« C'est toi ou moi, l'un de nous est de trop! »

''Dégage'', de Bryan Adams.
 
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 Twilight Town (OS)

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Julianne Eriksen
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Julianne Eriksen
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Âge du personnage : 30 ans, née un 18 aout
Métier / Études : Ingénieure, Développeuse de Nouvelles Technologies ; Dirige le Pôle de Developpement Technologique d'Amanil
Pseudonyme(s) : ■ Mazinkaizer, Générale Scientifique, identité utilisée pour ses apparition en public
■ Noriko, Nom d'Officier et d'Ingénieure, nom de couverture plus couramment utilisé au sein du Régime
■ Getter2, pseudo utilisé sur les différents réseaux internet (jeux en ligne, forums, et chats principalement)



Niveau : 65
Team active : .
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MessageSujet: Twilight Town (OS)   Twilight Town (OS) EmptyLun 23 Nov 2015 - 23:15


>> Twilight Town

« Hé… Salut m’man. Non, c’est nul… Coucou, Rei-obaba, ça pète, vieux cul de chev- Non, non, j’aurais juste l’air débile. Euuuuuh… Bonjour, mère. … ‘Tain, j’suis débile, ou quoi, j’ai jamais appellé Rei « mère », elle hallucinerait. Bon alors… Salut, j’suis rentrée, youplaboume, je m’installe sur le canap’ et… »

En répétant ses saluts plantée devant la sonnette, Julianne baissa les yeux vers son ventre arrondi, bien consciente que sa mère lui tombera dessus (et s’évanouira peut-être) en découvrant le pot-aux-roses, cela en environ une fraction de seconde. A ce rythme-là, est-il vraiment nécessaire de préparer le moindre salut, comme toute façon elle n’aura à peine le temps de dire « bonjour»? Et puis, si elle continuait à prendre racine ici, le vacherin qu’elle avait acheté à la pâtisserie du coin allait fondre. Allons, Julianne, tu dois faire ça pour le vacherin! L’ingénieure secoua la tête et pressa finalement son doigt sur la sonnette. L’interphone se mit en marche, et une voix féminine légèrement rauque et hésitante répondit depuis l’autre bout. Oh, comme Julianne aurait préféré qu’on lui ouvre la porte, et que Rei hurle la première, voire lui foute son pied au cul, la renie, au lieu de devoir passer par ce moyen de communication indirect.

« Euh… Euh… Euh… »
« …Juju, c’est toi?! »
« Eeeeeeuh…. Je euh.. »


Un ange passa et Julianne n’arrivait pas à articuler un seul mot clair et précis. Pourtant, au bout d’un bon gros silence pesant, une alarme se fit entendre, signalant que la porte avait été ouverte. En inspirant profondément pour trouver en elle tous le courage nécessaire (si il en existe, néanmoins) elle commença à monter jusqu’au premier étage de l’immeuble, vers cet appartement où elle avait passé toute son adolescence. Des souvenirs revinrent à elle, et rien ne semblait avoir bougé depuis toutes ces années. Même la mémé du rez-de-chaussée était la même : toujours aussi bouchée mais souriante. Les pas de Julianne se pressèrent jusqu’à la porte ouverte de l’appartement. Tout semble être resté exactement identique, mis à part le salon dont les murs ont été repeints. La voix de sa mère lui parvenant depuis la salle de bain, Julianne retrouva sans mal le chemin après avoir refermé la porte derrière elle. Enfin, le pas familier maternel se rapprocha, alors que Julianne était partie déposer le gâteau acheté au préalable sur la table de la cuisine.

« T'aurais pu me prévenir me prévenir que tu arrivais! Mais bon. Qu’est-ce qui t’amène? »
« Euhm, bah… »
« Eh, tu pourrais me regarder, quand tu me parles! »


Rei portait un ton bien plus joyeux, bien moins rempli de tristesse et d’amertume que dans les souvenirs de Julianne. Pour autant, il y avait un fond de reproche dans la voix de sa génitrice, ce qui pouvait bien se comprendre, après tout ce temps. Mais il est temps pour la mère comme pour la fille de jouer cartes sur table et avec un peu de chance, de se faire pardonner. Trop craintives l’une envers l’autre, et de manière générale toutes les deux enfermées dans leur propres vies, la chose n’avait jamais vraiment pu se régler avant aujourd’hui. Julianne avait décrété que c’était le moment où jamais, avec cette grossesse encore en cours. Oh, non, elle ne pense pas s'en servir pour s'attirer la pitié de sa mère. Mais Rei avait été la première à briser ce mur de glace qui les séparait il y a quelques mois. Effort que sa fille avait vitre fait de faire voler en éclats, une bêtise, elle l’avait réalisé après coup. Mais elle culpabilisait trop pour tenter de faire le pas suivant d’elle-même. Julianne aura beau faire la dure, continuer d’être promue en continu, de grimper les échelons, elle n’aura toujours fait que plier l’échine face à la peur toute puissante. Et là encore, Julianne n’osait pas faire ce geste minimum de se retourner pour regarder, enfin, Reine dans les yeux. La Bartoli quand à elle fit silence et commença à s’interroger sur la torpeur (pourtant habituelle) de sa fille qui était actuellement la seule réponse à ses interrogations. Et ce n’était pas difficile pour elle de comprendre que quelque chose n’allait pas. Enfin, rien que la venue exceptionnelle et imprévue de Julianne l’avait déjà mise sur la voie. Encore une fois, aucun courage, Julianne ne pouvait même pas regarder sa propre mère, ni dire quoi que ce soit. Quelle belle poule mouillée servile elle fait, n’est-ce pas? Une générale scientifique parfaite. Une exécutrice parfaite. Une Régimeuse parfaite. Elle a même oublié comment pleurer, comment lancer une belle vanne bien cinglante à sa propre mère. Quel monde pourrait-elle bien donner à son enfant, dans un état pareil?

« Eh, t’as vu…? »
« Julianne, tu es sûre que ça va? »
« Non le vacherin il… »
« Quoi, le vacherin? »
« IL VA FONDRE! »


La panique gagna finalement l’ingénieure qui se retourna vivement en montrant le gâteau glacé d’un doigt tremblotant. Néanmoins, Reine, elle, laissa tomber tout égard à destination du dessert froid lorsque ses yeux louchèrent automatiquement sur le ventre de sa progéniture. Ses yeux ressemblèrent pendant une bonne minute à des plats à poisson. Quant à Julianne, elle avait actuellement la sensation de vivre les secondes les plus longues de toute son existence. Ses lèvres se mirent à trembler et sa respiration se fit soudainement saccadée, alors que son regard se baissait lui aussi vers la protubérance de son ventre.

« Désolée.. j-je sais que tu veux pas être grand-mère.. A t-ton âge. Tu peux me dé-déshériter… Si tu veux. »
« Mouais… pour ce qu’il y a d’héritage à convoiter, je crois pas que cela change grand-chose, tu sais. »
« Euh.. ouais, mais bon… »
« … Tu veux bien me raconter? T’es venue pour ça, pas vrai? »


Encore une fois le ton calme et mesuré de Reine prit de court la jeune future maman. Juju pensait que sa mère lu aurait sauté dessus en l’accusant d’avoir fait la pire connerie de sa vie, de lui demander quel gros connard était le coupable. Cela en lui rappelant que tous sont des enfoirés de toute façon. Est-ce que cela faisait si longtemps qu’elle ne l’avait pas vue? Dans tous les cas, Julianne finit par obtempérer après avoir finalement rangé le gâteau au frais. Il n’y avait pas tant à raconter, finalement, sur cette grossesse en elle-même, mis à part les angoisses existentielles de la jeune femme qui se pense réellement incapable d’accepter cette vie humaine issue de la sienne, et Julianne fit rapidement le tour de la question, la peur au ventre. La vérité c’est que tout s’était enchainé depuis la mort de Gears. Sa promotion à un si haut échelon de cet organisme dans lequel elle pensait simplement améliorer ses compétences et saisir les occasions pour développer ce qu’elle aime (ce qui est toujours le cas, quelque part) avait fini par ne plus lui donner le temps de réfléchir à ses actions. De manière croissante, elle s’était laissée aspirer dans cette spirale, elle avait perdu tout contrôle. Oui, l’attrait du gain, de la notoriété, et de cette puissance de carton lui est monté à la tête. Et voila qu’elle allait mettre au monde un nouveau-né, un être vivant dans ce monde, sur cette île dont elle ne s’échappera pas (elle était déjà actuellement surveillée et accompagnée pour son voyage jusqu’à Kanto, après tout..). Ce n'est qu'une conséquence de ce contrôle qu'elle a perdu sur sa vie. Pourquoi lui avait-il fallu ouvrir les yeux uniquement maintenant que choisir n’est plus une alternative? Paradoxalement, cette question est probablement sa propre réponse : car cela arrangeait Julianne de ne pas avoir de choix, et par là de ne pas se regarder dans la glace. Donc, oui, sans entrer dans les détails, il faudra bien dévoiler à Reine ce que fait Julianne de sa vie depuis un bout de temps. Après avoir fini son histoire que Reine avait écoutée attentivement, la jeune femme tomba dans un silence hésitant, ne sachant pas si elle devait s’étaler encore ou non. Mais avant cela, sa génitrice posa la question rituelle.

« Je vais probablement te faire chier avec cette question, mais as-tu déjà pensé à ce que tu ferais de lui? ..A ce propos, saches que je ne t’imposerais aucun choix égoïste, après tout, je suis probablement la personne la plus mal placée pour te faire la morale. »
« Arrivée au 8ème mois, j’aimerais bien te dire que j’ai fait un choix.. Mais j’en sais foutre rien, Rei. C’est un peu pour ça que je suis là. Parce que ouais, j’suis toujours incapable de faire mes propres choix… ‘Me suis dit que tu m’aiderais, et surtout… Que c’était l’argument pour enfin nous réconcilier, je sais que ça fait fifille à sa maman dit comme ça, mais, j’ai eu raison, non? Même si j’enchaine les conneries depuis des années, et qu’au fond, je suis une lâche. »
« Ce n’est pas à moi de choisir à ta place. Je serais ferme là-dessus : ne penses pas que je vais te dire quoi faire pour te faire plaisir à ce sujet ou te dire ce que tu veux entendre. J'ai eu tord de te dire comment vivre ta vie, je ne retomberais pas là-dedans. »
« ‘Me doutais que tu dirais un truc comme ça. Ça va sonner naïf, mais au fond… je crois que je veux que cette naissance change quelque chose pour moi. Je sais pas ce que je ferais au final, mais j’ai envie de reprendre le contrôle. J’ai l’impression que je l’ai depuis toujours, mais c’est tout l’inverse… y’a qu’a voir pour qui je bosse… enfin, tu le sais, pas vrai? Bordel, Rei, je te mets en danger depuis plusieurs années, à cause de mon égoïsme, comment peux-tu me pardonner comme ça?! J’suis tellement insouciante… Et maintenant, je suis bloquée. Je vais jamais pouvoir donner un avenir à ce gosse, dans des conditions pareilles.. »
« C’est pas que je te pardonne, hein. C’est juste que maintenant que tu es là, j’ai même pas à me poser la question. Je suis juste contente que tu aies finalement envie de t’assumer, malgré tout ce que j’ai pu dire ou faire qui t’a fait tant de mal. Ce serait plutôt toi qui aurais tord de me pardonner, dans toute cette histoire. Tu sais, tu peux avoir confiance en toi. Si tu deviens mère de cet enfant, je sais que tu ne va pas reproduire les erreurs que j’ai pu faire. Tu n’es pas moi, Julianne, je sais à quel point mon attitude a pu te faire du mal, mais maintenant, tu dois prendre soin de toi. Je ne veux pas t’influencer, mais penses à ce que cet enfant t’a fait faire.. Tu pourrais apprendre à t’accepter et à aller de l’avant, grâce à lui. »
« Si seulement… »


Nouveau silence pesant. Les méninges de Julianne tournent à 200 à l’heure, alors. Peut-elle vraiment accepter de se tourner vers l’avenir, de relever la tête pour voir plus loin? Peut-elle vraiment prendre une telle décision de fonder par elle-même cette famille. Rei  a raison, plutôt que penser à ce que cette grossesse a de mauvais par rapport à ses convictions nocives et son refus du vivant autour d’elle, probablement que le problème était à prendre dans le sens inverse. Pourquoi cet enfant ne lui apporterait pas au contraire tout le bonheur dont elle rêve? Elle pourrait se pardonner à elle-même, si elle parvenait à élever cet enfant. Et si elle acceptait enfin de prendre les mains qui lui sont tendues depuis le début de cette aventure. Aloïs avait été le premier à répondre à cet appel muet sans qu’on ne lui demande rien, cela lui ressemble bien. Ingrate comme à son habitude, Julianne n’avait même pas su remercier cet Ouji-sama stupide pour tout son soutien ; et il n’avait même pas eu besoin de faire d’effort pour ça. Même Clive derrière son stoïcisme habituel avait su ne pas juger son amie geek du regard et n’avait pas changé d’attitude, discret comme toujours. Peut-être que Julianne devait cesser également de se voiler la face. De se mentir quand elle sait pertinemment que les rares sourires qui sont apparus sur son visage ces derniers temps étaient pour Noah et Maëlle, pour les gamins qui gambadent dans les rues d’Amanil avec insouciance. Peut-être bien qu’il lui faut admettre qu’être mère a toujours été quelque chose qu’elle croyait être un rêve inatteignable.

« Au fait, Juju.. »
« Hm? »


Tirée de ses pensées intenses et décisives, la jeune ingénieure leva les yeux vers sa mère, dont le visage s’était crispé. Sa voix était redevenue la voix hésitante qu’elle lui a toujours bien connu, et son regard déviait de tout côté dans une attitude bien familière qui déclencha un rire bref chez Juju, plutôt heureuse que le naturel puisse encore revenir.

« Tu l’a prévenu, lui? Enfin, tu sais euh… Ton père. Zlatan. Tu lui as dit? »
« Euuuuuuuuuh… Je devrais? »
« Bah… »


Non. En fait elle l’avait presque oublié, celui-là. Enfin, oui, question stupide, bien sur que ce serait sympa de la part de Julianne d’annoncer à son paternel qu’elle est enceinte de plus de huit mois! Mais en fait, l’ingénieure ne sait pas si elle a envie de vivre ce moment très honteux pendant laquelle elle observerait la réaction excessive de son paternel lunatique. D’ailleurs, elle devrait parier sur son comportement, bien que parier sur un type aussi imprévisible n’est pas très rentable. Julianne fit un rictus excessivement boudeur et plissa les yeux pour exprimer sa perplexité

« Y va encore me foutre la honte, si je lui dis… »

Vraiment, elle préférait pour le moment profiter de la présence de sa mère, et de son soutient qui a finalement toujours été là pour elle, bien qu’elles étaient toutes les deux trop maladroites pour bien se le figurer. Les quelques jours qui viennent allaient cependant enfin permettre à Julianne de se reposer, elle ne pouvait pas rester au-delà de ce week-end, sa grossesse ne pouvait pas l’empêcher de travailler, ce serait encore plus l’enfer, si elle devait en abandonner son job. Certes, le fait qu’elle vienne au travail faisait déjà flipper la majorité de ses collègues, mais quand on a l’avantage d’être son propre patron eh bien… On peut se permettre de s’assoir sur le règlement, voila tout. Ce n’est pas comme si elle faisait trop de travaux physiques non plus, et elle assura d’ailleurs à Reine qu’elle était la plupart du temps assise ou allongée pour travailler sur ordinateur et via l'informatiques. De toute façon, Wang ne lui laissait pas le choix… Et dieu sait qu’au point ou Julianne s’en voulait pour les blessures du secrétaire, autant qu’elle prenne les conseils du jeune papa ayant déjà assisté aux deux grossesses de son épouse. Ne pouvant venir tout de suite avec elle à Enola, Reine donna mille conseils et mise en garde à sa fille en prévention du mois suivant qui serait celui de la naissance de l’enfant.. Bon, tout ça risque de devenir animé, et il lui aura fallu promettre de ne pas bouger de chez elle pendant au moins les trois dernière semaines, pour rester plus ou moins raisonnable.


*****



Julianne rentra dans son appartement solitaire Enolian le lundi suivant, et y déposa ses affaires pour reprendre directement sa routine habituelle. Après tout, elle avait du travail le lendemain, et n’allait pas trop trainer surtout après le retard qu’elle avait pu prendre pendant ces 72 heures. Pourtant, au moment où elle pénétrait dans l’appartement, une fois passé la cloison la séparant du salon, l’ingénieure se figea sur place lorsqu’elle aperçu une ombre massive s’envoler depuis la rambarde de son balcon. Elle resta ainsi interdite plusieurs secondes, prise de court devant cette singulière apparition qui ne lui était pourtant pas si inconnue. Insouciante et en tenant son ventre imposant, l’ingénieure se précipita vers le balcon, à temps pour voir un grand Pokémon volant rougeoyant sous l’effet des rayons du soleil couchant, qui se mit à fondre immédiatement à travers les cieux, vers l’ouest. Dans sa bonne mémoire, Julianne avait immédiatement reconnu la dragonne écarlate, l’alliée de l’ancien général scientifique. Il est vrai que la Dracaufeu était parvenue à s’enfuir suite à l’exécution de son maître, mais tout le monde la croyait disparue depuis tous ces mois. Désormais, la voila partie, et Julianne s’interrogea encore sur la raison de sa présence ici. Elle fut brisée nette dans ses tergiversations lorsqu’un choc se fit ressentir de l’intérieur de son ventre, et elle sursauta, prise par l’anxiété que le bébé arrive d’un coup comme d’habitude, mais on dirait que l’alien était simplement d’humeur à donner quelques coups pour informer sa mère de son existence. Ce n’étais pas la première fois, mais à chaque fois, Julianne était prise par surprise et paniquait plus que raison.

« Je sais que t’es là, toi, je risque pas de t’oublier… »


A ces mots, le bébé se remit à cogner de plus belle. Stupéfaite, Julianne se laissa tomber les fesses à terre, persuadée que son enfant venait par ces coups de répondre au son de sa voix. Elle pensait que c’était des conneries, que les bébés ne peuvent rien percevoir, de l’intérieur d’un ventre, enfin… ça semble ridicule. Et pourtant, plus que jamais, et probablement pour la première fois depuis le début de cette grossesse, Julianne avait la sensation de partager un lien profond avec ce petit être qu’elle croyait ne pas encore être de ce monde… Doucement, elle porta une main à son abdomen arrondi.

« … Eh, euh… T’aime entendre ma voix? La mienne? »


Pas de réponse cette fois-ci. La jeune femme en fut un peu déçue, car elle attendait vraiment cette petite tape, pour une fois.

« Eh… T’es là? Tu m'entends, hein? »

Il y avait pour la première fois une pointe d’inquiétude dans sa voix lorsqu'elle s'adressa au bébé, et le coup qui répondit à sa question l’emplit d’une joie sans précèdent. Cet échange sur le balcon éclairé par une lumière crépusculaire dura encore un petit moment pendant laquelle l’ingénieure avait la sensation de revivre, de sourire sincèrement pour la première fois depuis.. Peut-être depuis le début de son existence. Les minutes passèrent sans plus être pesantes, pendant un temps où Julianne raconta des tas de choses à cet être vivant en elle qu’elle n’avait pas encore pu lui compter faute d’intérêt. Elle voulait se faire pardonner. Ce n’est qu’en rentrant, rafraichie par une brise de fin de soirée, qu’elle remarqua l’œuf à la coquille ambrée déposé dans un coin du balcon. Une nouvelle fois elle chercha la présence de la dragonne orangée dans les cieux, mais on dirait que celle-ci était partie pour de bon, cette fois-ci. Cet œuf était il le sien. Dans tous les cas, le message était clair dans l’esprit de l’ingénieure. Sa vie va vraiment changer, dans quelque semaine. Enfin.


>> Ft. Mamie Reine
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