La faim justifie les moyens

Sujet: La faim justifie les moyens Dim 15 Sep 2013 - 22:35

Je regardai à droite, puis à gauche. Des arbres, et d'autres arbres! Je jetai un coup d’œil à ma boussole, qui je n'avais pas vraiment aidé depuis mon arrivé dans cette jungle, je dois l'avouer. Pour une certaine raison, l'aiguille qui indiquait le Nord refusait de garder la même position plus d'un ou deux secondes, et cela sans même que je bouge! J'avais l'impression de tourner en rond depuis des heures. Moi qui avait cru bon de passer par cette jungle afin d'atteindre Amanil, je m'étais mis le doigt dans l’œil. J'avais eu la bonne idée de ne pas suivre le sentier, croyant qu'un raccourcit me ferait gagner quelques heures. Résultat : j'étais perdu, encore! Quand allais-je apprendre, moi? À quel moment avouerai-je enfin que mon sens de l'orientation était médiocre? Enfin, il était trop tard pour m'en vouloir, maintenant.

J'avançai tant bien que mal dans cette jungle, épuisé et assoiffé. J'avais bu ma dernière goutte d'eau il y avait de cela au moins une bonne heure. J'avais décidé de ramener mes Pokémon dans leurs Pokéball, afin d'économiser leurs forces. Je ne pouvais me permettre de les épuiser. Si nous tombions sur de mauvaises fréquentations, il valait mieux qu'ils soient assez en forme pour pouvoir nous défendre. Ce serait vraiment idiot de ne pas pouvoir combattre parce que je les avais forcé à marcher à mes côtés, simplement pour me tenir compagnie. En plus, je n'avais pas vraiment envi de les entendre se lamenter.

Je fini par m'écraser près d'un arbres. Mes pieds me faisaient souffrir, et mon ventre commençait à grogner. J'ouvris mon sac, à la recherche d'une barre-tendre ou d'un fruit quelconque. C'est bien ce que je pensais, il n'y avait plus rien. Mes dernières provisions avaient été engloutis il y avait de cela quelques heures déjà. Je repensai à cette barre chocolaté... Qu'est-ce que je ne ferais pas pour en avoir une autre? Hmmm... du chocolat... Avec un intérieur tendre aux amandes... Ces pensées me torturaient! Il fallait trouver quelque chose à manger, sinon j'allais devoir manger... un de mes Pokémon... Non! John, franchement! Décidément, je commençais à perdre l'esprit. Aller, il doit bien y avoir un fruit quelconque dans cette jungle, c'est une jungle après tout!

Je regardai autour de moi, mais en vain. Il n'y avait que des feuille, et quelques champignons, mais comme je n'étais pas un expert, je ne savais pas lesquels étaient comestibles. Désespéré, j'accotai ma tête contre le tronc de l'arbre qui me servait de dossier. Je poussai un soupir. Le soleil qui passait à travers le feuillage pourtant épais me brûlait les yeux. La scène était plutôt magnifique, je dois l'avouer. Les rayons qui frappaient sur les fruits juteux de cet arbre... Attends, quoi? Des fruits? Des fruits! Oh seigneur, merci! Je me relevai d'un bond, en fixant toujours les petites sphères colorées qui poussaient aux branches de cet arbre. Il y avait au-dessus de ma tête un véritable festin!

Immédiatement, je fis sortir mon Galekid de sa Pokéball. Le petit Pokémon me regarda, intrigué. Il avait beau être minuscule, ce Pokémon en avait dans le ventre! Je lui indiquai les fruits, beaucoup trop hauts pour que je puisse les atteindre, et lui expliquai ce que j'attendais de lui. La tâche était simple : avec une attaque Coup d'Boule, il pourrait faire tomber deux ou trois fruits, que nous pourrions tous séparer. Din acquiesça, et s'éloigna du tronc d'arbre afin de prendre son élan. Le petit Pokémon acier se mit alors à foncer, et frappa l'arbre d'un puissant coup de tête! Le Galekid revola suite à l'impact, mais l'arbre ne broncha pas. Quelques petites vibrations se firent ressentir dans les feuilles, mais à part cela, rien. Din réessaya à quelques reprises, mais le résultat ne changeait pas. Je fini par rappeler mon Pokémon à sa Pokéball avant qu'il ne se fasse mal à force d'essayer.

Bon, eh bien, j'allais devoir escalader l'arbre... Je parcouru l'arbre des yeux, à la recherche d'une prise quelconque. Il n'y avait aucune branche assez basse pour que je puisse m'accrocher après... Je commençai par poser un pieds contre l'écorce de l'arbre, puis, une fois mes mains bien autour du corps de l'arbre, je me propulsai vers le haut. C'en était d'un premier pas... Puis qu'une cinquantaine comme ça, et j'y serai... Tuez-moi, quelqu'un...

Je répétai le processus pendant de longues minutes avant d'enfin atteindre une branche assez solide pour supporter mon poids. Je décrochai cinq ou six fruits avant de jeter un regard vers le sol. Oh mon dieu... Je agrippai solidement à ma branche en réalisant que j'étais monté aussi haut. Moi qui avait toujours eu des vertiges, comment étais-je monté aussi haut? Si je sautais, j'étais sûr de me briser quelque chose. J'en oubli même ma faim. Mon corps au complet se mit à trembler. Comment allais-je m'en sortir?

-À l'aide! Quelqu'un! N'importe qui! Venez m'aider!! Je suis coincer!

Je hurlais, désespéré. Il n'y avait de toute évidence personne dans cette jungle! J'allais crever, seul, dans mon stupide arbre! Soudain, j'entendis des pas, non loin. Quelqu'un m'avait-il entendu hurler?

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Ce petite Psykokwak que je venais de capturer, me donner envie de le faire évoluer tant j’aimais son évolution. Je n’avais pas particulièrement d’affection pour les types eau, mais là, j’aimais beaucoup cette évolution. Bien que celle-ci ne soit pas forcément taillée pour les concours. Je saurais gérer, de toute façon, on travaillera sur ça. Ma capture finie, et l’entrainement terminé, je décidais d’un regard avec Prika qu’elle devait aller se reposer. Kaï me considéra un instant avant de se frotter contre ma jambe, je m’accroupis et lui caressa la tête avec toute mon affection. Après avoir déposé un petit bisou sur sa tête, je me relevais cherchant du regard une direction a prendre. Cette île était tellement grande, que je ne savais jamais ou j’allais atterrir. Un instant, le volcan, l’autre le lac. Mon regard se porta sur la forêt et des frissons parcoururent mon corps. Givrali l’avait bien senti et me donna un coup de tête dans le genou par derrière pour que j’avance. Mais j’avais, disons du mal avec les forêts maintenant. Je les trouvais effrayantes, même si c’est de là que l’un de mes plus beaux souvenirs venait. Je pris une grande respiration, et laissais mes jambes avancer toutes seules. Je pouvais le faire.
En marchant, je libérais tous mes pokémons. J’avais moins peur en leur présence, je me sentais protéger. Ils me firent tous un petit bisou à leur manière, sauf pour Tinka, je ne voulais pas avoir de bleu sur la joue pour le reste de la semaine. Mais je lui fis une petite tape amicale sur la tête. Et c’est tout en souriant que la petite troupe se dirigea vers la forêt. Certains courraient, une autre volaient, et d’autres restaient plutôt près de moi. Ce calme si caractéristique de la forêt me faisait un bien fou. Seuls les quelques bourdonnements des Dardagnans et des Apitrinis résonnaient. Le gazouillement des Roucools était si beau. La mélodie de la forêt, un si beau mélange que je regrettais maintenant d’avoir éviter depuis si longtemps. J’avais loupé tant de chose à cause de mes peurs stupides. Mais c’est fini, avec mon équipe, nous pouvons tout supporter, car nous sommes soudés ! 1, 2, 3, 4… Ou est le 5eme pokémon de mon équipe. Haussant un sourcil, je remarquais que mon oiseau manquait à l’appel.
« Argh… Tinka… Nous perdre dans la forêt, tu ne pouvais pas vraiment mieux choisir… »
Alors que je commençais à perdre de patience à faire de l’appelé depuis au moins vingt minutes, madame réapparut soudainement puis tourna plusieurs fois autour de moi. Elle lançait plusieurs roucoulements à la suite en s’arrêtant puis recommençait de nouveau. Je m’arrêtais en croisant les bras, et haussais les sourcils. Qu’est ce qu’elle voulait à la fin !
« Bon madame, tu m’expliques… ? »
Pour toute réponse, elle s’envola à travers les arbres. Je n’eus pas d’autre choix que de me mettre à sa poursuite. Je dus courir pour la suivre à travers cette forêt, elle me paraissait soudainement plus étroite maintenant que je devais courir. Arrêtant de penser, je me retournais pour voir si tout le monde me suivait, je les voyais courir entre chaque feuillage pour nous suivre. Puis là, j’entendis des cris. Des cris qui demandaient de l’aide. J’accélérais la cadence, rattrapant Tinka par la même occasion. Puis mon pokémon s’arrêta brutalement et je l’imitais. Elle tendit une aile pour me montrer le haut d’un arbre, et j’entendis encore les cris, mais ils provenaient d’au dessus de ma tête. Je levais la tête, et là, je vis un garçon, tremblant de tous ses membres, se tenant fermement à sa branche. Au début, j’eus envie d’éclater de rire devant la situation, mais finalement, je me ravisais. Après tout, ce n’était pas du tout drôle pour lui. Néanmoins, je ne pouvais m’empêcher de faire de l’humour. Après tout, on est Yumi ou on ne l’est pas.
« Et on joue aux singes dans les arbres ? Il manque te manque ta liane pour redescendre ? »
Je savais que ma phrase était puérile, mais moi, elle me faisait rire. Après tout, c’est normal, puisque c’est moi qui avais parlé. Je me mis à réfléchir, je devais vite le sortir de là. Je regardais mes pokémons un à un. Aucun d’eux ne pourrait le faire sauf… Mon petit oiseau. Elle avait bien grandie. Elle pourrait peut être la prendre sur son dos… Mais je ne veux pas prendre de risque. Je m’adressais alors à mon pokémon, puis après avoir donné mes directives, regardait le dresseur.
« Tinka, utilise Cyclone suffisamment fort pour que le vent puisse soutenir ce jeune homme dans les airs. Puis ralentit doucement pour qu’il puisse redescendre. Allez, monsieur, votre carrosse n’est pas luxueux, mais ça fera l’affaire non ? »
Tinka commença à battre des ailes de plus en plus vite, vers le haut. Les feuilles des arbres s’agitaient, mais je savais que le cyclone ne ferait pas de mal au dresseur. Mais bon, il fallait qu’il ait suffisamment confiance pour se laisser tomber dedans. Je savais que mon oiseau pouvait très bien supporter son poids. Enfin… Je crois ?

Sujet: Re: La faim justifie les moyens Sam 21 Sep 2013 - 2:26

Oh merci! Merci, merci, merci! Quelqu'un venait! Quelqu'un m'avait entendu! Je me mis à hurler de plus bel, afin de m'assurer que la personne qui passait dans le coin ne passe pas devant moi sans me voir. Je pu apercevoir un Roucoups, suivi d'une jeune fille accompagnée d'un groupe de joyeux Pokémon. J'interpellai la petite, qui aperçue enfin. Je vis dans son visage une pointe d'amusement. Comment pouvait-elle trouver cette situation amusante! Un pauvre garçon tremblant comme une feuille, accroché sur une branche à une hauteur qui pourrait me tuer si je tombais! Ce n'était pas drôle! Elle osait faire des blagues! Alors là!

La jeune fille empira la situation en commandent une attaque cyclone à son oiseau! Mais elle veut ma mort ou quoi? Le Roucoups s'exécuta, malgré mes protestations, et se mit à battre des ailes à une allure impressionnante! En d'autres circonstances, j'aurais sûrement applaudit la performance, mais dans le cas actuel, j'avais juste envi de pleurer. Des rafales impressionnantes de vent se créèrent petit à petit. De plus en plus, les coups de vent secouaient mon arbres, rendant ma mort imminente! Bientôt, une véritable tornade tournoyait en-dessous de moi!

Je m'agrippai à ma branche, comme si ma vie en dépendait, et d'ailleurs, c'était le cas! Mes doigts se crispèrent. Je ne devais pas lâcher! Cette folle voulait ma mort! Le vent se faisait de plus en plus fort, me brassant de plus en plus fort! Si je lâchais, ne serait-ce qu'une fraction de seconde, mon corps s'envolerait alors pour aller se fracasser sur les arbres! L'image de mon corps brisé sur le sol me donna des frissons. Je devais tenir!

Tout-à-coup, le pire arriva! La courroie de mon sac à dos, sac qui contenant tous mes documents, mes papiers d'identités, mes cartes et mes effets personnels, se détacha. La suite des choses se déroula trop rapidement pour que mon cerveau ne puisse suivre. En une fraction de seconde, mes mains lâchèrent d'elles-mêmes. Mon corps se balança sur le côté, afin que je puisse attraper le sac qui contenait ma vie. J'agrippai l'objet volant d'une main, mon corps à moitié détaché de mon perchoir. Je réalisai trop tard ma bêtise. La suite logique des choses arriva. La tornade, toujours plus puissante d'une seconde à l'autre, aspira mon corps vers le bas. Ma gorge lâcha un nouveau hurlement, mais cette fois, avec bonne raison!

Mon corps se mit à virevolter dans tous les sens. Je ne voyais qu'un gros mélange de couleurs vertes et brunes tellement je tournais. Tout-à-coup, le vent se mit à ralentir. Oh non... Ceci eu pour effet d'envoyer mon corps voler directement contre un arbre, exactement comme je le craignais! Le vent, n'étant plus aussi puissant, ne pouvait plus me retenir en son centre. Je m'écrasai, tête première, contre le tronc dur d'un arbre. Je retombai ensuite sur le sol. Mon corps au complet était endoloris.

Je laissai sortir un gémissement de douleur. Je tentai de me relever, mais je ne parvint qu'à me tourner sur le dos. Je sentis alors une sensation de fraîcheur sur mon bras, ce qui attira mon attention. Génial... Du sang... Une longue entaille s'était dessiné sur mon avant-bras, et déversait maintenant une importante quantité d'hémoglobines. Je poussai un soupir en voyant un tel fiasco. Je m'assis péniblement alors que la jeune fille s'approchait de moi.

-Merci, mais si j'avais voulu me jeter en bas de mon arbre, je l'aurais fait moi-même... lâchai-je sur un ton de sarcasme.

En prononçant ces paroles, je sortis un vieux t-shirt de mon sac et le déchirai en lambeaux. Je pris l'un des morceaux, le plus long, et l'entourai autour de ma blessure. Il faudrait tôt ou tard que je la nettoie comme il fallait, mais pour l'instant, ce bandage improvisé suffirait.

À l'aide de mon bras encore fonctionnel, je poussai le sol afin de me relever, péniblement. J'accotai mon dos sur le tronc de l'arbre afin de me tenir debout, face à ma « sauveuse ». Je poussai un soupir, puis lui fit un mince sourire, sans toutefois paraître heureux. Je ne pouvais pas non plus la détester, après tout, elle m'avait tout de même fait descendre, même si sa méthode n'était pas des plus douce. Je lui tendis la main, en signe de paix.

-Je m'appelle John, John Armstrong. Je suis compétiteur dans la compétition... Enfin, je le serai quand je serai inscrit... C'est là où j'allais, à Amanil, avant de me trouver dans cette situation... Merci de m'avoir sorti de là...

Je contemplai la fillette, pour la première fois depuis qu'elle était arrivée. Elle semblait si jeune, mais elle était tout de même plutôt jolie. Elle ne semblait pas méchante, non plus. Voyager avec elle ne m’ennuierait peut-être pas, en fin de compte...

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Qu’est ce que vous faites quand vous savez que vous avez fait une erreur, mais que vous ne savez pas comment faire pour l’empêcher de se produire ? Parce que là, ce n’était pas la meilleure chose à faire d’utiliser Cyclone… Alors que Tinka faisait ce que je lui avais demandé, les bras croisés, je ne pouvais m’empêcher de regarder le garçon s’agripper encore plus fort à sa branche. On pouvait comprendre sa peur, c’était logique, vu que le sol n’était pas tout près. Tout à coup, son sac se détacha de son dos, et je vis la scène avec des yeux ronds, son corps avait basculé à moitié dans le vide pour attraper son sac à dos, mais il tentait toujours de se raccrocher à la branche ! Et là, ses mains lâchèrent pour de bon, la branche, et le garçon fut emporté dans le cyclone. C’était impressionnant de voir à quel point, il tournoyait vite dans les airs, et là je commençais à regretter mes ordres donnés à Tinka… Comme prévu, elle ralenti, envoyant valser le garçon contre un tronc d’arbre à l’opposé de là ou nous étions. Oh non…
Je le vis glisser contre le tronc pour atterrir sur le sol dur. Je m’approchais doucement, et le vis se tourner sur le dos. Je crois que j’avais fait une bêtise. Après s’être assis avec difficulté, je remarquais le sang qui provenait de son bras. Là, je me sentais soudainement très mal à l’aise. Je me rapprochais, pour lui proposait un peu de mon aide alors qu’il fit du sarcasme. En temps normal, j’aurais plutôt bien pris la chose, mais là, je me sentais vraiment mal. Tout cela aurait pu être pire si une chose avait dérapé avant la fin. Puis banda sa plaie vite fait, du mieux qu’il le put avec un Tee-shirt de son sac. Je ne pus m’empêcher de faire une grimace, plus pour moi-même que pour lui. Alors qu’il tentait de s’aider du tronc pour se relever, je m’insultais intérieurement de tous les noms. C’était encore moi la cause de ses problèmes, faut vraiment que j’arrête ! Je n’aurais pas pu appeler les secours ? Non, parce que je veux tout faire toute seule…
Il était debout, et se présenta. John Armonstrong. Ce nom ne me disait absolument rien, c’était plutôt normal, mais j’aurais pensé avoir entendu au moins une fois les quelques noms des participants. Mais comme il n’était pas encore inscrit, cela semblait logique en même temps qu’il ne soit pas sur les listes. Le formulaire d’inscription, je m’en souviens comme si c’était hier… A peine arrivé d’un long trajet en bateau, il faut attendre au moins une heure dans le brouhaha général pour pouvoir passer par le secrétariat et prendre un dossier. Pour après le remplir et encore attendre pour le donner. Ce n’était pas franchement la joie après un long voyage. Il me remercia tout de même. Je le trouvais bien sympathique de ne pas me traiter de tous les noms. Après tout, c’est ce que je méritais peut être que si quelqu’un faisait ça, mon cerveau se remuerait. Il me tendit sa main. Je la serrais doucement, avant de présenter mes excuses.
« Je suis désolée, tu sais, vraiment… Je ne voulais pas que tu te fasses mal, je voulais juste t’aider, mais je crois que je ne suis vraiment pas douée… Désolée, désolée, désolée, désolée […] »
Après une multitude de désolé, je tournais la tête vers la droite en soupirant. Tout ce que je faisais c’était gonfler les gens avec toutes mes paroles inutiles et mes bêtises. Je regardais Kaï qui me lançait un regard affectueux avant de venir se frotter contre mes jambes signe de réconfort. Elle savait que je m’en voulais maintenant. Mais c’était chose faite. Relevant la tête vers le garçon, je lui souris avant de me présenter.
« Moi, c’est Yumi Tokiro. Je suis déjà inscrite à la compétition depuis un petit bout de temps déjà, mais en tant que coordinatrice. Comme tu peux le voir, je ne mise pas trop sur la force de mes pokémons, mais plutôt dans la grâce et la beauté. »
Un nouveau sourire, bien plus joyeux. Parler de coordination me remontait toujours le moral. C’était vraiment une grande passion que je ne voulais pas abandonner. Je sais que plus tard, battre le maître ne sera pas de tout repos, mais j’y arriverais bien avec de la patience et de la persévérance.
« D’ailleurs, je vais peut être me rendre moi aussi à Amanil. Peut être que mon frère s’y trouve… ? »
Je murmurais la dernière phrase presque pour moi. Il y avait tout de même peu d’espoir. Bientôt plus d’un mois était passé et toujours aucunes traces de lui. Vraiment, je commençais à désespérer sérieusement. Si il n’avait pas pu venir, je n’avais même pas de portable pour pouvoir en être sure. Décidément, on allait avoir du mal à se trouver. Je regardais John un peu plus attentivement. Il avait l’air vraiment sympa, et je ne sais pas pourquoi, mais son visage m’inspirait confiance.

Sujet: Re: La faim justifie les moyens Ven 27 Sep 2013 - 19:32

La jeune fille s'approcha de moi et se couvera d'excuses. La pauvre semblait totalement embarrassée de ce qui venait de se passé. En même temps, c'était normal... Si j'avais pratiquement assassiné quelqu'un suite à un mauvais jugement, j'aurais voulu m’enterrer la tête dans le sol comme une autruche et ne jamais en ressortir... Heureusement, son petit Givrali lui l'aida à se pardonner d'un air affectueux, et la jeune fille retrouva son sourire. Je fus soulager de l'entendre se présenter comme si de rien n'était. Je n'aurais vraiment pas voulu la culpabiliser... Yumi n'était peut-être pas la meilleure pour trouver des solutions sécuritaires et intelligentes, d'après ce que j'avais pu voir, mais le fait qu'elle soit la seule personne vivante dans cette forêt jouait grandement en sa faveur. Si nous avions été en pleine ville, où des centaines de compétiteurs et d'habitants déambulaient, peut-être mon attitude aurait-elle été différente, mais dans le cas présent, je me devais de m'en faire une alliée.

Yumi me parla un peu d'elle. Se fut bref, mais je pu tout de même apprendre la base. Ainsi, la demoiselle se rendait aussi à Amanil, mais en tant que coordinatrice. Je regardai la Givrali un instant, et je pu immédiatement l'imaginer gagner le cœur de la foule durant un concours. La petite l'avait dans le sang, je pouvais le voir à l’œil nu. Je me penchai afin de laisser le Pokémon glace renifler ma main. Je lui offris une petite caresse sur la tête avant de me relever et m'adresser à sa dresseuse.

-Tes Pokémon sont magnifiques! Je te présente mes compagnons à moi, fis-je en libérant mon équipe à mon tour.

Devant nos yeux apparurent mes deux acolytes : Antoine et Din. J'hésitai un moment à laissé sortir Gannon, mon Malosse, mais je décidai qu'il était plus sage de le laisser dans sa Pokéball. Après tout, le Pokémon en question n'était pas des plus sympathiques. Il n'avait attaqué personne depuis que je l'avais attrapé, il n'était pas nécessairement « méchant », mais son caractère m'effrayait encore trop pour le laisser tourner autour d'autres dresseurs. Il était encore trop imprévisible, et je ne me le pardonnerais jamais si le Malosse décidait candidement d'arracher la main d'un dresseur, où d'avaler tout cru un autre Pokémon... Je soupirai en pensant à cela. J'aurais tant aimé avoir des Pokémon affectueux et amicaux, un peu comme Antoine et Din... Mais le Malosse restait tout de même un bon pion dans mon équipe, et à force de le côtoyer, il finirait bien par se laisser apprivoiser.

Mes Pokémon s'approchèrent des compagnons de Yumi, et firent doucement connaissance. Antoine, le plus débrouillard, fut celui qui approcha les nouveaux venus le premier. Din le suivi timidement, mais fut rapidement à l'aise avec le groupe. Je fut empli de fierté de voir mes Pokémon aussi courrageux, surtout Antoine. La petite tortue d'eau était des plus courageuses, et il était toujours le premier à établir le contact.

Je m'éloignai du groupe afin d'aller chercher les quelques fruits que j'avais fait tombé de l'arbre un peu plus tôt. J'en offris quelques uns à la jeune fille afin qu'elle puisse partager avec ses Pokémon, et je distribuai par la suite une portion à chacun de mes Pokémon, en m'assurant d'en garder un bon morceau pour l'offrir à Gannon plus tard, avant d'engouffrer ma part avec appétit. Le fruit était juteux et savoureux. Je me délectai de sa chair comme si je n'avais pas mangé depuis des jours! Le goût sucré était agréable dans ma bouche. J'en aurais probablement mangé encore, mais je n'avais pas prévu de devoir partager avec tant de monde lorsque j'avais décroché les fruits de l'arbre... Il faudrait définitivement se trouver une autre source de nourriture avant la tombée de la nuit... Sinon, j'allais devoir... Manger quelqu'un...

-Je ne sais pas si tu connais cette jungle mieux que moi, mais si par tout hasard tu connaissais un endroit où on pourrait s'installer, et possiblement trouver à manger, je t'invites à partager tes secrets!

Je réalisai soudainement que je n'avais même pas demandé à Yumi si je pouvais l'accompagner... Peut-être que la jeune fille n'était pas à l'aise de devoir voyager avec un garçon, surtout qu'elle semblait beaucoup plus jeune que moi... Je lui donnais à peine quinze ou seize ans, alors que j'en avais bientôt vingt! Et si elle me prenait pour un prédateur sexuel!? Après tout, la jeune fille était plutôt loin d'être imposante... Mais en même temps, si elle avait eu peur de moi, elle ne m'aurait sans doute pas dit où elle se rendait... Quoi que... Peut-être avait-elle peur au point de tout dévoiler? Et qu'avait-elle murmurer, à propos de son frère? N'avait-elle pas dit que son grand frère l'y attendait? Je n'avais pas bien compris la phrase, mais c'était peut-être un avertissement pour m’effrayer? Me montrer que sa grosse brute de frère me casserait la gueule si jamais j'osais toucher sa petite sœur toute fragile et pure? Cette vision m'horrifia.

-Tu sais, si tu préfère voyager seule, tu peux hein! Je ne m'impose pas du tout! Et je n'ai jamais violé personne! m'écriai-je sans réfléchir.

Zut, John, quel idiot! Qu'est-ce qui fait plus agresseur que quelqu'un qui dit ne pas être un agresseur! Si je n'étais pas agresseur, alors pourquoi sentais-je la nécessité de le préciser! Maintenant elle allait savoir que j'étais un agresseur... Attends, quoi? Mais je ne suis pas un agresseur, qu'est-ce que je raconte! Je tentai de balbutier quelques explications, afin de rassurer Yumi avant qu'un de ses Pokémon me trouve trop menaçant et me saute dessus, mais ce qui sorti de ma bouche s'apparentait plutôt à de la bouilli verbale qu'à de vrais mots.

Hors jeu: Trop désolé d'avoir pris si longtemps!!!!! DX

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Quand on s'y perd

♕ John Lewis Armstrong & Yumi Tokiro ♕

C’est vrai que j’étais vraiment désolée et je ne savais pas du tout comment je devais réagir maintenant envers le garçon. J’allais faire abstraction, mais je ne trouvais pas ça très intelligent non plus de ma part. Je donnais une caresse affectueuse à Kaï, et la, je vis que John présentait sa main à mon Grivrali. Celle-ci la renifla un instant avant de frotter sa tête contre la paume de main tendue vers elle. En se relevant, il enchaina avec un magnifique compliment sur mes pokémons. C’est vrai que ça me faisait chaud au cœur quand j’entendais d’aussi gentille chose à leurs sujets. Après tout, je ne voulais que leur bien ! Après ça, il me montra son équipe. Equipe très hétéroclite vu qu’il possédait un pokémon Eau, un Carapuce, et un pokémon Acier, Galekid. Je fus impressionné par la capacité de ses pokémons à faire connaissance avec les miens. Non pas que les miens soient timides, mais aller vers tout un groupe qui se connait bien, c’est toujours difficile en général. Je connais ça, enfin, je l’ai connu. Je n’étais pas vraiment mise à l’écart, mais ma passion pour les pokémons n’était pas bien vu la plupart du temps, et je finissais avec une ou deux amies tout au plus.
Alors que le dresseur s’éloignait, je ne pouvais m’empêcher d’observer le petit groupe de pokémon. Il régnait une bonne ambiance et les deux pokémons de John s’étaient déjà bien intégré. En si peu de temps, c’était tout de même impressionnant, bien que mes pokémons ne soient pas particulièrement agressifs pour ne pas dire pas du tout. John revint vers nous des fruits qu’il avait fait tomber de l’arbre. Il m’en donna quelques uns et je le remerciai. Gentille attention auprès de la fille qui avait failli le tuer… Prenant les quelques fruits, qu’il m’avait donné, je les partageais équitablement pour que chacun de mes pokémons ait sa part. Je ne voulais pas me retrouver avec des histoires de jalousie sur le dos. M’en gardant une petite part, j’attendais qu’ils aient tous gouter pour placer un bout dans ma bouche. Le goûts était franchement délicieux. Je n’en avais pas mangé d’aussi bon depuis un bon moment. Depuis mon arrivée en fait… Alors que je savourais mon met, les yeux clos, John prit la parole. Mon regard se porta sur lui, lui montrant que je l’écoutais.
Non en effet, je ne connaissais pas la jungle mieux que lui. Pour même être honnête, je faisais exprès de me perdre pour pouvoir voir deux fois plus de choses. Cependant, moi, j’avais un grand avantage. Tinka. Mon Roucoups. Lorsque j’estimais que je m’étais perdue assez longtemps, elle trouvait toujours la sortie du labyrinthe en volant plus haut. Je pouvais donc être sure de toujours savoir ou aller. Même après m’être perdue ! Tapotant mon menton de deux de mes doigts, je cherchais néanmoins un endroit qui pourrait être plutôt bien, et que j’avais déjà visité. Mais avec ma mémoire… C’était peine perdue.
« Hum… Tu vas rire, mais non, je n’ai aucune connaissance de l’endroit… MAIS, et oui, j’ai des ressources quand même, hein ! J’ai plein de vivres dans mon sac ET un pokémon pouvant survoler le lieu pour trouver un bon endroit ? Pas mal non ? »
J’avais dit ça comme une petite gamine. Je m’en rendais compte après avoir parlé. J’avais un peu honte sur le moment, mais bon, ça passera… J’étais juste contente d’avoir finalement pu trouver de quoi nous sortir de là après ce que j’avais fait endurer au pauvre dresseur. Il fallait bien que je me rattrape sans vraiment lui montrer que j’essayais, héhé. Je lui souris gentiment alors que justement John trouva bon de préciser que je pouvais voyager seule si je voulais et qu’il n’avait jamais violé personne… Je me passerais de la dernière indication, mais le voir s’affolé comme ça, me faisait rire doucement. Je ne pouvais pas vraiment lui en vouloir, après tout, on peut perdre son sang froid très vite et puis, il faut dire qu’il a dut être bien assommé par l’arbre tout à l’heure.
« Je n’ai aucun soucis à se qu’on voyage ensemble. A moins que ce soit toi que ça dérange peut être ? »
Je fis une petite moue tristounette. Bien sur que je faisais exprès pour rire. Car après tout, s’il m’avait dit cette phrase incompréhensible tout à l’heure, c’était qu’il voulait bien… du moins je crois. Je ne suis plus sure tout à coup ! Je le regarde en fronçant les sourcils. Je crois qu’on est bien en train de s’embrouiller sur le coup.
« Attends, je me perds, un peu… On peut voyager ensemble non ? J’suis plus très sure que ce soit ça la base de la conversation. Je suis trop bête parfois ! »
Je me mis à rigoler en silence toute seule. Je sais, ce n’était même pas drôle, mais je ne pouvais pas m’en empêcher. Je ne comprends pas moi-même pourquoi je rigole pour des choses futiles, mais bon…

Sujet: Re: La faim justifie les moyens Mer 2 Oct 2013 - 15:18

Toute cette confusion était d'un ridicule incroyable. Je voulais voyager avec elle (surtout qu'elle était la seule ici à détenir des denrées), et elle voulait voyager avec moi, mais tous les deux, nous nous imaginions que l'autre ne voulais pas de nous. En lui affirmant que je voulais bien d'elle, elle s'était imaginé que je voulais voyager seul... Il fallait vraiment clarifier les choses, car cette relation ne partait pas vraiment du bon pieds...

-Non, tu ne comprends pas, moi je VEUX voyager avec toi! Et toi tu VEUX voyager avec moi, c'est bien ça? fini-je par sortir, afin d'en finir avec cette confusion.

Voir la jeune fille rigoler me soulagea. Elle avait raison de rire, nous étions tous les deux absolument ridicules. Je rigolai doucement à mon tour. Au moins, maintenant, les choses étaient claires! Nous allions voyager ensemble dans cette jungle, qu'aucun de nous ne connaissait, mais au moins nous serions deux. Et puis, avec le Roucoups de Yumi, nos chances de s'en sortir montaient en flèche.

J'invitai Yumi à marcher à mes côtés. J'étais heureux que la jeune fille possède de quoi manger, mais j'aurais tout de même aimer déguster les collations dans un endroit plus accueillant, et surtout, je désirais laver ma blessure avant que la plaie ne s'infecte. L'idéal serait de trouver un petit cours d'eau. J’entraînai ainsi la petite en lui parlant de tout et de rien. Je lui racontai quelques anecdotes afin de combattre le silence entre nous. Elle eu droit à l'histoire de ma rencontre avec Antoine dans tous ses détails. Évidemment, j'omis de mentionner les circonstances déprimantes de la mort de mon père. Yumi était une petite adolescente bien trop joyeuse pour que je la déprime avec mes histoires de parents morts... Je me contentai de lui raconter comment nous étions devenu proche si rapidement. Elle eu ensuite droit à mes histoires de captures. Je lui dévoilai d'ailleurs à cet instant que je possédait un Malosse, mais que ce dernier n'était pas très agréable, alors je préférais le garder dans sa Pokéball lorsque nous nous trouvions en compagnie d'autres dresseurs. Je parlais, je parlais, puis, je réalisai que j'étais le seul à parler! John, franchement, ce n'est pas ainsi que ta mère t'a élevé!

-Assez parlé de moi, c'est ton tours maintenant! Tu viens d'où, petite coordinatrice?

Je devrais vraiment avoir l'air d'un enfoiré à l'appeler ainsi, mais pourtant c'était bel et bien ce qu'elle était... Elle était petite, et coordinatrice... Ce n'était pas méchant! J'écoutai Yumi avec attention lorsque celle-ci me dévoila son discourt. J'observais la jeune fille alors qu'elle parlait, tout en jetant des regards de temps en temps à mes Pokémon, qui courraient à présent avec les Pokémon de Yumi.

Tout-à-coup, je vis Antoine se figer sur place. Son regard fixait à présent directement devant lui, sans que je sache ce qui attirait son attention. Je regardai à mon tour devant moi, mais je inaperçue que des arbres. Je me tournai à nouveau vers Antoine, qui se mit brutalement à courir droit devant lui! Je coupai la parole à la pauvre Yumi, qui n'avait rien remarquer des agissements d'Antoine jusqu'à ce que je me mette à crier et courir derrière la petite tortue!

Je courrais à présent dans cette jungle qui me paraissait soudainement trop étroite. Les branches et les lianes fouettaient mon visages, mais je ne pouvais pas ralentir. Je pouvais entendre la petite troupe pourchasser le Carapuce avec moi. Mais où allait ce Pokémon, pour l'amour d'Arceus! Ce n'était pas son genre, de disparaître ainsi sans prévenir! Qu'est-ce qui avait bien pu attirer son attention à ce point?

Après une course de quelques secondes, je pu apercevoir devant moi la lumière des rayons du soleil traverser les arbres. Étions-nous à la lisière de la forêt? J'en doutais, avec la superficie de cette jungle, il nous faudrait plus que quelques heures afin de sortir d'ici... Non, il s'agissait d'autre chose... J'accélérai le rythme, curieux de découvrir où ma petite tortue d'eau avait disparut.

Je franchis finalement le mur d'arbre, pour atterrir dans un petit paradis. Incroyable! C'était donc ça qui avait attiré Antoine! La petite tortue avait sentie le petit lac qui se trouvait devant mes yeux, entouré d'herbe fraîche, de fleures, de petits rochers... Quel endroit magnifique... C'était à couper le souffle! Comment un tel endroit pouvait être caché en plein milieu de cette forêt dense? L'endroit semblait complètement vierge. On aurait dit que personne avant nous ne s'était trempé dans cette eau limpide... Je restai bouche bée devant la vue paradisiaque qui s'étalait devant moi. Antoine se tourna vers moi, un air fier collé sur son visage. Il semblait vouloir dire « Tu es fier de moi, hein! »

Au moment où Yumi arriva, je fus sorti de mon émerveillement! Cette marre d'eau n'attendait que d'être testée! Immédiatement, je retirai mon chandail, dévoilant ainsi mon dos dénudé. Je lançai le morceau de tissus sur le premier rocher qui croisa mon regard. Le soleil chaud tapa sur mes épaules maintenant complètement nues. La chaleur était douce, et me donnait de plus en plus envi de sauter dans le petit lac. Je me mis à courir vers le trou d'eau, sautillant afin de retirer mes chaussettes. Heureux comme un poisson dans l'eau, je me tournai vers Yumi, lui dévoilant ainsi mon torse, sans aucune gêne. Sans réfléchir, je portai mes mains à la braguette de mon jeans, un gros sourire aux lèvres.

-Le dernier à l'eau est une poule mouillée! m'écriai-je en baissant mon pantalon.

Je me retrouvai ainsi, pratiquement nu, devant la jeune fille, tout sourire. À présent, seul mon caleçon aux motifs de Pokéball camouflait ma masculinité. Et encore... Probablement que la jeune fille pouvait voir la totalité de mes formes, en jetant un regard plus détaillé. Comme un enfant, je me tournai à nouveau vers le lac, en me mis à courir aux côtés d'Antoine vers l'eau.

Dans un élan fantastique, je me jetai à l'eau! Je pu sentir la fraîcheur du liquide limpide sur ma peau chaude à cause du contact du soleil. Cette sensation était magnifique. Je nageai quelques secondes avant d'émerger à la manière d'une sirène. L'un revers de la main, je chassai les mèches de cheveux trempées qui tombait sur mon visage qui brillait à cause de l'eau. Je poussai un soupir de soulagement, en affichant toujours un sourire de gamin. Mon regard se posa ensuite sur Yumi, qui m'observait toujours du bord. Je réalisai soudainement mon geste... Ne venais-je pas de me dénuder devant une jeune fille, mineure, juste après l'avoir invité à me rejoindre? Et si la petite décidait effectivement de me rejoindre? Si elle se dénudait à son tour? Oh seigneur... Je n'avais jamais vu une fille en sous-vêtements auparavant! Qu'allais-je faire si elle venait me rejoindre! Si nos corps pratiquement nus entraient en contact! En une fraction de seconde, j'étais passé du John tout blanc et souriant, au John tout rouge qui risquait d'exploser!

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Rire & s'Amuser

♕ John Lewis Armstrong & Yumi Tokiro ♕

Finalement, la confusion fut de courte durée vu que John éclaircit les choses avec un tact légendaire si je dois dire. Au final, on voulait tous les deux, voyager ensemble et j’étais contente. Je pourrais enfin profiter de la compagnie de quelqu’un autre que mes pokémons, et puis en plus, il avait super sympa avec de l’humour à n’en pas manquer. Même si bon, on aurait plus dit de la maladresse, mais ça compte quand même. Je lui fis un sourire pour toute réponse. Il se mit à marcher, et je me plaçais à ses côtés. Puis là, le garçon commença à parler. Moi j’écoutais. Parfois, j’explosais de rire, oui j’ai le rire facile et alors ? Des fois, j’avais envie de connaitre plus de détails. J’en apprenais plus sur le garçon. Comment sa rencontre avec Antoine s’était passée. Je ne pouvais m’empêcher de trouver ça passionnant. Moi qui en général, préfère parler qu’écouter, en apprendre plus sur lui était fascinant. Apprendre que John possédait un Malosse mais que ce dernier était plutôt hargneux me faisais penser à Hiko, mon Grayena. En effet, l’ayant élevé, il avait eu du mal à se sociabiliser auprès des autres dresseurs, et il est vrai que les débuts avaient été catastrophiques. Mais avec le temps, tout avait fini par s’arranger. Puis John s’arrêta soudainement pour me demander d’où je venais. Sujet sur lequel je pouvais parler des heures… Mais je n’allais pas refuser une si belle offre.
« Et bien, je viens de Sinnoh, d’une petite ferme dans un trou perdu… Mais bon, c’est bien quand même parce que comme ça, on était au calme toute l’année. Puis on avait des Tauros et des Wattouat, j’aimais beaucoup aller les voir avec mon frère –si tu le croises, hein- et on pouvait y passer des heures juste à les regarder brouter ! »
C’est vrai que bon, dit comme ça, on peut croire que c’est nul, mais c’est comme ça que j’ai pus m’intéresser au comportement pokémon, à tous les mouvements pouvant bien rendre en concours. C’était un assemblage en fin de compte. Je commençais à lui parler de ma rencontre avec Kaï mais aussi celle d’Hiko. Combien j’aimais mon frère… Je racontais vraiment ma vie en fin de compte. J’étais lancée un peu comme une machine… Je lui parlais aussi de mon arrivée sur l’île et mes recherches vaines pour trouver mon frère. Et là, je remarquais alors que j’étais en plein monologue que John observait son Carapuce qui s’était figé. Je n’y prêtais guère plus d’attention, jusqu’à ce qu’il me coupe, et se mette à partir en courant, suivant son pokémon. Sans le vouloir, je laissais tomber en grommelant.
« Merci de cette délicate attention, ça fait toujours plaisir. »
Tandis que je marchais toujours normalement après cette phrase Givrali me donna un coup dans la jambe et se mit elle aussi à courir. Zut ! Si je perdais John maintenant, ce serait bien ma veine. Je me mis à courir pour rattraper le dresseur qui m’avait laissé en plan. Je suivais surtout Kaï qui avait l’air d’avoir un œil sur eux avec sa super vision. Je courais tellement vite, que je ne sentais même pas les branches se refermer sur moi, et mes cheveux flottaient derrière moi. J’aurais des nœuds ce soir… A voir. Je pouvais de loin voir la touffe de cheveux de John, il avait ralenti, signe qu’il avait trouvé sa destination. Il s’était arrêté, et regarder un paysage. Paysage que je ne pouvais pas encore voir étant trop loin. Je déteste courir. Une fois arrivée, à ses côtés, je me courbais pour poser mes mains sur mes anches et souffler un bon coup. Plus jamais de courses acharnées pour moi. Je vérifiais que tous mes pokémons étaient là et alors qu’ils se dispersèrent tous autour du lac, le paysage me frappa. C’est vrai que l’endroit était absolument merveilleux. Je ne trouvais pas de mots pour définir l’endroit, et tout autour de moi était flou. Je pouvais voir John du coin de l’œil, mais je ne faisais pas attention. Il me tira de cette contemplation qui aurait pu durer des heures, en me criant que le dernier à l’eau était une poule mouillé. Et c’est là que je le vis courir pour plonger dans le lac. Mais c’est là aussi que je réalisais. Il était en caleçon. Caleçon… Mes joues s’empourprèrent instantanément, et mon regard se fixa d’un regard distrait sur la forêt. Je n’osais même plus regarder vers le lac. J’y risquais un œil prudent et remarquais que l’eau du lac laissait seulement visible le torse du dresseur. Là, je poussais un profond soupir de soulagement. Mais je n’allais pas rester sur le bord alors qu’il faisait un temps magnifique juste parce qu’il y avait un garçon dans l’eau…
« Oh et puis zut ! »
Qui ne tente rien à rien. J’avais l’impression que l’eau m’appelait. Alors tout comme John avant moi, j’enlevais mon haut, et mon bas. Voilà, j’étais en sous vêtements, mais pour ne pas être encore plus gênée que je l’étais déjà, je courus vers le lac à mon tour, et fis une grosse bombe qui éclaboussa justement le dresseur. Je me redressais dans l’eau et regardais John qui justement était tout rouge. J’haussais un sourcil. Pourquoi ce changement soudain ? Finalement pour détendre l’atmosphère, je lui lançais.
« Bon je suis peut être la poule mouillé, mais j’ai droit à ma vengeance ! Gniark, gniark… »
Je me mis sur le dos, et battis des pieds tellement fort que le garçon se fit éclabousser dans un gros fracas, je m’arrêtais et explosais de rire devant sa tête et ses cheveux dégoulinants. Mais je ne voulais pas m’arrêter là, c’était trop facile ! Je me rapprochais en vitesse, sautai hors de lui, pour prendre sa tête de mes deux mains et de lui enfoncer dans l’eau. Et là, j’éclatais de rire. Je crois que ça faisait bien longtemps que je n’avais pas autant rigolé. Je savais que j’allais subir les représailles, mais je ne me laisserais pas faire après tout parce que je suis une Warrior. Je lui fis un grand sourire. Yumi : 1, John : 0.

Sujet: Re: La faim justifie les moyens Ven 4 Oct 2013 - 0:03

La faim justifie les moyens!

feat. Yumi

Oh mon dieu d'oh mon dieu! Étais-je en train de rêver?! Que... Quoi?! Oh my GOD! Devant mes yeux, la jeune Yumi effectua quelque chose qui ressemblait grandement à un strip-tease... Mes yeux ne purent se détourner de la jeune fille, qui retirait son haut en vitesse. Une boule se forma dans le creux de mon estomac. Aucun son ne parvint à sortir de ma bouche. Oh seigneur... C'était donc à cela que ressemblait le corps féminin? Yumi découvrit ses courbes, ses courbes ravissantes. Elle était mince, mais plutôt bien courbée pour une gamine. Ses sous-vêtements la mettaient en valeur, en cachant seulement ce qu'il fallait. Je tentai d'avaler ma salive, qui s'accumulait dangereusement dans ma bouche, mais je ne parvint à bouger aucun de mes muscles. Je ne pouvais que la fixer comme un imbécile, et surtout, rouge comme une tomate.

Yumi prix un élan avant de venir éclabousser la totalité de l'endroit avec une bombe phénoménale! Je me laissai tremper, mou comme un pantin. La scène devenait de plus en plus excitante. Yumi était à présent à moitié nue, et toute mouillée, en plus! Son corps pure luisait, comme lubrifié par l'eau. Mes yeux suivirent une petite goûte d'eau qui coulait sur son cou, voyageant jusqu'à... Oh mon dieu d'oh mon dieu d'oh mon dieu... La goûte d'eau termina son trajet en s'insérant dans le soutien-gorge de Yumi, rendu légèrement transparent... Du blanc plus de l'eau... Je n'y avais même pas pensé! C'était de mieux en plus! Et si son petit haut était transparent, alors son bas... Je rougis d'avantage à cette pensée! Ne t'avises pas de regarder sa culotte, John! Elle est mineur, souviens-toi!

Avec un effort surhumain, je fini par réussir à me fermer les yeux, avant de devenir complètement fou devant cette vision, mais je fus soudainement pris par surprise par Yumi! La jeune fille se mit à m’éclabousser dans tous les sens! Je rouvris les yeux, surpris, et tentai de bloquer les vagues d'eau qui revolaient vers moi! Et elle n'en avait pas fini avec moi! Alors que je crachais les tonnes d'eau qui s'étaient infiltrées dans ma bouche et mes narines, Yumi se jeta sur moi! Sans prévenir, elle m'engouffra la tête dans l'eau! J'avalai une bonne tasse de liquide avant de réussi à me défaire de l'emprise de la jeune fille! Je chassai les mains de Yumi avant de sortir ma tête de l'eau. Mais elle est malade, cette fille! Je toussai un bon coup, puis me tournai vers elle, un regard joueur accroché au visage. Alors elle voulais jouer, hein?

Sans crier garde, je me lançai à mon tour sur la jeune fille, attrapai ses pieds, et la fit basculer à son tour! Je me mis à nager vers la rive, tout en riant. Si je réussissait à sortir de l'eau, elle ne pourrait pas se venger... Ou alors... Une seconde... C'était une fille! Elle ne pouvait pas me battre! J'avais peur d'une fille? Sûrement pas! Je fis demi-tour, sous le regard amusé des Pokémon qui étaient resté sur la terre ferme.

La tête de Yumi resurgit. Elle semblait avoir aimé la gorgée qu'elle venait d'avaler! Je me jetai à nouveau sur la jeune fille, déterminé à la faire payer. Elle avait voulu jouer, alors j'allais jouer! Mon corps entra en contact avec le sien. Je pu sentir toute la chaleur de sa peau contre la mienne. Mes bras entourèrent Yumi et la serrèrent du plus fort que je pouvais. Elle était à présent prisonnière de mon emprise! Mes muscles se contractèrent, formant une cage impossible à briser pour la demoiselle. Je souris de la voir impuissante face à ma force. Je n'étais peut-être pas un athlète, mais contre une petite adolescente, j'avais quand-même le dessus!

-Tu vas y goûter, ma belle... lui murmurai-je à l'oreille.

D'un coup, j'envoyai mon corps vers l'arrière, nous submergeant tous deux. Je gardai mon emprise sur ma compagne alors que nos corps coulaient comme deux ancres. L'eau était froide, mais je n'y portait pas attention. Tout ce qui importait, c'était ma victoire. Elle ne pouvait tout simplement pas rivaliser contre un mec de dix-neuf ans, mesurant pratiquement 1m80! Elle avait beau être grande pour une gamine, elle ne faisait pas le poids!

Lorsque je jugeai que nous avions avalé assez d'eau, je posai mes pieds contre le fond pour me donner l'élan nécessaire pour nous faire sortir de l'eau. Une fois à l'air frais, je repris une grande respiration. Je soufflai l'eau qui s'était infiltré dans mes narines, puis je posai mon regard vers Yumi, afin de voir sa réaction. Elle n'était pas trop fâchée d'avoir perdu, toute de même? Mes yeux se dirigèrent vers le visage de l'adolescente, mais ne finirent jamais leur trajectoire. Quelque chose de plus intéressant attira mon attention. Comment ne l'avais-je pas remarquer...?

Je déglutis avec difficulté. Je ne l'avais pas remarqué, mais quand j'avais attrapé Yumi par derrière, mes mains s'étaient refermées... Sur sa poitrine... J'avais mes mains sur la poitrine pratiquement nue d'une fille... Oh.. mon... dieu. Oh, punaise! Moi, John Lewis Armstong, j'avais mes mains posées sur les SEINS d'une fille! Une mineure, en plus! Je me mis à respirer de plus en plus rapidement! Des seins! DES SEINS! J'en touchais, vératablement! Rien à voir avec les revues sous mon lit! Tout-à-coup, plus rien dans ce petit paradis sauvage ne comptait. J'avais mes mains sur des seins, quoi, dans ce monde entier, pouvait détourner mon attention!?

(c)Golden

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La situation la plus gênante d'une vie

♕ John Lewis Armstrong & Yumi Tokiro ♕

Alors que je venais de tremper le garçon, il disparut sous l’eau. Je ne savais pas trop d’où il m’attaquerait alors je restais un maximum sur mes gardes, après tout, je lui avais envoyé tellement d’eau dans la figure qu’il devait bien avoir envi de se venger. Après tout, être battu par une fille, c’est trop la honte chez les garçons ! Tout à coup, une pression sur mes pieds, puis je basculais dans l’eau, perdant mon équilibre. Je lâchais un petit cri étouffé qui fut très vite recouvert par de l’eau. Je ressortis la tête de l’eau enlevais ma franche de mes yeux. Je recrachais un peu d’eau en rigolant. John était en face de moi, mais un peu plus loin cependant. Avait-il tenté de fuir le lâche ? Un petit sourire apparut de nouveau sur mes lèvres. Haha, je savais maintenant qu’il avait douté l’espace d’un instant, et je ne sais pas trop pourquoi, j’en étais plutôt fière. Je n’avais pas du tout vu John se rapprocher. Et lorsqu’il m’attrapa dans ses bras, je ne pensais même pas à son corps contre le mien, mais plutôt à ce qui allait suivre. Je ne sentais pas super bien la suite là… Lorsqu’il me murmura ces quelques mots à l’oreille, là, je ne pus m’empêcher de devenir rouge pivoine. Il fallait dire qu’on était dans une position plus qu’embarrassante là…
D’un coup, il bascula en arrière, et il m’emporta avec lui. L’eau calmait la rougeur sur mes joues comme si elle les refroidissait. Je battis des bras et des jambes, en évitant de le blesser bien sur, mais je n’avais à rien. Il était bien trop fort pour moi. Sachant que je ne pourrais pas me libérer, j’arrêtais simplement de bouger. En fermant les yeux, je retenais ma respiration du mieux que je le pouvais et attendait que le fameux couleur professionnel nous remonte. Je le sentis bouger. Et là, on remonta à la surface. Dès que mon visage fut sorti de l’eau, j’ouvris la bouche pour respirer une grande bouffée d’air. Alors que je reprenais mon souffle petit à petit, je remarquais que le garçon ne parlait plus, et je n’avais pas compris la cause de ce silence. Puis en baissant les yeux à cause d’une pression gênante, je remarquais quelque chose qui me fit rougir comme une tomate, mais mon visage pâlît juste après. Lentement, du bout des doigts, j’attrapais les bras de John, les lui mettait le long de son corps. Je reculais, gênée, je ne le regardais même plus dans les yeux.
« Je… Je vais… Sortir… Je crois que… Je suis… Fatiguée ! Voilà ! Je suis fatiguée ! »
Mensonge, je ne suis que rarement fatiguée, mais là… Je ne pourrais décidément plus regarder le garçon dans les yeux. Je me rapprochais du bord, et m’en extirpais très vite pour aller m’asseoir, et les genoux ramenés vers moi et j’enfouis ma tête dedans. Argh ! C’était tellement gênant ! Il avait touché ma… ma poitrine ! Quelqu’un a une pelle pour que je me creuse un trou ? Je me balançais d’avant en arrière. Et si tout ça créait un malaise entre nous ? Ce qui serait certainement le cas à vrai dire… Pour éviter encore d’autres accidents de ce genre, je remis mon tee-shirt, et tourner le visage, vers John. Mais je devins vite cramoisie alors immédiatement je détournais la tête. Je ne pensais pas qu’à cause d’une simple baignade, on en serait là… Je ne savais même plus quoi lui dire. Je crois qu’Hiko crut qu’il m’avait blessé car lui qui avait tout observé, regarder d’un air mauvais John. Et s’approcha de lui en grognant. Puis il aboya une fois. C’est là que je compris que si je n’intervenais pas, John se ferait complètement déchiqueter par mon Grahyena. Aussitôt je me jetais au cou de mon pokémon et lui murmurais que John n’avait rien fait. Puis je m’adressais à John sans le regarder toute fois.
« Hum… Désolée, Hiko est protecteur, alors vu ce qu’il vient de se passer… »
Celui-ci grogna mais ne bougea pas plus. Il frotta sa tête, contre mon ventre. Là, un silence pesant régnait entre John et moi. Et je ne savais même plus quoi dire. D’autant plus que le regarder était maintenant complètement à proscrire.

Sujet: Re: La faim justifie les moyens Lun 7 Oct 2013 - 23:47

Lorsque je vis Yumi changer de couleur comme un caméléon, je compris ce que signifiait mon geste. Visiblement, ça n’allait pas passer inaperçu… La jeune fille replaça mes bras contre mon corps, mal à l’aise. Elle avait de quoi être mal à l’aise, d’ailleurs… Je tentai d’imaginer la situation inverse. Comment aurais-je réagit si c’était Yumi qui avait touché mon… Oh non! Ces pensées me firent rougir jusqu’aux oreilles! Comment pouvais-je penser à ça! Mais pourquoi avais-je ces pensées en tête!

Yumi se précipita vers le bord, complètement gênée. La pauvre enfant se recroquevilla en petite boule, et n’osa plus me regarder. J’avais envi de me noyer, de couler comme une enclume, disparaître. Le Grahyena n’améliora pas les choses en me menaçant comme si j’avais attaqué sa dresseuse. Enfin, il n’avait pas complètement tord, non plus… Je me raidis comme une barre en voyant les crocs aiguisés du Pokémon, qui aboya de manière agressive. Le Pokémon n’appréciait pas tellement mes agissements avec sa maîtresses, et si cette dernière n’était pas intervenue, il m’aurait sans doute sauté à la gorge. Yumi parvint à calmer son Pokémon avec des paroles douces, mais le Grahyena ne sembla toutefois pas changer son opinion sur moi. C’était clair, si je tenais à ma vie, j’étais mieux de bien me comporter avec la jeune fille…

Je restai planté là, à moitié submergé par l’eau, ne laissant paraître que le haut de mon corps. Le silence était lourd, et il fallait absolument que je trouve une manière de détendre l’atmosphère. Je devais rétablir cette relation, qui avait pourtant si bien commencée. Je ne pouvais pas gâcher cette amitié simplement à cause d’un mouvement déplacé… Après tout, je n’avais que touché des seins, ce n’était pas la fin du monde, pas vrai? Des seins, c’était de la peau, rien de plus… De la peau bien bombée, douce, pulpeuse… De la peau! Juste de la peau! Pourquoi ne pouvais-je me sortir l’image de cette peau de la tête?

Je secouai la tête afin de chasser ces pensées. Je m’approchai de Yumi, qui refusait toujours de me regarder. En sortant de l’eau, je réalisai qu’il faisait bien froid, à l’extérieur. Sans le soleil pour nous réchauffer, ce n’était plus aussi confortable. J’avais hâte de remettre mes vêtements, mais je devais d’abord détendre l’atmosphère un minimum. Je m’arrêtai à la hauteur de la jeune fille. Je me plantai devant elle, priant pour que son regard croise le mien. J’entourai mon corps avec mes bras, afin de me réchauffer un peu.

-Fait pas chaud, tout à coup… J’ai une deuxième veste dans mon sac, si tu veux…

Ce n’était pas vraiment ce que je voulais dire, mais c’était un départ. Au moins, j’avais réussi à parler… Même si ce n’était pas vraiment ce qui allait arranger les choses. Je baissai la tête, puis je m’éclipsai vers mes vêtements, laissé sur une roche au bord du lac. Je m’empressai d’enfiler mes vêtements, qui me collaient à la peau, à cause de l’eau toujours sur mon corps. Après quelques secondes passées à me battre avec mon chandail, qui refusait d’être remis en place, j’étais enfin au chaud dans mes vêtements. En apercevant la trace rouge sur mon t-shirt, je me rappelai ma blessure sur mon avant-bras. Toute cette action m’avait fait complètement oublier l’entaille. Avec délicatesse, je retirai le morceau de tissu que j’avais posé dessus afin d’arrêter l’hémorragie.

Ce fut avec une pointe de dégoût que je découvris ce qui se cachait derrière le bandage improvisé. N’ayant ni nettoyé la plaie, ni utilisé un tissu propre pour la protéger, la coupure s’était infecté. C’était léger, mais tout de même… Une plaque de pue s’était répandue sur l’entaille, et c’était franchement répugnant. Je fis une grimace puis me retournai vers Yumi, qui se trouvait un peu plus loin. J’espérais vraiment que le fait que je lui ai touché la poitrine ne l’empêcherait pas de venir m’aider…

Je me levai et m’approchai de la jeune fille, toujours en compagnie du Grahyena. Je contournai le Pokémon, qui me regardait toujours avec un regard menaçant. Je me dépêchai de lui passer devant afin d’aller rejoindre Yumi. Je m’efforçai de lui cacher mon avant-bras, pour éviter de la dégouter.

-Je sais pas si tu as une trousse de premiers soins, mais si jamais tu en as une, je crois qu’il serait temps de la sortir… fis-je en lui dévoilant mon bras.

Je lui montrai la plaie, blanchâtre avec des petites croutes purulentes qui commençaient à s’installer.

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J'm'en veux tellement !

♕ John Lewis Armstrong & Yumi Tokiro ♕

Le temps allait définitivement passer lentement après cette jolie bourde. L’ambiance avait considérablement baissée. C’était un peu –beaucoup- ma faute. J’aurais dut continuer et faire comme si rien ne s’était produit, mais après tout, je ne fais jamais ce que je devrais faire alors maintenant… Je vis du coin de l’œil John sortir de l’eau et se rapprocher un peu de mon emplacement. Enfin, il se planta devant moi. Je crois que je ne pouvais pas plus baisser le regard sous peine de finir par me regarder moi-même. Pour faire disparaître le malaise qui avait pris place, il me proposa une veste pour ne pas prendre froid avec l’air frais qui nous entourait. Etrangement je n’avais pas froid. Peut être que c’était à force de rougir. Oui, ça devait me réchauffer. Je fis un non de la tête pour simple réponse. Le dresseur s’éloigna pour se rhabiller. Je n’arrivais pas à m’exprimer clairement. En fait, à cause de ma gêne, ma voix restait comme… éteinte. Je ne savais pas comment c’était possible. C’était aussi l’une des premières fois ou je ne savais pas quoi dire. C’est vrai qu’en général, je suis plutôt douée pour exprimer clairement ce que je pense ou même dire des bêtises pour détendre l’atmosphère mais là, tout restait coincé au fond de ma gorge et mes cordes vocales semblaient inexistantes. Et merde. Depuis quand, Yumi Tokiro est gênée devant un garçon ? Bouge tes fesses m*rde ! Je lâche un soupir et c’est là que choisit de revenir John. Allez petite fille, tu peux retrouver ton caractère enjoué et qui n’a pas peur du ridicule. Enfin, c’est plus facile à dire qu’à faire bien évidement, je le reconnais.

Il était de nouveau devant moi, habillé cette fois. Ah un petit pas en avant pour que j’arrive à le regarder. Etant couvert, je n’avais pas de quoi être gênée, si ? Argh, c’est horrible comme situation, vraiment. Si seulement je pouvais recevoir une certaine aide de je ne sais ou. Peut être que là… John était en face de moi, j’avais évité de sourire lorsqu’il avait fait un mini détour pour ne pas se faire manger par Hiko. Ba oui, si j’avais souris, ça casserait l’image de moi, gênée faisant la tête. Il me demanda si j’avais une trousse de premier soin. Mais pour faire quoi ? Je relevais la tête et au même moment mon regard se posa sur la blessure que je lui avais infligé plus tôt. La plaie n’avait pas du tout cicatrisé et s’était infectée à la place. Sans le vouloir, un petit hoquet de surprise m’échappa, et oubliant ma gêne d’un seul coup, je relevais la tête et plantais mon regard dans le sien. Je me sentais de nouveau mal pour lui. Si ça ce trouve à cause de moi, il faudra lui couper le bras ! Et même peut être qu’il peut mourir ! J’en sais rien moi, je ne suis pas médecin. Les larmes me montaient aux yeux pour une raison inconnue. Peut être la culpabilité ? C’était lui le blessé, et moi je faisais que l’éviter à cause d’une toute petite erreur tout à l’heure. Je suis vraiment horrible… En plus j’ai même pas de quoi le soigner. On va faire comment ?

« - Tu vas vraiment me détester, mais je n’ai pas de trousse de secours… »

Mais je suis vraiment nulle, horrible, et peut être bientôt une tueuse. Mais depuis le début tout est ma faute, moi et ma stupidité légendaire… Allez hop, une larme m’échappe. Puis deux, trois… Ah non, tout un déluge. La seule chose que je trouve à faire, c’est de me jeter dans les bras de John et de lui faire un gros câlin. Après tout, je ne risquais pas de mouiller son tee-shirt, il l’était déjà. Toujours le serrant dans mes bras très fort, mais pas assez pour l’étouffer, j’ai déjà donné niveau meurtre, je lui murmure entre deux sanglots.

« - Je suis désolée, c’est ma faute depuis le début. Je suis trop nulle ! Si tu meurs à cause de moi, je m’en voudrais toute ma vie… »

Bon maintenant que la fontaine est lancée, c’est fichu pour l’arrêter avant un bon moment. Après tout, j’étais coupable de l’état du dresseur, c’est normal que je culpabilise non ? Surtout que je ne suis même pas foutue de réparer mes erreurs !

Sujet: Re: La faim justifie les moyens Lun 28 Oct 2013 - 22:08

Je ne fus pas réellement surpris en voyant Yumi hoqueter de dégoût devant ma blessure. C'était à prévoir... Si j'avais été une petite adolescente et qu'un vieux monsieur m'avait montré une plaie purulente, j'aurais sans doute réagis de la même manière. À vrai dire, j'aurais sans doute rigolé devant sa réaction si la jeune fille ne m'avait pas répondu qu'elle ne possédait rien pour nettoyer la plaie. Cette nouvelle venait ennuager ma journée. Je pourrais toujours la nettoyer avec de l'eau du lac et un autre morceau de tissu, mais ce ne serait pas aussi efficace...

Je voulu ouvrir la bouche, mais je n’eus pas le temps de prononcer un seul mot que Yumi fondit en larmes. Je restai surpris devant cette réaction si soudaine. Ne sachant pas quoi faire, je tentai de lui balbutier quelque chose qui voulait dire d'arrêter de pleurer, mais bientôt, la jeune fille se lança désespérément dans mes bras, ce qui ne pu qu'augmenter ma panique! Seigneur, quoi faiiiire? La jeune fille déversait des rivières de larmes dans mes bras. Je poussai un soupir, puis, comme possédé par un instinct maternel, j’entourai la jeune fille de mes bras, et la serrai contre mon corps. Je tirai le corps tremblant de Yumi sur mes genoux, et posai ma tête sur la sienne, de manière à pouvoir lui chuchoter quelques petits mots apaisants sur ses cheveux encore humides. Je pouvais sentir toute la chaleur de son corps contre le mien. Ses bras, enroulés autour de mon corps encore trempé me procurait une telle chaleur...

-Chuuuuut, ne t'en fais pas, Yumi, tout ira bien, murmurai-je. Personne ne va mourir, rien n'est de ta faute, ne pleure pas... Chuuuut.... ça va, tout va bien...

Je fermai les yeux, et pris une grande respiration dans ses cheveux. Une sensation douce envahi alors mon corps. Seigneur qu'elle sentais bon... Je posai une main sur sa tête et caressai ses longs cheveux. Ils étaient doux, malgré l'eau et les petites brindilles qui les habitaient. Je rapprochai sa tête de mon cou avec ma main, tout en continuant de la caresser doucement. Je posai un petit baisé tendre sur son crâne sans même y réfléchir. C'était comme si mon corps était habité par un être étrange. Je ne contrôlais plus mes mouvements, et il y avait cette sensation dans mon bas ventre... J'avais l'impression qu'un groupe de Papillusion prenaient leur envol dans mon estomac.

Mes mains se posèrent sur la tête de Yumi, sans que je les contrôle, et elle la décolèrent de mon corps. Je pouvais à présent plonger mon regard dans le sien. Je ne pouvais décrocher mon regard de ses grands yeux bleus comme l'océan. J'y serais resté accroché pendant tout l'éternité, mais tranquillement, un voile se posa sur mes yeux. Je m'approchai de son visage, comme aimanté vers celui-ci. Mes lèvres se rapprochèrent des siennes, comme si celles-ci m'appelaient. Je pouvais à présent sentir son souffle halant contre mes lèvres. La sensation était douce et excitante à la fois. Je fis durer ce petit plaisir quelques secondes avant de continuer ma trajectoire. J'aspirai sa respiration, comme pour m'y abreuver.

Mes lèvres arrivèrent finalement à la frontière des siennes. J'effleurai sa lèvre supérieur de la mienne, comme si je cherchais où m'y poser. Mes mains se posèrent sur les joues de la jeune fille. Cette fois, j'y allais. Je m'avançai encore un peu, afin de faire fusionner nos lèvres, mêler nos souffles, ne faire plus qu'un. Mes lèvres se refermèrent sur les siennes. Un frisson parcourra mon corps. J'avais l'impression de flotter, léger comme un nuage. Mes lèvres se promenèrent sur les siennes, avalant presque les siennes au passage. Je voulais rester ainsi toute ma vie... Mais soudainement, lorsque je réalisai ce que je faisais, je me retirai d'un bond, comme si je venais de me faire électrocuter. Je me relevai aussitôt, un sourire gêné au visage. Oh punaise... Je l'avais fait! J'avais e-e-embrasser une f-f-f-fille!

-Ouf, je suis le seul à trouver qu'il fait chaud, ici? Pfiouuu, on se croirait dans un four... balbutiai-je.

Avec une démarche d'automate, je me dirigeai vers le lac, et m'aspergeai du liquide que celui-ci contenait. Ouf, ça faisait du bien. J'avais tellement chaud, soudainement, que j'aurais pu me lancer à l'eau, et celle-ci se serait sans doute évaporer. J'en profitai aussi pour nettoyer ma plaie à l'eau. Ce n'était pas de l'alcool, mais c'était tout ce que j'avais. Et puis, comme ce lac semblait plutôt vierge, il ne devait pas contenir trop de bactéries. Une fois bien nettoyé, je recouvrai la coupure d'une nouvelle bande de tissu. Je me retournai ensuite vers Yumi. À ma grande surprise, je n'eu pas de difficulté à plonger mon regard dans le sien. Moi qui m'attendais à ne même pas pouvoir la regarder en face, je fus soulager.

Je vins me poser à ses côtés, mais n'osai pas la toucher. La sensation dans mon estomac n'avait toujours pas disparût, et je n'avais pas envi de lui donner de quoi empirer. De plus, je ne savais pas vraiment ce que Yumi en pensait. Si celle-ci ne m'avait pas gifler, rien ne signifiait qu'elle avait apprécier... Elle était peut-être juste traumatiser...

-Yumi, je... Woah... Je ne sais pas vraiment... Ce qui vient de se passer... C'est... Woah?

Ma tête tournai. « Woah », il n'y avait pas meilleur mot pour exprimer ce que je ressentais. Alors, c'était ça, embrasser? Et dire que je m'en étais passé pendant 19 ans! Si c'était si bien, alors je n'osais pas imaginer ce que serais... Oh non, je n'allais tout de même pas penser à ça! Une chose à la fois, tout de même! Premier baiser, puis ENSUITE première fois, bien plus tard! De toute manière, je ne savais même pas comment allait réagir Yumi, mainentant...

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Wh... What ?

♕ John Lewis Armstrong & Yumi Tokiro ♕

Je crois que c’est le deuxième moment le plus gênant de ma vie. Pleurer comme une madeleine dans les bras d’une personne que l’on vient de rencontrer. Qui plus est un garçon. Dis donc, quelle belle journée enrichissante j’ai vécu. C’est formidable. Blesser –presque tuer– une personne, se faire toucher les seins par cette même personne, ne pas être capable de soigner cette personne. Je ne sais même pas si je saurais un jour reproduire cette situation. Pitoyable d’ailleurs. Je sentis ensuite l’étreinte de John. Allez savoir pourquoi, je me sentais en sécurité ici, mais mes larmes ne voulaient tout de même pas s’arrêter. Toute façon, je le savais. Je suis programmé pour pleurer longtemps. Le pauvre John, c’est lui qui me réconforte alors que c’est lui le blessé. Je suis la seule à trouver que je suis égoïste ? A me focaliser sur moi et pas sur lui ? Argh, ça me fait encore plus pleurer ça… Je me sentis tirée sur ses genoux et sa tête sur posa sur la mienne. J’avais l’impression d’être plus molle qu’une poupée. Comme si la baignade plus la crise de pleurs m’avaient ramollis. Mais j’étais confortablement installé et en plus, John tentait de me rassurer en me disant que ce n’était pas de ma faute, que personne ne mourrait, que tout irait bien… Mais il n’est pas docteur alors oui, je m’inquiète parce qu’il ne sait pas si ce n’est pas un virus partant du bras pour se répandre dans tout le corps ! Je fermais les yeux, et me laissais aller contre son torse. C’était l’une des premières fois ou je retrouvais cette sensation de sécurité et de confort sans mon frère. C’était assez étrange en effet. Je n’avais pas du tout l’habitude, mais même après la gêne de tout à l’heure, c’est comme si tout s’était envolé une fois qu’il m’avait pris dans ses bras. Allez savoir…
Il me décolla de lui. Et là, je relevais la tête vers lui. Je devais être magnifique moi, et mes yeux bouffis, tout rouge. Mon regard atterrit comme par magie dans le sien. C’était étrange. Aucune tension, aucune gêne entre nous deux. Pourtant, il y avait de quoi. Mon regard ne vacillait pas, et je n’en avais aucune envie. Je découvrais ses yeux verts. Si envoutant… Mais qu’est ce qu’il m’arrivait ! Je n’avais encore jamais commenté les yeux d’une personne, pourquoi je commençais maintenant… Tout doucement son visage s’approcha du mien. Je ne reculais pas comme envoutée par ses lèvres. Etrangement, je n’avais absolument pas peur de ce qui pouvait suivre. Je pouvais maintenant sentir son souffle se mélanger au mien. Lentement, sa lèvre supérieure effleura la mienne. Je n’entendais plus rien, ne voyais plus rien sauf son visage si proche du mien. Dans notre bulle. Ses mains glissèrent sur mes joues, et là, dans un élan, il m’embrassa. Nos souffles se mélangeaient tandis que je ne pensais à rien, je me laissais faire, l’accompagner pour ne plus faire qu’un. C’était si agréable, une sensation incroyable, jamais vécue, qui m’enivrait. Je me sentais aussi légère qu’une plume, et si il avait pu, je crois que le vent m’aurait emporté. Sauf que John se releva d’un coup, avant de casser cette belle ambiance par une phrase digne de ma stupidité. Je soupirais et sans vraiment le vouloir, mon regard arbora une once de tristesse. Alors mon premier baiser qui m’avait été volé par un dresseur que je venais à peine de rencontrer n’avait été qu’une erreur ? Il n’avait rien ressenti du tout ? Il s’éloigna ensuite pour aller s’asperger et surement tenter de désinfecter sa plaie un minimum avec les moyens du bord.
Je lançais ma tête en arrière, et regardais le ciel. Si bleu, si clair, si pâle. Ce qu’il venait de se passer était pareil à un rêve, mais qui était sur le point de se briser. Il revint à côté de moi tandis que mes yeux fixaient de nouveau le vide. Je ne devais savoir que faire ça. Il parla maladroitement, mais cela me fit sourire. Ce pourrait il qu’en fin de compte, il avait été plutôt gêné ou dépassé par la situation. Je tournais la tête vers lui tandis qu’un sourire franc ornait mon visage. Je m’étais fait tellement d’idées trop vite. C’est fou comme le pouvoir de l’imagination peut être fort. Sauf que maintenant, c’était à moi de répondre et je ne savais franchement pas quoi dire. Un peu comme lui en somme.
« Euh… Ba… En fait… C’était… Woah comme tu dis… »
C’est bon, on retrouve la Yumi naturelle. Les rougeurs venaient de reprendre place sur mon visage, et les bafouillis venaient de s’installer dans mon cerveau. Voilà, en fait c’est ça le problème, on parle trop. C’est dur dans un moment comme celui là. J’ai beau chercher, je ne sais pas vraiment quoi lui dire maintenant. Mais ce n’est pas une gêne, je ne saurais définir ceci.
« Mais hum… Tu… Fin…. Tu penses que c’était une… une erreur ? Ou… Ou… Si tu devais remonter le temps, tu le referais ? »
Moi, et ma subtilité pour amener les choses. Décidément, je trouve que c’est une très bonne journée qui s’est annoncé. La nuit n’est pas encore tombée, qui sait, je peux peut être encore rajouté quelques bourdes pendant ce laps de temps. Disons que je cherchais à savoir si le garçon regrettait maintenant son geste. Après tout, rien n’est sur, et puis il avait stoppé ce baiser si brusquement. Je portais les mains à mes joues tentant de cacher maladroitement mes rougeurs et tentais de me justifier quand à ma dernière question, qui pouvait sembler ambiguë.
« Désolée… Je m’embrouille avec tous ces événements, je sais plus ce que je dis. »
Vous voyez les têtes dans les mangas, ou les personnages ont des croies à la place des yeux, et s’excuse de honte ? Et bien, je devais être à peut près comme ça en ce moment.

Sujet: Re: La faim justifie les moyens Mar 29 Oct 2013 - 16:43

Posé de manière confortable aux côtés de Yumi, j’observai ce qui s’étendait devant moi. Je pouvais voir Antoine, mon Carapuce, jouer au bord du lac, comme s’il s’agissait d’une pataugeuse. Le pauvre, avec tout ce qui s’était passé, je l’avais complètement ignoré. Il parlait tout seul, en éclaboussant les environs, et en me jettent des petits regards de temps à autres, probablement afin de s’assurer que j’étais toujours là. Din, quant à lui, s’était posé à l’ombre depuis que nous étions arrivés, et n’avait pas bougé d’un poil depuis. Je me fis une note mentale pour me rappeler d’aller leur donner un gros câlin à ces deux là un peu plus tard, afin de m’excuser de les ignorer à ce point.

Je me tournai vers Yumi, lorsque celle-ci me posa la fameuse question. Ah, cette question! Si j’avais pu faire les choses autrement… Les gens aimaient bien poser cette question, qui pourtant, ne servait à rien, à part faire du mal, dans la plupart des cas. Comme la vie serait simple s’il était possible de changer le cours des choses… Je plongeai mon regard dans les bleus clair de ses yeux. Il était facile de s’y perdre, mais j’avais d’abord quelque chose à régler.

-En fait, oui, c’était complètement une erreur! déclarai-je. Une erreur monumentale. Si je pouvais remonter le temps, comme tu dis, je ne ferais absolument pas ça!

Avant que la jeune fille puisse placer un mot, je balançai mon corps sur le sien, de manière à l’emprisonner sous mon poids. Je posai mes bras sur les siens afin de l’empêcher de remuer, et alors, je posai sur ses lèvres un baiser délicat, d’une tendresse infinie, et cette fois, sans interruption. Mes lèvres exploraient les moindres recoins des siennes, et j’osai même l’effleurer de ma langue. Je dirigeai ensuite ma bouche vers son oreille droite.

-Si je pouvais remonter le temps, murmurai-je, jamais je ne me serais arrêté…

Avec sa question, elle avait complètement avoué qu’elle en voulait encore. Moi qui me demandais si elle avait aimé, j’avais eu ma réponse, et c’était justement la réponse que je souhaitais entendre. Toutes ses petites embrouilles n’étaient en fait qu’une manière très peu subtile de me dire « Oh John, embrasses-moi! ». Je pouvais presque l’entendre le dire!

J’adressai un sourire sincère à Yumi avant de la libérer en roulant juste à côté d’elle, pour que nous soyons couchés l’un à côté de l’autre, face-à-face. De toute manière, maintenant, je savais bien qu’elle n’avait pas envi de fuir. Je passai une main dans ses cheveux, et explorai son visage en détail, de mes yeux. Tout ceci était bien étrange. Jamais je n’avais réagit ainsi avec une fille, ou qui que ce soit en général. Je ne dis pas que je ne me suis jamais retrouvé attiré par la gente féminine auparavant, mais jamais je n’avais osé passer à l’action. Je me contentais en général d’observer, et d’imaginer, mais d’agir? Jamais. Mais cette fois, c’était venu naturellement, sans que j’aie à me poser des questions, à réfléchir à la technique à aborder. Tout s’était passé si vite. C’était un peu comme si quelqu’un avait agit pour moi, et que je m’étais contenté de regarder. Et si c’était le cas, merci!

Je délaissai le regard de Yumi, à mon grand désespoir, afin de tourner les yeux vers le ciel. Une teinte rougeâtre s’y était installée, signifiant que l’aube s’apprêtait à tomber. C’était magnifique. On aurait presque dit une peinture. Combien de temps étions-nous restés ici, pour que l’aube tombe déjà? Des heures, apparemment. Je n’étais pas vraiment étonné, à-vrai-dire. Entre la baignade, le moment de silence, et maintenant ça, nous avions passé un sacré moment en ces lieux. Je me rassis, puis me tournai vers Yumi.

-Je te propose de planter notre campement ici. C’est dangereux de se promener dans la jungle la nuit, alors on devrait se poser jusqu’à demain matin. J’ai une petite tente gonflable dans mon sac. Elle n’est faite que pour une personne, mais si on se tasse on peut y rentrer tous les deux… Parce qu’il fait froid la nuit hein, pas parce que… Enfin, bref!

Avant d’empirer la situation, je me dirigeai avec rapidité vers mon sac, et sortis le petit paquet de toile comprimé. J’avais acheté cette petite merveille en Angleterre au prix fort, mais je ne le regrettais absolument pas! Elle avait la taille d’un ordinateur portable, mais lorsqu’on appuyait à la bonne place, elle se transformait en un véritable petit nid de confort! Tout fier de moi, j’en fis la démonstration à Yumi. Je déposai la plaquette sur le sol, puis, tout sourire, j’appuyai sur le bouton de décompression. Sous nos yeux, la magie s’opéra. En moins de trente seconde, une jolie petite tente bleue s’était matérialisée devant nous! Et ce n’était pas tout! La petite merveille comprenait aussi un matelas gonflé intégré! Alors si ce n’est pas de la technologie, ça!

-C’est mieux que de dormir à la belle étoile, tu ne trouves pas? Et si ça te dérange de dormir à côté de moi, je dormirai dehors.

Malheureusement pour moi, j’étais plutôt gentleman. Je n’avais absolument pas envi de dormir dehors, au froid et avec les insectes, mais si c’était ce qu’elle voulait… Il ne me restait maintenant plus qu’à prier pour qu’elle me demande de dormir à ses côtés, au chaud, collés…

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Oups...

♕ John Lewis Armstrong & Yumi Tokiro ♕

Contrairement à ce que j’aurais pu penser, il n’hésita pas une seule seconde à donner sa réponse. Réponse qui d’ailleurs, me sembla tout de même rude à attendre après ce qu’il venait de se passer en fait. C’était vraiment une situation très gênante pour moi. Un peu comme : Comment se prendre un gros et énorme râteau en une seule seconde. Mais à part avoir les yeux sortant de leurs orbites, je n’eus pas le temps de répondre que déjà je fus emprisonnée par John sans avoir aucun moyen de me débattre et franchement après ce que je venais d’entendre, ce n’était pas l’envie qui m’en manquait. Mais il me surprit de nouveau lorsqu’il posa de nouveau ses lèvres sur les miennes. Cette fois ci, il était totalement différent. C’était si doux, agréable, et je m’abandonnais à ce baiser sans rien répliquer. Les yeux clos, je l’entendis murmurer près de mon oreille. A ces mots, j’ouvris les yeux subitement et le fixais du regard. Il s’était ouvertement foutue de moi celui là ! Avec une grand sourire, je lui donnais un petit coup de point amical sur l’épaule, et après m’avoir adressé un sourire, il roula sur le côté. Je me tournais vers lui de façon à être totalement face à lui, couché sur le sol. Je le regardais attentivement, en fait, je le détaillais comme si je voulais garder son visage dans ma tête avec ses moindres détails. Dire que cette journée était si mal partie à cause de moi. J’avais réussi à lui faire une belle blessure. Il pourrait presque se vanter d’être allé à la guerre pour avoir eu cette chose que je lui avais faite. Je m’en voulais, c’est sur et je n’arrêtais pas de me demander comment il faisait pour ne pas m’en vouloir en fait. Je me demandais d’où il tirait cette force de pardonner si vite. Enfin pardonner, ce n’était peut être pas le cas, mais oublier oui. Tant que ce sujet de blessure ne revenait pas sur le tapis, je pouvais espérer passer une bonne soirée.

Il se rassit, et se tourna vers moi. Je l’observais et l’écoutais, toujours allongé dans l’herbe. Je crois que je commence à ressentir le coup de barre de la journée. Un bâillement m’échappe tandis que j’ai les larmes aux yeux tant je me décroche la mâchoire. Vas y Yumi, continue comme ça, et aucun garçon ne s’approchera plus de toi. Heureusement que j’ai mis la main devant la bouche… J’acquiesce et approuve son idée. Il a raison, avec la nuit qui tombe, on n’irait pas bien loin. Et puis douée comme je suis, je serais capable de tomber à cause d’un petit caillou, alors tant qu’à faire… Je ne relevais même pas le fait qu’il s’embrouille lui-même, même si je trouvais ça mignon de sa part. Dans un grand effort, je me relevais pour le voir mettre en place la tente. Alors que je pensais qu’il galèrerait comme pas possible pour la sortir et l’installer, avec les sardines et tout le bazar, il n’en fut rien, et en un instant, j’eus devant mes yeux, une tente bleue toute mignonnette. Comme si toute ma fatigue s’était envolée en un instant, je courus vers l’abri et en fis le tour en sautant comme une gamine des étoiles pleins les yeux. J’étais peut être toujours restée en enfance… Je trouvais que la nouvelle technologie était plus que fabuleuse et tout ça m’émerveillait. J’écoutais de nouveau John, mais distraitement toujours en train de m’extasier devant la tente. Je me figeais néanmoins sur la fin de sa phrase et me diriger mécontente vers lui, les mains sur les hanches.

« Roooooh mais tu crois que je suis le genre de fille à te laisser dormir dehors tandis qu’elle profite de tout le confort ? Non mais –bien que ce soit tentant– après ce que je t’ai fait cet après midi, la moindre des choses pour moi et de te laisser dormir dans TA tente, tu ne crois pas ? »

Je me retournais vers mes pokémons qui me regardaient avec de petits yeux. Crotte, j’aurais du m’occuper un peu plus d’eux, mais je crois que c’était bien la première fois qu’il m’arrivait d’oublier ma petite famille. Kaï s’approcha de moi et se faufila dans mes bras. Je la blottis contre moi et les autres vinrent me voir. J’eus une idée pour me faire pardonner. Je me tournais vers John, Givrali toujours dans mes bras, elle avait rabattu ses oreilles contre son crâne et avait fermé les yeux. Elle se laissait aller profitant de ce petit moment entre elle et moi. Je souris, et lui caressa doucement le haut de la tête. Je crois que si elle avait pu, elle aurait ronronné. Je m’adressais donc à John.

« Que dis tu de faire un grand feu de camp ce soir ? Les pokémons et nous ? Ce serait intéressant ! Et puis, pas besoin d’aller chercher du bois, il m’en reste d’hier, il est sec et donc près à utilisation ! »

Je déposais mon pokémon au sol, et sans attendre de réponse, attrapa le bois et le mis en face de la tente à distance raisonnable. Hop, un briquet et le feu est lancée. D’un seul coup, je sentis sa chaleur s’infiltrer dans tous les ports de ma peau. Je m’installais par terre, et comme il était dans un bon jour, Hiko se coucha près de moi, et je me blottis contre lui. Tous mes pokémons s’installèrent autour du feu, laissant de la place pour ceux du garçon. Ce soir là, on a rit, parlé, un peu chanté, mais vite arrêté avant le massacre, et je sentis mes paupières se faire lourde. Je luttais pour pouvoir continuer ce bon feu de camp, mais sans que je puisse vraiment choisir, mon corps pencha vers la gauche, et en un rien de temps, je m’endormis près de feu contre Hiko, et Kaï contre moi. Noir total, je venais vraiment de m’endormir. Zut, j’espérais que John ne le prendrait pas mal, mais j’étais si fatiguée.

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La faim justifie les moyens

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