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Sujet: Re: We believe in unicorns |Faust| Ven 14 Aoû 2015 - 18:33
♦ WE BELIEVE IN UNICORNS ♦feat. Faust Donovan
Je ne prends pas même la peine de remercier le serveur, je lui arracher le verre des mains avant de le voir d’une longue traite mal à l’aise. Je tremble encore de l’intensité des paroles que je viens de prononcer, ces mots qui n’auraient jamais quitté le confort de ma gorge sans l’intervention magique d’un peu d’alcool. Je n’aime pas me confier, malgré toute ma confiance en le jeune homme. Je déteste discuter de tels sujets, de devoir réfléchir et me confronter à ma crainte. Je n’en ai plus envie, je suis épuisée et soule, ma tête tourne tellement qu’on me croirait une girouette. À mes oreilles résonne le murmure d’un passé que j’ai tenté de museler si souvent, d’une époque révolue de ma vie où je me définissais par une autre personne. Jusqu’à m’effacer, ne plus savoir qui je suis, vers quoi me retourner, jusqu’à me rendre dure et froide et vide et jusqu’à construire ce mur barbelé autour de mon cœur. Et Weston… Weston est une erreur de parcours. Un brave explorateur ayant trouvé une faille dans mes défenses, ayant gravit le mur pour y chercher… Y chercher quoi? Je l’ignore encore. Et parfois, à mes heures sombre comme celle-ci, je me surprends à souhaiter que ce soir dans le bar n’aille jamais eu lieu, que ce jeu vérité ou conséquence s’efface de ma mémoire, que cette relation n’en soit pas une. Weston n’a jamais compris à quel point je puisse être effrayée à ses côtés, et terrorisée de me retrouver devant ce choix, presque un ultimatum à mes yeux.
Mercy, vas-tu avancer ou faire comme tu as toujours fait? J’écoute Faust, peut-être qu’il aura un truc vraiment génial à dire pour me faire oublier putain mon cousin et mon oncle et… Peut-être qu’il va me faire comprendre que je ne suis plus la victime que j’étais dans une autre époque, que je suis une femme forte et accomplie, que plus rien ne me résiste à présent. Mais il commence autrement, en m’offrant un conseil qui viendrait tôt ou tard. Je dois lui parler. Oui mai comprendra-t-il? Alors que moi-même j’ai du mal à m’y repérer, surtout avec plusieurs verres de trop dans le nez? Ce que je ressens, cette terreur qui gronde aux tréfonds de mon être, a quelque chose de très profond et ancien et primitif, comme un grand secret, enfoui et d’apparence oublié. Mais on n’oublie pas ce genre de choses, on oublie jamais. J’aimerais ne plus avoir peur, j’aimerais lui faire confiance. Merde. Je veux l’épouser, je veux être sa moitié. Je veux me lever tous les jours et qu’il soit présent. Je me fiche du reste. Mais je dois passer par-dessus et souvent j’ai la sensation que ce sera trop dur. Trop dur de lui expliquer, de me comprendre, de passer outre. J’ai l’impression de déraciner un arbre, un arbre qui prendrait source dans mes organes, dans ma chair. Racine après racine, je me détache des sévices que j’ai dû vivre. J’ignore si j’arriverai à me débarrasser entièrement du parasite un jour.
Je n’ose plus bouger, laissant tout le loisir au Conseiller d’affiner sa pensée, sa vision de l’amour. Ses paroles me rendent tout d’abord un peu la pêche. Il dit exactement ce que j’avais besoin d’entendre, que rien au monde ne me changera parce que je suis moi-même, et rien d’autre. Que par une simple alliance, je n’effacerai jamais l’expression de mon être, que même ensemble, lui et moi, nous resterons toujours deux individus. Ensuite il me rappelle que je dois quand même lui répondre et évoque la possibilité d’une réponse négative. Même s’il tente de me rassurer, je suis terrorisée à l’idée que Weston puisse me laisser tomber si je devais le refuser, comme il s’est produit entre Faust et sa bien-aimée.
«Ouais. Je vais lui parler. Je vais lui dire à quel point j’suis fucked up mais que je l’aime. C’est vrai je l’aime hein? J’ai jamais connu un mec comme lui. Il a qu’à me regarder et je fonds comme une grosse guimauve, c’est pathétique même. Et il me fait rire. Et il ne m’a jamais jugé. Et il est en mesure d’accepter toutes mes conneries. HOLY SHIT. Toutes mes conneries. Il a accepté tout le reste alors il va comprendre hein?»
Déclic mental, et voilà. Weston est du genre colérique certes, mais il a aussi fini par comprendre mon statut de Résistante, les raisons qui m’ont poussé à lui cacher ma véritable identité… tout le reste.
«Moi je dis… on devrait danser. Parce que c’est vrai que j’aurais la classe dans cette robe putain tu m’as vu les jambes? Et moi je dis que je vais finir par dire oui! WOUH, ça suffit les têtes d’enterrement aller on se…»
En me levant pour accéder à la piste de danse, mes jambes refusent de coopérer, gorgées d’alcool. Je m’écrase comme une crêpe sur le plancher. Oh là là. Je suis soûle.
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Pardon ce post c'est de la merde. Dans tous les cas, Mercy commence vraiment à être réchauffée et à ne plus trop faire de sens alors vouala
Faust M. Donovan Modératrice en Chef
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Sujet: Re: We believe in unicorns |Faust| Sam 22 Aoû 2015 - 17:07
We believe in unicorns
Feat Mercedes L. Blanchett
'That escalated way too quickly' aurait pu définir efficacement ce qui venait de se passer. Une minute à danser comme des oies dans des costumes à paillettes, et l'autre à discuter très sérieusement de futur amoureux, comme si cette transition avait quoi que ce soit de raisonné. Mais l'alcool qu'ils avaient tous deux dans leurs sangs avait été d'une grande aide, quoique la jeune femme aux cheveux roses était plus soûle que lui, ça il en était sûr. Ça ou il avait déjà des trous de mémoire et c'était un peu tôt. Demain, si il continuait sur sa lancée, il aurait peut-être oublié toute cette conversation, et il en venait même à le désirer intensément. Se montrer ridicule, stupide et complètement débile ne le dérangeait aucunement, mais parler de lui faisait partie de ces choses qu'il ne s'autorisait jamais, que ce soit par sale habitude qui ne partirait jamais totalement, ou alors par simple fierté masculine mal placée de « conceal don't feel » qu'il était pourtant le premier à critiquer. Il se calma comme il le put en prenant une dernière gorgée de sa boisson, tout à fait conscient que son corps le lui ferait largement payer demain. Il trouverait bien une excuse pour envoyer Natsume et Alice en sortie pour qu'il puisse vider en paix son estomac dans les toilettes, ça ne serait pas si compliqué.
Il haussa un peu les sourcils en la voyant s'exclamer, la bonne humeur retrouvée, déjà en train de flatter Weston de toutes les façons possibles, déclarant ensuite qu'elle accepterait sûrement, avant de se décider à se relever pour aller de nouveau danser, toute guillerette et l'air persuadée qu'elle y parviendrait, cette folle. Le hérisson ne s'empêcha pas d'éclater de rire en la voyant se ramasser au sol, se moquant sans honte aucune, la main sur le visage. Il chercha à étouffer ses pouffements, mais même lorsqu'il se leva pour aller l'aider à se mettre debout, il n’avait pas réussi à se taire entièrement. Un sourire bête sur son visage, trace de sa débilité avancée, il n'arrive même pas à contenir son ton hilare.
« J'crois pas, ma grande ! On va peut-être te ramener chez toi, hein, on dansera un autre jour, si je te ramène dans un coma éthylique, vais me faire frapper. »
Pas qu'il ait vraiment peur, comprenez-vous, mais il lui fallait bien un argument pour pousser sa pote de soirée à rentrer en un seul morceau. Il fallait juste qu'il trouve un bon taxi, car se téléporter alors qu'ils étaient soûls comme des cochons n'était peut-être pas une idée très intelligente. Il passa un bras autour d'elle pour la soulever et prit le reste de ses affaires sous son autre bras, toujours l'air joyeux, comme si cette conversation n'était jamais arrivée. Une façon d'enterrer le sujet le plus discrètement possible, en priant pour qu'elle ne reparle pas de ça par le futur. Il régla la note, remerciant les propriétaires avec un sourire à moitié gêné, à moitié stupide, conscients qu'ils n'avaient vraiment, vraiment pas l'air fins. Il y aurait à coup sûr de nombreuses photos dans les torchons à paparazzi demain, et Faust était impatient de voir tout ce qui se raconterait, puisqu'il était le premier à rire devant. Non, sérieusement, le coup de l'aventure qu'il avait eu avec Isaac après leurs supposées vacances à Bora-Bora, ça le faisait toujours bien rire. Il appela donc un taxi,et ils n'avaient plus qu'à aller attendre devant l'établissement.
« La prochaine fois, on va plus doucement, capiche ? J'me fais vieux, j'vais plus pouvoir suivre ! »
Il blaguait, mais au fond ce n'était pas si faux que ça. Avec Alice qui avait besoin de son attention, il aurait de moins en moins l'occasion de venir les samedi ou vendredi soirs, c'était un fait, mais ça ne voulait pas dire qu'il appréciait moins. Et puis bon, ce n'était pas non plus tout de suite qu'il serait malade pendant trois jours à la moindre cuite, il avait à peu près dix ans devant lui avant ça. La canne et le déambulateur attendraient.
Mercedes L. Blanchett Administratrice Fondatrice
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Sujet: Re: We believe in unicorns |Faust| Dim 23 Aoû 2015 - 2:26
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Je crois que j’en ai conscience depuis un moment, mais l’effet conjugué de la lourdeur émotive de notre dernière conversation et la conséquence naturelle de l’alcool n’ont rien aidé à mon triste état. Et cet enfoiré de Conseiller à piques, il ose rigoler en pouffant comme un con devant ma chute. Eh oh vient m’aider plutôt, espèce d’imbécile, tu ne paies rien pour attendre! Quand je vais me souvenir comment on fait pour se servir de ses membres. Lequel il faut bouger en premier? En fait, j’envisage de plus en plus de rester ici, sur le plancher plus ou moins propre du bar karaoké, à baver légèrement sans le vouloir. J’ai connu des moments un peu plus dignes dans mon existence, mais aussi de bien pires. Je fus très fêtarde à une époque révolue de ma vie, une époque qui me manque un peu, une époque où j’étais libre et totalement insouciante. C’était bien avant Enola, avant la torture, avant les prisons et les guerres, avant l’injustice et la dictature. C’était avant de connaître mes origines enoliannes, avant porter un nom dont je ne comprends pas vraiment la signification, de me trouver enraciné à ce lieu probablement pour toujours. C’était avant de tomber amoureuse, de m’attacher à de nombreuses personnes de façon définitive, d’apprendre à faire confiance, mais jamais entièrement malgré tout, avant qu’on ne me demande en mariage en grande pompe et qu’on tente de me prêter une existence que j’ai toujours rejeté jusqu’à présent.
Ouais, je crois que je vais rester sur mon plancher moi, on y est for confortable. Je me sens néanmoins soulevée par une présence familière, on dirait que cet imbécile a fini de rire pour m’aider un peu avec mon léger problème d’équilibre. Alors que je remonte en sa compagnie vers une position à peu près debout, la pièce tangue, les visages se déforment de belle façon. Heureusement que j’ai l’estomac solide car j’aurais tout rendu, là maintenant, après une conversation qui affectera probablement énormément nos vies à tous les deux ainsi que notre relation. Ouais, charmant quoi, vraiment, je devrais avoir honte, mais je me contente de rigoler en imaginant Weston balancer son poing dans le visage de Faust, mais Faust qui se penche et Weston qui se pique sur ses cheveux et oh, c’est vraiment trop hilarant. J’essaie de formuler une phrase mais les mots qui en sortent ne sont que quelques bribes fatiguées et dénuées du moindre sens. Je décide donc de me taire et de suivre sagement mon ami qui ne marche plus très droit lui non plus. Notre démarche incertaine me pousse à rire encore plus et j’envoie des tatas à ceux qui nous observent avec des yeux comme des soucoupes.
«C’est pas juste je voulais m’amuser encore un peu! Je voulais chanter I wiiiiiill surviiiiiveeeeuh! Mais c’est vrai, tu es vieux. Hé les gens, je vais coucher pépé!»
Je parle beaucoup trop fort, et je chante toujours aussi faux en étayant les paroles totalement faussées de «I will survive» alors qu’il nous dirige dans la rue. Il se fait vieux, c’est vrai. Il est un homme à présent, un vrai de vrai, avec sa tronche de môme de seize ans, son sourire de p’tit con et sa fille, et ses responsabilités et vous savez quoi? Faust est awesome. Et j’ai passé une merveilleuse soirée même si elle se finit trop tôt à mon goût et que j’ai toujours aussi soif. Je n’ai pas envie de me faire gronder par papi, alors je monte avec énormément de grâce dans le taxi et m’étale à moitié sur lui alors qu’il y prend place aussi, m’endormant comme un gros bébé contre son torse en bavant autant qu’un Saint-Bernard. L’image est presque attendrissante, mais j’imagine que l’haleine puant l’alcool, la bave et mes jambes toutes de travers viennent briser l’émerveillement.
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Faust M. Donovan Modératrice en Chef
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Sujet: Re: We believe in unicorns |Faust| Jeu 27 Aoû 2015 - 14:21
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Comprenez bien que la narratrice est à la fois désoleé et absolument pas désolée de ce qui va suivre, et que cette phrase sert juste à la dédouaner de toute responsabilité. Maintenant que c'est fait, il fallait savoir que la banquette du taxi n'était absolument pas confortable ; dure et faite de cette matière qui gratte quand on la touche, elle n'avait rien de l'oreiller confortable qui aurait pu l'accompagner doucement vers les bras de Morphée. Mais vu que Faust était loin d'être difficile et qu'il avait dormi dans des lieux bien plus austères que ce taxi, il ne lui fallut qu'une petite dizaine de minutes pour que ses yeux s'alourdissent et qu'il ne s'endorme paisiblement. Le trajet est long. Et par conséquent, l'esprit de Faust, avec tout ce temps devant lui, se met à divaguer joyeusement, et son petit cerveau minuscule s'active à créer un rêve un tant soit peu divertissant. D'abord il faut comprendre que Faust pète des arcs-en-ciel, mais qu'il en rêve aussi, assez souvent d'ailleurs, et que ce soir-là justement, il se retrouvait à imaginer un monde de nuages bordé d'arc en ciels et de boules de coton un peu partout, dans une niaiserie seulement surpassée par les petits étoiles jaunes qui brillaient à vous en arracher la rétine dans le ciel azuré.
Faust peut voir beaucoup, beaucoup de choses. Comme par exemple Isaac en train de découper Clive dans un coin pour en faire des sashimis très réussis qu'il distribue sur un tapis roulant, sushis qui sont dévorés par toutes les autres personnes qui se trouvent là. De là où il est, Faust remarque Damien dans une robe bleue ciel semblable à celle de Cendrillon, portée par une chevalière en armure blanche qui se révèle être Solène et que l'homme aux cheveux bleus admire d'un air immensément niais. Il entrevoit aussi Alice et Victoria qui, à deux, lancent des couteaux sur John comme dans un numéro de cirque, sauf qu'ici le but n'est pas tellement de le rater, et la création de son rêve semble très doué en figurines de danseuse étoile. Un couteau finit par se planter dans une tête d'épines aux oreilles de lapin qu'il reconnaît vite comme étant Natsume, en partie à cause du fait qu'une chose baveuse ressemblant vaguement à Samaël (enfin, avec les grands yeux plein de petites n'étoiles et de fleurs en arrière plan le hérisson avait des doutes, voyez vous) était accroché à lui comme une moule à son rocher. Enragé, l'adolescent poussa un crissement semblable au bruit d'un lièvre et balança un dictionnaire sorti d'Arceus seul savait où à la tête d'Alice, mais la manqua de peu, de sorte que le bouquin ne finisse par rencontrer la tête du conseiller avec force. Il tomba à la renverse, et ce fut seulement là qu'il put voir que, sur le plafond de nuages, Adélia marchait sur les mains, suivi par un Léopold en train de faire la danse des canards ; autour d'eux, un petit toutou en tutu rose avec la tête de Tristan sautillait et aboyait frénétiquement, de la bave blanche et pleine de mousse aux lèvres, l'air fou à lier.
Surpris, Faust choisit de se relever une nouvelle fois, mais constata alors qu'il était attaché à ce qui semblait être un poteau de bois, et que toutes les personnes nommées ci dessus (avec quelques invités tiens) effectuaient une danse ridicule autour de lui, vêtus de tenues indiennes traditionnelles. Les yeux grands écarquillés, il ne parvint à prononcer aucun mot avant que Katya n’apparaisse devant lui, portant dans sa main droite une torche, et ne se mette à crier des grands 'uganda uganda '. La jeune femme mit alors le feu au piquet de bois, et le conseiller constata qu'étrangement, hormis la légère sensation d'avoir quelque chose de tiède et un peu répugnant contre lui il ne brûlait pas tant que ça- … De la bave. Le taxi, après être passé au dessus d'un nid-de-poule, l'avait tiré de son sommeil, et voilà qu'il se retrouvait à constater que Victoria avait éhontément bavé sur lui, à force de l'utiliser comme oreiller vivant. En constatant qu'ils avaient dépassé une pancarte qui indiquait qu'ils arriveraient bientôt à destination, le jeune homme se mit à secouer sa comparse de la soirée, en essayant d'arrêter de l'imaginer en artiste de cirque.
« Hééééééé ! Vick-euuuuuh, t'as fini de baver sur mes pecs, spice di diguoulaaaasse ! »
Ouais, extrêmement raffiné le gars, on l'avouera.
Mercedes L. Blanchett Administratrice Fondatrice
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Sujet: Re: We believe in unicorns |Faust| Ven 28 Aoû 2015 - 20:05
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J’ai déjà roupillé dans plusieurs taxis en étant complètement soûle, mais je dois avouer qu’il fait un bon moment depuis ma dernière expérience. En fait, je n’ai jamais bu autant depuis mon arrivée quelque peu agitée et festive sur l’île d’Enola. Malgré tout, on ne peut pas me reprocher de ne pas profiter de ma jeunesse, une jeunesse que je pourrais bientôt offrir à mon partenaire de vie, qui m’attend probablement à la maison en se rongeant les sangs. Car dans mon état d’inconscience, je me souviens tout de même que j’ai omis de lui dire que je sortais et en la présence de Faust, une personne qu’il considère comme une menace déjà, à tort évidemment. J’ignore ce qui pousse mon amoureux à la jalousie, et probablement ai-je cherché ce soir à m’en rebeller, j’ai voulu me rebeller de tout ce soir, j’ai le sentiment qu’il me fallait prendre un peu d’air et surtout repousser mes limites. Faire une folle de moi. Aujourd’hui il m’a fallu m’autodétruire quelque peu, probablement dans l’optique de reconstruire sur du neuf. Bien sûr, de chanter du ABBA en costume à paillettes ne m’a rien apporté en soi, mais peut-être qu’il me fallait justement souffler pour dédramatiser tout ceci, pour arrêter de percevoir cette demande en mariage comme une forme de danger dans mon existence. Il va s’en dire que je me sens beaucoup mieux, même si demain les contrecoups de toute cette consommation se feront violents, nombreux et difficiles à surmonter. Si j’ai besoin de rire, j’appellerai Faust pour savoir dans quel état il est lui.
Dans tous les cas, cette sieste bien calée contre mon ami m’apporte énormément de réconfort et illustre assez bien ce que j’ai ressenti pendant notre échange important au sujet de ma vie amoureuse et de la sienne. Du soutien. Contrairement à ma cousine qui s’est fait une vision idéalisée de l’amour et de la vie de couple, le Conseiller a su m’exprimer une perspective différente, plus terre à terre et beaucoup moins effrayante. Il a remis le pouvoir entre mes mains, le pouvoir décisionnel. Il m’a fait comprendre, ou du moins a planté les grains d’une compréhension du phénomène, qu’un couple ne signifie pas l’effacement d’une individualité, mais d’une individualité double. Être l’épouse d’une personne signifie simplement de revêtir un nouveau rôle et non d’effacer ceux déjà présents en soi. Weston ne m’a jamais empêchée de m’exprimer, d’être qui je suis, pour le meilleur et pour le pire. Et je l’aime, même si j’en témoigne assez rarement ces derniers temps, même si je me suis recluse contre moi-même, même si je suis sortie ce soir dans l’objectif inconscient de l’embêter… Je l’aime, profondément, et j’ai envie de découvrir ce qui nous attend au bout du chemin. Dans mon sommeil, je rêve de lui, de ses bras, de sa voix, et aussi à des poneys qui chantent du ABBA, mais inutile de les mentionner, quand même.
Je suis cependant réveillée brusquement alors qu’on me secoue. Affolée, j’émerge des profondeurs du sommeil en pensant au pire, me relevant dans un état de panique assez comique compte tenu de mes cheveux en bataille et de la bave qui recouvre la moitié de mon visage. Je l’essuie rapidement du revers de la main, étourdie et un peu confuse. Malgré ce repos, la voiture tangue dangereusement dans toutes les directions et je gémis de frustration qu’on m’aille réveillé, bien que la belle tache de bave contre le chandail de Faust me tire un rire abruti.
«Des pecs? Quels pectoraux? T’es construit comme une échalote! Une très pitite échalote…»
Sur ce, je relève son chandail pour considérer ses soi-disant muscles en me rendant compte qu’il n’a pas tort! Effectivement, son entraînement de Résistant a payé. Je rigole en regardant sous son chandail car il vient de me venir une idée. Je me penche contre son ventre et souffle contre la peau pour y faire des pets soufflés. Comme quoi j’ai six ans quand je suis soûle. Le taxi s’est arrêté mais je ne m’en suis pas rendue compte, absorbée par mon œuvre : embêter le jeune homme à piques.
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Weston Elric Habitué
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Sujet: Re: We believe in unicorns |Faust| Dim 30 Aoû 2015 - 4:35
• We belive in unicorns •feat. Faust & Mercy
Je jette un nouveau coup d’œil à mon téléphone, posé sur la marche de l’entrée, à mes côtés, pour réaliser qu’aucune nouvelle notification ne s’est manifestée. Toujours rien. Pas d’appel, pas de texte… Rien, elle ne m’a toujours rien laissé. Aucune note pour me laisser savoir ce qui pouvait bien être assez important pour qu’elle disparaisse ainsi. Pour me laisser rentrer dans une maison vide, après mes entrainements. Pour me laisser me commander du chinois et le bouffer seul. Pour me laisser passer ma soirée devant un téléphone qui n’a de toute évidence pas l’intention de sonner. Et qui sait, peut-être même pour me laisser aller me coucher seul ce soir… Mécontent de cette dernière pensée, je glisse une nouvelle cigarette à mes lèvres dans un geste nerveux, pour bientôt l’écraser contre la terre fraiche, aux côtés de celles qui l’auront précédée.
-Putain, mais où est-ce qu’elle est, bordel?!
Dans un grognement sourd, je m’empare d’une nouvelle cigarette avant de jeter un nouveau coup d’œil à mon téléphone, cette fois pour y regarder l’heure. Il est tard. Très tard, même, et Mercy n’est toujours pas rentrée. Ce n’est pas son genre de disparaitre ainsi comme une adolescente en pleine crise, alors je ne peux pas faire comme si ce comportement soudain ne m’inquiétait pas. Et s’il lui était arrivé malheur? Et si on avait découvert ce secret qu’elle garde pourtant avec soin? Et si elle avait eu un accident? Et si… Et si, en fait, elle était avec un autre? Ça expliquerait pourquoi elle ne m’aurait rien dit. Mais en même temps, elle n’est pas idiote, elle se serait arrangé pour que je ne me doute de rien. Sauf qu’en même temps, peut-être qu’elle se serait dit que si c’est tellement évident, alors je ne m’en douterais pas. Non, c’est débile. C’est complètement débile, ce que je dis. Mercy n’a pas la langue dans sa poche. Si elle baisait un autre homme, alors elle ne le ferait pas dans mon dos. Elle ne m’endurerait pas si c’était pour fourniquer dans mon dos. Non, s’il fallait qu’elle soit avec un autre, alors je le saurais. Elle me l’aurait dit haut et fort, avant de me foutre à la porte. Mais alors, bordel, où est-ce qu’elle peut bien être…
En poussant un soupir, je me redresse pour m’étirer. Il est tard, et je commence à me faire bouffer par les moustiques. Je n’aurai qu’à l’attendre à l’intérieur, devant une partie de Call of Duty, comme si de rien était. Peut-être qu’au fond, je m’inquiète véritablement pour rien, et qu’elle rentrera d’ici quelques minutes. Ou alors, peut-être même que Golden l’aura téléporté directement dans la chambre, et que cette grosse patate est déjà couchée depuis un bon moment. Putain, ce serait vraiment débile ça! Je laisse m’échapper un petit ricanement en pensant à cette idée loufoque. Si c’est vraiment le cas, alors je peux vous jurer que son réveil sera brutal. Un seau d’eau froide sur la tête, ce n’est jamais très agréable. Laissant derrière moi mes inquiétude, je me penche pour ramasser mon portable ainsi que la canette de bière sans alcool que j’ai terminé il y a déjà un bon moment, mais lorsque je m’apprête à rentrer dans la maison, une lumière aveuglante attire mon attention. Une voiture s’avance dans l’entrée, pour venir se stationner à quelques pas de moi. Il s’agit d’un taxi, et je devine aussitôt que le passager ne doit être nul autre que ma copine.
-Bordel, c’est pas trop tôt! Je commençais à…
Je ne termine pas ma phrase. Alors que je m’avance vers la voiture, et que je me penche vers la fenêtre afin d’offrir à mon amoureuse un joli sourire, ce n’est pas son adorable visage que j’aperçois, mais bien cette putain de face de rat de Faust Donovan! Putain mais qu’est-ce qu’il f… Je m’interromps à nouveau dans mes pensées alors que mon regard se pose sur… Oh putain. Oh putain. OH PUTAIN! Mais il fout quoi le salaud!!? Ne réfléchissant pas d’avantage, je laisse tomber la canette de bière contre le sol avant de pratiquement arracher la portière du taxi. J’ignore complètement les protestations du chauffeur qui s’est retourné d’un bond. Oh mon salaud! Oh mon salaud je te jure que tu va regretter d’être venu au monde! Jugeant en avoir assez vu pour comprendre ce qui est en train de ce passer dans cette voiture, je ne tente pas de chercher d’autres explications, et ainsi ma main part d’elle-même pour venir agripper avec une force que je ne croyais pas posséder la chevelure épineuse de cet espèce de petit enfoiré, pour le tirer avec toujours cette même force à l’extérieur du taxi! Je m’empresse de le plaquer contre le pare-brise de la voiture en m’assurant qu’à aucun moment il ne touche le sol. Un bras autour de sa gorge, je me penche sur ce salaud pour lui offrir mon meilleur regard de tueur.
-Dépêche, connard, t’as deux secondes pour me convaincre de pas te tuer…
Oh, you messed with the wrong man, boy…
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Faust M. Donovan Modératrice en Chef
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Sujet: Re: We believe in unicorns |Faust| Dim 30 Aoû 2015 - 23:21
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Feat Mercedes L. Blanchett/Weston Elric
La soirée, malgré ce moment de discussion un peu moins réjouissant, ne s'était au final pas si mal déroulée. Bon, ils avaient bu comme des trous et sans grande dignité, et il était sûr et certain que Natsume le réveillerait avec un seau d'eau glacé demain, ce petit enfoiré, mais à voir son amie se mettre à l'embêter ainsi, à chercher à le faire rire en faisant des prouts avec la bouche sur son ventre, il se dit que ce n'était pas si grave, au final. Et puis vu qu'il se tordait de rire comme un petit asticot, il n'arrivait pas non plus à prendre quoi que ce soit au sérieux ou à réfléchir : hormis hurler de rire et éclater les tympans du pauvre chauffeur de taxi qui découvrait lui aussi à quel point Faust était chatouilleux. Et il l'est. Beauuuuuucoup. Au point que la joueuse offre ses condoléances à quiconque se trouvait à ce moment là près d'eux, parce que mine de rien ça coûte cher, un rendez-vous chez l'oto-rhino-laryngologiste. Il ne comprit pas trop ce qui se passa, par la suite. Le taxi s'était arrêté, la porte s'était ouverte, quelqu'un l'avait saisi avec la délicatesse d'un bouledogue devant une corde, et voilà qu'il était plaqué contre le pare-brises, avec un Weston qui le menaçait comme si ils étaient dans un film sur la mafia italienne. Il fronça les sourcils, et comprit alors en remettant la situation dans son contexte, doublée à la jalousie maladive du champion dresseur. Un peu secoué parce que mine de rien son estomac était déjà bien retourné par l'alcool qu'il avait dans le ventre, une vague de nausée puissante vint le faire sursauter et, autant par réflexe que aussi parce que sa tolérance avait des limites mais il ne fallait pas en abuser, il donna un bon gros coup de pied au champion d'Anula pour se dégager de sa prise et pouvoir rendre convenablement ses tripes sur le côté. Parce qu'il est poli, hein, pour éviter de vomir sur les gens, il les frappe. Mais n’allez pas lui demander de se sentir coupable de quoi que ce soit pour ça.
Il mit quelques secondes à se reprendre, avant de relever la tête, essuyer les restes de vomi avec un mouchoir gracieusement prêté par le chauffeur qu'il jeta immédiatement dans la poubelle, et se retourna vers Weston, les sourcils froncés, l'air tout de suite moins sympathique qu'il y a cinq minutes. Il n'était pas du genre à être particulièrement violent ou agressif sous l'alcool, mais brutalement honnête, ça oui. Et sa patience avait ses bornes à ne pas dépasser.
« Déjà tu te calmes et tu me parles sur un autre ton, Rocky Balboa ; c'est pas en faisant macho man que tu vas faire peur à qui que ce soit hormis des pisseux de 12 ans. »
Oui oui, pas agressif, qu'on vous dit. Juste pas très sympa quand on le cherche un peu trop. Il leva les yeux au ciel d'un air agacé, cherchant à calmer son ton qui était plus que désagréable pour l'instant, mais qui perdait de cette acidité pour se faire plus froid et détaché.
« Maintenant avant que tu recommences à te faire des idées dégueulasses, je te RAMENAIS ta nana qui est complètement bourrée, et je suis pas vachement mieux. Parce que je suis pas un pauvre con qui laisse une fille soûle donc sans défenses monter dans une voiture pour un voyage de plusieurs heures. »
Il n'avait vraiment, vraiment, pas envie de ça maintenant. Se disputer avec le copain (et peut-être futur fiancé d'ailleurs) de Victoria n'était pas quelque chose qu'il désirait, mais il y avait un moment où il n'avait pas envie de s'écraser bien gentiment pour ne blesser les sentiments de personne. Et tant pis si il le voyait toujours d'un mauvais œil pour une histoire de jalousie et d’orgueil mal placée : il avait d'autres chats à fouetter.
« T'as toujours envie de m'en coller une ? Si oui fais vite, j'ai autre chose à foutre que d'écouter tes conneries de gros parano. »
Notamment de prendre une douche. Et un looooong bain de bouche pour lui enlever le goût de vomi qu'il avait de coincé dans la gorge.
Mercedes L. Blanchett Administratrice Fondatrice
Age : 31 Messages : 807 Date d'inscription : 01/07/2013
Âge du personnage : 26 ans Métier / Études : Journaliste, mannequin en tant que couverture Pseudonyme(s) : • Victoria Hills, ma fausse identité sur l'île d'Enola.
• Azmitia, surnom de journaliste qui protège mon identité, et mon nom au sein de la Résistance.
Sujet: Re: We believe in unicorns |Faust| Mar 1 Sep 2015 - 18:09
♦ WE BELIEVE IN UNICORNS ♦feat. Faust Donovan
Je retrouve une animation candide, un instant vraiment très bête qui, en soit, me fait du bien. Comme quoi d’abandonner sa raison une fois de temps en temps ne peut pas faire de mal. Je dois dire que les rires démesurés de ma victime m’arrachent un sourire sadique et me poussent à continuer mon petit manège. J’ai envie de le voir suffoquer sous le rire! Haha, il ne pourra pas y réchapper! Ça lui apprendra à se vanter de ses pectoraux (qui sont vraiment pas mal en bout de ligne, je dois bien le reconnaître). Oui, sincèrement, il fait un moment depuis la dernière fois où j’ai simplement fait un truc complètement débile, et aussi que je me suis trouvée aussi soûle, mais détail insignifiant. Je m’apprête à lâcher une méga-bombe contre son ventre, en avalant le plus d’air possible, mais soudain je me rends compte que Faust ne se trouve plus sous moi, à la merci de mes attaques répétées et sonores. Les lèvres suspendues dans le vide, j’observe avec surprise la banquette vidée de sa présence, jetant un regard incrédule au-travers de la porte qu’on a ouvert à la volée semble-t-il. Tiens, donc, je réalise que nous sommes arrêtés, juste devant ma maison. Pratique, j’ai dormi pendant tout le trajet ou presque, je pourrai bientôt regagner mon lit, blottie contre mon amoureux et Shadaya qui ne se laissera pas dormir sur le plancher surtout pas quand je n’ai plus la force de l’en convaincre vu mon état. Une fabuleuse nuit m’attend. Ou… un instant…
Des cris me parviennent et me poussent à ramper pour sortir. Je vois une silhouette en appuyer une autre avec fureur contre la paroi du taxi en déballant un discours agressif qui m’hérisse aussitôt. Weston. Bordel, s’il a quelqu’un à qui s’en prendre pour cette sortie c’est moi, pas le conseiller. Je titube jusqu’à eux, pas à temps pour éviter au blond un coup de pied du châtain qui, ainsi dégagé, se dirige à quelques pas pour se vider l’estomac de belle façon, un geste qui me tire un rire débile. Oups. Je ne devrais pas rire moi, j’ai une hostilité à avorter et vite, mais mes jambes refusent de m’obéir adéquatement. Je dois me tenir au taxi qui semble fondre sous mes doigts. J’entends Faust revenir à la charge, je sais qu’il en a assez de la jalousie de mon amoureux possessif, je sais que ce soir il ne fera plus semblant. La panique s’empare de moi, forme un blocage douloureux dans ma gorge. Je m’avance entre les deux jeunes hommes, tendant deux mains dans les airs comme dans les films.
«Arrêteeeeeez c’est pas drôle les mecs, j’aime pas ça moiiii la chicane…»
Sur ce, je me mets à pleurer comme un gros bébé. L’alcool me rend passablement émotive, que voulez-vous, et vu la quantité ingurgitée ce soir, y’a de quoi remplir des piscines de mes larmes. Celles-ci forment de gros sillons désespérées contre mes joues.
«Beuuuh, Westy, tu t’imagines des trucs! Je baiserais jamais avec Faust, jamais de la vie, il est comme un Ken dans ma tête, tu sais… la Barbie au masculin? Avec les culottes intégrées? Breeeeeeeeef… Je ne te tromperais jamais et encore moiiiiins avec lui (sans offense Faust).»
Je me retourne vers mon amoureux que je supplie de mon regard larmoyant pathétique, m’accrochant à lui pour ne pas tomber. Mes bras, mes jambes, tout tremble, y compris le sol qui semble bien déterminé à me faire tomber.
«Arrête avec la jalousie, arrête, arrêteuh c’est laid, c’est super laid, t’as aucune raison de t’en faire pauvre con blond, je suis à toi, okayyyy?»
L’odeur du vomi du conseiller est insupportable, j’espère vivement que mon estomac tiendra cette petite conversation intense.
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Weston Elric Habitué
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Sujet: Re: We believe in unicorns |Faust| Mer 9 Sep 2015 - 5:14
• We belive in unicorns •feat. Faust & Mercy
Je suis dégouté. Les types comme lui, ca me dégoute, tout simplement. Ceux qui ne savent pas s’empêcher d’aller fourniquer avec les copines des autres, ça m’écœure, voilà tout. Et je vous vois venir! D’accord, je l’ai fais des centaines de fois! D’accord, j’ai sauté des nanas mariées! D’accord, j’en ai regarder retirer leur alliance avant de venir me rejoindre sous les draps! Et d’accord, j’ai certainement brisé plus d’une union! Mais ça c’est une autre histoire, d’accord? Là, on ne parle pas de moi, mais bien de ce salopard de Faust qui vient de se taper MA nana! Celle qui me fait languir depuis bien trop longtemps, celle qui ne m’a toujours pas donné de réponse, et je commence peut-être bien à comprendre pourquoi. Peut-être que depuis le début, c’est à cause de lui qu’elle hésite. Tout ceci ferait du sens, lorsqu’on y réfléchit deux secondes. Peut-être qu’après ma disparition, lorsque j’ai été en désintox, peut-être qu’elle a décidé de cesser de m’attendre. Et peut-être bien qu’il a comblé mon absence. Peut-être qu’il se la tape depuis des mois. Et c’est pour cette raison que Mercy ne parvient pas à m’offrir de réponse. Ce connard. Peu importe les excuses qu’il pourra me sortir, je doute être capable de retenir mon poing. Une forte envie de lui écraser la tête dans le pare-brise me prend, et certainement que je me serais laissé allé à cœur joie si je n’avais pas subitement été interrompu par un coup de pieds que je n’avais pas vu venir.
J’échappe un juron sonore avant de m’écarter d’un bond, juste à temps pour éviter un jet de vomi, d’ailleurs. Sérieux, plus je côtoie ce type, et plus je l’aime, c’est fou… Et dire que ma copine, celle qui devait devenir ma fiancée, et éventuellement ma femme, a embrassée cette bouche qui vient de gerber sur ma pelouse… Sérieux, ce mec n’a aucun respect. Pour lui-même ou pour les autres. Et plus je le regarde, plus j’ai envie de le tabasser. Mais avant que je ne puisse me soulager, l’autre prend la parole, pour… au final se contenter de se lancer dans une guerre de petits noms affectueux. S’il pense que c’est en m’insultant qu’il obtiendra mon respect, ou même qu’il s’en sortira avec toutes ses dents, alors le pauvre type se trompe royalement. Tant qu’à moi, son temps est déjà écoulé, et il n’a de toute évidence pas réussit à me convaincre de quoi que ce soit, hormis le fait qu’il n’est qu’un gros con, sauf que ça, je le savais depuis longtemps. Sauf que le gros con en question, n’étant pas foutu de se défendre seul, ne trouve rien de mieux à faire que de laisser celle qu’il était de toute évidence en train de sauter prendre sa défense. Oh, épargne moi tes explications, Mercy, et garde ta salive pour quelque chose de plus constructif! Ouais, genre faire des trucs à un mec alors que tu refuse de m… Bon, d’accord c’est pas nécessairement le moment de débattre de ce sujet, mais voilà quoi.
-Ok, parce que tu vas essayer de me faire croire que t’étais pas en train de lui astiquer le manche? Alors du coup il avait sa quéquette sortie juste pour lui faire prendre l’air…?
Pour appuyer mes paroles, je pointe un index accusateur vers la braguette… fermée de Faust. Euh… J’ai bien dit… fermée? Les sourcils froncés, et le regard fixé de manière un peu troublante sur la braguette en question, je réalise qu’effectivement, y a pas de quéquette qui prend l’air… Du coup… J’ai légèrement l’air con, comme l’affirme justement la rose accrochée lamentablement à mon bras.
-Ah… c’est… un peu gênant comme situation, du coup… Donc vous avez pas…?
J’ai beau ne pas porter le conseiller ténèbres dans mon cœur, je dois avouer qu’il ne méritait peut-être pas, et je dis bien peut-être pas, un tel traitement de ma part… Gêné, je fais un pas vers lui, tout en m’assurant bien sûr de continuer à soutenir la rose en larme à mes côtés, afin d’aller replacer quelques mèches à moitié arrachées sur le crâne de celui que j’ai pourtant tenté d’assassiner quelques instants plus tôt.
-Désolé pour les cheveux… Mais… Ça te va pas trop mal, comme coupe…
Et c’est le temps d’enchainer avec le coup de la toux malaisante. C’est franchement gênant comme situation. Disons que ce n’est pas exactement ainsi que j’avais prévu ma soirée… Non, je vous jure, manquer d’étriper un conseiller, et faire pleurer mon amoureuse, ça ne faisait pas vraiment partie de mes plans. Putain… En espérant qu’ils seront tous les deux trop saouls pour s’en rappeler demain matin…
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Mercedes L. Blanchett Administratrice Fondatrice
Age : 31 Messages : 807 Date d'inscription : 01/07/2013
Âge du personnage : 26 ans Métier / Études : Journaliste, mannequin en tant que couverture Pseudonyme(s) : • Victoria Hills, ma fausse identité sur l'île d'Enola.
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Sujet: Re: We believe in unicorns |Faust| Mer 9 Sep 2015 - 17:15
♦ WE BELIEVE IN UNICORNS ♦feat. Faust Donovan
Sincèrement, j’ai consulté le menu probablement bien plus souvent que pourrait le croire Weston, mais jamais au monde je n’aurais goûté à un plat, si vous voyez ce que je veux dire. Car oui, se rincer l’œil n’a rien d’interdit et c’est même un comportement que j’accepte pleinement chez mon amoureux. Si une jolie fille passe, pourquoi ne la regarderait-il pas après tout, puisqu’elle est là! J’ai assez confiance en moi pour faire la part des choses et savoir que même s’il en regarde une autre, c’est avec moi qu’il viendra se coucher le soir, c’est moi qu’il tiendra dans ses bras, c’est mon visage qu’il verra en premier lieu le matin en se réveillant. J’aimerais que Weston m’accorde la même confiance, ou plutôt qu’il aille assez confiance en lui-même pour ne pas considérer chaque homme m’entourant comme une menace à notre couple. Je sais à présent que nous aurons une bonne discussion à avoir à ce sujet même si dans tous les cas, il devra faire cet effort par lui-même et réaliser qu’il vaut tout autant qu’un autre et que je n’ai pas l’intention de le lâcher aussi facilement, surtout pas avec un bon ami envers qui je n’ai absolument aucune attirance quelque qu’elle soit. Sincèrement, j’ai presque envie de crier à mon tour, tout en sachant que ce genre de comportement ne fera que le braquer d’avantage. Dans tous les cas, je ne parviens qu’à pleurer, soûle comme je suis, et mes pensées s’emmêlent un peu trop dans la cacophonie qui règne sous mon crâne pour parvenir à bien réfléchir à mes options. Quand Weston revient à la charge je soupire et pleure de plus belle, à court d’idées pour démêler une situation fondée sur un malentendu.
Jusqu’à ce que l’impossible se produise. Car dans ses accusations, le Champion amateur d’insectes se rend de son erreur, en observant d’un air incrédule la braguette fermée du Conseiller. Évidemment. À moins qu’il s’agisse d’une raison humoristique, je n’ai pas l’intention de faire connaissance avec cette partie de l’anatomie de mon ami. Enfin, le jeune homme a compris que ce qu’il a vu dans le taxi n’est qu’un produit de son imagination fertile et non une situation particulièrement compromettante pour Faust et moi. L’embarras le frappe et je peux enfin arrêter de pleurer, essuyant mon visage ruisselant de larmes en surveillant les émotions sur les traits du blondin qui me surprend même à s’excuser, à sa façon, pour sa barbarie. Oui car d’attaquer les gens sur une poignée de suppositions, ce n’est pas très gentil, et je sens que les quelques excuses fournies par mon amoureux ne suffiront pas à apaiser l’agacement de mon ami. Ce que je comprends un peu vu la violence de la réaction de Weston. Je soupire avant de me placer entre les deux, posant une main sur la poitrine de Faust qui, j’espère, n’explosera pas.
«Bon, maintenant que le malentendu est réglé, on peut rentrer se coucher. Weston, que ça te serve de leçon, une fois pour toutes, Faust n’est pas une menace pour notre relation, ni aucun autre homme. Ce n’était pas la peine de t’en prendre à lui. Pour ce qui est de toi Faust, je suis désolée, on peut repartir sur de nouvelles bases maintenant j’espère.»
Sur ces sages paroles, je me sens de plus en plus étourdie et fatiguée, je m’affale à moitié contre l’épaule de mon amoureux de soupirant de fatigue, prenant l’apparence d’un chaton un peu amoché, mais mignon par contre, j’espère.
«Merci pour la soirée Faust, et pour notre discussion. Et pour les costumes à paillettes aussi.»
Je rigole comme une imbécile avant de passer dans les bras momentanément du châtain pour un rapide câlin. Il ne faudrait pas s’éterniser, Weston pourrait croire que je lui ai pincé une fesse en même temps!
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Faust M. Donovan Modératrice en Chef
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Âge du personnage : 27 ans Métier / Études : Bac ES, (mauvais) romancier de temps à autre. Pseudonyme(s) : .
Noctis (Résistance)
~> Voleur, espion.
Peter Davidson (nom d'auteur)
Méphisto (Conseiller)
~> Type ténèbres
Sujet: Re: We believe in unicorns |Faust| Mar 22 Sep 2015 - 20:21
We believe in unicorns
Feat Mercedes L. Blanchett/Weston Elric
Marre. Marre de devoir s'expliquer et se justifier à chaque fois, de ménager chacun de ses mots pour ne pas le provoquer, de devoir faire attention au moindre de ses comportements au risque de se faire traiter comme un chien. Faust est patient, un peu trop gentil et tolérant, même, au point qu'on pourrait l'insulter de tous les noms et lui mettre une gifle que, si les excuses prononcées à son égard sont sincères, il sait vite pardonner. Mais il n'en a pas envie ce soir, et l'alcool dans son sang ne l'aide absolument pas à se convaincre qu'il devrait peut-être laisser tomber et faire comme si il ne savait pas que le copain de Victoria avait plus qu'un problème avec lui. Faust a étrangement le sang plutôt froid d'ordinaire, pour quelqu'un d'aussi porté sur l'amusement et la légèreté, mais lorsqu'il est poussé trop loin, il mord, voilà tout. Il se força toutefois à respirer un coup, parce qu'il ne servirait à rien de s'emporter face à un caractère pareil hormis lui donner la confirmation de ce qu'il persistait à se faire croire. Il remercia tous les dieux du monde d'avoir eu l'habitude de supporter des caractères bien plus insupportables, sans quoi il serait sûrement parti en claquant la porte derrière lui, plus que fâché. Il fut vaguement agacé de voir la jeune femme aux cheveux roses se mettre à pleurer, d'une part parce qu'il n'avait pas envie de la voir dans cet état, de l'autre parce qu'il était tant sur les nerfs à ce moment précis qu'il ne supportait plus rien. Il aurait suffi d'un petit pet de travers pour le rendre furax, alors bon.
Mais visiblement, comme maintenant le blond se rendait compte de sa gaffe, et Faust ne manqua pas de laisser apparaître sur son visage un rictus à mi chemin entre l'agacement et la moquerie en voyant le si sûr de lui champion se décomposer comme un enfant pris en train de faire une grosse bêtise. C'était mesquin de s'amuser de sa déconfiture, mais il estimait en avoir le droit ; qu'il ait raison ou pas, ça, c'était à débat. Il leva vaguement les yeux au ciel et soupira d'un air blasé devant la remarque de Weston, pas franchement amusé par son humour et en même temps pas d'humeur à s'énerver non plus. Toutefois, voir Victoria se poser entre eux comme si il allait exploser d'une minute à l'autre d'un animal bête et méchant le vexa un peu, bien qu'il ravala ses pensées en se disant que ce n'était qu'un produit de sa mauvaise humeur du moment. Il n'avait pas envie de s'énerver, voilà, il avait simplement envie de paix, de repos et de penser à beaucoup d'autres choses que ce qui lui était passé par l'esprit aujourd'hui. Noyer les souvenirs de Winnie et ses échecs dans l'alcool était une chose, vivre avec en était une autre.
Toutefois, les remerciements de la dresseuse lui arrachèrent un sourire attendri, et malgré son côté grognon du moment, il se laissa approcher et enlacer sans protester, en lui tapotant doucement l'épaule, sans trop de force non plus, avant de reprendre la direction du taxi pour s'y asseoir, un sourire plus léger aux lèvres.
« De rien. Garde le, à l'occas faudrait qu'on se refasse ça. Et tiens moi au courant ! »
Bah oui, hein, il voulait quand même savoir ce qu'elle choisirait au final, même si il retiendrait sa saleté de curiosité pour ne pas la pousser. Mais bon, il pouvait se consoler en se disant que la tête des autres en le voyant revenir en costume à paillettes vaudrait son pesant de cacahouètes.