Quel temps merveilleux... Un soleil radieux, une chaleur modérée, un endroit parfait pour passer quelques jours à se prélasser avec Keichiro et Sebby. D'ailleurs, en parlant de ces deux là, je les cherche du regard, je remarque que l'évoli est caché sous le bureau dans ma chambre d'hôtel et que Sebby est dans mon sac en train de chercher des baies. Je ne peux que sourire devant ce spectacle affligeant qu'est un tarsal, un bouquin sur la tête en train de vider mon sac à la recherche de sucreries. Je me rapproche de lui et je retire alors le livre sur son adorable petite tête ' Vivre en société Vol.III ' Depuis quand n'ai-je pas lu ce bouquin pour m'endormir ? Maintenant que je peux enfin avoir une conversation avec d'autres personnes sans avoir d'horribles blancs au bout de deux minutes... Ce livre ne me sera plus très utiles. Mais autant le garder, on ne sait jamais. Je soulève le petit tarsal devant moi qui me fait une mine boudeuse, l'interrompre dans ces recherches ne lui a pas fait plaisir.

" Tu sais très bien que je déteste quand tu entreprends des recherches dans mon sac. "

Je le dépose sur mon lit et je le laisse jouer avec les coussins pendant que Keichiro le rejoint. Je les regarde jouer pendant quelques minutes avant de me secouer et de partir prendre une bonne douche bien chaude. Rien de meilleure après une bonne nuit de sommeil qu'une douche bien chaude. Je sors de sous le jet d'eau au bout de 20 minutes, j'aime prendre mon temps. Puis, comme une fille d'après les dire de mon père, j'aime faire des soins à mes cheveux. Je rejoins mes pokemon après m'être habillé. Je souris un peu en regardant dans quel état est mon lit maintenant, il est complètement en vrac... Je les fais descendre et je refais bien mon lit, tout beau sauf que j'ai oublié que je ne suis pas chez moi et que dans deux heures la femme de ménage viendra changer les draps, donc mon effort sera bien inutile.

" Sebby... Où as-tu caché ta pokéball ? "

Je le regarde, quel enfant. Je savais qu'il ne cherchait pas que des baies. Il déteste que je le rappelle mais, je n'ai pas le choix, je ne veux pas prendre le risque qu'il se fasse embarquer par des gens mal intentionnés, car bêtement, il suit l'odeur des baies... Il me regarde avec des yeux presque larmoyants et je soupire un peu, vraiment, il sait comment me faire perdre mes moyens.

" Tant pis, je te porterais. "

Je finis de faire mon sac, de prendre toutes mes affaires et je regarde l'heure, je ne serais sûrement pas en retard avec presque une heure et demie d'avance. Je m'autorise alors un petit-déjeuner à la boulangerie/pâtisserie en bas de mon hôtel. Je m'achète un croissant et un autre pour Sebby et Keichiro. Je devrais faire attention sinon ils vont finir par être trop gros. Quoi que je ne m'inquiète pas pour Kei qui est très actif, ne s'arrêtant jamais de bouger. Sebby lui je l'emmènerais bien faire mon jogging chaque soir, histoire qu'il se dépense un peu. Voilà une chose que j'ajoute sur ma liste de choses à faire. Je souris en regardant Sebby qui me regarde, crédule, ne comprend pas la torture qui va lui arriver dans quelques temps. Je mangeais mon croissant, enfin j'essaye, car comme j'ai posé Sebby sur la petite table où je suis, il me pique des bouts de mon croissant donc il finit par en manger plus que moi. Ca me fait rire plus que bouder, il est adorable mais vraiment, il n'est pas présentable à un diner celui là... Je le pose parterre pour qu'il partage le croissant avec Keichiro bien qu'il en mange plus et je me lève enfin, allant jeter le papier qui recouvrait mon croissant à la poubelle. Je fais un pas en arrière et j'entends un petit couinement plaintif et je remarque que je viens d'accidentellement rentrer dans Keichiro. Je le prends contre moi en lui faisant plein de papouilles, m'excusant mille fois de lui avoir fait mal. Je le repose doucement et je prends ensuite Sebby dans mes bras, faisant quelques pas vers le centre pokemon avant de me rendre compte que Keichiro fait semblant de boiter. Oui je comprends vite qu'il fait semblant, car il n'est pas discret, il ne boite que quand je le regarde.

" Vraiment... "

Je souris et je le prends aussi dans mes bras, allant donc vers le centre pokemon, enfin j'ai envie de dire, mes deux gros bébés dans les bras. J'en profite sur le chemin pour admirer la beauté de l'ile, puis comme je suis en avance, je me permets de flâner un peu. Sebby s'amusait à me faire des tresses, depuis que je lui ai appris à en faire, il ne peut s'empêcher de m'en faire, détachant mes cheveux pour que ce soit plus simple. Je m'arrête quelques minutes avant de rentrer dans le centre pour retirer les tresses de Sebby, me brosser les cheveux et me les rattacher. Je peux ensuite enfin rentrer et je pose Sebby et Keichiro au sol.

" Allez Sebby, où as-tu mit ta pokéball ? "

Il refuse de me répondre alors je fais semblant de le laisser seul devant l'entrée du centre pokémon et il finit par me courir après pour que je le prenne. Je le prends alors dans mes bras et il grimpe sur mon épaule pour ouvrir mon sac, rentre dedans et ressors avec sa pokéball. Je souris alors et je lui caresse sa petite tête avant de le ramener dans sa poké, faisant de même avec Keichiro. Je vais ensuite saluer mes collègues, ça ne fait que une semaine que je suis là, mais déjà, je m'entends bien avec mes collègues de travail. Pour le moment, il n'y a rien d'affolant ou de grave, c'est une journée plutôt calme. Je soigne quelques bobs superflue soigne quelques problèmes de statue et je rassure les nouveaux dresseurs en leur expliquant que s'ils avaient besoin de quoi que ce soit, qu'ils peuvent toujours venir ici pour demander conseil sur la santé de leur cher ami.

Je remarque du coin de l'oeil que quelqu'un arrivait, au début je ne fais pas trop attention, mais vite, la couleur rouge attire mon regard, surtout quand je remarque que c'est un petit évoli qui est blessé. Toute panique disparait en voyant l'air du dresseur et du pokemon, je dois absolument rester concentré et ne pas paniquer, je ne veux pas inquiéter ce dresseur.

" Je.. Mon pokémon... Est.. Blessé par...
- Je vais appeler un docteur et on va s'en occuper, détendez vous. "

Je pense que peut-importe ce que je dis, il restera inquiet quand même et c'est normal, je pense que si c'était moi, les mains tâchés du sang de Keichiro, je serais comme lui, voir même pire. Je prends délicatement son évoli dans une couverture blanche, tout le monde n'a pas à voir son pokémon et je file en salle d'opération avec d'autres soigneurs infirmiers et des docteurs. L'opération fut assez longues et fastidieuse, sur un petit pokémon c'est toujours plus dur surtout que le pauvret est bien abîmé. Il a dû se frotter à un pokémon trop fort pour lui... On passe presque deux heures sur ce petit évoli, recousant ses blessures après avoir rasé les poils aux zones blessés. Le docteur décide qu'un de mes collègues porte le petit évoli dans une salle de réveil, me chargeant d'aller prévenir son dresseur. Je suis quand même un peu nerveux de lui annoncer, bien que ce soit une bonne nouvelle, j'ai rarement eu de tels blessures à soigner. Je m'approche donc de son dresseur, espérant qu'il s'est quand même un peu détendu.


" Votre évoli va bien, il est en salle de réveille, vous pourrez le voir dans à peu près une heure. "

J'essaye d'être le plus réconfortant possible, essayant de le rassurer avec un sourire chaleureux bien que son inquiétude soit justifiée.

Une éternité... Cela faisait une éternité que je n'avais pas stressé autant pour un autre pokemon que le mien. Cela faisait aussi une éternité que je n'avais pas vu quelqu'un aussi calme malgré la situation. Je me rappelle de la première fois que j'ai fait une grosse opération sur un pokémon. C'était un jeune dresseur, un peu trop téméraire qui avait reçus un petit chenipotte comme premier pokemon. Je me souviens, le jour où je l'ai vu arriver la première fois au centre où j'étais en stage avec son petit pokemon dans les bras, sa maman travaillait ici avec nous. Il était venu la voir pour lui annoncer qu'il partait faire une petite promenade avec son adorable pokemon. Il avait eu le soutiens de toutes l'équipe qui était là, qu'il pouvait compter sur nous pour l'aider. Le voir partir, souriant, les yeux pétillants et presque larmoyants tant il était heureux... Je ne pus qu'être admiratif devant lui, autant de joie dans un si petit être... On travaillait depuis quelques heures déjà. Il s'était soudainement à pleuvoir, comme pour annoncer une mauvaise nouvelle... Enfin, on n'y faisait pas vraiment attention, on continuait de faire notre travail, comme de bons infirmiers avant de voir un garçon, les bras rouges et dans le creux de ceux-ci, un pokemon très mal en point, mourant. Aussitôt, l'infirmière en chef reconnut l'enfant de notre chef de section. Elle alla la chercher et c'est avec désastre que la mère prit le chenipotte de son fils dans ses bras et nous demanda à tous de venir pour l'aider à le soigner. C'était mon deuxième stage et déjà, je devais pratiquer une opération délicate. Parlons de cette opération... Presque 4 heures, penchés sur le corps du pokemon, essayant de le garder en vie malgré les difficultés. C'est vide d'énergie qu'on alla chercher le petit garçon qui pleurait dans les bras de sa grand-mère, s'étant changé entre temps.

" Il va bien... Il est vivant... "

C'est un garçon en pleure qui enlaça ma taille, me remerciant en sanglotant bien que je lui explique que c'est sa mère qu'il doit remercier, mais évidemment, je suis la première personne à lui avoir annoncé la nouvelle alors forcément, comme tout le monde le fait, il me remerciait. Les semaines qui suivaient étaient surement les meilleurs pour ce petit garçon, il passait nuit et jour avec son pokemon pendant ses semaines de convalescences. Malheureusement mon stage se termina avant que le petit chenipotte sorte de l'hôpital, mais je garderais un souvenir merveilleux du câlin du petit garçon le jour où je suis parti. Je ne veux pas de tels remerciements à chaque fois que je soigne avec mes collègues un pokemon en danger, mais c'est vraiment gratifiant et ça me réconforte dans l'idée que c'est ce que je veux le plus au monde, aider les gens et voir leurs sourires à la sortie du bloc.

Mais revenons à maintenant, l'instant présent. A peine j'eus franchit les portes reliant les chambres des pokemon et le bloc avec la salle d'attente que le garçon s'approcha de moi pour me secouer, voulant surement que je parle plus vite, bien qu'en me secouant, je ne vais pas mieux parler et parler plus vite, au contraire, ça m'a légèrement bloqué dans ma phrase. Mais je réussis tout de même à le rassurer une fois qu'il lâcha mon épaule.

" Merci. Merci pour tout.
- Il n'y a pas que moi qu'il faut remercier, tous les infirmiers et docteurs se sont penchés sur votre évoli. "

Je me voulais rassurant et chaleureux, gardant ce sourire. Je suis de nature tactile, mais bon, ce n'est pas très étique de faire des câlins aux dresseurs pour les rassurer. J'ai gardé quelques manières de mon ancienne vie, mais je sais quand même me contenir maintenant. Un infirmier avec qui j'étais pour l'opération m'accoste et me demande de le rejoindre.

" Je reviens. Allez vous asseoir s'il vous plait. "

Bien que je garde ce ton rassurant, on ne sait jamais ce qu'il peut se passer, le pokemon pourrait être fou de rage à son réveil ou justement, ne jamais se réveiller... Je vais donc avec mon collègue loin des oreilles indiscrètes et il me dit que le pokemon s'est bien réveillé et que je peux emmener son dresseur aller le voir. J'étais heureux, oui, heureux de savoir que j'ai pu aider lors de cette opération, heureux qu'un pokémon grâce à moi et mes collègues ai pu survivre, heureux que bientôt, un dresseur pourra aller voir son pokémon. Je retourne donc auprès du jeune homme pour lui annoncer la bonne nouvelle.

" - Votre pokémon s'est réveillé. Un peu tôt c'est vrai, mais rien d'alarmant. Venez avec moi je vous prit. Cependant, vous devrez évité de le toucher et porter des gants, on n'est jamais trop prudent avec la santé d'un si petit être. "

Nouveau sourire chaleureux avant d'inviter le jeune homme à me suivre, me dirigeant vers les chambres. J'entre dans l'une d'elle où un petit évoli est allongé sur un petit lit pour pokémon avec quelques branchements pour l'aider. Je vais chercher une paire de gants et je la donne à son dresseur.

" Je vous recommande de vous laver les mains et si vous avez besoin de quoi que ce soit, appelez moi, je serrais juste dans le couloir. "

Je me retire après avoir fait tout ce qu'il faut, le laissant avec son pokémon, sûrement l'un des meilleurs moments pour moi, mais aussi le plus privé. Je reste dans le couloir à attendre, je voulais être sûr que s'il ait besoin de quelque chose, quelqu'un soit là, puis logiquement c'est l'heure de ma pause alors je fais ma pause dans le couloir des chambres. Je fais sortir mon petit Keichiro de sa pokéball, j'avais très envie de le serrer contre moi. Je me mets alors à genoux devant lui et je le fais grimper sur ceux-ci, le câlinant en lui gratouillant derrière les oreilles comme il adore ça.

" Je ne supporterais pas de te perdre toi aussi Keichiro... "

J'en ai déjà perdu un, je ne veux pas en perdre un autre. Je resserrais un peu mon étreinte sur mon pokémon en fermant les yeux, cachant mon visage dans sa fourrure.

Je suis content et soulagé que mon sourire soit contagieux en quelque sorte. Je pense que ça m'angoisserait de savoir que je n'arrive pas à rassurer les dresseurs qui viennent, surtout qu'ils ont besoin, ils ont toujours besoin de les rassurer quand ils arrivent comme cela avec leurs pokemon et qu'ils paniquent, la première chose à faire c'est de les rassurer ,car la première pensée qui leur arrive c'est ' Je suis un mauvais dresseur, mon pokemon est blessé ' et c'est à ce moment là qu'il faut que je sois le plus chaleureux possible pour qu'ils oublient cette pensée fausse et néfaste pour eux. Notre boulot, enfin surtout celui des docteurs c'est de pouvoir rendre aux dresseurs le sourire en leur annonçant la bonne nouvelle que leur pokemon est en forme. Je n'ai jamais encore eu à annoncer à un dresseur que son pokemon n'a pas survécu, même si c'est rare, cela arrive et je vais devoir un jour le faire. Je ne veux pas que cela arrive ,car je sais très bien ce qu'il se passe dans la tête d'un dresseur après une telle nouvelle et là, tout ce qu'on peut faire nous infirmier, c'est s'excuser, s'excuser et s'excuser, rien de plus, laissant aux proches du dresseur le dur rôle que de soutenir et aider.

J'étais confortablement plongé dans la fourrure de Keichiro, ne pensant à rien d'autre, étant dans mon petit monde de nuage et de panda, rêvant, sûrement bêtement d'un monde calme et en paix. C'est le petit couinement de surprise de mon évoli qui me fait sortir la tête de sa fourrure, le fait que la porte s'ouvre l'a surpris. Je me relève en gardant mon pokemon dans les bras et je regarde le dresseur qui a quand même meilleure mine que quand il est arrivé au centre.

" Excusez moi, quand est-ce qu'il pourra sortir ? De quels soins aura-t-il besoin ? Va-t-il s'en remettre rapidement ? C'est mon Zorua qui lui a fait ça, ils ne s'entendent, je ne sais pas quoi faire, je suis désespéré avec ces deux là.
- Il pourra surement sortir dans une semaine, je ne sais pas, je dois encore voir avec les médecins. Il aura besoin qu'on change ses pansements tous les jours et bon, bien sûr c'est évident, mais aucun combat et gardez le plus souvent possible en dehors de sa pokeball. Après pour l'histoire de votre Zorua... Ca ne doit pas faire longtemps que votre évoli est avec vous ? Laissez leur le temps et n'empêchez pas Zorua d'aller voir évoli pendant son rétablissement. Je pense que le voir ne pourra que lui faire prendre conscience de son acte. "

Nouveau sourire, je n'aime pas voir les gens tristes ou alors qui doutent. Ceux qui sont ici ne doivent pas être triste, ils doivent être heureux de pouvoir confier leur pokémon entre de bonnes mains, de ne plus penser au chaos de dehors et ils doivent surtout ne jamais mettre en doute leurs compétences de dresseurs.

Keichiro gigotait dans mes bras et je le pose alors au sol, d'habitude il aime être porté... Il regardait le dresseur, enfaite il le fixait plutôt, mais pas méchamment, plutôt intrigué. Il devait sentir l'évoli sur lui alors forcément, ça l'intrigue. Keichiro n'a jamais vu d'autre évoli hors des sauvages, alors ça le surprend de sentir un évoli sur un autre dresseur que sur moi. Il se met alors à tourner autour de lui avant de venir mordiller ses mollets, mais pas méchamment. Je le prends rapidement contre moi, un peu gêné qu'il agisse ainsi.

" Je suis désolé, il ne fait jamais ça normalement... "

Je parlais, je parlais et je parlais et je remarquais bien qu'il buvait mes conseils, je suis heureux alors qu'il m'écoute, il n'est pas rare que quand on nous demande des conseils, les gens nous écoutent d'une oreille puis repartent en ayant complètement tout oublié ou alors n'appliquant pas nos conseils qui des fois ne leur feraient pas de mal. Là je suis heureux de voir que mes conseils, aussi simples soient-ils, ne tombent pas dans l'oreille d'un sourd mais sont pris, écoutaient et sûrement utilisés plus tard.

" Je vais suivre vos conseils. Mais je me demandais, j'ai beaucoup de femelles dans mon équipe, en fait Zorua et Evoli sont les seuls mâles. Pourrait-il s'agir d'une rivalité dominance/soumission alors que Nyx, mon évoli n'est encore qu'un bébé ?
- Il s'agit probablement de ça oui. Surtout si votre Zorua a toujours été le seul mâle, forcément il a son ' domaine ' et n'accepte pas qu'un autre mâle vienne. Leur relation devrait sûrement s'améliorer avec le temps. "

Maintenant, leurs conflits me semblaient évident, l'un veut dominer l'autre, et l'autre ne veut pas. Ils me font étrangement penser aux humains maintenant. A ce qu'il se passe en ce moment même, la dictature est le Zorua et l'Evoli est la résistance. L'un veut écraser et faire disparaître l'autre, et l'autre refuse cela. Enfin, si seulement quelques semaines de repos et de bons poffins pouvaient réduire ce conflit à néant... Un soupire franchit mes lèvres et je relevai mon regard sur le maître de l'évoli. Enfin je le rebaisse vite en le voyant venir s'approcher de Keichiro. Celui-ci le regardait de ses grands yeux marrons et quand il approcha sa main de lui, il la renifla doucement avant de donner un petit coup dedans, montrant qu'il acceptait sa présence et qu'il se laissait caresser. Ce petit spectacle me fit sourire, Keichiro ne laisse pas tout le monde le caresser, mais là, il s'est vite laissé approché, pas qu'il soit prudent, juste qu'il n'est pas particulièrement social avec les autres humains.

" Il n'y a pas de mal. Ton Evoli est très beau.  
- Merci, je fais en sorte qu'il aille vraiment au mieux de sa forme."

Je regarde Keichiro revenir en trottinant vers moi pour que je le prenne dans mes bras, ce que je fis en venant caresser sa petite tête.

" Est ce qu'il est possible d'ausculter mon Zorua histoire de s'assurer qu'il est en bonne santé ? Récemment il est peu mou, j'ai peur qu'il ne couvre quelque chose.
- Il est un peu mou ? Je vois... Vous n'avez pas à vous inquiétez, votre pokémon va... Il va sûrement évoluer. "

L'évolution... Je serrais un peu plus Keichiro contre moi, j'avais peur d'un côté de voir mes pokémon évoluer car j'avais peur qu'ils changent, je suis comme une mère qui refuse de voir ses enfants grandir.

Je caressais toujours la tête de Keichiro qui part moment donnait de petits coups de tête dans ma main car, j'arrêtais quelques secondes, vraiment, il est très câlin celui là et ce n'est pas un mal quand je pense à Sebby qui lui n'est câlin que quand il a envie de quelque chose, comme la nourriture ou alors que je lâche Keichiro car, il est un peu jaloux quand même, même s'il est vraiment adorable. Je le regarde tourner la tête vers la baie vitrée qui donne sur la chambre de son pokémon, il a l'air inquiet quand même mais c'est normal, cependant il ne doit pas douter des capacités des docteurs. C'est quand même toujours dur de regarder son pokémon dans un lit d'hôpital qui est complètement dans les choux à cause des médicaments.

Je remarque qu'il réagit directement dès que je parle de l'évolution de son pokémon. Celui me fit sourire car, c'est vrai que beaucoup de dresseurs aiment et veulent que leur pokémon évolue et il y a ceux comme moi qui ai peur de l'évolution. Je suis ravie pour lui comme si c'était pour moi et j'espère qu'en évoluant son Zorua prenne en maturité et laisse tranquille son petit Evoli, je n'aimerais pas le voir revenir avec dans les bras encore ce petit être couvert de morsures encore plus profondes.

" Merci beaucoup de prendre soin de mon pokémon. Je vais passer le voir tous les jours cette semaine.
- Il vous attendra tous les jours dans cette chambre. "

Je souris en déposant Keichiro au sol et en le regardant, son petit Evoli aura besoin de sa visite, de voir son dresseur souvent, c'est toujours dur pour un pokémon d'être loin de son dresseur surtout pendant une semaine. Bien que ce ne soit pas si long, pour un pokémon comme pour son dresseur c'est une éternité, un moment qui ne veut jamais s'arrêter.

" Je reviens tôt demain, encore merci pour tout. Passez une bonne fin de soirée.
- Vous de même. "

J'attends qu'il soit parti pour revenir à mon post après avoir rappelé Keichiro dans sa ball, heureux dans un sens d'avoir appris à un dresseur une bonne nouvelle alors qu'il était dans une situation qui n'est pas très propice aux bonnes nouvelles.