| Winter L. Kenway Modératrice en Chef
Age : 27 Messages : 134 Date d'inscription : 17/12/2014 Âge du personnage : 28 ans Métier / Études : Diplômée en communication Pseudonyme(s) : .
Grima
~> Pseudonyme de championne
Nimue
~> Pseudonyme d'infomatrice Niveau : 50. Team active : .
♀ - Cassiopée
Infiltration - Douce
♂ - Ethan
Ramassage - Solo
# Cage-Éclair
♂ - Caelum
Intimidation - Jovial
♀ - Sephora
Absorb Eau - Joviale
♀ - Naga
Brasier - Pressée
♀ - Callisto
Colérique - Malpolie Team spécifique : .
∅ - Orphée
Adaptabilité - Modeste
# Laser Glace
♂ - Orion
Brasier - Sérieux
# Toxik
- ( )
♀ - Circé
Insomnia - Mauvaise ; Branettite
- ( )
♂ - Aramis
Statik - Assuré ; Pharampite | |
| Sujet: Winter L. Kenway - Coffee's for closers Mer 17 Déc 2014 - 21:35 | |
| [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] . [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] . [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]WINTER LEÏLA KENWAYINFORMATIONS NOM: Kenway, née Novak. PRÉNOMS: Winter Leïla. Apparemment, sa mère avait envie de faire une petite 'folie' en lui donnant un nom anglais, ce qui par ailleurs exaspère beaucoup la jeune femme qui aurait bien préféré quelque chose de plus simple. SURNOM: Win', Winty, Winnie, Wi-wi, Nini et bien d'autres plus ou moins ridicules. PSEUDONYMES: Nimue en tant qu'informatrice en général, un pseudonyme relativement connu dans le milieu. Grima, son pseudonyme de championne coordinatrice. ÂGE: 25 ans. DATE DE NAISSANCE: 27 juin 1988. SEXE: Féminin. GROUPES: Élites ; Habitants. RÔLE: Championne coordinatrice. ÉTUDES: A passé un bac ES, avant de prendre des cours de communication par correspondance. Elle a réussi à obtenir son diplôme au prix de nombreux efforts. MÉTIER: Championne coordinatrice & Informatrice. Vend et achète des informations, bien que depuis ses débuts en tant que championne, elle a quelque peu délaissé cette activité. ORIGINE: Enolianne. Quelques vagues racines européennes, mais elle n'en sait pas grand chose. Elle s'en fiche un peu, il faut le dire. PHYSIQUE COULEUR DE PEAU: Claire, presque laiteuse. Elle fait partie de ces gens qui doivent à tout prix se couvrir du soleil si ils ne veulent pas finir brûlés vivants, à son grand malheur. CARACTÉRISTIQUES DES CHEVEUX: Que ce soit une chance ou non d'avoir des cheveux d'une couleur pareille naturellement, Winnie ne le saura jamais vraiment. Elle s'en fiche, au final, mais sait bien que cette particularité capillaire la distingue quelque peu, ce qui peut parfois être embêtant lorsqu'il faut passer inaperçue. Elle les garde jusqu'à la nuque, avec quelques mèches plus ou moins organisées qui tombent sur son front. Il est rare qu'elle prenne le temps de les coiffer différemment. CARACTÉRISTIQUES DES YEUX: Un regard bleu perçant qui ne fuit jamais, illisible et presque froid. La jolie teinte des yeux de la jeune femme et leur forme en amande contrastent quelque peu avec la dureté de son regard, et elle le sait bien. DESCRIPTION DE LA SILHOUETTE: Du haut de son mètre quatre-vingt deux et de ses soixante-seize kilos, Winter n'est pas vraiment la plus fragile et frêle qui existe ; fortifiée par le sport et plus particulièrement la nage et la marche, elle dispose d'un corps assez robuste et fort qui lui permet beaucoup au niveau efforts physiques. La génétique a eu la bonté de lui donner quelques formes bien placées, et elle fait assez attention à son apparence, mais ne se maquille que très rarement, si ce n'est jamais. Néanmoins, elle préférera très souvent les pantalons, les vestons et les chemisiers aux robes et aux jupes, qui sont trop restrictives quant aux mouvements à ses yeux.
En tant que Nimue toutefois, c'est derrière une perruque de longs cheveux blancs et des yeux rendus rouges par des lentilles, en plus d'un maquillage irréprochable pour dissimuler les traits qui la caractérisent qu'elle se cache. Elle fait beaucoup moins d'efforts pour prendre l'apparence de Grima, se contentant d'un masque noir en forme d'ailes de chauve-souris pour dissimuler une grande partie de son visage, et noue ses cheveux en une queue de cheval. Généralement, en plus de ça, elle se contente d'une chemise, d'une cravate, d'un bracelet à pointes sur le poignet droit. De temps à autre, elle varie les couleurs et les tenues, en fonction de son humeur. PARTICULARITÉ: Rien de bien original ici, en dehors d'une tâche de naissance au niveau de l'épaule et d'une cicatrice sur le genou gauche obtenue suite à une chute assez brusque sur des morceaux de verre. CARACTÈRE PERSONNALITÉ: J'menfoutiste - Joueuse - Taquine - Lunatique - Possessive - Ne parle que très peu d'elle-même - Méfiante - Aime s'amuser - A un côté altruiste - Cultivée - Relativement condescendante - Fainéante - Imaginative - Rusée - Compatit rarement mais n'est pas non plus insensible - Jalouse - Cache bien ses pensées - Obstinée - Éloquente - Observatrice - Perspicace - Misanthrope - Extrêmement fière - Orgueilleuse - Égoïste - Malicieuse - Impatiente - Capricieuse - Très rancunière - Cynique - Prudente - Réaliste - Rieuse - A un instinct de contradiction très développé - Met souvent la priorité sur ses propres intérêts - A le sang un peu trop froid - Aventureuse - Débrouillarde - Directe - Téméraire - Lucide - Ouverte d'esprit - Radine. GOÛTS & DÉGOÛTS: De loin, ce qu'elle préfère est s'amuser, peu importe le moment. L'ennui est sûrement la chose qu'elle déteste le plus, avec la superficialité et la lâcheté. Tout ce qui sort de l'ordinaire attire son attention, et le simple fait de pouvoir se détacher du quotidien la transforme en enfant surexcitée. Cinéphile depuis qu'elle est toute petite, elle se gave de films et de pièces de théâtre depuis qu'elle est capable de les comprendre, et ça n'a jamais vraiment cessé avec le temps. N'essayez pas de la mettre devant des films mièvres ou stupides toutefois, car sinon vous aurez le droit à une belle avalanche de commentaires sarcastiques inutiles. C'est un véritable poisson ; une piscine et vous la rendez heureuse, tout simplement. Il ne lui en faut pas beaucoup pour être contente, et pouvoir passer des heures à nager lui suffit amplement. Elle a le goût de la mer et de l'eau, si bien qu'elle passe la majeure partie de son temps durant l'été à barboter et enchaîner les longueurs, sans jamais paraître lassée. Par contre, les énigmes la passionnent. Il n'y a pas à douter un seul instant qu'une fois posée devant un casse-tête, elle fera tout en son pouvoir pour le résoudre, quitte à y passer des heures et des heures, surtout pour satisfaire sa fierté de l'avoir résolu. Il n'est d'ailleurs pas rare de la trouver plongée dans un bouquin du genre, mais il vaut mieux rester loin quand elle commence à enchaîner les échecs en matière de résolution, vu les mots assez fleuris qui s'échappent d'elle dans ce cas-là. La surabondance d'opulence la dégoûte facilement, tout comme le manque de propreté qu'elle exècre. On peut dire que l'humanité en général, ou du moins la généralisation qu'elle fait de celle-ci et de ses multiples défauts, la répugne un peu, et elle a parfois tendance à s'en éloigner pour vivre paisiblement. Elle a un certain goût pour les nouvelles technologies, plus particulièrement l'informatique dans laquelle elle se débrouille assez bien ; après tout, on ne devient pas informatrice sans au préalable avoir un peu appris à se servir d'un ordinateur pour autre chose que des banalités. Une feuille et un crayon suffisent pour qu'elle se se sente bien. Dessinant depuis qu'elle est tout petite, c'est ce qui lui a permis de se défouler durant de très nombreuses années et lui a appris à persévérer. Généralement, elle prend toujours une heure voir une demie heure par jour pour s'adonner à ce hobby. ASPIRATIONS & PEURS: Winter ne veut pas grand chose, si ce n'est la tranquillité dans sa vie, et le droit de faire ce qu'elle veut, en plus de pouvoir aider les quelques rares proches qu'elle garde jalousement auprès d'elle. Elle désire également se perfectionner, sans que ça ne soit une obsession. Garder sa famille en sécurité est aussi extrêmement important à yeux. Il est à noter qu'elle a tout particulièrement peur de perdre cet état de stabilité auquel elle a eu énormément de mal à accéder, si bien qu'elle peut réagir très violemment lorsque celui-ci est attaqué d'une quelconque manière que ce soit, ou que Winnie perçoit un danger pour son maintien. Toutefois, le danger n'est pas quelque chose qu'elle craint, et elle dispose d'un courage étonnement puissant, presque inébranlable quand on ne connaît pas ses faiblesses ; ce n'est pas que sa bravoure est héroïque, mais plutôt que les conséquences pour elle-même et sa survie ne lui importent pas, alors elle ne craint pas grand chose, ce qui est une folie à coup sûr. Au final, tout ce qu'elle souhaite, c'est qu'on la laisse tranquille. C'est déjà beaucoup demander, ceci dit. ALLÉGEANCES: De ce qu'elle en dit, elle est totalement neutre et ne veut en aucun cas se mêler à toutes ces histoires. Dans la réalité des choses, par contre... Disons que ses actions ne coïncident pas énormément avec ses mots et qu'elle a bien plus de sympathie pour la Résistance que le Régime. Il lui arrive même assez souvent de donner des infos à la résistance, mais toutefois, elle n'a pas une très haute opinion de la Résistance non plus et considère que les deux camps ne font rien d'autre que de provoquer des conflits superflus qui blessent des innocents. BIOGRAPHIE Ce dont elle se souvient, ce sont les cris. Tout le temps, toujours, à chaque heure, à chaque minute, à chaque instant. Un succession de sons étranglés, une symphonie stridente et permanente, marquée au fer rouge dans son esprit. L'alcool, le verre éclaté au sol et sur les tables, l'odeur pestilentielle de la saleté et de la pourriture qui empoisonnent peu à peu les narines. Winter n'a que cinq ans, mais elle a déjà compris que quelque chose ne va pas. Que la vie n'est pas ainsi pour tout le monde, qu'elle n'est pas censée l'être et qu'elle est en fait tout simplement une des rares malchanceuses qui devaient supporter ça. Elle ne se souvient que de vagues détails ; l'odeur répugnante, la voix stridente de sa mère, les pleurs incessants. Et encore et encore, ce son. Cette alarme insupportable, celle des pompiers, ou de la police. L'un suivait souvent l'autre, de toute façon. La première fois, elle était restée toute seule, assise sur le sol, recroquevillée contre elle-même. Elle se souvient de la voix douce et chaleureuse de la dame qui l'avait récupéré, de ses sourires amicaux et bienveillants, mais elle se souvient aussi s'être repliée. Elle se souvient avoir gardé le silence, tout le long, tandis qu'on lui expliquait lentement que son papa était malade et qu'il allait être soigné par des gentils médecins bienveillants. Ce qu'on omet volontairement de lui dire, c'est que cette maladie, son père se l'ai infligé lui-même, et il serait impossible de dire si il s'agissait juste de la bêtise humaine ou des doses d’héroïne et de coke qu'il s'enfilait tous les soirs. Elle se tait, boit en tremblant un chocolat chaud qu'on lui offre avec un sourire. Lorsqu'on lui demande si elle aime ses parents, elle hoche de la tête en tremblant. Bien sûr, qu'elle les aime. C'est ce qu'on ressent envers son papa et sa maman, non ? Elle s'en persuade, encore trop jeune pour comprendre le sens du mot et le fait que la sensation qui la tenaille à chaque instant quand elle est à leurs côtés n'est en fait que la peur. Et puis bon, quand maman veut bien, elle est gentille parfois. Mais le plus souvent, elle crie. Et quand elle crie, tout ce que Winter comprend, c'est qu'elle a mal fait. Encore. Alors lorsque le gentil monsieur lui demande si elle trouve ses parents méchants parfois, elle hoche négativement de la tête. Non, bien sûr que non qu'ils ne le sont pas. Ils crient beaucoup, c'est tout. Très fort, même, et elle a souvent peur ; il y a comme toujours un nœud dans sa gorge et dans son ventre, mais ses parents ne lui font pas mal.
Lorsqu'on lui dit qu'elle va vivre avec d'autres enfants dans un endroit où elle sera à l'abri et où l'on s'occupera bien d'elle, elle ne comprend pas. Elle demande à pouvoir revoir ses parents, mais on élude le sujet par des sourires en lui disant qu'elle pourra leur rendre visite bientôt. Au bout d'un moment, elle n'a plus la forme de demander, trop peinée de ne pas recevoir de répondre à chaque fois. Elle ne les reverra plus jamais, et elle apprend à se méfier de ces gentils adultes qui, malgré tous leurs jolis mots, l'ont arraché à son foyer et son chez-soi. Et elle pleure, beaucoup. Que ce soit à cause des autres enfants de l'orphelinat avec qui elle n'arrive pas à communiquer ou ceux qui la martyrise, elle a l'impression qu'elle ne fait plus que ça, et que sa seule occupation est devenue celle de dessiner ; c'est bien le seul moment où elle se sent bien, et elle rêve naïvement de pouvoir devenir peintre, un jour. Elle y croit, malgré tout ce qu'on lui dit.
Au bout d'un an, elle cesse de pleurer. Quand on lui tire les cheveux, elle frappe. Quand on déchire un de ses dessins, elle donne un coup de pied ; elle a appris que personne ne l'aiderait, car ce n'étaient très certainement pas les éducateurs qui faisaient les aveugles devant ce qu'ils voyaient qui allaient le faire. Tant pis si elle se fait punir et qu'on l'isole : au fond, elle aime déjà cette solitude qui lui permet de ne pas avoir à supporter les autres. Le seul moyen pour vraiment la convaincre de se calmer et de supporter les sourires moqueurs des autres enfants qui sont bien satisfaits de voir qu'elle ne fait rien pour se venger, c'est de la menacer de lui interdire de dessiner. Mais le reste, elle s'en fout. À sept ans, elle ne retient qu'une chose : ne fais confiance à personne et débrouille-toi toujours toute seule. C'est bien la seule loi qui tient et qu'elle ne voit jamais être totalement niée.
Les potentiels parents passent et ne reviennent jamais, se contentant de sourires que la petite fille a vite fait de déchiffrer comme étant là par simple principe ; ils ne valent rien, et elle apprend à détester l'hypocrisie et les faux-semblants avec une telle hargne qu'elle commence même à ne plus arriver à croire à ce qui est vrai. Alors au final, son inexpérience ainsi qu'une certaine frayeur d'être encore déçue la poussent à repousser constamment ceux qui tentent de s'approcher, et elle développe encore plus son agressivité déjà bien présente. Il lui semble que cette façon de vivre est la meilleure, et de toute façon c'est bien la seule qu'elle peut concevoir et vivre en paix. Quand on lui fait la morale, elle se contente de lever les yeux au ciel ; cela fait longtemps qu'elle ne s'occupe plus de ce qu'on lui dit, et les disputes n'ont plus que l'effet de l'agacer.
Elle a dix ans lorsqu'on l'introduit à April. La gamine est encore toute petite, mais Winter ne retient qu'une chose : c'est sa petite sœur. Enfin, sa demie sœur techniquement, mais elle se fiche complètement du terme. Apparemment, sa mère biologique avait accouché une nouvelle fois il y a peu, mais elle n'accorde pas d'importance aux détails ; tout ce qu'elle retient, c'est que ce petit rayon de soleil qu'on lui présente, elle doit le protéger. En faisant attention à la petite qu'elle ne peut pourtant pas voir autant qu'elle le désirerait, elle développe envers elle un attachement et une affection certaine, et elle se met en tête de rester constamment à ses côtés pour l'aider et pour lui permettre de vivre une vie correcte. Elle recommence alors à travailler à l'école, rien que parce qu'elle a décidé qu'une fois adulte, elle partirait avec elle et lui offrait une vie normale, une qu'elle sait déjà qu'elle n'aura pas. Un rêve utopique dont elle refusait de démordre, et ce malgré toutes les paroles des adultes autour d'elle. Elle apprendra une dizaine d'année plus tard qu'en réalité, leur mère biologique était morte d'une overdose quelques mois après la naissance d'April ; la nouvelle ne la choquera ni ne la peinera. Elle n'y fera même pas attention.
Ou du moins, elle pense qu'elle n'aura pas le droit à une vie normale. C'est une constatation très amère et horriblement pessimiste pour une enfant de son âge, mais elle n'est pas stupide ; elle est trop vieille pour être adoptée. Les parents préfèrent les plus jeunes, ceux qui n'ont pas de souvenirs de leurs parents biologiques et dont l'éducation n'a pas déjà été commencée. Elle devra travailler trois fois plus que les autres pour parvenir à faire des études et à trouver un job, suera sang et eau pour des opportunités que d'autres auront par un claquement de doigts de la part de leurs parents, mais elle le sait. Peu importe. Ça ne la dérange pas tant que ça ; tant qu'elle a April, elle est heureuse. C'est tout ce qu'elle demande, et cet unique cadeau que lui a fait le monde, elle compte bien en prendre soin. Autant dire que lorsqu'on lui annonce qu'un couple s'est présentée pour adopter la petite et que le couple en question est bien parti pour avoir les accords nécessaires, son petit monde se brise et s'écroule en morceaux. La première réaction est la colère ; vive, brutale. Elle crie et proteste, s'insurge de l'intention de ces monstres car ils veulent lui retirer sa sœur, insulte sans retenue, et ce n'est que lorsqu'elle est mise dans une pièce avec April qu'elle se calme. Ou du moins, elle cesse de hurler ; ses regards à l'égard du personnel sont tout aussi venimeux. Elle ne les avait jamais aimé, ces lâches hypocrites et égocentriques, plus portés sur leur petit confort que sur le reste. Cette trahison à ses yeux finit par la convaincre qu'elle avait raison depuis le début.
Et ils arrivent, les voleurs. Ou du moins elles, car ce sont des femmes, mais ça elle s'en fiche. Elle les considère d'un regard mauvais et torve, les fusillant avec ses yeux alors qu'elle n'a pourtant que douze ans tout juste. Et elle garde sa petite sœur contre elle, les défiant du regard d'oser faire quoi que ce soit. Depuis toujours, elle s'était battue, alors si il fallait le faire aujourd'hui, elle n'hésiterait pas un seul instant. Mais elle a tort. Son jugement est faux ; c'est avec une douceur infinie et un calme à la limite de l'olympien qu'elles s'adressent à la jeune fille, en lui expliquant qu'elles cherchaient tout simplement à l'adopter, pas à la lui arracher. Puis, alors que Winter s'apprêtait à réplique que c'était du pareil au même, elles lui expliquèrent avec un sourire léger qu'elles pouvaient très bien prendre quelqu'un d'autre aussi. Et pour tout dire, sur le moment, elle est perdue. Elle qui était si sûre du haut de ses douze ans que le monde n'était fait que d'humains méprisables, égoïstes et détestables, voilà qu'on lui présentait la preuve du contraire. Bien sûr, la méfiance l'accompagne, mais elle accepte l'offre en hochant de la tête, sans oser prononcer ses doutes. Et c'est ainsi qu'elle devint Winter Kenway, fille d'Olivia et Esther Kenway.
Les premiers mois sont compliqués, et difficile de s'adapter à une vie de famille 'normale' quand on a vécu comme elle la majorité de sa vie par soi-même, en faisant fi de toutes les difficultés parce qu'il n'existait pas d'autre choix que celui-là. Elle n'arrive pas à se dire ce que qui est en train d'arriver est bel et bien réel, pour tout dire. L'adaptation est elle aussi compliquée, puisqu'elle a le droit aux moqueries des autres enfants à l'école concernant ses parents, ou bien le fait qu'elle n'est pas assez féminine. Mais si elle a appris un truc, c'est qu'un bon coup de poing ou de genou résout toujours ce genre de problèmes, même si les professeurs et autres figures d'autorité ne sont pas d'accord avec elle. Mais peu importe ; c'est toujours avec un sourire satisfait qu'elle voit qu'elle a réussi à gagner le respect qu'elle cherchait à obtenir. Bien sûr, elle est réprimandée sur ce point, ce qui est tout naturel vu la nature de ses actions. Mais elle se contente de lever les yeux au ciel, ne croyant toujours pas que ces personnes qui l'avaient adopté étaient ses parents. Bien sûr, elle avait leur nom de famille maintenant, était déjà bien plus à l'aise qu'à l’orphelinat, mais la notion peine toujours à être comprise par son esprit. Il lui faut au final plus de deux mois pour craquer, fondre en larmes et admettre que cette partie est derrière elle, et qu'elle a véritablement des mères, maintenant. Qu'elle n'est plus cette gamine qui devait se battre griffes et ongles pour obtenir quoi que ce soit. Oh bien sûr, les vilaines habitudes ne se perdent pas comme ça, mais le temps assagit peu à peu Winter. April grandit dans le bonheur et l'affection, ce qui achève de la rassurer et de la convaincre qu'elle peut elle aussi se reposer et enfin cesser de garder cette rudesse contre le monde. Toutefois, c'est plus dur à dire qu'à faire, et elle se rend vite compte que sa méfiance quant à l'être humain ne disparaîtra jamais vraiment complètement. Mais comme beaucoup de choses, elle s'en fiche. Tout ce qui lui importe maintenant, c'est de profiter de ce qu'elle a, et sachant à quel point il est facile de tomber bas, elle ne désire rien d'autre que la paix qu'elle vit. Elle trouve par ailleurs durant cette période un Porygon, Orphée, qui ne le quittera plus à partir de ce moment et deviendra son confident, lui permettant de vivre sans garder en elle tout ce qui lui passait par la tête.
Deux ans plus tard, c'est une gamine aveugle nommée Jade qui vient rejoindre leur famille. Au départ, Winter ne sait pas comment la considérer, mais elle finit par l'accepter rapidement, et la traite avec le même amour débordant qu'elle donne à April. Âgée de six ans de moins que Winnie, elle présente toutefois une force de caractère qui impressionne la plus vieille et lui confère tout son respect ; son handicap ne paraît même pas exister, et c'est à peine si la jeune femme remarquait que l'autre ne pouvait pas voir.
Trois années de paix, et elles grandissent sans le moindre trouble. Oh bien sûr, il y a des banalités, mais rien de majeur qui pourrait véritablement les blesser. Pour ses seize ans, Winnie se voit même offrir un jeune Feunnec de la part d'Esther dont elle prendra grand soin, et elle le chérit comme la prunelle de ses yeux. Tout semble aller pour le mieux dans le meilleur des mondes, sauf qu'un jour, Olivia est licenciée. Une simple erreur qui lui a coûté son poste, et la famille se retrouve avec un seul salaire pour supporter trois enfants et une autre adulte. Les temps sont durs, et les restrictions assez drastiques, mais peu importe pour Winter : elle a vu bien pire, alors tout cela ne lui apparaît que comme une légère turbulence et rien de plus. Sauf que le malheur vient après. En rentrant d'un entretien embauche, un accident de voiture a lieu, et dans la voiture se trouvent Olivia et Jade. Miraculeusement, les deux restent en vie. Sauf qu'Olivia ne quittera jamais plus son fauteuil roulant, et ce malgré tous les efforts des médecins. Le constat est amer, et la douleur qu'elles doivent subir l'est tout autant. Mais pourtant, ce n'est pas ça qui les achèvera. Un simple petit accident ne va pas leur gâcher la vie, et elles se supportent pour se relever peu à peu. C'est à cette période qu'elle rencontre Faust. N'étant pas stupide, en plus d'être douée pour reconnaître les émotions et les analyser, et ayant conscience de la signification des rougissements répétés du Donovan lorsqu'il se retrouve en face d'elle, elle devine facilement la nature des sentiments qu'il éprouve à son égard, mais elle ne lui accorde pas d'importance. Ou du moins, elle a d'autres choses en tête que ça. Ils ne font que parler de temps en temps, rien de plus, et elle refuse que cela devienne quelque chose de plus poussé. C'est une connaissance sympathique, point, et il ne sera jamais plus : elle en est persuadée. De plus, il est trop jeune à ses yeux.
Dès sa majorité et le bac en poche, Winnie décide de prendre des cours par correspondance pour pouvoir participer à la compétition en tant que dresseuse en même temps. Avec son Porygon et son Feunnec, et du haut de ses dix-huit ans, elle était persuadée qu'elle pourrait se débrouiller toute seule. Ses parents tentent bien de la convaincre d'arrêter cette folie, mais elle ne les écoute pas, persuadée d'avoir raison dans une arrogance juvénile assez puérile. Car évidemment, la réalité a vite fait de se ramener à elle et de se montrer dans toute sa dureté, de sorte que la naïve gamine qu'elle était en arrive à faire ce qu'elle n'aurait jamais cru faire : participer à des tournois de combat de pokémon clandestins. Elle se découvre une passion dans la catégorie 'coordination' suite à quelques essais, et après avoir gagné un peu d'expérience, de l'argent et une Polichombr dans son équipe, décide d'abandonner les matchs qui ne lui ont jamais donné la même sensation que lorsqu'elle fait de la coordination. Mais ses débuts se font dans l'ombre, et elle n'ose jamais vraiment monter sur le devant de la scène, encore trop inexpérimentée et hésitante. Ses mères ne sont pas trop d'accord avec elle quant à ses choix de vie, mais elles le respectent. De toute façon, Winter refusait toujours qu'elles l'aident financièrement ; elle était au moins assez consciente de sa propre stupidité pour refuser d'embêter ses parents avec ses bêtises.
Sauf que peu après, tout change. 2008 est l'année des chamboulements, et le gouvernement est renversé. Le Régime arrive au pouvoir, et c'est une toute nouvelle façon de vivre qu'elles doivent supporter. La pauvreté se répand, et leur famille est touchée, bien trop malheureusement. Winnie aimerait bien trouver un travail pour les aider, mais ses mères refusent, la poussant à continuer de poursuivre son rêve de se perfectionner dans cet art qu'elle a fini par accepter, alors elle rumine dans un coin son envie d'aider. Mais à force de traîner dans les milieux plus clandestins, moins connus et dans l'ombre de l'île, de fréquenter des gens plus ou moins recommandables, elle en arrive à se faire des liens, et peu à peu, elle se créé une toile qui lui permet de devenir informatrice, et à vingt ans, elle a déjà bien plus réussi qu'elle n'aurait jamais cru en être capable. Ces deux années de réussite absolues lui plaisent beaucoup, et elle en arrive même à délaisser la coordination, jugeant qu'elle avait d'autres priorités que celle-ci et qu'amasser de l'argent était pour l'instant plus important. Elle met son rêve de côté, et tant pis si c'est difficile : elle n'avait jamais baissé les bras face à un obstacle, aussi gros soit-il, alors ça n'allait pas commencer maintenant.
Et c'est là qu'elle reprend la connaissance avec une amie du lycée, Lucy Woods. Elle n'avait pas prévu de la revoir, mais elle l'avait croisé dans un bar un soir, et voilà que leur amitié reprenait là où elles l'avaient laissé, comme si rien n'avait changé. Cette période fut assez heureuse en somme, puisque rien n'allait vraiment contre elle et que son objectif de gagner de l'argent pour subvenir à ses besoins plus ceux de sa famille était réalisé, et même si elle sait que ce qu'elle fait n'est pas très légal, ce n'est pas ça qui va la stopper. Grâce à Lucy, Winnie revoit Isaac, puis forcément, Faust. Au départ, ils font comme si ils ne se reconnaissaient pas mutuellement, dans le simple but d'éviter une conversation qui aurait été horriblement maladroite, mais lorsque le sujet est abordé, la conversation n'a pas lieu ; comme deux abrutis, ils agissent avant de parler, et du coup, ce qui est à gérer après, ce sont les conséquences. Autant dire que le réveil et la matinée d'après avaient explosé des records de maladresse et de silences gênants. Et aussi arrogant qu'ils sont tous les deux, ils sont convaincus que cette histoire ne deviendra jamais sérieuse, et qu'il ne s'agissait que d'un moyen comme un autre de s'amuser, d'oublier le reste. Sauf que bien sûr, comme le prédisent si bien Lucy et Isaac, ce n'est pas ça qui arrive. Et ils s'en rendent compte lorsque c'est trop tard, quand ces sentiments que Winnie déteste sont déjà enracinés bien trop profondément pour qu'elle puisse espérer s'en débarrasser. Et ça l'énerve, beaucoup. Mais elle n'y peut rien, et elle le sait, tout comme lui qui n'a pas le courage d'oser aborder le sujet. Alors ils évitent d'y penser, font comme si ils ne remarquaient pas la différence, comme si rien n'avait changé, comme si la tendresse des gestes de Winter n'était pas remarquable, comme si la douceur de son ton lorsqu'il fallait le réconforter n'était pas un signe révélateur, ou que tous les efforts que faisait Faust pour être là lorsqu'il le fallait n'en disait pas déjà beaucoup. C'est d'une lâcheté sans nom, mais les deux sont bien trop terrifiés par ce qu'ils ont déjà deviné pour oser.
La fin de 2010 se fait dans le deuil. Lucy est morte. Winter a bien vite fait de comprendre pourquoi en apprenant que ce sont six balles qui l'ont envoyé dans l'au-delà ; elle avait toujours été trop révoltée par le comportement du Régime pour ne pas se révolter pareillement un jour ou l'autre, et elle en déduit d'elle-même qu'elle faisait partie de la Résistance. Même Faust paraît surpris lorsqu'elle lui dit, et de sa première déduction, elle en conclut ensuite que lui aussi doit en faire partie, tout comme Isaac. S'en suit une gigantesque dispute, entre Winter qui ne peut accepter qu'elle risque un jour de le retrouver mort et criblé de balles, ou bien même de ne jamais le revoir, et Faust qui refuse d'abandonner ce chemin pour une relation qui n'a rien de sérieux. Et les mots magiques sortent, sauf qu'ils ne font que poser un froid, et ils passent près de deux semaines à s'éviter, jusqu'à ce que Winnie ne finisse par craquer et ne l'appelle en s'excusant. Ils ne trouveront jamais un accord sur ce point, mais tant pis ; ils font comme tout, et évitent le sujet. De temps à autre toutefois, elle lui accorde quelques informations précieuses gratuitement, juste pour le savoir en sécurité, et c'est en se renseignant un peu plus sur les agissements du Régime pour l'aider qu'elle se lie étroitement à la Résistance, en refusant toutefois d'en faire partie. Le conflit, elle ne désire pas s'en mêler : elle n'a pas oublié pour qui elle était devenue informatrice, à la base, mais elle pousse toute logique et raison dehors dans le simple but de le savoir un peu plus à l'abri.
Sauf que les disputes sont toujours là, toujours aussi intenses. Faust n'arrive pas à accepter qu'elle se mette ainsi en danger avec son travail d'informatrice, et elle ne peut pas supporter qu'il prenne autant de risques quotidiennement. Très sincèrement, en 2011, elle ne sait pas ce qu'elle est supposée faire. C'est à ce moment-là qu'elle apprend qu'elle est stérile. La nouvelle tombe comme un coup de massue. Avoir des enfants n'avait jamais été dans ses projets, ni dans ses envies les plus pressantes, mais elle y pensait de temps en temps, en se disant que vu qu'elle avait adoré s'occuper de Jade et d'April, il n'y avait pas de raison pour que cela la dérange tant que ça un jour. Mais en attendant, elle préférait s'en tenir à cette vie, à ce calme qu'elle savait apprécier sur l'île ces temps-ci. Elle n'en parle à personne, au final, pas même à sa famille. Et en 2012, Faust devient conseiller. Winter est heureuse pour lui, mais elle sait aussi ce que cela veut dire, et elle s'inquiète tous les jours du moment où les changements arriveront. Et ce jour finit par arriver, puisque le hérisson lui propose de venir s'installer définitivement avec lui, et qu'ils prennent enfin le chemin d'une relation et saine. Possiblement passer, selon ses mots 'le temps qu'ils ont à être vivant ensemble'. Et Winnie aurait aimé dire oui, Arceus que oui. Mais en plus du fait qu'elle a peur de la puissance des émotions qui la parcoure, elle se souvient du fait qu'elle ne peut pas avoir d'enfants, et ce détail la refroidit énormément : elle n'a pas le courage de condamner Faust à une vie sans progéniture alors qu'elle sait très bien qu'il désirait être père et que c'était dans sa nature de vouloir fonder une famille, chose que Winter ne pourra jamais lui offrir, et elle refuse de laisser son égoïsme parler en lui retirant cela. L'adoption aurait été possible, mais là encore, la bêtise de la jeune femme parle avant le raisonnement calme. Alors sans même réaliser qu'elle est toute aussi égoïste ainsi en décidant pour lui, elle refuse son offre, même si elle mourrait envie de le serrer dans ses bras pour lui montrer qu'elle ne pense pas un mot de ce qu'elle dit, et prétend qu'elle préfère tout simplement garder sa vie de maintenant, loin des responsabilités. Elle est étonnée, mais aussi déçue que Faust tombe dans le panneau. Ou du moins, lorsqu'il part la première fois, elle est toute seule, amère, et elle regrette déjà. Quand la porte se ferme, elle n'a jamais été aussi seule.
Il leur faut trois mois pour véritablement se séparer. Entre les nombreuses fois où ils revinrent l'un vers l'autre, les 'dernières fois' qui se transformaient vite en week-ends entiers et les difficultés qu'ils ont à admettre que ça ne peut plus durer, les moments sont difficiles. Le pire pour eux est peut-être de sentir que le temps étiole leur relation, et au final, au bout de ces trois mois, c'est terminé. Ils s'en remettent difficilement chacun de leur côté, et Winnie se promet avec arrogance de ne plus jamais tomber dans ce piège empoisonné. 2013 est une année quelque peu différente. Pour se changer les idées, elle décide de se remettre à la compétition, et ce choix est le bon puisque malgré le temps qui a quelque peu rouillé ses capacités de coordinatrice, elle retrouve peu à peu ses habitudes. Elle enchaîne les matchs sans trop faire attention pendant près de deux ans, sans jamais tenter le grand festival, ne désirant pas se mettre sous le feu des projecteurs. Sauf qu'en 2014, après un concours à Vanawi, qu'elle remporte, la place de championne lui est proposée. Elle hésite longuement, car il est difficile pour elle d'accepter de faire partie d'un groupe de personnes épiées par la presse, mais le salaire et les avantages qui accompagnent la position finissent par la convaincre : avec ce qu'elle gagne, elle peut s'assurer d'aider sa famille qu'elle n'a pas oublié, et surtout en même temps se consacrer à son rêve. C'est presque trop beau pour être réel à ses yeux, et elle peine à croire que ce qui est en train d'arriver est bel et bien vrai. Alors elle accepte, sans trop comprendre ce qui lui arrive, et la voilà devenue Grima, championne coordinatrice de Vanawi. La transition est difficile... Au début. Elle a vite fait de réaliser qu'elle est plus à l'aise qu'elle ne l'aurait cru, et ne porte aucune attention au reste : elle a réussi à accomplir les deux objectifs majeurs de sa vie, alors elle est heureuse. Ou du moins, elle se dit ça pour oublier qu'il reste toujours des plaies qu'elle aimerait bien résoudre... Notamment qui était le gamin dans le coma, Kylian, qu'elle avait sauvé, un jour. Ça encore, ce n'était rien à côté du fait qu'elle se posait des questions au sujet des étranges inquiétudes d'Olivia ces derniers temps au sujet de sa famille, les Evans, ou bien du comportement inhabituel de Jade et d'April. Mais tout ça, c'était un autre sujet.
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Dernière édition par Winter L. Kenway le Lun 29 Juin 2015 - 0:58, édité 14 fois |
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