Caca prout !

— Tu savais qu'il était là-bas ! Et tu l'as laisser moisir au bord de la route
Houspillait un homme à la voix un peu forte.
— Ouais mais regarde le, je n'allais pas toucher ce... monstre ! Rien que l'idée de le porter m'aurais arraché un cri ! Et puis il est si sale, et nu !
Répondit une voix bien plus féminine, légèrement pompeuse.
— Ne le traites pas de monstre, il pourrait devenir méchant !
— Chut ! Il se réveille ! Taisez-vous donc !
— De toute manière nous sommes arrivés à l’arène, on verra bien ce qu'il compte faire de lui, mais qui voudrait d'un déchet de la sorte ?
— Vous n'avez donc pas de cœur ? C'est vous qu'on devrait traiter de monstre !
Finit la voix d'une femme plus sage peut-être, mais le brouhaha se fit constant, alors que sa tête résonnait brutalement. Comme deux coquilles de noix, évidé, elle ballotait de gauche à droite. Était-il seulement vivant ?

Porter par un gaillard, bien qu'une femme aurait put le soulever sans soucis, il ne semblait pas avoir compris ou il était. Pourquoi le ciel défile t-il ? Que font toutes ces têtes de créatures inconnus autour de lui ? Que...
Quand le groupe de ses apprentis geôliers passa la porte, ses iris se dilatèrent. Le noir.
Pris soudainement d'une vive panique, à l'idée de la retrouver, sa première réaction fut de gesticuler dans tout les sens avant de filer un coup d'avant-bras dans le visage de l'homme qui le portait en mariée depuis le début. Il allait atteindre le sol, se préparant à se recevoir, mais il stagna en l'air, tenu par une de ses chevilles. Il envoya sa paire rejoindre le faciès du type, lui offrant un second coup gratuit, si ça c'est pas noël avant l'heure.

L'enfant sauvage se réceptionna enfin sur le sol quand on lui lâcha la grappe, s'éloignant d'un bond du groupe. Il fit plusieurs bond en arrière à la recherche de quelques endroits sécuritaires, d'un abris, d'un point d'observations, mais pas le sol, c'était trop dangereux, elle pouvait l'attraper.
Il atteint rapidement le mur, haletant, et sentit des branches horizontales, régulières entre elles, symétrique, plaqué contre le mur entre deux troncs excessivement plat. Quel drôle d'arbre, en effet, un échelle à des ramifications très particulières... pour un outil en bois.
Il commença l'escalade, se tenant fermement aux barreaux. Il monta ainsi jusqu'à la plus hautes des branches, se positionnant dessus comme un chasseur : la paume des pieds dessus, face à la scène, tenu seulement par ses mains. Heureusement que les échelles de gymnase ne font qu'un avec le mur.

— Rrrrrrrkkk
» Rrrrlk

Ah non ! C'est pas bien de grogner ! Couché kiki ! Tout de suite ! Sale bête va !
Alors qu'il montrait les crocs, comme s'il cherchait à faire peur à l'assistance, il était aussi en position idéale pour montre son corps partiellement nu... en tout cas, ce n'était pas les parties les plus intimes qui se cachait quelque part. Manquerait plus que ça tombe comme un fruit trop mur, mais ça ne devrait pas... en théorie... manquerait plus qu'il ait la peste ou la rage.

Alors que les gens semblaient s'indigner, certains prônant le silence et le calme afin de ne pas l'effrayer, d'autres réclamait presque qu'on abatte la bête. Et dans ce tumulte se faufila un tout petit être qui passa presque inaperçue, supportant un œuf presque aussi gros que lui. A priori, il avait tout fait pour suivre la troupe mais ses petites jambes ne lui permettaient pas de parcourir les mêmes distances, il en pleurait même. Mais quant-à savoir s'il s'agit d'épuisement, ou bien de peurs, ou d'on ne sais quel raisons, l'enfant sauvage lui-même n'aurait sût le décrire.
Il ne savait pas toujours pourquoi son meilleur ami pleurait. Parfois en regardant le paysage il laissé échapper de chaudes larmes, alors bon, ce n'était pas comme s'il était simple de savoir ce qu'il pensait.
Et dans tout ce tumulte, causé en grosse majorité par les habitants, quelqu'un devait certainement être étonné de voir tant de mondes le voir. Enfin... étonné... peut-être pas dans le bon sens...

[HRP : Phrase d'intro par Alexander]

Ou se trouve les arbres ? Ou est la terre ? Que se passe t-il donc ici ?
Perdu, désorienté, l'enfant cherchait ses repères, en vains. Était-il, encore une fois, dans une grotte ? Et pourtant, le caractère tellurique et humide de ce biome ne semblait pas vraiment présent. Que pouvait-il faire ici ? Il devait trouver une sortie.
Un être inconnu vint le rejoindre en haut de l'arbre symétrique avec une certaine aisance. Premier objectif, le faire fuir avec des excréments ! Pas de chance, on ne peut pas dire qu'il avait spécialement préparé quelques mines odorantes pour l'occasion. En même temps, c'était quand la dernière fois qu'il avait pas manger ? Il avait faim là ! Tout de suite ! Mais le genre de bestiole bipède là ne semble pas spécialement comestible.
L'Osselait ! Non, non, c'est son frère, on ne mange pas son frère. Alors l'oeuf qu'il tient ! Très bonne idée ! Il savait bien qu'il lui servirait de casse croute ! Tsk ! Trop de personnes autour, pas moyen d'agir ! Eh ! Le macaque ! Essaie même pas de voler son petit déjeuner !
— Raaaaaaaa-aaaaaaa-aaaaaak ! Rachfffffff !
Ne commence pas à cracher veux-tu ? Aux dernières nouvelles, tu n'est guère un chat ! Et tu en oublies la bête qui t'a rejoint et qui te jappe son cris. Quel drôle de rugissement de la part d'un animal ! Incompréhensible ! Il pourrait grogner non de non ! Il fait comme les autres créatures, sauf qu'il dit pas le même mot tout le temps. Il doit certainement avoir appris le langage des autres Pokémon, ça doit lui être plus pratique que de grogner, de japper et de mugir pour se faire comprendre entre espèces.
— Zeulé !
— Ze ! Zelait lait ! Ozelait !
Le petit Pokémon, toujours pleurant on ne sait pour qu'elle raison, posa l'oeuf par terre avant de lancer son os à son ami. Il commença à faire rouler l'ovale embryonnaire en fuyant le Férosinge, totalement apeuré par ce dernier, et puis il fallait sauver le diner surtout.
Le garçon attrapa le fémur et tapa sur la tête de la créature qui était un peu trop proche de lui. Enfin, cela s'apparentait plus à des tapotements. Nul besoin d'être vraiment violent pour se faire comprendre, sauf si c'est un têtu. En général on fait un peu peur à son adversaire pour le faire fuir, s'il résiste, on devient plus violent !
Ah ! Ah ! Ah ! Ouste ! Descend de là ! Tu ne comptes pas tenir bien longtemps face à cette attaque incroyable hein ? Tu as vu comme il t'impressionne ? Fuit ! Fuit !

Il... il était partis ! Il avait vu juste ! Montrer qu'il n'était pas d'accord de le voir ici et le bousculer légèrement l'avait fait fuir ! Ah ah ! Il pouvait marquer son territoire à présent !
Il se retourna pour uriner un instant sur le bois de l'échelle, pensant toujours que c'était un arbre. Une fois son marquage terminé, il lança l'os à son propriétaire, qui dû éviter le projectile à cause de ses bras toujours très occupé.

L'enfant de la nature huma l'air. Une odeur particulière montait à ses narines. Outre celle de l'urine, il y avait ici une légère odeur de... suintement humain. De la sueur pour être exact, après tout, ça restait une zone d'entrainement. Comme si l'acidité, de l'eau expié par le corps en mouvement, la sensation acre qu'elle rejetait, était ancré dans cette pièce. C'était cependant léger.
Mais, le gosse des forêts n'avait pas l'habitude de sentir se concentrer une odeur dans un même endroit, en général, il vivait en extérieur, donc il ne sentait pas sa propre odeur. Quand il avait traversé la grotte, l'odeur de l'humidité, de la roche et de la putréfaction avait été particulièrement oppressante.
C'était cependant plus léger. Mais quelque chose attira son regard. Le manège que faisait l'autre bipède. Il mangeait ? Mais... pas de baies, pas de racines ni même de chaire animal ou la sang était encore chaud ? Il avait gniaker dans un... petit caca écrasé ? Mais pourquoi il mangeait ça ? C'est pas comme si c'était bon !
Un truc ressemblait à de la viande sinon, mais, elle ne pissait pas le sang. En général, il valait mieux éviter une viande pas fraiche que lui avait appris sa maman kangourou - T-rex. En général c'était plein de trucs pas bon, et il était facile de tomber malade. Étrange.

L'Osselait s'approcha, œuf en avant, comme un bouclier, n'étant pas tellement sûr de ce qu'il faisait. Ils n'avaient pas l'air agressif, mais les Férosinge était, en général, des petits chapardeur qui aimait ennuyer les autres en empruntant leurs affaires.En général, leurs reprendre se finissait toujours par une bande de macaque qui voulait se battre avec vous. Peut-être qu'il n'était pas pareil.
Il revint en arrière, poussant l'oeuf comme s'il roulait sa perle, récupérant son arme. Il revint, une patte qui poussait le futur nouveau né, l'autre, armée, tremblante, maintenait le singe à distance pendant qu'il était en train de chouiner.
L'os toisait, de façon fébrile, le singe de combat, pendant que le petit Pokémon casque essayait de renifler la supercherie de la viande et des pâtés de matière fécale. Mais l'odeur forte du rejet intestinal naturel ne le prenait pas au nez, tout au contraire. C'était assez doux, presque imperceptible, ça avait l'air sucré.
Quant-à la viande, elle ne semblait pas grouiller de vers ou d'insecte, et n'avais pas l'odeur de début de fermentation des chaires.

Il donna un petit coup dans le paquet qui cracha un peu de ses tripes, enfin gâteau. Il était toujours apeuré, mais poussé par la faim. Leurs derniers repas remontait il y à belle lurette, l'oeuf aurait dû leurs servir de petit déjeuner frugal.
Il tapota un des biscuits quand celui se fendit en quelques morceaux. Il ne voulait pas le casser ! Et puis tant pis, il pourrait gouter. Mais que faire ? Il devait lâcher quelque chose ! Son os était sa vie, tant pis pour l'oeuf si on le lui volait. Il attrapa rapidement un morceau qu'il apporta à sa bouche, bien caché tendis qu'il tenta de reposer sa patte de nouveau libéré sur l'ovale. Elle ripa, le poussant légèrement, et il commença à rouler doucement, faisant de légers arcs de cercle en se déplaçant étrangement au vu de sa forme... ovoïde.

Il ne se soucia pourtant pas de ce dernier. Il était tétanisé par le gout et la texture de la chose qu'il venait de manger. Il se jeta soudainement sur les gâteaux, laissant de côté son os, il avait faim. Il ramassait même les miettes les plus petites.
La viande l’appelait. C'était pas bien ce qu'il faisait. Il devait pourtant, le vice l'y imposait. Il arracha un bout de poulet et commença à le mâchonner avant de trouver ça un peu filandreux, mais doux et assez savoureux.
Que de nouvelles saveurs qu'il continua à bâfrer.
— Zeulé ?
Mais ce dernier ne répondit pas, il dévorait ce qu'il avait sous la patte. Lui aussi il avait faim, mais il n'avait pas forcément confiance. Il descendit de son perchoir, et avança, surs ses quatre membres, le cinquième se ballotait même pour sa taille ridicule.
Il évita, au mieux, les deux étrangers, même s'il devait se trouver proche d'eux pour manger, peut être. Il arriva, finalement, à hauteur de son ami et tâta, à son tour, le biscuit. Mais à voir comment il grignotait ça, cela ne devait pas être ce qu'il pensait.
Il le porta à sa bouche, sceptique, et finit par mordre dedans, avec une certaine appréhension. Il changea de tête, découvrant un gout totalement étranger et une matière qui se transformait en morceaux en un instant. Ce n'était pas du sable, ça devenait même une sorte de pâte. C'était, assez étrange, mais on s'y habitué.
Alors qu'il commença à voir si la viande n'avait pas d'odeur annonciatrices de son état avancé de décomposition, le petit reptile masqué se souvint soudainement de l'oeuf. Ce dernier avait pris sa liberté en roulant toujours un peu plus loin.
Il sauta sur place et couru à sa poursuite comme un dératé alors que le garçon mâchonner la viande qui avait un gout... salé. Comme l'eau de mer mais... en moins immonde. C'était pas habituel. Il avait déjà eu à lécher des pierres, et certaines été proche de ce gout là, mais, c'était peut-être moins dérangeant. Par contre, elle n'était pas sanguinolente.
Elle avait la texture d'un fruit mur, elle se détachait facilement et s'avalait presque sans mâcher, enfin, il ne valait mieux pas essayé. Le nombre de fois ou il n'a plus senti l'air passer à cause d'un mauvais masticage, il ne pouvait déjà plus les compter sur doigts de mains et de pieds réunis.

Pourquoi un autre animal leurs offrait-il des denrées qui lui était propre ? En générale, le groupe ne partage qu'avec ceux de son clan, et jamais avec une autre famille, encore moins une autre espèce.
Et ce n'était pas dans l'habitude du garçon de prendre la nourriture des autres. Il n'avait pas bien agis, et devais se faire pardonner. Il serait bien partis déterrer quelques bonnes racines mais les sorties de cette... grotte semblait closes.
Il ne restait plus qu'à aider cet être en lui offrant ses services pour la prochaine chasse. Il s'approcha de lui et lui sauta littéralement dessus. Il l'escalada et arriva face à lui. Les yeux dans les yeux, il chercha à voir de quoi il était fait, mais il ne comprenait pas. Il baissa les yeux en tournant la tête sur le côté, en signe de soumission. Soutenir un regard était très mal vu et était un acte qui invité à l’agressivité. Ou peut-être était-il perdu, et avait-il trouver sa nouvelle mère.

Quand un être inconnu se rapprocha de lui, il fit un bond, s'éloignant de l'être humanoïde inconnu qui lui faisait face. Comme s'il grognait, il retroussait, comme il le pouvait, les lèvres, montrant les crocs.
Cette être ne lui disait rien. Cette créature était... différente. L'autre semblait lui ressembler. Mais cette égérie là... plus fine, un torse différents, des courbes pas comme lui ou l'autre, moins secs, plus arrondis. Il ne connaissait rien des femmes et éprouvais, actuellement, une certaine peur. Comme s'il s'agissait d'une sorte de caméléon monstrueux qui, malgré une certaine ressemblance, avait raté son camouflage. Elle voulait très certainement le dévorer.
Ses attributs, son corps, son attitude, le dérangeait. Elle n'était pas comme eux. D'ailleurs, il ne comptait pas faire confiance tout de suite à celui qui le ressemble. Pourquoi ces deux-là sont recouverts de peaux de couleurs ? Elles sont si fines, elles doivent être fragiles.

Toujours à 4 pattes, il circula de façon à les avoirs toujours de face, se rapprochant de son ami et de leurs casse dalle raté. Ça sera peut-être pour une autre fois. En tout cas, il espérait ne pas devoir leurs laisser cette potentielle source de nourriture, surtout que l'oeuf pouvait passer d'âge, et il ne pourrait plus le manger.
Il le prit contre lui et resta, plus ou moins à distance des deux autres. Elle ne l'inspirait pas et l'autre n'avait pas fourni de preuve d'autorité, de chef notamment.
L'enfant sauvage ne comprenait toujours pas ou il était. Ou était le ciel ? Les arbres ? La verdure ? Tout le monde qui était habituellement le sien. Il commençait à s'énerver, et chercha un coin ou se cloître. Quelque chose le dérangé, et c'était ce lieu. Froid et d'une odeur particulière. Les murs, lisses, ne semblaient pas de bonnes prises, pas de moyens de s'échapper par l'escalade en sois.
Le garçon, toujours aussi nu qu'un nouveau né, ne savait ni quoi faire, ni quoi penser. Il était juste perdu, et ce qu'il cherchait, c'était une hiérarchie supérieur. Non socialisé, il ne pouvait agir qu'en être démuni de toutes normes et valeurs.