« C'est toi ou moi, l'un de nous est de trop! »

''Dégage'', de Bryan Adams.
 
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 Les Monarches. (OS, obtention)

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Alexander Nagel
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Alexander Nagel
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Âge du personnage : 26 ans, né un 2 février
Métier / Études : Tortionnaire, Dresseur a ses heures, Débute une carrière d'acteur, Se tient actif mais ne sait pas quoi faire de sa vie.
Pseudonyme(s) : ›› Dio Silvery, Officier Subalterne du Régime (principalement tortionnaire et combattant, ponctuellement homme de main).

Niveau : 75
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MessageSujet: Les Monarches. (OS, obtention)   Les Monarches. (OS, obtention) EmptyJeu 10 Sep 2015 - 21:42

Les Monarches.

J’ignore ce qui restera dans cette maison après mon passage. Tout dépend de la résistance qui me sera imposée. Tout peut se passer très bien pour ses habitants, et tout peut également mal tourner. Passer des messages en forme d’avertissements musclés aux concernés fait partie des heures sup’ que j’accepte avec plaisir. Le Régime est devenu extrêmement frileux depuis les évènements du 10 juillet. Chacun sait que le Régime peut être rancunier et cruel comme un ado en pleine crise, et là, Enola l’a vexé. Il se sent désobéît, et se sent perdre en puissance, en crédibilité.  Et pour être tout à fait honnête, je n’ai cure de ce que veut le Régime en distribuant toutes ces menaces à gogo, car je veux simplement m’amuser à détruire la vie d’autrui. Ils en veulent et envoient la peur chez les gens de cette marche pacifiste constituant un acte de révolte, chez quelques Résistants sur lesquels ils ont pu mettre la main ce jour-ci. Ni une victoire ni une défaite pour eux, donc. Le Régime est amer, voila tout. Et toute l’île doit le savoir. Et moi, dans tout ça, je souris. Car dans cette période ou le Régime ne pense plus qu’à soumettre de nouveau les esprits un peu trop réveillés, eh bien, le travail m’arrive par poignées de 12.

« Ludwig,  lèves toi et vas t’habiller, maintenant! »
« Mais-euh… J’ai pas assez dormi… »
« Eh, c’est la faute de personne si t’es resté éveillé jusqu’à 2h du mat car t’étais trop excité pour la rentrée d’aujourd’hui. »
« Moui mais… C’est pas ma faute… »
« Allez, bouges, petit mec, on part dans une heure. »
« Meuh. Ça fait combien de secondes? »
« Ludwig… Tu veux que j’appelle Sophie? »
« Nan! Elle bave, la Sophie! »
« C’est le but. Sophiiiiiie? Eh la grosse, j’ai besoin de faire sortir un rasibus de son lit! »
« NAN PAS LA BAVE ! SOPHIE ARRÊÊÊTEUH SALE CABOT ROSE OBÈSE DÉBILE! »

Tout est passé extrêmement vite et cette chambre est désormais vide de vie. Je m’assois sur le lit et observe avec fascination le sang qui coule à terre, j’exalte de me sentir si vivant après cette petite séance d’exercice. C’est ça. Quoi de mieux? Quoi de mieux d’éliminer la gangrène de cette planète pour construire mon royaume? Chasser, tuer, survivre. J’en suis à me réjouir qu’ils m’aient résisté. Lui en premier, en sortant un flingue, elle en second, prise de folie. J’aurais pu hésiter à la tuer, par ailleurs, car elle n’avait plus rien d’humain, alors. Je n’ai pas hésité à faire ce qu’il fallait, car c’était eux ou moi. Et puis, c’est si bon, la folie. Je devais passer un message à l’adresse de ces gens dont on a trouvé les actions de résistance. Et je n’aurais pas été leur première victime de toute manière. A leur actif, plusieurs meurtres de soldats et de quelques officiers... Ils auront gardé longtemps le masque, ces petits Bonnie and Clyde. Si le dossier que j’ai seulement survolé était entièrement vrai. J’en sais rien, de tout ça, c’est juste la version officielle qui peut très bien être fausse. La vérité comme le mensonge m’arrange tout autant, dans cette histoire. Coupables ou non, peu m’importe, je ne suis pas là pour rendre la justice inexistante de toute manière en ce monde ou les menaces dépassée du Régime. Je suis juste là pour moi-même.

« Dis, Alex… J’ai peur que les autres enfants ne m’aiment pas, à l’école. »
« … Euhm… »
« Tu euh… Ils vont penser que je parle bizarrement… Je sais pas encore parler bien français, moi. »
« Tu t’en sortiras, va. »
« Maiiiis, j’ai peur! »
« M’enfin, t’as fini ?! Tu ne voulais pas te faire des amis? Je suis certain que.. ah.»
« ..Q-quoi? »
« La maîtresse vient d’appeler ton nom, tu dois y aller… Ludwig, lâches ma jambe, j’ai pas envie que tu me baisses le froc devant toute la cour! »
« M’en fous! Je reste avec toi! Je veux plus y aller! Et puis, tu viendras plus jamais me chercher, quand je serais parti en classe! »
« Mais c’est… Déjà, arrêtes de dire "foutre". Et on en a déjà parlé de ça! Tu vas aller en classe, te faire des potes, et je viens te chercher ce soir! »
« Menteur, menteur! Tu m’abandonnes! »
« Arrêtes ton cinéma, ça m’énerve. Tu étais encore très content il y a deux minutes, alors arrêtes de faire le bébé et de chialer. »
« Mais… Mais… »
« Allez, vas-y. Regardes, la petite fille te propose d’aller avec elle. Vas-y, andouille! »
« …Mais.. j’ai p-peur… »
« Eh, tu vas pas commencer à avoir peur alors que t’es déjà entouré de 4 filles! »


Je ne réfléchis pas à ma portée de mes actes. Ce n’est pas par modestie ou par besoin de reconnaissance que je ne deviens pas comme tous ces mecs qu’on voit dans les romans, avec leur mises en scène extravagantes. Moi, je ne veux pas me faire choper, et je ne cherche plus à être compris. C’est bien pour ça que je profite d’un système. C’est fou comme l’assassinat et la torture deviennent légitimes dans les esprits dès qu’ils peuvent se justifier. Tout n’est qu’une question de justification pour l’être humain égoïste par définition, il lui en faut bien peu, tant que cela lui permet de rester en dehors de ce qui ne le concerne pas, ce qui lui fait horreur. Néanmoins, là ou je suis, attirer la fascination d’autrui m’est en effet difficile. Cela me plairait, oui. Mais c’est un artifice qui ne me sert qu’à gagner en confiance. Et surtout, il m’arrive d’être censé et de me faire la réflexion que ce serait me vendre trop facilement. Ah, loués soient ces moments d’introspection privilégiés que j’ai avec moi-même quand tout va bien, comme aujourd’hui. Finalement.. ma vie ne pourrait être meilleur que ce qu’elle n’est actuellement! Je dispose de deux masques parfaits en toute circonstance. Mon favori me fait passer pour un monstre vide de l’intérieur dont il serait impossible de concevoir l’humanité. Et l’autre, que j’ai appris à aimer tout autant, me ferait presque passer pour un type sympathique et maladroit, voire même mignon, qui aime son jeune frère et sa cousine débile. Le mec au château qui a plein de Pokémon. Le type qui s’est bien  imposé dans la compétition de l’an dernier, désormais révolue.  Encore une fois, qui soupçonnerait ce qu’il peut y avoir derrière? Génial, non? Sacrilège, dans notre dos, ce mec joue avec la vie humaine et se couvre de sang. Je m’affale sur le lit et éclate d’un rire candide, cristallin, comme un enfant. Puis j’observe le plafond, me laisse éblouir par le grand soleil qui brille au dehors et coule à travers la fenêtre dans la pièce. Illumine mon bel ouvrage que les couillons qui attendent dehors vont nettoyer. Tout est parfait. Tout est presque parfait si ce n’est le nombre de mes adversaires qui vivent encore ici-bas. Et cette sonnerie de téléphone stridente qui me tire de mon euphorie.

« Leleeeeeeeex! Tu viens me chercher à l’amphi, tout à l’heure? »
« Tu te fous de moi? T’as des Pokémon qui volent. »
« Mouais, j’ai pas envie, j’ai l’mal de l’air, ces derniers temps. »
« C’est juste que tu te la joues cuite sur cuite, ces derniers temps, ouais. »
« Rooh! S’teuplé! T’avais dit que tu serais pas trop loin de Zazambes, pour le boulot. »
« Nan. En plus, tu m’a dérangé en plein… bref, démerdes-toi! »
« Bah arrêtes de te branler! Eh, je sais! Tu viens me chercher avant que Ludwig sorte de l’école, on le prend au passage, et on va se bouffer des glaces sur la falaise au-dessus de la mer que t’adores tant! »
« Tu sais qu’on est limite sur les sous depuis que j’ai pu d’économies et que je dois rembourser le prêt pour le château, c’est… »
« C’est bon, j’vous invite. »
« Depuis quand t’as des sous, gamine? »
« J’ai gagné au poker, hier soir, j’les ai plumés! »
« Ah, c’est bien. Mais attends… Tu sais jouer à ça, toi? »
« Bon, tu viens me chercher oui ou merde? »
« … Je te rappelles. »


Ma cousine s’indigne à l’autre bout de la ligne mais je suis forcé de lui raccrocher au nez quand un bruit de pas se manifeste dans le couloir de l’étage. Un pas léger. Je ne cache pas que je serais un peu emmerdé s’il s’agit d’un gosse, là. Je réglerais le souci, mais je dois dire que ce n’est jamais ce qui me met le plus en joie, les cibles trop faciles. Je me lève lentement du lit et avance de quelques pas dans les flaques écarlates qui se sont étendues sur le plancher, pour finalement apparaître dans le couloir face à une toute petite silhouette. L’être de taille ridicule qui s’approche de moi et darde ses grand yeux sur la lame que je tiens entre mes doigts ne semble aucunement affecté par l’odeur métallique du sang et de mort qui règle désormais dans tout le couloir. L’ombre se révèle et le Tiplouf se rend jusque dans la chambre de ses maîtres sans rien manifester. Cette espèce, je l’étudie et la convoite depuis longtemps. Car de toutes les sortes de Pokémon qui existent ici-bas, il s’agit certainement de celle qui me ressemble le plus. Derrière cette apparence mignonne, son espèce et ses évolutions sont réputés pour être extrêmement fières et agressives, ainsi que solitaires mais très territoriales. Les Tiplouf ont certainement perdu de leur férocité avec le temps ; leur aspect « mignon » aux yeux de certains donne envie aux personnes fans de ce genre d’apparence adorable de les adopter pour les domestiquer. Ce qui est finalement très loin de leur origine guerrière. Néanmoins, ce Tiplouf ne semble pas affecté par la scène qui se présente devant sous ses yeux. Il observe les corps sans vie à terre, puis m’observe à nouveau, pour retourner à ses anciens maîtres. Après plusieurs minutes de silence, le mini pingouin finit par sortir de la pièce sans même me jeter un nouveau regard. Puis l’être taciturne s’en va vers la sortie sans attendre, prêt à aller tenter l’aventure ailleurs sans s’accabler d’avantage. Oh, ça ne sera pas sans que je me présente de nouveau à lui. Cette espèce est trop fière pour recevoir quelconque faveur venant d’un autre individu, surtout humain. Mais le Tiplouf muet m’a bien assez convaincu en quelques secondes que je ne laisserais pas partir facilement. Plutôt que se défiler d’un regard hautain comme il avait fait la première fois, le pingouin décide de soutenir mon regard d’un air de défi. Il ne semble pas rechercher un dresseur à sa hauteur, je pense qu’il poursuit un but bien plus précis, et qu’il éliminera quiconque s’oppose à lui, et je ne serais pas une exception. Mais, maintenant, il conçoit nos ressemblances, et sans cesser de me provoquer du regard, obtempère pour me suivre. Mais il regarde déjà plus loin que ça. Le regard de Néron déjà digne de celui d’un monarque regarde déjà vers un horizon bien plus lointain et ambitieux. Quant à moi, une fois sorti de la baraque, j’observe ma montre. Bon, j’imagine que la rouge va me gueuler dessus pour lui avoir raccroché au nez, mais ce sera l’occasion de lui crier dessus en retour pour le sport.

« Eh, tu crois que ça allait, pour lui? »
« De quoi? »
« Bah… C’est pas facile d’être étranger et de pas bien savoir parler français, dans une classe de vingt-trente personnes… »
« Bah, il chialait ce matin et il était surement mort de trouille, m’enfin, y’a des fillettes qui l’ont pris avec elles. »
« Haha! L’a déjà du succès, dis-moi! »
« En même temps… Il a les mêmes gênes que son grand frère, c’est bien normal. »
« …Et tes chevilles, elles vont bien? Oh ! Eh, regarde, ils vont sortir! Tu le vois? »
« Je te rappelle que c’est un minus et qu’il y a une centaine de gamins, là! »
« Tu pourrais faire un effort, c’est ton frère! »
« Oh, mais va te faire foutre, mère courage! »


La sonnerie retentit et les gamins se précipitent dehors. Tout ça est atrocement bizarre et le décalage avec ma superbe journée me paume complètement. Mais, là, je peux pas nier que malgré tout ce que je fais et ce que je dis au quotidien, je gagate intérieurement comme un malade quand j’aperçois Ludwig avec sa pote la rouquine de tout à l’heure et quelques autres fillettes. Il a déjà un harem, ma parole. Ouais, non, il a que 6 ans, quand même. Dans tous les cas, il a l’air heureux, ce gamin, et ça me fait franchement plaisir. Pour de vrai. Autant que mes passe-temps et mon boulot glauque adoré. Je dois dire que j’aurais du mal à choisir. Je me sens fier en l’entendant parler tant bien que mal dans son français qui zozotte à sa copine et lui dire « à demain » avec entrain. Au moins, j’en mène plus large que ma cousine qui me donne des coups de coude et se serre contre moi avec un air niais et presque au bord des larmes. Quelle andouille. Le gamin finit par nous apercevoir et rayonne en voyant que nous sommes deux à être venus le chercher. Trop gâté, hein.

« Alex! Riku! »
« Hey, petit mec, c’était bien? »
« HEY LITTLE DUDE! HUG IT! »
« Me touches pas, toi, t’es bizarre! »
« … »
« Eh, Ludwig, c’est ton amie, la rouquine? »
« Moui! Son prénom c’est Ariane! Mais bon, elle devait retrouver ses parents. Elle est trop gentille! »
« Tu as réussi à bien parler? »
« Pas trop… Et écrire c’est super dur! Mais la maitresse a été sympa, elle m’a donné des devoirs spécials! »
« Spéciaux. »
« Euh, oui. Et pendant la récré, j'ai joué à Chacripan glacé! Et demain on a piscine! »
« On va manger une glace, Riku nous paye 5 boules chacun! »
« GÉNIAL! »
« Ouais, non, si ce gamin me fait pas de câlin je vous paye rien. »
« … C’est pas gentil, Riku. »
« Ah, tu vas le faire bouder, regarde comme il boude! »
« … Bon, ok, mais c’est bien parce que c’est toi Lulu… Par contre, Alex, tu peux te torcher. »
« Ok. Je préparerais plus de gambas au curry. »
« … Ok, c’est bon, t'auras ta glace. »
« Trop facile. »


Arrivée de Néron
Aujourd'hui dans un nouvel épisode génial de #3615MAVIE
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