« Dommage que tu sois si égoïste, tu aurais presque pu être intéressant. »
L'égoïsme est... Un des maux sortie de la boite de pandore. Enfin, concrètement c'est une jarre, mais bon, une boite c'est sûrement plus cool et beaucoup moins chiant à imaginer, dessiner et customiser. Nombreux sont les jeunes émo qui possèdent une boite de Pandore dans leur chambre en accusant cette pauvre Pandore d'avoir été trop curieuse. Est-ce sa faute d'être juste une femme dotée de beauté et d'intelligence, mais avec un moins au niveau du jugement ? N'était-elle, normalement, une femme d'esprit et maligne ? Il semblerait que non, il semblerait que la création de Dieu reste toujours un échec. Après tout, créer une femme était déjà une femme. Bon, ce n'est pas le même Dieu, mais dans presque toutes les religions la femme ne fait que des erreurs. Aaah Eve, la pomme était-elle si tentante ? Ou le serpent si convainquant ? Je pense que si je pouvais être Adam, enfin dans un sens mon nom veut dire fils d'Adam donc j'aurai presque pu être lui, j'aurais attrapé Eve, je l'aurai jeté en dehors du Paradis et je profiterai de ma vie d'immortel pour admirer les arc-en-ciel sortir des fesses des licornes et de petits anges asexués voler autour de moi pour surveiller mes gestes tels des caméras bien que Dieu voit tout. Comment suis-je passé de Pandore à Adam ? Non... Comment je suis passé de l'égoïsme à Adam et au Paradis ? De plus, je ne suis même pas croyant, sauf en moi-même. Non, je ne me vois pas comme un dieu, je ne m'idolâtre pas au point de prier tous les soirs ma propre personne, juste que je ne fais, actuellement, confiance qu'en moi. Et c'est tout. En qui pourrais-je croire autrement ? Mes supérieurs ? Ce ne sont pas mes amis, je ne les connais pas. Bien que j'ai déjà discuté avec un certain... Mince j'ai oublié son nom. Je sais que j'ai pensé à Isaac en apprenant son nom... Au D100 même... DIOOOOO ! Voilà, Dio Silvery. Ah, ces petits moyens mémo technique sont parfais, les jeux vidéos sont merveilleux, gloire aux heures perdues sur des jeux aussi stupides que My Little Pony Online. Oui j'y ai joué, oui j'ai kiffé, oui je suis partie quand j'ai commencé à vomir des paillettes. D'ailleurs, Pandore, ce n'est pas grâce à God Of War que je m'y suis intéressé ? Ah non, c'est Devil May Cry ! Enfin je crois... Peut-être, je ne sais plus.
Revenons-en à notre très cher ami égoïste, il n'a rien voulu me lâcher, RIEN ! Pas un mot, pas une larme et pas un cri ! Il a tout gardé pour lui, je me suis même énervé sur lui et je n'ai pas réussi à enlever un de ses ongles en entier, il s'est cassé sur le milieu. Bon certes il a encore plus souffert, mais il n'a rien dit ! Il n'a pas chouiné ! Il m'a juste regardé avec un regard qui avait l'air de dire que je suis un monstre. Oh ça je le sais, mais j'aime bien, je trouve ça drôle. Bon par contre je crois qu'il n'a pas aimé que je lui couse les doigts ensemble et il s'est évanouie. J'avais presque oublié que les extrémités sont les points les plus sensibles du corps humain. Tiens, parlons-en des extrémités. Je n'arrive pas à m'endormir si j'ai les mains ou les pieds froids et c'est vraiment VRAIMENT une plaie.
Quand je vivais, paisiblement et tranquillement au fond de ma cellule humide et sombre, j'avais toujours froid du coup je ne pouvais pas dormir alors ils ont dû m'assommer avec des médicaments pour que je tourne de l'oeil. C'était très désagréable. Tous les deux jours j'avais une horrible gueule de bois. En plus de trouver de nouvelles marques sur mes cuisses, avant bras, dos et autre partie de mon corps qui étaient encore vierge de blessures. Au bout de une semaine en faite je faisais des paries avec moi-même pour savoir quelle parties aller prendre et combien de marque. Aussi je faisais le pari pour savoir quelle torture ils allaient essayer. Comme je lisais beaucoup de livres sur de vieilles tortures, quand je ' dormais ' je rêvais de ce qu'ils allaient me faire. M'imaginer avec l'estomac rempli de cafards, milles-pattes et autres termites me faisaient... Comment dire... Détester le sommeil, la nuit et le noire. Car ce qu'on ne voit pas ne veut pas dire que ce n'est pas là. J'adore les insectes, je les adule tant qu'ils sont loin de mon estomac, foie et autre organe un tant soit peu vital. Sauf quand je les mange, bien que ce ne soit pas le repas le plus ragoûtant du monde. En parlant de nourriture, je ne me rappelle plus vraiment de quoi je me nourrissais pendant ces jours interminables.. Une bouillie de cafards ? Du vomi de rat ? Oh je ne sais plus, mais le goût était tellement infecte que je crois que mon cerveau a rayé cette chose horrible de mon esprit pour ne plus me faire souffrir. Si je me rappelle que de temps en temps ils me donnaient leurs restes. Enfin ça c'est quand ils voulaient m'empoisonner avec leurs nouveaux poisons, pour que je ne sente pas le goût et que j'accepte d'avaler. Oh, encore un souvenir, je me souviens quel 'un d'eux m'a fait avaler cigarettes sur cigarettes pour savoir au bout de combien je me mets à vomir. En y pensant, cela explique pourquoi j'ai horreur du tabac et des gens qui fument.
Un long soupire franchit mes lèvres, voilà que mon passé revient au galop pour me rappeler que ma vie actuelle est un vrai paradis par rapport à avant et que je ne devrai plus me plaindre qu'une loterie à laquelle j'ai participé pour m'amuser m'a forcé à garder un oeuf ors avec quelques variantes sur la coquille. Je regarde cet oeuf étrange donc je n'ai aucune idée de qu'est-ce qui va en sortir posé sur mon bureau sous une lampe artificielle pour le garder au chaud. Je n'ai élevé des poussins que pour briser leurs cous et ouvrir leurs petits corps, pas pour le garder à mes côtés. D'ailleurs si ce qui sort de cet oeuf est un poulet, je sens que je vais juste rire jaune et chercher quelqu'un à qui le donner. Pourquoi je déteste tant les poussins ? Et bien... Peut-être parce que je me souviens très bien du Braségali de mon père, enfin de son Poussifeu quand j'étais jeune plutôt. Le premier jour qu'il est venu nous voir, moi et mon horrible mère dans notre crasse et notre misère. Il avait un petit Poussifeu dans ses bras qui m'a fait rêver. D'ailleurs c'est très bizarre... Quand on s'est installé chez lui, le premier voyage d'affaire qu'il a fait lui a fait perdre son pokémon. Enfin, je ne sais pas il ne m'a jamais expliqué, mais quand il est revenu, il avait un Lagron et plus un magnifique Poussifeu. Quand je lui ai posé la question il ne m'a jamais répondue et je n'ai pas cherché à savoir.
Ceci n'explique pas pourquoi je n'aime pas les poussins, je les déteste car, quand j'étais dans cette cellule sombre comme la nuit et comme le coeur de mon père, je pue voir de temps en temps, une main de Braségali passer entre les barreaux de ma cellule pour déposer un plateau de nourriture. Cette main... Cette patte ou je ne sais quoi, celle de mon père, le pokémon qu'il a perdu en partant en voyage d'affaire, c'était le siens ! Ce pokémon était celui de mon père ! De ce fumier qui m'a vendu ! Il osait utiliser ce pokémon comme un message « Je suis là, je suis toujours là et je serais toujours là pour te détruire. » A-t-il formé ce pokémon pour être un monstre aussi ? Pourquoi m'a-t-il caché le fait qu'il l'avait encore ? Pourquoi avait-il l'air déboussolé le jour où je lui ai demandé où était ce petit Poussifeu ? Ou alors ce n'est pas le siens... Si ça l'est ! J'en suis sûr ! Certain, ça ne pouvait qu'être le siens. Je me souviens très bien de ce bracelet de perle qu'il avait à sa patte droite et quand il venait m'apporter à manger dans ma cellule quand mes chaînes ne me bloquaient pas à moins de 50 centimètres de mon mur, quand je pouvais aller toucher les barreaux et les murs, j'entendais les perles frapper contre le fer froid des barreaux quand il passait sa patte via le passe-plat de la porte de ma cellule. Je me souviens comme ça m'a énervé le jour où je l'ai découvert. Découvrir qu'il m'ait mentit et qu'il m'ait trompé. Certes, ce n'est rien de ne pas me dire où était passé son Poussifeu, mais ce n'est pas ça qui m'énerve, c'est le fait que mon père, celui qui est mort n'est peut-être pas celui que je crois. Je regrette maintenant de ne rien connaître à ma famille, de ne pas connaître mes grands-parents, ceux qui auraient pu me parler de l'homme qui m'a élevé pour être son jouet. J'aurai voulu savoir s'il... Si c'était possible qu'il ait... Non, je ne peux pas encore affirmer ou penser ça maintenant.
Je secoue la tête pour chasser mes idées folles, du moins... Je ne voulais et je priais pour ne pas y croire. J'essuie mes instruments de torture en fixant l'oeuf que j'ai gagné, espérant juste ne pas voir un oiseau sortir de cette coquille. Je vais remettre mon ami égoïste dans sa cellule et quand je reviens dans mon bureau, à peine cinq minutes plus tard, cinq ridicules minutes, si petites, si minuscules et insignifiantes... Pourquoi a-t-il fallut que ces cinq minutes suffisent à ce fourbe petit pokémon feu pour exploser sa carapace et venir brûler les papiers importants qui répertorient tous les potentiels tortionnaires qui ont travaillé au régime et qui ont peut-être étaient mes tortionnaires ? Pourquoi ? Pourquoi?! J'attrape ce qui semble être un Salamèche plein de vie et je le mets à ma hauteur pour le fixer dans les yeux.
« Petit monstre qu'as-tu fait ? »
Il me regarde avec ses yeux de merlan fris qui me fait juste soupirer pour venir le reposer sur mon bureau et le regarder remuer sa queue enflammée de droite à gauche. Il me semble bizarre... N'est-il pas censé être plus orange normalement ? Il a l'air très fade non ? A moins que...
« Chromatique ou non, tu restes une plaie. »
Ne jamais dire qu'un pokémon est stupide, jamais. Il vient attraper mon bras pour se frotter contre tel un chat comme pour se faire pardonner. Je ne suis jamais attendrie par ce genre de choses, mais... Peut-être le fait que j'ai eu de douloureuses remontées m'ont rendue plus faible à ce genre de choses, mais là... Je craque devant cette petite bouille adorable et je viens le prendre contre moi. Son corps chaud, son petit coeur qui bat si rapidement m'apaise et je laisse la douleur s'évaporer, se rendre visible et se matérialiser en larmes cristalline qui roulent sur mes joues avant de s'écraser sur les épaules frêles du pokémon qui vient de naître. Je laisse ce moment en suspend pendant quelques minutes avant de relever mon visage au niveau de celui de mon nouveau compagnon qui lèche cette eau salée, me faisant sourire. Même s'il ne parle pas, sa gestuelle me suffit pour me rassurer et me réconforter. Ça doit faire des années que je n'ai pas pleuré. La dernière fois je devais être en Russie. Je dépose mon compagnon au sol et je vais regarder le calendrier de mon bureau.
« Le 20 Avril... Tu es né le même jour que moi. »
Quel anniversaire triste, je déteste ça, bien que je ne sois pas l'homme le plus entrain à la conversation et le plus social, j'ai horreur de passer un anniversaire seul, je ne veux pas qu'on me le fête ou qu'on m'offre de cadeau, je veux juste... Ne pas être seul. Je dépose mon regard sur le petit Salamèche qui tire sur mon pantalon, vraiment, sa bouille m'attendrit beaucoup trop. Je vais rayer sur mon calendrier la note qui indique que c'est mon anniversaire et j'inscris à la place l'anniversaire de Long Wang, mon adorable pokémon.
« Encore un de plus, 25 ans tu te rends compte ? Ça fait un moment que je n'ai pas passé mon anniversaire avec quelqu'un, heureusement tu me sors de cette morosité mon petit Long Wang. »
Je vais éteindre toutes les lumières du bloc étant le dernier encore ici, je nettoie rapidement mon bureau et je garde un bout de coquille avec moi, je sais déjà ce que je vais en faire... Je ferme derrière moi mon bureau et dans la nuit la plus éclairée de la semaine, je rentre chez moi avec mon nouvel ami dans les bras.