Il semble que des voix m’apellent vers le lointain. Oh, oui, effectivement, il a une dune, et en haut de cette dune il y a… Des gens, pleins de gens. Ils chevauchent tous des Nostenfer shineys géants et  fort laids, mais bizarrement, je les trouve foutrement badass. Telle une petite fille, et vêtue d’un tutu vert pomme, je m’élance vers eux, ces chevaliers si classieux. Quand j’arrive en haut de cette dune qui m’a parue interminable je me retrouve dans une prairie violette qui sent étrangement les produits d'entretient, je scrute le visage des chevaliers, et je ne peux réprouver un cri de dégout, de vive déception… Leurs visages sont tous… Non, ils n’ont pas de visages… Il n’ont que des bouteilles de limonade renversées à la place de leur tête. Quand a leurs destriers, ils sont tellement laids! Ils bavent des espèces de cascades arc en ciel qui… Ah non, pas pour longtemps car voila qu’un énorme balais vient raser la prairie, et m’envoie vers le ciel, les quatre fer en l’air, pour me faire atterrir sur… Un paillasson… Mon paillasson.

Julianne ouvre péniblement les yeux en étendant la balais de la femme de ménage passer sur le sol du corridor de son immeuble. L’ingénieure se redresse, un mal de tête fulgurant manquant de la refaire s’étaler sur le sol. Elle croise le regard de la technicienne de surface qui pousse un soupir agacé en la voyant ainsi avachie et amorphe devant sa porte. Il lui fallut un effort surhumain pour se redresser et faire rentrer sa clé dans la serrure pour de nouveau s’aplatir sur le plancher de son appartement et ramper jusqu’au canapé où elle s’installa, et fit sortir Enkidudu pour que la Neitram aille lui chercher de la glace et des médicaments pour contrer sa céphalée et son ventre également mis à mal. La grande brune se mit à gémir quand la lumière matinale filtrant par la fenêtre l’éblouit, et après que sens sens lui soient revenus petit à petit, remarqua la chose singulière qu’elle tenait entre ses bras. Un œuf. Bon… Alors, qu’elle récapitule un peu les évènements de la soirée… Elle se souvient d’une soirée geek au PDT, pour fêter sa promotion (encore une fois), puis que ce petit malin de Hopkins avait subtilisé toutes les boissons non alcoolisées, ce qui fait qu’au bout d’une petite heure, une bagarre digne des meilleurs albums d’Astérix le Gaulois avait éclaté dans le parc du PDT. Julianne avait même pu voir Straum et Decker se rouler d’énormes patins juste devant ses yeux, et elle av ait donc décidé de prendre la poudre d’escampette pour ne pas être la prochaine sur la liste de Straum. Et donc elle s’était mise à parcourir les rues, abandonnant plutôt lâchement ses collègues, mais ce n’est pas comme si elle était vraiment en pleine possession de ses moyens à ce moment là… Par contre, la suite… Tout ce qu’elle sait, c’est que maintenant, elle avait un œuf tout rose sur les bras.

« …Eeeeeeeeeeeeennnnnk? … T’voudrais bien m… meeeeuh… me rappeler ce qu… ce qui s’est passé ens-ensuiiiite? »

Le Neitram qui venait de lui mettre un pavé de viande froide sur la tête, à défaut d’avoir trouvé de la glace, sembla soupirer. Il devait en avoir plutôt ras-le-bol de devoir faire retrouver la mémoire à sa maitresse à qui il devait parfois rappeler ainsi ses réunions, en instaurant dans sa tête l’image de ses supérieurs la forçant à danser le Gagnam Style en sous-vêtements dans le hall de la grande maison (bien sur, cela n’était jamais arrivé, mais cela marchait à tout les coups pour forcer Julianne a courir à ses réunions ennuyeuses mais importantes pour sa carrière)… Bref, Enkidudu n’était manifestement pas résigné à lui donner satisfaction. Elle n’avait qu’à surveiller ses consommations, et ne pas les avaler les verres de Jack Daniels comme du petit lait quand elle a un manette dans la main, et donc, ne se rend même plus compte qu’elle ingurgite des litres d’alcool.

« T’es chiaaaaaant… Tu peux au moins m'rappeler d’où il vient, cet œuf? Tu peux contrôler la mémoire… Alors bouges ton cul! »

C’est demandé si gentiment! Eut l’air de dire l’air déconcerté et lassé du Pokémon Psy. Julianne repris l’œuf dans ses bras et roula des yeux en soupirant.

« Boooon… S’il te plaît Enk? Peux-tu me rendre mes souvenirs de cette nuit… Et comment j’ai pu avoir cet œuf? »

Après hésitation, le Neitram se rapprocha, et mis ses deux mains de part et d’autre du visage de son amie, puis se concentra pour raviver sa mémoire.

Ok… Alors… Fait sombre… Fait vraiment sombre…. Je me cogne partout, je sais pas ou je vais et… Oh punaise c’est quoi ce bordel… Je suis débout sur Ryuko, et j’ai trois œufs sous chaque bras. Et une Kalachnikov dans la main. What the fuuuuuuuuuck?! Ah, ouf, au moins je suis masqué, la police qui me poursuit n’a pas pu me reconnaitre… Et… Attends, mais j’ai mis une culotte a rayures bleues sur mon visage, là?! PUTAIN! NON JE NE SUIS PAS LE HENTAI KAMEN! J’en chialerais. Bien sur, je lâche les œufs suir mon passage, qui roulent à terre sans se briser, encore heureux… Mais j’ai gardé le dernier.

« Ah, d’accord, j’ai juste volé une pension, en fait… Attends, mais tu crois que ça me réjouit?!  Je… Je sais qu’ils savent pas qui j’étais mais… »

Au moment ou Julianne se mit à crier, la coquille de l’œuf se fissura bruyamment, et une énorme langue se jeta sur le pavé de steak qui couvrait le front de l’ingénieure. Un bruit de mastication sortit de l’œuf puis un être tout rose et a l’air vigoureux mais au regard patibulaire apparut sur les genoux du Général Scientifique.  Encore en train de mâcher férocement le steak froid, l’Excelangue observa autour de lui sans quitter son air dangereux, puis il descendit du canapé pour aller explorer, sortir sur le balcon, et se mettre a ricaner comme un psychopathe en voyant la ville à ses pieds. Au passage, il cracha les restes de viande restés dans sa bouche, et cria de joie quand les restes atterrirent sur la tête d’un passant.

« … Je crois que ça dérangera personne si cet affreux ne revient jamais à sa pension. Et j’ai aucune envie que les types de la Pension me reconnaissent, j’aime pas les ennuis. Donc… bah… on va le garder, hein? »

Enkidudu ne put qu’acquiescer, et Julianne s’approcha de son nouveau compagnon féroce qui avait eu l’air de prendre le terme  « affreux » comme le plus beau des compliments… Oui, ça, avec son regard méchant absolument gratuit, ses airs sournois… Julianne a déjà une nom tout trouvé pour lui.

« Bon, bah, Vicious, on te garde. Mais ne fais pas trop de conneries, sinon j’appelle Bara pour te corriger! »