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Sujet: Re: Les heures supplémentaires, ça craint {PV Sam Dim 2 Nov 2014 - 19:21
Les heures supplémentaires, ça craint
Feat Samaël Enodril
Tsubaki ne fait pas partie des membres de l'équipe de Natsume qui sont particulièrement friands de combat. Malgré le pacifisme de leur dresseur et le fait qu'il n'est pas un grand fan des affrontements, nombreux sont parmi ses pokémon, ceux qui ne diront probablement jamais non à un combat ; le lapin ne les compte plus, à son grand désespoir. Au bout du compte, il comptait ceux qui préféraient le calme et la tranquillité aux combats sur les doigts de ses mains, et même si une toute partie de lui-même n'en était pas extrêmement ravie, il faisait avec. Ainsi, si il les laisse s'entraîner ensemble et les aide parfois à perfectionner leurs techniques par ses connaissances sur ses types favoris, Natsume ne se mêle pas trop des combats de ses compagnons ; il les soigne et les panse à chaque fois après, mais il préfère rester distant. Toutefois, il y a certains cas où il accepte de se mouiller, comme lorsque Alice le supplie de dire oui, quand Katya le pousse un peu ou qu'un de ses pokémon ne se sent pas assez à l'aise pour se débrouiller seul, comme c'est le cas ici. Tsubaki est très maligne, et même si le lapin a eu l'occasion de voir qu'elle a profité des conseils de Kaede, elle n'est pas énormément expérimentée et ses talents offensifs sont assez peu développés. Il ne va pas le cacher : il n'est pas très à l'aise, mais il ne l'est jamais en combat. Ce n'est définitivement pas son truc et il fait de son mieux pour ne pas avoir trop nerveux ou embêté. Après tout, si Tsubaki était sûre d'elle, il ne devait pas se montrer aussi peu assuré ; ce n'était pas lui qui allait combattre, même si il l'aiderait un peu. Et puis en un sens, avec tous les combats auxquels il assistait quotidiennement, que ce soit les joutes régulières d'Isaac et de Faust, les matchs d'Alice qui ne paraissait jamais prête à s'arrêter, ou encore les entraînements de Katya que Natsume avait surpris de temps en temps, il n'était plus aussi inculte que lorsqu'il était arrivé sur l'île. Inexpérimenté, oui, absolument. Mais ça de toute façon, vu son envie de pratiquer, ce n'était pas près de changer tout de suite.
En attendant, il jette un coup d’œil vers le Pandespiègle. Natsume n'est pas du tout du genre à sous-estimer les gens ou les pokémon en fonction des apparences ; en tant que spécialiste plante et insecte, il sait très bien à quel point il est sot de croire en cella, et il ne doute pas que ce n'est pas une histoire de différence de gabarit qui aura son importance ici. L'éleveur hocha de la tête et recula un peu tandis que Tsubaki salua son adversaire. L'Herbizarre, en voyant le Pandespiègle sauter vers elle se prépare à le renvoyer assez violemment avec ses lianes, mais elle manque son coup puisque qu'elle avait supposé qu'il frapperait vers le crâne ; ainsi, en le voyant faire un bond pour sauter au dessus d'elle, elle s'arrête, surprise. Elle regarde alors les buissons avec insistance, en se tournant vers toutes les sources de bruit pour essayer de voir par où il sortirait. Mais voir l'Herbizarre ainsi fait prendre à l'éleveur conscience de quelque chose, et il se rappelle alors de ce que Faust n'avait jamais cessé de lui répéter.
« Ne perds pas de temps à le chercher et prépare-toi à le recevoir ! »
La femelle jeta un regard hésitant vers son dresseur avant de hocher de la tête. Une douce lumière la recouvrit alors et le fleur sur son dos parut grossir ; pendant que le Pandespiègle était en train de se préparer à l'attaquer, l'Herbizarre avait-elle opté pour l'utilisation de Croissance, qui lui permettrait de mieux 'accueillir' son adversaire quand elle lancerait l'offensive. Malheureusement pour elle, elle n'est pas assez rapide et elle ne voit le Pandespiègle arriver que trop tard ; elle tente de préparer ses lianes, mais elles n'ont pas le temps de sortir que l'attaque la touche et elle recula assez vivement en grimaçant. Étrangement, le lapin ne ressent pas l'effet de l'excitation du combat, de l'adrénaline ou de quoi que ce soit d'autre. Ses yeux observent la scène avec une neutralité et un calme cartésien. Comme toujours, il analyse la situation et fait des suppositions quant aux probabilités pour la suite avant de faire confiance à son instinct ou quoi que ce soit qui ne soit pas logique à ses yeux. Il a vite fait de remarquer le ralentissement évident de Tsubaki, signe que l'attaque Plaquage a malheureusement pour eux causé une paralysie, effet secondaire des plus déplaisants. Pas de panique ou même un gramme d'angoisse chez les deux, et après quelques secondes de réflexion, il lui semble avoir une idée. Mais alors qu'il voit la fleur de l'Herbizarre s'ouvrir lentement, les yeux de Natsume s'écarquillent et une certaine peur le prend.
« Non ! Si tu utilises les spores ici, tu risques de blesser quelqu'un ! »
L'Herbizarre se reprend, et en comprenant ce que son dresseur lui dit, grimace légèrement. Zut. Une de ses tactiques préférées, et une de celle du lapin aussi parce que une fois endormi bon courage pour continuer à se battre, et ils ne peuvent pas en faire usage. Tsubaki hocha de la tête, et l'éleveur poussa un soupir de soulagement, rassuré. Toutefois, si ils étaient privés d'un de leurs coups favoris, le japonais et l'Herbizarre disposaient encore d'un cerveau et demi. Oui parce que Natsume n'en avait qu'une moitié, il faut bien l'avouer. Pourtant, il sait faire usage de cette moitié de de cerveau, de temps en temps. En fait, on peut dire que le petit 'tour' du Pandespiègle lui a donné une idée.
« Tsu, les lianes et les arbres ! »
L'Herbizarre comprend étonnement rapidement ce que son dresseur veut lui dire, et elle se projette en l'air grâce à ses lianes malgré sa perte de vitesse et la paralysie qui la fait souffrir. Ensuite, elle enserre une branche solide avec ses lianes car du haut de ses quinze kilos ce n'était pas comme si elle risquait de craquer, se retenant ainsi en l'air.
« Maintenant, tu peux y aller ; prends de l'élan en tournant et fais comme l'épée ! »
Jeu de mots un peu stupide mais utile, car il lui permet de faire passer l'ordre d'utiliser Damoclès. Il n'y connait pas grand chose en expression, mais il a retenu celle-ci et il a bien fait. C'est risqué d'utiliser Damoclès, d'autant plus que Tsubaki est déjà un peu affaiblie à cause des effets du Plaquage, mais bon, étant donné que Natsume est privé de ses attaques défensives, autant y aller en bourrin. L'Herbizarre se fait alors tourne pour se donner de l'élan et ainsi compenser la perte de vitesse due à la paralysie, se transformant donc en boulet de canon vivant, et s'élance alors sur le Pandespiègle, roulée en boule et prête à porter son coup. Après, restait à voir si le coup toucherait, et les chances étaient probablement équivalentes à un cinquante-cinquante. Mais Natsume, aussi pessimiste qu'il soit, savait aussi que quand on ne prend pas de risques en combat, on ne réussit en rien : Faust le lui avait suffisamment répété, même si il avait prétendu l'écouter. Il aurait peut-être dû, tout compte fait.
Samaël Enodril Modératrice Combat/Capture
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Âge du personnage : 20 ans Métier / Études : Bac ES / Modeste écrivain de livres pour enfants Pseudonyme(s) : . Sirius - Maître Dresseur Golden Wings - Résistant Ted Ibert - nom d'écrivain
Sujet: Re: Les heures supplémentaires, ça craint {PV Sam Dim 2 Nov 2014 - 22:36
Les heures supplémentaires, ça craint
Feat Natsume Shimomura
Samaël Enodril
S'il y a bien une chose que Sam n'a pas mis si longtemps à accepter, c'est le fait de se battre avec des amis dans un combat. N'ayant pas été beaucoup entouré dans son enfance, il n'a connu cette sensation que bien plus tard, mais alors qu'il croyait au début que cela allait être difficile de blesser des Pokémons appartenant à ses proches, il s'est rendu compte que ce n'était pas si terrible que ça, et que même les Pokémons eux-même tiraient une sorte d'amusement. Tous les Pokémons ne sont cependant pas friands de combats, et ça se comprend, mais Sam eu la chance de ne tomber de ne tomber que sur des alliés non réticents à se battre, malgré le caractère pourtant pacifique de certains. Mais même ses compagnons les plus tendres peuvent rapidement devenir agressifs lorsque la situation est sérieuse et que l'un des leurs est en danger. Cependant, lors des matchs amicaux, ou même ceux d'arène, l'équipe de l'Enodril prend plaisir à combattre et à mener leur dresseur vers la victoire ; car à partir du moment où on fait partie de la team du nounours, on a une sorte de volonté générale qui poussent les Pokémons qu'ils capturent à vouloir le voir gagner. Des exceptions comme Gatsby et Tsume subsistent, l'un était mauvais perdant et l'autre voulant être reconnu et veut donc amener son dresseur à la victoire, mais le reste de ses amis connaissent son histoire et ceux qui ne l'ont pas vécu avec lui, sont tout autant attendris par sa détermination à vouloir avancer.
Mais le compétiteur sait également que Natsume n'est pas tant fan de combat que ça. Il se souvient d'ailleurs très bien de sa maladresse la dernière fois. Ils n'avaient pas pu continuer le combat, mais le dresseur a bien failli se prendre un lapin volant en pleine tronche, et cela lui a suffi pour comprendre que Nat avait peut-être besoin d'aide en matière de combat Pokémon. Pourtant, vivant avec Faust, il croyait que le cousin du Conseiller aurait moins de mal, justement. Apparemment, ce n'est pas parce qu'on vit avec un dresseur talentueux qu'on est soi-même à l'aise avec le sujet. Sam pensait que le Shimomura serait déjà moins gêné qu'il y a quelques mois, mais on dirait que les combats et lui, ça fera toujours autre chose que un. Mais les souvenirs de ce qui s'est passé lors de leur dernier combat manquent de le faire grimacer. Faut dire qu'être la cause involontaire d'une crise d'asthme de son copain, c'est pas très agréable à se remémorer. Mais il n'y a cependant plus aucun risque qu'il déclenche un séisme en sa présence, alors refaire un combat contre lui est une bonne occasion de laisser pour Sam un souvenir moins amer des combats contre le hérisson, bien qu'il n'ose plus depuis ce jour sortir son Sablaireau devant lui.
Quand il le voit réfléchir aux actions qu'il doit exécuter, cependant, l'Enodril ne peut s'empêcher de se dire qu'il aurait fait un bon stratège et un dresseur assez doué, s'il s'était porté dans cette voie. Natsume a l'intelligence qu'il n'a pas, et il a toujours envié le cerveau logique des autres. Il aimerait bien être un peu moins bourrin, mais encore là, sa mémoire lui fait défaut : le dernier souvenir qu'il a eu d'une idée un tant soit peu tactique, c'est lors de son match contre Kirito. Mauvais exemple, puisque cela l'a conduit à une défaite ; due au hasard, certes, mais il ne peut nier le résultat qui en est ressorti. La dernière fois qui lui est venue une once d'intelligence, ça a foiré. Dur alors d'essayer de recommencer alors qu'on craint une nouvelle erreur. Alors admire son petit-ami pour son intelligence et son esprit ; car il donne un conseil judicieux à Tsubaki. Cela ne parvient pas à la sauver, puisqu'elle est touchée par l'attaque de Geki et se retrouve ensuite paralysée, mais elle se sert d'une autre technique qui pourrait s'avérer très utile tout de même. Cependant, Natsume la stoppe, à son propre regret, et elle se ravise. Sam ne sait pas de quoi il s'agit jusqu'à l'alerte du japonais. Des spores auraient en effet pu grandement lui servir. Mais le combat se serait écourté, et cela aurait pu poser problèmes aux alentours, en ce qui concerne les risques de propagation.
Intrigué par ce que Tsubaki compte faire à la place, le compétiteur en oublie de prévenir le Pandespiègle pour qu'il se mette en garde au cas où, et observe les mouvements de l'Herbizarre avec attention pour tenter de comprendre le coup qu'elle va effectuer. Mais malheureusement pour lui, Sam n'est pas stratégique pour un sou et fronce les sourcils, se demandant ce que la femelle plante et poison compte faire. Quand elle se suspend dans les airs en s'accrochant aux branches à l'aide ses lianes, la petite Bulbizarre, émerveillée, gigote dans les bras de son dresseur qui, surpris, se tourne vers elle et ne fait donc nullement attention à l'ordre de Natsume. Cette absence ne dure que quelques secondes, mais cela suffit pour déboussoler le compétiteur et ne lui laisser ainsi que la vision pour comprendre ce que le Pokémon de son copain est en train de faire. Il la regarde tourner sur elle-même avant de se décrocher et de s'élancer sur Geki tel une météorite qui est sur le point de s'abattre sur le Pandespiègle. Samaël se mord la lèvre, remarquant qu'il est trop tard pour esquiver ou même riposter avec Stratopercut qui aurait pu être bien utile sur le coup. Puis, il a comme une illumination et vient alors dans sa tête la seule chance qu'il lui reste s'il veut avoir un mince espoir d'infliger des dégâts en retour.
- Esprit Retrouvé !
Sur le moment, il a peur que le panda ne comprenne pas. Mais si celui-ci réfléchit une fraction de seconde, il finit par capter le sens des paroles de son dresseur et une lumière orangée commence à l'envelopper faiblement. L'Enodril soupire, soulagé de voir que son Pokémon a réussi à comprendre l'inverse de ce qu'il a dit, et que donc il a pu se servir de Corps Perdu au bon moment. Mais utiliser cette attaque signifie se prendre d'abord celle de Tsubaki, ce qui risque de faire de gros dégâts, mine de rien... Mais il n'a plus le choix, maintenant, et Geki a de toute façon le sens du sacrifice. Le Pandespiègle n'a pas peur, et se prend donc Damoclès en grimaçant de douleur. C'est loin d'être indolore, et Sam voit bien au visage du petit panda qu'il souffre ; mais celui-ci use de toute sa volonté pour contrer par sa propre attaque et s'empare d'une patte de Tsubaki pour la faire s'écraser contre le sol. Enfin, de lui-même, Geki s'avance vers son adversaire et utilise ses poings pour frapper avec l'attaque Poing Comète. Mais la douleur lui fait parfois se tordre et il manque quelques uns de ses coups, qui viennent frapper la terre.
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Natsume Shimomura Modératrice en Chef
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Sujet: Re: Les heures supplémentaires, ça craint {PV Sam Lun 3 Nov 2014 - 0:09
Les heures supplémentaires, ça craint
Feat Samaël Enodril
En grandissant, Natsume a appris une chose très utile, et c'est que vu que la force physique et lui ne feront jamais un, il doit se débrouiller avec le peu de matière grise qu'il a. Avec sa carrure, son asthme et sa nature profondément pacifiste, disons que le combat physique n'est pas du tout ce en quoi il est capable d'exceller. Alors, puisqu'il n'arrive en rien à frapper fort en un coup, il a vite appris que la ruse et la logique seraient ses meilleures armes, et bien des seules dont il dispose ; ce n'est pas pour rien qu'il apprécie autant les spores, après tout. Elles peuvent tout aussi bien changer la donne ou simplement permettre d'éviter l'affrontement. Natsume regrette parfois un peu de ne pas être aussi fort et résistant que d'autres, mais il se dit qu'utiliser des moyens détournés et contourner la solution de brutalité sont des solutions tout aussi valables, et ce sont bien les seules qu'il sait mettre en place. Les seules qu'il veut mettre en place aussi, parce que même si une partie de lui se doute qu'on ne peut pas éternellement passer par ces moyens alternatif quelques fois, il refuse complètement d'accepter cette façon de voir les choses qu'il estime stupide. Alors que l'Herbizarre se lance vers le Pandespiègle, l'éleveur retient une brève inspiration, bien que ce soit plus à cause du fait qu'il pense à la suite et non par véritable excitation. En fait, en faisant ça, il a pris en compte quelque chose : vu son état, et les dégâts que causeraient l'utilisation de Damoclès à Tsubaki, si le coup n'était pas suffisant pour suffisamment mettre mal en poing Geki... Les probabilités en leur faveur baisseraient drastiquement. Oui, Natsume voit les choses ainsi ; sa façon de faire, c'est de calculer ses chances avant d'agir, et de choisir la solution qui lui paraît la moins risquée. Aussi peu pratique que cela soit dans un véritable combat car le temps vient souvent à manquer, c'est ce que Natsume préfère. En ordonnant à Tsubaki de faire cela, il était donc parfaitement conscient des risques qu'il prenait et de tout ce que cela engendrerait en cas d'échec. Enfin, sauf sur un point.
Lorsque l'éleveur remarque la lueur orangée qui entoure le Pandespiègle, ses yeux s'écarquillent légèrement. La confusion s'exprime brièvement sur son visage et il cherche à comprendre ce que peut bien être ce que l'autre prépare, mais il n'a rien saisi aux paroles de Sam et perd donc du temps à chercher à les démêler alors qu'il devrait plutôt donner un ordre à l'Herbizarre pour qu'elle se tire de cette situation d'une façon ou d'une autre. Là est tout le défaut du cerveau logique du japonais : trop de réflexion ne laisse pas assez de temps à l'action, et c'est un de ses plus grands défauts. Lorsque Geki saisit une des patte de Tsubaki et la fait s'écraser au sol, un grognement s'échappe de la gorge de l'Herbizarre et elle serre les dents comme elle le peut pour réprimer les sons de douleur qui meurent donc avant de passer sa boucche. Il faut dire que s'en suit une pluie de coups, et cela additionné aux dégâts qu'elle vient de prendre par l'effet combiné de Corps Perdu et des effets secondaires de Damoclès... À ce rythme-là, ce sera fini très bientôt. Bizarrement, la seule chose qui frustre l'éleveur, c'est de ne pas avoir prévu ce retournement de situation, et c'est bien la première fois durant son match qu'il affiche une toute petite étincelle d'intérêt. Gagner ou perdre, il s'en fout. Ne pas réussir à prévoir quelque chose par contre, c'est une autre affaire, c'est juste pour ça qu'il s'intéresse soudainement plus à ce combat. Oui, il est bête. Si Natsume ne réagit pas, il y a fort à parier que ce sera terminé d'ici peu, et ce malgré la précision discutable du Pandespiègle à cause de la fatigue. En remarquant qu'une sorte d'aura verte s'est mise à entourer le corps de Tsubaki toutefois, il ouvrit légèrement la bouche de surprise et comprit rapidement de quoi il s'agissait.
« Attends ! »
L'Herbizarre lui jette un coup d’œil, épuisée, mais elle hoche de la tête. La lumière verte autour d'elle se fait éclatante et l'aura qui l'entoure prend de l'importance. Natsume a plus d'une fois eu l'occasion d'étudier le talent Engrais commun à de nombreux pokémon plante, dont la lignée évolutive d'Arcko, et il sait très bien à quel point cela peut-être utile. Il attend juste que le bon moment pointe le bout de son nez, ce qui arrive très rapidement.
« Maintenant ! Danse-Fleur ! »
Et, en profitant de la proximité soudaine, l'Herbizarre déchaîna une tourbillon de pétales tranchants et rapides autour d'elle, créant une tornade colorée des plus redoutables qui, vu la distance qui le sépare du Pandespiègle, est quasiment inévitable. Ajouté à l'effet d'Engrais, nul doute que le coup est assez puissant, mais le problème... C'est que la paralysie leur joue un tour, et l'attaque cesse après quelques secondes. Et la situation empire, puisque après avoir reculé, l'Herbizarre tangue et peine à tenir debout, et Natsume grimace. Il se doutait que cela arriverait, mais il aurait espéré que ce qu'il avait prédit ne réaliserait pas ; une Herbizarre entraînée au combat et à cette attaque aurait pu sûrement maintenir une attaque Danse-Fleur plus longtemps avant de céder à l'effet secondaire qu'est la confusion, mais Tsubaki ne combattant que très rarement... Elle avait été touchée très rapidement.
Additionner la paralysie, les dégâts occasionnés et maintenant la confusion... Natsume n'est pas fou : les probabilités sont passées de faibles à inexistantes. C'est fini. Ou du moins, il se dit ça, et il est bien connu que l'éleveur est bête. Cet idiot n'avait visiblement pas calculé l'envie de Tsubaki de continuer, et c'est bien l'élément qui fait pourtant pencher la balance en leur faveur, car alors que l'Herbizarre semble en train de céder sous son propre poids ainsi que la fatigue, une lumière blanche se mit à l'entourer. Natsume écarquille les yeux et s'immobilise, et il presque sûr qu'il s'est arrêté de respirer alors qu'il assiste à l'évolution inattendue de Tsubaki. Certes, il avait vu qu'elle avait grandi ces derniers temps, mais... Il fallait croire que ça, il n'avait pas non plus réussi à le prévoir et il ne peut que rester ébahi devant la transformation de l'Herbizarre, qui passe de la carrure d'une jeune plante d'un mètre et quinze kilos à celle d'un un monstre de deux mètres pesant au bas mot une centaine de kilos. Autant dire que la différence est large, et que Natsume a l'impression qu'il est perdu au pays des rêves. Le rugissement qu'elle pousse ne parvient même pas à le sortir de sa torpeur. Son cerveau étant quelque peu grillé à cause de ce qu'il a vu, il n'est pas capable de donner un ordre sur le moment et la Florizarre prend alors les devants ; la fleur sur son dos s'illumina et s'emplit de lumière, jusqu'à ce qu'elle n'entoure tout son corps. Synthèse. Tsubaki vient de recouvrer une partie de sa force, et de lui permettre d'outrepasser la confusion, mais ce n'est pas du tout dans le but de continuer le combat et de se battre davantage.
La Florizarre tendit une de ses lianes gorgées de lumière vers le Pandespiègle et s'inclina respectueusement, signe qu'elle déclarait forfait, ayant vu ce qu'elle voulait voir, et qu'elle souhaitait partager son attaque régénératrice avec Geki. Après tout, c'était dans sa nature. L'éleveur, quant à lui, après être resté ébahi pendant quelques instants, essuya des larmes de joie rapidement pour ne pas qu'elles soient vues et se jeta sur la Florizarre pour la câliner malgré le fait qu'avec le nouveau de la concernée, c'était un peu compliqué. Tsubaki sourit doucement, avant d'adresser un autre sourire vers sa fille et Sam, cette fois. Natsume fit de même, légèrement attendri.
« J'crois qu'elle a vu ce qu'elle voulait voir, et qu'elle est contente. Enfin, si son gigantesque sourire n'est pas un signe suffisant... Bravo, sinon. »
Sa phrase est teintée d'humour, et il termine d'effacer les quelques larmes de joie qui sont restées près de ses yeux. C'est un peu bête, mais il ne peut s'empêcher d'être tout particulièrement heureux ; avoir un Florizarre, c'était un des rêves d'enfants, alors là... Eh bien disons qu'il est ravi. Tous les mauvais souvenirs de cette journée s'évaporent de ses pensées et il n'est pas capable de retenir le sourire stupide, plein de dents et idiot qui s'étire sur son visage. Un rêve exaucé, ce n'est pas rien, et il en oublie un peu de faire attention à ce dont il a l'air, c'est à dire d'un imbécile heureux. Et en sens, voir un de ses pokémon atteindre son stade d'évolution final lui prouve qu'il n'est pas un si mauvais éleveur que ça, et la satisfaction qu'il ressent serait difficilement égalable. Il est en plus de ça ravi pour Tsubaki, et va probablement finir par se décrocher la mâchoire à sourire comme ça. Mais il s'en fout ; il est heureux.
Samaël Enodril Modératrice Combat/Capture
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Sujet: Re: Les heures supplémentaires, ça craint {PV Sam Mar 4 Nov 2014 - 22:12
Les heures supplémentaires, ça craint
Feat Natsume Shimomura
Samaël Enodril
En voyant le Pandespiègle se battre aussi maladroitement, Samaël se doute que la fin du combat est proche. Il n'aurait jamais laissé Tsubaki se faire mettre KO non plus, de toute façon. Il aurait demandé à Geki de s'arrêter avant, mais vu l'état de ce dernier, il est clair qu'il ne pourra pas lui-même continuer jusqu'au bout et qu'il ne va pas tarder à s'écrouler d'ici peu de temps si le match amical s'éternise. Mais d'une façon ou d'une autre, l'adolescent sait que ce sera bientôt la fin, peu importe l'issue. Il hésite même à stopper le combat maintenant, alors qu'il remarque que les deux combattants sont à bout, mais il cligne des yeux quand une lumière colorée entoure Tsubaki, un peu à la manière dont Corps Perdu s'était manifesté sur le panda. Si Sam ne connaît pas la signification de cette luminosité, il se doute qu'il doit s'agir d'une capacité spéciale. Il ne connaît pas d'attaque, même plante, qui aurait les caractéristiques de ce à quoi il assiste en cet instant. Le fait est que Natsume a bien reconnu le phénomène, lui, et semble même avoir une idée. Cette hypothèse est bien vite confirmée par l'ordre qu'il donne à la Herbizarre quelques secondes plus tard, soit une tornade de pétales, et cette vision émerveille davantage la petite Bulbizarre dans les bras de l'aîné. Ce dernier ne peut s'empêcher de faire un sourire en coin, impressionné. Il pensait que Tsubaki n'aurait pas assez de force pour exécuter une telle offensive, mais il a apparemment sous-estimer le talent de la femelle plante et poison. Engrais ! C'était Engrais ! Je savais que je l'avais déjà lu quelque part en faisant mes recherches...
Malgré sa résistance, Geki n'a plus assez de force pour résister à Danse-Fleur et se prend le puissant tourbillon qui l'envoie valdinguer plus loin. Sur le coup, l'Enodril pense que Tsubaki va profiter du fait que le Pandespiègle est un peu assommé à cause de sa chute pour charger une nouvelle fois. Mais il se rend compte que, en plus de ne pas être au meilleur de sa forme, l'Herbizarre semble être plongée dans la confusion. Geki aurait pu en profiter s'il avait été en état, mais il est clair qu'il a bien du mal à tenir debout. Cependant, quand l'Enodril est sur le point d'aller récupérer le panda pour mettre fin au combat, il est obligé de plisser les yeux qui s'est mise à entourer d'un seul coup Tsubaki. Un sourire aux lèvres, Sam devine très bien ce dont il s'agit. Pour la Bulbizarre qui vient de naître, en revanche, c'est un phénomène tout nouveau, et il ne s'agit ni plus ni moins que de sa propre mère, qui vient d'évoluer en une magnifique Florizarre. Le rugissement qu'elle émet et sa nouvelle apparence font apparaître des étoiles admiratives dans les yeux de sa fille. En plus de cette transformation soudaine mais ô combien extraordinaire, Tsubaki est encore une fois enveloppée dans une lueur qui la régénère aussitôt. En moins de quelques secondes, elle est au meilleur de sa forme. Mais la connaissant, Samaël se doute qu'elle ne combattra plus Geki, du fait de sa métamorphose et en plus de Synthèse qui lui a redonné toute son énergie alors que le pauvre petit panda titube et peine à ne pas s'écrouler au sol. Heureusement, son adversaire est de nature bien généreuse, et permet au Pandespiègle de se remettre sur pied en un rien de temps en lui tendant une liane au pouvoir guérissant. Recouvrant ses forces peu à peu, s'il est d'abord étonné, ne manque pas de rendre le salue de la Florizarre et de la remercier pour ses soins. Bientôt, Natsume ne tarde pas à se jeter sur son Pokémon pour le câliner, apparemment plus qu'heureux et fier de ce qui vient de se passer. La scène ne manque pas d'attendrir le nounours qui rappelle aussitôt son compagnon à l'ordre pour qu'il le rejoigne et se dirige ensuite vers la femelle nouvellement évoluée et son dresseur. L'exaltation qui déborde de son petit-ami lui réchauffe le cœur, et il sourit plus largement au moment où il s'adresse à lui.
- Si Tsubaki est contente, c'est le principal. En tout cas, j'me suis bien amusé, et Geki aussi ! Je dois avouer que tu te débrouilles pas si mal, pour un éleveur... Enfin, c'est toujours mieux que d'envoyer des lapins à la tronche de son petit-ami !
A la dernière phrase, il glousse comme un débile, le taquinant affectueusement en lui rappelant ce qui s'est passé la dernière fois qu'ils on fait un match amical : Vanitas a bien failli frapper en plein visage l'enolian, et il aurait sans doute eu un nez en sang s'il n'avait pas eu de bons réflexes. Mais il n'ose pas rire comme il le voudrait, sachant l'énorme erreur que lui-même avait faite ce jour-là lorsqu'ils se combattaient ; soit celle d'envoyer une attaque Séisme alors que son copain a une phobie des tremblements de terre et que le dernier qu'il a eu le malheur de provoquer a été assez sévère pour faire subir une crise d'asthme au Shimomura. Pas la peine de vous rappeler que le compétiteur s'était senti horriblement mal à l'aise, mortifié et honteux cette fois-là. Mais cela a fait partie d'un des événements qui les a rapproché, et qui a permis à Sam de mieux connaître le passé de Natsume, notamment en ce qui concerne l'effroyable accident qui a tué sa mère. Dans ses bras, la Bulbizarre gigote de plus en plus, à tel point que l'aîné finit par la poser doucement à terre. Elle a bel et bien reconnu sa mère, et s'empresse d'aller à sa rencontre. Le dresseur ne sait pas si les Pokémons comme Bulbizarre peuvent émettre des ronronnements, mais il jurerait entendre des bruits semblables venir de la petite femelle. Cette dernière entrelace ses lianes avec celle de sa génitrice, et se laisse bercer par celle-ci. Samaël croit fondre, et il se demande bien comment un tel après-midi pourrait mal tourner, désormais. Ses yeux dorés se laissent porter sur la fleur que Tsubaki a posé sur sa fille, et il finit par se rapprocher doucement des deux Pokémons plantes pour laisser sa main venir gratouiller la tête du bébé Bulbizarre.
- Cheza... C'est un beau nom, tu ne trouves pas ?
Il ne sait pas lui-même à qui il s'adresser en réalité, si c'est à Natsume, à sa Florizarre, ou même à la concernée, mais la réponse approbatrice de cette dernière lui suffit amplement, et sa mère ne semble pas contre cette idée non plus. Cheza la Bulbizarre.
Autant dire que la fin de cette journée s'était déroulé dans l'humeur la plus joyeuse. Demeurait malheureusement dans la tête de Sam encore et toujours, même s'il avait horreur de l'avouer, cette image de Natsume se faisant sauvagement violer la bouche par une parfaite inconnue malsaine et pas très soignée. Il s'est demandé depuis lors si une chose semblable s'était déjà produite auparavant ; mais il a fini au bout du compte par abandonner de trouver une quelconque réponse à cette question, se disant qu'il n'apprécierait en fin de compte sûrement pas de savoir. Il essayait de ne pas y penser, mais c'était plus fort que lui. Une part de lui se fustigeait mentalement de ne pas être intervenu plus tôt et de ne pas avoir pu empêcher la catastrophe de se produire. Une autre part de lui regrettait toujours de s'être montré dans un tel état de fureur devant celui qu'il aime. Et une dernière toute petite part s'en voulait d'avoir laissé une autre expérimenter le premier roulage de pelle du japonais, alors qu'il était son petit-ami et qu'il considérait que c'était son 'devoir' de faire ce genre de chose et qu'il ne devrait pas y avoir besoin de quelqu'un d'autre pour faire des démonstrations au lapinou que lui-même voulait chasser à tout prix de sa tête, tellement cela a été particulière horrible et désagréable pour lui. Alors depuis ce jour, Sam a décidé de faire le guet lorsque Natsume travaillait au café pour garder un œil sur lui au cas où d'autres prétendantes venaient à abuser de lui de la même façon que celle qui s'est reçu une merveilleuse baigne de la part du compétiteur au moment où il était dans une colère noire. Mais entre nous, même la joueuse est d'accord pour dire qu'elle l'avait bien mérité. Aheum. Il est conscient que cette surveillance ne plaît pas beaucoup au Shimomura, mais il se garde bien de prendre en compte ce qu'il pense. L'Enodril n'est pas sur la terrasse-même ; il se situe en vérité juste à côté de l'arbre où il l'a attendu la première fois, s'adossant contre le tronc et fronçant légèrement les sourcils à chaque fois qu'une cliente lui paraît suspecte. Une cliente ou un client, d'ailleurs. Constatant que son copain savait ce qu'il faisait mais ne lui disait rien, Samaël pensait naïvement qu'il était agacé, mais qu'il n'allait lui faire aucun reproche après 'l'incident limace'. Pourtant, alors qu'aujourd'hui c'est le troisième jour et que l'aîné est à sa place devenue habituelle depuis lors et qu'il attend que le lapin finisse son service, le concerné vient finalement de lui-même dans sa direction. Et visiblement, il a l'air agacé. Sam lui sourit pour l'accueillir, pensant que cela allait le détendre, mais se retient de lever les yeux au ciel quand il comprend le pourquoi de son exaspération. Il s'y était attendu, faut dire ; il ne pouvait pas dire qu'il n'avait pas prévu que l'éleveur irait le voir à cause de son attitude. Mais il préfère détourner cela avec un peu d'humour qu'il ne peut s'empêcher de placer, comme pour réchauffer un peu l'atmosphère alors qu'il sent bien que son copain lui reproche cette surveillance qui n'est visiblement pas à son goût.
- Calme, calme ! J'ai encore frappé personne !
Et il rit, ce con, comme s'il pensait pouvoir s'échapper de l'agacement de son amoureux qu'il ressent jusque là.
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Dernière édition par Samaël Enodril le Dim 7 Déc 2014 - 4:22, édité 1 fois
Natsume Shimomura Modératrice en Chef
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Sujet: Re: Les heures supplémentaires, ça craint {PV Sam Mer 5 Nov 2014 - 17:56
Les heures supplémentaires, ça craint
Feat Samaël Enodril
Trois jours se sont écoulés depuis l’événement de la dernière fois, auquel Natsume refuse de repenser vu à quel point le souvenir est désagréable et franchement peu sympathique. Lorsqu'il est revenu le lendemain au boulot, il a fait comme si rien ne s'était passé, et ses patrons aussi. Pour cela, le lapin leur était reconnaissant ; il n'avait très certainement pas envie d'y repenser, alors il était tout à fait content de pouvoir continuer à bosser normalement, sans rappel de ce qui s'était passé... Ou du moins, il aurait bien voulu ; il fallait croire que l'univers aimait bien lui dire merde, puisqu'il ne pouvait pas exactement voir son souhait être exaucé vu ce que son copain faisait. Le premier jour, Natsume n'avait rien dit, en grande partie par politesse et désir de ne pas faire naître un conflit entre eux. Il s'était dit qu'avec ce qui s'était passé hier et malgré le fait que la journée s'était pourtant terminée dans la bonne humeur, il était compréhensible que l’événement l'ait tout de même poussé à vouloir vérifier que tout allait bien pour le lapin lorsqu'il travaillait, et même si être surveillé faisait grincer des dents à Natsume qui se retenait bien d'aller lui dire que c'était à ses yeux à la fois puéril et offensant, il avait pris sur lui. En se disant que c'était temporaire et que Sam finirait bien par se rendre compte que son comportement était excessif, parce qu'il ne pouvait pas être entêté à ce point-là (riez un bon coup si vous voulez) et que ça aurait été tout simplement ridicule de sa part qu'il continue. De toute façon, il n'avait pas trop envie d'aller parler à son copain de ça, puisqu'il savait que cela impliquerait aussi de reparler de 'l'accident', et ce n'était pas particulièrement dans les envies de Natsume qui aurait bien aimé que cette affaire ne soit plus jamais évoquée. Alors il avait fait comme si la présence de Sam ne l'avait pas tant dérangé que ça, en se retenant de faire une remarque avec une touche de reproche à la fin de son service. Déjà là, ce fut compliqué.
Le deuxième jour, il ne savait pas par quel miracle il avait réussi à ne rien dire à la fin. Non, vraiment, il s'était sérieusement demandé si il n'avait pas développé un gramme de patience, ces derniers jours. Il avait fait comme il avait pu pour se retenir de parler, en se disant maintes et maintes fois que son petit-ami finirait bien par lâcher l'affaire, et que ce n'était de toute façon qu'une question de temps, que s'énerver pour ça n'en vaudrait pas le coût et qu'il n'était pas d'humeur à se prendre la tête avec lui, d'autant plus qu'il n'aimait pas avoir à hausser un peu le ton avec Sam. Il ne croit pas qu'il en aura besoin, mais il sait que son copain est une tête de mule invétérée et c'est bien ça qui le fait douter quant à ce qu'il doit faire. Le troisième jour, néanmoins, il dit merde à toute sa retenue et le peu de patience qu'il avait cru avoir développé. Si il avait accepté qu'il vienne le voir le premier jour (et il refuse d'employer le terme 'surveiller' car rien qu'y penser l'énerve assez fortement), et qu'il avait toléré la seconde fois comme il l'avait pu, il n'allait pas le laisser continuer son petit manège comme ça. Natsume n'est déjà franchement pas patient, mais en plus, sentir le regard de son copain constamment posé sur lui et sur les clientes (et clients, d'ailleurs) comme un chien de garde l'agace au plus haut point. Il a du mal à se contenir et manque plusieurs de fois de renverser son plateau à cause de ses mouvements trop brusques et rapides causés par la frustration, et se surprend plusieurs fois à ranger assez violemment les torchons dans les tiroirs, comme si cela pourrait l'aider à se défouler et ne pas penser à l'autre andouille qui lui servait de petit-ami et qui attendait dehors.
Un peu agacé, frustré et énervé tout à la fois ? Oui, on peut dire ça comme ça. Vers le milieu de son service, il s'est juré d'aller lui parler, car même si il a plusieurs raisons pour vouloir éviter le sujet, il est très probable que ses nerfs craqueront et qu'il gueulera au lieu de parler (relativement) calmement si il ne le fait pas maintenant. Et prendre cette décision l'a au moins un peu apaisé, ou du moins l'a poussé à rejeter son agacement pour l'instant. Il attend jusqu'à la fin de son service, se change, salue ses patrons et sa collègue avant de quitter le café pour rejoindre l'individu qui l'agace autant aujourd'hui. Trop, c'est trop, et on ne s'appelle pas Natsume Shimomura sans manquer cruellement de patience et de self-control. En parlant de self-control, l'éleveur a l'impression que Sam est en train d'essayer de le tester en souriant pareillement alors que le lapin ne fait aucun effort pour dissimuler son mécontentement en s'approchant de lui. C'était comme si il faisait exprès, et ce sourire que l'autre affiche joue sur les nerfs du japonais de telle manière qu'il se retient bien de lui hurler dessus tout de suite ; ses paroles ne font d'ailleurs rien pour arranger cette envie. Il expire et inspire profondément en serrant les dents pour calmer toute envie de beugler ou de grogner, exécré.
« Quoi, tu veux une médaille ? »
Sarcasme qu'il n'a pas pu s'empêcher de sortir, tout simplement. Il le considère en silence, avant de comprendre qu'il n'a devant lui que deux solutions : dire 'merde' à sa retenue et provoquer une scène de ménage à sens unique (parce qu'il avait comme l'impression que si il haussait le ton, il serait le seul à le faire) en public, se calmer et briser sa promesse interne de lui parler, ou alors... Ah non ça fait trois. Mais il va quand même prendre la troisième méthode. Alors, sans dire un mot, il attrapa un de ses poignets et l’emmena un peu à l'écart, de sorte que si le lapin se mettait à hausser un peu le ton, tous les regards des autres ne se fixeraient pas sur eux. Il ne va pas bien loin, soit au bout de la rue, là où il y a déjà moins de commerces et surtout moins de monde. Puis, une fois cela fait, il le lâcha et fronça les sourcils, avant de laisser son regard vaguement agacé et irrité se poser sur lui.
« Dis-moi, tu veux poser des caméras dans le coin, aussi ? Ça serait plus pratique pour toi, à la limite. T'as l'intention de continuer longtemps, comme ça, avant de te rendre compte que c'est ridicule ? »
Il se contient pour ne rien dire d'autre, mais son ton est suffisamment sec et agacé pour que sa voix parle d'elle-même ; il croise légèrement les bras contre sa poitrine et fait ce qu'il peut pour se calmer. Plus facile à dire qu'à faire, en tous cas.
Dernière édition par Natsume Shimomura le Sam 8 Nov 2014 - 0:35, édité 1 fois
Samaël Enodril Modératrice Combat/Capture
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Sujet: Re: Les heures supplémentaires, ça craint {PV Sam Jeu 6 Nov 2014 - 23:48
Les heures supplémentaires, ça craint
Feat Natsume Shimomura
Samaël Enodril
'Ouaip, et en chocolat, s'teuplaît !' Même s'il a franchement envie de glousser un bon coup sur le ton mi-ironique, mi-agacé de son copain, il se retient comme il peut de ricaner et de lui glisser une telle phrase, sachant que cela ne lui plairait certainement pas. Mais le simple fait que le nounours soit ici ne lui plaît déjà pas. Ce dernier se demande d'un coup si l'autre aurait été content dans le cas où l'Enodril l'aurait vraiment attendu pour rentrer avec lui à la fin de son service, comme il l'avait fait le tout premier jour. Samaël est idiot, mais il a deviné le pourquoi de l'énervement de son petit-ami, et il s'empêche de lever les yeux au ciel en le regardant, ne serait-ce que pour montrer qu'il n'a vraiment que faire de sa frustration, car il estime avoir de bonnes raisons de le surveiller. Alors certes, il peut comprendre que cela ne lui plaise pas, mais il n'a pas pu l'aveugler au moment de la fameuse scène et il ne peut se dire depuis lors que quelque chose de semblable n'est pas sur le point de recommencer à chaque instant. Il essaye alors de se mettre à la place du lapin. Mais il doit avouer que c'est plus compliqué que cela en a l'air. Si les rôles s'étaient inversés, peut-être que cela aurait été différent. Il faut prendre en compte le fait que Sam est entraîné au combat, qu'il a déjà une musculature un poil plus impressionnante que celle de son petit-ami et qu'il sait se défendre et répliquer. Se sentir observé à tout bout de champ par lui ne le dérangerait pas tant que ça, quand il y pense. Il trouverait personnellement ça 'mignon', et il ne comprend pas pourquoi Natsume n'en fait pas autant.
Alors qu'il est sur le point de lui répondre, il se fait emmener par le cadet un peu plus loin, sans doute pour ne pas que d'autres les entendent. Le plus petit doit sûrement se souvenir de tous les regards qui s'étaient posés sur eux il y a quelques jours et Sam se laisse faire, ne voyant pas pourquoi il résisterait à se mettre un peu à l'écart. Mais rien que ce mouvement le fait grimacer intérieurement. Si Nat' a décidé de les emmener à l'abri des passants, c'est sûrement qu'il va piquer une petite crise de colère contre lui et que sa voix risque de se faire entendre un peu plus loin qu'il ne le voudrait. S'il y a bien quelque chose que Sam déteste encore plus que le poisson et les fruits de mer, c'est les engueulades. Les vraies, hein, pas les petites chicanes qui sont plus des taquineries qu'autre chose. Mais non seulement il n'aime pas ça en temps normal, mais c'est encore pire quand il s'agit de quelqu'un qu'il aime ; imaginez donc un peu ce qu'il ressent quand le principal concerné n'est autre que son copain et qu'il saisit qu'il est bien parti pour se faire sermonner par son amoureux.
Et effectivement, les reproches arrivent, suivi d'un regard froid. Ce n'est pas comme s'il ne s'y était pas attendu, mais disons que c'est pas très fun pour lui de les écouter, et que cela ne doit pas l'être non plus de les prononcer pour le Shimomura. Mais Sam ne voyant pas de problème particulier à cette histoire, il trouve que l'éleveur a tort de faire un caca nerveux à propos de ça. S'il voulait bien accepter le fait que son copain était juste un peu inquiet pour lui, alors ils n'auraient pas à subir une éventuelle scène de ménage. Pourtant l'Enodril ne veut pas se confronter à Natsume. Pas seulement pour ça, mais en général, c'est dur pour lui de se mesurer au garçon qu'il aime à cause de l'un de ses choix qu'il pense, en plus, justifié. Il est bien entêté, l'ourson, mais même ce genre de chose peut le faire craquer plus rapidement qu'à l'ordinaire. Il ne veut pas qu'ils passent des heures sur ça, et il trouve ça dommage qu'ils en soient à là aujourd'hui alors qu'ils pétaient des arc-en-ciels il n'y a même pas quelques jours. Nul doute que le japonais se retient de déballer son irritation depuis qu'il a commencé à l'espionner pas du tout volontairement avec discrétion. Quand il le rejoignait dans le lit pour aller se coucher, était-il en colère, aussi ? Est-ce qu'il voulait en réalité se plaindre de son attitude au lieu de lui souhaiter une bonne nuit ? Sûrement, vu comment il me regarde. Non, vraiment, il n'aime pas cette tension qu'il sent entre eux, même s'il sait que ce n'est en réalité rien de bien méchant, que ça sera de courte durée et que ça finira par leur passer de toute façon. Mais sur le moment, il n'aime pas. Néanmoins, il se doit de le contredire en affichant sa plus belle mine blasée et même un sourire dédaigneux en coin.
- C'était ironique, mais tu te rends compte que, pour les caméras, j'en aurais été capable. Je sais que le souvenir du petit incident qui s'est passé y'a même pas trois jours est autant désagréable pour toi que pour moi, mais je crois me rappeler que je n'étais pas le plus ridicule des deux, à ce moment-là.
Son sourire s'efface pour laisser place à son air le plus sérieux. Non, il ne criera pas. S'il y a bien quelqu'un qui haussera le ton, ce sera effectivement Natsume, comme ce dernier l'imaginait, car déjà qu'il est difficile pour Sam de s'emporter, ce n'est certainement pas aujourd'hui, ni pour cette raison qu'il se permettra de renvoyer l'aigreur qu'il perçoit dans la voix de son petit-ami contre lui.
- Tu voulais quoi, au juste ? Que je regarde la scène comme si ça ne me déchirait pas le cœur qu'une inconnue embrasse mon copain ? Je veux juste éviter qu'une autre scène de ce genre se reproduise. J'ai bien vu que tu n'arrivais pas à te défaire de son emprise, car rends-toi à l'évidence : t'es pas assez fort pour te défendre tout seul, sans l'aide de tes Pokémons.
Natsume peut bien croiser les bras et être sec s'il le veut, ce n'est certainement pas ça qui fera flancher l'aîné. Mais celui-ci commence à se demander jusqu'à quand son entêtement pourra tenir dans une querelle pareille. Il aime bien trop le Shimomura pour laisser son exaspération prendre le dessus. Comment s'énerver bien longtemps contre une boule de poils habituellement ronronnante dont tu te sers comme peluche pour dormir et que tu as envie de câliner à chaque instant ? Surtout qu'il considère ce sujet comme assez futile en soit, et qu'il ne regrette absolument pas ce qu'il a fait après le malencontreux événement qui a perturber leur journée.
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Natsume Shimomura Modératrice en Chef
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Sujet: Re: Les heures supplémentaires, ça craint {PV Sam Ven 7 Nov 2014 - 17:39
Les heures supplémentaires, ça craint
Feat Samaël Enodril
Il n'est pas difficile d'énerver Natsume, c'est vrai. C'est même extrêmement facile quand on sait quels points toucher pour l'enrager et ainsi lui faire oublier toute notion de 'retenue'. Mais il y a juste un petit truc qui a le don de lui faire hausser le ton en un rien de temps : qu'on le prenne de haut. La condescendance, c'est quelque chose qui a vite fait de faire sauter ses câbles et de le mettre dans un état de colère proche d'un volcan en explosion. Il ne sait pas si c'est à cause du fait qu'il a trop longtemps eu le droit à des reproches et des accusations quant à ses faiblesses bien trop nombreuses à ses propres yeux ou si c'est par simple fierté, mais il exècre ça à un point où c'est presque suicidaire de tenter le coup avec lui. Même Faust sait qu'il ne faut surtout pas trop faire cela sous risque de couper court à toute possibilité de communication puisque le lapin aurait très probablement comme réaction de partir en claquant la porte ou de hurler jusqu'à s'en détruire les poumons, ce qui donnerait alors, il est vrai, une légère possibilité de discussion à sens unique puisque l'éleveur finirait bien par manquer d'air à un moment donné. Mais voilà, autant dire que le sourire dédaigneux qu'il voit sur le visage de son petit-ami lui fait serrer à la fois les poings et les dents tandis qu'il ressent comme un sursaut de colère le parcourir. Il déteste voir cette expression sur son visage, et cela a le don de l'agacer encore plus. Il a comme l'impression qu'il fait exprès, et ce n'est qu'une impression née d'émotions brusques et illogiques, mais il ne parvient pas à s'en défaire. Sa colère l'aveugle peu à peu et il ne parvient plus alors qu'à se montrer hostile. Il a presque la désagréable sensation de revoir le jour de leur rencontre.
Et il ramène l'accident sur la table, comme le lapin s'en serait douté. A l'entente de ses propos, Natsume se retient bien de lui dire que non, l'acte n'a pas été aussi désagréable pour eux deux ; c'est égoïste de sa part, mais il estime qu'il était bien le seul à s'être fait violer la bouche ce jour-là et avoir gardé une certaine nausée même après trois bains de bouches. Il peut comprendre que son copain ait été peiné, et honnêtement il aurait sûrement ressenti la même chose, mais à ses yeux, il ne peut pas se permettre de dire ça alors qu'il n'a pas la moindre idée d'à quel point ça a été désagréable pour l'éleveur qui en gardera longtemps un souvenir assez affreux. Il se retient même de lui décrire à quel point il avait voulu vomir, ou encore comment cette chose avait réussi à le dégoûter ainsi. Mais il se contient, ne serait-ce que parce qu'il a du respect envers lui et qu'il n'a pas envie de lui donner plus de détails que ça, ce qui aurait probablement été une mauvaise décision vu la tension qui régnait entre eux en ce moment. Alors pour l'instant, il ne dit rien. 'Pour l'instant' étant le terme à retenir. Natsume n'aime déjà pas les disputes, mais là, il sent très mal. Si une minuscule partie de lui se sent coupable d'avoir lancé le sujet, une autre affirme pleinement que de toute façon, il aurait fallu terminer par en parler et il était hors de question de supporter ça plus longtemps et de laisser traîner l'affaire par lâcheté. Et même si l'éleveur n'aime pas énormément cette partie belliqueuse de lui-même, il avoue sans difficulté qu'il a sûrement raison : laisser une plaie ouverte et ne pas la traiter, aussi dégueulasse que soit l'image qui va suivre, ça amène juste à l'infection et à toutes les conséquences très désagréables que cela entraîne. Alors tant pis si il faut s'opposer à celui qu'il aime, tant pis si voir cet air sur son visage lui comprime douloureusement le cœur. Il se gifle pour contenir sa sensibilité et ne pas se laisser être blessé, car il se doute bien qu'ici, ils sont deux à ne pas apprécier le moment. Mais de toute façon, maintenant que c'est commencé, c'est trop tard pour s'arrêter, autant y aller jusqu'au bout pour ne rien laisser de côté et de ne plus y revenir.
Lorsqu'il sous-entend assez clairement qu'entre eux, ce fut le lapin qui fut ridicule, Natsume serre les poings aussi fort qu'il le peut pour se retenir de hurler maintenant. Bordel, à l'instinct, il mourrait presque envie de lui expliquer en détails à quel point il n'avait aucune putain d'idée de ce qui allait lui arriver et manquerait presque de s'excuser sarcastiquement pour ne pas avoir senti à l'avance qu'une parfaite inconnue allait tenter de lui rouler une pelle de la façon la plus désagréable au monde. Et il est blessé. Il a déjà horriblement honte de cet événement, et ne peut empêcher la nausée de venir le reprendre lorsqu'il y repense, alors qu'en plus son copain précise qu'il avait l'air ridicule, c'est basiquement ajouter une bonne quantité de sel sur la plaie. Merci, hein, surtout. J'me suis déjà senti assez crade après ça, mais continue, ça fait toujours plaisir d'entendre des trucs pareils.
Et pourtant, il ne dit rien, parce qu'il n'en a pas le temps. Alors il se contente d'attendre, non sans garder dans sa tête un souvenir de chacune de ses paroles pour bien les lui rappeler et le contredire. Même cet air sérieux qu'il affiche ne fait rien pour apaiser sa colère et l'éleveur se demande brièvement si ils vont vraiment réussi à trouver un terrain d'entente, ce dont il doute très fortement. Il a l'impression de parler à un mur, mais il mentirait si il disait qu'il ne savait pas qu'il était tout aussi têtu. Et pourtant, il s'entêtera autant qu'il le faudra, rien que pour lui faire comprendre en quoi être fliqué par son copain est foutrement désagréable, parce qu'il a l'air de ne pas l'avoir compris.
Et oui, il sait qu'il a eu mal. Arceus, il le sait. En plus de la honte que Natsume avait ressenti quand il avait vu que Samaël avait assisté à la scène, de la culpabilité (pourtant stupide car le lapin n'avait rien fait de mal) et de la rage qui l'avait parcouru en constatant son impuissance et sa faiblesse, le lapin a eu le temps de voir qu'il était peiné. Il l'a entendu, aussi, et Natsume aimerait bien lui rappeler la conversation qu'ils ont eu la dernière fois, peu après l'accident. Rien que pour le dire que oui, il sait. Mais il se tait, encore, parce qu'il veut attendre qu'il ait fini, même si c'est douloureux de l'entendre dire de pareilles choses. Même si une toute partie de lui aimerait bien qu'ils arrêtent de se disputer et oublient tout ça, Natsume refuse. On ne joue pas à l'autruche éternellement, après tout, aussi ironique que ce soit à avouer de sa part. En l'entendant dire qu'il veut tout simplement éviter que ça se reproduise, une petite partie de lui est déjà un peu apaisée. Oui, il comprend ses intentions et les a deviné, mais cela ne veut toutefois pas dire qu'il pense que la méthode utilisée est acceptable ; il y a une limite à ne pas dépasser la surveillance dépasse ladite limite. Mais à la limite, il peut essayer de lui faire comprendre qu'il veillera à ce que ça ne se reproduise plus, qu'il serait plus attentif et moins naïf, qu'après tout c'était un cas tout à fait exceptionnel qui ne se reproduirait jamais. Toutefois, il n'en a pas le temps, et ces pensées calmes ont bien vite fait de le quitter lorsqu'il entend les prochains mots de son copain.
Avant toute chose, il faut comprendre quelque chose : Natsume a un complexe assez développé quant à sa faiblesse. Il en a toujours été conscient, et ne l'est que davantage depuis l'attaque de Sulfura et ce qui s'est passé avec Léon ; pouvoir constater à quel point il était impuissant et manquait cruellement de force était une plaie assez désagréable et qui ne s'est d'autant plus pas encore totalement refermée. À chaque fois qu'on lui porte secours ou qu'on l'aide pour quelque chose, il a honte. Très honte. Ce n'est pas pour rien qu'il refuse la majeure partie du temps de demander de l'aide et persiste toujours à vouloir se débrouiller seul. Il le sait, qu'il n'est pas fort, qu'il est petit et a une carrure assez peu impressionnante. Additionnés à sa santé fragile, disons que ces points le font complexer. Beaucoup. Mais il ne dit rien, et il rage intérieurement à chaque fois qu'il constate qu'il est incapable de faire quoi que ce soit à cause de son manque abyssal de force. Je vous laisse donc imaginer la quantité de haine envers lui-même et de frustration qu'il avait ressenti durant l'accident de la dernière fois. Sur le coup, si Sam n'avait pas dit cette phrase, il aurait sûrement tenter de le rassurer en lui disant qu'il faisait plus attention de toute façon maintenant ou bien même qu'il aurait pu laisser un de ses pokémon sur le côté ; Kaede, Kaito et Vanitas auraient été des bons choix, même, et il les aurait sûrement sérieusement envisagé. Mais là, en disant cela, son copain lui a coupé toute envie de même calmer le jeu. Oh bien sûr, il n'a pas envie que la situation s'envenime, mais il ignore comme il le peut la sensation douloureuse dans sa poitrine pour parler.
« Donc j'ai besoin qu'on me surveille en permanence ? Qu'on me flique comme si j'étais en sucre parce qu'il est arrivé UNE connerie du genre ?! Parce que je suis trop faiblard pour ne pas être capable de survivre sans qu'on surveille chacun de mes mouvements et ceux des autres qui m'entourent ?! C'est ça ? »
Il se rend compte qu'il a un peu haussé le ton, et en le remarquant, il expire profondément. Il n'a pas envie de crier. Il n'aime pas crier, mais c'est plus fort que lui ; quand ses émotions arrivent à ce stade et que la partie belliqueuse de lui-même fait autant des siennes, il lui est très difficile de la retenir et de ne pas céder. Il se force alors à se calmer au moins un peu et prend deux secondes pour continuer, et après avoir profondément inspiré, les yeux fermé, sa voix est redevenue froide. La colère qu'il a laissé filtrer dans ses exclamations de tout à l'heure est plus contenue, au moins.
« Mais tu sais quoi ? J'ai pas non plus envie que ça recommence ! Putain, qu'une autre inconnue m'étouffe en passant sa langue jusqu'à mon œsophage, ça ne me tente que très moyennement ! J'ai déjà assez eu envie de vomir, alors dis-toi que t'es pas le seul à faire gaffe ! »
… Et son ton est remonté. Bordel de merde. Il peste intérieurement de se laisser autant aller. Mais il n'a pas fini.
« Et surtout, arrête de croire que tous les clients vont me sauter dessus, bordel. C'était un cas spécial, l'autre, et ça n'arrivera plus. Que tu sois inquiet, je comprends. Mais l'île n'est pas remplie de pervers bizarres qui veulent me faire du mal, et de toute façon, je crois que tu dois au moins te douter que j'ai été suffisamment marqué pour faire plus attention dorénavant. »
Il serre les dents. Rien que repenser à cet épisode était désagréable, mais en reparler... La nausée revient, et il se concentre sur ses paroles pour ne pas s'y attarder.
« Arrête, sérieusement. J'suis pas une foutue brindille qui va s'écrouler à la moindre brise, et ce n'est très certainement pas en me fliquant que tu vas me convaincre de quoi que ce soit. Je suis désolé de te l'apprendre, mais c'est à la fois gênant et franchement inconfortable. Que ce soit pour moi, ou les clients que tu fixes comme si ils allaient m'éviscérer d'un moment à l'autre. Alors excuse-moi si ça m'agace, mais c'est le cas. »
Il expira. Sa voix a perdu une partie de son agressivité, mais maintenant, il se pince l'arrête du nez d'un air fatigué. Il l'est, de toute façon. Les engueulades ont le don de le vider de toute énergie, et il n'a pas non plus envie de trop hausser le ton contre lui ; aussi naturel que ce soit pour le lapin, cela lui semble étrangement compliqué ici.
Samaël Enodril Modératrice Combat/Capture
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Sujet: Re: Les heures supplémentaires, ça craint {PV Sam Sam 8 Nov 2014 - 1:29
Les heures supplémentaires, ça craint
Feat Natsume Shimomura
Samaël Enodril
Le traiter de faible, jamais il n'aurait dû. Personne n'aime ça, et c'est sans doute l'un des points sur lequel le lapin est le plus sensible. L'Enodril le sait, qu'il a honte et qu'il s'en veut de son manque de force. Sa santé fragile et ses phobies ne lui permettent pas non plus d'agir sur le coup lorsqu'il le voudrait et il s'est senti coupable au moment de l'incident. Sam est au courant de tout ça ; mais il n'a pas pu s'empêcher de lui rappeler malgré l'incapacité de l'autre à agir quand il a qualifié son attitude de 'ridicule' ; car selon lui, ce n'est pas ridicule. Ou peut-être que si, ça l'est un peu, mais il ne voit vraiment pas où est le problème à partir de l'instant où il a assisté à une scène qui a fait naître en lui une certaine inquiétude. Cette inquiétude, il a voulu la faire taire pour ne pas être tenté de revenir au boulot de Nat le lendemain d'imprévu ; mais il a rêvé qu'une autre scène de ce genre se répétait et ses peurs ont pris le dessus sur sa raison, l'envoyant au diable pour cette fois. Sur le chemin pour y aller, il a également voulu se retenir, pourtant. Il savait que ça ne plairait pas du tout à son copain d'être surveillé ainsi, et c'est compréhensible quand on savait parfaitement que les intentions du nounours étaient cette fois-ci tout autre que celle d'admirer son petit-ami dans sa tenue de serveur. Son esprit, pour une fois, avaient été remplacé par une légère angoisse qui s'intensifiait à chaque fois qu'une cliente osait encore laisser un petit mot sur sa table avant de partir, laissant sans aucun doute son numéro de téléphone à l'intérieur du papier. A chaque fois il avait grincé des dents et levé des yeux au ciel, sans même se rendre compte que Natsume était, de son côté, plus qu'agacé par le comportement envahisseur de l'aîné. Ou du moins, s'il savait que le Shimomura était en train de grogner à son propos au loin, il avait préféré l'ignorer, croyant que son comportement était le bon, alors qu'il se trouvait dans le déni le plus total, mais qu'il ne le savait pas encore, tout idiot qu'il est.
Son ton qui monte peu à peu lui compresse le cœur, c'est vrai, mais il se fustige mentalement pour ne pas penser au fait qu'il déteste véritablement les disputes et qu'il aimerait juste que celle-là se termine vite. Le pire, dans tout ça, c'est qu'il a un peu de mal à avouer que son petit-ami a raison. Non, bien sûr qu'il n'a pas besoin d'être surveillé ; c'est juste le compétiteur qui est trop stupide pour faire confiance au reste de l'humanité et surtout bien trop possessif pour son bien. Il a été stupide, maintenant qu'il y repense, et il est tout à coup énervé contre lui-même. Ce qu'il a osé faire, alors qu'il savait les répercussions, n'est pas juste pour le lapin qui se voit ainsi comme privé de liberté. Il n'a pas le droit de le surveiller en permanence, comme si c'était son prisonnier. D'un coup, il a comme un flash dans son esprit, et il se rappelle immédiatement ce qu'il a dit à propos des caméras. J'en aurais été capable. Par Arceus... a-t-il toujours été aussi horrible ? A-t-il toujours été aussi cruellement jaloux ? Est-il à ce point un si mauvais petit-ami ? Il avait des doutes sur son nouveau statut auprès de Natsume, mais jamais elles ne lui avaient paru aussi réelles et fondées jusqu'à aujourd'hui. Cela fait à peine un mois qu'ils sortent ensembles et il a déjà réussi à peiner le cadet à cause de ses conneries et de son égocentrisme alors que tout ce qu'il a jamais souhaité, c'est de faire son bonheur et de le voir heureux ; car un seul de ses sourires le transporte au pays des rêves et qu'il ne se lasse jamais de l'enlacer. Parce qu'il l'aime, et qu'il se rend compte maintenant que, en vérité, c'est bien lui le plus inexpérimenté des deux en la matière. Il pensait pourtant être le plus à l'aise et le moins timide, sans trop savoir pourquoi, d'ailleurs ; mais la réalité est toute autre, et il prend alors conscience que, s'il ne rougit pas autant que le japonais et se permet plus de choses, cela ne veut pas dire pour autant... que je le mérite.
Silencieux, il écoute tout ce que sort le cadet, comprenant qu'il n'a plus tellement son mot à dire, désormais, maintenant qu'il sait qu'il n'a fait qu'être ridicule et qu'il a gêné l'éleveur plus qu'autre chose, alors que l'enolian sait en plus à quel point son travail compte pour lui. Je ne voulais pas l'embêter, j'voulais juste... Mais il ne sait plus. Il n'a plus de justification potable, et aucun de ses argument ne tient la route, de toute façon, puisqu'il est dans l'erreur depuis le premier jour. Ce que Natsume dit, il le sait, tout ça. Il le sait, et plus l'autre parle, plus le nombre de gifles mentales qu'il veut s'infliger augmente. Jamais il n'a pensé que le Shimomura avait gardé une expérience sympathique de ce premier roulage de pelle inattendue, mais en se rappelant toute la colère et le chagrin qu'il avait ressenti à ce moment-là, le nounours avait failli oublier qu'il n'était pas la victime dans cette histoire, et que son petit-ami a souffert bien plus que lui. Non seulement il a subi, mais en plus, il a dû le voir dans toute sa fureur, et c'est bien la dernière chose que Sam voulait lui montrer. Il place toute sa confiance dans le lapinou, à tel point qu'il lui confierait sans hésiter sa propre vie. Ni l'un, ni l'autre, ne veut que cela recommence, car cela n'en serait que plus désagréable encore, et ça pourrait même être pire ; mais l'Enodril s'est juré de se calmer à partir de maintenant et de contrôler son côté sombre, ne serait-ce que parce qu'il a horreur que Nat le voie ainsi. S'il pouvait retourner en arrière, nul doute qu'il tenterait de se maîtriser, et qu'il n'infligerait à cette garce qu'une simple claque bien sentie pour empêcher ses nerfs d'exploser.
Mais pour l'instant, ce n'est pas la colère qui le submerge, mais bien un sentiment de tristesse et de frustration contre lui-même. Une petite part de lui pense toujours que ce n'était pas une si grande erreur, mais le reste ne peut que s'en vouloir pour sa bêtise et son égoïsme. Il ignorait que cela affectait son petit-ami à tel point que cela le rendait inconfortable et le dérangeait plus qu'autre chose. Il le savait, qu'il n'aurait pas dû passer outre la maladresse de Natsume quand il l'observait ; il avait préféré ne pas penser au fait que c'était à cause de lui si le Shimomura était mal à l'aise. Pour une la première fois depuis qu'ils sont en couple, c'est lui qui n'est autre que la cible de l'irritation que l'éleveur tente de dissimuler depuis qu'il l'a surpris en train de l'espionner ; et cette constatation, malgré lui, l'attriste. C'est de sa faute, il en est conscient. Son entêtement ne vient pas le posséder, aujourd'hui. S'il y a quelqu'un à blâmer, c'est lui-même. Son visage passe d'un air sérieux à des traits plus détendus, mais également plus mélancolique. Ses yeux d'or ne reflètent même plus une once d'arrogance, bien au contraire ; c'est un profond regret et une culpabilité qui peuvent se lire dans ses prunelles, et impossible de louper la lueur douloureuse et désolé qui parcourt son regard baissé. Car il ne peut plus regarder l'autre en face. Car il a envie de se terrer si profondément dans le sol qu'on ne retrouverait plus rien de lui à la surface. Car il a bien du mal à demander pardon. Car il pense toujours que le fait qu'il ait gardé un œil sur lui ne devrait pas être si mal pris par son petit-ami. Car il sait que le cadet a raison. Car il déteste leurs disputes, et encore plus quand il en est l'origine. Car il voudrait s'excuser, mais il ne sait comment. Car il ne sait plus quoi dire, maintenant. Oui, ça fait beaucoup de 'car', mais il n'y avait plus de bus. Et non, il n'y a plus de porte non plus. Un silence royal passe, durant lequel le nounours sait qu'il doit parler, se justifier. Mais il n'y arrive pas. Il ne peut pas. Il sent que s'il continue dans sa voie de tout à l'heure, il ne va faire qu'empirer les choses ; surtout qu'il a enfin compris ce que l'autre ressentait et qu'il ne compte pas le malmener avec ça plus longtemps. Il voudrait parler, ne serait-ce que pour s'excuser, mais même s'il ouvre légèrement pour la bouche, comme s'il s'apprêtait à dire quelque chose, les mots restent bloqués dans sa gorge. Il pensait ne pas avoir fait quelque chose de si grave, mais vu comment son copain le prend, il commence à en douter. On dirait qu'il est découragé. Si la surveillance et la détermination lui permettaient de lui tenir tête et l'animait, c'est comme s'il était tout à coup devenu vide de toute émotion positive. Même son opiniâtreté s'est faite la malle depuis que Natsume a commencé à parler. 'Pardon', veut-il dire. En vain. Après quelques minutes, qui sont pour lui interminables, il finit par répondre. Mais sa voix trahit son chagrin et sa culpabilité.
- Je ne te flique pas. Je t'aime. Ce n'est pas pareil.
Parmi tout ce qu'il aurait pu dire, c'est la seule chose qu'il arrive à sortir. Il ne sait pas trop ce qui lui a pris, d'un coup, mais c'était comme si ces paroles avaient eu plus de mal à être évacuées et qu'elle reflétait en fait ce qu'il avait véritablement sur le cœur. Légèrement, il arrive enfin à relever les yeux. Il ne pleure pas. Ses orbes ne sont même pas rouges. Pourtant, c'est une peine semblable qui le traverse ; car il sent que Natsume est vraiment furieux contre lui, et qu'il déteste être l'auteur de leurs disputes.
- Ça ne s'appelle pas fliquer. Ça s'appelle être amoureux. Ça s'appelle être inquiet. Ça s'appelle être égoïste aussi, et vouloir ne pas souffrir inutilement alors qu'il y a des choses plus graves qui peuvent arriver. Ça s'appelle vouloir protéger maladroitement quelqu'un parce qu'on tient à lui, et qu'on a peur de le perdre. Parce que je savais que je t'agaçais, mais que je n'ai en fait jamais désiré autre chose que ton bonheur.
Il comptait pas crier durant cette chicane, mais il ne pensait pas craquer pareillement aussi vite. La pression qu'il sentait sur son cœur lui faisait si mal qu'il se sentait obligé de déballer tout ça. Il lui voudrait lui prendre les mains, ou même lui faire un bisou sur la joue, mais il se retient. Je sais que d'habitude, je me gêne pas, mais... aujourd'hui, je n'en ai pas le droit. Il parvient tout de même à esquisser un sourire, mince, mais sourire quand même. Sourire attristé, cependant, qu'il n'arrive pas à rendre joyeux ; car le cœur n'y est pas.
- Ça s'appelle avoir un petit-ami con et égocentrique. Ce n'est pas celui que tu mériterais d'avoir, mais c'est celui sur lequel tu as eu le malheur de tomber.
D'ordinaire, il aurait sans doute dit ça sur un ton ironique. Pour l'instant, il n'a plus envie de faire de l'humour. Il ne sait pas quelle sera la réaction de Natsume, mais il prie Arceus pour qu'il mette un peu moins d'un mois pour qu'il lui pardonne. Un mois durant lequel Nat refuserait de lui reparler comme avant, ça serait dur, mais ça lui irait, tant que ça irait mieux après. Après un instant d'hésitation, il lève doucement une main pour aller caresser l'une des joues du japonais avec un doigt.
- Gomene.
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Dernière édition par Samaël Enodril le Dim 7 Déc 2014 - 4:37, édité 1 fois
Natsume Shimomura Modératrice en Chef
Age : 27 Messages : 668 Date d'inscription : 24/05/2014
Âge du personnage : 19 ans Métier / Études : Diplôme d'élevage, L2 Sciences Pseudonyme(s) : . Wakagi
~> Nom de chercheur Athéris
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Sujet: Re: Les heures supplémentaires, ça craint {PV Sam Sam 8 Nov 2014 - 18:31
Les heures supplémentaires, ça craint
Feat Samaël Enodril
S'emporter ainsi n'était peut-être pas la meilleure des solutions, et Natsume le sait. De toute façon, il l'a avoué à de nombreuses occasions d'ailleurs, une fois qu'il est énervé, il parvient difficilement à s'arrêter et c'est souvent là que, ne se contrôlant plus, il fait preuve d'une rudesse et d'une acidité des plus désagréables. Mais pourtant, l'indignation qu'il avait ressenti était telle qu'il ne s'était pas retenu, et avait laissé cours à sa colère. Il aurait peut-être dû rester calme, prendre une voix posée tout en restant ferme, mais le lapin ne connaît pas le sens du mot 'retenue' lorsque ses nerfs sont touchés et il a vite eu fait de hausser le ton. En plus de ça, disons qu'il ne sait absolument pas contrôler ses émotions et que l'agacement qui était déjà présent avant leur 'discussion' n'avait rien arrangé à la situation et ne l'avait pas calmé du tout. Mais maintenant qu'il a déballé son sac et exprimé tout ce qu'il pensait sans se retenir, il prend enfin le temps de respirer et expire profondément. Puis, peu à peu, ce qui l'a dit lui revient en tête et il grimace intérieurement devant la rudesse de ses propos. Aussi justifié qu'il s'estime être, il se fustige tout de même d'avoir pris un pareil ton. Ce n'est pas en hurlant que l'on résout les problèmes, de toute façon. Même le lapin le sait, mais dans la pratique... C'est toujours différent, à son plus grand regret.
Maintenant qu'il a fini, il se rend compte que crier comme ça était peut-être un peu excessif, mais les propos de son copain l'avaient tellement agacé qu'il n'avait pas réussi à se maîtriser. Il soupire et se pince l'arrête du nez, frustré à la foi par son manque de self-control et par la situation. Il aimerait bien trouver des mots qui ne seraient pas emplis de reproches et permettraient de trouver un terrain d'entente sans qu'ils ne soient peinés, mais les conflits ne se résolvent que très rarement dans la bonne humeur, voir même jamais. Pourtant, il aimerait bien oublier toute cette affaire et passer à autre chose, et que le sujet ne soit plus jamais évoqué. Ce serait bien sûr trop simple, et Natsume a comme l'impression qu'ils ont atteint un stade où, étant donné qu'ils sont tous deux incapables de rester en colère l'un contre l'autre, un étrange silence triste s'est mis en place. Le regret et la peine qu'il peut lire dans les yeux de Sam en plus du fait qu'il garde les yeux baissés confirment sa pensée au lapin, qui aimerait bien lui dire quelque chose pour faire disparaître cet air définitivement trop triste de son visage. Voir qu'il a réussi à lui faire comprendre ce qu'il ressentait le satisfait, mais les conséquences, il les déteste. Lui crier dessus n'était pas quelque chose qui lui a plu, et voir qu'il l'a bel et bien attristé le met aussi mal à l'aise que cela le peine. Il détourne un peu les yeux, se sentant coupable. Une moitié de lui-même se dit que c'était inévitable, qu'il fallait bien avoir cette conversation de toute façon, et l'autre réplique que ce n'est pas une raison suffisante pour le peiner, et que rien ne l'est d'ailleurs. L'adolescent hésite et se demande s'il devrait essayer de lui dire qu'au fond ce n'est pas grave, tant qu'il ne recommence pas, mais il n'a pas le courage de parler ; il a l'impression que quoi qu'il pourrait dire, ce serait une bêtise.
La voix de Sam, lourde de tristesse, met toutefois fin à ses réflexions, et la gorge de Natsume s’assèche devant sa réponse. Il ne rougit pas, n'est pas étonné ou quoi que ce soit, mais l'éleveur le fixe avec une sorte de peine dans les yeux. Il aimerait bien l'arrêter et lui dire qu'il avait compris son intention, mais les mots lui échappent encore et encore. Il ne sait pas quoi dire, mais le pincement qu'il sent dans sa poitrine est suffisamment clair pour que même un abruti tel que lui puisse le décrypter. Natsume soupire, fatigué. Il n'aime déjà pas les disputes en temps normal, mais là, il se sent vidé de toute énergie. Il n'a presque plus envie de parler, et contient comme il le peut l'envie de l'approcher de lui et lui dire d'oublier tout ça. Il ne doit pas, toutefois, car ils doivent parler, même si c'est compliqué. Lorsqu'il s'explique, le cadet l'observe calmement, avec une lueur de peine dans le creux de ses yeux. Et en l'entendant, il sent ses restes de colère disparaître lentement, parce que sa voix en dit tout autant que ses mots, et que Natsume, aussi bête et peu doué qu'il soit avec les émotions, remarque bien qu'il y a du regret. C'est bien l'une des choses qui le calment instantanément, et il l'écoute dans un mutisme presque religieux. Il a relevé les yeux, au moins, ce qui est déjà mieux. Ses explications sont déjà plus acceptables à ses yeux que ce qu'il a entendu tout à l'heure, et le japonais grimace légèrement, peiné.
Son inquiétude, il l'a vu. Il n'était pas stupide à ce point, et comprenait totalement qu'il avait un peu peur après l'accident. Il aimerait bien trouver les mots pour lui dire qu'ill ne va pas se briser et qu'il est plus solide que ne pourrait le faire croire son apparence, mais il sait que ce serait inutile vu la nature de cette inquiétude. Le lapin se mord les lèvres, ne sachant pas exactement quoi penser de ce qu'il dit. Il est touché, et en même temps attristé. Le sourire morose sur le visage de Sam lui fend un peu plus le cœur, et Natsume sait qu'il lui a déjà pardonné. Il est de nature rancunière, mais devant les regrets, tout ce qu'il peut reprocher fond comme neige au soleil. Toutefois, la façon dont il se qualifie le fait grimacer et froncer légèrement les sourcils. Il se retient de l'interrompre pour lui dire exactement ce qu'il pense à ce sujet, et note de lui en parler dès qu'il en aura l'occasion. Il n'en a pas trop le temps, puisque l'autre vient caresser doucement une de ses joues avec l'un de ses doigts, avant de s'excuser dans la langue natale de l'éleveur.
Éleveur qui ne sait plus trop où se mettre, dorénavant. Il ouvre et ferme la bouche à plusieurs reprises, une lueur de confusion dans ses yeux. Il n'arrive bizarrement plus à parler, alors qu'il devrait le faire, et qu'il a tant de choses à lui dire et lui rappeler. Mais en se rappelant que de toute façon les mots n'avaient jamais été son fort, il finit par se dire 'fuck it' et soupira alors profondément. Puis, avec douceur, il passa sa main droite derrière la nuque de l'Enodril pour le rapprocher et l'enlacer, en poussant la tête du plus âgé contre son épaule. Après ce qui vient de se passer, Natsume avait besoin de faire ça, que ce soit pour lui montrer que ce n'était pas une petite dispute de rien du tout qui allait changer quelque chose et aussi parce qu'il en avait envie. De plus, vu ce qu'il s'apprête à dire, il est plus facile pour lui de commencer à parler en ne le regardant pas dans les yeux, car il craignait que sa timidité ne lui fasses perdre ses moyens et l'empêche ainsi de parler.
« T'es déjà pardonné, de toute façon. »
Il a marmonné, mais il le pense. Il se sent instinctivement le serrer davantage contre lui, comme si il avait peur qu'il parte. Il baisse les yeux, et rassemble son courage pour parler convenablement.
« Je sais que tu n'as pas voulu faire mal. Je sais que tu es inquiet et que tu voulais juste t'assurer que j'aille bien. Et je suis désolé d'avoir crié, mais... Pardon, mais je ne pouvais pas laisser passer ça. De toute façon, c'est déjà oublié. J'ten veux pas. »
Puis, avec une certaine hésitation mais sans flancher, il recule un peu sa tête pour enfin le regarder dans les yeux. Son regard s'est fait un peu triste, mais un léger sourire mi-doux mi-peiné s'est dessiné sur son visage et il lui semble qu'il a brièvement retrouvé confiance en lui.
« Mais juste... Arrête de croire en ces histoires de mérite, je t'en prie. Tu... »
Il prend quelques instants et se mordille les lèvres, incertain, le regard baissé. Une partie de lui se dit qu'il est incapable de parler, mais l'autre est trop déterminée à faire disparaître cette peine qu'il sent chez lui pour qu'il se préoccupe de telles considérations. Il finit par relever les yeux et pose un doigt en dessous du menton de l'autre pour le forcer à le regarder et ainsi évite toute fuite à ce niveau. Hypocrisie, quand tu nous tiens.
« Y'en a qu'un, qui m'a redonné le sourire quand je broyais du noir, la dernière fois. Qui me donne envie d'aller me coucher parce que je sais qu'il sera là, et me met de bonne humeur par sa simple présence. Alors il n'est peut-être pas parfait, et il a ses défauts, mais... »
Il soupira et pose cette fois-ci sa tête sur l'épaule de l'autre, un peu gêné. Dire de pareilles choses, ce n'est pas son genre d'ordinaire, et maintenant qu'il repense à ce qu'il vient tout juste de dire, il se demande d'où lui vient ce courage et cette hardiesse qui n'est d'habitude pas la sienne.
« … Mais ça reste celui que j'aime et avec qui j'ai l'intention de rester le plus longtemps possible. »
Ses bras finissent par se refermer complètement autour de lui, et il commence à se balbutier sous l'effet de l'émotion. Un étrange mélange de tristesse et d'hésitation s'est emparé de lui.
« A-alors arrête de penser ça. Et puis de toute façon, nous sommes deux cas désespérés, hein. Mais j-juste... Fais-moi confiance, quand je te dis que je ferais attention. T'es le seul qui a le droit de m'embrasser, et je n'ai pas envie qu'un événement pareil se reproduise. Je comprends ton inquiétude, mais... J'aimerais juste qu'on oublie cette histoire. Et que tu arrêtes de penser que ç-ça de toi. Parce que c'est faux. Mais je veux que tu saches que tu es tout pardonné. »
Il se tait. Maintenant qu'il a dit tout cela, si la gêne l'envahit, il est au moins satisfait d'avoir dit toute la vérité qu'il gardait au fond de lui sans oser la prononcer, et il prie juste pour avoir réussi. Parler des émotions, c'est très compliqué pour lui, voir même carrément impossible, mais il a pourtant fait de son mieux, même si il était incroyablement maladroit. Il fallait bien faire des efforts pour progresser, après tout.
Samaël Enodril Modératrice Combat/Capture
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Sujet: Re: Les heures supplémentaires, ça craint {PV Sam Dim 9 Nov 2014 - 3:58
Les heures supplémentaires, ça craint
Feat Natsume Shimomura
Samaël Enodril
Sa respiration est calme, mais il n'en est pas moins frustré contre lui-même pour autant. Il s'est autorisé ce simple geste sur sa joue, mais il ne se même pas s'il peut oser se le permettre, après ce qu'il a fait à son petit-ami. S'il y a bien une chose qu'il voudrait savoir faire, c'est prévoir à l'avance la réaction de l'autre face à ses propos. De son point de vue, il pourrait soit continuer de lui en vouloir, soit lui pardonner et oublier cette histoire avec lui. Mais il comprendrait, si son copain décidait la première option. Après tout, il y a été un peu trop fort sur la surveillance, et a gêné Natsume en plein boulot, alors qu'il bosse si dur pour avoir de l'argent. Il s'est considéré chanceux d'avoir reçu de sa part l'adresse de son lieu de travail pour qu'il vienne le voir, et il n'a même pas profité de cette avantage pour l'encourager, et lui donner la force nécessaire dont il avait besoin, alors que c'est normalement ce qu'aurait fait vrai un vrai petit-ami. Il l'aurait soutenu, car il se serait souvenu de toutes les fois où le lapin s'écroulait sur le lit, épuisé après avoir jouer au serveur toute la journée. Il ne se serait pas énervé comme il l'a fait ; il aurait été blessé, certes, mais il aurait considéré la situation avec calme et aurait dit à son copain que ce n'était pas grave, que cela aurait pu arriver à n'importe qui. Mais non. Il a tout fait de travers, alors que la solution était à sa portée, mais il a préféré laisser sa colère agir, et cela n'a fait qu'empirer. Garder un œil sur le Shimomura comme s'il n'était pas capable de se débrouiller seul... Mais quelle idée ! Quelle idée... Et cette idée était la sienne. Aussi stupide et ridicule que lui. Il voudrait véritablement se gifler. Se réveiller pour ne plus commettre d'erreur. Il ne veut plus que Natsume voie cette partie de lui qu'il déteste plus que tout, et cette expérience, aussi désagréable fut-elle pour eux deux, a été le moment pour lui de dire 'stop' à ses trop brusques envies meurtrières. Peut-être qu'il n'en ressortira que plus fort de cette altercation, après tout. Mais Natsume...
Mais Natsume n'est pas resté sans réagir à ses paroles. L'Enodril a cependant été trop absorbé par sa fustigation qu'il n'a pas fait attention jusque là à une potentielle réponse de sa part. Il a relevé les yeux vers lui pour voir ce qu'il allait faire, c'est déjà ; mais il se retient difficilement de détourner à nouveau le regard, ne sachant pas s'il pourrait affronter celui de son copain, se doutant qu'il serait teinté de peine, et peut-être encore un peu de colère. Mais s'il voit effectivement du chagrin, il remarque aussi qu'il est... confus ? Il ne saurait dire. Il a juste de ce qui pourrait se passer entre eux. Pas qu'il s'inquiète réellement -il sait qu'ils ne pourraient jamais être fâchés bien longtemps, surtout pour ce qui semblent en réalité des futilités- mais il s'en voudrait d'avoir tout de même fait du mal à Nat par son comportement, malgré ses excuses (qu'il trouve au passage aussi pitoyables que lui, tant ils sont maladroits). Il pensait tellement qu'il allait être un bon petit-ami qu'il n'a pas réalisé que ses sentiments pour le japonais pourraient s'avérer encombrants à cause du fait qu'ils avaient le don de décupler ses émotions trop intenses ; car jamais il n'aurait pensé être autant en colère pour un incident pareil il y a quelques mois. Il y a quelques mois, il n'aimaient pas Natsume avec la même passion qu'aujourd'hui. Il en vient d'ailleurs à se demander ce qui se serait passé dans le cas où le Shimomura n'aurait été qu'un ami, lors du malencontreux moment qu'ils préfèrent tous deux oublier. Sans doute aurait-il été surpris, mais se serait amusé de la situation pour se moquer gentiment, avant d'aller de lui-même sermonner un peu la p'tite dame. Mais ça aurait bien différent. Il n'y aurait pas eu de dent en moins. Pas de regard fusillant. Pas de menace. Pas de jalousie. Pas d'amour. Pas de bonheur non plus ; ou du moins, pas autant.
Alors il est un peu surpris et sursaute même quand le cadet vient le rapprocher de lui pour poser sa tête contre son épaule. Enfin, Natsume reprend la parole. Dans un marmonnement que l'Enodril sait sincère malgré tout, il avoue lui avoir déjà pardonné. Sam écarquille les yeux, avant de se détendre finalement, et de profiter de la chaleur que lui procure la proximité avec son petit-ami, et qui est également le résultat de l'effet que ses mots ont sur lui. Il se retient de ronronner quand il le serre davantage, ne pouvant empêcher ceci dit de laisser un léger sourire niais se dessiner sur son visage. Il ne dit plus rien, savourant juste le contact plus qu'agréable de ce rapprochement physique entre eux. S'il est soudain, il n'est pas indésiré. Du tout. Il l'écoute attentivement, en silence, buvant ses paroles pour ne pas se laisser fondre comme une guimauve dans ses bras, bien que ça ne soit pas l'envie qui lui manque. Mais comme il a encore de la rancune envers lui-même, même si ses propres bras le démangent, il se retient aussi de lui rendre cette étreinte ô combien appréciable. La lapinou est devenu plus calme et posé, ce qui le rassure déjà grandement. Sam a abandonné, de toute façon. Il ne veut plus laisser une occasion à Natsume pour que ce dernier hausse le ton. Chacun de ses cries lui est insupportable, de toute façon. Mais le principal, c'est qu'il ne lui en veuille pas ; et ces paroles suffisent à son cœur pour être libéré d'un poids douloureux qui semblait ne jamais vouloir s'enlever, à mesure que cette chicane prenait de plus en plus d'importance, non seulement par les sarcasmes des deux, mais également par la voix montante du plus jeune.
On pourrait presque entendre la voix plaintive en lui qui quémande un nouveau câlin, mais il sait que Natsume n'a pas fini, et il se donne une gifle mentale pour penser à ce qui se passe maintenant et arrêter de vouloir à tout bout de champ se blottir contre son petit-ami. Pour le moment, le fait qu'il lui pardonne était plus important que tout, et il ne pouvait exprimer l'immense soulagement qu'il a ressenti quand il a compris qu'il ne lui en voulait pas. 'J't'en veux pas' était tout ce qu'il avait besoin d'entendre pour être rassuré. Enfin, ça, c'est ce qu'il croyait. Il ne se rend pas compte à quel point le Shimomura peut être un maître dans l'art de la niaiserie et de la consolation. Il n'arrive pas à relever les yeux vers lui, bien qu'il se soit reculé et qu'il ait sans doute envie que le nounours le regarde. Mais ce dernier a du mal encore à affronter de nouveau les prunelles de son copain. Il le trouve tellement gentil d'avoir accepter de passer outre le fait qu'il soit un imbécile complet qui ne mériterait pas qu'on lui pardonne. Encore une fois, il se surprend à être extrêmement chanceux d'être tombé sur Nat, alors qu'il se dit que c'est pourtant une évidence, quand on voit un garçon aussi adorable. Oui, il a de la chance, et il le sait. Alors pourquoi est-ce que je fais toujours tout foirer... Il n'a pas envie de lever les yeux vers lui, mais quand il sent l'autre lui relever délicatement le menton, il n'a plus le choix, et finit par plonger les siens dans ceux de Natsume. Il fait une tête d'ourson battu, mais ce qu'il entend par la suite manque de le transformer en flaque. Le compétiteur hoquette silencieusement, avant d'ouvrir grand les yeux. Peu à peu, il sent quelque chose monter en lui. Au moment où son nez commence à picoter, il sait qu'il va finir par craquer. Il doit être devenu trop sensible, mais il ne sait que dire face à toute la gentillesse dans les paroles de son petit-ami, alors qu'il haussait le ton devant lui il n'y a même pas quelques minutes à peine, et que la conversation semblait bien partie pour monter s'ils continuaient à être aussi entêtés l'un que l'autre. Il serre les dents pour ne pas laisser échapper son attendrissement et sa gratitude. Il aimerait dire quelque chose, lui aussi, ne serait-ce que pour remercier son copain d'être aussi compatissant et de bien vouloir l'excuser pour sa connerie. Alors oui, si Natsume se considère parfois comme un maladroit en ce qui concerne le fait de consoler les autres, c'est toujours avec merveille qu'il arrive à rasséréner le dresseur. Celui-ci blâmerait presque les effets magiques que les mots et la voix du Shimomura ont sur lui, tant c'est un réchauffement au cœur de les entendre, et qu'être aussi adorable devrait tout simplement être interdit. Si extérieurement il ne fond pas, c'est impossible de ne pas l'être au moins de l'intérieur.
Il le laisse reposer à son tour sa tête contre son épaule, et il s'abstient de caresser les cheveux de Nat', ne voulant pas l'interrompre, car il sait qu'il n'a pas encore tout à fait fini. Mais c'est bien dur de s'empêcher de le prendre dans ses bras. Cependant, la suite de ses paroles achèvent de casser les dernières barrières qui retenaient son craquage, et il renifle. Ses membres tremblent légèrement, et il retient son souffle quand l'autre l'enlace finalement de ses deux bras, et qu'il termine de le rassurer. Natsume a trouvé les mots justes. Il trouve toujours les mots justes. Les mots qui arrivent à l'atteindre, à le toucher, à l'attendrir, et à faire disparaître toutes pensées négatives ou mornes de son esprit. Il se sent bien. Avec lui, il finit toujours par se sentir bien. Il est le seul à avoir le droit de l'embrasser, c'est bien vrai. Cette affirmation de sa part fait naître sur sa face un sourire niais et idiot. Il n'en a jamais douté ; et il n'a jamais douté de l'éleveur non plus. Comment pourrait-il ne pas faire confiance à la seule personne dont il soit jamais tombé amoureux ?... Il lui confierait sans hésiter absolument tout ce qu'il a de précieux ; ce n'est pas pour rien qu'ils dorment ensembles, après tout, et qu'il dort chaque fois sur ses deux oreilles. Il n'a pas peur que Natsume découvre quelque chose, car il ne lui cache jamais rien pour la simple et bonne raison qu'il ne pourrait jamais le faire et qu'il croit en Natsume dur comme fer. Même son appartenance à la Résistance, si le cadet ne l'a pas encore deviné, Sam finira par le lui dire un moment ou un autre. Il n'a pas à le préserver, ça non plus.
- Natsume...
Sa voix s'est transformé en murmure. Ses larmes, qu'il ne peut retenir plus longtemps, finissent par couler sur ses joues, et il baisse la tête pour la caler contre celle de Nat. Enfin, ses bras arrêtent de trembler et viennent entourer avec tendresse le corps de son petit-ami, qu'il serre contre lui, en poussant un soupir de soulagement. Il descend un peu son visage pour qu'il soit près de l'oreille du japonais, car il s'adresse de nouveau à lui avec cette voix faible et qu'il a quand même envie qu'il l'entende.
- Arigato.
Il le rapproche davantage contre lui, et pose son menton sur la crinière de son copain, avant de fermer les yeux. Avec douceur, il lui caresse le dos, comme il le ferait avec un véritable chaton. Fort heureusement, leur dispute s'est terminé plutôt rapidement, et Sam s'autorise un sourire franc et rassuré, en pensant à tous les changements qu'il va devoir effectuer au niveau de son caractère mais qui l'aideront sûrement à améliorer sa condition de petit-ami et qui rendront peut-être la vie plus simple au Shimomura ; car Sam serait prêt à faire tellement d'efforts pour devenir meilleur qu'il serait prêt à beaucoup de choses, si ce n'est à n'importe quoi. Il laisse quelques larmes couler, parce qu'il en a besoin, mais les sèche bien vite quand il se rend compte qu'il ne devrait pas pleurer pour si peu. Mais il trouve Nat tellement gentil et mignon... Pour lui, ça ne peut être qu'un ange. Le petit diablotin qu'il a connu s'est transformé en ange. Quant à lui, il a cessé de trembler, et ne pourrait être plus détendu à l'instant même. Détendu et heureux.
- Je ne veux plus que tu me voies comme j'étais à ce moment-là. Alors j'ai pris une décision : je te promets que, à l'avenir, je ferai de mon mieux pour me contrôler et ne pas laisser la colère s'emparer de moi dans ce genre de situation. Et... de ne plus te surveiller, aussi. Sois sûr que je garderai toujours un œil sur toi ; mais pas de cette façon. J-Je sais que j'ai beaucoup de défauts, mais je... je veux être meilleur pour toi.
Se lâcher comme ça, ça lui fait du bien. Il se sent comme libéré, et moins stressé par les événements. Ce n'était pas facile, ce qu'ils viennent de traverser, et chacune de leurs disputes est à coup sûr pénibles, mais ils arrivent comme toujours à les surmonter. Sam ne sait pas s'il pourra toujours tenir cette promesse, mais il veut vraiment le faire. Cependant, ce n'est pas Golden qui parle. S'il est plus maîtrisé sous son identité de Résistance, il est également pire question colère. Le fait que l'éleveur l'ait vu ainsi lors de l'attaque de Sulfura était une exception, mais il ne veut pas non plus à l'avenir inquiéter son petit-ami si jamais il lui arrivait de nouveau quelque chose. Alors que ça soit sous Golden ou Sam, il doit continuellement garder son calme, car laisser exploser sa rage ne l'aidera de toute façon jamais à faire quoi que ce soit. Il se recule un peu, mais pas trop quand même de sorte à ce que ses bras entourent toujours fermement la taille de l'autre, et lui fait son sourire le plus adorable, voulant lui montrer qu'il se sentait véritablement bien mieux. Il glousse, même, signe qu'il n'est plus tellement triste.
- Crois-moi, je ne risque pas de reparler de cette histoire. Je préfère largement l'oublier. Mais... avant... je me demandais si... si je pouvais m'accorder une dernière petite chose, pour tourner définitivement la page...
En plus de son sourire débile, il détourne très légèrement le regard, et rougit. Cela lui arrive beaucoup moins que Natsume, certes, mais il ne peut pas faire autrement, vu ce qu'il s'apprête à faire. On peut penser que c'est futile, aussi, mais pour lui, c'est important. Il considère avoir manqué à son devoir de petit-ami, et il sent qu'il aura toujours une sorte de frustration au travers de la gorge s'il ne le fait pas. Alors lentement, il colle d'abord son front à celui du lapin, avec un sourire puant la niaiserie et des gloussements gênés qu'il fait toutefois bien vite taire, tout comme les battements de son cœur qui se font plus rapides, dus en partie à l'angoisse qui le prend de mal faire et de laisser définitivement une expérience amer au plus jeune. Mais enfin il se décide et, lentement, rapproche son visage de celui du cadet. Il scelle leurs lèvres et l'embrasse, geste devenu presque habituel, à force. S'il hésite pour la suite, c'est pourtant instinctivement qu'une de ses mains vient remonter jusqu'à nuque et que l'autre resserre encore son emprise, de peur qu'il ne veuille se détacher trop rapidement. Il le laissera s'il ne veut pas tenter, mais il veut juste au moins essayer. Alors, avec toujours la même tendresse, il se lance et introduit finalement, avec maladresse quand même, sa langue dans la bouche de Natsume pour qu'elle vienne entrer en contact la sienne. Cela lui fait une drôle de sensation, mais il mentirait s'il disait que ce n'était pas agréable, et il sent de plus en plus le rouge lui monter aux joues. Après ce qu'il a fait tout à l'heure, il ne savait pas non plus s'il pouvait se permettre une telle chose, mais il se devait d'au moins tenter le coup, ne serait-ce pour pas laisser une image de limace froide dans l'esprit du Shimomura. Mais qui sait... peut-être que ça fait la même chose avec lui, même l'Enodril est son petit et qu'il a déclaré être le seul à pouvoir l'embrasser ?... Il n'a jamais rouler de pelle à quelqu'un, étant donné qu'il n'avait même jamais embrasser qui que ce soit avant Natsume. Mais il ne trouve pas que ça soit comparable à une limace. Ou alors ce sont ses rougissements qui lui grésillent le peu de cerveau qu'il lui reste, et encore, il n'avait déjà pas grand chose avant... Finalement, il se détache, plus écarlate que jamais, et tente de calmer sa respiration irrégulière et les tambours que produit son muscle cardiaque, qui ne finit pas d'agresser sa poitrine comme s'il cognait dans tous les sens à l'intérieur. Si ses lèvres ont finit pas s'arracher à celle de son copain, son visage reste à proximité, et il lâche un petit rire gêné. Ses bras, quant à eux, non pas non plus desserrer leur emprise.
- Je ne sais pas si j'ai le droit de faire ça aussi, mais... à défaut de ne pas avoir pu empêcher ce qui s'est passé, je ne voulais pas que tu gardes un mauvais souvenir de... de ça.
De nouveau, il rougit un peu plus violemment. Il se l'est permis, oui, mais peut-être que Natsume n'avait pas envie de retenter l'expérience de son côté. Il a trouvé ça personnellement agréable et doux, mais n'ayant pas vécu ce que le Shimomura a subi, difficile de dire s'il a mieux aimer cette fois-là parce que c'était lui ou s'il réservera toujours un mauvais accueil aux roulages de pelle. Mais il s'en voudrait atrocement s'il avait fait quelque chose de plus qui aurait déplu à son petit-ami.
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Natsume Shimomura Modératrice en Chef
Age : 27 Messages : 668 Date d'inscription : 24/05/2014
Âge du personnage : 19 ans Métier / Études : Diplôme d'élevage, L2 Sciences Pseudonyme(s) : . Wakagi
~> Nom de chercheur Athéris
~> Pseudonyme de soigneur
Sujet: Re: Les heures supplémentaires, ça craint {PV Sam Lun 10 Nov 2014 - 0:41
Les heures supplémentaires, ça craint
Feat Samaël Enodril
Les longues discussions sur les émotions et les sentiments et tout le bordel, ce n'est pas la tasse de thé de Natsume, très loin de là. Il a même tendance à trouver ça ridicule, et nul doute que si il avait vu ce genre de scène en tant que spectateur, il aurait levé les yeux au ciel devant tant de niaiserie, alors qu'il était pourtant celui qui les avait prononcé, les niaiseries en question. Mais pourtant, même si parler de ce qu'il ressent le gène atrocement et lui donne envie de se terrer sous terre parce que cela le met toujours mal à l'aise, il s'est forcé à le faire pour rassurer Samaël et lui retirer cette culpabilité que le japonais ressentait à la fois dans ses propos et dans son comportement. Natsume le sait, qu'il est affectueux, et il très bien placé pour savoir à quel point, et ses paroles n'avaient fait que confirmer ce que l'éleveur avait deviné par le fait qu'il refusait de se rapprocher davantage. Il ne sait pas si ses mots sont les bons, parce qu'il ne les analyse pas et ne perd pas de temps inutile à chercher plus loin. Il dit ce qu'il pense, tout simplement, sans laisser quoi que ce soit de côté, même si il a l'impression que son embarras a atteint un stade supérieur. Il a probablement eu l'air ridicule, mais peu importe ; maintenant que c'est dit, il se sent soulagé. Il attend une réaction de sa part, sans oser bouger. C'est lorsqu'il prononce son nom en murmurant qu'il attire son attention, et l'interpellé sent sa gorge se serrer, ne sachant que penser du ton qu'emploie son petit-ami. Il se dit qu'il devrait le regarder, ou du moins ne pas se cacher comme un lâche en gardant sa tête posée sur son épaule, mais c'est lorsque l'autre cale sa tête contre la sienne qu'il remarque enfin ses larmes qui ont commencé à couler. Le lapin ne dit rien, mais l'impression qu'il a fait quelque chose de mal vient pointer le bout de son nez. Bête comme il est, l'éleveur se demande ce qui peut bien provoquer une pareille réaction chez lui et ce n'est que lorsque Sam passe ses bras autour de lui qu'il comprend enfin que non, il ne réagit pas négativement.
Savoir que ses mots l'ont touché lui fait du bien, et il est heureux de constater qu'il a réussi alors même qu'il était terrorisé à l'idée de ne pas faire comprendre ses émotions et d'échouer dans son envie de le sortir de la morosité dans laquelle la situation l'avait plongé. Il se sent terriblement bien, et encore plus de par le fait qu'après leur dispute, il avait eu le besoin plus que puissant de le sentir contre lui et de l'enlacer, rien que pour savoir que ce n'était pas ce petit conflit de rien du tout qui allait altérer quelque chose à leur relation. Natsume garde ses bras autour de la taille de son petit-ami, non sans retenir le petit sourire doux qui se forme sur son visage. Lorsqu'il le remercie, les joues du lapin se réchauffent un peu et il se blottit alors davantage contre lui, ne pouvant pas s'en empêcher maintenant que les 'barrières' que s'était imposé l'Enodril ont disparu. Il se laisse faire lorsque l'aîné pose son menton sur sa tête, et ronronnerait presque si il en était capable devant ce rapprochement qui lui plaît énormément. La tension qu'il gardait encore à l'intérieur de lui-même disparaît peu à peu et il sent tout son corps se décontracter sous l'effet du toucher de l'autre, et il doit dire que les mains qui lui caressent le dos avec tendresse n'aident pas à ce qu'il se sente moins détendu et en paix. Il pourrait bien rester là toute la journée qu'il serait tout aussi heureux, et il se fout complètement des quelques regards des passants qui se posent sur eux, parce qu'il ne voit plus qu'eux et a en quelque sorte oublié le reste du monde. Il dirait bien 'oups', mais ce serait d'une hypocrisie monstre étant donné qu'il s'en fout comme de la circonférence de la terre (40.075 kilomètres, pour l'info). Il ne s'était pas retenu de crier de rage tout à l'heure à cause des passants, alors ce n'était pas maintenant qu'il allait se gêner. En temps normal, il aurait sans doute été très mal à l'aise, mais après le conflit qu'ils viennent de vivre, c'est bien la dernière de ses considérations.
Le sourire franc qui est revenu sur le visage de Sam est contagieux, puisqu'un autre se dessine bientôt sur celui de Natsume qui n'arrive pas exactement à se contenir. D'ordinaire, il accorde une importance un peu trop grande, et il le sait, à ce dont il a l'air quand il sourit ainsi parce qu'il croit bêtement avoir l'air stupide, mais comme dit précédemment... Vous voyez le point. Il s'en fout, tout ça tout ça. Et rien que dans sa poitrine, l'effet se fait bien vite sentir ; là où il n'y avait qu'un froid désagréable né de son chagrin tout à l'heure, c'est maintenant une agréable sensation de chaleur qui l'a remplacé, résultat presque prévisible du fait qu'il voit l'autre être de nouveau de bonne humeur. L'entendre lui promettre qu'il contrôlera sa colère et qu'il ne le surveillera plus comme il l'a fait fait naître un sourire attendri sur son visage. Que son petit-ami accepte de revoir son comportement lui fait immensément plaisir, et le dresseur n'a sûrement pas conscience d'à quel point c'est le cas. Il faut savoir qu'avant d'arriver sur Enola, il n'avait pas vraiment l'habitude qu'on l'écoute, puisqu'au Japon, il avait tout le temps le droit, quand il protestait, à un 'ta gueule fais comme on te dit' qui le mettait hors de lui et qui n'a sûrement pas aidé à le rendre calme dans les moments de conflits. Et voir que l'autre prend en compte ce qu'il pense le rassure, l'attendrit et le fait se sentir immensément bien. Et de lui-même, il se promet de tenter de contrôler ses paroles et ses crises de colère pour ne pas envenimer leurs disputes. Il sait que ce sera dur, mais il est de toute façon d'accord pour faire un nombre considérable d'efforts rien que pour lui. Il est prêt à beaucoup, d'ailleurs, et il ne s'en rend peut-être pas encore totalement compte.
Il parle de ses défauts, et Natsume se retient de le couper pour lui dire que de toute façon, tout le monde a des défauts et que c'est parfaitement normal d'en avoir ; le modèle de perfection humaine n'existe pas et n'existera jamais, quoi qu'il advienne. De toute façon, les défauts ne sont 'graves' que lorsqu'ils provoquent de la peine chez les autres, et qu'ils ne sont pas corrigés ou remarqués par leurs détenteurs, ce qui n'est nullement le cas ici, et Natsume le sait. Sam se considère chanceux, mais il y en a un qui sait qu'il l'est lui-même, et qui l'admettrait sans aucune gêne si on le lui demandait. Il se colle un peu plus contre lui si possible, et prend une légère inspiration. Il peut sembler ridicule qu'il lui ait manqué alors qu'ils ne se sont disputé que durant un laps de temps risible et minime, mais Natsume le câline comme si cela avait duré une éternité. Il ne se retient pas, sur le moment. Il envoie gaiement sa timidité se faire voir chez les grecs ; pas de ça aujourd'hui ! Pourtant, la précision 'pour toi' l’embarrasse et le fait grimacer intérieurement. Il se retient de lui dire qu'il n'en vaut pas le coût, mais tout comme sa timidité, cette partie de son esprit traître a le droit à un beau coup de pied au cul. Faut pas abuser non plus, naméoh.
Lorsqu'il recule un peu de sorte que l'éleveur parvienne à voir son adorable sourire qui manque de le faire fondre sur place alors qu'il est pourtant encore dans ses bras, Natsume n'arrive déjà plus à s'empêcher de sourire. C'est con, mais il est bien parti pour garder cette tête toute la journée, et il l’accepte sans difficultés aucune. Il promet de ne plus parler de cette affaire, et le lapin hoche assez vivement de la tête, ne souhaitant même plus évoquer l'accident. Ça lui a laissé deux mauvais souvenirs en comptant leur dispute, alors autant effacer tout ça de sa mémoire. Et en parlant d'effaçage de mémoire, son copain a apparemment envie de s'accorder quelque chose pour 'tourner la page', comme il le dit. Natsume fronça les sourcils, car malin (voyez le sarcasme) et naïf comme il était il n'aurait pas deviné sans que ce soit explicitement dit, et manqua presque de lui demander ce qu'il voulait dire par là. Et sa joueuse se facepalme bien fort, juste pour l'information. Il ne voit pas trop où il veut en venir, et une lueur confuse subsiste dans ses yeux alors qu'il l'inspecte attentivement, cherchant à trouver une réponse qu'il n'aura de toute façon pas par la parole. Le fait qu'il détourne le regard et rougisse le fait s'interroger d'autant plus qu'il est rare que l'Enodril soit gêné, et il est de plus en plus intrigué par ce qui peut bien passer par la tête de son petit-ami, surtout que même si il fait marcher son cerveau (pardon, ses deux neurones atrophiés), il n'arrive pas à comprendre. L'autre colle son front au sien, et Natsume comprend. Ou du moins il comprend qu'il doit avoir envie qu'ils s'embrassent, ce qui n'a rien d'étonnant puisqu'ils sortent ensemble et que le lapin avouerait qu'après leur dispute, cela leur ferait à coup sûr du bien à tous les deux. Non non, ne le frappez pas, déjà que la narratrice se retient de le faire, hein... Bref. Il rosit un peu, et le sourire sur le visage de Sam en fait naître un bancal sur ses propres traits, bien que l'éleveur ne comprend pas trop la raison des gloussements gênés qui proviennent de son copain. En un sens, tant mieux ; il aurait eu le cerveau grillé, autrement.
Il scelle alors leurs lèvres ensemble et Natsume ferme les yeux, juste avant de passer ses bras autour du cou de son petit-ami pour le rapprocher encore davantage. Il a complètement oublié tout ce qui se passe autour d'eux, et ne bouge pas lorsqu'il sent la main de son copain monter jusqu'à sa nuque, ne retenant tout de même pas le frisson assez brusque qui le parcoure. Ce n'est que lorsque l'autre main de l'aîné se resserre autour de sa taille qu'il commence à s'interroger, bien qu'il se dit naïvement au départ qu'il veut peut-être tout simplement prolonger le baiser et profiter du moment ; Natsume n'est pas contre, loin de là. Il resserre d'ailleurs ses mains autour de son cou instinctivement. Et c'est là qu'il a le droit à une légère surprise et comprend enfin, mais un peu tardivement, le sens des paroles de Samaël. C'est bien un baiser, oui, mais légèrement approfondi. En premier lieu, ses yeux s'écarquillent et ses épaules se contractent à cause d'une certaine inquiétude et de la réticence qu'il ressent suite à la mauvaise expérience de la dernière fois. Il a peur ; il n'y peut rien, mais c'est une réaction instinctive de son corps. Une toute petite partie de lui pense à le repousser, mais il se rend compte qu'il n'en a ni l'envie, ni la concentration pour le faire, car c'est une chaleur intense qui l'a envahi et il a l'impression que son visage va s'enflammer tant ses joues sont chaudes. Il a fermé les yeux et se concentre dorénavant complètement sur lui, et non sur la peur qui l'a envahi il y a quelques instants. Il n'y a pas à dire, c'est bien différent de la mauvaise expérience à laquelle il a eu droit la dernière fois, et la langue qui vient caresser la sienne est bien moins invasive et brute que... En fait, il ne fait même plus la comparaison, car il n'y a pas à en faire. La tendresse et la douceur qui sont présentes le rassurent ; si son cœur tambourine dans sa poitrine, ce n'est pas à cause de la peur, loin de là. Il se met à frissonner bien plus fortement et se surprend à garder ses bras autour de son cou, ainsi qu'à lentement se mettre à participer. D'instinct, il s'est encore rapproché de lui, cherchant la chaleur alors qu'elle était déjà assez forte. Même si ils n'ont tous deux jamais fait ça avant et qu'une certaine maladresse subsiste, le lapin mentirait honteusement si il disait que ce n'était pas diablement agréable, et les gémissements qui lui échappent sans qu'il ne parvienne ou ne pense même à les arrêter le prouvent assez.
Lorsque l'enolian se détache, ils sont deux à avoir les joues écarlates et la respiration irrégulière, presque hachée. Natsume peine un peu à calmer son cœur qui bat encore à un rythme rapide dans sa poitrine et à reprendre une respiration normale, et il déglutit. La gêne qu'il ressent est assez forte, mais il ne regrette pas grand chose, voir même rien du tout. Il détourne le regard, trop embarrassé pour regarder le garçon qu'il aime dans les yeux, et prie pour que ses joues finissent par retrouver une couleur normale un jour. Mais vu qu'ils sont toujours aussi proches, c'est un peu impossible de ne pas croiser ses yeux, d'autant plus que les mains de son copain sont toujours respectivement sur sa nuque et autour de sa taille. La proximité ne le gêne pas tant que ça, mais sur le coup, disons que ça n'aide pas à calmer ses rougissements ou alors d'empêcher la fuite de fumée par ses oreilles. Non parce que mine de rien, cette image mentale va finir par se révéler vrai, à ce niveau. Le rire gêné de Samaël résume étrangement bien ce qu'il ressent à l'heure actuelle. Il n'est pas mécontent de ce qu'ils viennent de faire, et en même temps il est assez embarrassé. Mais au fond, Natsume sait qu'à chaque fois qu'il ressent ça lui-même, cela finit par disparaître avec le temps ; comme avec leurs tous premiers baisers, ou alors quand il avait commencé à mettre sa pudeur de côté pour se permettre de dormir torse nu auprès de lui alors qu'auparavant, il n'y arrivait pas à cause d'une gêne trop importante qui l'avait d'ailleurs poussé à mettre un t-shirt encombrant pour cacher son corps. Maintenant, il s'en fout, et il se dit que ce doit être un bon moyen de résumer leur relation. Alors au fond, il n'est pas si gêné que ça.
Sam s'explique alors, et en comprenant qu'il avait en quelque sorte désiré effacer le mauvais souvenir qu'avait le japonais en la matière, Natsume a l'impression que sa tête va finir par prendre feu. Ce n'est pas possible, on ne peut pas rougir autant et ne pas s'enflammer au bout d'un moment, c'est inhumain ; et pourtant, le cadet continue sa quête de la poursuite de l'ultime teinte rouge de la mort qui tue. Et le pire, c'est qu'il ne le fait même pas exprès. Au moins pour une fois, son petit-ami rougit également et le lapin se sent bien moins seul. Si il avait été cruel, il aurait fait une petite blague pour le taquiner, mais il était lui-même trop embarrassé pour en être même capable à l'heure actuelle. C'est tout juste si il ne se demande pas si il ne peut pas rester silencieux, parce que mine de rien au moins comme ça il ne s’embarrasserait pas davantage en racontant des anneries ou en balbutiant comme un enfant gêné. Mais de toute façon, il va s’embarrasser en racontant des anneries et va balbutier comme un enfant gêné ; c'est mathématique et élémentaire, une évidence telle que personne n'en doute. Alors il rassemble le peu de courage qu'il a et se met à parler, non sans garder les yeux sur le côté. Il tente de le regarder dans les yeux quelques secondes, mais son regard a vite fait de dévier un peu.
« E-euhm, j-je, e-euh... Tu p-peux. »
Rien que cet aveu lui donne envie de cacher sa tête sous terre. Il n'y a pas à dire ; toutes les réticences amenées par l'autre folle de la dernière fois ont disparu. Il se blottit contre lui en espérant ainsi cacher sa teinte écarlate, avant de se gifler mentalement pour se rappeler qu'il avait quelque chose à lui dire, et continuer à parler.
« M-mais, euh... Pour t-tout à l'heure... T'as pas t-tant de défauts que ç-ça. P-parce que moi, je ne n'en vois pas autant que tu pré-prétends en voir. »
Il glousse un peu bancalement dans un mélange de gêne et d'humour. Il aimerait bien arrêter de balbutier, mais il a du mal. Et, parce qu'il est d'humeur et en a envie, c'est à son tour de pencher son visage vers celui de son petit-ami pour l'embrasser tendrement. Il a vite fait de se détacher et de lui faire un sourire timide, ne sachant pas trop quoi dire. Il ne sait pas non plus pourquoi il a fait ça ; il avait juste envie, et il a écouté son instinct, pour une fois.
« Dis maman, ils font quoi les deux garçons là-bas ? »
VLAN. Douche glacée et réveil assez brutal pour l'adolescent qui écarquille les yeux et retire ses mains du cou du compétiteur pour se rendre compte... Qu'ils avaient légèrement oublié qu'ils étaient en public. À l'écart, certes, mais tout de même. Et la question qui vient d'être posée d'un ton si innocent que Natsume a l'impression qu'il va mourir d'embarras, elle provient d'une petite fille qui les observe avec un mélange de curiosité et de confusion. La mère de la gamine leur lance un regard venimeux et presse la petite de la suivre pour qu'elles s'éloignent. Mais la mortification du japonais ne diminue pas, loin de là, et semble même empirer. Mine de rien, ce petit 'rappel à la réalité' est assez efficace, puisque l'éleveur a recalé sa tête contre le torse de son petit-ami pour ne pas avoir à regarder les différentes personnes qui les ont sûrement vu en train de s'embrasser de façon un peu plus intense que d'ordinaire tout à l'heure. Le lapin a l'impression qu'il va mourir de honte, d'autant plus que maintenant qu'il se souvient des sons qui se sont échappés de lui... Oulah, mais c'est qu'il va la réussir, sa quête de la recherche de l'ultime teinte de rouge ! En essayant d'ignorer ce qui vient de se passer, il se concentre pour arriver à dire quelque chose d'autre, rien qu'une blague ou une connerie du genre pour au moins parvenir à alléger l'atmosphère.
« J-juste... Nouvelle rè-règle : on ne f-fait plus ça en public. Sérieusement. »
Il se gratta la nuque nerveusement, résultat de son embarras.
« Mais... Juste... Je t'aime. Et... Et t'es pas le seul qui va faire des efforts. J'vais essayer d'arrêter de m'emporter aussi v-vite, et... D'apprendre à me contenir, un peu. Enfin, j'veux que dire que... »
Il se mordilla un peu les lèvres, gêné, mais se força à continuer, rien que parce que laisser sa phrase en suspens et ne pas la terminer serait un peu idiot.
« On apprendra, hein… ? À plus faire ces bêtises-là, j'veux dire. Ensemble. »
Ils avaient bien sûr toute une vie pour apprendre à ne plus les faire, mais il avait envie de le dire, de lui poser cette question indirecte qu'était celle-ci. En vérité, ce qu'il lui demandait, c'était si il était d'accord pour persévérer avec lui. Si il était toujours prêt à continuer et si il pourrait compter sur son aide lorsqu'il se sentirait perdu, car cela arriverait sûrement. Mais il lui proposait aussi la sienne, d'aide, aussi stupide qu'il pouvait être parfois.
Samaël Enodril Modératrice Combat/Capture
Age : 27 Messages : 875 Date d'inscription : 11/07/2013
Âge du personnage : 20 ans Métier / Études : Bac ES / Modeste écrivain de livres pour enfants Pseudonyme(s) : . Sirius - Maître Dresseur Golden Wings - Résistant Ted Ibert - nom d'écrivain
Sujet: Re: Les heures supplémentaires, ça craint {PV Sam Dim 16 Nov 2014 - 23:57
Les heures supplémentaires, ça craint
Feat Natsume Shimomura
Samaël Enodril
Pour tout dire, il s'attendait d'abord à un refus. Jamais il n'obligerait Natsume à faire quoi que ce soit, et surtout pas pour de pareilles futilités qui ne sont que des caprices. Il ne voulait pas seulement tenter l'expérience lui-même, mais aussi montrer au Shimomura qu'il pouvait rendre ça agréable, et qu'il ne devait pas avoir peur à l'avenir des baisers comme ça juste parce que sa première fois a été quelque peu désagréable. Si le japonais n'aimait définitivement pas ça, même avec lui, ce qu'il pouvait comprendre, d'ailleurs, alors il le relâcherait et ne le forcerait pas à aller plus loin. Mais alors qu'il pensait pourtant que cela déplaisait à son petit-ami, il s'est rendu compte qu'il ne s'était pas détaché de lui et qu'il avait même rapproché ses bras autour de son cou. Le cadet laissait la langue de l'aîné rencontrer la sienne pour la caresser avec maladresse mais aussi avec douceur, allant même jusqu'à finir par participer lui-même, ce qui étonna le dresseur ; ce dernier ne s'en plaignit pas, bien au contraire, et faisait de son mieux afin que cela soit confortable pour l'autre. Ses mains l'avaient rapproché toujours plus de lui, même si cela n'était plus nécessaire, et il avait profité de ce contact et de cette chaleur avec délice, ne se languissant pas du toucher ô combien captivant de son copain sur lui. Il ne savait pas au début que tomber amoureux pouvait faire autant de bien, mais il se dit aujourd'hui qu'il a été bien idiot de croire qu'il pourrait facilement se passer de sentiments de ce genre pour le reste de sa vie. Mais il ne pouvait s'empêcher, même s'il ne s'arrêtait pas un seul instant, d'être intérieurement surpris sur le coup, lorsqu'il entendit soudainement le lapin laisser échapper quelques gémissements non contenus. Cela voulait donc dire pour lui que ce n'était pas un moment si déplaisant que ça, en fait, et que Sam ne s'y prenait pas si mal, pour une première tentative.
Tous deux essoufflés et rouges comme des tomates, pareils à s'ils avaient couru le marathon alors qu'ils n'ont fait que se rouler une pelle, Sam n'ose plus prononcer un mot sa brève explication. C'est normal pour lui de devoir justifier un tel acte brusque, alors il a préféré dire au Shimomura ce à quoi il a vraiment pensé pour que l'idée de l'embrasser avec la langue lui vienne à l'esprit, alors qu'il pensait être la dernière personne sur cette île a approfondir un baiser de cette manière. Comme tout enfant, quand il était petit, c'est l'une des choses qui le dégoûtaient. Il ne pouvait pas comprendre comment deux personnes pouvaient avoir envie de s'échanger leurs salives et d'exécuter des ballets buccaux avec leurs langues. Cela lui semblait tout à fait farfelu et surtout sans intérêt aucun. Enfin... disons qu'avant la rencontre avec Natsume, lui et l'amour.... ba ça fait beaucoup. D'ailleurs ça fait toujours beaucoup, étant donné qu'il a constaté tout à l'heure par leur chicane qu'il savait en réalité peu de choses sur la façon de devenir un meilleur copain qui n'énerverait plus le hérisson. Il avait perdu l'habitude de rougir, étant donné qu'il semblait plus à l'aise que l'éleveur avec ce genre de chose, mais même si cela ne sera jamais aussi intense que la couleur que prennent les joues de ce dernier, une jolie teinte de rose vient envahir ses pommettes et un léger sourire bancal se dessine sur son visage quand l'autre affirme que oui, il peut. Même s'il ne le refera pas souvent, il sait maintenant qu'il a au moins le droit de faire. Bien que ce roulage de pelle ait été fait subitement, sans l'autorisation de son copain, et qu'il a une définition de 'espace personnel' qui laisse à désirer, il y a certaines choses qu'il ne ferait pas sans l'avis de Nat' si cela l'implique tout particulièrement. Le surveiller au café n'était pas une bonne idée -et dorénavant il le sait- mais il étant donné qu'il voulait juste faire oublier au Shimomura cette affreuse expérience de la dernière et vu qu'il n'opposait aucune résistance à ce qu'il l'embrasse, il a osé 'légèrement' approfondir le baiser. Bien évidemment, il ne regrette absolument rien, et serait prêt à recommencer, même. Le plus important, c'était que Natsume ne soit pas contre ; et vu qu'il vient de lui donner la permission, cela signifiait qu'il avait au moins autant apprécier que lui. Sam glousse d'ailleurs légèrement en repensant aux quelques gémissements qui sont sortis du japonais. Il ne s'était pas attendu à ça, mais autant dire que ce con serait presque fier de lui, pour une fois.
Natsume se blottit ensuite contre lui, et Same le serre un peu plus contre lui. S'il pouvait ronronner, nul doute qu'on pourrait l'entendre dans toute la ville. Parce que là, il est bien. Parfaitement à l'aise, il ne pense déjà plus à leur petite dispute et à ce qui l'a provoqué à l'origine. Plus de dame limace, plus de regard noir jeté dans toutes les directions à la recherche de cette dernière pour lui faire payer l'affront qu'elle avait fait subir à son petit-ami, plus de rage contenu en lui, et plus de peur stupide de récidive. Il fait ce qu'il aurait dû faire depuis le début : faire confiance à Nat et le laisser gérer seul ce qui se passe à son travail. L'Enodril sera toujours là pour lui et assurer sa protection quand il le jugera nécessaire, mais le cadet est assez intelligent pour savoir quoi faire à l'avenir, si cela se reproduisait. Il sait de plus que le concerné n'aime pas qu'on le défende comme ça ; mais c'est plus fort que lui. L'amour lui fait décidément faire n'importe quoi ; à tel point qu'il a l'impression d'avoir été plus raisonnable lorsqu'il faisait involontairement du mal à Natsume. Le dresseur ne dit rien, mais baisse doucement la tête, attendri par les mots de son compagnon. Lui non plus ne voit pas beaucoup de défauts de la part de son petit-ami, si ce n'est aucun. A bien y réfléchir, il ne trouve que des qualités chez le nippon. Il pourrait repenser au moment de leur rencontre, quand Sam voulait sympathiser mais que l'autre n'avait pas l'air de se préoccuper de lui une seule seconde, préférant laisser sa frustration se déverser sur sa console. Certes, l'Enodril avait un peu forcé, mais il avait trouvé que ce n'était pas une raison pour le rejeter, même si son refus n'avait pas été malpoli. Il pourrait parler de son sarcasme, mais ce n'est, au fond, qu'un moyen de défense. Il pourrait parler de sa tendance à trop crier, aussi ; mais c'est bien normal de ne pas pouvoir contrôler ses sentiments parfois. Il pourrait parler de tout ce qui s'est passé au début de leur histoire, mais depuis qu'ils sortent ensembles, il n'a pas vu Nat faire un seul faux pas. C'était toujours... de ma faute, se dit-il. Car il se souvient de sa gentillesse quand il l'a consolé après son cauchemar ; de sa compréhension il n'y a même pas quelques jours, quand Samaël s'en voulait de s'être laissé emporté ; de sa générosité quand il lui a confié l'Oeuf de Cheza ; de sa patience durant ces derniers jours, alors qu'il aurait pu se plaindre de la surveillance de Sam tout de suite ; et que dire de son indulgence, alors qu'il lui pardonne à chacune de ses conneries. Alors Nat n'est sûrement pas le seul à ne pas voir autant de défauts chez l'autre.
Le compétiteur glousse à son tour, et laisse, quand même un peu surpris au début, son petit-ami l'embrasser à son tour avec tendresse. Jamais il ne se lassera des baisers de Natsume ; ça, c'est quelque chose dont il est au moins sûr. Que ce soit lui qui l'embrasse ou l'inverse, il apprécie toujours autant ce contact entre leurs lèvres et cette chaleur qui l'enveloppe tout entier. Jusqu'à il y a quelques mois, il ignorait que cette bouche allait servir à autre chose qu'à l'engueuler dans le futur ; qu'elle allait plus tard fondre sur la sienne pour provoquer en lui des frissons de plaisir et un sentiment euphorique. Ce qu'il avait imaginé comme quelque chose de futile est en réalité bien plus que ça. Il aurait levé les yeux au ciel devant tant de niaiserie, d'ordinaire, mais vu comment il fond à la simple vue de Natsume, c'est difficile de redevenir celui qu'il était il y a quelques temps. Il a même carrément oublié les passants qui les entourent, tiens. Le nounours avoue être cependant bien hypocrite, quand il y pense : il est blasé devant les amoureux transis qui s'embrassent en public, mais n'hésite pas à le faire lui-même quand l'occasion se présente. Mais peut-être qu'il aurait dû pour une fois reconsidérer leur environnement avant d'embrasser aussi passionnément son petit-ami. Il a laissé le désir parler pour lui, mais c'est la voix d'une fillette qui les ramène tous deux à la réalité. Réalité qui semble déjà ne pas convenir à l'Enodril, lorsqu'il constate que le lapin a enlevé ses bras de son cou. Il est vrai qu'il n'a pas pensé au fait que le Shimomura ne voulait peut-être pas faire ça en public... Celui-ci est déjà écarlate, mais l'aîné jurerait croire voir une nouvelle teinte de rouge coloré la face du plus jeune. De son côté, il a sursauté, puis s'est figé. Il scrute la petite brune qui les observe avec de grands yeux étonnés, et lui sourit doucement. Mais elle n'a pas le temps de lui répondre pareillement, car déjà sa mère la presse de la suivre pour s'éloigner d'eux, et la jeune femme les dévisage, comme s'ils avaient fait une bêtise. D'accord, c'est interdit de s'embrasser en public au Japon, mais ici, il lui semble qu'il n'y aucune loi qui soit semblable. Samaël se retient de soupirer. Il sait pourquoi ils ont eu le droit au regard farouche de la mère. Parce qu'ils ont eu le 'malheur' de s'aimer. Il suis sûr qu'elle n'éviterait pas un couple qu'elle jugerait 'normal'. Mais ce que pensent les autres de leur relation est bien le cadet de ses soucis. Il pense personnellement qu'on ne peut pas le blâmer, étant donné qu'aimer une personne du même sexe n'a jamais amené la fin du monde et qu'on peut difficilement résister au charme de Natsume une fois qu'on a brisé ses barrières.
Pour son plus grand soulagement, l'éleveur repose sa tête contre son torse, et Sam devine assez facilement que c'est pour mieux cacher sa tête de mortifié. Cette réaction l'amuse plus qu'autre chose, mais il n'a pas envie que l'autre le prenne pour une moquerie, et se tait donc pour cette fois. Il ne ressent absolument aucune honte par rapport à ce qu'ils ont fait, bien qu'on les ait sans doute regardé avec amusement ou dégoût, selon les gens. On ne va pas dire que Sam n'a aucune gêne, mais ce n'est pas ce qui le dérange le plus, qu'on le regarde ; c'est plutôt le fait qu'on puisse les critiquer. Il n'a pas pris les prunelles venimeuses de la mère de tout à l'heure, mais même pour une petite fille, il ne trouverait pas ça choquant de voir deux garçons s'embrasser. Il hoche cependant de la tête en gloussant quant à la volonté de Nat de ne plus qu'ils se roulent de pelles en public. Sur ça, il ne va pas nier qu'il est d'accord. Les baisers avec la langue, c'est peut-être un peu trop intime (et bruyant chez un certain lapin) pour qu'ils en fassent dans la rue, aussi peu peuplée soit-elle.
L'histoire de l'incident semble clôt pour de bon, cette fois. On aurait pu penser qu'il s'était déjà terminé l'après-midi où il s'est déroulé à cause des événements bien plus joyeux qui se sont passé au parc, mais la bêtise de Sam a réussi à remettre un désaccord entre eux. Cependant, il faut croire que c'était d'une chicane comme celle-ci dont ils avaient eu besoin, et Sam ne pourrait être mieux. De toute façon, le monde entier (lui y compris) sait qu'il n'aurait jamais pu être en froid avec son copain durant bien longtemps. Peut-être était-ce écrit quelque part, mais c'est comme si leurs disputes n'étaient jamais faites pour durer. L'Enodril aime bien trop l'éleveur pour tenir plus d'une journée sans s'être réconcilié avec lui ; Arceus merci, le sujet de leurs chicanes n'est jamais assez sérieux pour qu'ils en arrivent à là. Après tout ce qui s'est passé il y a trois petits jours, les paroles du Shimomura font merveilles, et il ne pourrait à coup sûr pas être plus détendu à cet instant même. Le toucher de son copain contre lui, son parfum, sa voix... tout de sa part à un effet magique sur lui qui lui font parvenir des sensations plus que plaisantes à recevoir. Rien que sa première phrase lui fait faire un grand sourire idiot. Ils sont pourtant déjà dit à de nombreuses reprises qu'ils s'aimaient, et ce n'est désormais plus à prouver, mais entendre ça de la bouche du lapin lui fait toujours beaucoup de bien. Le hérisson a toujours su le rassurer, de toute évidence. Sa résolution quant au fait qu'il va lui aussi faire des efforts le touche et l'attendrit. S'il osait, il se permettrait de lui dire que l'éleveur n'a jamais rien au à changé, et que c'était à lui de s'améliorer pour ne pas pousser justement les émotions du cadet à aller jusqu'à le faire s'emporter. Néanmons il ne dit rien, sachant qu'il se ferait contredire de toute manière.
Mais c'est comme si le plus jeune laissait sa phrase en suspens, et se retrouvait à être de nouveau gêné. Quand il achève, Sam se sent... ému ? Il ne sait pas. Mais quand il réalise peu à peu ce que le Shimomura vient de dire, il se rend compte que, au final, cela ne pourrait pas en être autrement. Oui. Ils apprendront ensembles ; comme ils l'ont déjà fait jusqu'ici depuis leur rencontre, et comme ils seront amenés à le faire dans un futur proche. Avancer avec Natsume et rester à ses côtés, c'est tout ce qu'il demande. Ils sont nombreux, les jeunes de leur âge qui se disent ça sans parvenir au final à rester ensembles ; mais Samaël sait que ce sera différent pour eux. Il n'est pas devin, mais il connaît l'amour qu'il éprouve pour l'éleveur et il sait que, tant que ça sera réciproque, rien ne pourra les empêcher de rester unis. Car le compétiteur est sûr qu'il ne trouvera jamais personne mieux que lui et que c'est tout ce qu'il souhaite, au fond. Oui, c'est vrai, il rêve aussi de gagner la Compétition, direz-vous, mais cela lui semble tellement minime en comparaison du fait qu'il a trouvé quelqu'un qui l'aime et qu'il aime, de la façon la plus niaise qui soit.
- Oui. Ensemble. Pour toujours.
Et il sourit stupidement comme il sait si bien le faire. Le premier qui osera lui dire que « de toute façon dans trois semaines ça marchera plus » pourra entendre parler du nounours. Ils sont peut-être jeunes, mais leur flamme reste quand même intacte, malgré le fait qu'ils aient mis du temps à s'apercevoir ce qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre et que leurs déclarations respectives n'aient pas été tout à fait dites de manière traditionnelle. Le dresseur doute de beaucoup de choses, mais il est convaincu qu'il est destiné à rester longtemps, très longtemps aux côtés de Natsume, et que jamais aucune dispute ne pourra changer ça. Si le lapinou n'était déjà pas collé à lui, il l'aurait rapproche davantage. Il détache alors une main de sa taille pour aller jouer avec quelques mèches de ses cheveux hérissés, qu'il s'amuse en outre à entortiller sur un doigt.
- J'espère que tu as de la patience, parce que tu vas devoir encore me supporter un p'tit moment ; je compte rester avec toi aussi longtemps que tu m'aimeras.
Oui, il sait que c'est affreusement niais, et il devrait vomir pour ça, mais c'était plus fort que lui. Avec son petit-ami, il mentirait s'il disait qu'il ne se sentait pas plus fort ou plus courageux à certains moments. A de plus rares occasions, ça lui arrive d'imaginer leur avenir, alors qu'ils sont plus grands. Non, la joueuse ne lui a pas dit qu'il serait certes plus badass mais pas plus intelligent. Alors du coup il pense que, dans une dizaine d'années, il sera déjà maître de la Ligue. Eh oui, il a beaucoup d'espoir... Mais n'allons pas lui dire que ce seront justes deux gros gamins quand ils seront plus vieux où il passera le reste de la journée à le nier et à essayer de nous prouver le contraire. Si l'adolescence est d'habitude la période des amourettes, l'Enodril veut croire, espère, que Natsume ne viendra jamais à le quitter pour un autre. Ou une autre, même. Mais si Nat lui a posé une pareille question, c'est sans doute parce qu'il pense comme lui et qu'il ne compte pas le quitter de sitôt. Cela fait à peine un mois qu'ils sortent ensembles, mais sait-on jamais, quelque chose n'aurait pas pu coller ; mais non. Alors le dresseur a un nouvel objectif : garder le plus longtemps possible son petit-ami.
- De toute façon... qu'est-ce que tu ferais sans moi, hein ?
Et moi, qu'est-ce que je ferais sans toi ?... Il glousse comme un idiot, conscient que s'il est capable de faire à nouveau de telles vannes, c'est qu'il est parfaitement détendu et que tout a repris son cours à peu près normalement. Il ne va pas dire qu'il y avait de la tension dans l'air durant cet intervalle où il a gardé un œil sur lui, mais il sentait que le Shimomura n'aimait pas vraiment sa méthode ; alors il savait aussi que si Natsume n'était pas à l'aise, il ne l'était pas non plus d'une certaine manière. Il avoue avoir été un peu réticent pour dormir collé à lui pendant ce laps de temps. Il avait honte de se comporter de cette façon, et pensait bien ne pas mériter être auprès de celui qu'il aime mais qu'il n'a pas pu se retenir d'énerver tout de même. Les disputes font partie de la vie de couple, il le sait bien ; mais c'est toujours dur de s'énerver contre Natsume, et surtout pour des sujets aussi... stupides. Il se demande ce qui se passerait si un nouvel incident de ce genre se produirait. Je gérerais tout avec calme. Je le lui ai promis. Ce n'était pas une expérience agréable, mais il ne peut pas nier que cela lui a permis de gagner en maturité, ne serait-ce qu'un peu. L'idée de rentrer n'est pas mauvaise, maintenant, mais ses bras ont bien du mal à desserrer leur emprise sur son petit-ami. Ouais, on peut dire qu'il est bien, là. Même très bien.
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Natsume Shimomura Modératrice en Chef
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Sujet: Re: Les heures supplémentaires, ça craint {PV Sam Mar 18 Nov 2014 - 23:40
Les heures supplémentaires, ça craint
Feat Samaël Enodril
Il ne sait pas trop ce qui lui a pris de dire ça. En toute honnêteté, c'était sorti tout seul, et il avait eu comme le besoin de laisser s'exprimer ses pensées, mais deux secondes après, lorsqu'il s'était rendu compte de ce qu'il avait dit, il avait eu un moment de petite erreur 404, probablement en lien avec sa carte mère et son processeur défectueux. Oui, d'accord, c'est un lapin et pas un ordinateur, mais vous comprendrez que vu sa capacité à s'immobiliser complètement devant ses propres propos comme Internet Explorer plante devant la moindre recherche, la joueuse a le droit de se poser des questions et de remettre son identité en question d'autant plus que vu toutes les versions alternatives qui existent, l'interrogation est tout à fait légitime. Il faut savoir que en plus d'être un nerveux de service à tendance tomate, Natsume est aussi un peu con, et parfois, il dit des choses sans les faire passer par la case 'vérification', ce qui est dans ces cas-là particulièrement gênant. Comme ici, par exemple. C'était sorti tout seul, et il s'insulta mentalement de nombreuses fois pour avoir dit quelque chose d'aussi stupide. Non, vraiment, il avait dû devenir un champion en matière de niaiserie en deux mois ou alors il ne voyait pas d'autres explications. Ses neurones avaient peut-être été frits, aussi, et vu qu'il n'en avait déjà pas plus de deux ça n'avait pas dû prendre énormément de temps vous en conviendrez, et cela expliquerait alors beaucoup de choses, mais très certainement pas le fait qu'il se mettait à sortir des trucs aussi concentré en guimauve que sa coupe de cheveux était un concentré d'illogisme. On pourrait même faire griller des marmasmallows dessus, d'ailleurs, et l'idée serait à tester ; de préférence en dehors de ce post, parce que là la divagation est allée bien loin.
Et pour tout dire, après tout ce qui s'était passé durant ces trois derniers jours, Natsume n'aurait pas cru que la situation aurait pu s'arranger. Non parce que môssieur est aussi con qu'un canard, et bon sang que ces bestioles sont stupides bien qu'elles sont adorables (voyez la métaphore boiteuse sortie de nulle part), et il avait été tellement persuadé que provoquer leur 'discussion' (alors qu'il s'agissait en réalité d'une dispute mais il n'arrivait pas à se l'admettre lui-même) serait source de soucis qu'il était maintenant surpris de voir que rien n'avait changé. Pas de rancune visible chez son copain, et pas de tension ou de silence lourd de reproches entre eux deux, ce qui le rassura beaucoup. S'opposer à lui lui lacère toujours le cœur, et c'est une expérience qu'il ne préférerait pas répter. De toute façon, garder de la mauvaise humeur à cause d'une sordide affaire de limace et de surprotection née de la jalousie, c'était assez haut dans l'échelle de la stupidité, bien que les deux zouaves avaient déjà éclaté un record lorsqu'ils s'étaient rendus compte de leurs sentiments ET qu'ils s'étaient déclarés, parce que bien évidemment ne pas se prendre la tête c'était trop compliqué pour leurs petits cerveaux et le crétin de lapin avait indirectement précipité les choses en voulant se faire aussi discret qu'un ninja alors qu'en réalité il avait la délicatesse d'un mammouth obèse dans une cristallerie. Et de toute façon, question relation amoureuse, il était évident qu'il était tout aussi doué, mais si ça suffisait, c'était déjà ça. Aussi exigeant qu'il soit avec lui-même et préparez voir la seringue d'insuline, si Sam était heureux de ce qu'il était avec lui, alors ça lui convenait largement. Et pourtant, pour en revenir au sujet parce que mine de rien il y en a un, il est euphorique de constater que la situation est redevenue normale, et que c'est sans agacement sous-jacent qu'ils vont se coucher ce soir. Parce que même si il s'était montré assez sec et déterminé à ne pas lâcher l'affaire, mais la narratrice persiste à dire qu'un chaton mouillé feulant aurait le même niveau de charisme, il avait toutefois senti cette légère distance entre eux et elle n'avait fait que le peiner. Bien sûr que cela ne lui avait pas plu, et leur altercation non plus d'ailleurs, mais au moins, ils étaient passés au dessus de tout ça.
Du coup, maintenant, il pète des arcs-en-ciel à un point où la joueuse va finir par se demander si il n'a pas un lien de parenté quelconque avec le Nyan Cat parce que là ça pourrait limite devenir une source de revenus tout à fait rentable. Et même si il bugue allégrement parce que mine de rien les promesses ne sont pas son truc et celles de ce genre sont même très haut dans la liste des choses qu'il a tendance à ne pas trop comprendre et à voir comme risibles, il est dans un état quasi second de guimauvisme approfondi. Parce que mine de rien, c'est long, 'toujours'. Oui oui, captain obvious et tout ça, on le sait, mais le lapin a déjà bien du mal à se projeter quelques années dans le futur, alors aussi longtemps que ça... ? Pour tout dire, en arrivant sur l'île, il ne savait pas trop ce qu'il cherchait, et il ne le sait toujours pas. Il a la sensation d'approcher d'une réponse, mais il a encore l'impression qu'il lui manque quelque chose, comme un creux qu'il n'aurait pas encore réussi à combler. Et même si à l'heure actuelle, blotti contre lui et profitant de sa chaleur, de son odeur et de sa tendresse, il a la sensation d'avoir approché de ce but, il est encore un peu paumé quand à ce qu'il cherche. Normal, me direz-vous, pour un adolescent de son âge ; si on trouvait toutes les réponses que l'on cherchait avant la vingtaine, ça se saurait et le monde serait bien plus simple, les bisounours chanteraient et tout le tralala. Mais en tous cas, dorénavant, imaginer son futur dans quelques années ne lui fait plus aussi peur qu'avant. Il est pessimiste et défaitiste, et c'est quelque chose qui lui est tout naturel, à son propre grand désespoir, mais il ne parvient pas à voir à un futur où il ne resterait pas à ses côtés, tant que celui-ci voudrait encore bien de lui. Et ainsi, il ne peut que se dire que malgré les difficultés qu'ils rencontreront à coup sûr, ils tiendraient le coup ensemble. Il n'a pas énormément de projets dans sa vie, si ce n'est celui de progresser et d'apprendre à faire quelque chose de ses dix doigts, mais il veut également apprendre à le rendre heureux. Il n'est pas parfait, loin de là ; si un certain nounours croit qu'il accumule les gaffes, il faut noter qu'il y a deux andouilles ici. Qui avait été assez malin pour oublier de mentionner son asthme et ses nombreuses phobies alors que ces problèmes pouvaient causer de sérieux soucis de santé ? Qui s'était montré rude puis insultant dès leur première rencontre ? Qui avait fui comme un lâche devant ses émotions et avait blessé l'aîné par la même occasion en l'évitant honteusement ? Oh, inutile de lui dire que tout ça c'est du passé et que c'est déjà oublié ; il n'oubliera pas, et c'est bien la raison pour laquelle il veut s'améliorer, et ne pas rester éternellement le gamin immature, susceptible et rude qu'il était. Ces efforts, il voulait déjà les faire en temps normal, mais savoir que cela pourrait rendre la vie plus simple à l'Enodril le motive encore plus.
Si il sait quelque chose sur ce qu'il veut devenir, c'est qu'il veut quitter cet état de fardeau faible qui est le sien. Rester avec lui pour longtemps, ça sonne comme une très, très bonne idée qu'il est tout à fait capable de suivre sans le moindre regret. Il n'y a rien qu'il regrette avec lui de toute façon, si ce n'est son comportement de temps à autre qui peut être ridicule, ou alors sa tendance à s'emporter ou se vexer un peu trop rapidement. Il ne dit rien lorsqu'il sent une des main de son copain venir jouer avec ses cheveux, et sourit brièvement, amusé. Ce sont ses paroles qui le font véritablement glousser, et il se surprend même à ne pas rougir ou à ne pas se transformer en tomate vivante, ce qui le rassure un peu quant au fait qu'il perd petit à petit de sa maladresse. Mais les propos de son petit-ami lui réchauffent le cœur et l’émeuvent un peu, de sorte qu'il l'observe avec ce regard affreusement transi et cette lueur tellement niaise dans ses yeux que c'en ferait vomir quiconque la verrait. Devant la blague de l'autre, il glousse une nouvelle fois bêtement, et c'est presque un ricanement, même. Même si il rit, toutefois, il a bien du mal à dire que le compétiteur n'a pas touché juste, bien qu'il avait sûrement dit ça comme une simple plaisanterie, et pourtant, il n'a jamais eu aussi raison aux yeux du japonais. Oui, il serait bien perdu, sans lui. Énormément, même, et il se rend soudainement compte que sa présence dans sa vie l'a simplifié à un point que l'enolian ne se doute probablement pas. Le dire, toutefois, c'est une toute autre paire de manches ; sa fierté le pousse à détourner la question pour y répondre indirectement. Il passa donc lentement ses bras autour de l'aîné avant de se mettre à parler, un sourire espiègle aux lèvres.
« Mais c'est qu'il prend la grosse tête, en plus de ça... »
Son ton est taquin, joueur, et il brille dans ses yeux une lueur malicieuse qui persiste. Il ne croit pas du tout ce qu'il est en train de dire, mais il avait envie de lui rendre la pareille. Son sourire se transforme en léger rictus joueur en prévision de ce qu'il va dire.
« Laisse-moi t'annoncer une mauvaise nouvelle ; j'ai pas l'intention de te lâcher. C'est bête, mais j'crois que t'es coincé avec moi pour un petit bout de temps, malheureusement. »
Il a pris sa voix la plus volontairement théâtrale et overdramatique, car quitte à être ridicule autant l'être pleinement et ne pas s'arrêter en si bon chemin. De toute façon, il n'avait pas d'autres mots pour exprimer clairement ce qu'il pensait, et qui l’embarrassait monstrueusement quand c'était dit à voix haute. Alors il préfère passer par des moyens détournés.
« … Et j'avais dit quoi, sur les trucs gênants ? »
Et tandis qu'il vient de dire ça à son oreille dans un murmure taquin, il glousse une nouvelle fois et repose sa tête contre lui, sans retenir le sourire horriblement et désespérant niais présent sur son visage. Il est bien parti pour être là longtemps, ce sourire stupide et tellement guimauvesque que même sa joueuse va finir va vomir à force de le voir. Il ne sait évidemment pas que ce ne sont pas les années qui vont le rendre plus intelligent, ou du moins qu'il apprendra à dissimuler sa bêtise sous une fine couche de calme et de sang-froid absolu en apparence. Notez bien la présence de 'en apparence', c'est extrêmement important. De toute façon, il a atteint un stage de pétage de papillons tellement élevé qu'il serait impossible de le sortir de son état presque comateux vu à quel point il est à l'aise. D'ailleurs, c'est ce qui lui permet alors de se montrer parfaitement honnête, sans sarcasme et blagues moyennes pour diluer ses véritables pensées.
« Mais sans toi, j'sais pas où j'en serais à l'heure actuelle. Merci, Samaël. »
Comme dit précédemment, Natsume n'est pas doué avec les conversations sur les émotions et tout ce cirque, qu'il juge souvent comme idiotes, mais c'est aussi un maître en matière de niaiserie. Et très sincèrement, ça ne risque pas de s'arranger avec le temps, malheureusement pour la joueuse qui va probablement devoir prendre quelques kilos supplémentaires d'aspirine. Voir des tonnes. Ou plus, mais vous comprenez l'idée. Pourtant, ça, le lapin tenait à le lui faire savoir ; alors ce n'est pas le genre de l'éleveur de s'étendre dans ce genre de discussion, mais lui, c'est une exception. Et puis de toute façon, il ne faisait qu'être honnête. Puis, sans dire un seul autre mot, il poussa un soupire d'aise et ferma les yeux, juste pour se concentrer sur les battements de son cœur et profiter d'un peu de repos. Après ce qu'ils venaient de passer, même si n'était certes qu'un détail dans leur relation, ils en avaient bien le droit. De toute façon, le temps ne ferait que les faire progresser, et ils avaient tous deux envie de se construire un chemin mutuel, alors ils y arriveraient, et ce malgré les obstacles. Forcément. Ça, Natsume en était convaincu. C'était bien l'une des seules choses dont il était intimement persuadé, et qu'il avait l'intention de prouver.
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Sujet: Re: Les heures supplémentaires, ça craint {PV Sam