« C'est toi ou moi, l'un de nous est de trop! »

''Dégage'', de Bryan Adams.
 
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 Meli Melo le bigorneau, ou titre pas inspiré. (Terminé!)

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Mell Straum
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Mell Straum
Messages : 119
Date d'inscription : 28/12/2015

Âge du personnage : 25 ans ; né un 15 novembre
Métier / Études : Etudiant Chercheur
Pseudonyme(s) : Maelstrom, pseudo de Chercheur

Niveau : 30
Team active : .
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Rubis - Technicien - Assurée
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Diiode - Lévitation - Douce
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MessageSujet: Meli Melo le bigorneau, ou titre pas inspiré. (Terminé!)   Meli Melo le bigorneau, ou titre pas inspiré. (Terminé!) EmptyLun 28 Déc 2015 - 14:56

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MELL JR. STRAUM

INFORMATIONSNOM: Straum
PRÉNOM: Mell, et, non, ce n'est pas un prénom de fille! Il a également un second prénom qu’il déteste : Junior.
SURNOM: La plupart des gens l’appellent juste par son nom de famille : Straum. Ou, pire encore, et à son grand dam, par son second prénom : Junior. Sinon, soyez inventifs, on peut trouver pleins de trucs ridicules avec un prénom comme « Mell »… Comme le prénom qui l’a suivi toute l’école primaire : Mélofée. Sa grande soeur est la seule autorisée à l’appeler « Melly ».. et encore.
PSEUDONYME(S): Maelstrom, notez l’astuce de la ressemblance avec son nom véritable, il en est très fier. Il l’utilise en tant que chercheur, car il se la joue un peu, dans ce domaine.
ÂGE: 24 ans.
DATE DE NAISSANCE:  15 novembre 1991.
SEXE: Très peu... Masculin. Arhem.
GROUPE: Habitant, Soigneurs.
RÔLE: Habitant (travaille à la Grande Maison et dans différents bâtiments du Régime) et Apprenti Chercheur.
Il a failli suivre la formation pour devenir soldat. Mais Mell étant incapable de faire fonctionner un flingue de nouveau, il s’est lâchement retiré de cet entrainement qu'il a abandonné avant la fin. Il ne possède pas de grade ni de vrai statut de Régimeux, mais travaille comme un certain nombre de personne à la Grande Maison, sous l’égide du Régime, et il est bien entendu encouragé à ne jamais trahir ses employeurs, si cela est toutefois possible.
MÉTIER/ÉTUDES: On le croise de temps en temps à la cafet’ de la Grande Maison, mais personne ne sait vraiment ce qu'il y fait. En réalité, il est chargé à mi-temps de la surveillance vidéo de quelques bâtiments secondaires du Régime, parfois à la Grande Maison, selon où il est appelé. C’est un job alimentaire, en quelque sorte. Bien entendu, cela ne signifie pas du tout qu’il est au courant de tout ce qui se passe au sein du Régime, il est surtout chargé de la surveillance des lieux de passage publics de ces bâtiments. Rien de top secret, donc. A côté, il est en Master 2 de Pokésciences à l'Université d'Amanil, et cherche des stages auprès des Medecins Chercheurs Enolians, pour poursuivre son rêve d'en être un lui-même. Pour ce qui est de son domaine de recherche, il s’intéresse aux capacités d’apprentissage d’attaques des Pokémon, leur adaptations aux CTs ou aux MTs, ainsi que les attaques étranges comme Copie, Photocopie, Metronome, etc...
ORIGINE: Enolian, né à Amanil. A ce que son grand-père lui a dit, sa famille aurait quelques racines Canadiennes.


PHYSIQUE
COULEUR DE PEAU: Caucasien. Rien de spécial à signaler, Mell possède un teint relativement naturel sans anomalie. Il bronze plutôt bien au soleil, il faut avouer.

CARACTÉRISTIQUES DES CHEVEUX: De couleur gris foncé, tournant sur le noir plus que sur la grisaille. Souvent en pétard et assez encombrants par moments, si bien que leur propriétaire a un peu laissé tombé de les dompter.  Ah, par contre, il prend soin de ses rouflaquettes, faut pas déconner avec ça, au risque de passer pour un maniaque.

CARACTÉRISTIQUES DES YEUX: Noir geais. Fins et perçants et plutôt expressifs. Souvent plissés dans une expression un peu contrariée sous des sourcils fins.

DESCRIPTION DE LA SILHOUETTE: Mell n’est pas très grand, ni vraiment épais. Il est normalement constitué, possède des épaules assez carrées, il est un peu raide. Il mesure dans les 165 centimètres (oui, il est un peu court sur pattes) et pèse entre 50 et 60 kilos.

PARTICULARITÉ: Astigmate, il porte des lunettes depuis qu’il a 7 ans. Ah, et il a aussi un tatouage représentant une tête de mort style Jolly Roger derrière l’épaule, une erreur qu’il a fait faire sur un coup de tête vers 19 ans et dont il ne se débarrassera plus jamais, malheureusement.
Contre toute attente, Mell prend plutôt soin de son habillement. Plus partisan des couleurs sombres comme le gris ou le brun, il a un look plutôt classe et propre sur lui qui met en valeur sa minceur.
Aussi, vous remarquerez également assez rapidement que Mell a tendance à parler très vite et n’a pas spécialement une bonne élocution. Il a également tendance à bafouiller quand il est excité ou nerveux (donc un peu tout le temps).


CARACTÈRE
PERSONNALITÉ:
Ridiculement Maladroit – Grognon – Secret – Frustré – Susceptible – Nerveux –  Agité – En quête d’affection – Gros lourd – Perspicace (même si il est parfois très sot) – Nerd – Lâche – Pas téméraire – Individualiste – Réservé –  Parfois arrogant – Moralisateur – Parfois hautain et hypocrite – Malin – Optimiste – Ne s’appesantit pas sur ses problèmes – Ne vit pas dans le passé – Attentif – Réfléchi – Planificateur – Débrouillard

Mell  possède une personnalité assez particulière et changeante. Il passe souvent pour l’imbécile pas très évolué de service ou le gros grognon frustré sexuel auprès de ses connaissances Régimeuses. Il faut dire qu’il n’est pas spécialement sociable ou agréable et ne fait pas grand-chose pour arranger son image auprès des gens. Straum ne court pas après l’image que les gens ont de lui, tant qu’il est en paix avec lui-même, il s’en fiche. C’est un individualiste et il pense à sa propre tranquillité avant de penser à celle des autres,  au risque d’avoir une réputation d’égocentrique imbu de lui-même. Cela ne signifie pas qu’il n’a aucun besoin du contact d’autrui. Il rencontre même beaucoup de difficulté à créer des liens malgré un besoin d’affection et de chaleur humaine bien présent en lui ; le fait est que partager et donner de lui-même dans une situation sociable est un véritable challenge. Le binoclard est très secret et n’aime pas se révéler. Peut-être par méfiance, peur de décevoir son prochain, ou plutôt  de crainte de se mettre en position de faiblesse s'il en dit trop à son sujet. Par conséquent il n’a que peu d’ami et peu le connaissent vraiment. Il a tendance à s’éloigner un peu rapidement du peu de connaissances qu’il se fait. Un drôle de problème social que possède cet espèce de nerd qui abandonne un peu trop facilement, mais qui est pourtant tenté d’aller vers les autres. Susceptible, il s’énerve assez facilement, pas forcément car il ne vous apprécie pas, mais c’est sa façon d’être : nerveux et frénétique. Il oscille un peu toujours entre optimiste en remise en question de lui-même et de sa maladresse. Mell est assez rustre et plutôt brusque (pas  systématiquement franc pour autant), pas étonnant qu’il passe parfois un peu pour un lunatique, lorsqu’il passe du calme apparent et s’enflamme tout d’un coup quand il entend quelque chose le titille, mais qu'il peine à l'exprimer.

Certes, il passe pour un type stupide et lâche la plupart du temps ; c'est vrai pour la lâcheté, mais Mell est bien loin d'être dénué d'intelligence. Il a toujours triomphé de ses études avec une facilité déconcertante, et dispose d'une capacité de concentration et d'écoute remarquable. Enfin, tout ça, il le garde pour lui-même.  S’il surprend une conversation dans la caféteria pendant qu’il lit un roman quelconque, il ne lui sera pas difficile de vous la restituer dans ses termes quasi exacts. Mell est capable de beaucoup vous surprendre si vous ne vous attendez qu’à causer avec l’andouille frustré et coureur de jupon attardé du Régime. « Coureur de jupons », oui, c’est bien ce qu’on vient de dire! Le jeune chercheur n’a vraiment aucun charme et des skills de drague complètement ridicules. Et encore, on raconte qu’il s’est amélioré… Dans le négatif! De toute façon, il est du genre timide avec une personne qui l’attire physiquement et s’embarrasse bien assez facilement tout seul avant de fuir en courant. Pour autant, même si la chose le titille, si on lui donne le choix entre une soirée avec la plus belle fille de l'île et un bouquin qu'il n'a pas encore lu, eh bien, Mell sautera sur le bouquin avant toute chose. Meli-Melo (oh, nouveau surnom) est un individu extrêmement maladroit et pas très finaud, on l’aura bien compris. Un véritable empoté! Et pourtant, du fait qu’il a dû apprendre l’autonomie dès ses 10 ans, le jeune Straum est quelqu’un d’indépendant et de débrouillard, se dépatouiller dans ses tâches quotidiennes ne lui pose pas de soucis particulier, ses principaux soucis résidant ailleurs, comme on l’a compris. Bon, par contre, n'espérez pas des miracles en l'envoyant aux fourneaux, ce serait fortement déconseillé pour conserver votre foyer en bon état.

Mell n’est pas un type courageux ni téméraire. Il préfère éviter les ennuis et les complications, il se mettra toujours à distance le plutôt possible quand une situation présage de s’envenimer. C’est un lâche dans son genre, mais il assume plutôt bien cette part de lui ; l’essentiel c’est d’être en vie, non? A cette fin, il a appris à détaler comme un lapin depuis des années. S’il assume ce côté « couille-molle », le plus agaçant chez lui est le fait qu’il puisse tout de même devenir atrocement arrogant et moralisateur quand c'est inapproprié. Assez certain de ses capacités intellectuelles malgré tout (bien qu’il ne les revendique presque jamais), il a tendance à se sentir supérieur et à prendre involontairement certaines personnes de haut, toujours avec maladresse et sans faire très attention à ses propos. Il s’embrouille souvent dans ses propres phrases quand il se met à faire de la morale, et tout cela se transforme finalement en véritable flop à coup sûr. A se demander si à force, sa maladresse permanente n’en devient pas mignonne plus qu’insupportable.

GOÛTS & DÉGOÛTS:
Aime : consacrer des nuits blanches à ses recherches, le thé à la menthe, la pluie, prendre soin de ses rouflaquettes, le calme, bavarder (même si c’est rarement et souvent conclu par un échec critique), squatter au Pôle de Développement Technologique quand il y fait la surveillance vidéo (il aime l’ambiance studieuse de cet endroit peuplé de nerds, même si ils n’étudient pas la même chose),  lire, toucher sa paye du mois, avancer dans ses recherches en cachette alors qu’il doit surveiller les caméras, le piano, les musiques d’ascenseur (ça le détend), le baseball et le tennis (il pratique ce premier de manière régulière, quoique moins depuis deux ans), mater les jolies filles et les jolis garçons à la cafétéria de la Grande Maison, les formes de Gwen et aussi celles de Stromby, Raziel et de Toxik, s’entendre dire « vous faites un si joli couple toi et *insérez le nom d’une personne attirante connue ici* »

N’aime pas : être entraîné dans quelque chose contre son gré, les oiseaux et les araignées (ça le met mal à l'aise), s’humilier dans des situations sociales, faire les courses, cuisiner, avoir une idée et ne pas pouvoir la noter quelque part avant de l’oublier, oublier des choses de manière générale (ça le met dans une colère noire), Azazel , Tenshi et Silvery, Nero et les gens qui ont du succès, le fait qu’il trouve Nero, Tenshi, Azazel et Silvery sexys contre toute attente…, le fait qu’il n’y ait pas assez de caméras de surveillance dans les douches communes..

ASPIRATIONS & PEURS: Mell souhaite devenir un grand chercheur et parvenir à faire valoir ses travaux à l’échelle internationale pour faire avancer les recherches dans le domaine des sciences Pokémon. Il aspire à sa paix personnelle plus qu’à la paix collective. Il a peur de mourir seul, et d’être obligé à tuer une nouvelle fois.

ALLÉGEANCES: Il ne veut pas d'ennuis, c’est pour cette raison qu'il se « range » du côté des personnes au pouvoir : le Régime. Enfin, c’est plutôt qu’en travaillant à la Grande Maison ou dans les endroits sous le joug du Régime, il n’a guère d’autre choix. S’occuper de ses recherches et s'assurer une vie paisible sont ses priorités. Il ne possède pas encore de réelle stabilité financière, et son job actuel est plutôt bien payé. En définitif, il préfère ne pas avoir à prendre parti. Il n’approuve ni les méthodes du Régime, ni celles de la Resistance.


BIOGRAPHIE
De 0 à 12 ans

On fera bien vite le tour de l’environnement familial de Junior. Un grand père qu’il adulait (duquel lui viennent ses prénoms), un père la plupart du temps absent, et une soeur, Leanne, de quatre ans son aînée. Mell n’a jamais connu sa mère, mais il paraît qu’elle a préféré refiler la tâche ingrate de l’éducation de son dernier enfant à d’autres ; en l’occurrence à son beau-père et son ancien amant. Le départ de cette femme dont personne ne parla jamais à Junior comme s’il s’agissait d’un tabou plongea le père du garçon à peine en âge de marcher dans une dépression dont il ne sortira jamais vraiment. Aussi, Mell et sa soeur Leanne furent élevés essentiellement par leur grand père. C’était un homme ferme et sévère mais aucunement dénué d’humour ni d’affection à revendre à ses petits enfants, il donna au mieux de lui-même pour en faire des jeunes gens, puis des adolescents accomplis. Car au-delà, il n’eut pas la chance de les voir grandir. Pendant que ses enfants grandissaient, le père Straum quand à lui dépérissait petit à petit et sa condition devenant trop minable et ses efforts pour sa famille inexistants, son propre paternel en fut rendu à lui claquer la porte au nez. Quand cela arriva, Mell arrivait sur ses 10 ans.

Les deux enfants grandissaient avec l’air de ne se soucier de rien, même après avoir assisté aux prises de bec verbales parfois violentes des deux pères de famille. Ils avaient toujours été élevés avec une optique d’aller de l’avant et de ne pas s’appesantir sur les douleurs passées, qui les empêcheraient d’avancer vers un futur brillant en dépit de ne pas rouler sur l'or. A leur âge, appréhender le monde de cette manière qui peut paraître naïve leur semblait parfaite, et ils n’allaient pas contredire les sages enseignements de Mell Senior. Pourtant, les relations des deux enfants se dégradaient parfois un peu. Enfin, pour des enfants de respectivement 10 et 14 ans. Mell a  toujours été plus caractériel que sa sœur, plus timide et silencieuse. Le jeune garçon était déjà maladroit et s’énervait facilement, canaliser son énergie était difficile pour lui ; à l’âge d’adolescence où son aînée était parvenue, celle-ci avait besoin de s’affirmer contre son cadet, et il en résultait des batailles de cris, de poings et de morsures de plus en plus régulières. Rien de bien sérieux, cependant, les deux enfants n’ont pas commencé à se détester pour autant, ils se battaient comme se battent beaucoup de jeunes gens de leur âge.
Pour parler de l’école, Mell ne rencontrait pas de difficultés majeures en cours, mais tout comme chez lui, il était un enfant susceptible et très nerveux en la présence de ses camarades. Son comportement agité n’apportait pas vraiment une ambiance agréable. La chose ne s’arrangea pas vraiment lors de son entrée au collège. Mell resta un garçon solitaire. Studieux mais généralement désagréable sans le vouloir avec ses semblables, il était la plupart du temps esseulé, que cela lui plaise ou non. Le fait est qu’il n’avait jamais été à l’aise quand il lui fallait gérer tant de personnalités différentes telles que celles qu’il rencontrait en classe, il ne parvenait pas à se retrouver en autrui ou à se poser dans un groupe d’amis. Il préférait largement passer des moments au calme de la bibliothèque, sans cela il devenait trop nerveux pour penser droit et communiquer. Ainsi se passa son expérience du collège, pas si désagréable pour autant pour ce jeune homme qui restait malgré tout optimiste.

C’est quand il alla sur ses 12 ans que l’état de santé de son grand-père commença à se dégrader, en raison de son âge déjà avancé. Victime de problèmes cardiaques depuis déjà longtemps, Mell senior ne pouvait plus s’autoriser autant d’activité qui malmènerait son cœur, et une certaine mélancolie le gagnait à mesure qu’il bougeait de moins en moins.


De 13 à 18 ans

Pendant les deux années dernières vie de Mell Senior, Junior et Leanne voient leur grand-père de plus en plus sujet à ses problèmes de cœur.  Quand Mell eut 14 ans, son grand-père fut transféré pour ses derniers mois à l’hôpital d’Amanil. Le vieil homme souffrait beaucoup et le fait qu’il y reste finalement fut certainement un soulagement pour lui. Mell et Leanne le pleurèrent beaucoup, il était comme un père pour eux, après tout.

Même si Leanne allait bientôt sur sa majorité légale, la loi voulait qu’il soit établi la question de leur prochain tuteur légal. C’est ainsi que leur père, Jordan, revint sur la scène de cette histoire. Même si la stabilité mentale et financière de Jordan était très précaire, les économies laissées par Mell Senior permettraient à la petite famille de voir venir. Une nouvelle discussion avec les avocats et l’assistante sociale aurait de nouveau lieu lors de la majorité de Leanne. Cette stabilité était sans compter sur la fièvre acheteuse et dépensière de Jordan devenu dépendant d’alcool et d’autres drogues, qui remis assez rapidement sa petite famille dans la mouise, avant qu’on lui retire sans grande hésitation la garde lors des 18 ans des Leanne. Mell avait alors 14 ans, et l’année qui suivait n’allait pas être la meilleure de sa vie.
Commençons par le plus léger (et encore), c’est à cet âge que les hormones de Mell commencèrent à s’activer de manière plus efficace que les années précédentes. Lui qui était déjà du genre excité même sans ses hormones, il devint plus ingérable encore maintenant qu’il bavait sur tout ce qui passait devant lui ou presque (il évitait encore de baver sur les Pokémon, si ça peut vous rassurer). Étant déjà assez capricieux et irascible comme ça, l’ambiance n’était en plus pas du tout au beau fixe à la maison, et les couverts volaient très régulièrement, et le voisinage se plaignait d’entendre le cadet hurler comme un porc. Leanne supportait de plus en plus difficilement son jeune frère qui passait son temps à se plaindre de n’avoir pas de copine en plus d’être atrocement susceptible et de partir au quart de tour sur tout et n'importe quoi. La vie était d’autant plus difficile depuis qu’ils avaient été contraints à vendre à un prix plutôt désavantageux l’ancienne maison spacieuse de leur grand-père pour se retrouver à deux dans un appartement tout juste assez grand pour deux. Leanne avait été contrainte de laisser tomber ses projets d’études d'architecte pour se trouver un job à plein temps qui leur permettrait d’économiser quelques sous. Mais la jeune femme ne supporta pas bien longtemps ces difficultés qu’elle prenait déjà bien trop de front, en plus de devoir supporter l’ingratitude de son frère qui n’était d’aucune aide ; et il fut un temps ou elle quitta tout simplement l’appartement une semaine durant après une engueulade violente avec son petit frère.
Ainsi, Mell se retrouva seul pendant ces jours qui furent parmi les plus longs de sa vie. Il regretta presque immédiatement d’avoir employé une telle attitude avec sa grande soeur pendant tous ces mois, et commença par faire de l’ordre dans l’appartement avec grand soin, et attendit docilement devant la porte, car il pensait que Leanne reviendrait le soir même. Sauf qu’il attendit un jour de plus. Deux jours. Après 48 heures l’attente devint insupportable pour le jeune homme nerveux qui n’arrivait pas non plus à joindre son aînée au téléphone. Il n’était bien sur pas allé au collège pendant ce temps-là, même si il s’appliquait comme toujours à avancer ses devoirs, bon élève qu’il avait toujours été. Puis, au soir du cinquième jour, Mell entendit cogner contre la porte.

« Bordel de merde Leanne, ouvre-moi! ‘Y sont ou mes sous, espèce de pétasse?! T’as 3 jours de retard! »

Alors qu’il avait couru jusqu’à la porte persuadé que sa soeur était de retour, le binoclard s’arrêta net en reconnaissant la voix de leur paternel. Il ne comprit pas immédiatement. Il n’avait jamais vu ni entendu Leanne et Jordan parler d’argent entre eux, mais, certes, il avait pris l’habitude de mettre ses écouteurs dès que le ton montait, il réalisa alors comme la vie de sa  grande soeur devait se trouver difficile à gérer par moments, sans l'aide de personne. Mell refusa d’ouvrir la porte ce soir-là, il réalisa à quel point il était mort de trouille sans la présence de sa soeur ainée, et passa la soirée en pleine panique, en tentant d’étudier avec sa musique dans les oreilles histoire d’ignorer l’énergumène en train de gueuler au dehors. Mais Jordan revint la soirée suivante et celle d’après avec la même rengaine, et visiblement plus imbibé encore d’alcool que les soirées précédentes. Et Mell ne pouvait plus se contrôler à force de pression et de panique, mais également de colère à force d’entendre son propre père insulter sa soeur aînée heure après heure. Il se mit à hurler à travers l’interphone, en bafouillant quelque peu car il lui fallait tous les efforts du monde pour se contrôler.

« B-Barres-toi, Jordan, Leanne est... Elle est pas là!! »
« Mell?! Ouvres-moi espèce de petit lâche, parles moi en face si t’es un vrai mec! »
« Je m’en f-fous! Ca-Casses-toi! Leanne est partie! »
« Passes-moi ma thune sinon je défonce cette porte, je sais où ta sœur la cache! »
« T’as qu’a venir la chercher, c-co-connard! On doit pas d’argent à un alcoolo dé-b-bile et inutile comme toi! T’as jamais été notre père... EUH! DEGAGES! »


Mell n’avait jamais exprimé clairement son aversion envers son paternel, mais c’était chose faite. Mais vu la réaction de l’homme, il regretta immédiatement de lui avoir ainsi tenu tête. Jordan se mit à frapper violemment la porte d’entrée avec pour intention claire de la détruire au plus vite. Et, aussi ridicule que cela puisse en avoir l’air, l’adolescent capitula sans attendre en demandant à son paternel de lui indiquer l’endroit de ces fameux sous pour lui donner son « dû ».

« Tu seras jamais un homme, toi, couille molle. »

"Probablement que non",  pensa amèrement l’adolescent, qui se sentit plus mal encore dès que le calme revint à l’extérieur. Cette nouvelle soirée sans sa soeur fut plus longue encore que les autres, et Mell en fut malade toute la nuit. Ce n’est qu’au matin qu’il entendit Leanne revenir, après s’être assoupi tant bien que mal sur le canapé. Il eut peur un instant du retour de Jordan mais en fait, sa réaction au retour de sa soeur fut encore plus ridicule qu’il ne l’avait imaginé. Car il se mit juste a pleurer comme un abruti sous sa couette, jusqu’à ce que Leanne vienne jusqu’à lui, l’air grave et culpabilisé.

« Melly? Mell, faut qu’on parle. »


Le ton de sa soeur était redevenu doux, mais il était également chargé de quelque chose de plus lourd. Mell sentit sans mal que quelque chose n’allait pas et se retira de sous la couette pour observer sa soeur en tremblant nerveusement comme à son habitude.

« … Bon. Voila. Papa est mort la nuit dernière. Je… Je ne sais pas comment, il a pu se procurer une arme et.. Il s’est fichu en l’air. »


Les yeux de l’ado s’écarquillèrent, mais il ne parvint pas à pleurer de nouveau. Il sentit immédiatement que c’était sa faute, tout en culpabilisant de se sentir soulagé à cette nouvelle, suite aux événements du dernier soir.

« Désolé.. »
« Quoi? »
« Si t’avais été là ça se serait pas p-passé comme ça. J’ai été nul, je lui ait filé ses sous de merde, c’est pour ça qu’il s’est foutu en l’air! »
« Melly, arrêtes. Il en vaut pas la peine. »
« Mais j’ai vraiment été un con avec toi. Maintenant, j’vais t’aider, promis. »
« Tu sais même pas vider un lave vaisselle et tu veux m’aider, maintenant?! »
« Eeeeeeeeeeeh! T’es gonflée de dire ça, t’as vu comme j’ai gardé la maison propre en ton absence?! »
« Ah, c’était toi? J’pensais que t’avais appelé une femme de ménage pour faire le boulot à ta place! »
« Pfff! Sale ingrate! »


Aussi niais que cela sonne (car en réalité ça l’est un peu), c’était plus important pour leurs deux enfants devenus grands d’aller de l’avant cette fois encore. Le temps recommença son cours de manière ordinaire. Ce qui veut dire que Mell recommença à se prendre des râteaux comme d’habitude et à râler tout le temps. Enfin, au moins il finit par se rendre utile quelques années plus tard dès l’âge légal ou il put se trouver un petit boulot à mi temps qui était.. De passer le balai dans le petit parc de la Grande Maison. C’était bien entendu avec comme but de payer une partie des futures études qu’il envisageait pour après la fin de son lycée. Mell avait commencé dès son entrée au lycée à s’intéresser à la biologie et au règne vivant, bien entendu, comme on est sur un forum de ce genre (cassage subtil de 4ème mur, bonjour), aux Pokémon. Il fut très vite  intéressé par le mystère qui entoure les capacités et l’évolution de ces derniers, et leurs pouvoirs particuliers les détachant du reste du règne animal connu. Ainsi, il passait de plus en plus de temps à se documenter sur ces sujets, oubliant quelque peu de baver sur ses camarades au profit d’une nouvelle activité qui occupait ses journées. Bien entendu, cette avancée et cette perspective de petite gagne pain à la Grande Maison était sans compter sur le Coup d’Etat Régimeux qui survint quelques mois avant que Mell n’aille sur ses 17 ans.

De 18 à 24 ans.

Mell avait obtenu son Bac avec mention à ses 18 ans. Pendant l’année qui suivit, le Régime avait bien entendu pris le contrôle de l’endroit où il avait travaillé jusqu’à maintenant. Pendant les quelques mois qui suivirent la prise du pouvoir par les nouveaux dirigeants du pays, Mell était resté à son poste à plein temps de technicien de surface. Il n’avait pas daigné ciller lors de la nouvelle occupation de la Grande Maison, et ne pouvait encore véritablement se poser des questions pour ce qui est de son avis sur le Régime. Sa tête était à rêver aux futures études qu’il continuait de préparer, et aussi aux passants bien fichus qui osaient se présenter à son regard. Oh, ça oui, monsieur n’était pas devenu plus sociable ou habile, vous auriez du le voir avec son balais, un jour, à bavouiller sur la demoiselle de l’accueil, et terminer par se ramasser sur le sol comme on débile car a force de s’appuyer sur son balais, ce dernier avait fini par glisser et entrainer son propriétaire dans sa chute. Enfin. Pendant ce temps, les premières grande batailles de cette guerre civile naissante avaient lieu dans le Nord de l’île. Une fois de plus, Mell ne s’en tenait que peu informé, il a toujours considéré que tout cela ne devait pas le concerner, et pour cela, il valait mieux ignorer ; contrairement à Leanne, bien plus choquée et effrayée par cet enchainement d’incidents qui commençait petit à petit à embraser Enola.
Ceci étant, tout cela ne change pas grand-chose à la vie du jeune garçon, et il se voit même passer au sein même de la Grande Maison un entretient dans l’optique de se voir donné un travail il peu plus lucratif. Du fait qu’il connaisse bien les lieux et semble être un assez bon pigeon, les nouveaux occupants du centre administratif Enolian lui confiant à mi-temps la surveillance vidéo de quelques établissements dépendants du Régime ; notamment le premier Bloc R (pas la meilleure expérience de sa vie, mais cela explique que le boulot soit mieux payé), et un an plus, tard, le PDT tout juste construit sur les ordres du Général Gears. Bénéficiant alors d’horaires plus flexibles et pratiques et a force de quelques économies, Mell a la possibilité de se rendre à l’université d’Amanil pour y commencer des études de recherche en biologie Pokémon, section déjà réputée sur Enola, en partie du fait de la présence de la compétition nationale active. Il commence donc ses études avec grande application en alternance avec son job alimentaire, et s’avère tout de suite être plutôt brillant et travailleur. Il commence dès sa première année à faire des recherches plus poussées ciblées sur les capacités d’apprentissage des Pokémon, et les Capsules Techniques et l’étendue de leurs possibilités.

Pendant ces quelques années où tout semble aller bien, Leanne pour sa part est également assidue dans son propre travail. A force de travail à droite à gauche et d’efforts, la jeune femme s’est retrouvée a travailler dans le bâtiment, et était désormais promue à une profession plus bureaucratique et stable dans la direction des chantiers. Cette situation lui convenait plutôt bien, et Leanne avait fini par apprécier ce métier, elle qui avait toujours apprécié l’architecture et la construction en général. Finalement, tout semblait se stabiliser et se concrétiser de plus en plus, tout allait pour le mieux, si ce n’est l’anxiété grandissante de Leanne pour la situation d’Enola. Selon son jeune frère, les préoccupations de sa sœur à cet égard étaient exagérées, d’ailleurs, cela devint rapidement un sujet à débat et a dispute animé. Cela faisait bien longtemps depuis leur prise de tête d’il y a six ans que le frère et la sœur ne s’étaient pas engueulés de la sorte, mais la situation avait tendance à dégénérer assez rapidement sur ce sujet sensible pour Leanne. Et dans ce genre de contexte, Mell avait toujours été du genre à avoir des propos maladroitement radicaux ou simplement stupides, ce qui agaçait plus encore sa grande sœur qui n’hésitait alors pas à le traiter de « pauvre lâche de couille-molle aveugle nerd puceau de merde ». Oui ça fait beaucoup d’un coup, et cette fois, c’est Mell qui quittait l’appartement en premier pour aller crier dehors et se prenait parfois des baffes des passantes auprès desquelles il devenait spontanément très lourd. Une ambiance pesante s’était installé entre ce duo familial depuis ce temps-là, et chacun vaquait de plus en plus à ses propres occupations de son côté, n’échangeant qu’un minimum de mots pratiques avec l’autre pour s’informer de leurs allers et venus, ou de qui faisait le repas à tel moment. Et même ça, cela avait tendance à irriter le nerveux Mell. Le temps passa encore un peu ainsi, jusqu’au jour ou l’ancienne présidente Turnac se fit exécuter sur la Grande Place d’Amanil. Ce jour-là, Mell fut surpris de ne pas croiser Leanne à la maison. Il devint inquiet lorsqu’elle ne rentra que deux jours plus tard… accompagnée.

« Hey, Melly! Viens dire bonjour! »
« Bah, j’suis là, ça fait 3 jours que j’attends, b-b-bordel. C’est qui, lui? »
« Eh, t’as jamais appris à être poli avec les invités, sale gosse?! »

« Ah pardon. Bonjoooooour. »


Un sale pressentiment avait envahi Mell dès qu’il avait croisé le regard du brun qui accompagnait sa grande sœur. Aussi, son ton s’était immédiatement fait emprunt d’une teinte sarcastique faussement agressive, et son sourire n’était pas apparu de la soirée qui lui avait vallu le plaisir de l’apparition du petit ami de Leanne. C’était un peu la goutte d’eau pour Mell. Bien qu’il se contenta de rester à rager en pensée uniquement.

C’était quoi son nom, déjà? Ah, oui Jack. Qui s’appelle Jack, de nos jours?! Sérieux? Quelle belle conne, celle-là. Elle me faisait déjà bien assez chier comme ça ces derniers temps, mais il fallait qu’elle rapporte son Jack pour squatter le canapé comme un gros beauf. Oh, non, il n’était pas salaud au point de la frapper ou de l’appeler « femme, fais à manger », quand même, c’était moi le larbin, dans l’histoire, c’est ça le pire. Car, oui, finalement, la soeur avait l’air heureuse donc tout bon chiard lâche que je suis, je m’écrasais et faisait ce qu’on me disait, comme d’habitude. Au boulot, à la maison, encore au boulot, encore à la maison. Quelle différence, à ce rythme-là? Après tout, tant mieux pour Leanne, elle avait trouvé un mec avec qui s’insurger sur ce qui se passe sur Enola, un hipster bien content de se rebeller. C’est tellement style d’être toujours contre tout. C’est tendance. Franchement, j’aurais du être assez intelligent pour comprendre plus tôt. J’aurais du me douter qu’à force de se cacher derrière son mystérieux silence habituel, elle camouflerait quelque chose de ce genre. Je la connais, Leanne, n’en doutez pas. Même si on a toujours passé plus de temps à s’engueuler qu’à vraiment tenter de se comprendre l’un l’autre. Je pense plutôt que je me voilais la face car j’avais peur de m’avouer ce qu’il en était réellement. Bref. Quel con. Elle s’est de nouveau absenté avec son Jack, un de ces soirs. C’est fou comme la routine prend salement le dessus et nous fait oublier de vérifier les détails, des fois. C’était un de ces soirs-là. Une journée de boulot et d’étude bien crevante, j’étais de bonne humeur de rentrer, pour une fois. Je l’aurais été encore plus si j’avais pas trouvé un flingue planqué dans le meuble de la télé. Faut pas me prendre pour une buse, je fais le ménage et le range, moi, et j’aime pas quand les zapettes trainent. Enfin, génial. Ils ont pensé à quelle genre de merde on se présente si des Régimeux se mettent d’un coup en tête de fouiller l’immeuble? Visiblement non. J’ai agi très vite en prenant l’arme dans un sac en plastique opaque, décidé à la jeter dans n’importe quelle rivière, flaque un peu profonde ou mer qui me tombera sous la main. Mais c’est autre chose que j’ai trouvé, à la place, en descendant la rue étroite de notre immeuble situé dans les bas-quartiers Amanillois.

« Lâches-moi, abruti! Je t’ai déjà dit qu’il était incapable de faire du mal à qui que ce soit! »
« Tu m’as menti, Leanne, tu m’as jamais dit que l’autre gamin était un vendu de merde! »
« Fais pas chier, Jack! J’ai accepté de t’aider, mais je t’interdis de l’inclure dans ta vendetta! »


Je suis resté planqué sous un porche après avoir entendu ces bribes de conversation, et tout le reste qui était du même acabit. Il ne m’a pas fallu longtemps pour comprendre pour de bon. Après ça, j’ai laissé tombé de faire disparaître le flingue ce soir là, de peur de recroiser les deux autres en train de s’engueuler, et je suis rentré, j’ai reposé le revolver à sa place, et j’ai fermé ma bouche, une fois de plus. Pourtant, les jours suivants, Leanne est rentrée sans son pot de colle habituel. Je lui ait demandé ce qu’il en était, l’air de rien, tout de même un peu préoccupé des histoires de ma sœur, qui est accessoirement la personne avec qui je vis quotidiennement (et ma principale et seule attache familiale). Apparemment, c’était fini entre eux depuis l’autre soir.  Ah, tant mieux, j’en avais marre des les entendre forniquer.

Bon, j’imagine que tout allait redevenir normal, maintenant?! Ou pas. Leanne continuait ses excursions suspectes dont elle ne me disait toujours rien. Alors j’ai pesé le pour et le contre, et je me suis dit qu’entre risquer de la perdre et agir de mon côté, je préférais agir, pour une fois. Aussi, j’ai commencé à suivre l’entraînement du Régime pour devenir soldat. Apprendre à manier une arme même si je n’en ai aucune envie. Encore une fois, j’aurais du réfléchir au lieu d’être impulsif et de penser à tord que me mettre en tête de revêtir l’uniforme blanc me rendrait plus fort. Je l’ai compris à mes dépends, quelques soirs après avoir commencé ce fichu entrainement qui me vallait déjà les moqueries de tous mes collègues. Ne pas être capable de tenir un flingue dans ses mains ni de tirer après 3 jours d’essai, c’est un peu pathétique, faut bien le dire. Enfin. Il y avait ce type, là qui m’aimait bien, apparemment. Un vrai pourri, lui et ses potes. Mais manifestement je lui plaisais, et comme ce serait bien la première fois que ça m’arrive, j’ai plongé dans le panneau comme un gros simplet.  On est allés boire un verre, plusieurs verres, nous sommes sortis du bar pas franchement clean. Puis, l’un de nous a commencé à nous diriger vers les quartiers malfamés de la capitale. Je n’étais plus assez lucide pour penser droit, encore une fois, j’ai suivi le mouvement. Sauf que j’ai repris connaissance quand ces cons de Régimeux amateurs même pas soldats ont commencé à agresser de pauvres types aux environs des bidonvilles en se la jouant Cavaliers Blancs de la Nuit Nocturne de la Mort qui Tue. Comme ils étaient concentrés sur leur sale affaire, j’ai commencé à prendre le parti de filer à l’anglaise. Pourtant, on dirait que cette garce de destin ne voulait pas me laisser partir ainsi. Car les justiciers, enfin, les Resistants virent nous encercler, toutes armes dehors. Et moi je trouvais rien de mieux que faire la leçon, encore partiellement éméché.

« V-v-vous avais dit que c’était pas une bo-bonne idée, les meeeeecs… »
« Ta gueule Straum! »
« Bah quoiiii? C’est v-vrai! C’est vous la ban-bande de débiles qu’y’êtes venus dans l’coin! »
« Mais fermes-là, bordel! Sors-nous de là si t’es si malin! »
« Aaaaaah non. Non, non, non! J’en suis presque a ch-ch-chier sous moi, là, je vais pas-- »
« … Melly?! »


Ah merde.  Grosse merde. Atomique excrément d’Arceus. Oui, je vais vous faire le coup du classique « je connaissais cette voix ». Je n’étais déjà pas jouasse, mais j’ai tilté sans mal quand la silhouette face à moi a commencé à mieux se dessiner, en s’avançant dans la pénombre. Oh non. Mais quel andouille. J’ai l’air malin, maintenant.

« Y’a un problème, Alyxia? »
« .. Je… »
« Pffff! "A-Al-lyxia"! C’est q-quoi ce nom, Leanne?! »
« Mell, bordel, tais-toi, tu vais aider personne là! »
« Beurp. J’ai mal au coeuuuuuur, ça touuuurne! »
« Straum, tu la connais cette meuf?! T’es qu'un sale mouchard, avoue-le! »
« Tout est re-re-relat-t-t-tiiiiiiiif! »
« JUNIOR, FERMES-LA! »
« NE… M’APPELLE.. P-PAS J-J-JUNIOR! »


Et là, je crois que tout le monde a un peu pété un câble. Les mecs étaient un peu tendus, les Resistants aussi, je ne sais pas par quelle miracle j’ai évité les balles qui sont arrivées dans ma direction. Probablement car contrairement aux autres, Leanne n’a pas tiré. Elle n’aurait quand même pas tiré sur son petit frère d’amour ; ce genre de truc, c’est comme vomir sur la table en plein repas : ça ne se fait pas! Bref, il y a aussi le fait que je me suis effondré au sol une fraction de seconde, car ça tournait trop. Pour le coup je n’ai pas tout de suite pris conscience que je me vidais l’estomac au milieu d’une fusillade. En même temps, quelques secondes plus tard, ce fut l’enfer. Les quelques clampins Resistants qui avaient survécu comme moi s’étaient tirés en courant, mais mon équipe à moi avait l’air HS. Péniblement, je me suis relevé pour me mettre à la recherche de Leanne. Elle ne fut pas difficile a trouver comme elle était allongée elle aussi dans sa petite mare de sang comme tous les autres. Blague à part, j’ai hurlé en me précipitant sur elle, soulagé de l’entendre gémir et respirer tant bien que mal. J’aperçus un simple impact de balle au niveau de son épaule comme seule blessure. On allait s’en sortir! Sans bien me figurer que je chialais tout en me forçant à envoyer des sourires encourageants à ma grande sœur, je l’aidais à se relever péniblement, tremblant de tous mes membres et la nausée me prenant à nouveau l’estomac. Et si on nous tirait dans le dos? Et si un de mes collègues était encore en vie et rapportait, et qu’on en arrivait à se retrouver tous les deux en taule?! Je n’ai pas eu le temps d’extrapoler plus que cela.

« Leanne… Va crever en enfer avec ton vendu de frangin… »


J’ai reconnu cette voix, puis il y a eu des coups de feu. Trois, au total. Leanne est retombée de mes bras à terre sans que je puisse la retenir sous le coup de la surprise, dans un cri de douleur désespéré. J’ai eu le temps d’apercevoir deux taches écarlates s’étendre dans le bas de son dos, et sentir une douleur me saisir le genou. Je suis tombé à mon tour, nez-à-nez avec le fameux flingue de Leanne tombé à terre. Ce truc qu’elle a gardait précieusement par peur et avec lequel elle n’a probablement jamais fait feu. Ce connard de Jack s’était déjà relevé derrière moi, certainement qu’il pensait que je ne l’avais pas entendu, ni perçu. Eh non, c’est drôle comme dans ce genre de situations, tout est extrêmement clair sur un bref délais. Comme si mon cerveau avait soudain décidé de se payer le luxe de l’omniscience. Oh, et c’est aussi que là, il avait réussi à me foutre très, très salement en rogne. J’en ai pas rajouté plus, et je me suis saisi de l’arme qui me faisait de l’œil. J’ai fait volte face, je n’ai pas pris le temps de viser, il était juste là, à trois mètres à peine. Et j’ai vidé le chargeur, en me figurant plus à chaque balle tirée l’horreur du geste que j’étais en train d’exécuter. Et pourtant je n’ai pas pu m’arrêter, même après avoir fermé les yeux, même après que le chargeur soit vide et que ma voix se soit perdue, et que mon doigt continue de cliquer sur la détente sans plus rien produire. Je ne me suis jamais senti aussi mal d’avoir payé un tel prix pour protéger ma seule famille. Famille qui était désormais inerte sur le sol, j’avais aucune foutue idée de si elle était en vie ou non. Il me fallait déjà réussir à respirer de nouveau, ne pas m’étouffer dans ces trippes que je crachais encore sur le sol. Je ne lui dirais rien. Je ne toucherais plus jamais une arme. Je ne tuerais plus jamais. Je ne suis pas comme eux. Je veux juste vivre.

Aujourd'hui

Leanne est vivante. Quand les échanges de coups de feu ont cessé d‘alerter les gens du coin, on a pu rejoindre rapidement la clinique la plus proche. Ma sœur avait eu besoin de soins intensifs, et ne s’est réveillée que plusieurs jours plus tard. J’ai compté les secondes : 280864. Soit plus de 72h, plus de 3 jours. J’étais là à son réveil, de toute façon je ne pouvais pas bouger de son chevet, autant physiquement que mentalement. Rien de grave pour ma part, ma rotule était en morceaux, mais avec une béquille et un plâtre pendant plusieurs mois et une rééducation correcte, je m’en sortirais sans grand soucis. Enfin, pour faire du pédalo, c’est mort. Bref. Leanne émergea aux environs de 17h du soir. Il ne lui fallu pas beaucoup de temps pour se rendre compte de ce que les médecins avaient déjà prévu : elle ne sentait plus ses jambes. Des chances qu’elle passe restant de ses jours dans un fauteuil roulant, même avec cette opération que nous n’avons pas encore les moyens de payer. Il y aurait des moments plus appropriés pour réfléchir à tout cela, dans l’immédiat, on avait juste envie de savourer le bonheur d’être tous les deux en vie. Pendant les semaines qui suivirent, je me rendais régulièrement à la clinique, et j’abandonnais de devenir soldat. Ce n’est pas pour moi. Je ne serais pas fort. Mais je ne serais pas non plus un de ces faibles. Et qui voudrait d’un soldat avec la rotule en morceaux, dans l’immédiat? Les semaines s’enchainèrent ainsi, avec cette routine que je finissais par retrouver. Encore une fois, j’ai admiré le courage et l’optimisme avec lequel Leanne se confrontait à cette destinée de probablement finir à moitié paralysée. Ou alors n’est-ce qu’une façade.

Dans tous les cas, on a d’autres projets que de s’appesantir sur tout ça, on fera de l’ordre plus tard. Pour l’instant, c’est le moment de rentrer à la maison.





HORS-JEU
PUF: They call me Cobaba.
ÂGE: Hahaha!
DISPONIBILITÉ: Tout le temps là même quand je suis pas là. J’aime cet endroit qui sent comme mes pie-- /PAN/
COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM?: J’en suis l’admine, huhu.
QUE PENSEZ-VOUS DU FORUM ET DU CONTEXTE?  Oui.
PERSONNAGE SUR L'AVATAR: Victor Talbot [Baccano !]
CODE: Déjà mangé, j’avais faim 8D
AUTRE: Proute. Et pardon pour cette fiche devenue bien plus longue que prévue :derp: Que personne ne se presse, de toute façon j'ai des RPs à mettre à jour xD



Dernière édition par Mell Straum le Dim 12 Mar 2017 - 17:43, édité 7 fois
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Zekrom
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Meli Melo le bigorneau, ou titre pas inspiré. (Terminé!) Empty
MessageSujet: Re: Meli Melo le bigorneau, ou titre pas inspiré. (Terminé!)   Meli Melo le bigorneau, ou titre pas inspiré. (Terminé!) EmptyMer 30 Déc 2015 - 2:13

Que dire?
Je trouve monsieur à la fois attachant et totalement désespérant... je n'ai rien à redire et j'ai bien hâte de voir ce que ta Starter Ball te réservera :D Je te valide donc, de toute façon tu connais le chemin et en prime je te laisse tout le boulot (a)

Au plaisir de jouer avec monsieur Meli Melo le bigorneau, ou titre pas inspiré. (Terminé!) 296195213
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Meli Melo le bigorneau, ou titre pas inspiré. (Terminé!)

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