« C'est toi ou moi, l'un de nous est de trop! »

''Dégage'', de Bryan Adams.
 
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 Never Forget [OS]

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Reiko Sawamura
Débutant
Reiko Sawamura
Féminin Messages : 105
Date d'inscription : 30/09/2014

Âge du personnage : 22 ans
Métier / Études : Conseillère Spectre
Pseudonyme(s) : Cherazade - Conseillère Spectre

Niveau : 65
Team active :
Never Forget [OS] 394MS Corail - Prinplouf♀ - Torrent - Douce

Never Forget [OS] 030MS Nina - Nidorina ♀ - Point Poison - Malin

Never Forget [OS] 696MS Ptyranidur ♂ - James - Prognathe - Brave

Never Forget [OS] 133MS Evoli ♂ - Athos - Adaptabilité - Calme

Never Forget [OS] 142MS Ptéra* ♀ - Lady - Tête de Roc - Jovial

Team spécifique :
Never Forget [OS] Miniat_6_x_094 Frank - Ectoplasma ♂ - Lévitation - Calme

Never Forget [OS] Miniat_6_x_477 Ouranos - Noctunoir ♂ - Pression - Pressé

Never Forget [OS] Miniat_6_x_609 Suzi - Lugulabre ♀ - Corps Ardent - Malpolie

Never Forget [OS] Miniat_6_x_681p Desmond - Exagide ♂ - Déclic Tactique - Timide

Never Forget [OS] Miniat_6_x_478Misty - Momartik ♀ - Rideau Neige - Pressé

Never Forget [OS] Miniat_6_x_711 Banshitrouye ♀ - Latisha – Ramassage – Maligne


Never Forget [OS] Empty
MessageSujet: Never Forget [OS]   Never Forget [OS] EmptyJeu 11 Juin 2015 - 7:00


Never Forget feat. Latisha 


Ma main s’active d’elle-même contre cette toile, lui donnant vie à l’aide d’une multitude de couleurs les plus éclatantes les unes que les autres. Je ne sais pas si je peux réellement me qualifier de « douée », mais dans tous les cas, cette activité me plait. Alors que les formes se dessinent devant mes yeux comme si je n’en étais pas responsable, je parviens à me détendre, et pour la première fois de cette semaine, je parviens à me sortir la compétition de la tête. Je parviens à oublier ce stress presque constant qui m’a accompagné depuis quelques temps. Alors que j’ai accepté ce poste, lorsque Constance me l’a offert, je n’ai alors pas réalisé le poids que j’entreprenais en adoptant ce nom qui pourtant sonnait alors si bien à mes oreilles. Chérazade. Un nom si joli, si inoffensif, et pourtant, si lourd de sens à mes yeux. À présent que ce nom prend un sens, je réalise enfin dans quoi je me suis embarquée. Et alors, l’inquiétude embarque. Serai-je à la hauteur? Suis-je réellement digne de représenter le symbole Revenant? Saurai-je conduire mes alliés vers les victoires qu’ils méritent? Ces derniers jours, je suis même parvenue à me questionner quant à mon droit dans cette compétition. Moi, une étrangère, ais-je réellement le droit de représenter l’Élite de cette île? Après tout, je ne suis aucunement native de cette terre. Alors comment suis-je sensé incarner le talent même de cette île?

Je secoue la tête, cherchant une nouvelle fois à chasser ces pensées envahissantes. De toute évidence, rien de ceci n’est constructif. Au contraire, je ne fais que m’inquiéter pour des conneries. Bien sûr, il est normal pour moi de m’inquiéter, mais il faut savoir faire la part des choses. Stresser est probablement une bonne chose, si je veux arriver à me préparer. Mais stresser pour des choses aussi insignifiantes? Non, certainement pas. Je tente donc de chasser ces idées en me concentrant sur la peinture qui prend forme sous mes yeux. Il s’agit d’une représentation assez originale d’une jeune femme qui se tient dans mon salon. L’invitée au teint pâle s’est glissée chez moi il y a quelques jours de cela, et depuis son arrivée, elle n’a jamais dit un seul mot. Tout le temps de son séjour, elle s’est contentée de regarder par la fenêtre, comme si elle s’attendait à voir quelqu’un en surgir. Je relève le regard pour contempler sa chevelure d’un magnifique roux, mais alors que mes yeux se posent sur le canapé du salon, celui-ci est vide. Les sourcils froncés, je me mets aussitôt à chercher la belle jeune femme qui me servait jusqu’alors de modèle, mais celle-ci semble avoir complètement disparue. Déçue, je pousse un petit soupir avant de me retourner vers Kaoru, qui ne semble pas avoir remarqué le départ de notre amie muette. Pour une raison que je ne parviens pas à m’expliquer, ces étranges êtres semblent apparaitre et disparaitre de ma vie sans prévenir.

-Dis, Kaoru…?

La jeune fille se retourne vers moi, un regard interrogateur sur le visage. Depuis le temps que nous nous connaissons, je n’ai jamais songé à questionner mon amie sur la question, alors qu’au fond, cela aurait été tout à fait justifié. Après tout, s’il y a bien quelqu’un en ce monde capable de m’informer à ce sujet, j’imagine qu’il s’agit bien d’elle.

-Est-ce que tu le sais toi, pourquoi ils disparaissent comme ça…?
-Bien sûr!


Je reste surprise par la réponse de mon amie, même si sa réponse pourrait sembler évidente. Bien entendu, la petite fille est directement concernée par la question, et je ne doute pas qu’elle doit être en contact avec ces drôles de gens depuis bien plus longtemps que moi, mais comme nous n’avions jamais abordé le sujet auparavant, je ne peux m’empêcher d’être surprise.

-C’est ce qui arrive quand on nous oubli.

Je fronce les sourcils de nouveau. Ne comprenant d’abord pas la réponse de ma jeune amie, je reste silencieuse, attendant la suite de son explication. La petite m’offre un simple sourire avant d’hausser les épaules, comme s’il s’agissait d’une évidence dans ce monde. Mais voyant que je ne comprends toujours pas, elle reprend aussitôt la parole pour tenter de clarifier les choses.

-Quand les gens arrêtent de penser à nous, c’est que nous n’avons plus rien à faire ici. Et dans ce cas, eh bien… On disparait!

Alors que la petite fille fantomatique m’explique tout ceci avec une bonne humeur déconcertante, je reste silencieuse, cherchant à assembler les morceaux. Mais avant que je n’ai la chance de questionner la petite Kaoru à nouveau, un bruit fort se fait entendre, me faisait sursauter brusquement. Je pousse un petit cri de surprise, et avant même que je ne le réalise, j’ai pressé mon pinceau contre ma toile, y laissant une magnifique trace de noir en plein milieu du visage de la rousse. Une moue apparait aussitôt sur mon visage, mais bientôt, un nouveau bruit me fait sursauter à nouveau. Cette fois, je m’empresse de me redresser, soudainement très craintive. M’imaginant déjà le pire, je m’empresse de courir jusqu’à ma chambre, où se trouvent mes Pokéball, mais avant même que je ne puisse m’en emparer, la pénombre vient s’emparer de mon appartement, m’arrachant un hurlement probablement aussi impressionnant que si on était en train de m’égorger. Je tente en vain d’activer les interrupteurs de ma chambre, mais de toute évidence, ceux-ci ne sont plus alimentés par l’électricité. Je sens mes membres se mettre à trembler alors qu’un nouveau bruit se fait entendre. Un bandit? Un tueur…? Oh non, encore pire! Il s’agit d’un esprit maléfique! Venu pour me manger! J’imagine qu’une conversation de fantômes juste avant une panne n’est pas l’idéal, mais à présent, je suis terrorisée. À un tel point que je ne parviens même pas à accomplir ce que je devais faire. Je suis terrifiée à l’idée de m’approcher de mon lit, craignant qu’un esprit maléfique ne m’attrape par les pieds et ne m’aspire dans son monde. Je me contente de me coller contre le mur le plus proche, dans un silence presque complet. Mais alors qu’un cri des plus aigus se fait entendre dans l’appartement, je ne peux retenir les miens! Contaminée par le hurlement de Kaoru venant du salon, je me laisse tomber en petite boule contre le sol, poussant à mon tour des cris de mort!

Un nouveau bruit se fait entendre. Cette fois, il s’agit d’une voix. Une… drôle de voix. Cessant mes hurlements, je relève la tête, attentive aux sons provenant du salon. La petite fille a cessé de crier, ce qui me permet de reprendre un semblant de confiance. Toujours tremblante, je me relève pour prendre mon élan et sauter sur mon lit. Dans un mouvement rapide, je m’empare d’une Pokéball au hasard sur ma table de chevet avant de libérer sans plus attendre son occupant. Un rayon rouge vif laisse apparaitre devant moi Ouranos, mon puissant guerrier spectral. Aussitôt libéré, celui-ci s’empresse de parcourir la pièce du regard, mais il est stoppé dans son mouvement par un nouveau son. Sans même prendre la peine de m’attendre, le Nocturnoir s’envole en direction du son. Poussant un petit cri de surprise, je me lance à sa poursuite, convaincu d’être plus en sécurité avec lui que seule dans cette pièce noire. Aussitôt arrivés dans la pièce d’intérêt, nos regards se posent sur la fenêtre, d’où proviennent tous ces bruits. Je sursaute à nouveau en apercevant une ombre assez impressionnante se frapper la tête contre la vitre. Un petit cri de surprise m’échappe, mais cette fois, ce n’est pas la peur qui s’empare de moi. Curieuse, je fronce les sourcils avant de m’approcher de la forme, sous le regard inquiet d’Ouranos. Alors que j’arrive assez près de la chose en question, celle-ci donne un nouveau coup de tête dans la fenêtre, m’arrachant un petit cri de surprise. Protecteur, le Nocturnoir s’apprête à intervenir, mais je l’arrête dans son mouvement, alors que mon regard croise celui de la créature se tenant dehors. De petits yeux absolument adorables me supplient de lui ouvrir, ce que je ne peux bien sûr pas refuser. Aussitôt la fenêtre ouverte, la créature s’empresse de pénétrer dans mon appartement pour aller se réfugier dans un coin. Elle semble trempée, et alors que mon regard se pose sur l’extérieur, je remarque en effet que le temps s’est transformé en une véritable tempête. La pauvre petite chose a dû escalader jusqu’à ma fenêtre afin de se protéger! Attendrie par cette triste histoire, je m’approche du Pokémon, qui se révèle être une magnifique Banshitrouye. Un sourire aux lèvres, je tends une couverture à la femelle, qui l’accepte sans plus attendre.

-Pauvre petite… Tu n’as pas de maison?

Baissant le regard, la femelle secoue la tête en signe de négation, ce qui me fend aussitôt le cœur. Un regard désolé sur le visage, Kaoru est venue offrir sa compassion à la jeune spectre, même si celle-ci n’en a certainement pas conscience. Sans même qu’elle n’ait à formuler sa pensée, je devine aussitôt ce qui trame dans la tête de la jeune fille. Un sourire aux lèvres, je demande à mon Nocturnoir de m’accompagner jusqu’à la chambre, où je m’empare d’une balle vide. Bah ouais, j’ai peur, et alors! Toujours accompagnée de l’imposant spectre, je présente la Pokéball à la banshitrouye qui semble aussitôt comprendre ma proposition. Un large sourire aux lèvres, elle s’empresse de s’élancer contre l’objet pour s’y faire aspirer. Voilà qui résout le mystère du spectre dans mon appartement! Mais malgré tout, il me faudra tout de même passer qui sait combien de temps dans la pénombre… Avec les mauvais esprits… Et les monstres…



(c)Golden
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