Les vilaines petites canes |Reiko|

Sujet: Les vilaines petites canes |Reiko| Ven 3 Oct 2014 - 18:07

Les vilaines petites canes

feat. Reiko Sawamura

Lentement, très lentement. Mais sûrement. Mon cercle s'aggrandit, je me sens un peu moins seule. J'ai découvert une famille en Mercedes, et maintenant je ne parviens plus à me débarrasser d'elle à ma plus grande joie. De plus, j'ai rencontré le Champion Coordinateur de l'île, Ash Miller, et quelques personnes intéressantes comme Léopold, un de mes collègues. Aussi gêné soit-il, je m'entends à la perfection avec lui, et j'aime bien échanger avec lui devant un bon café, à Anula ou à Amanil. Enfin, je commence à revivre, au travers mes relations de plus en plus diversifiées. J'arrive à faire à peu près comme si tout allait bien, à me concentrer sur mon travail plus que jamais, à m'entraîner et à ressentir la joie émaner de petits gestes, de petites choses toutes simples. Puis lorsque ma cousine m'a confié chercher des pistes pour retrouver Lucas et May, je me suis mise à espérer de nouveau, fortement, et cet espoir gonfle un peu plus chaque jour, si bien qu'il en vient à m'obséder. Obsession probablement malsaine, mais qui me transporte un peu plus chaque jour, qui me pousse à avancer et à me motiver toujours un peu plus. Depuis quand n'ai-je pas souri ainsi? De façon complètement délibérée et sincère? Je tomberai peut-être de haut lorsque le couperet du destin tranchera et que la vérité éclatera à mes yeux. Pour le moment je savoure cette espérance, m'y jetant dans mon désespoir.

Puis il y a Reiko Sawamura. Une jeune fille bien particulière qu'il me fut le grand plaisir de rencontrer au Japon. Quel ne fut pas ma surprise en reconnaissant son beau visage, vieilli de cinq années, dans les magasines populaires de l'Enola! Je n'avais jamais chéri l'espoir de la retrouver un jour. Je me souviens que ses parents l'ont isolée sur cette île pour une raison qui m'échappe toujours, et qu'ainsi je perdis une voisine et une rare amie dans ces temps troubles de mon arrivée en terre japonaise. Quelle ne fut pas ma joie de la retrouver! Je n'eus qu'à lui faire parvenir un courriel, par l'entremise de Faust, son collègue, et ce fut chose faite. Vous voulez la vérité? Elle n'a pas bien changé. Elle est toujours cette jeune fille douce, timide et un peu mystérieuse qui m'a tant plu lors de notre première rencontre. Notre amitié, malgré les longues années de séparation, ne s'en est nullement retrouvée entachée, bien au contraire. Nous nous sommes tout de suite bien entendues, et je dois dire que la version adulte de Reiko me plaît même encore plus que la jeune adolescente frêle du Japon. Et que dire? Elle a réussi, dans la vie. Une autre qui s'avance, bien installée, maintenant Conseillère avec une équipe de spectres qui me font rêver tous autant qu'ils sont. Et je... Je la jalouse quelque peu, tout comme j'ai envié Faust de la vie qu'il a, souvent à tort.

Aujourd'hui, je l'ai convoquée pour une soirée entre filles, seulement elle et moi autour d'un bon souper que je lui concocte. Mon potage de légumes est prêt, et la ratatouille cuit doucement au four. Je n'aurai plus qu'à préparer mes pâtes et le tout sera joué. Vous direz que c'est beaucoup de légumes... Oui, vous aurez raison. Mais rappelez-vous que je ne mange de la viande que lorsqu'il en est nécessaire. Satisfaite de ma préparation, je profite de ce répit pour me glisser sous la douche et terminer de me préparer. Une fois ma toilette complétée, je peux enfin me relaxer, me dirigeant par automatisme vers cet Oeuf que m'a confié Melinda. En toute honnêteté, j'ignore complètement ce qui s'y cache. Un simple présent de ma mentor qui, de toute évidence, cherchait à s'en débarrasser. Je cueille l'Oeuf dans mes bras, le glissant sur mon ventre. Requiem, Mozart et Majesta m'entourent, comme fascinés par ce petit éclat de vie. Encore une fois, la coquille se met à briller, provoquant beaucoup d'émoi chez mes fidèles compagnons. Ils me tirent un sourire. Bande d'impatients! Devant moi, sur la table, j'ai posé quelques hors d'oeuvres, ainsi qu'une pile de magasines, que nous aimons consulter toutes les deux ensemble, Reiko et moi. Parlant d'elle, la voilà qui cogne à la porte. Je me précipite aussitôt pour lui ouvrir, l'Oeuf toujours dans les bras. Je la découvre avec joie, lui ouvrant en grand, me précipitant vers elle pour l'enlacer de mon bras valide.

«Bienvenue chez moi! Entre que je te fasse visiter! Bon, ce n'est pas bien grand... Allez vous autres, venez voir Reiko!»

Mes compagnons accourent, saluant la jeune femme. L'ambiance est détendue, j'espère que mon amie se sentira ainsi chez moi elle aussi.

(c)Golden

Sujet: Re: Les vilaines petites canes |Reiko| Mar 7 Oct 2014 - 20:23

Les vilaines petites canesfeat. Adélia G. Turnac

Je ne sais pas ce qui me plait le plus de cette île. Je ne sais pas si c’est son climat, ou alors les gens sympathiques qu’on y rencontre, ou peut-être est-ce cet étrange pouvoir qu’elle possède de nous faire retrouver ceux qu’on aime. Et pour une fois, je parle bel et bien du monde des vivants. Et plus spécifiquement, je parle d’une jeune femme que j’ai tant appréciée, lorsque je l’ai rencontré au Japon. Une jeune femme qui ne m’a jamais jugée, même si mes comportements pouvaient parfois sembler étranges aux autres. Qui n’a jamais cherché à découvrir plus que je n’acceptais d’en dévoiler. Dès notre rencontre, j’ai immédiatement su l’apprécier, alors la retrouver ici est tout simplement génial. Moi qui ne m’ai fait que quelques amis ici sur l’île, je retrouve non seulement une bonne amie, mais aussi une confidente avec qui je peux discuter sans gêne de ce qui me tient à cœur.

C’est donc de bonne humeur que je saute dans le taxi qui m’attend depuis un bon dix minutes, suivie par la jeune Kaoru qui s’installe à mes côtés, silencieuse. Le sourire aux lèvres, j’observe le paysage défiler devant mes yeux, m’imaginant déjà ce que je pourrais dire à la jeune femme. Il y a tant de choses dont j’aimerais lui parler. Et parmi ces choses, il y a tous ces ragots absolument exquis que l’on retrouve à propos des champions d’Enola. Je sens mon cœur se mette à battre d’excitation simplement à penser à ces conversations que nous pourrions avoir à propos du maître coordinateur. Moi qui n’ai jamais l’occasion de parler de tout ceci avec le petit esprit qui se tient toujours à mes côtés, je ne risque pas de me retenir une fois devant Adélia! Nous arrivons bientôt devant la bâtisse où réside la jeune femme, et je m’empresse de régler la note avec le chauffeur avant de presque gambader vers la porte.

Toujours aussi souriante, je m’empresse de cogner à la porte alors que mon amie invisible, elle, se contente de passer à travers le mur, à mon grand désespoir. En voilà une qui, malgré le passage des siècles, n’a jamais appris les bonnes manières. Je cesse toutefois bien rapidement d’y penser, car bientôt la porte s’ouvre devant moi pour me révéler une Adélia plus jolie que jamais. Radieuse, j’accepte sans aucune hésitation l’accolade qu’elle me propose. Ce contact chaleureux me manque bien trop souvent. Parce que même si elle se trouve toujours à mes côtés, Kaoru n’est pas tellement la personne idéale à câliner, si vous voyez ce que je veux dire… Je profite donc de ce petit moment de douceur avant de libérer la jeune femme et de pénétrer dans son appartement. Rapidement, je fais le tour de la pièce des yeux, analysant ce décor plutôt mignon et très représentatif de la jeune femme.

-C’est trop mignon chez toi! Tu dois venir m’aider à faire ma déco chez moi!

Alors que j’observe avec admiration les différentes décorations habillant la pièce, une multitude de petites créatures toutes aussi mignonnes les unes que les autres s’approchent de moi pour venir me rencontrer, suivis de la petite Kaoru qui ne peux s’empêcher de les caresser à leur insu. Je ne peux m’empêcher de pousser un petit cri de joie en apercevant ces petits Pokémon venus à ma rencontre. Ils sont véritablement à croquer, spécialement ces petits spectres qui me font penser à mes propres alliés reposant dans leurs balles autour de ma ceinture.

-Ils sont vraiment adorables, j’ai envie de tous les kidnapper! Est-ce que c’est correct si je laisse sortir les miens?

Sans doute mes alliés aimeraient rencontrer ces adorables créatures, mais j’hésite à tous les libérer dans cette pièce qui n’est, finalement, pas bien grande pour tout ce beau monde…

(c)Golden

Sujet: Re: Les vilaines petites canes |Reiko| Mer 8 Oct 2014 - 16:18

Les vilaines petites canes

feat. Reiko Sawamura

La joie que je ressens n'a d'égal. Avec Reiko, tout est bien plus facile qu'avec Faust, même si de plus en plus je me guéris de mes anciens sentiments pour lui. Léopold non plus n'est pas si facile d'approche, car tout aussi timide que moi, et même carrément rigide par moments. Et Mercy? Oh, j'adore ma cousine, de tout mon coeur, mais parfois elle m'épuise avec son énergie débordante, même si je ne saurais m'en passer. Reiko est très semblable à moi, et notre complicité ne s'en trouve que plus puissante. De la recevoir chez moi, dans ce petite appartement que j'entretiens avec beaucoup d'amour, me comble. Je ne me sens pas du tout envahie par la présence de mon amie, au contraire. Je partages volontiers mon espace avec elle, lui permettant de me découvrir là où je puis être parfaitement authentique. Et ce décor, il en dit long sur moi. Ces vieux meubles dépareillés agrémentés au mieux de coussins colorés, d'accessoires assortis, les nombreuses plantes vertes qui égayent un peu, le mur de briques style vieillot... Tant d'éléments qui me font adorer cet endroit, même si c'est petit et construit avec un budget limité. J'ai allumé quelques chandelles pour faire un peu d'ambiance, chandelles autour desquelles mon Funécire adore tourner, comme en attente que ces objets s'animent un peu comme lui. Les compliments de la jeune femme me tirent des rougeurs, et je me mets à rire nerveusement en considérant mon décor.

Un compliment de sa part n'en est que plus touchant que du fait que je l'estime énormément. L'aider à décorer son chez-soi? Certainement, si je puis aider. Je suis passée maître dans l'art de créer un milieu confortable et accessible, malgré des moyens limités. Bien qu'à bien y penser, Reiko doit avoir de beaux moyens, avec son tout nouveau salaire de Conseillère. Ouf, il me faudra un moment à m'habituer à ce titre, décidément, tout comme j'ai mis du temps à me faire au titre de Faust en le retrouvant. Si ça se trouve, je retrouverai mon frère sous les traits de Sunny, après une chirurgie habile l'ayant transformé en femme? Tous mes amis se trouvent à être puissants et renommés après tout. Bon, je fantasme un peu, mais tout de même. J'invite Reiko à entrer et à faire comme chez elle dans un geste de main, en désignant le sofa où elle pourra s'asseoir si elle le souhaite.

«Ça me ferait plaisir, mais je crains que tu ne sois déçue... Je ne suis pas super douée en fait, je fais juste mettre quelques éléments ensemble et pouf!»

J'offre un sourire humble à la brunette, alors que mes alliés s'approchent d'elle. Sans surprise, Majesta vient effleurer ses cheveux, se retenant à grand peine de s'y glisser. Amadeus le Vivaldaim se tient près de ses jambes, l'observant de ses yeux intelligents et vifs, lui souriant. Anika reste près de moi, comme à son habitude, mais salue la jeune femme, tandis que l'Emolga se pose sur son épaule. Mozart lui, reste un peu plus loin, sursautant de façon brusque et étrange. Les autres se tiennent tout près, et s'exclament de façon joyeuse lorsque la dresseuse propose de laisser s'échapper ces propres alliés. Je souris. Oui, nous serons quelques uns ce soir, mais il y a encore la place, puis mes amis ont l'habitude de partager leur espace. Bientôt nous serons un de plus, lorsque naîtra le bébé présent dans mon Oeuf que je tiens toujours contre ma poitrine.

«Bien sûr, Reiko, ça me fera plaisir. Puis tu sais que j'aime autant les spectres que toi!»

Je me dirige vers le sofa et m'y installe, en posant l'Oeuf dans sa couveuse pour me libérer les mains. Je pose d'ailleurs l'une de celle-ci sur la pile de magasines que j'ai placé sur la table du salon. J'attrape le premier de la pile.

«D'ailleurs, je dois te dire... Cette photo de toi est magnifique!»

Entourée d'un gros titre sensationnaliste, Reiko paraît là avec un petit sourire énigmatique qui lui correspond rien. Elle est adorable et toute simple, ce qui tranche avec certains autres Champions ou Élites qui aiment prendre la pose.

(c)Golden

Sujet: Re: Les vilaines petites canes |Reiko| Mer 8 Oct 2014 - 17:40

Les vilaines petites canesfeat. Adélia G. Turnac

-Laisse-les sortir, Reiko! Je veux jouer avec Frank!

Sans dire un mot, je lance un petit regard amusé à ce qui pourrait, aux yeux des autres, sembler être le vide total, mais où se dessiner pour moi une silhouette que je connais bien en train de s’agiter les bras dans tous les sens. Je laisse échapper un petit rire discret, et suite à l’approbation de mon amie, j’accepte finalement de libérer mes spectres ainsi que mes deux plus jeunes alliés qui ont rejoint mon équipe il y a peu. Aussitôt matérialisés dans la pièce, ils se mettent à observer leur environnement, pour ensuite se diriger vers ces nouveaux amis qu’ils observent avec curiosité. Je les regarde un instant faire connaissance, et je ne manque pas de remarquer une certaine rougeur sur le visage de Frank alors que celui-ci s’approche de la petite Fantominus. Une partie de moi désir rester là, à les observer interagir les uns avec les autres, mais je suis bientôt alertée par mon sixième sens, ou septième dans mon cas, lorsque j’entends mon amie se mettre à feuilleter les pages d’une revue. Pressé, je rejoins Adélia qui admire une photo de moi en première page. Aussitôt, je me mets à rougir en apercevant ce gros plan de moi, et je ne peux m’empêcher de rougir, dévisageant la photo comme s’il ne s’agissait aucunement de moi.

-Seigneur… Alors là ils m’ont clairement retouché les seins! Mais t’as vu ça! Je dois au moins faire du C là-dessus!

Moi qui n’ai que de misérables petites buttes, si même je peux les appeler ainsi, me voilà en train de contempler une photo absolument démesurée! Toutefois, le résultat ne me déplait pas. Bah oui, quand- même, je suis une jeune femme, pas un garçon prépurbère. Et puis, malgré moi, il y a bien un part de moi qui aimerait bien ressembler à la jolie Reiko bien formé qui se dessine devant moi, sur cette page de magasine où l’on retrouve tous les potins à propos des plus grands champions de cette île. De me retrouver sur cette revue que je dévore habituelle sans retenue. De tomber accidentellement sur un article me concernant… Encore aujourd’hui, c’est difficile à accepter. Moi qui ait l’habitude de vivre si humblement, dans l’ombre, me voilà à présent partageant les pages qui ont révélés les plus grands secrets de ceux que j’admire, encore aujourd’hui.

-Oh, change de page, Adée! Je n’aime pas me voir comme ça, comme une star! Tiens, regarde à la place, je crois qu’il y a un article sur Monsieur Image.

Les joues encore un peu rosées, je m’empare de la revue que tient mon amie et feuillette les pages pour finalement tomber sur l’article que je convoite. Il s’agit de banalités concernant les opinions du maître coordinateur quant à la fin de la centième compétition ainsi que ses vœux pour celle de l’année prochaine, mais pour être franche, je n’y porte même pas attention. Je me concentre plutôt sur quelques images prises de lui en compagnie de ses Pokémon. Et que dire de celle-ci où le jeune homme discute paisiblement avec le champion d’Anula, autour d’un bon petit café. Seigneur, ces journalistes ont vraiment osé publier une photo des deux hommes les plus séduisants de la terre! On Arceus, je sens mon sourire s’élargir, simplement à l’excitation de voir une image réunissant ces deux maîtres du sex-appeal!

-Oh mon dieu, Adée! Retire-moi cette image des yeux avant que je la mange!

Ne pouvant pas m’empêcher de laisser s’échapper un rire amusé, je rends à la coordinatrice son magasine, et je profite de ce moment pour jeter un coup d’œil aux Pokémon ainsi qu’à kaoru qui s’amuse paisiblement, tous ensemble, sans causer de chicane.

(c)Golden

Sujet: Re: Les vilaines petites canes |Reiko| Jeu 9 Oct 2014 - 18:32

Les vilaines petites canes

feat. Reiko Sawamura

Quelque part en moi, cette photographie me gêne. Comme il est étrange de reconnaître des visages connus dans les pages d'un magasine populaire! Ces gens que l'on côtoie tous les jours, et qui semblent si différents, ainsi capturés l'espace d'un instant, comme auréolés d'une beauté toute particulière. Reiko sur cette photo est complètement magnifique, et j'en viens à me demander si Mascarade se retrouvera un jour en page couverture de ces revues à potins. Si un jour je susciterai l'admiration. Si un jour Reiko me regardera, elle aussi, sur ces pages, et me trouvera jolie... Oui bon, en ne sachant pas qu'il s'agit de moi, bien évidemment. Je fais confiance en la brunette, mais il est absolument impassable que je lui avoue un jour que je suis une Coordinatrice. Il vaut mieux qu'elle me croit semblant d'éleveuse, ou une dresseuse ne souhaitant pas faire partie de la Compétition. J'essaie de m'imaginer si tous mes amis devaient découvrir mon alter-égo concourant les Amphithéâtres, s'ils assistaient à mes performances à ces jours fatidiques... Non, non, impossible. Pour le moment je préfère me concentrer sur sa renommée à elle, qu'elle mérite amplement, et il n'y a qu'à jeter un coup d'oeil à la bande de joyeux lurons qui a rejoint ma propre équipe dans l'espace limité de cet appartement pour voir en quoi son titre lui sied à merveille.

Ces spectres sont tout simplement magnifique, particulièrement Frank l'Ectoplasma. À penser qu'un jour Majesta revêtira cette forme, je me sens un peu émue et confuse. Je n'ai pas particulièrement envie que ma compagne spectrale évolue et ne grandisse. Je l'aime parfaitement comme elle est. Cependant si un jour son désir est tel qu'elle veut passer à la prochaine étape, je ne la retiendrai jamais... À condition de ne jamais la voir changer, même si elle devra certainement abandonner son habitude d'envahir mes cheveux ou ceux des autres lorsqu'elle sera aussi grande que Frank. Et que dire de ce fantôme! Il est immense, tout comme le Noctunoir ou encore la Lugulabre... Oh là là, comment réagirai-je aux évolutions de mes compagnons? Ce sera difficile de les voir grandir, bien qu'il le faudra, éventuellement. Comme je dois encore grandir moi-même. Celle qui fait tache est la petite Corail, la Tiplouf au caractère doux de Reiko. Je l'observe avec un petit sourire, l'invitant à nous rejoindre. Trop adorable, je me sens fondre! Anika s'est assise près de moi, comme à son habitude, observant comme nous les magasines. Reiko s'exclame soudainement qu'ils ont retouché sa poitrine avec un logiciel, et je lui prends le magasine des mains pour mieux voir. Eh bien oui, ça alors! Au moins, ils lui ont fait une belle poitrine, bien que l'idée qu'ils aillent eu besoin de le faire est plutôt amusante. Quoi, ils n'aiment pas les petites poitrines comme Reiko et moi ces vilains?

«Wah, t'as raison! En plus ils sont bien tes seins, je ne comprends pas l'espèce d'obsession étrange avec les grosses poitrines. Puis si tu es en couverture de magasine, ce n'est pas à cause de ton physique, mais parce que tu es une bonne dresseuse. Sincèrement, ça me dépasse.»

Je laisse Reiko feuilleter les pages, jusqu'à ce qu'elle trouve une photographie de Maxwell Young alias monsieur Image, notre brillant Maître Coordinateur, ainsi que de Weston Elric alias Phantom, son bon ami, Champion Dresseur d'Anula. Je souris en voyant le copain de ma cousine, et surtout la réaction de la jeune femme devant eux. Maxwell n'est pas tellement mon genre, et Weston est barré de toute forme de désir en sachant qu'il appartient à Mercedes.

«Tu sais que l'un est gay et l'autre en couple avec la gagnante de cette édition de la Compétition? Ce sont deux beaux jeunes hommes, c'est vrai mais moi je préfère...»

Avec un brin de culpabilité, je tourne la page pour découvrir un collègue de ma chère amie.

«Méphisto... Enfin, je me guéris de lui. DragonSlayer n'est pas trop mal non plus, Kirito, je crois? Tu es bien entourée à Nuva Eja toi!»

(c)Golden

Sujet: Re: Les vilaines petites canes |Reiko| Mer 29 Oct 2014 - 16:50

Les vilaines petites canesfeat. Adélia G. Turnac

C’est fou comme notre chance peut changer d’un domaine à l’autre. Je n’ai qu’à tourner la tête vers ces adorables spectres qui sont miens pour me prouver à quel point j’ai été gâté sur ce point. On a mit sur mon chemin les plus merveilleux Pokémon du monde, ça c’est certain. Mais pour ce qui est des garçons… Hormis ces semblants de relations, si même je peux les appeler ainsi, qui n’ont au final duré que quelques jours, je n’ai jamais vraiment été gâté par la nature… Et même si je m’efforce d’affirmer le contraire, parfois, ça me manque… Dormir aux côtés d’un beau mâle, la nuit, en petite boule, et me réveiller le lendemain dans des bras protecteurs… Parfois ces idées me font envies, surtout lorsque reposent devant moi de pareilles photographies. Honnêtement, comment ne pas désirer ces deux hommes au physique parfait? Entre Phantom le bad boy et Maxwell le mystérieux, je dois m’avouer gâtée. Il m’arrive, parfois, l’espace d’un instant, m’imaginer à leurs côtés, me faisant serrer dans leurs bras puissants. Mais alors que je m’apprête à laisser rouler ces images dans ma tête, je me sens arracher du monde des rêveries pour revenir brutalement dans la réalité. Je reste silencieuse, le temps de comprendre ces paroles busques de la part de mon amie…

-Attends, t’es pas sérieuse…?

Peu importe que cette nouvelle me soit un choc, je ne peux m’empêcher d’éclater d’un rire sincère. Alors là! De tous les mecs, il fallait que je me laisse attirer par les deux impossibles à atteindre. Il fallait que je me laisse fondre par le type gay et l’autre en couple avec la femme la plus populaire de l’heure! C’est tout de même drôle, il faut l’avouer. Et bon, de toute manière, il faut dire que ces deux hommes n’ont pas tellement le bon style de vie pour moi… Entre le maître coordinateur dont je ne sais pas grand-chose et le champion d’Anula à la vie de débauche, je ne sais pas trop comment je m’en serais sortie… Enfin, de toute évidence, plus rien de ça n’a d’importance à présent, car je ne finirai dans aucun de leurs bras musclés, à ressentir leur chaleur et profiter de leur odeur d’homme… Je libère un petit soupire, tout de même un peu déçue, mais bientôt Adélia parvient à me changer les idées en tournant les pages, faisant disparaître les deux séducteurs inatteignables. Coupable, la jeune femme s’arrête sur une photographie assez flatteuse du maître des ombres, ce fameux Méphisto dont je n’ai pas encore eu la chance de faire connaissance. Je ne peux m’empêcher de libérer un petit rire en la voyant poser son regard sur le hérisson. Je n’ai jamais vraiment été attirée par le jeune homme à l’étonnante chevelure, mais je peux tout de même comprendre qu’on puisse s’intéresser à lui. Je peux toutefois affirmer que nos goûts se rejoignent sur la dernière affirmation d’Adélia. On a beau ne pas souvent entendre parler de ce dernier, le fameux Kirito est plutôt mignon. Ténébreux et mystérieux, il a son charme, le maître des dragons.

-Je sais… Il y a tous ces beaux gars autour de moi, et pourtant… Pourquoi on n’a pas de mecs, nous! C’est trop injuste…

Eh oui, il y a tous ces hommes séduisants autour de moi, et pourtant, aucun d’eux ne semble s’intéresser à moi, la petite japonaise plate comme une planche à repasser…

(c)Golden

Sujet: Re: Les vilaines petites canes |Reiko| Sam 1 Nov 2014 - 19:17

Les vilaines petites canes

feat. Reiko Sawamura

Maintenant que j'y pense, nous avons tout du portrait de deux adolescentes entichées de leurs stars favorites. Ce moment de notre vie n'est pas très loin derrière nous, et à ce que j'en sache, nous n'avons pas tellement pu en profiter pleinement. Je réalise que mon affection pour Faust a quelque chose de... il s'agit d'une façon pour moi de me raccrocher à cette jeunesse que j'ai perdu au profit de la douleur et de la souffrance. Aussi candide soit ces sentiments, je m'en sais presque guérie à présent, même si je trouverai toujours mon ami agréable à regarder. Avec raison après tout, il paraît bien! Reiko a raison de dire que Maxwell et Weston le sont tout autant. Je me balance un peu du fait que nous sommes un peu trop âgées pour nous émoustiller telles deux sottes sur ces magasines. Ce moment partagé avec Reiko est précieux. Comme quoi se rincer l'oeil à deux peut être bien agréable. Je n'ai plus eu de présence féminine beaucoup dans mon existence dans ma vie depuis mon départ d'Enola, jusqu'à ma cousine bien sûr. Sauf que Mercedes préfère admirer les hommes en vrai, toujours aussi accessible et sympathique tandis que moi eh bien... Je préfère m'emmurer dans ma timidité et rêvasser de loin. Une technique qui m'évite au final bien des soucis. Si Mercy n'approuve pas, avec Reiko je peux au moins profiter du fait qu'elle est tout aussi timide que moi.

J'essaie de m'imaginer quels genre de rapports la jeune femme brune aura avec ses collègues. Les Élites partagent-ils le quotidien les uns des autres? S'invitent-ils de façon régulière? S'entraînent-ils côte-à-côte? Se lancent-ils des défis réguliers afin de tester leurs forces et faiblesses? Contre Mephisto, mon amie serait plutôt mal barrée, comme il est d'un type avantagé par rapport à elle. Je crois tout de même que rien ne serait jouer pour le garçon à pointes. Quand au Dragon Slayer, sa puissance est plutôt incroyable de ce que j'en ai entendu dire. Que pourrait faire Reiko contre la force brute de dragons ancestraux? En devinant ma pensée, un petit sourire énigmatique se peint sur le visage d'Anika qui s'est assise près de nous. Elle semble penser que les dragons ne sont pas aussi redoutables que je puis le croire. La Kirlia n'a pas manqué une seule seconde de notre échange, silencieuse mais attentive, comme à son habitude. Petite douceur qui veille sur l'Oeuf que j'ai posé près de moi sur le sofa. Il se met à illuminer, une fois de plus, tout juste au même moment où Reiko répond à ma question d'une façon un peu dramatique.

Mais elle a raison. Nous sommes deux jeunes femmes talentueuses, intelligentes et jolies, je me demande bien, moi aussi, comment nous sommes toujours célibataire. Je soupire intérieurement, quelque peu attristée de cette solitude que je me suis imposée, bien malgré moi. Si je n'ai que très peu de temps entre mes entraînements aux Concours, mes heures passées à la clinique et l'entretien de mon appartement, j'en viens souvent à penser que de partager mon existence avec quelqu'un serait agréable. Mais je ne suis pas prête, pas prête du tout. J'ai compris que je dois faire un bout de chemin toute seule, ne serait-ce qu'un moment, pour comprendre un peu plus qui je suis, m'affirmer et prendre des décisions. Pour me guérir.

«Je dois dire Reiko que j'ai pris la décision il y a quelque temps de ne plus chercher l'amour. Je suis capable de me monter la tête rapidement puis... On s'est un peu joué de moi. Je me suis sentie sotte parce que je me suis en quelque sorte abandonnée au premier venu... simplement pour avoir un peu d'affection. Je t'en prie ne fais pas comme moi. Je suis certaine que tu trouveras le bon, un jour ou l'autre. Pour le moment... Eh bien ce n'est pas si grave non?»

Je me lève pour aller à la cuisine. J'ai préparé de petites bouchées de tomates accompagnées de fromage. Un vrai petit délice. Je pose l'assiette sur la table et m'assois tout près de l'Oeuf qui s'est remis à illuminer.

«Alors. Dis moi tout. Comment tu trouves ton nouveau poste à Nuva Eja?»

(c)Golden

Sujet: Re: Les vilaines petites canes |Reiko| Mer 12 Nov 2014 - 18:47

Les vilaines petites canesfeat. Adélia G. Turnac

Je continue de contempler les photos que m’offre le magasine, m’arrêtant de temps à autres sur une image particulièrement attirante. C’est vrai que ces hommes sont séduisants… Pour ma part, je me contenterais bien de n’importe lequel d’entre eux… N’importe quelle pair de bras musclés et réconfortants où aller me blottir le soir après une journée particulièrement chargée. Mais en même temps, ce que dis la jeune femme assise à mes côtés n’est pas faux. Elle a raison en tous points. Ne pas s’abandonner au premier obsédé n’est pas vraiment la chose la plus intelligente à faire, et puis, comme elle dit, ce n’est pas si grave. Nous ne sommes pas si désespérées, pas vrai? Je baisse le regard vers la petite Corail qui est venu s’asseoir près de nous, à nous écouter attentivement sans jamais se manifester. Un sourire aux lèvres, je m’empare d’elle pour venir la poser sur mes genoux, à son plus grand plaisir. Après tout, même sans hommes dans nos vies, nous sommes loin d’être seules. Nous nous avons, l’une et l’autre, et nous avons nos alliés qui sont toujours prêts à nous suivre, peu importe nos décisions. Après tout, je ne suis pas si seule que ça.

-Tu marque un point, là.

Je redresse mon regard pour cette fois le poser sur les grands spectres qui s’amusent avec les petites créatures de mon amie. Malgré l’imposante différence de taille entre mes Pokémon et ceux d’Adélia, les deux groupes semblent s’entendre à merveille, et s’adonnent à des activités dont tous peuvent profiter. Amusée, je cherche la petite fille des yeux, pour finalement l’apercevoir jouer dans un coin… avec une de ses semblables. Le sourire sur mon visage se dissipe l’espace qu’un instant, en réalisant que cette petite amie doit sans doute vivre ici sans même que la propriétaire ne puisse l’imaginer. Enfin, j’imagine que ce qu’on ne sait pas ne peut pas nous faire de mal… Je finis par détourner mon regard des deux enfants qui s’amuse avec des jeux de mains pour me tourner vers mon amie qui s’était éloignée le temps d’aller chercher de nouveaux amuse-gueules.

-Eh bien, je t’avouerais que je ne me sens pas vraiment comme une élite…

Je marque une pause, cherchant à formuler mes idées. Cette questions, bien sûr que je l’attendais, et malgré tout, je n’ai rien pu préparer pour y répondre. Je n’ai rien préparé, parce que je n’ai pas su quoi préparer. Je ne me sens pas comme faisant partie de cette famille qu’est l’élite d’Enola. J’ai l’impression de toujours être cette petite Reiko qui reste dans l’ombre de ses mentors, ne cherchant jamais à briller à leur place.

-Tu vois, quand j’habitais avec Constance, je la voyais être une élite. Elle était populaire, elle signait des autographes, elle répondait à des entrevues avec des journalistes… Elle brillait, quoi! Et en fait, j’ai toujours l’impression que c’est elle, la Conseillère spectre. Enfin, j’imagine que ça viendra progressivement. Faut dire que j’ai jamais encore défendu mon titre, peut-être que c’est ce qui me manque, je sais pas.

Je ne sais pas si je serais vraiment plus à mon aise si on me tournait autour comme on le fait avec ces autres conseillers qui passent le temps à paraître, parfois contre leur gré, dans des magasines comme celui qu’on vient juste de dévorer. Honnêtement, ce n’est pas ce que je recherche, et sans doute que ce ne le sera jamais, mais voilà, je croyais que mon passage d’apprentie à maître ne se ferait pas autant en douceur. Peut-être m’étais-je imaginé des choses un peu exagérées, mais voilà quoi. Je me sens comme Reiko Sawamura, jeune japonaise un peu étrange, et non comme Chérazade, grande Conseillère de type spectre.

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Sujet: Re: Les vilaines petites canes |Reiko| Sam 15 Nov 2014 - 16:32

Les vilaines petites canes

feat. Reiko Sawamura

Je suis heureuse de partager mon expérience avec Reiko, même si elle n'a rien de très enviable. En fait, je considère avoir appris énormément de mes erreurs, même si je dois continuer de travailler sur moi-même pour grandir de ce côté. Je n'ai jamais été vraiment prête pour me lancer dans une relation sérieuse, même s'il s'agit de mon rêve depuis toujours. Naïve quant à mes désirs et mes réelles capacités, je me suis souvent abandonnée, charmée rapidement, proie facile pour quelque prédateur mal intentionné tel mon voisin. Je ne souhaite rien de tout ceci à ma chère amie. Elle me semble tellement fragile, enfantine même de ce côté... Je crois même qu'elle n'a jamais connu quelque homme que ce soit. Je m'inquiète pour elle, non pas parce qu'elle n'a jamais eu d'amoureux, mais parce qu'elle est probablement aussi naïve que moi. Au moins, elle semble avoir compris ce que je signifie. Rien ne sert de désespérer de côté. Ne sommes nous pas bien toutes les deux, célibataires, mais bien entourées? Je surprends un regard vers ses Pokémon, et j'esquisse un sourire. Elle n'en a pas dit grand chose, mais je crois qu'elle a bien compris ce que je viens de lui dire. Peu importe, au final. Peu importe les hommes, tant que nous nous sentons bien dans notre peau. Ce qui jusqu'à récemment, ne pouvait être mon cas. Je cherchais l'amour parce que je n'avais personne. Maintenant c'est autre chose.

À présent, je me trouve entourée d'amis et même de ma famille, que j'ai trouvé en John et Mercedes. J'ai plusieurs Pokémon qui me soutiennent et m'aiment. Sauf qu'à mon arrivée, j'étais véritablement seule, et franchement perdue. Je ne peux pas affirmer encore que je suis remise, mais j'ai grandi certainement, et à présent je peux même affirmer sans tiquer que je n'ai pas beaucoup de temps pour m'occuper des garçons entre mes stages, mes travaux, mon étude et mes entraînements réguliers et intensifs en prévision de mes Concours. La jeune femme devant moi se retrouvera bientôt dans la même situation, j'imagine, avec ses nouvelles responsabilités. Je l'écoute parler en grignotant quelques bouchées, tenant l'Oeuf contre mes genoux. Ce qu'elle me dit ne me surprend guère, à vrai dire, comme je la connais tout de même un peu. Elle ne se sent pas encore comme la Conseillère qu'elle est désormais. Je l'observe avec un léger sourire, compatissante. Je devrai m'habituer aussi, un jour, quand je serai une médecin moi-même et que j'en porterai le titre. Mais ce n'est pas pour tout de suite de toute façon.

«J'ai très hâte de te voir en action, en tout cas. J'aime beaucoup le type spectre, comme tu as pu remarquer, je pense, et puis de te voir combattre... Waouh! Bon, je dois avouer que je ne suis pas une grande fan des combats Pokémon... J'ai toujours peur que quelqu'un se fasse...»

Je ne termine pas ma phrase. L'Oeuf s'est remis à illuminer, cette fois de façon brutale. Cette fois oui, c'est la bonne. Sous les regards intrigués de tout le monde dans la pièce, la coquille se mute en énergie qui prend lentement forme. Je sens des plumes sous mes doigts. Un oiseau? Lorsque la lumière s'estompe, je peux finalement voir un magnifique petit Couaneton assis contre mes genoux. Il lève un regard timide vers moi, entrant son cou dans ses épaules. Je sens mon coeur fondre. Quelle adorable bouille! Je lui caresse la tête avec douceur.

«Hé toi, petit être. Tu es vraiment adorable.»

Il l'est. Son plumage est d'une beauté exceptionnelle, encore duveteuse et touffue. De toute évidence, il deviendra un jour un magnifique Lakmécygne.

«Bienvenue au monde... Et si je t'appelais... Théophilus? C'est mignon non?»

Comme il se met à caqueter doucement, je prend cette réponse pour un oui. Je me lève, gardant le bébé près de moi. J'invite Reiko à me rejoindre dans la cuisine, où je vérifie l'état de la ratatouille au four.

«Hum, ça sent bon! Dis-moi, tu as faim? Tout est prêt, je pourrais servir la soupe pendant que les pâtes cuisent. Oh, laisse-moi mettre un peu d'ambiance!»

Je vais mettre un peu de musique qui me fait soupirer d'aise. Depuis toute petite, j'ai toujours été attirée par la musique et celle-ci me fait du bien. J'ai mis du soft rock des années 80, de quoi animer notre repas sans nous agresser. Dans mes bras, Théo s'est endormi.

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Les vilaines petites canesfeat. Adélia G. Turnac

Bonjour la bonne humeur… Je ne réalise qu’à cet instant l’ambiance un peu lourde que je viens d’instaurer autour de moi-même avec mon discourt plus que déprimant. Je m’en veux légèrement, mais en même temps, je suis contente que tout ceci soit sortit. Entre mes Pokémon et la jeune fille plus qu’enfantine, je ne peux pas dire que les conversations sérieuses soient souvent au rendez-vous. Le regard baissé, je laisse jouer mes doigts contre les pages cirées du magasine, sans nécessairement porter attention aux dessins sur les pages. Tout ce que je viens de dire est vrai, et une fois verbalisé, il ne fait que s’encrer encore plus en moi. Les craintes montent en moi, malgré mes tentatives de les chasser au plus profond de moi. Et si je ne réussissais jamais à briller? Et si je ne devenais jamais la Chérazade qu’on attend de moi? Si je ne réussissais jamais à devenir celle que Constance a vue en moi? Je ne peux m’empêcher d’imaginer toutes ces idées noires, et je me sens commencer à m’enfoncer légèrement, à un tel point que la jeune Kaoru ne peut s’empêcher de relever la tête. Un regard intrigué sur le visage, elle se redresse pour venir prendre place à mes côtés, et pose une main sur mon épaule. Sa petite camarade à la chevelure d’un joli brun la rejoint et l’imite, ce qui me tire un léger sourire, rassurant immédiatement les deux petites filles au teint pâle.

N’ayant sans doute pas remarqué mon air sombre, Adélia redonne un peu de vie à notre conversation avec son habituelle joie de vivre. Un sourire aux lèvres, elle fini par me contaminer, et bientôt mon regard se relève vers elle, juste à temps pour voir ce petit œuf qu’elle tient entre ses mains se mettre à briller. Surprises, les deux enfants s’éloignent d’un bond, et la petite Tiplouf qui s’était jusqu’à présent tenue sagement à mes côtés s’empresse de me sauter dans les bras, un regard horrifié au visage. Ne comprenant aucunement ce qu’il se passe, elle se contente d’observer la scène avec inquiétude, se serrant légèrement le bras de ses petites ailes. Quant à moi, j’observe l’œuf se métamorphoser avec une grande attention, absolument impatiente de voir le Pokémon qui en sortira. Il ne faut que quelques secondes au petit être pour finalement devenir un adorable petit Couaneton qui me tire un petit « Ohhhh! » admiratif. Il est si adorable que j’ai envie de le kidnapper!

-Il est trop adorable! Ohhh, j’en veux dix comme ça!

Un regard encore plus horrifié de la part de la petite Corail suffit pour me signifier que la petite n’est absolument pas d’accord. J’ai déjà un bébé qui requière toute mon attention, et celle-ci n’est certainement pas prête à laisser sa place! Amusée, je glisse un petit câlin à la petite femelle, ce qui semble la rassurer. De nouveau de bonne humeur, je me redresse, Corail toujours dans les bras, pour me diriger vers la cuisine où m’invite mon hôte. Une délicieuse odeur de ratatouille a envahie la pièce, ce qui tire aussitôt un grognement à mon ventre. Si j’ai faim? Je ne crois pas que ce soit le bon mot, non, je dirais plutôt que je suis affamée.

-Ça sent vraiment bon! J’ai hâte de goûter à tout ça!

Ne désirant pas simplement être celle qui se glisse les pieds sous la table en attendant sa nourriture, je m’empresse de verser à boire dans nos vers respectifs avant de m’attaquer à la coupe du pain encore chaud. C’est ce genre de journée si agréable qui m’empêche de m’ennuyer du Japon. Rien de mieux que de papoter de tout et de rien avec une bonne amie devant un bon petit repas agréable, après avoir feuilleté – ou plutôt dévoré – des magasines à potins. Si ce n’était que de moi, je crois que je passerais ma vie ainsi.

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Les vilaines petites canes |Reiko|

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