CARACTÈREMercredi 15 Avril, Annunziata, Naples. Bureau du Directeur. Discussion entre les différents membres de la direction de l’Orphelinat et le Juge des enfants de la ville.« - Mr le Juge. Nous ne pouvons plus le garder ici. Il devient invivable. Incontrôlable. On ne peut plus rien lui dire.
- Comment ça ? Je voudrais bien savoir comment un simple gosse peut tenir tête à autant de personnes…
- C’est simple. A la moindre parole qui lui déplait il prend le contrôle de nos systèmes informatiques. Ce petit génie est impressionnant. Mais nous ne pouvons plus rien en faire.
- Je vois. Et que proposez vous ? Je ne pense pas que vous m’ayez demandé sans avoir d’idée derrière la tête. Je ne vous connais que trop bien désormais…
- Et bien…
- Oui ?
- Cela fait quelques temps que le jeune Lorenzo demande à nous quitter. Il veut voler de ses propres ailes… Le mois dernier, son piratage orientait toutes nos recherches internet vers les mêmes réponses. « L’Ile d’Enola », « Compétition Pokémon », « Coordinateurs »
- Et donc ? Qu’attendez vous de moi ?
- Une émancipation. C’est le seul moyen de retrouver la paix. Autant pour lui que pour nous. Il a fêté ses seize ans depuis plusieurs mois déjà. Et il ne serait pas seul. On lui remettrait la boite.
- Faites lui passer un bilan psychologique. Je veux tout savoir. Sa personnalité. Ses gouts. Ses aspirations. Son histoire. Tout. Absolument tout. Ensuite je prendrais ma décision. Si le bilan estime qu’il est capable de l’assumer, il pourra voler par ses propres moyens… »PERSONNALITÉ: Jeudi 16 Avril, Annunziata, Naples. Bureau de l’infirmerie. Entretien entre un psychologue, le professeur Dall’Oca et le jeune Lorenzo D. Pastore.« - Mr Pastore, je suppose que vous savez pourquoi vous êtes ici ?
- Oui. Je dois passer votre test.
- Bien. Vous avez des questions ?
- Non. Je veux juste en finir rapidement. J’ai mes affaires à préparer.
- Bien… Commençons alors. Vous allez me remplir ces documents. Le plus honnêtement possible. En détaillant le pourquoi de vos réponses. »Le professeur sortit une pochette cartonnée de son sac. Une pochette verte. Comme les yeux du jeune Lorenzo. A croire que c’était fait exprès. L’homme l’ouvrit pour en sortir quelques feuilles qu’il plaça devant le garçon. Il posa également un stylo à bille de couleur noir juste devant les papiers. C’était désormais à l’orphelin de travailler. Le psychologue n’avait plus qu’une chose à faire. Observer. Faire attention. Consigner tout comportement étrange pour son rapport qu’il remettrait au juge.
Lorenzo D. Pastore. Orphelin. 16 ans. Il tenait enfin l’occasion de quitter cet enfer. L’occasion d’être libre. L’occasion de vivre sa vie. Il n’avait qu’à remplir ces feuilles. Seul problème, il ne savait pas ce qui était attendu. Il n’avait rien trouvé de particulier sur internet. Même pas le contenu des tests. Il prit la feuille qu’il retourna pour en découvrir les questions. Il déboucha le stylo et commença.
- Question n°1 a écrit:
- Si vous étiez une plante, vous seriez … ?
Un cactus. Lorenzo n'avait pas eu besoin de beaucoup réfléchir avant d'inscrire sa réponse. Plutôt associable, il aime sa solitude. Peu de gens autour de lui, seulement des personnes sur qui il peut compter. A tout moment. Un peu refermé sur lui même, il n'hésite pas à agresser quiconque tente de pénétrer dans son espace personnel. Comme ces végétaux. Pourtant il y a du bon au fond de lui. Il pourrait s'épanouir comme les fleurs de cette plante. Si seulement il daignait accepter de s'ouvrir un peu plus au monde.
- Question n°2 a écrit:
- Si vous étiez un objet, vous seriez ... ?
Un ordinateur. Nul doute là dessus. Lorenzo ne quitte jamais ses compagnons électroniques. On pourrait les comparer à des amis. Il passe son temps avec eux. Leur parle. En prend le plus grand soin. Les faits évoluer. Ses outils pour travailler, pour étudier, pour s'amuser. Comme une partie de lui même. Génie de l'informatique. Comme ces appareils, Lorenzo est froid. Calculateur. Il a besoin d'un chemin bien tracé pour atteindre ses objectifs. La moindre embuche peut tout amener à néant, comme un virus détruirait un disque dur.
- Question n°3 a écrit:
- Si vous étiez un organe, vous seriez ... ?
Lorenzo hésitait. Il leva la tête, regarda l'homme qui l'étudiait de l'autre côté du bureau puis rebaissa son regard avant d'écrire. Le cerveau ou l’œil. Le garçon était incapable de se décider. Les deux lui convenaient. Le cerveau pour le côté réflexion. Son besoin de tout étudier avant d'agir. Son besoin de vérifier les différentes issues pour décider de la meilleure marche à suivre. L’œil pour ses capacités d'observation. Pour sa mémoire photographique. Sa capacité à revoir encore et toujours une scène avec la même netteté.
- Question n°4 a écrit:
- Si vous étiez un paysage, vous seriez ... ?
Un lac d'altitude en hiver. Cette réponse était venue spontanément à Lorenzo. C'est ainsi qu'il se voyait. Froid. Calme. Mesuré. En altitude, là où l'oxygène est plus rare. En hiver, car la température est plus fraiche. La vie y est plus rare. Les êtres vivants des environs se cachent. Se protège de ce froid. C'est exactement le comportement du garçon. Le calme qui se fait en lui dans une situation critique. Le calme qui lui permet la réflexion. Le froid pour son manque de sentiment. Cela fait bien des années qu'il n'a rien ressentit pour personne. Son ordinateur ne demande pas d'amour. Et les humains, il ne s'en préoccupe pas. Pas de sentiments. Pas de problèmes. Pas de douleurs. Pas d'attachements. C'est ainsi qu'il vit depuis qu'il est enfermé entre les murs de cet orphelinat. Enfermé oui. Après ses nombreuses fugues, il n'avait plus le droit de mettre un pied dehors.
- Question n°5 a écrit:
- Si vous étiez un type pokémon, vous seriez ... ?
C'était quoi cette question ? Lorenzo n'avait jamais eu de pokémon. Certes, il avait regardé toutes les vidéos des coordinateurs qui se rencontraient sur l'Ile d'Enola tous les ans. Mais il n'en savait rien. Un type Eau. Oui voilà. Il le savait. Ce type qu'il avait admirer tout au long des vidéos qu'il avait vu. Il se rappelait tellement cette femelle Aligatueur à la couleur si étrange. Un corps bleu ciel. Des écailles bleues marine. Elle avait été fantastique. Des combos d'attaques qui l’avaient émerveillé. C'était la première vidéo qu'il avait vue. Celle qui lui avait donné envie de voir les autres. Celle qui lui avait donné des envies de voyages. Des envies de pokémons. L'envie de posséder ce pokémon avec ses couleurs si exceptionnel. Il le chercherait. Il se l'était promis des années auparavant. Il le trouverait. Lorenzo est une personne obstinée. Même si il a tort il ne l'admettra jamais. Il va toujours de l'avant. Sans se retourner.
- Question n°6 a écrit:
- Si vous étiez un animal, vous seriez ... ?
Un chat. Oui. Nul doute. C'est de cet animal qu'il se sentait le plus proche. Leur côté solitaire. Leur mauvais caractère. Leur côté lunatique. Les changements d'humeur, c'était son truc au garçon. Quelques minutes lui suffisent pour passer d'un extrême à l'autre. Il n'a besoin de personne. Juste de lui et de son ordinateur. Comme l'animal, il préfère dormir en journée et vivre la nuit. La tranquillité des étoiles. L'apaisement apporté par le silence nocturne. Cette impression que l'infinie s'ouvre à lui.
GOÛTS & DÉGOÛTS: Lorenzo aime la nuit. Il aime le silence. Il aime sa solitude. Il aime le bruit des touches du clavier de son ordinateur lorsqu'il tape frénétiquement dessus en plein session de piratage. Il aime l'odeur de la nuit. Le parfum des arbres. La fraicheur de la neige. La puissance de l'eau qui est capable de détruire le plus puissant des rochers. Le garçon aime l'utilisation des pokémons par les coordinateurs. La recherche des attaques qui alliées ensemble ont le plus bel effet. Ce domaine qui demande de la réflexion, du calcul, du raisonnement, des essais, des expérimentations.
Il n'aime pas les ordres. Ni les injustices. Il n'aime pas l'impression que l'on brise les ailes de sa liberté. Il n'aime pas qu'on le contredise. Il n'aime pas les brutes qui se servent des autres. Lorenzo déteste plus que tout son père. Cet homme qui les a abandonnés, lui et sa mère. Cet individu qui n'a jamais donné signe de vie.
ASPIRATIONS & PEURS: Tout ce qu'il souhaite c'est partir de cet orphelinat maudit. Rejoindre l'Ile d'Enola. Découvrir l'identité de son père, originaire de cette île, éventuellement. Mais surtout devenir un coordinateur d'exception. Et surtout il voudrait terminer ses études. Sa plus grande peur est de se retrouver enfermé. De nouveau. Cette sensation d'être prisonnier pour le restant de sa vie. Cette sensation qui l'avait traumatisé alors qu'il n'avait que cinq ans.
ALLÉGEANCES: Neutralité. Le conflit qui fait rage entre le partit politique en place et son opposant ne l'intéresse pas. Ce n'est pas son problème. Ils peuvent bien faire ce qu'ils veulent tant qu'ils ne se mettent pas en dehors de son chemin de coordinateur. Il ne sait même pas ce que revendique chacune des parties. Pour l'instant cela ne l'intéresse pas. De toute façon il n'a jamais connu l'île avant que le Régime prenne le pouvoir. Un jour peut être qu'il prendra part au combat pour l'une ou l'autre de ces forces politiques. Mais pour cela il faudra tout d'abord le convaincre de l'utilité de l'un ou l'autre des combats. Ce qui n'est pas gagné.
BIOGRAPHIE30 avril 2015, Aéroport de Naples-Capodichino, Italie.
Lorenzo venait de faire enregistrer ses bagages. Dans deux heures, il pourrait lui aussi embarquer dans l’avion. Sa destination ? Une petite île du Pacifique. L’île d’Enola. Depuis plusieurs mois déjà, il rêvait de ce lieu. Son père vivait là bas. Enfin peut être. En tout cas il y habitait à l’époque. Mais ce n’est pas ce qui l’intéressait. Le jeune homme à la coiffure étrange s’intéressait seulement au tournoi Pokémon qui s’y déroulait tous les ans, rassemblant les meilleurs dresseurs et coordinateurs du monde.
L’italien voulait devenir coordinateur. Comme sa mère. Comme les personnes dont il avait vu et revu les prestations dans les vidéos. C’était devenu son but. Devenir le meilleur. Utilisé ses connaissances en informatique pour optimiser les compétences de ses pokémons. Ses pokémons. Oui. Il pouvait le dire. Ils étaient à lui désormais. Deux pokémons. Deux mâles. Un Cradopaud et un Passerouge. Des cadeaux inestimables à ses yeux. Les derniers de sa défunte mère. Giuliana. Partie trop tôt.
Installé sur les sièges peu confortables de l’aéroport, Lorenzo repensait à qu’il avait lu dans son dossier. Toute son histoire y était consignée. Sa naissance. Les commentaires des médecins et sages-femmes. Des photos. Ses premiers pas. Les impressions de sa mère, des voisins. Le moment où il avait rejoint l’orphelinat. Ses fugues. Ses bêtises. Ses exploits. Tout était consigné dans son dossier. Il l’avait avec lui. Toute sa vie était là. Consignée dans une pochette en plastique. Verte. Comme ses yeux. Comme ses cheveux. Sa couleur. Celle de l’espoir. L’espoir que la roue tourne enfin. Qu’il puisse enfin vivre sa propre vie comme il l’entend.
Le garçon ne cessait de se rappeler certains détails de ce qu’il avait lu. Des moments pleins de joies, d’autres beaucoup moins.
31 Octobre 1998, Service Maternité, Hôpital général de Naples, Italie.
Les ambulances venaient d’emporter un corps. Une femme blonde. Une femme enceinte. Son septième mois d’après les tests que les médecins avaient fait. Elle était dans un état grave. Inconsciente. Son cœur ne supporterait pas d’avantage sa grossesse. Pendant les examens, les médecins avaient remarqué le problème. Une malformation cardiaque. Grave. Rare. Incurable.
Malgré qu'elle ne soit pas à terme, il fallait déclencher l'accouchement. Sortir l'enfant. Qu'il vive ou non. Ce n'était pas le problème. Il n'était pas la priorité. D'abord la mère. Ensuite le petit. Enfin si quelque chose était encore possible pour lui. De toute façon avec deux mois d'avance, le risque était fort. Il n'était peut être pas tout à fait formé. Il passerait le début de sa vie en couveuse. Si il survivait jusque là. Si il n'était pas encore mort. Son pouls était introuvable. Ils devaient faire vite avant de perdre la mère. Une fois à l'extérieur du corps maternel, les sages-femmes prendraient soin de l'enfant. Tentant l'impossible pour sa survie.
31 octobre 2003, appartement des Pastore, Naples, Italie.
Cinq ans. C'était l'anniversaire du jeune Lorenzo Dante Pastore. Cinq années qu'il était venu au monde. Un grand prématuré qui avait survécu. Un enfant joyeux. Intelligent. Curieux. Assoiffé de connaissances. Un as pour tripoter l'ordinateur de sa mère. A croire qu'il comprenait un langage inaccessible pour cette dernière. D'instinct il savait quoi faire une fois qu'il était devant l'écran.
Giuliana Pastore. Une grande blonde aux yeux verts. Elle préparait un gâteau dans la cuisine de leur appartement. Un tout petit. Juste pour elle et son fils. Ils n'avaient pas besoin de plus. Voilà, c'était prêt. Le cadeau qu'elle lui avait acheté attendait déjà d'être ouvert, posé sur la table basse du salon. Elle déposa le gâteau à côté. Puis regarda son fils en souriant. Un sourire triste toutefois.
Elle avait encore passé des examens la semaine dernière. C'était la fin. Son cœur allait lâcher d'un jour à l'autre. Son temps était compté. Bientôt, elle ne serait plus. En sortant de l’hôpital, elle avait contacté l'orphelinat. Encore. Ils devaient être prêt à accueillir le petit. Elle n'avait plus de famille. Ses dispositions étaient prises.
" - Renzo ! C'est prêt ! "Voilà, il pouvait venir. Son cadeau l'attendait. Elle sourit lorsque le petit poussa un cri de surprise en déballant le présent. Une peluche. Une grande peluche. Taille réelle. Un Cradopaud. Le garçonnet s'était empressé de lui trouver un surnom. Ranox. Oui, c'est ainsi qu'il avait baptisé son nouvel ami. Giuliana sourit. Elle ne pouvait s'empêcher de penser à la surprise que son fils aurait plus tard. En prenant ses dispositions, elle s'était assurée que lorsqu'il quitterait l'orphelinat son fils recevrait une boite. Du contenu personnel bien sûr. Mais également deux pokéballs.
L'une contenant un Cradopaud, hommage au dernier cadeau qu'elle aurait pu lui faire avant de passer dans l'Autre Monde. L'autre contenant un Passerouge. Il s'agirait d'un hommage. D'un encouragement. Une progéniture de son propre pokémon de l'époque. Son Flambusard. Son ami qu'elle avait confié à la Pension Pokémon pour qu'il puisse continuer sa vie, tranquillement.
8 novembre 2003, appartement des Pastore, Naples, Italie.
Des cris. Des larmes. Des sanglots.
" - Mamaannnn !"Le désespoir. Les ténèbres. C'était trop tard. Elle ne bougeait plus. Elle s'était endormie pour ne jamais se réveiller. Les cris du petit garçon avaient finit par réveiller les voisins qui s'étaient précipités. Désormais il y avait trop de monde dans cet appartement. Le garçon pleurait. Il étouffait. Il se sentait oppressé. Lui, il voulait seulement prendre son petit déjeuner avec sa maman, comme d'habitude. Il était bousculé. Des pompiers. Des policiers. Des inconnus. Ils mettaient sa maman dans un grand sac noir. Ils l'emportaient. D'autres voulaient le prendre lui aussi. Lorenzo hurlait. Pleurait. Il ne voulait pas.
Il était dans une chambre. Seul. Tout seul. Elle était terne. Triste. Comme lui. Il serrait Ranox dans ses bras. Il l'avait trouvé dans l'un des cartons. Ses affaires. Certaines de sa maman. L'ordinateur. Les photos. Les souvenirs. Tout ce qui lui restait.
Janvier 2011, Orphelinat Annunziata, Naples, Italie.
" - Lorenzo !
- Lorenzo ?
- Lorenzo ! Sors de ta cachette ! "On le cherchait. Le garçon s'amusait bien. Déjà deux heures que le système informatique de l'orphelinat était bloqué. L’œuvre de Lorenzo. Du haut de ses douze ans, c’est un véritable génie de l’informatique. Il venait donc de tester son premier virus. Celui qui deviendrait sa signature. Une grenouille verte, masquée, dansant en plein milieu de l’écran. Ragnamaske. C’était le nom qu’il avait donné à son œuvre. Son premier test était une véritable réussite. Sa vengeance était faite.
Vengeance oui. L’orphelinat de laissait plus le garçon participer aux activités extérieures. Trop de fugues. Trop de risques. Incontrôlable. Il ne pouvait même plus mettre le bout de son nez dehors. Il était enfermé. Ses ailes étaient brisées. Comme son cœur. Alors il testait ses compétences. Il voulait toujours plus. Visait toujours plus difficile. Mais il surpassait tout. Toujours.
30 avril 2015, Orphelinat Annunziata, Naples, Italie.
C'était finit. Le Juge avait donnée son autorisation. Il était émancipé. Il pourrait désormais se prendre lui même en charge. Ses bagages étaient prêts. Il avait commandé un billet d'avion pour l'Ile d'Enola. Piraté plusieurs comptes en banque pour renflouer le sien. Il en aurait besoin. Ses études par correspondance n'étaient pas gratuites. Et il ne savait pas encore ce qu'il allait bien pouvoir faire lorsque l'avion serait arrivé à destination.
Tout était prêt. Le Taxi qu'il avait commandé allait arriver d'un instant à l'autre. Il allait se diriger vers la grande porte lorsque la porte de sa chambre s'ouvrit. Devant lui, le directeur de l'orphelinat. Une grosse boite dans les bras.
" - Lorenzo ! Tu es encore là. J'ai eu peur de te manquer. Peu de temps avant que tu ne nous rejoigne ici, ta mère nous avait demander de te remettre cette boite le jour où tu partirais vivre ta propre vie.
Une partie du contenu n'aurait tout de fois pas pu rester enfermé là dedans. Avec ton départ précipité j'ai donc du me dépêcher d'aller chercher le reste du contenu. Tu découvriras pourquoi un peu plus tard. Quand tu l'ouvriras. Bonne chance pour la suite ! "Le directeur remit la boite à Lorenzo avant de partir. Le jeune homme était surprit. Il regardait la boite. Ne savait pas si il devait l'ouvrir maintenant ou non. Finalement il l'a glissa dans son sac à dos. Il verrait ça plus tard. Dans l'avion peut être. Ou lorsqu'il serait arrivé. Sans un regard en arrière, il monta dans le taxi. Direction l'aéroport. Direction l'île d'Enola. Sa vie commençait enfin.
Dans l'avion, Lorenzo ouvrit la boite. Des photos. Des lettres. Deux pokéballs. Il sourit. Oui, évidemment. C'est ces cadeaux là qui ne pouvaient rester indéfiniment enfermées. Il parcourut les différentes lettres. Les Pokémons étaient des nouveaux nés. Un ami à sa mère tenait un élevage au sud de Milan. Il lui avait promit que les deux pokémon qu'elle souhaitait offrir à son fils serait toujours prêt.
Il tomba par ailleurs sur une lettre de l'éleveur. Il le prévenait que les deux compagnons qu'il recevait avaient éclos la semaine précédente et risquaient d'être un peu sauvage. Il lui souhaitait bon courage pour son voyage.
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