse m'échapper un petit soupir qui se meurt sur mes lèvres. Je reporte mon attention sur les vêtements qu'il vient de m'apporter. Il s'agit de vêtements de femme, qui fait environ ma taille. La perspective de les porter me comble. Je me demande à qui ils peuvent bien appartenir, et même si la question me brûle les lèvre, je refuse de la poser. Cela ne me regarde nullement après tout, tant que la propriétaire ne vienne pas me les réclamer de sitôt.

«Je vais emprunter votre douche quelques instants si vous permettez... J'aurais juste besoin de votre aide. Vous voudriez bien détacher... euh...»

Je pointe en direction de la fermeture éclair de ma robe, à l'arrière, poisseuse du sang séché du cerf. Je rougis violemment en posant la question, mais sans son aide, je n'arriverai pas à me débarrasser seule du vêtement. Je suis franchement embarrassée et je me retourne en cachant mon visage dans mes mains.

«Je suis désolée, je vous fait vraiment subir toutes sortes de choses ce soir.»

Ma voix n'est qu'un murmure gêné, terriblement terriblement gêné. J'ai l'habitude que Majesta ou Anika me détachent cette robe, j'ai l'air bien folle maintenant. Au moins ce ne serait pas la première fois de cette nuit. Je ne sais pas vraiment si je dois m'en consoler.

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Dernière édition par Adélia G. Turnac le Ven 7 Nov 2014 - 23:07, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Definition of Bravery |Tristan|   Definition of Bravery |Tristan| EmptyJeu 6 Nov 2014 - 22:05



Definition of Bravery


feat Adé

Tristan Weber



Il se sent rougir, et ne peut s'empêcher de faire un léger sourire flatté. S'il l'a aidé, ne serait-ce qu'un peu, alors tant mieux. Depuis son retour, Tristan ne veut pas rater une seule occasion de porter secours à quelqu'un s'il le peut. Il a tant perdu de temps en prison qu'il veut profiter chaque moment de sa vie et qu'il ne pourrait jamais laisser quelque chose ruiner celle d'un autre. Quand il sait ce qui arrive à Monsieur Image, il ne peut pas rester les bras croisés, et n'imagine même pas si quelque chose de semblable lui arrivait. Sans doute aurait-il voulu attraper lui-même la maladie du Maître Coordinateur à sa place, mais il n'a aucun pouvoir lui permettant de changer leurs places, et il se doute que sa famille serait autant abattu si jamais celui lui arrivait. Mais quand il voit la tristesse dans le regard de ses proches, il a honte d'être si impuissant et de ne pas pouvoir leur faire retrouver le sourire comme il le voudrait. Alors vraiment, pour lui, si avoir sauvé Adélia est une grande réussite et une preuve pour lui qu'il peut faire autre chose que de rendre inquiets ceux qu'il aime, il considère que ce n'est rien, comparé à tout ce qu'il pourrait faire de productif simplement avec le trop plein de détermination qui émane de lui. Cependant, voir cette jeune femme en vie, en train de lui sourire, de lui parler, de le remercier, alors qu'il sait qu'elle aurait pu être un cadavre à l'heure qu'il est s'il ne lui avait pas ouvert la porte et accueillit chez lui, cela lui apporte un immense soulagement, et il s'autorise pour une fois à être fier de ce qu'il a accompli ce soir, même s'il aurait aimé faire encore plus pour son invitée.

Mais si Tristan est un garçon généreux et adorable, il faut savoir une chose sur lui : il est un peu timide, et assez maladroit en ce qui concerne la gente féminine dans certaines occasions. Il a peut-être vécu au milieu de quatre sœurs aimantes et énergique, mais cela ne lui a pas servi pour comprendre mieux les femmes et leur monde. En fait, Tristan n'a jamais eu de copines, et seulement de rares amies filles (qui voulaient en fait juste sortir avec lui). Il se contentait en vérité la plupart du temps de surveiller les garçons qui tournaient autour de sa fratrie, et il se retrouvait le seul à ne pas sortir avec quelqu'un. Il ne savait pas cependant si c'était parce que c'était un frère un poil trop protecteur ou simplement du fait qu'une minuscule part de lui était jaloux de ne pas ressentir la même chose qu'elle. Le Weber est loin d'être un romantique, hein... enfin, pas qu'il sache, mais disons que tomber amoureux ne l'avait jamais vraiment intéressé. Tristan a toujours été un peu distant, quelque part, mais ça n'a jamais eu quelque chose à voir avec le fait qu'il était fils unique ; même ses parents avaient commencé à se demander quand est-ce que cela lui arriverait, à lui aussi. Il aime beaucoup ses sœurs, mais il préfère ne pas se rappeler de la période où Maelys a commencé à avoir du succès auprès de la gent masculine. Il aura fallu attendre qu'Angela meure et qu'il se fasse emprisonner pendant quatre à cinq longues années pour comprendre qu'il avait peut-être été bête d'avoir fait sa crise de jalousie et que, si ses sœurs étaient heureuses ainsi, alors il ne pouvait que souhaiter leur bonheur. Il ne cessera sûrement jamais d'être méfiant, mais il ne veut plus se prendre la tête avec de pareilles histoires, et profiter simplement du fait que sa jumelle soit au moins encore célibataire pour ne pas risquer trop vite de la voir dans les bras de quelqu'un.

Ce paragraphe peut paraître sans rapport, mais il a un lien avec la requête d'Adélia. En effet, la jeune femme vient de demander à l'hôte s'il pouvait détacher la fermeture de sa robe -puisqu'elle ne peut pas le faire elle-même- pour qu'elle puisse ainsi pouvoir retirer ses vêtements tâchés de sang. Autant dire que la simple vue de la fermeture éclair en question qu'il allait devoir abaisser le rend soudainement aussi rouge que les joues d'un Pikachu et qu'il manque de déglutir, dans toute la splendeur de sa maladresse et de sa gêne. Il sent une chaleur lui monter aux joues, mais il tente avec toute la peine du monde de ne pas y prêter attention afin d'obtempérer. Après tout, Adélia a des vêtements sales qui portent sur eux une odeur poisseuse et désagréable non seulement pour l'odorat mais également pour la vue ; il est donc normal qu'elle veuille se changer. Mais Tristan ne s'attendait bien évidemment pas à exécuter une telle action ce soir. Il tremble, et est un peu mal à l'aise, mais il hoche la tête et obéit tout de même, se fustigeant d'avoir une telle réaction pour quelque chose d'aussi peu grave. Surtout que la médecin a l'air toute aussi rouge que lui et qu'il ne peut se permettre de rendre ce moment encore plus embarrassant.

- Euh... Oh !... Euh... euhm... B-b-bien s-sûr !...

Ce n'est pourtant pas sorcier d'ouvrir une fermeture éclair, bon sang, alors pourquoi est-il aussi gêné ! Le brun prend de grandes inspirations discrètes, avant d'essayer de penser à autre chose. Il ne sait pas s'il est vraiment prêt et s'il ne risque pas de virer à l'écarlate, mais il ne peut pas laisser Adélia dans l'embarras plus longtemps et continuer de lui apporter son aide comme il le peut. Il s'approche d'elle et porte enfin ses doigts sur la fermeture. Lentement, il l'ouvre et réussit à détourner le regard avant de reculer une fois cela fait. Mais les excuses d'Adélia parviennent miraculeusement à faire reporter son attention sur ses mots, et à réduire considérablement la teinte Voltorbe que son visage s'est attribué. Un nouveau sourire rassurant apparaît même sur ses lèvres et il repense à ce à quoi il pensait avant la venue subite d'Adélia. Elle s'excuse, mais elle aussi l'a en quelque sorte 'sauvé' de sa mélancolie et de sa solitude pour cette nuit. Cela lui a occupé l'esprit, et il a arrêté tout de suite de se morfondre comme un idiot sur un destin qu'il ne pourrait jamais changer.

- Eh bien... En fait, je vous avoue que votre venue tombait à pic. Je n'étais pas... en très bonne forme. Mais grâce à vous, j'ai pu me changer les idées, et... si j'ai pu vous aider en quoi que ce soit ce soir, alors ça me rend heureux. Je... j'étais vraiment inquiet, pour vous, mais je... je... suis content que ça soit à ma porte que vous ayez frappé.

Il rosit, cette fois, espérant ne pas avoir blessé Adélia par ses mots. Il a vraiment eu peur en voyant toutes ses blessures, mais c'était presque comme une apparition divine d'Arceus ; comme si le dieu des Pokémons lui avait envoyé la jolie brunette pour chasser ses sombres pensées de son esprit et lui rappeler qu'il pouvait lui aussi se rendre utile et apporter son soutien par une quelconque façon.
Se souvenant d'un coup que sa 'patiente' voulait se changer, il rit légèrement, gêné, et s'éclaircit la gorge en reprenant son air sérieux.

- Je... Je vais veiller un peu sur Amadeus avant de dormir. La salle de bain est toute à vous. Si jamais vous avez besoin de quoi que ce soit, n'hésitez surtout pas à me prévenir.

Il dépose les affaires sur le lit et recule pour finalement sortir dans le couloir, toujours en faisant ce petit sourire idiot dans l'espoir qu'elle se sente plus rassurée quant à toutes les émotions qui ont déferlé en eux pour une seule soirée. Faut dire que les souvenirs cauchemardesques qui sont revenus dans l'esprit de Tristan n'étaient pas les plus agréables, mais la présence d'Adélia a été un peu comme une lumière parmi sa mémoire aux visages troublants. Il est vraiment peiné de se dire que des barbares ont osé s'en prendre à une fille aussi douce et fragile. Mais si jamais ces agresseurs venaient à revenir, il serait prêt à les accueillir.
Dans le salon, il voit déjà Kya garder un œil sur le Haydaim souffrant, et secoue un peu la tête, mi-amusé, mi-inquiet de voir sa Leuphorie exécuter le même rituel, alors qu'elle ferait mieux d'aller se reposer, elle aussi. Mais il serait bien mal placé pour la juger, après tout. Il s'approche donc d'un pas silencieux et regarde l'état du cerf allongé. Il commence peu à peu à se rétablir, mais il est possible qu'il garde quelques cicatrices encore quelques temps. Doucement, l'éleveur pose une main sur son pelage, et le tapote avant de passer sur son flanc quelques caresses et de lui adresser des murmures encourageants, priant pour qu'il se remette vite sur pattes, attendri par ce Pokémon si courageux qui a su protéger sa dresseuse en prenant d'énormes risques.

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MessageSujet: Re: Definition of Bravery |Tristan|   Definition of Bravery |Tristan| EmptyVen 7 Nov 2014 - 23:05


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feat. Tristan Weber
Cette douche me semble soudainement franchement attrayante, et non pour les raisons que vous pensez. Oui, de me laver après une telle course, ce sang, cette crasse... oui, il me fera beaucoup de bien de retrouver une apparence à peu près normale, si ce n'est de ce visage à moitié défiguré. Il s'agit aussi, dans l'instant présent, d'un échappatoire alléchant à cette situation que j'aurais mieux aimé éviter. Non pas que le contact de Tristan contre mon dos soit en quoi que ce soit désagréable. Là-dessus, je peux vous assurer qu'il procède avec une douceur qui colle bien à son tempérament, teinté d'une gêne identique à la mienne sinon encore plus forte. Ce que je déteste dans tout ceci est bien de me sentir inutile, tel un pauvre fardeau pour ce jeune homme qui m'a ouvert sa porte, qui m'a sauvé. Je dois encore lui quémander de l'aide, pour un geste anodin qui provoque en quelque sorte ma pudeur. Si je me sens bien auprès de l'Hôte de cet établissement, je continue de croire qu'il pourrait représenter un danger pour moi... Et l'idée même de me méfier de lui me plonge dans un puits de tristesse et de ressentiment, dirigés en grande partie envers moi-même. Je le laisse faire et ressent une pointe de soulagement lorsque je sens le vêtement desserrer son emprise contre mes côtes. Je prends une grande respiration en retenant le haut afin d'éviter de révéler quelque morceau de peau inutile à celui qui m'accueille chez lui.

Ses mots me parviennent de nouveau, me faisant pivoter vers lui avec un lueur d'espoir. Ainsi, je l'ai sorti de quelconques sombres pensées en venant frapper à sa porte? Est-ce possible que je l'aille moi aussi sauvé, comme il l'a fait pour moi? J'ai du mal à y croire, baissant les yeux vers le sol en rougissant d'autant plus que j'ai l'impression qu'il ne dit tout ceci que pour me faire plaisir. La sincérité qui teinte sa voix éloigne cependant cette hypothèse, et je peux faire autrement y croire, en ressentant une certaine satisfaction à l'entendre dire qu'il s'est inquiété pour moi. Il a du véritablement avoir peur en découvrant une jeune femme en sang à moitié consciente sur son porche, et je suis celle qui lui a infligé tout ceci. Je soupire un peu en détournant le regard vers un coin de la pièce, avant de relever les yeux vers mon sauveur.

«J'espère que ça va mieux maintenant, dans tous les cas... Et si non... Je sais qu'on ne se connaît pas, mais vous pouvez toujours m'en parler.»

Je lui offre un petit sourire timide avant d'hausser les épaules. Oh oui, j'ai oublié de signifier que je regarde obstinément le sol. J'accumule la bêtise, vraiment. Tristan n'ira jamais se confier à moi, je ne suis qu'une inconnue après tout, et ce qu'il vit ne me regarde en rien. Il dit alors qu'il va voir Amadeus et je le remercie d'un hochement de tête avec une gratitude infinie. Pendant qu'il s'éloigne, je récupère les vêtements qu'il a posé sur le lit et m'avance en direction de la salle de bain où je m'enferme, posant mon sac sur le sol. Je débute en retirant tous mes vêtements, puis je retire mes lentilles qui me brûlent méchamment. Une fois dans leur petite boîte, je m'observe dans le miroir en soupirant. J'ai l'air d'une rescapée, les cheveux en bataille, le visage tuméfié, le teint pâle. Mais au moins j'ai retrouvé le brun profond de mon regard, celui-là même qui me remet les pieds sur terre. Telle une automate, je me dirige vers le bain où je me glisse, activant le jet qui aussitôt, vient purifier mon corps.

J'ignore à quel moment mes genoux décident de lâcher, mais je me retrouve au fond de la baignoire en position fœtale, tremblant de tout mon être. Une boule d'émotion s'est formé dans mon ventre et lentement, je me décompose en puissants sanglots qui me secouent violemment. Tout les émotions que j'ai pu ressentir refont surface. J'ai failli mourir ce soir, plus d'une fois. J'ai eu peur comme jamais dans ma vie. J'ai encore peur. Je suis terrifiée, transie, refroidie malgré la chaleur de cette eau qui glisse contre mon épiderme écorché. Je peine à respirer alors que je revis la scène sous mon crâne, la violence dans les prunelles du soldat masqué, la mort qu'il me pointait au visage, le «crack» de son cou lorsque sa tête a heurté les pavés, la bataille sanglante de l'Haydaim et de son adversaire félin, notre course folle dans les rues de la ville, la chute de mon allié, la longue route jusqu'à cette lueur prometteuse dans la nuit... Tout ce que j'ai pu ressentir refait surface et menace de me submerger. Un haut-le-coeur me prend les trippes, me tirant un gémissement douloureux. Je m'affaisse contre la baignoire, sous le jet jusqu'à ce que la douleur s'estompe. Je ne saurais dire combien de temps est passé. Je me relève finalement pour entreprendre ma toilette, méticuleuse. J'en profite pour me palper, m'assurant que je n'ai aucune blessure grave, ce qui n'est pas le cas. Rassurée, je sors du bain complètement vidée d'énergie, d'émotions. Je m'enroule dans une serviette épaisse et je m'assois un instant sur le bord du bain simplement pour reprendre un peu mes esprits.

J'enfile les vêtements prêtés par Tristan. Ils sont confortables et font à peu près ma taille. Encore une fois, je me demande à qui ils appartiennent, sans oser pousser plus loin ma réflexion. Cela ne me regarde nullement. Je sèche mes cheveux grâce à la serviette et les brosse avec un soin méticuleux qui me caractérise bien, avant de sortir de la salle de bain. Je passe rapidement par ma chambre, y déposant mes effets, mais je garde en main ma robe. Tristan se trouve toujours près d'Amadeus en compagnie de sa Leuphorie. Je m'approche sans faire de bruit, mes pieds nus frôlant à peine le sol. Je me poste près du jeune homme aux côtés de l'Haydaim, passant une main contre ses poils courts. Je lève un regard doucereux vers le jeune homme, embrumée de fatigue, lasse mais apaisée après ma crise dans la douche. J'espère qu'il n'aura rien entendu de mes sanglots et gémissements.

«Il faudra se débarrasser de cette robe, le mieux serait de la brûler. Si on trouvait ce vêtement chez vous, vous pourriez être en danger.»

Je pose le vêtement sur la table avec un soupir, avant d'adresser un petit sourire au garçon.

«Je vais devoir vous prendre ces vêtements pour demain... Mais ne vous inquiétez pas, je vais vous les rapporter dans les plus brefs délais! J'espère que votre... copine ne sera pas trop fâchée...»

Je détourne aussitôt la tête, soudainement très absorbée par la contemplation de mon Pokémon blessé. Vraiment, quelle idiote.

(c)Golden
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MessageSujet: Re: Definition of Bravery |Tristan|   Definition of Bravery |Tristan| EmptyMar 11 Nov 2014 - 2:35



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feat Adé

Tristan Weber



Oui. Oui, il va mieux. Mais impossible de lui dire ce qu'il ne va pas. Il trouve qu'il a déjà été assez pathétique comme ça devant elle, autant ne pas en rajouter avec des aveux sur son impuissance et son inutilité quant aux problèmes qui touchent ses proches. Tristan ne veut pas lui parler de ses problèmes ; pas parce qu'il la connaît à peine, mais ne serait-ce que parce qu'il ne veut pas l'importuner avec de mauvaises nouvelles, il préfère garder le silence. Mais il ne doute pas des bonnes intentions d'Adélia, et est même plutôt touché qu'elle s'inquiète pour lui. Il considère cependant plus important le fait que elle aille bien plutôt que son propre moral à lui. De toute manière, grâce à sa venue, cela lui a permis d'oublier momentanément ses sombres pensées, et de s'encourager à se dire qu'il vaut peut-être un peu mieux que ce qu'il pensait, au fond. Ce qu'il déteste par dessus tout, c'est être un fardeau pour les autres, et leur attirer de la peine. Il n'était pas réticent à lui raconter son enfermement, mais il a bien vu que cela l'attristait, et il se fustigeait pour avoir rendu l'atmosphère plus tendu. Il fait de son mieux pour être le meilleur hôte possible afin que la jeune femme se sente bien et en sécurité. Il se doute, après ce qu'elle vient de vivre avant qu'elle ne vienne frapper à sa porte, qu'Adélia a besoin de repos et de réconfort, et il n'est pas là pour pleurer sa pauvre personne auprès d'elle, mais bien pour la soutenir et rendre sa soirée la plus agréable possible. Il espère pour cela que la douche qu'il lui offre de prendre l'aidera à se détendre et que cela lui fera du bien. Il ne se doute pas un seul instant que, en réalité, son invitée pleure à chaudes larmes dans la baignoire et qu'elle tremble de tout son être. Mais heureusement qu'il l'ignore ; vous n'imaginez pas la douleur que ressentirait intérieurement le Weber, alors qu'il ne connaît pas vraiment encore Adélia. Mais savoir qu'elle a mal le chagrinerait également.

Ecoutant la respiration du cerf, ses doigts passent sur les cicatrices de ce dernier, et il n'ose même pas imaginer toute la souffrance qu'il a dû endurer dans l'unique but de sauver la vie de sa dresseuse. Le jeune brun espère néanmoins que cet Haydaim n'est pas le seul compagnon que la médecin possède, et qu'elle a en plus d'autres alliés qui sauraient lui porter secours à l'avenir. Il sait très bien à quel point les femmes peuvent être fortes, mais pour lui, Adélia semble si douce et fragile... Et qui sait ce que lui voulaient ses agresseurs ; la mort, ou pire encore. Il n'ose même pas imaginer ce que sont capables de faire de tels monstres à une innocente, car il n'en a même pas besoin. Il sait ce dont peuvent être capable des soldats malintentionnés pour avoir été victime de leurs nombreuses crises et autres défoulements de nerfs.
Ses yeux dévient rapidement vers la fenêtre, cachée par les rideaux. Le silence est revenu dehors. Oui, mais pour combien de temps, se demande Tristan. Aussi longtemps qu'il faudra pour qu'elle soit en sécurité se répond-il tout seul. C'est presque comme s'il commençait à s'attacher un peu. Il sait très bien pourtant qu'elle repartira demain, et sans doute est-ce mieux pour elle ; mais il lui doit au moins d'avoir repris confiance en lui, par sa simple présence en ces lieux. Il espère juste que ça ira pour la jeune femme, et qu'elle guérira bien vite de ses blessures. Le Weber ne sait pas si on l'a attaqué parce qu'elle est dans la Résistance, mais si jamais c'est le cas, Tristan est sûr qu'on ne l'enverra jamais combattre. Si elle est médecin, alors elle restera plus ou moins en sécurité. On ne sait jamais ce qui peut arriver dans les hôpitaux, après tout, mais ça reste ce qu'il y a de plus sûr lors d'une bataille. Mais peut-être qu'il a tout faux. Peut-être voulait-on juste abuser d'elle ; mais c'est une pensée qui fait serrer les dents à l'hôte de pension. Alors il devrait chasser cette image de son esprit, et ne plus y repenser. Pour une fois, il est fier de ce qu'il a fait ce soir. Il a ouvert sa porte à une innocente ; et quelque chose lui dit qu'il ne va pas regretter cette décision. Il ne le regrette déjà pas, d'ailleurs, malgré le risque plus grand de danger qu'il court maintenant qu'il l'a hébergé chez lui. Ce sera le moment pour lui d'apprendre les techniques de défense qu'il a appris auprès de ses amis prisonniers, si jamais des intrus malveillants venaient à pénétrer ici. Mais c'est le calme plat qui règne, et c'est ce qui ferait presque peur à Tristan. Quoiqu'il arrive, de toute façon, il s'est promis mentalement de la protéger dès l'instant où il l'a laissé entrer.

La voilà qui arrive, justement, dans le silence total, tant et si bien qu'il ne la voit pas venir et sursaute lorsqu'il aperçoit sa main caresser le flanc d'Amadeus. Il lève son regard vers elle, et reste presque sans voix. Ces vêtements ont beau appartenir à sa sœur, il lui vont quand même plutôt bien, et on dirait qu'elles font toutes les deux à peu près la même taille. Il cligne des paupières en remarquant que la couleur de ses yeux a changé, passant du bleu au brun. Des lentilles. De très bonne qualité, apparemment, vu qu'il n'avait pas remarqué avant qu'elle en portait. Cela peut paraître bizarre qu'il ne l'ait pas constaté avant, tiens, vu comment il n'arrêtait pas de la regarder. Mais chuuut, vous savez bien qu'il ne l'avouerait jamais et qu'il deviendrait rouge comme une tomate s'il admettait à haute voix que les yeux d'Adélia sont bien plus jolis en marron qu'en bleu. Mais il garde cette pensée pour lui, bien sûr. Inconsciemment, un mince sourire s'est dessiné sur son visage. Elle a l'air un peu différente, maintenant, avec ses cheveux coiffés et tout ce sang en moins. La robe qu'elle tient à son bras, en revanche, en est couvert. Le Weber se retient de grimacer en se rendant compte qu'elle ne pourrait pas être lavée de toute manière. C'est dommage... elle lui allait bien... Mais aussitôt que cette idée atteint son cerveau, il se fustige mentalement, croyant simplement être étourdi par la fatigue. Jamais il ne pourrait complimenter la médecin sur son apparat tâché de sang, surtout qu'il ne sait pas du tout comment elle le prendrait et qu'il était bien évidemment trop timide pour ça. Il acquiesce seulement en hochant la tête quand elle parle de brûler le vêtement, saisissant la raison qu'elle lui donne, même s'il se retient de lui dire qu'il n'a nullement peur du danger, du moment qu'elle est en sécurité.

- Je m'en occuperai, mais je me demande si de la fumée n'alerterait pas les soldats...

Malgré ses mots sur le risque que des soldats arrivent pour semer la zizanie, le Weber, attendrit devant l'attitude de la jeune femme en ce qui concerne les vêtements de Maelys, agrandit légèrement son sourire. Connaissant sa jumelle, s'il lui expliquait la situation, il est sûr qu'elle en serait pas fâché après lui et qu'elle comprendrait parfaitement sa réaction. Cela le gêne un petit peu de les lui avoir emprunté comme ça, mais non seulement il fait confiance à Adélia, mais en plus il sait que sa sœur est de nature généreuse. Elle n'a donc pas à s'inquiéter pour ça.
Néanmoins, quand elle termine sa phrase, son sourire disparaît bien vite pour laisser place à de la surprise, ne s'étant pas attendu à ce qu'elle dise ça, et à du malaise. Rien que le mot 'copine' résonne dans sa tête comme s'il avait reçu un coup et fait prendre à sa face une jolie teinte rouge qui concurrencerait sans problème la couleur des tomates. Confus et surtout très embarrassé, voilà qu'il se met à porter un intérêt soudain et profond pour le sol et que ses paroles sont accompagnées de balbutiements qui rend une quelconque réponse incompréhensible. La Leuphorie, elle, aussi respectueuse soit-elle envers son dresseur, ne peut s'empêcher de rire et de se moquer gentiment de sa transformation en Voltorbe humain. Tristan est assez timide dans son genre, et surtout en ce qui concerne ce genre de 'chose'.

- J-J-Je... J'ai ja-ja-mais eu d-d-de p-p-petit-amie. C'est les... v-vêtements de ma ju... ma juju... de ma sœur jumelle.

Lui qui voulait ne plus se montrer pathétique, c'est bien raté. Il déglutit, peinant à maîtriser ses balbutiements et ses rougeurs insensées. Si Tristan est un garçon plutôt attirant, il n'a jamais été intéressé par l'amour. Tout ce qui comptait pour lui, avant la prison, c'était les études et les Pokémons. Il jalousait d'un côté les garçons qui tournaient autour de ses sœurs, mais n'a jamais été amoureux d'une quelconque fille. Ou mec, d'ailleurs. Il pensait quelque part qu'il ne pourrait plus protéger ses sœurs si jamais il se retrouvait à sortir avec quelqu'un. Certaines pensaient d'ailleurs à tort qu'il veillait un peu trop sur Maelys et imaginaient déjà des scénarios incestueux. Mais Tristan était loin de là ; il voulait juste s'assurer que sa jumelle trouvait quelqu'un pour la choyer, mais comme il n'était pas un ado vraiment futé malgré ses excellentes notes, il n'avait pas compris les points positifs qu'impliquait le fait d'être amoureux, et avait surtout retenu le côté négatif. Il voulait à tout prix éviter à sa sœur d'être malheureuse, et c'était légitime, mais il s'est rendu compte plus tard que c'était une partie où elle avait quand même été heureuse. Ce n'est qu'en cellule qu'il prit le temps d'y réfléchir et a finalement compris qu'il avait agi en égoïste en voulant éloigner ce qui aurait pu rendre Lys heureuse. Aujourd'hui, alors qu'il a tout le temps pour se consacrer à ces choses-là, il a remarqué que cela ne l'intéressait pas plus non plus que quand il était encore au lycée. Alors il n'a même pas cherché.
Mais le sujet de l'amour l'embarrassera peut-être toujours, et même le Bloc n'a pas réussi à le rendre moins timide avec cette histoire. Mais il fait de son mieux pour calmer son visage devenu presque aussi rouge que le sang sur la robe d'Adélia. Il arrive à concentrer de nouveau son regard vers cette dernière, difficilement mais quand même, et émet un petit rire assez gêné.

- Et... euh... et vous ? J-Je suis sûr que vous avez un co... un coco... un copain ?...

Tout en déglutissant et en se raclant la gorge, il s'inflige de sévères claques mentales et s'empare de la robe souillée d'Adélia pour l'examiner encore, trouvant là un prétexte pour ne pas penser au fait qu'il vient de poser une question plutôt indiscrète à son invitée, alors que ce n'est habituellement pas son genre. Mais, sans savoir pourquoi, il se sentait obligé de demander une telle chose. Il veut quand même s'excuser pour sa curiosité mal placée, mais c'est comme les mots se bloquaient dans sa gorge et il n'arrive plus à les sortir. Pour ne pas paraître mal placé, il tente de regarder Adélia dans les yeux afin qu'elle comprenne qu'il était véritablement (et bizarrement) intéressé par sa réponse. Mais alors qu'il pensait ne pas pouvoir être capable de la fixer directement à cause de ses rougissements répétés, il se surprend à plonger dans ses beaux yeux marrons envoûtants.

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MessageSujet: Re: Definition of Bravery |Tristan|   Definition of Bravery |Tristan| EmptyMer 12 Nov 2014 - 0:23


Definition of Bravery

feat. Tristan Weber
Sitôt la pensée qui me vient que je suis une parfaite idiote apparue qu'elle disparaît pour laisser place à une satisfaction coupable. Si la question est parfaitement indiscrète, elle prend tout son sens dans le contexte immédiat et ne paraît pas du tout intéressé comme certains auraient pu le supposer. Non, vraiment, j'ai fait un tour de magie ou presque, en me servant de cette opportunité pour en apprendre un peu plus sur le jeune homme. Je ne cherche pas particulièrement à savoir s'il est en couple (ce qui est probablement le cas avec un aussi gentil et beau garçon que lui), mais je dois m'avouer curieuse, abondamment curieuse à son sujet. Je veux dire... Je crois même que ma cousine m'a prêté un peu de l'indiscrétion qui la caractérise tant. Bien sûr dans tous les cas, la rose se serait montrée bien moins subtile que moi, qui savoure toujours ma petite victoire. Il n'aura pas le choix de répondre, bien sûr, et je pourrai ajouter une information très utile à mon répertoire sur Tristan. Mine de rien il est mon sauveur et j'aimerais bien apprendre à mieux le connaître, même si le moment n'est pas encore l'idéal. Je me contenterai de ceci ce soir, je promets de ne plus me montrer ratoureuse. Après tout, j'ai déjà bien abusé de l'hospitalité de mon hôte, je ne vais pas en plus lui faire raconter sa vie seulement pour mon bon plaisir!

Ce que j'apprends me tire une étincelle de satisfaction, toute petite, fébrile, au creux de mon estomac, tout comme une immense surprise. Il n'a jamais eu de copine? Les filles de Zazambes sont-elles aveugles ou quoi? Bon, je ne le connais encore que peu, mais simplement le physique le rend alléchant pour quiconque. Un joli brunet au visage sympathique et à l'intense regard marron, la belle gueule et la carrure... Bref, je m'étends mais tout ceci pour dire que Tristan Weber est toujours sur le marché et qu'il s'agit, je dois dire, d'une aberration. À moins qu'il penche vers l'autre sexe mais ne s'est pas encore découvert? Qui sait, un garçon si gentil doit être homosexuel, ce n'est pas possible. Il mentionne une soeur jumelle et mon coeur fond quelque peu. Je me demande si elle est aussi attendrissante que peut l'être son frère et aussi si le fait qu'une autre femme porte ses vêtements l'importune. Je tâcherai de demander à Tristan de la remercier de ma part dès que j'en aurai l'occasion. Je dois avouer que la gêne du jeune homme est absolument adorable, et ses balbutiements me tirent une moue amusée et même un léger rire quand la Leuphorie qui accompagne le garçon se met elle même à glousser. Je dois avouer que le rouge lui va plutôt bien.

Probablement un peu contaminé par notre gentille hilarité, Tristan se joint à nous dans un rire nerveux qui le rend encore plus adorable. Son bégaiement reparaît finalement lorsqu'il reprend la parole, pour... Me rendre la question? De toutes les interrogations qu'on aurait pu diriger vers moi aujourd'hui, celle-ci est vraiment celle à laquelle je m'attendais le moins. J'ai affronté le Régime aujourd'hui, la douleur, l'incertitude, et voilà qu'on me demande, candidement si j'ai un copain. Vu la gêne de Tristan et cette façon dont il a de remonter le regard jusqu'au mien, je me doute qu'il désire réellement entendre la réponse, et j'ignore qu'en penser. Soudainement je me fige, rougissant à vue d'oeil en abandonnant derrière moi mes railleries à son sujet. Le marron de ses yeux vient jouer dans le mien et je me sens frissonner un bref instant en me traitant de tous les noms. Le charme des garçons me fera toujours de l'effet, et Tristan est vraiment loin d'en être dépourvu, d'autant plus qu'il me demande justement si je suis célibataire ou non.

«M... moi? Non, je suis... seule. Eh ouip. Parfaitement... seule. C'est même plutôt pathétique, j'ai une malchance impossible en amour. Il vaut mieux en rire qu'en pleurer!»

Je ris nerveusement, en remerciant presque le ciel qu'Anika ne soit pas ici pour trahir mon trouble. La Kirlia aurait tôt fait de vendre mon état au jeune homme. Quel état? Eh bien je suis plutôt fébrile, confuse dans ma fatigue qui m'alourdit de plus en plus. Je viens gratter mon nez, embarrassée par cette question... Pourquoi l'a-t-il posée d'ailleurs? Oui, c'est moi qui a commencé avec la mienne, mais j'ai procédé de façon subtile, en accord avec le contexte, tel un ninja habile! Je me rassure en me disant que lui aussi veut probablement en apprendre un peu plus comme moi, ou alors il est mal à l'aise et cherche à trouver un autre sujet de conversation ou à se sortir de ce mauvais pas quand on parle de lui. Malgré tout, un mot attire mon attention dans cette phrase, et vient même arquer un de mes sourcils. Un mouvement qui me tire un léger gémissement. Mon visage m'élance et me brûle désormais, et je pose mes doigts froids sur la beau bouillante afin d'en atténuer l'effet de chaleur.

«Pourquoi étiez-vous sûr, d'ailleurs? C'est drôle. Je veux dire... Avec cette horrible chose dans mon visage, je ne suis pas exactement une top modèle... Même si en fait de façon générale ce n'est pas plus le cas.»

J'éclate de rire à cette blague qui n'amuse que moi de façon générale, avant d'hausser les épaules, ne laissant pas le loisir tout de suite au jeune homme de répondre.

«Vous avez raison au sujet de la robe, d'ailleurs. Nous ferions mieux de la brûler demain matin afin d'éviter une mauvaise surprise. Dites, je pourrais vous demander un dernier service? J'aurais besoin d'un peu de glace pour mon visage afin d'en réduire l'enflure puis... Je dois avouer que c'est plutôt douloureux.»

La douleur augmente de plus en plus, d'ailleurs, et je ne peux réprimer une moue alors que mon doigt effleure les contours de l'hématome.

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MessageSujet: Re: Definition of Bravery |Tristan|   Definition of Bravery |Tristan| EmptyMar 18 Nov 2014 - 1:52



Definition of Bravery


feat Adé

Tristan Weber



D'ordinaire, Tristan n'est pas aussi intrusif ou direct. Ce n'est pas son genre de poser de telles questions, surtout à des personnes qu'il connaît à peine. Après tout, c'est assez indiscret et intime, et le timide qu'il est ne s'est jamais vraiment intéressé aux histoires sentimentales des autres, exceptées celles de ses sœurs. Mais il s'est dit que, puisqu'elle lui avait posé la question, il pourrait lui-même se permettre de la lui retourner, ne serait-ce que pour en apprendre plus sur elle. Mais il ne l'obligera jamais à lui répondre, si elle n'en a pas envie. Il s'excuserait presque pour avoir oser lui demander ça, mais une petite part de lui est malgré tout curieuse de savoir si Adélia a un petit-ami. Au moins, cela lui permettrait de se rassurer en se disant qu'il y a quelqu'un qui est apte à protéger la jeune femme si ses Pokémons en sont incapables. Même si cette pensée fait rougir Tristan, il ne peut pas nier qu'il trouve Adélia... jolie. Oui, et sans doute a-t-il rarement vu femme aussi... belle ? Malgré ce qu'elle a sur son visage, cela ne ternit en aucun cas sa beauté. Il mentirait s'il disait qu'il n'avait jamais vu de jolies filles auparavant. Mais il préférait dire qu'elles étaient 'pas mal' ; car il savait au fond que leur caractère n'allaient pas avec leur physique parfois angélique. Il tend à penser qu'Adélia est différente. Elle n'est pas comme ces gamines superficielles qu'il a déjà rencontrés par le passé et dont il ne se préoccupait guère, au contraire d'elles qui semblaient avoir un faible pour le Weber. Tristan est heureux de voir qu'il existe encore de telles personnes comme Adélia ; car elle n'est pas simplement jolie, elle est aussi gentille, douce, et dégage une aura lumineuse qui plaît à Tristan. Il aurait pu tomber sur une spéculatrice qui l'aurait trahi sans aucun remord si elle en avait eu l'occasion. Mais il a été presque agréablement surpris, lorsqu'il lui a ouvert la porte. Ce n'était pas une jeune femme blessée qui frappait à sa porte avec désespoir, mais un ange en sang venu occuper son esprit pour en chasser les sombres pensées qui y régnaient et le faisaient déprimer.

Mais la question de l'hôte la fait rougir de nouveau, et ce dernier se surprend lui-même à rougir aussi. Elle est mignonne quand elle rougit...
Cependant, il se fustige mentalement. Il ne doit pas penser à ça. Elle a sûrement quelqu'un, en plus, et il se doute que ça ne plairait sûrement pas à son copain qu'il l'ait trouvé... mignonne. Pourtant, même si cela ne lui ait jamais arrivé, il est étonné quand il se rend compte qu'il envie un peu le petit-ami de la brune. Il n'a jamais pensé à l'amour, certes, mais au fond il espère ne pas finir sa vie seul. Une compagne comme Adélia lui conviendrait parfaitement, et le type dont elle doit être amoureuse est franchement chanceux. Si un jour Tristan réussit à conquérir le cœur d'une femme, il voudrait qu'elle soit au moins aussi aimable et généreuse qu'elle. Il se demande bien d'ailleurs quel genre d'homme a su gagner l'amour de l'infirmière.
Il cligne néanmoins des yeux quand il apprend que Adélia est bel et bien seule et ceux-ci s'écarquillent alors qu'elle lui révèle sa malchance en amour. Même si le Weber se doute qu'elle est sincère, il n'y croit pas un mot. Pour lui, ce n'est pas possible. On ne peut pas être une aussi bonne personne qu'Adélia et ne pas avoir encore de petit-ami, ou même de fiancé. Il fronce les sourcils, se demandant comment on pouvait être aussi bête pour laisser une telle femme célibataire, ou pire encore, pour la séduire et la décevoir ensuite. Bien sûr, Tristan n'est pas amoureux d'Adélia, mais il est certain que s'il avait été un peu plus intéressé par sa vie sentimentale, il le serait devenu. Il n'aurait pas laissé une fille pareille dans les bras de quelqu'un d'autre si il avait eu une chance de l'abandonner dans les siens. Mais il ne peut que souhaiter qu'Adélia trouve un jour un amoureux qui fera son bonheur ; car même s'ils ne se connaissent qu'à peine, il sait qu'elle le mérite.

Devant son petit rire léger et ses rougissements, il sourit, amusé. Elle semble timide... et naïve, aussi. Peut-être vaut-il mieux qu'elle ne soit avec personne plutôt qu'avec un homme malfamé, se dit alors Tristan. Il n'ose imaginer ce qui se passerait si elle venait à tomber entre les mains d'un profiteur qui ne lui ferait que du mal. Le Weber prie pour que les Pokémons de la jeune femme soient assez conscients de la situation pour réagir si cela arrivait, néanmoins. En tant qu'alliés et amis, ils doivent défendre leur dresseur de toutes les façons possible, après tout.
Tout à coup, un gémissement de douleur le fait sursauter. Il remarque qu'Adélia a posé ses doigts sur la trace de sa peau brûlée. Le brun grimace, comprenant que ça doit lui faire mal, et s'apprête à lui ramener un peu de glace pour apaiser sa souffrance, mais à l'instant où il se dirige vers le congélateur, il s'arrête devant, se fige, et retire sa main de la poignée de la porte, et se retourne vers Adélia en fronçant les sourcils, confus. Il ne sait pas pourquoi, mais il a un peu de mal à entendre ce qu'elle vient de dire. Est-elle sérieuse ?... Est-ce que c'est ce qu'elle pense vraiment ?...
On est bien d'accord : Tristan est une quiche en amour. Non, disons une tarte. Une ratatouille, même. Bon, on va dire une paella géante, voilà. En bref, il y connaît relativement peu de choses. Mais d'une certaine façon, ce que vient de dire l'infirmière le choque légèrement. Selon lui, on ne devrait pas juger les gens sur leur apparence ; et il ne pensait pas qu'Adélia penserait une chose pareille. Ou alors elle dit ça uniquement par modestie. Premièrement, on ne devrait pas choisir quelqu'un pour sa beauté. Deuxièmement, il trouve sincèrement qu'Adélia est loin d'être laide. Pourtant ça la fait rire. Oui, vaut mieux en rire que d'en pleurer, mais il trouve personnellement ça triste qu'elle pense ça d'elle. Si Tristan n'était pas si timide, il lui dirait ce qu'il pense.
Mais... à la surprise générale de tous, même celle de Kya, l'hôte est devenu muet, n'écoutant qu'à moitié la suite des paroles de son invitée. Il est comme immobilisé. Il regarde la médecin avec un regard presque vide, perdu dans ses pensées.
Enfin, il secoue la tête et reprend ses esprits avant d'exécuter enfin la demande de la dresseuse et de lui apporter la glace dont elle a tant besoin pour calmer sa brûlure lancinante. Il lui donne donc la poche glacée, et la contemple de nouveau ensuite, dans un silence religieux. La Leuphorie tente de discerner les émotions de son ami, mais elle est curieuse d'y trouver un peu d'assurance, alors qu'il y a quelques minutes il était encore en proie à sa timidité. Un ange passe, et il finit enfin par ouvrir la bouche, son sérieux actuel et brusque contrastant avec ses rougissements de tout à l'heure qui le faisaient balbutier comme un idiot.

- Il n'y a pas que le physique, qui compte. Et puis... je trouve que vous êtes plutôt jolie.

Kya penche la tête sur le côté et dévisage l'éleveur, connaissant en lui quelqu'un de plutôt réservé et qui ne fait pas de tels compliments à la légère, ni aussi facilement. Pourtant il ne plaisante pas, et il a dit ça avec toute la sincérité du monde, sans aucune arrière pensée.
Il semblerait néanmoins que même lui n'a pas eu conscience de ce qu'il disait, étant donné qu'il se rend peu à peu compte de ce qu'il vient de sortir, et qu'il ne retient pas un hoquet de surprise. Progressivement, il redevient la tomate qu'il était il y a quelques minutes, mais en pire ; et les balbutiements reprennent alors qu'il tente de se reprendre, croyant que ses mots auraient pu blessé la jeune fille.

- Euh... euh... En-enfin, je... je-je-je-je veux d-dire que si je... q-que si j'avais une... une... euh... p-p-petit-amie, je... je voudrais b-bien qu'elle soit... qu'elle soit... q-qu'elle vous ressemble...

Il déglutit. Il ne sait plus ce qu'il est en train de dire ou de faire. Ses pensées se mélangent dans sa tête, il se demande encore comment il a le cran de pouvoir révéler tout ça à la coordinatrice.
Tristan prend une grande inspiration, expire, et, enfin, plonge une nouvelle fois ses yeux dans ceux d'Adélia, avant de les détourner sur le côté, comme s'il trouvait soudain un intérêt passionnant pour la table d'opération où est couché le cerf.

- Je sais qu'on se connaît à peine, mais... vous méritez de trouver le bonheur auprès de quelqu'un, j'en suis sûr. Vous êtes gentille, douce, et ... bienveillante, aussi. Je ne comprends pas qu'il n'y ait pas encore eu un homme qui ait su vous garder auprès de lui. Si l'amour peut vous apporter la joie, alors je souhaite que vous le rencontriez un jour.

Le Weber réussit malgré un dur effort à contrôler ses rougeurs, et il parvient à faire un sourire doux à la jeune femme. Il remercie Arceus pour l'avoir moins fait balbutier, mais se maudit de ne pas trouver de mots convenables à une telle conversation. Il soupire mentalement, regrettant de ne pas être d'un secours plus grand pour Adélia. Il devine qu'elle a dû traverser des épreuves difficiles, et pas seulement à cause de ce qui s'est passé ce soir. Son regard dévie vers la robe. Demain, elle sera brûlée ; et partira avec elle la présence de l'infirmière quand celle-ci aura quitté les lieux. Il se demande dans quel état il sera, demain matin.

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Adélia G. Turnac
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MessageSujet: Re: Definition of Bravery |Tristan|   Definition of Bravery |Tristan| EmptyMer 19 Nov 2014 - 0:10


Definition of Bravery

feat. Tristan Weber
Je n'ai pas particulièrement envie qu'il réponde à mes petites insécurités personnelles, et j'espère que ma douleur aura su le distraire de cette phrase qui m'a échappée. J'ignore pourquoi je l'ai laissé filer, d'ailleurs. Habituellement, je garde mes angoisses par rapport à moi-même au plus profond de moi, quelque part dans un tiroir secret, inatteignable. Je ne l'ouvre qu'une fois coupée du reste du monde, ressassant ces ténèbres profondément enfouis. Je crois que je suis terriblement fatiguée, et probablement plus abattue que je n'ose le croire pour me rabaisser ainsi devant un pur inconnu. Oui, je ne suis pas une top modèle, et tant mieux. Je n'entre dans aucune case de beauté car je ne crois pas à cette image idéalisée de la femme au ventre plat, à la chevelure sauvage et aux formes voluptueuses. Je suis tout simplement moi, une jolie fille sans l'ombre d'un doute. Alors pourquoi dois-je affirmer devant lui que ce n'est pas le cas? Ai-je tant besoin qu'on me le dise, qu'on me le fasse savoir, que j'arrête de craindre ce qu'on pense véritablement de moi? J'aimerais vous dire que je ne suis pas si faible, je me dresse dans mon indifférence devant le regard inconnu, or ce n'est pas le cas. Éreintée comme je suis, j'ai peut-être quelque part le besoin de provoquer ses bons mots et sa gentillesse, lui qui n'a fait que m'en dédier depuis le moment où il m'a ouvert la porte pourtant. Je me maudis, me maudis de toujours douter de moi, inlassablement, même à des sujets aussi puériles et éphémères que la beauté physique.

Passablement troublée de par mon comportement, je ne remarque pas tout de suite qu'il s'est éloigné en direction du congélateur afin d'y récupérer de quoi traiter mon ecchymose. Ni l'échange silencieux qui se produit entre Kya et son dresseur. Ou l'immobilité qui a pris le charmant jeune homme. J'ai posé mon regard sur le plancher, perdue dans mes pensées assez peu flatteuses envers moi-même, et je sursaute lorsque Tristan me remet la glace tant attendue. Je la pose aussitôt mon visage brûlant, et le contact froid de l'objet me fait aussitôt un bien indescriptible. Je frissonne en échappant un léger sifflement douloureux, mais bientôt la peau s'engourdi de ses sensations en ne laissant que le froid. Je vais remercier mon interlocuteur quand il prend la parole avec un sérieux qui tranche avec la timidité à laquelle j'assistais jusqu'à maintenant. J'ai relevé les yeux en sa direction, me suis perdue dans le brun de ses prunelles qui luisent de conviction. Ses mots prennent lentement sens dans mon esprit, s'imposant à moi à peu près avec le même effet qu'une claque en plein visage. Il a raison. On se fiche bien du physique des gens, mais je crois qu'il n'a pas compris que mon intervention venait de ma pauvre estime de moi plutôt que d'autres choses.

Maintenant il va croire que je ne suis qu'une pauvre idiote superficielle. Génial. Non pas que je me soucie véritablement de ce qu'il peut penser de moi... Dans quelques heures à peine je franchirai le pas de sa porte et je ne le reverrai jamais... pas vrai? Je me maudis intérieurement, m'attardant peu au compliment qu'il m'a adressée, au final, et qui aurait du provoquer moult et moult rougeurs. J'en suis encore à m'en vouloir, terriblement, pour toutes les stupidités que je peux débiter en une seule journées, autant de mots qui incommodent les autres. C'est connu, je n'ai jamais été très douée avec la parole, même que pendant une époque j'étais tellement timide que je ne parlais presque pas aux autres jeunes de mon âge. Comme quoi je n'ai pas tellement changé. Je soupire en baissant la tête, m'apprêtant à m'expliquer quand il reprend la parole, cette fois en bégayant avec maladresse. Il aimerait que son hypothétique petite-amie me ressemble? Je ne sais pas trop comment prendre ces mots et je me mets moi aussi à rougir aussi, et même à regretter la légèreté de ma robe. C'est que j'ai un peu chaud dans les vêtements de sa soeur, voyez-vous...

Je tente de respirer de façon égale, mais le reste de son discours me donne carrément le tournis, si bien que j'arrive plus à le regarder dans les yeux. Sait-il à quel point j'ai besoin d'entendre de si gentilles paroles? Dans ma fatigue émotionnelle, ces mots m'entourent telle une protection contre moi-même, contre mes démons, viennent me rassurer à tellement de points. Oh, il pourrait bien dire tout ceci pour être gentil. Peu m'importe. Je suis touchée, et presque dans un automatisme, j'attrape sa main pour la serrer doucement, lui offrant un sourire timide. Mon coeur bat à tout rompre dans ma poitrine, comme à chaque fois qu'on me complimente.

«Merci, Tristan. Vous êtes tellement gentil, en vérité je ne comprends pas que vous êtes seul vous non plus.»

Vraiment, je n'en mérite pas tant. Je le mets en danger, un danger que je me suis moi-même attirée. En sortant sans Anika. En défiant ou presque ce soldat. Les remords viennent me nouer l'estomac et je me sens tituber. Je m'appuie contre la table en lâchant sa main, soudainement écrasée par le poids de ma culpabilité. Comment ai-je pu condamner une si aimable personne? J'aimerais qu'il existe un scénario dans lequel Amadeus et Tristan n'auraient pas à souffrir aujourd'hui. Le cerf émet d'ailleurs un gémissement plutôt vocal, venant me faire sursauter. Il est à moitié conscient, visiblement en grande douleur. Je m'empresse de chercher la chaise et de l'approcher de la table, posant mes mains sur son flanc que je caresse dans une vigueur chaleureuse. Il adore ce genre de caresses habituellement, et sitôt il a senti le contact de ma peau contre la sienne qu'il se détend un peu. Ce n'est pas suffisant cependant. Il s'est réveillé et tremble de tout son être. Je pose ma tête contre son ventre agité, continuant de le caresser.

« Black clouds are behind me
I now can see ahead
Often I wonder why I try
Hoping for an end»


Cette chanson, il la connaît, probablement par coeur. Elle prend des accents d'espoir, de berceuse. Elle convient parfaitement au contexte. Ma voix n'est qu'un mince filet musical et juste, empreint d'une beauté quelque peu ternie par la rigidité de ma gorge nouée, mais caressante et aimante comme celle d'une mère. Elle lui fait un effet immédiat. Je le sens, il écoute. Il écoute ma voix comme des milliers d'autres fois. Unis par une passion commune, celle de la musique. Je ne me soucie pas de la présence de Tristan qui aurait en d'autres circonstances provoqué mon mutisme de ce côté. Il ne m'importe plus que le bien-être de mon compagnon, mon sauveur, lui aussi, blessé par ma faute.

«Sorrow weighs my shoulders down
And trouble haunts my mind
But I know the present will not last
And tomorrow will be kinder

Tomorrow will be kinder
It's true, I've seen it before
A brighter day is coming my way
Yes, tomorrow will be kinder»


Demain sera meilleur. Demain nous souffrirons un peu moins, demain nous nous reconstruirons après tout ce que nous avons vécu. Demain nous aurons moins peur. Ces paroles, je me les suis répétées si souvent, simplement pour me donner de l'espoir. Dans les moments les plus sombres de ma vie. La douceur de ma voix me calme, moi aussi, tout comme la respiration devenue régulière de mon compagnon. Il est presque endormi à présent, mais toujours aussi attentif. Sa fourrure est chaude contre la part intacte de mon visage. Je pose le sac de glace sur la table pour libérer mon bras et me blottir d'autant plus sur lui. Il est mon ami, ma famille, le premier Pokémon que j'ai capturé de ma vie hormis Majesta grâce à la Starter Ball.

«Today I've cried a many tear
And pain is in my heart
Around me lies a somber scene
I don't know where to start

But I feel warmth in my skin
The stars have all aligned
The wind has blown but now I know
That tomorrow will be kinder

Tomorrow will be kinder
I know I've seen it before
A brighter day is coming my way
Yes, tomorrow will...»


Mes propres paupières se sont alourdies. Je ne termine jamais ma phrase. Toute la douleur, la peine, l'émotion me retombent dessus d'un seul coup. Je suis contre mon allié, en sécurité. Je suis bien. Le sommeil m'attire à lui et j'y sombre, abandonnée. Contre Amadeus je m'endors, un mince sourire, empreint d'espoir, aux lèvres.


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MessageSujet: Re: Definition of Bravery |Tristan|   Definition of Bravery |Tristan| EmptyLun 24 Nov 2014 - 23:50



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feat Adé

Tristan Weber



Tristan est un très bon menteur, mais il ne ment jamais ; et tout ce qu'il a dit à propos d'Adélia est vrai. Il soupire peut-être intérieurement en comprenant qu'elle a eu plutôt de la malchance en amour, mais il aime à espérer que la vie lui réservera un jour le bonheur de tomber amoureux de quelqu'un qui fera tout pour la garder, qui saura la protéger, et surtout, l'aimer. Le Weber se demande bien quel genre d'imbécile a bien pu briser le cœur d'une femme si douce et aimable qu'elle. Si les filles de mon école avaient été comme elle, est-ce que j'en serais tombé amoureux ? C'est la question qu'il se pose maintenant. Adélia semble bien différente de toutes celles qu'il a connu jusqu'à maintenant ; mais il avoue qu'il aurait bien aimé la rencontrer plus tôt. Elle donne envie de la défendre contre les cruautés de ce monde et de conserver cette naïveté dont elle fait preuve ; car peu nombreuses sont aujourd'hui les personnes possédants une telle bonté. Tristan ne l'a connaît que depuis quelques heures, même pas, et pourtant il a l'impression que cela fait ben plus. Il sent déjà que le départ de la jeune femme fera comme un vide dans la pension.
C'est presque comme si le Weber s'était préparé à la recevoir plus longtemps chez lui, alors qu'il sait très bien qu'Adélia partira demain sans faute. Elle a été une petite lumière arrivée pile au moment pour chasser ses pensées sombres, mais elle le quittera pour aller il-ne-sait-où, et lui demeurera toute la journée devant sa fenêtre à la regarder partir loin de lui, en priant Arceus pour qu'il ne lui arrive rien d'autre en chemin. Auquel cas, bien sûr, si elle venait à revenir pour quémander son aide, il l'accueillerait de nouveau chez lui, avec la même chaleur et la même tendresse dans son regard. Mais même si la soigner de nouveau, ne serait-ce que pour la revoir, lui ferait sans doute plaisir, il sait aussi avec honte que cela serait bien égoïste de sa part de souhaiter son malheur juste pour qu'il puisse plonger encore une fois dans ses prunelles couleur noisette, alors qu'il souhaite surtout qu'on la laisse tranquille et que plus personne ne l'agresse ; car il a compris qu'elle avait déjà assez souffert, moralement et physiquement.

La glace qu'il lui a donné semble apaiser sa douleur, au grand soulagement de Tristan qui n'aime décidément pas cette marque de brûlure, mais uniquement parce qu'il sait qu'elle fait du mal à l'infirmière. Il espère ne pas avoir été brusque envers elle. Il s'en voudrait si jamais il avait eu le malheur de l'avoir offensé alors que ce n'est pas du tout son intention. Il n'est pas maître dans l'art de consoler les autres, mais il prie pour que ses mots n'aient pas porté atteintes à Adélia et qu'elle les aura compris dans le même sens que lui lorsqu'il les a prononcé. Lui-même ne comprend rien à l'amour, mais si cela a aidé la brune un tant soit peu, alors il est heureux.
Par ailleurs, il n'aurait jamais cru pouvoir rougir aussi facilement comme ça. Lorsque la main de la médecin vient prendre doucement la sienne, cependant, ses joues chauffent légèrement et il se sent déjà prendre quelques couleurs allants du rose au rouge. Cela lui donne même envie de sourire, pour il-ne-sait-quelle-raison, et il esquisse donc une légère courbe sur ses lèvres, quelque peu bancale. Elle aussi a recommencé à sourire. Et il ne sait que dire. Il ne sait que dire face à ses mots, qui le flattent bien plus qu'il n'aurait pu s'y attendre. Ce n'est rien, se dit-il de son côté. Il ne s'en rend pas compte, ou alors est-il trop modeste pour le voir, mais il a sauvé la vie d'Adélia ce soir et lui a rendu un immense service. Elle aurait pu frapper à la porte de n'importe qui, mais le hasard a voulu que ce soit la sienne, et il ne va certainement pas s'en plaindre, vu comment il broyait du noir. On peut dire qu'Adélia a su lui redonner confiance en lui ; alors c'était tout naturel qu'il s'occupe d'elle alors qu'elle a éclairé sa nuit. S'il était un peu plus courageux et spontané, il aurait déjà pensé à la manière dont il allait lui demander son numéro de portable le lendemain, pouvant aller jusqu'à trouvé le prétexte que, comme ça, elle pourrait l'appeler si elle a de nouveau besoin d'un hébergement temporaire.

Mais ce n'est pas ce qu'il va faire. Tristan n'est pas comme ça. S'il est seul, c'est non seulement par choix, mais en plus parce que la vie ne lui a jamais laissé d'occasion pour se mettre en couple avec quelqu'un. Il envoyait balader les filles qui osaient se prétendre amoureuses de lui, alors qu'il savait très bien qu'elles se lasseraient de sa compagnie en moins d'un mois, et les autres, qui ressentaient effectivement quelque chose pour lui, mais avec qui il n'a jamais voulu sortir, préférant se passer de l'amour, se croyant pas encore prêt pour ça. Mais c'était idiot de sa part de penser pareillement, car il savait au fond de lui que le fait de voir ses sœurs dans une relation amoureuse lui faisait comme un creux en lui, et pas vraiment cette fois-ci par jalousie. Il ne s'est jamais attendu à trouver l'amour, de toute façon. On l'a souvent poussé à aller parler à des gens pour tenter un truc, mais il pensait ne jamais être capable d'éprouver quoique ce soit de passionnel avec quelqu'un. Il avait surtout peur de mal s'y prendre et de décevoir. Alors il a été obligé de briser le cœur de toutes celles qui le lui demandaient. Certaines d'entre elles répandaient après des rumeurs comme quoi il était atteignable, ou encore qu'il avait un cœur de pierre. Mais c'était faux. Depuis le début. Il n'a jamais pensé à autre chose qu'à rendre les autres heureux, mais l'amour est un sentiment qui est resté à ce jour inconnu pour lui et quand il y pense parfois, il soupire en se disant qu'il ne trouvera peut-être jamais personne à aimer mais qu'il peut très bien vivre seul, de toute façon, car c'est peut-être ce à quoi il est destiné. Mais je ne serai jamais seul, se dit-il aussi, car j'ai mes Pokémons avec moi. Il sait bien que sa famille attend avec impatience le jour où il aura une copine ou un copain, mais c'est toujours avec un sourire mi-amusé, mi-triste, qu'il se rend compte à chaque fois qu'il ne peut que leur donner de faux espoirs. Adélia a plus de chance que lui. Elle est belle, gentille, et chaleureuse ; il sait qu'elle trouvera son bonheur un jour ou l'autre, car elle le mérite.

Tentant en vain de faire taire ses rougissements qu'il trouve démesurés, c'est le gémissement douloureux du pauvre Amadeus qui lui font rediriger ses pensées vers la souffrance du Haydaim, et il sent bientôt un pincement froid dans sa poitrine quand Adélia lâche subitement sa main pour se poser près de son compagnon allongé. A le voir dans cet état, Tristan a mal, lui aussi. Il a au moins la satisfaction de savoir qu'il finira cependant par s'en sortir, et que ça sera en partie grâce à lui ; même si jamais il ne considérerait ce mérite comme lui revenant. Amadeus est un brave Pokémon jeune et fort, le Weber ne doute pas de sa santé. Mais il est normal pour la jeune femme de demeurer inquiète à son sujet si jamais c'est le cas.
La brune ramène la chaise à côté de la table pour s'y asseoir et ainsi donner des caresses à son compagnon pour essayer de le calmer comme elle peut. Adélia n'a pas de mains miraculeuses qui guérissent les blessures au simple contact, malheureusement, mais le cerf a l'air de se détendre légèrement et les hennissements se taisent peu à peu. L'Haydamin est agité de tremblements, et parfois de spasmes, mais Tristan se retient de s'approcher lui aussi. Il préfère laisser la dresseuse s'en occuper avant de faire quoi que ce soit. Son père lui a appris quelques gestes massant pouvant soulager un Pokémon dans certaines circonstance, mais il se garde de les administrer à Amadeus ; du moins, pour l'instant. Il fera le nécessaire en temps voulu, mais lui-même est conscient qu'il assiste à un moment privilégié entre l'infirmière et son Pokémon, et il hésite à les laisser seuls quand Adélia pose sa tête contre le flanc de la créature blessée.

Il est sur le point de le faire. De les laisser tranquilles pour cette nuit. Mais alors qu'il n'a même pas fait un pas, la voix d'Adélia retentit dans la pièce et il se fige pour l'écouter. Son timbre est peut-être harassé de fatigue, mais elle n'a pas perdu de cette douceur qui convient si bien au physique tendre de la jeune femme. Comme bercé par la mélodie, le cerf écoute avec attention et il cesse de frissonner. Une berceuse presque enchanteresse qui fait l'effet d'un calmant. Mais Amadeus n'est pas le seul à se laisser adoucir. Tristan n'a pas bougé d'un pouce, et a clos ses paupières pour pouvoir entendre et retenir comme il peut les paroles prononcées, synonymes d'espoir, de ce qu'il comprend. De l'espoir, c'est ce dont Enola a bien besoin. C'est ce dont Adélia avait besoin ce soir, et c'est ce que Tristan devait retrouver. Se dire qu'il n'était pas inutile. Il a trouvé la preuve qu'il peut encore servir pour aider des gens comme Adélia, et que peut-être que son impuissance ne nuit pas à tout le monde. Il s'endormirait presque si Kya ne le ramenait pas à l'ordre discrètement, pour ne pas déranger la chanson apaisante qui se dégage de leur invitée.
« Yes, tomorrow will be... » kinder ?
Il secoue légèrement la tête pour se réveiller, étonné de ne pas pouvoir entendre le reste, avant de sourire, attendri. Elle a fini par s'endormir. Sereine, terminant cette soirée avec cette seule berceuse, Tristan espère qu'elle a pu trouver le sommeil dans de paisibles rêves.

Quelques minutes passent, où il la contemple, presque sans s'en rendre compte. C'est une nouvelle fois sa Leuphorie qui le tire de son état de transe pour lui indiquer qu'il serait peut-être temps pour lui aussi d'aller se coucher. Une petite part au fond de lui admet qu'il pourrait passer des heures à la regarder, ne serait-ce que pour être sûr qu'aucun cauchemars ne viennent la troubler. Mais ce ne serait pas raisonnable, et il le sait. Alors il lui suit les conseils de son amie et s'apprête à retourner dans sa chambre. L'idée de laisser la jeune femme près du cerf est tentante. Elle pourrait veiller sur lui, comme ça. Mais il a déjà testé la position dans laquelle elle se trouve et il sait que ce n'est pas la plus confortable qui soit. L'hôte de pension se tourne donc vers le cerf et s'avance. Il pose doucement, avec un peu d'hésitation quand même, une main sur sa tête. Puis, il la caresse avec lenteur et tapote légèrement dessus.

- Ça va aller, mon beau. Ça va aller...

Il ne sait pas s'il l'entend encore, mais il peut voir ses yeux se fermer. Sans doute est-il déjà en route pour le pays des songes, lui aussi. Le sourire ému ne quitte pas les lèvres du Weber, et ce dernier se dirige enfin vers Adélia. Il a un peu peur de la réveiller. Kya finit tout de même par l'inciter à l'amener jusqu'à son lit, et il s'exécute enfin, décidant d'y aller avec le plus grand soin. Ce n'est pas simple, et il tremble un peu à son tour, mais il arrive à reculer un peu la chaise et à porter le corps de la jeune femme dans ses bras, à la manière d'une princesse, sans même la faire remuer. Car ne sont pas ses ecchymoses qui terniront sa beauté, et même Tristan ne peut pas nier que ses traits sont semblables à ceux d'un ange. Il serait presque effrayé à l'idée de casser un être qui semble si fragile, mais dont la volonté est dure comme fer. Elle est légère, heureusement, et la porter jusqu'à sa chambre est un jeu d'enfant. Iroh et Toph, qui étaient cachés dans la chambre de Tristan et qui ne dormaient pas, ressortent pour apercevoir leur dresseur, se demandant pourquoi il mettait si longtemps à les rejoindre. Mais à la vue des deux jeunes gens, un regard complice est échangé entre les deux Pokémons de type Normal, et le Weber, ne comprenant pas pourquoi ses amis ont l'air tellement amusés, décide de ne pas s'en préoccuper davantage et de se concentrer sur ce qu'il porte dans ses bras.
Il s'arrête devant la chambre et entre, faisant bien attention à ce qu'aucune partie du corps d'Adélia n'ait pas de contact avec les bords de l'entrée. Enfin, il la dépose délicatement sur le lit avant de réajuster l'oreiller et de vérifier la température de la chambre pour qu'Adélia n'ait ni trop chaud, ni trop froid. Sa tête se tourne vers l'entrée de la chambre, avant de se poser une énième fois sur le visage de l'infirmière pour le détailler. Inconsciemment, un de ses doigts vient caresser avec légèreté la joue de la coordinatrice.

- Que Cresselia apaise tes peurs et rende ta nuit douce et sans cauchemar.

Un murmure. Une prière adressée à au fameux Pokémon lunaire qui a la particularité de provoquer de jolies rêves. C'est ce qu'il souhaite à sa 'patiente' ce soir, car il sait à quel point Adélia a besoin de se reposer si elle veut repartir demain matin. Demain matin...
Oui, demain matin, elle s'en ira. Et peut-être bien que Tristan ne la reverra jamais plus. Cette pensée le rend un peu triste. Il trouve ça dommage ; il aurait bien aimé la connaître davantage, et peut-être devenir son ami. Mais il est bien trop timide pour oser lui demander même son numéro de téléphone ou pour lui donner le sien. Si ça se trouve, elle ne voudra plus entendre parler de lui non plus... Jamais il n'oserait la trahir si des soldats venaient à débarquer chez lui ; il le lui a promis. Mais Adélia peut avoir des doutes sur lui, et c'est parfaitement légitime. Pourtant, sans vraiment savoir pourquoi, Tristan veut croire que la jolie brune lui fait confiance. Il n'a pas de raison de se dire le contraire, après tout.
Enfin, après avoir jeté un dernier coup d'œil sur la belle endormie, il sort sur la pointe des pieds et ferme la porte tout aussi discrètement. Je ferais peut-être bien d'aller dormir, maintenant.
Alors il rappelle tous ses petits amis à l'ordre et ils l'attendent tous dans le lit, comme d'habitude, pour qu'ils dorment ensembles. L'Evoli et la Fouinette, depuis la libération, ne dorment jamais sans leur dresseur. Les avoir près de lui le rassure, et c'est comme ça qu'il réussit progressivement à oublier toutes les tortures qu'on lui a fait subir. Malgré la fatigue, Tristan se met quand même en pyjama, se brosse les dents, et s'allonge enfin sur son matelas pour plonger à son tour dans le sommeil.

Le lendemain matin, c'est le réveil. Lève-tôt d'ordinaire, l'éleveur s'est autorisé cette fois-ci à dormir un peu plus longtemps, exténué après tous les événements d'hier, mais dont il ne regrette absolument rien. Il a failli oublier d'ailleurs qu'il y avait quelqu'un en plus dans sa pension, mais ce qui s'est passé la veille risque en vérité de rester longtemps dans sa mémoire. Sûr qu'il n'est pas près d'oublier cette fille qui lui a redonné confiance en lui et qu'il a su aider comme il l'a pu malgré les doutes qui persistaient en lui.
Désireux soudainement de vouloir rendre le réveil de son invitée aussi agréable que possible, préparer le petit-déjeuner lui semble une bonne idée. Il mentirait s'il disait qu'il ne redoute pas le moment où il devrait faire ses adieux à Adélia. En effet, il croit qu'il ne la reverra jamais et soupire déjà intérieurement de son départ, elle qui s'est montré si adorable avec lui. C'est pour cela, se dit-il, qu'il doit lui préparer un repas digne de ce nom pour qu'elle soit prête à démarrer la journée sans avoir les horreurs de la nuit dernière en tête et qui l'ont obligé à ramper jusqu'à la pension pour quémander de l'aide.
Alors il s'étire, s'habille, se dirige dans le salon et vérifie l'état de santé de l'Haydaim. Il n'est pas encore rétabli, mais il constate, soulagé, qu'il va déjà bien mieux qu'hier. Ne sachant pas ce qu'Adélia prend le matin, il se contente de tout sortir : bols, lait, chocolat, céréales et viennoiseries ne tardent pas à prendre place sur la petite table du salon. Le cerf n'est pas le seul sujet sur lequel il s'inquiète. Il prie aussi pour que la dresseuse ait retrouvé ne serait-ce qu'un peu d'énergie depuis la veille. Il tente de se souvenir de la chanson d'hier soir ; mais il sait que jamais il ne pourrait reproduire même dans sa tête une voix aussi douce et belle.

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