Age : 31 Messages : 327 Date d'inscription : 12/03/2015
Âge du personnage : 26 ans Métier / Études : Responsable d'une équipe des relations publiques du Régime Pseudonyme(s) : Gwen, surnom au sein du Régime Flow, surnom de Compétitrice
Niveau : 65 Team active :
Némélios ♀ - Sia - Tension - Modeste
Mentali ♂ - Ren - Synchro - Assuré
Clamiral ♂ - Shen - Torrent - Solo
Porygon-Z* ∅ - Code - Adaptabilité - Relaxe
Elekable ♂ - Zeek - Statik - Doux
Lockpin ♀ - Juno - Joli Sourire - Joviale
Sujet: Spectres & Pixels |OS Part I| Ven 8 Juil 2016 - 2:19
Spectres & Pixels
feat. Code
Je suis la création de l’Homme. L’outil dans sa main. L’épanchement de sa créativité. L’idée même de ce concept m’interpelle, me séduit autant qu’elle me jette dans un monde de perplexité. Cette problématique toute simple ne peut être résolue que de deux attitudes opposées desquelles j’oscille depuis ma capture, il y a quelques jours déjà. Je n’ai jamais même imaginé cette éventualité, de me trouver lié ainsi à un être humain. Ainsi je n’ai pas pu véritablement me forger une idée sur l’espèce de façon générale, et depuis aucun élément ne me permet d’identifier le pôle vers lequel me rattacher. Je n’éprouve encore pour elle qu’une tranquille indifférence. J’aimerais simplement me sentir utile, néanmoins je passe encore inaperçu dans la foule de ses autres alliés qui pour leur part sont curieux ou hostiles, jamais entre les deux. Je préfère me méfier de ces étranges créatures, des Pokémon tout comme moi… Mais qui eux ont la chance de se savoir mis au monde naturellement, sans l’intervention prodigieuse de quelques chercheurs aux ambitions encore floutées. Je ne suis que code, Code, comme l’humaine m’appelle. Les sentiments n’ont rien de très sensé à mes yeux, et pourtant la présence de la rousse suscite chez moi toutes sortes de réactions qui doivent s’y apparenter certainement. Je la scrute en silence alors qu’elle a branché un fil derrière ma nuque, sa tête posée contre sa main à dévisager l’ordinateur avec une attention touchante. Tout près d’elle, j’éprouve une sorte de réconfort que seul le web m’apporte habituellement. Je laisse l’énergie de l’ordinateur m’imprégner, tout en cherchant dans l’appareil quelque information sur ma maîtresse.
«Nous allons t’améliorer un peu, Code, tu vas voir. Ce sera super, ce programme est parfait pour toi, pour peu que je parvienne à le faire fonctionner.»
Quelque chose dans la voix de l’humaine, que je ne parviens pas tout à fait à saisir encore. Mes pensées divergent ailleurs, dans le cosmos infini des données, plus particulièrement celles confinées à cet appareil auquel je suis rattaché par un câble. Mon code s’enlise dans celui de l’ordinateur. Je me perds dans son immensité. Puis, comme une pulsion lointaine, une poignée de pixels m’apparaît, un miroir de moi-même, une étincelle chromatique dans un éclat d’obscurité. Je cherche son origine, cherche à définir cette présence. Elle ne m’est pas hostile, au contraire. Je la sens s’approcher, elle de la même fibre que moi, elle de mon espèce. Je me rapproche d’un salut poli, la réponse éclate tout autour de moi. La Porygon, avec enthousiasme, semble m’étreindre de ses pixels. Je ne parviens pas tout à fait à la saisir moi-même, cette inconnue vrombissante dans le silence des données figées. Toujours elle m’échappe, même si je me lance à sa poursuite.
«Ah ça y est! Attention Code, le programme va être lancé!»
J’entends à peine l’humaine tant tous mes efforts se concentrent sur l’apparition irréelle de l’autre. Alors qu’elle m’échappe de nouveau, les systèmes de l’ordinateur m’emprisonnent momentanément de leur poigne ferme et doucereuse. Je télécharge les nouvelles données, une à une, enrichissant mon code d’inimaginables informations qui viennent changer jusqu’à ma structure même. Mon corps concret se trouve changé, plus arrondi, mais sous la surface la révolution se fait plus profonde encore. Mes pensées, mes émotions, cette fois bien réelles, indépendantes et plus affinées, mon intelligence se développe et je rouvre les yeux en être nouveau, changé. La rousse m’observe, son expression fascinée attendrissant ses traits. Je retrouve chez elle l’attention particulière qui devait inconsciemment me manquer vu le soulagement qui m’envahit à l’instant. J’émets quelques cliquetis afin de la saluer, elle sourit.
«Tu es parfait. Tu vas voir, Gaësia n’aura aucune chance contre toi! Nous allons nous mesurer à la Conseillère tu sais? Avec tous les autres. Ce sera super. Je sais que tu n’as pas la même expérience que les autres, mais j’ai confiance en toi.»
J’aime bien l’humaine. J’hoche la tête, ce qui lui force un nouveau sourire contre ses lèvres. Du net, j’entends encore l’écho de la présence lointaine, dans un appel. Entre remporter des matchs et retrouver le spectre informatique, l’avenir se promet intéressant.