« C'est toi ou moi, l'un de nous est de trop! »

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 [-18] Les chiffres sont comme les gens. Si on les torture assez, on peut leur faire dire n’importe quoi [PV Alex Nagel]

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MessageSujet: [-18] Les chiffres sont comme les gens. Si on les torture assez, on peut leur faire dire n’importe quoi [PV Alex Nagel]   [-18] Les chiffres sont comme les gens. Si on les torture assez, on peut leur faire dire n’importe quoi [PV Alex Nagel] EmptyMar 1 Oct 2013 - 21:47

Le soleil avait déjà bien entamé sa course descendante sur l’horizon quand Catherine V. Uraeus atteignit les premiers bâtiments de la métropole. Chance pour elle qui affectionnait la pénombre, l’astre déclinant agrandissait au fur et à mesure les ombres des buildings, rendant bien plus aisée sa progression à travers la jungle de béton. Elle avança donc d’un pas souple et assuré, ignorant royalement les regards intrigués ou choqués des passants lorsqu’ils se rendaient compte que c’était bien une Mimigal d’une taille raisonnable qui se trouvait entre ses omoplates.

Elle avait reçu une convocation de la part du Régime, alors qu’elle vaquait à ses occupations dans les quartiers qu’on lui avait attribués lors de son arrivée. Elle était censée rencontrer son supérieur de la branche Interrogatoire, qui répondait au nom de Dio Silvery. Il était apparemment assez réputé en matière d’extraction d’informations… Aussi, la dame en noir avait-elle hâte de rencontrer ce collègue qui partageait sa passion pour les souffrances infligées au corps humain.
Mais A Mulher-Cobra était en avance sur l’heure du rendez-vous, aussi en profita-t-elle pour visiter la plus grande ville d’Enola.

Tout compte fait, ça ne la dépaysait pas vraiment de Sao Paulo. Mis à part les différences architecturales et climatiques, elle retrouvait à peu près les mêmes quartiers, les mêmes boutiques, aussi bien riches que pauvres. A croire que toutes les grandes villes du monde finissaient par adopter le même style de vie… Mas bon, au moins, elle aurait quelques repères. Et, si elle venait à être prise d’un élan de nostalgie, rien ne l’empêcherait de faire un saut jusqu’ici pour jouer avec une des poupées vivantes à sa disposition. Certes, elle pourrait aussi le faire à l’occasion à Anula, mais sa ville avait déjà une taille plus restreinte, et n’offrait pas autant de possibilités de jeu.

Une fois son tour d’Amanil effectué, Catherine se rendit au parc proche d’un imposant bâtiment qui, lui semblait-il, devait être le cœur politique de l’île. Et donc, le centre de vie du parti auquel elle appartenait désormais, là où toutes les décisions importantes étaient prises… Sauf que ça, très franchement, ça n’intéressait pas l’experte en poisons. Du moment qu’on lui permettait d’avoir son lot d’exactions, elle serait satisfaite. La politique, tout ça, elle s’en fichait comme de sa première fourmi écrasée.
Il ne restait plus qu’à patienter…

Le roi diurne avait presque totalement disparu du paysage, mais les buildings de verre et d’acier empêchaient d’assister à ce coucher de soleil. Lassée d’attendre, et parce que les muscles de ses jambes frêles commençaient à protester, la femme squelettique s’assit sur un banc et caressa d’une main distraite Tocsain, qui enveloppait toujours ses épaules nues. Il avait intérêt à ne pas tarder, ou alors à lui offrir un petit cobaye sur qui faire quelques expériences, sinon…


Dernière édition par Catherine V. Uraeus le Ven 11 Oct 2013 - 23:10, édité 1 fois
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Alexander Nagel
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MessageSujet: Re: [-18] Les chiffres sont comme les gens. Si on les torture assez, on peut leur faire dire n’importe quoi [PV Alex Nagel]   [-18] Les chiffres sont comme les gens. Si on les torture assez, on peut leur faire dire n’importe quoi [PV Alex Nagel] EmptyMar 1 Oct 2013 - 22:59

J'avais passé ma journée dans l'ombre, on peut le dire. Pas seulement dans un endroit sombre, mais surtout là ou les gens ne regardaient pas, dans la partie de l'humanité qu'on préférait ignorer. Parmi les gens qu'il n'osait pas regarder dans le yeux longtemps, il y avait les mendiant, nos parents quand on a fait une bêtise et... les tortionnaires. Dans les deux cas, si on ne soutient plus un regard, c'est soit que l'on se sent infiniment supérieur, ou inversement, infiniment soumis. Aujourd'hui, c'était la première fois depuis quelques jours, en gros, trop longtemps pour moi, que je ne m'étais pas abandonné à mon travail de la sorte, j'avais enchaîné interrogatoire sur interrogatoire. Dès le matin, sans oublier la pause déjeuner, bien entendu. J'avais bien bossé, tout ça pour dire qu'ils avaient bien souffert. La plupart n'avaient vraiment rien à dire malheureusement, des innocents... Dommage. Par contre, l'un d'eux s'était avéré particulièrement coriace et n'avait rien voulu dire malgré sa douleur. J'avais décidé de prendre congé et de le faire mijoter jusqu'à demain. Puis je me souvenais d'une mission plus particulière qui m'était arrivé par l'entremise d'un sous-fifre cet après-midi alors que j'étais tranquillement en train de me mettre à table en ouvrant les festivités en glissant soigneusement la lame d'un vieux cutter sous un ongle. J'adorais commencer comme ça :

« Officier Silvery, tout à l'heure, on aimerait que vous vous occupiez de la nouvelle recrue et... »
« Eh, vous voyez pas que je suis occupé là?! »

Zouip, le cutter avait glissé, le type s'était mis à me hurler dans les tympans. Eh merde, fait éviter de les abîmer de trop, ça lui fait une foutue cicatrice, maintenant! Je lui foutais ma main dans la figure histoire de le calmer et me tournais vers le messager.

« Bon, quoi? »
« C'est... Euh... Une recrue, une tortionnaire, les supérieurs ont dit qu'il faudrait l'intégrer. »
« Oui, oui, bien. Merci, machin, retournes à ton poste, fais tes devoirs et couche-toi tôt pour rêver de promotion. »

Un intégration? Avec Lilith l'autre jour, j'avais l'impression de ne faire que ça. Il faut croire que je devenais quelqu'un d'important! Irina, je m'approche de la suite du plan! Tu as vu? Tu es fière? Je faisais tourner mon cuter dans entre mes doigts à nouveau. Je devais continuer de faire mon travail. J'avais encore le temps avant le rendez-vous. Je jetais un coup d’œil à ma chemise blanche... Tachée d'un goutte écarlate. Eh merde, j'avais parié ce matin que je ne me salirais pas de la journée!

Je consultais ma montre alors que ma victime suffoquait en face de moi, il était temps d'y aller. Je le laissait dans la pièce sans fenêtres, reprenant mon matériel et lui détachais au moins ses pieds de la chaise pour qu'il puisse gambader un peu dans sa cellule. Il ne pourrait rien tenter car les caméras le surveillaient. En lui souhaitant une bonne nuit et lui promettant de revenir demain le sourire aux lèvres, je prenais congé et déposais mes affaires dans mon casier. Puis je faisais sortir Justin. Il me faisait le point sur le rendez-vous de ce soir, l'identité de la personne et prenait note de ma prochaine entrevue avec le prisonnier de demain. J'arrivais dans le hall par l’ascenseur revenant du sous-sol et refermais les boutons de ma veste pour cacher la tache de sang qui avait coulé il y a quelques heures... J'allais encore devoir faire un lavage de blanc, fichtre! En balayant l'entrée du regard, j'apercevais plutôt facilement mon interlocutrice qui attendait dehors, sur un banc du parc. Certes, son physique et son look la rendaient unique en son genre, mais c'est surtout son aura que j'avais tout de suite perçue, un aura de tueuse... J'eus un sourire, je pense que nous allions avoir plus d'un atome crochu. Si elle se montrait à la hauteur. J'arrivais en affichant mon sourire le plus innocent, Justin sur mes talons. Zut, c'était quoi son sobriquet, déjà? Muller? Der Müller Cobra?  Mais ça veut rien dire, et ce n'était visiblement pas du tout de l'allemand. Mais y'avait Cobra dedans, c’est sûr. Finalement, je me présentais à elle, alors que le soleil disparaissait derrière les immeubles, il ne m'aura pas vu beaucoup aujourd'hui.

« Bonsoir, Fraülein. Je suis Dio Silvery. »

Je tendis une main vers elle pour tout d’abord l'inviter à se lever, puis pour la lui serre ensuite. J'étais drôlement galant, cela me faisait bizarre d'être aussi serviable. Mais si nous en venions à collaborer autant être raccords. Je revins vite au naturel en lui indiquant l'entrée du bâtiment en reprenant ma casquette de supérieur arrogant. Il faudra qu'elle s'y habitue, après tout, elle devait aussi s'arranger pour attirer mon attention, était-elle vraiment à la hauteur de ce qu'elle laissait paraître dans sa robe digne d'une impératrice du mal, son maquillage d'Harley Quinn, et ses Pokémon Poison effrayants? Plus c'est gros mieux ça passe, et personnellement, j'y croyais, c'est pour cela que dès maintenant, je ne voulais pas me faire doubler et la tester.

« Par ici, Fraülein Cobra, j'ai hâte de vous voir à l’œuvre. Je vous passe les futilités de visite, on sait tous les deux quel est notre intérêt commun, pas vrai? »
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MessageSujet: Re: [-18] Les chiffres sont comme les gens. Si on les torture assez, on peut leur faire dire n’importe quoi [PV Alex Nagel]   [-18] Les chiffres sont comme les gens. Si on les torture assez, on peut leur faire dire n’importe quoi [PV Alex Nagel] EmptyMer 2 Oct 2013 - 17:45

Catherine sut que son contact était là avant même de le voir.

En effet, elle perçut une petite agitation dans son dos. Luìochàn avait légèrement bougé, et ses pattes avaient entraîné une pression sur sa peau. Or, elle ne réagissait ainsi que lorsque quelqu’un s’approchait directement vers elle.
Qui plus est, au même instant, Tocsain bougea une oreille vers l’arrière avant de redresser la tête, s’extirpant aux plaisantes caresses de sa dresseuse, pour observer le nouveau venu d’un œil méfiant. Enfin, Mo Féin Eile l’informa qu’effectivement, quelqu’un arrivait droit sur elle.


« Bonsoir, Fraülein. Je suis Dio Silvery. »

Un sourire mauvais s’étira sur ses lèvres. Oh, un accent allemand ? How charming it was ! Lentement, Catherine se retourna pour serrer la main de son interlocuteur. Il avait une poigne ferme, sincère. La poigne de quelqu’un qui aimait aller droit au but. Il lui plaisait déjà.

« Good afternoon, Mister Silvery. Je suis A Mulher-Cobra. Un petit nom que j’ai hérité de mes… Travaux au Brésil. »

Il ne lui échappa pas qu’il l’étudiait de haut en bas. Bah, elle pouvait comprendre : elle-même avait rarement vu des personnes vêtues comme elle. Ou alors, c’était des ados qui décidaient d’adopter un style gothique, pour montrer leur anticonformisme avec la société. Peuh, ces gamins…
Mais bon, elle ne dit rien. Au contraire, elle observa également Dio Silvery de ses yeux plus profonds qu’un abîme, une fois qu’elle fût debout. Malgré sa peau blanche, le jeune homme avait l’air bronzé en comparaison avec le teint cadavérique de Catherine. Il faisait à peu près la même taille qu’elle, peut-être légèrement plus grand d’un centimètre. Sa coiffure était plutôt originale, elle devait l’avouer, et les quelques piercings à ses oreilles lui rajoutaient une touche d’excentricité. Cependant, ce fut lorsque la femme squelettique croisa le regard glacé de son supérieur que son sourire s’étira davantage, déformant encore ses traits en une expression dérangeante.


« Par ici, Fraülein Cobra, j'ai hâte de vous voir à l’œuvre. Je vous passe les futilités de visite, on sait tous les deux quel est notre intérêt commun, pas vrai ?
- I hope so, Mr Silvery. C’est bien pour cela que j’ai rejoint Enola et le Régime. Je ne vous cache pas que je serais extrêmement déçue si je n’obtenais pas ce travail… Surtout que je n’ai pas encore pu tester toutes les possibilités qui s’offraient à moi. Don’t you agree, Luìochàn, Tocsain ? »


Pour toute réponse, le Moufouette expira fortement par les narines, en produisant un son semblable à un grognement, alors que dans son dos, une sorte de sifflement se fit entendre. Gratifiant le mammifère d’une gratouille furtive sous le menton, Catherine emboîta le pas du jeune homme.

Ils s’avancèrent dans le hall de l’imposant bâtiment, jusqu’à atteindre une porte qui dévoila un escalier s’enfonçant dans le sol. Le duo l’emprunta, pour arriver à un couloir sombre, découpé régulièrement par des battants en acier, qui donnaient probablement sur des cellules. Des néons au plafond produisaient une lumière aveuglante, qui fit grimacer l’humaine et sa moitié spectrale. Au fond, un accès plus spacieux et mieux entretenu que les autres laissait penser que la pièce derrière n’avait pas la même fonction.


« J’imagine que c’est là-bas que nous faisons les travaux pratiques, n’est-ce pas ? » Demanda-t-elle en désignant la porte qui se démarquait d’un mouvement de tête.
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MessageSujet: Re: [-18] Les chiffres sont comme les gens. Si on les torture assez, on peut leur faire dire n’importe quoi [PV Alex Nagel]   [-18] Les chiffres sont comme les gens. Si on les torture assez, on peut leur faire dire n’importe quoi [PV Alex Nagel] EmptyJeu 3 Oct 2013 - 22:43

Je sentais quelque chose dans cette femme qui me plaisait énormément. Certainement ce sadisme que nous partagions, oui. Je découvris avec une agréable surprise son accent anglais à couper au couteau -hm, couteau?-, elle pris ma main et la serra fermement tout en me revoyant mon sourire de requin. Elle déclina de nouveau son identité, et je l'en remerciait intérieurement même si je n'avais clairement pas les bonnes origines pour rouler les "r"... Quoique, elle aussi semblait saxonne, ce qui signifiait qu'elle était au moins bilingue. Personnellement, je ne connais que deux langues, l'allemand, et le français parlé sur Enola. Je m'étais habitué a ce dernier mais mon accent trahissait parfois mes origines, j''avais tendance a plus en jouer une fois dans mon rôle de Dio Silvery. Et tant mieux, ça avait l'air de plaire à mon petit Cobra.

"N'oubliez pas de me raconter vos aventures là-bas, je crois que ce sera un excellent point pour votre CV..."

Je passais un œil rapide sur ses compagnons, un Moufouette et une Mimigale, cette dernière subtilement positionnée entre ses omoplates visibles ressortant de son dos nu. Justin quand à lui semblait suspicieux par rapport aux vêtements sombres de la jeune femme... Il avait senti un présence.. Mais quel genre de présence? Elle était maigre mais son physique laissait deviner un certain entrainement physique, elle devait déborder la santé, même si son teint laissait croire l'inverse. Je n'avais pas fini d'observer les multiples facettes de son physique, mais ses compétence m'intriguaient plus que tout. En ce sens, elle me mettait l'eau à la bouche. Finalement, mon ami de cet après-midi ne se reposerait pas si longtemps. Comme je comprenais qu'elle était impatiente d'avoir le travail, je la guidais vers ce qui serait son terrain de jeu ; j'avais une certaine responsabilité dans son embauche et je devrais faire un rapport, mais au final mes supérieurs trancheraient... Elle au moins, ils la prendront au sérieux, pas comme moi que je suis arrivée du hait de mes 19 ans. Elle était comme moi, elle se servait du Régime pour assouvir ses pulsions sanguinaires, c'est ce qu'elle semblait dire du moins. Pas plus emballée de la visite des locaux que par la pratique en elle-même , hein?

"Je vous comprend, vous savez? Je pense que nous tirons le même parti sanguinaire du Régime, à savoir, nous amuser avec nos passe-temps un peu marginaux! Ils nous autorisent a faire couler le sang! Wunderbar, n'est-ce pas?"

Je disais, tandis que je la guidais dans l’ascenseur particulier menant aux sous-sols. La ou il faisait sombre, là ou personne ne regardait. Nous pénétrâmes dans un couloir bordé de cellules, certaines barreautées, d'autres fermées par des portes blindées. Je remis mon sourire carnassier sur mon visage, en fait, je crevais d'envie de venir embêter mon copain de tout à l'heure de nouveau. Il m'avait résisté. A plusieurs, ça va plus vite, comme on dit, mais ça ne garantissait pas qu'il souffrirait moins. C'est même tout le contraire.  

"J'espère que vous ne m'en voudrez pas, le type qu'on va voir, je me suis déjà bien occupé de lui. Il a résisté, cependant, je pense qu'il sera mur demain mais certains fruits maturent avant l'heure... Voir une nouvelle tête lui fera plaisir, je pense, Ja?"

Si disant, j'ouvrais la porte sur la cellule te le type qui n'était visiblement pas content de me revoir, encore moins si bien accompagné. Il demanda a voix basse ce qui allait se passer, cette fois. Jovial, je lui présentais ma collaboratrice en lui laissant sa place dans l'entrée.

"Cher ami, je ne t'ai peut-être pas manqué, je sais à quel point c'est lassant de voir toujours la même tête! Alors, ce soir, je t'ai apporté une invitée surprise... Fraulein Cobra, bitte?"

Sur mes mots, l'esquissais un geste du bras en montrant la pièce, lui laissant carte blanche.
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MessageSujet: Re: [-18] Les chiffres sont comme les gens. Si on les torture assez, on peut leur faire dire n’importe quoi [PV Alex Nagel]   [-18] Les chiffres sont comme les gens. Si on les torture assez, on peut leur faire dire n’importe quoi [PV Alex Nagel] EmptySam 5 Oct 2013 - 1:05

Oh ? Ainsi, son premier travail porterait sur un sujet ayant déjà prouvé une certaine résistance à ce genre de traitement ?
Les yeux sans fond de Catherine s’illuminèrent d’excitation, alors que le battant s’ouvrait et qu’ils pénétraient dans la cellule du prisonnier. La femme squelettique s’avança dans la pièce aux dimensions réduite une fois que son superviseur l’eut introduite. Elle vit avec délectation le suspect froncer les sourcils en la découvrant. Effectivement, il n’avait pas l’air de quelqu’un qui cracherait tout à la première douleur venue. De belles opportunités d’amusement en perspective.


« Nice to meet you, sir » commença-t-elle avec un hochement de tête pour saluer sa nouvelle poupée de chair. « J’espère que notre collaboration sera fructueuse.
- Pour la énième fois, je ne sais rien. Je ne comprends même pas pourquoi je suis ici.
- Naturellement. Mais, je parlais d’un autre type de collaboration, ayant un but plus… Scientifique, pour assouvir ma curiosité. »


A Mulher-Cobra avait d’abord pensé qu’ils se rendraient à la salle du fond spécialement aménagée pour ce type de pratique, mais elle constata que du matériel était déjà présent, notamment apporté par le soldat de plomb de son supérieur. Elle saisit la sacoche de cuir et l’ouvrit. Fort heureusement, elle trouva l’outil qu’elle cherchait. La femme au teint cadavérique saisit précautionneusement la fine seringue dans ses mains, avant de fouiller son propre sac. Elle en retira la petite éprouvette remplie du liquide verdâtre qu’elle avait récolté l’après-midi même. Puis, de ses longs doigts agiles, elle ôta le bouchon du récipient pour y plonger l’aiguille. Elle ne récupéra que quelques millilitres de poison, voulant s’assurer d’avoir une dose plus ou moins équivalente à celle injectée par une Nidoran, d’après ses quelques recherches sur le sujet.

Une fois la seringue remplie, la Championne Coordinatrice rangea la fiole de verre encore pleine, et s’approcha du prisonnier. Elle lui saisit le bras d’un mouvement vif, mais sentit qu’il lui résistait.


« Allons, allons. Ne soyez pas aussi farouche. Si vous bougez ainsi, je pourrais risquer de piquer le muscle au lieu de la veine, ce qui serait beaucoup plus douloureux. Vous ne souhaitez pas en arriver là, don’t you ? »

Le détenu leva ses yeux vers elle, apparemment confus de la situation. Mais il finit par se calmer, laissant tout le loisir à Catherine de viser l’un de ses vaisseaux sanguins. Elle enfonça l’aiguille sous la peau, pressa le piston pour libérer les toxines à l’intérieur du corps humain, avant de retirer son outil.

Quelques secondes passèrent sans que rien d’anormal ne se produise. Soudain, l’homme se mit à grimacer de douleur, soutint son bras piqué avant de se plier en deux. Il haletait, se recroquevilla sur lui-même, avant de pousser des gémissements. Il finit par s’affaler au sol, en position de fœtus, le corps parcouru de tremblements.
Le sourire aux lèvres, la femme vêtue de noir s’accroupit et lui releva doucement la tête, fixant avec délice son regard hagard.


« Eh bien, que se passe-t-il ? On dirait que vous avez mal…
- Ca… Ca brûle… !
- Oh ? Des brûlures ? »
Répéta Catherine avec étonnement.

Le venin avait agi rapidement, mais semblait, finalement, peu efficace en comparaison à d’autres. En même temps, la créature qui l’avait produit était encore jeune, cela pouvait donc s’expliquer. Cependant, elle était certaine qu’il s’agissait d’autre chose…
Rassemblant ses connaissances, elle se releva soudain, excitée par ce qu’elle venait de comprendre. La femme squelettique ressortit sa fiole au poison verdâtre, et l’observa, un sourire fou aux lèvres.


« But of course, that’s logical ! Après tout, cette créature avait des caractéristiques propres aux mammifères. Il est donc normal que son venin soit moins élaboré que celui des reptiles et des insectes : douloureux mais non mortel… Bon, il me faudra faire d’autres analyses, mais d’après les premières constatations, on pourrait rapprocher ce type de poison à celui employé par les ornithorynques pour se protéger ! Vraiment fascinant… »

Elle était partie dans son délire scientifique, jubilant à la vue de la précieuse éprouvette et des perspectives d’évolution du venin à l’intérieur au fil de la croissance de sa propriétaire initiale. Qu’elle avait hâte d’en apprendre davantage !
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Alexander Nagel
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MessageSujet: Re: [-18] Les chiffres sont comme les gens. Si on les torture assez, on peut leur faire dire n’importe quoi [PV Alex Nagel]   [-18] Les chiffres sont comme les gens. Si on les torture assez, on peut leur faire dire n’importe quoi [PV Alex Nagel] EmptyDim 6 Oct 2013 - 16:51

C'était tendu dans cette cellule ma parole. J'aime ça. Le type dont j'avais oublié le nom n'était pas plus réjoui de voir ma nouvelle collaboratrice que de me revoir, moi. Justin était allé chercher le matériel et le cobra n'avait pas tardé a s'emparer de l'outil qui l'amusait le mieux... Le suspense était à son comble, et elle choisit finalement... La seringue! Je m’étais appuyé dans l’entrebâillement de la porte, le plus détendu du monde, regardant faire ma peut-être future collègue avec un sourire tranquille. Sa voix dangereusement doucereuse n'arrangeait en rien l'angoisse de l'homme, encore moins avec une seringue à la main, et malgré son manque de sérénité, elle parvint à planter la veine pile ou il fallait, y injectant un venin de sa propre préparation.

Elle en profitait pour tester ses propres produits? Je n'étais pas regardant tant que ça faisait parler et souffrir notre victime mais si il s’avérait nous clamser sur les bras ou encore être sous l'effet d'un serum de vérité, ça n'allait pas le faire du tout. Le sérum de vérité, ce n'est même pas drôle, l'individu qui le reçoit n'est même pas choqué à vie parce que parfois il oublie tout. Enfin. L'effet ne se fit pas attendre, le garçon se tendit pour se replier sur lui même immédiatement, grognant et gémissant que ça le brûlait. La fraulein fut émerveillée de découvrir cet aspect de son nouveau poison et ne tarda pas à le faire partager. Mon sourire s'élargit à la vue de ses yeux sombre tout d'un coup illuminés d'un éclair féroce et passionné. Elle était folle a lier.

Cobra se mit à me sortir des théories scientifiques sur sa potion magique. Mammifère, reptiles. Ce n'était pas évident pour moi tout ça, mais elle semblait s'y connaitre, après tout, elle se baladait avec deux Pokémon poison. Son entrain était contagieux et j'eus un rire satisfait tout en l'écoutant parler. Le type s'était tu, comme si il prenait enfin conscience d’où il se trouvait vraiment, et face à qui. J'observais la flasque de poison a mon tour, approuvant d'un signe de tête son utilisation, je devais rester dans mon rôle de supérieur, même si je crevais d'envie d'aller m'amuser avec eux, là, tout de suite. Au point que j'avais dû planquer mes mains tremblantes d'envie dans mes poches.

"Ja. C'est bien beau tout ça, mais le corps humain risque de s'immuniser plus rapidement avec ce genre de poison, non? Dans tous les cas, l'effet est plutôt sympa."

Je jetais un œil sur le prisonnier qui s'était tout d'un coup mis à transpirer, il développait déjà des symptômes de défense, et cela commençait visiblement par une grosse poussée de fièvre. Mince, qu'il ne se mette pas à délirer... Pas que le voir ainsi me dérangeait, bien au contraire, cela ma faisait plutôt sourire. Nous étions censés le faire parler, mais voila que cela devenait une expérimentation. Or, ce n'était pas ce qu'on était censé faire. Mais tant pis, le procédé revenait au même : je devais voir de quoi été capable ma collaboratrice.

"Serh gut, fraulein, vous en avez beaucoup d'autres, comme ceux-là? J'aimerais avoir un aperçu d'autres techniques aussi, si vous en avez, bitte shön."

A mes mots, un éclair de panique traversa le regard de la victime du Cobra, eh non, mon ami, ce n'est pas fini. Loin de là.

"Et toi mon gars, que penses-tu de tout ça? Ce serait dommage de s'en tenir là, non?"

Je lui jetais un regard entendu et esquissais un geste de la main pour dire à A Mulher-Cobra de continuer de se faire plaisir.
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MessageSujet: Re: [-18] Les chiffres sont comme les gens. Si on les torture assez, on peut leur faire dire n’importe quoi [PV Alex Nagel]   [-18] Les chiffres sont comme les gens. Si on les torture assez, on peut leur faire dire n’importe quoi [PV Alex Nagel] EmptyDim 6 Oct 2013 - 18:29

A l’écoute des propos de son supérieur, Catherine se figea un instant… Avant de ranger la fiole dans son sac et de lui répondre, toujours avec le même sourire dérangeant :

« Bien entendu. Ceci n’était que pour assouvir ma curiosité personnelle, et entamer mes recherches. Et ne vous en faites pas : la créature qui m’a fourni le poison est bien trop jeune pour en produire un qui soit suffisamment virulent pour tuer un être humain. Comme je l’ai dit, pour le moment, il semble ne se limiter qu’à de vives douleurs dans le corps... En revanche, il faudra que j’effectue d’autres études pour savoir s’il y a effectivement création d’immunité. Mais je laisse ceci pour plus tard. Maintenant, nous allons passer aux choses sérieuses. Luìochàn, my dear, would you immobilize him, please ? »

L’araignée approuva d’un sifflement perçant. Aussitôt, la femme squelettique s’accroupit et tendit son bras vers le sol, de sorte que sa main entre en contact avec le béton de la cellule. La Mimigal à la taille respectable quitta alors les omoplates de sa dresseuse, et descendit le long de son membre de ses longues pattes agiles. Une fois à terre, elle fila droit sur le prisonnier. Ce dernier, effrayé par la créature peu engageante qui se dirigeait vers lui, tenta de reculer. Mais son corps endolori lui interdisait tout mouvement trop grand. Désespéré, il essaya de repousser l’arachnide en lui donnant des coups de pied… Sans succès. Les réflexes de Luìochàn étaient bien trop aiguisés pour qu’un être humain, qui plus est affaibli, soit en mesure de lui barrer la route.
Elle esquiva sans problème ses attaques, et s’accrocha même à l’une des jambes de son pantalon, avant de remonter la jambe. Elle ne s’arrêta qu’une fois sur son ventre, fixa le détenu de ses huit yeux. Ce dernier semblait complètement paniqué de voir une aussi grosse araignée sur lui. En même temps, ça pouvait se comprendre, bien que pour Cath il fût tout à fait naturel de se déplacer avec une mygale dans le dos, ce n’était pas le cas de tout le monde.

La Mimigal reprit son avancée, jusqu’à la jonction du cou et de la clavicule de l’homme. Elle sentait sa poitrine se soulever rapidement, trahissant son angoisse et sa peur. Elle se mit en place et, d’un coup, enfonça ses crochets dans l’épiderme du détenu, lui arrachant un hurlement de douleur. Mais elle l’ignora et maintint sa prise malgré l’agitation du blessé. Une partie de ses organes internes se liquéfia pour créer son venin, qu’elle déversa dans l’organisme de sa proie.

A Mulher-Cobra remarqua le froncement de sourcils de son supérieur. Aussi, elle s’expliqua d’une voix légère.


« Don’t worry, Mr Silvery. Contrairement à celui de leurs évolutions, le venin de Mimigal n’est pas mortel. Les toxines à l’intérieur vont simplement paralyser la victime. Voyez-vous, ces petites créatures aiment manger leurs proies encore vivantes. De ce fait, elles les paralysent pour les maintenir en vie jusqu’à la fin. How clever, don’t you think ? »

Enfin, Luìochàn retira ses armes naturelles au bout d’une dizaine de secondes, qui avaient dû paraître une éternité pour le pauvre hère malmené. Elle retourna aussitôt jusqu’à sa dresseuse, qui l’accueillit avec un sourire carnassier, et regagna sa place favorite. Sa victime, elle, parut se raidir entièrement. Le venin agissait. Bientôt, seule la tête fut encore capable d’effectuer des mouvements. C’était ce que souhaitait son superviseur, n’est-ce pas ? Qu’il soit en état de parler.
Une fois cela fait, l’Irlandaise s’approcha de l’homme… Avant de se retourner vers Alexander.


« Sorry to disturb you, sir, mais pourriez-vous m’aider à mettre le corps sur la couchette ? Ce sera plus pratique pour la suite… »

Quelques instants plus tard, l’homme paralysé se retrouvait allongé sur ce qui lui servait de lit. Catherine passa une langue avide sur ses lèvres maquillées. Elle allait pouvoir jouer comme elle voulait, désormais !
Debout à quelques centimètres seulement du prisonnier, elle vit avec délice ses yeux paniqués la fixer.


« Well, mister, laissez-moi vous présenter une autre partie de moi-même… Mo Féin Eile. »

Au moment-même où elle achevait sa phrase, son habit d’encre s’agita, et une main de fumée en sortit. Celle-ci avança lentement en direction de l’homme, ne s’arrêtant qu’une fois posée sur son torse. Son rythme cardiaque s’accéléra, comme le fantôme le percevait à travers son membre impalpable, et elle transmettait cette sensation à celle qui se croyait être sa moitié humaine. Le sourire carnassier de la femme au teint cadavérique s’étira encore, dévoilant sa dentition blanche, ses yeux brillèrent d’excitation. Son visage était celui d’une folle. By Arceus, ce qu’elle adorait ça ! Et dire que Mo Féin n’avait même pas encore commencé l’exercice !

« Let’s play, » murmura-t-elle de sa voix doucereuse.
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MessageSujet: Re: [-18] Les chiffres sont comme les gens. Si on les torture assez, on peut leur faire dire n’importe quoi [PV Alex Nagel]   [-18] Les chiffres sont comme les gens. Si on les torture assez, on peut leur faire dire n’importe quoi [PV Alex Nagel] EmptyJeu 10 Oct 2013 - 22:16

Je n'avais pas peur d'elle mais cette femme avait quelque chose qui glaçait le sang. Pas le mien, mais le type devait bien flipper à l'heure qu'il est. Ce n'était pas sa journée! D’abord le poison, la douleur, il redoutait le prochain coup comme la peste. Pression autant physique que psychique. J'avais demandé au Cobra de continuer de m'amuser et c'est ce qu'elle faisait. Bien qu'au final, elle faisait ça pour son propre plaisir et pas pour l'officier supérieur que j'étais. Je ne pouvais pas lui reprocher cela, j'aurais fait de même, on devient pas tortionnaire pour amuser la galerie. Une fois n'est pas coutume, au lieu d'attaquer de nouveau à la seringue, elle chargea sa Mimigale de faire le boulot. La bestiole se retrouva en moins de deux à la gorge de sa victime pour y planter fermement ses mandibules, cette fois, ce dû être bien plus douloureux, car le type réagit bien plus violemment : un sursaut de terreur et un hurlement sortirent de lui immédiatement et tout son corps se contracta tandis que le venin commençait à prendre possession de ses vaisseaux sanguins et à s’insinuer dans son sang. L'entendre crier à nouveau me fit échapper un léger rire enfantin... Pour ce genre de moments, la vie valait vraiment la peine d'être vécue. Je profitais du spectacle qui m'était offert, notant les méthodes de ma collègue qui semblait amusée de jouer d'un jeu plus psychologique avec ses victimes, aussi, elle devait préférer déléguer le travail, ne voulant pas se salir les mains. Un peu l'inverse de moi, je ne trouvais satisfaction que quand le sang avait recouvert une partie de mon visage et des mes vêtements, que javais assez frappé, déchiqueté ou planté, et que le type n'avait plus de voix à force de hurler de douleur, le fait de manier n'importe quelle lame et de l'enfoncer dans de la peau blanche ou noire m'arrachait le plus vif des plaisirs. Bof, après tout, toutes les méthodes étaient bonnes quand on en venait à donner de la douleur à autrui. Et y'a pas de mal à se faire du bien.

La migale se retira et ma collègue demanda mon aide pour porter notre victime sur la couchette. Parfait, si elle en avait fini avec le poison, je verrais bientôt d'autres choses... Comme un gosse, je jubilais intérieurement comme si j'entamais une sauvegarde vierge sur un jeu vidéo. Cette femme était comme nul autre être humain, je m'en doutais, mais elle me ressemblait : elle était comme moi, née pour empoisonner la vie ou la retirer. Cela ne faisait que décupler mon excitation face aux surprises qu'elle réservait encore. Et je n'aurais jamais prévu ce qui viendrait alors... Debout à côté de la couchette, je vis la fraulein se baisser légèrement en avant et faire de nouvelles présentations, curieux, pourtant, il n'y avait personne d'autre que- Non. Oh mein Gott! Je n'avais jamais vu un truc semblable, c'était totalement génial. Alors que l'expression de ma camarade de jeu allait de plus en plus vers la démence, elle entraînait du coup mon visage vers le même genre de facies. Justin se raidit toutes lames dehors à l'autre bout de la pièce, c'était donc ça qu'il avait senti, cette robe était un spectre, un Pokémon, de toute évidence, et une partie d'elle comme elle l'avait nommée. Je fis signe à mon Scalpion de baisser les armes d'un signe de main silencieux. Je n'avais rien à dire, tout cela était simplement bluffant. Sa troisième main parcourait le buste de notre victime, l'effleurant, presque taquine. Le visage du type se déformait de plus en plus, la peur, l'horreur lui avaient retiré toute force qui lui permettrait d’émettre un son. Le reste de son corps était raide et se dessinaient sur certains endroits de ses membres de fines veines bleutées, preuve que le poison circulait. Des sueurs froides avaient enveloppé son corps et je pense qu'il fut mieux pour lui qu'il soit à jeun sinon je crois que le contenu de sa vessie se serait malencontreusement échappé, c'était toujours plus simple pour que poison passe bien, également.

« C'est génial. Ce doit être atrocement douloureux... »

Dis-je a mi-voix, sur un ton de réjouissance, mon marmonnement se transforma peu à peu en rire à peine audible. Tout cela était certainement un rituel d'ouverture pour le Cobra, je savais que l'on ne dérangeait pas ce genre de cérémonie. C'était une des rares choses pour lesquelles j'avais du respect, chaque tortionnaire avait son credo.

« Amuse-toi bien. Je ne raterais pas une seconde. »
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MessageSujet: Re: [-18] Les chiffres sont comme les gens. Si on les torture assez, on peut leur faire dire n’importe quoi [PV Alex Nagel]   [-18] Les chiffres sont comme les gens. Si on les torture assez, on peut leur faire dire n’importe quoi [PV Alex Nagel] EmptyVen 11 Oct 2013 - 23:10

Les doigts de fumée de Mo Féin Eile continuaient de parcourir le torse du prisonnier. Sa main impalpable remonta un peu, jusqu'au col de son haut... Soudain, le membre d'ébène empoigna le vêtement, comme si, en l'espace d'un instant, il était devenu concret. Puis, le fantôme arracha le tissu sans manifester le moindre effort, dévoilant la peau nue et déjà malmenée par Alexander.

La langue avide de Catherine parcourut une nouvelle fois ses lèvres maquillées. Mais, avant de tenter toute autre action, elle se tourna une nouvelle fois vers son supérieur, prenant Tocsain dans ses bras.


« Excuse me again, sir. But, auriez-vous l'amabilité de garder Tocsain et Luìochàn avec vous ? Je serai... Plus à l'aise pour la suite qui, j'espère, vous plaira autant qu'à moi. »

Elle s'accroupit et déposa doucement la moufette au sol, qui se dirigea docilement vers le jeune homme. L'araignée lui emboîta le pas, après être descendue du dos de Catherine en glissant le long d'un de ses fils de soie.

Cela fait, A Mulher-Cobra se releva. Désormais, elle allait pouvoir se consacrer entièrement à son jouet.
La femme squelettique s'approcha du détenu, et s'assit même à côté de lui, sur sa couchette. Elle se pencha vers lui, sa poitrine généreuse appuyée contre son ventre, dans une attitude presque sensuelle. Puis, un sourire délicieusement dément aux lèvres, elle laissa ses doigts gantés frôler la peau de l'homme. Elle savourait ce moment où la confusion se mêlait à l'angoisse chez sa victime, comme on le fait d'un bon vin.

Catherine continua ses caresses dérangeantes, jusqu'à s'arrêter au niveau du cœur affolé de l'homme. Elle secoua la tête, son sourire carnassier ne quittant pas son visage.


« Well, que se passe-t-il ? On dirait que ce petit cœur n'est pas au meilleur de sa forme... Et si... Nous regardions cela d'un peu plus près ? Hum ?
- Que... Comment ça ?
- Don't worry, ce ne sera pas douloureux. Enfin... Pas trop. »
ajouta-t-elle dans un tendre murmure.



« Eh bien, sir, quel est votre diagnostic concernant cet organe ? Il ne me semble pas très bon, qu'en pensez-vous ? » demanda-t-elle d'une voix enjouée à son supérieur, les yeux toujours rivés sur son jouet.
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MessageSujet: Re: [-18] Les chiffres sont comme les gens. Si on les torture assez, on peut leur faire dire n’importe quoi [PV Alex Nagel]   [-18] Les chiffres sont comme les gens. Si on les torture assez, on peut leur faire dire n’importe quoi [PV Alex Nagel] EmptyMar 15 Oct 2013 - 19:53

Je jouais au garde de chenil alors que ma camarade jeu s'adonnait à son art. La Mimigale était montée sans vergogne sur mon bras, ce n'était pas la sensation la plus agréable du monde, je dois dire, de sentir ces pattes velues parcourir mon bras, même vêtu. L’araignée s'arrêta au milieu du haut de mon bras, bien placée pour regarder la suite du spectacle de ses quatre petits yeux noirs brillants. Quand au Moufouette, il s'assit sur son derrière, près de mes pieds. Qu'il ne lâche pas ses gaz sur moi, c'est tout ce que je lui demande, ça risquait de me déconcentrer du show de ma collègue! Cette fois, elle avait commencé à s'arc-bouter son corps au dessus de celui de sa victime, se mouvant tel un serpent, c'est le cas de le dire. Elle continua sa danse empoisonnée presque sensuelle puis la main spectrale de ses habits d'ombre vint se promener sur le torse de l'homme, cherchant les battements de son cœur. Mon petit Cobra minaudait presque, se la jouait doctoresse mielleuse, mais ça, ça ne dura que quelques instants, avant que la main immatérielle ne plonge dans le corps du prisonnier. Oh merde. C'était possible ça? Les bras m'en tombent. Je clignais des yeux tandis que le gars régissait verbalement. Il dérangeait la cérémonie pour dire des choses qui ne faisaient rien avancer. Je baissais un regard glacé dans la direction de son visage en sueur. Puis quand je fus certain qu'il avait bien ressenti mon regard insistant, je lui ordonnais de se taire.

« Halst Maul! Profites un peu! »

Le bras du spectre eut un léger sursaut, comme si la main avait ferré sa prise. Et c'était le cas... Sans même que la chair se déchire, comme si le contact fantomatique avait envoyé le cœur dans l’au-delà également, le temps de le sortir de la poitrine du type. Voilà qu'il était à l'air libre, palpitant et encore plein de vie... Peut-être plus pour longtemps. Les artère amenaient encore le sang et le faisaient battre a un rythme effréné, sous l'anxiété de la victime. La fraulein m'adressa de nouveau la parole en suggérant que le cœur de notre ami ne marchait pas très bien. Tel un savant fou, je me penchait sur l'organe, le regard brillant. Ah, que je mourrais d'envie de l'entailler maintenant... Mais notre prisonnier semblait mur pour les révélations, alors je devais m'abstenir encore quelques minutes.

« Ja fraulein Cobra, autant de battements à la seconde, ça ne va pas du tout! »

Je souriais en voyant l'air paniqué du prisonnier dont le corps pétrifié ne pouvait même pas trembler de terreur.  Puis lui glissait tout calmement des choses qui pourraient le convaincre de délier sa langue. Le faisais également signe à Justin qui m'apportait un scalpel que je commençais a faire tourner avec fébrilité entre mes doigts. J'en pouvais plus d'attendre et il avait intérêt à vite nous causer un peu. Je taquinais l'organe palpitant du bout de mon arme, tout en parlant.

« Bon, et si vous nous en disiez plus maintenant, bitte? Sinon, votre cœur ne fonctionnera bientôt plus du tout. Schäden... »

Le type déglutit un grand coup et ses lèvre tremblèrent de nouveau et il eut quelques hoquets. Il allait parler. Enfin!

« Pitié! Stop! Je vais vous... Dire... Ce que je... sais! Mais... Même nous, les résistants... on ne sait pas qui sont nos Pilliers... nos dirigeants... Seulement quelques Souffles savent... Soledad... Spirit... Ils... Ils sont peut-être conviés au secret mais...  Je ne sais pas! Pitié, je ne sais rien de plus! Alors, arrêtez, maintenant! »

Se croit-il vraiment en position de décider de sa vie ou de sa mort? Il avait évoqué Soledad, et entendre ce nom me mettait dans une humeur noire. J'eus un rire mauvais, et appuyais un peu plus sur mon scalpel.

« Danke. Danke shön mein Freund... Mais... Tu n'est plus en position de plaider pour ta vie. Tu as une ultime bafouille? Schnell. »

Ah non, qu'il ne nous fasse pas le coup de l’évanouissement! Mais non, il se contenta de suer les dernières gouttes de son corps en devenant encore plus blanc que le teint cadavérique de ma camarade. J'adressais un sourire à A Mullher Cobra, l'air satisfait. Puis je jouais de nouveau avec mon scalpel.

« Par quelle artère devrais-je commencer, fraulein? »
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MessageSujet: Re: [-18] Les chiffres sont comme les gens. Si on les torture assez, on peut leur faire dire n’importe quoi [PV Alex Nagel]   [-18] Les chiffres sont comme les gens. Si on les torture assez, on peut leur faire dire n’importe quoi [PV Alex Nagel] EmptyDim 20 Oct 2013 - 22:40

Il semblait que la performance de Catherine et de sa moitié spectrale n’avait pas laissé de glace son superviseur. Bien au contraire, il s’approcha de leur prisonnier, touchant même l’organe palpitant. Un éclat d’argent était parfois visible, quand l’Allemand faisait tourner son scalpel entre ses mains expertes. Il paraissait débordant d’enthousiasme, à la plus grande joie d’A Mulher-Cobra.

« Well, sir » Commença-t-elle en réponse à la question d’Alexander. « Je ne m’y connais pas vraiment en anatomie humaine… Cependant, il me semble que commencer par les veines pulmonaires, ici. »

Catherine appuya ses propos en désignant du doigt les vaisseaux sanguins en question.

« De cette manière, vous pourrez poursuivre encore à vous amuser, puisque les pertes de sang ne seront qu’infime pendant encore un moment. Sinon, l’aorte le videra trop vite, ce qui sera bien moins divertissant. »


Plusieurs minutes passèrent, durant lesquelles l’Irlandaise avait laissé le cœur à son supérieur. Elle observait ses méthodes avec un sourire carnassier sur les lèvres. Le jeune homme était bien plus direct dans ses agissements qu’elle, mais il semblait tirer le même plaisir sadique. Quelle chance de tomber sur un responsable qui partageait les mêmes intérêts, vraiment !

Finalement, la pompe organique ne ressembla plus qu’à un pauvre morceau de viande mutilé et dégoulinant de sang, séparé de son corps d’origine. Quant au prisonnier… Eh bien, il n’était plus vraiment en état de dire quoi que ce soit. En témoignait son teint livide, qui rivalisait presque avec la peau laiteuse de l’une de ses bourreaux. Peuh… Maintenant qu’il était comme ça, il n’avait plus aucun intérêt aux yeux de Catherine.
Après s’être assurée que l’Allemand en avait également fini, elle énonça mentalement son ordre à Mo Féin Eile. Aussitôt, la main spectrale referma sa poigne aux griffes acérées sur le muscle endolori, l’écrasant et le transperçant sous ses armes de fumée.

A ce moment-là, A Mulher-Cobra effleura du bout des doigts l’une de ses capsules, actionna l’un des mécanismes. Un globe se scinda en deux, libérant son occupant dans un flot de lumière crue qui éclaira violemment la pièce. Une plante carnivore d’une bonne taille se matérialisa devant eux, et posa son regard reptilien sur sa propriétaire.


« You must be starving, my poor Ithe-Fir. Don’t worry, I have some food for you. »

Là-dessus, Catherine jeta l’organe dans sa direction, dans un geste Presque désinvolte. L’Empiflor suivit le morceau de viande des yeux, avant de lancer sa liane dans sa direction, l’attrapant au vol. Puis, il ramena sa prise jusqu’à sa gueule béante, d’où sortaient deux crocs aux dimensions respectables, et y laissa tomber le cœur malmené.

« Sir, me permettez-vous d’utiliser le reste de ce cher prisonnier ? Je doute que la faim d’Ithe-Fir soit entièrement comblée avec un si petit cœur. Voyez-vous, il n’a presque rien avalé depuis mon départ du Brésil. Et ne vous inquiétez pas, sir, vous retrouverez un squelette parfaitement nettoyé à donner aux proches de cette malheureuse personne. »
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MessageSujet: Re: [-18] Les chiffres sont comme les gens. Si on les torture assez, on peut leur faire dire n’importe quoi [PV Alex Nagel]   [-18] Les chiffres sont comme les gens. Si on les torture assez, on peut leur faire dire n’importe quoi [PV Alex Nagel] EmptyVen 25 Oct 2013 - 23:39

Ma collègue eut des conseils très avisés que je suivais avec un attention rare. Ses actes m'avaient montré à quel point elle connaissais son métier et qu'elle pouvait donc  se permettre de donner son avis sur mes méthodes. Ça ne veut pas dire que je m'y fierais, bien sur, mais elle ne mourra pas pour ce genre d'affront, c'est déjà ça de gagné pour elle! J'étais tombé sur une superbe partenaire de jeu, pourquoi déjà m'en débarrasser? Surtout que actuellement, j'avais quelque chose de super pour m'occuper. Cette méthode de sortir le cœur de la cage thoracique sans rien abimer était vraiment géniale! Quand j’essayais de le faire par moi-même, en ouvrant, donc, les types s'évanouissaient une fois sur deux... Alors que là, ils restaient conscients quand leur organe vital s'apprêtait à être déchiqueté. Mais en premier lieu, celui-là devait être vidé. Je commençais à fredonner à voix basse une mélodie quelconque et mon scalpel joua avec la veine pulmonaire, s'enfonçant juste assez pour que le sang ne coule à peine, le type se mit à gémir à nouveau, le métal glacé qui infestait l'entaille prenait tout son temps pour lui faire ressentir la douleur et la panique... Puis quand l'artère fut entamée, un petite éruption de sang s'étala sur ma main qui tenait l'arme. Hm... j'espère que j'avais au moins prévu une veste de rechange, car vu comme c'est parti, mes habit chers allaient encore être bons pour un lavage ou la poubelle. Parce que oui, mettre des habits cher et les couvrir de sang, ça fait partie du jeu! Vous trouvez probablement ça complètement con, mais moi j'aime ça.

« Ach, je savais que j'aurais dû m'habiller en blanc, aujourd'hui... »

Parce que comme ça, les giclées de sang auraient fait des effets bien plus classes sur moi.. Je soupirais presque tristement et continuais mon œuvret. En coupant d'abord doucement, j'entendais le souffle du prisonnier devenir de plus en plus saccadé, rauque, et quelques filets d'hémoglobine alourdis de caillots plus épais avaient commencé à couler au coins de ses lèvres. Il hoquetait, érucctant parfois des petites gerbes de sang. Mince, je préférais que le sang sorte par le cœur... Qu'il ne se vide pas avant, celui-là! Je pourrais faire comme Dexter, le planter direct. Mais je n'étais pas Dexter Morgan après tout, j'ai pas de code. Enfin, retournons à nos artères. Une par une, je les sectionnais et ce cœur ressemblait de plus en plus à une joyeuse fontaine rouge donc le liquide coulait sur l'estomac de son propriétaire donc le souffle était désormais presque inaudible, couvert par sa voix qui implorait encore et encore qu'on l'épargne. Trop tard! Il manquait définitivement quelque chose à cette jolie fontaine! Eh oui, une apothéose, un grand jet qui partirait vers le ciel, formerait une harmonie avec le reste de ses petits frères et sœurs! J'arrêtais d'être doux pour sectionner d'un geste plus ample et rapide l'aorte, en faisant attention que le jet qui sortit alors n'éclabousse pas ma collègue qui ne l'avait pas demandé. Du coup, il me pris plutôt moi comme cible, éclaboussant donc bien ma chemise et ma veste ainsi que le bas de mon visage. Pourvu que mes cheveux n'aient pas trop pris, ça fait négligé d'avoir du sang dans les cheveux! Je regardais d'un air innocent ma fontaine miniature se vider complètement et regardais la troisième mais d'ombre de ma collègue finir de l'essorer comme une vielle wassingue. C'était ça le problème avec ces trucs, j'étais toujours un peu triste de voir ce jouets éphémères rendre l’âme trop vite... Mais cette séance avaient presque rempli mon quota de sang pour la journée, bien assez pour que je n'y pense pas toute la soirée, du moins!

« Das Ende... Merci de m'avoir laissé jouer un peu, Fraulein Cobra! »

Avec l'air d'un enfant un peu triste d'avoir fini de jouer, je rendais le scalpel à la trousse à outils, et partais pour me laver les mains dans le lavabo placé dans l'autre coin de la pièce, et je pus ainsi essuyer les quelques gouttes de sang qui s'étaient aventurées sur mes verres de lunettes. Je me retournais interpellé par les marmonnements de ma collègue qui avait fait sortir un magnifique Empiflor sur le sol de faïence de la cellule. Le Pokémon Plante avait déjà boulotté le cœur de notre victime et voilà qu'on me demandait l'autorisation de le laisser manger ses restes... Tout d’abord interdit, je clignais des yeux face à cette suggestion ambitieuse et finissais par hausser les épaules.

« Faites, Fraulein, je mettrais les problèmes de paperasse d’obsèques sur le dos de quelqu'un d'autre. Après tout... Il s’avérait que ce type était véritablement un ennemi du Régime, il n'y a donc aucun intérêt à garder son cadavre ici, on ne nous grondera pas. La personne la plus triste dans cette histoire sera la femme de ménage, mais que voulez-vous. »

Je m'étais remis à vouvoyer ma collègue, maintenant que le travail était fini. Normalement, ce devait être inverse, mais après tout, c'était plus un jeu qu'on vrai boulot, pour nous. je tutoyais les gens avec qui je jouais. Je jetais un œil à ma montre gardée dans ma poche intérieure pour la garder propre et hochais la tête en voyant que nous avions encore tout notre temps. A Mulher-Cobra avait encore beaucoup de choses à me raconter sur ses travaux dont elle avait parlé.

« Je ferais mon rapport demain en ce qui vous concerne, Fraulein Cobra. Oh, et j'aimerais que vous me suiviez à la cafétéria pour que nous parlions plus longuement de notre passion commune. Gute Idee, ja? »

Je sautais sur l'occasion pour avoir une discussion un peu plus exaltante que celle que je tiens de manière générale avec le commun des mortels. J'en étais plutôt ravi, en fait.
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MessageSujet: Re: [-18] Les chiffres sont comme les gens. Si on les torture assez, on peut leur faire dire n’importe quoi [PV Alex Nagel]   [-18] Les chiffres sont comme les gens. Si on les torture assez, on peut leur faire dire n’importe quoi [PV Alex Nagel] EmptyVen 1 Nov 2013 - 23:38

« Thank you, sir. » Répondit A Mulher-Cobra en inclinant la tête.

Elle fit un signe de la main à sa créature végétale, pour lui donner l’autorisation de disposer du corps du prisonnier, alors que les griffes d’ombre de sa moitié spectrale regagnaient sa robe de fumée. Ithe-Fir ne répondit rien, muet comme à son habitude. Un mutisme qui lui permettait de ne jamais se trahir lorsqu’il attendait patiemment qu’une proie parvienne à hauteur de son piège mortel.

Sa liane s’enroula autour de la jambe du cadavre à la manière d’un serpent. L’instant d’après, la plante carnivore ramenait jusqu’à elle ce qui n’était plus qu’un morceau de viande dépourvu d’âme et, avec une force étonnante compte tenu de l’étroitesse du filin, le souleva. La feuille recouvrant l’entonnoir qu’était son être entier s’écarta, laissant tout le loisir aux yeux vitreux et aveugles du prisonnier d’admirer la gueule béante garnie de deux crocs acérés qui serait son tombeau. Sans le moindre ménagement, l’Empiflor lâcha sa prise, qui tomba tête la première rejoindre son cœur.
Cependant, sa proie était un peu trop grosse pour entrer entièrement. Aussi, Ithe-Fir ouvrit et referma son piège plusieurs fois, tout en sécrétant un mucus lubrifiant afin de faciliter le glissement de sa nourriture. Cela lui prit plusieurs minutes, ponctuées de bruits de succion et d’os brisés, mais le piège vivant réussit à faire entièrement disparaître l’homme dans sa gueule. Son corps était gonflé, vu l’importance de la masse qu’il venait d’ingurgiter, mais Catherine ne se faisait pas de soucis de ce côté-là. Elle l’avait déjà vu engloutir des individus bien plus volumineux que ce prisonnier.
Le seul petit handicap, désormais, résidait dans le fait que l’Empiflor ne pourrait plus se mouvoir avant un moment, le temps que son acide dissolve la chair et qu’il absorbe les nutriments et protéines contenues dans son repas. Vu la taille du détenu, il lui faudrait au moins six jours avant de recracher des os parfaitement nettoyés, seule chose que la créature végétal refusait d’ingurgiter.


« Bon appétit. » Chantonna Catherine, en le faisant regagner sa capsule.

Elle se tourna ensuite vers son supérieur, son habituel sourire dérangeant aux lèvres en entendant sa proposition.


« Well, ce serait avec plaisir, sir. But before that, laissez-moi vous débarrasser. »

Luìochàn cracha un fil de soie en direction du bras que sa propriétaire venait de tendre, et le dévala en une fraction de secondes pour regagner sa place favorite dans le dos de la femme squelettique. Celle-ci, une fois sa compagne à huit pattes installée, se baissa pour prendre son châle vivant dans ses bras et le faire s’enrouler autour de ses épaules. Puis, elle emboîta le pas à son superviseur, et désormais collègue, d’après ce qu’elle avait compris, pour se rendre à la cafétéria.

Ils quittèrent les cachots pour regagner la surface. Au-dehors, la Reine d’Argent avait débuté son règne depuis un bon moment, impression confirmée par l’heure affichée par l’une des horloges. Bah, ce n’était certainement pas cela qui allait déranger A Mulher-Cobra. Au contraire, elle préférait largement la compagnie de cette dame nocturne à celle de son époux, dont les violents rayons ne cessaient de lui brûler sa peau blafarde et fragile.

Comme l’on pouvait s’y attendre à une heure aussi tardive, la cafétéria était pratiquement déserte. Tant mieux, ils pourraient discuter en paix.
Après s’être installés, Catherine absorba une gorgée de son thé noir, si infusé qu’une personne normale n’aurait jamais pu le supporter, mais seul moyen pour qu’elle parvienne à en percevoir l’arôme, avant d’enfin commencer à parler de sa carrière.


« Well, commença-t-elle, en déposant la tasse sur la table. Tout d’abord, je pense qu’il est nécessaire que je vous explique un peu ce qui m’a poussée à m’intéresser aux poisons et… A la torture. »

La femme squelettique lui raconta alors cet intérêt pour la violence humaine qu’elle avait eu depuis sa plus tendre enfance, puis comment sa rencontre et étude d’Èilliù avait éveillé sa curiosité concernant les venins. Elle continua sur sa lancée, lui narrant son séjour à Ilha da Queimada Grande, la célèbre Île aux Serpents et ses recherches au sujet des reptiles qui y résidaient et les caractéristiques de leurs toxines.

« Tout allait bien, une petite routine s’était installée… Quand je me suis enfin éveillée. » Dit-elle en effectuant une pause, comme pour produire son petit effet. « And, quand j’y repense, il s’agit de la meilleure chose qui me soit arrivée. » Ajouta-t-elle en caressant machinalement la tête de Tocsain.
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Alexander Nagel
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MessageSujet: Re: [-18] Les chiffres sont comme les gens. Si on les torture assez, on peut leur faire dire n’importe quoi [PV Alex Nagel]   [-18] Les chiffres sont comme les gens. Si on les torture assez, on peut leur faire dire n’importe quoi [PV Alex Nagel] EmptyJeu 7 Nov 2013 - 0:48

Apparemment très reconnaissante pour sa fleur carnivore, A Muller Cobra donna son casse-dalle au Pokémon Plante et j'allais pendant ce temps me laver rapidement les mains et le visage puis sortais
pour changer au moins de veste. Juste histoire d'entrer dans la cafétéria sans avoir l'air de sortir d'un pot de peinture rouge. Quand je revins la plante avait fini son repas et d'après les dires de ma future collègue, elle irait recracher les os en cet endroit dans quelques jours. Bon, ce n'était plus de mon ressort, cette histoire d'os. Mais on allait quand même me demander ou était le prisonnier. Ils diraient quoi quand je dirais « en train de mariner dans les suc gastriques d'un Empiflor »? Oh, puis qu'ils se débrouillent, hein. Pour finir, elle me débarrassa de le Mimigale qui avait séjourné brièvement sur mon épaule pour qu'elle aille reprendre ce qui semblait être sa place habituelle dans le dos de la jeune femme.

Quand cela fut fait, nous pûmes nous diriger vers la cafétéria, en remontant dans le rez-de-chaussée et traversant le hall pour rejoindre l'endroit ouvert jour et nuit, car il y avait pas mal de soldats et d'officiers comme nous qui œuvraient la nuit, même si actuellement, il n'y avait que nous. J'observais brièvement à travers les baies vitrées les rayons du zénith lunaire donner une teinte argenté-bleutée à la peau de la femme serpent. Je l'aurais cru si elle m'avait dit qu'en réalité, elle était un vampire ou quelque chose du genre. J'obtenais mon café noir, dont la couleur sombre faisait une nouvelle association avec ma collègue qui elle avait pris un thé à la teinte semblable. Comme je lui avais demandé plus tôt, elle commença à me compter son histoire, en commençant par m'expliquer sa fixation semblable a la mienne sur la violence des humains, propos auxquels j'acquiesçait pour la plupart. Puis elle en vint au Brésil, sa rencontre avec son Pokémon de boue empoisonnée qui déclencha sa passion pour le poison, l'Île au Serpents... Cette partie s'acheva sur un ton plus mystérieux. Et ma foi, ça piquait ma curiosité, elle avait conté ses aventures au pays des toxines d'une façon qui m'avait laissé presque muet tellement ça avait pu me captiver. C'était si rare de trouver quelqu'un qui comprenne et partage mes passe-temps, même si nos méthodes différaient. Je buvais un gorgée de ma boisson amère avant de lui envoyer un regard d'enfant allègre de savoir la suite.

« Ja, und...? A quoi t'es-tu éveillée?
Puis je baissais les yeux sur sa robe noire de ténèbres, qui semblait faire partie d'elle, après tout, comme une seconde peau. Un rapport avec cette... Ombre?

J'étais devenu plus familier, et mon coude posé sur la table, j'avançais mon visage au dessus de cette dernière avec les yeux brillants de curiosité, ce n'était pas vraiment loyal de laisser en suspens l'histoire de cette façon! Je voulais qu'elle parle, mais elle, je ne pouvais pas vraiment la torturer a cette fin. D'une, je n'en avais absolument pas envie, et de deux, cela ne serait d'aucune utilité. Un tortionnaire pour en faire parler un autre... Quel concept absurde.
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MessageSujet: Re: [-18] Les chiffres sont comme les gens. Si on les torture assez, on peut leur faire dire n’importe quoi [PV Alex Nagel]   [-18] Les chiffres sont comme les gens. Si on les torture assez, on peut leur faire dire n’importe quoi [PV Alex Nagel] EmptyVen 22 Nov 2013 - 22:16

La réaction presque enfantine d’Alexander fit sourire, et même légèrement rire la Femme-Serpent. Elle prit quand même le temps d’absorber une autre gorgée de sa boisson avant d’accéder à sa demande, pour assouvir sa curiosité.

« Well, durant ces mois passés sur Ilha da Queimada Grande, j’ai pu observer à loisir ces serpents. Des créatures fascinantes. Et… Redoutables. »

Une nouvelle fois, l’Irlandaise se tut. Mais, pas pour faire durer le suspense, cette fois-ci. Non, les yeux perdus dans le vague, légèrement plissés, elle était en proie à une intense réflexion. Elle semblait peser le pour et le contre de quelque chose… Mais quoi ?

Finalement, elle sembla arriver à une décision, ce qui se manifesta par un léger hochement de tête. S’ils étaient amenés à travailler encore ensemble, et si en plus il était plus gradé qu’elle –enfin, officiellement parlant-, alors elle pouvait bien lui faire confiance. A Mulher-Cobra reporta alors son attention, non pas sur son collègue et supérieur, mais sur ses bras gantés de noir. Elle s’empara de l’accessoire de tissu et l’ôta, un bras après l’autre, révélant la peau blafarde.
Il n’y avait rien de nouveau là-dedans. Jusqu’à ce que les gants cessent de dissimuler ses mains. De nombreuses traces de morsures y étaient visibles, et en profondeur, comme si les crochets du serpent s’étaient moulés dans sa chair. L’épiderme autour des plaies était d’un sinistre noir, comme si les cellules étaient mortes. Qui plus est, de nombreuses veines d’encre, qui prenaient leur source en ces cratères, remontaient le long des bras, tels des rivières mortelles sur un désert immaculé.

Catherine fut totalement indifférente en revoyant cette lointaine blessure. Son regard sans fond ne resta pas plus d’une seconde dessus, avant qu’elle ne tende ses deux membres vers le jeune homme, le laissant contempler les plaies.


« Un accident est très vite arrivé, vous savez, et dans ce genre d’endroit, ça ne pardonne pas. J’ai malencontreusement dérangé un serpent fer-de-lance, l’une des espèces les plus dangereuses du monde. Le poison aurait dû me tuer. Mais j’y ai survécu. Du moins, une partie de moi. L’autre moitié s’est émancipée de mon corps, mais pas de mon esprit. »

Tandis qu’elle remettait ses gants d’ébène, les yeux de Lucifer de Mo Féin Eile s’ouvrirent, au niveau de la poitrine de sa moitié humaine. Les globes d’Enfer se plantèrent droit dans les prunelles du tortionnaire en face, alors que le tissu factice, au niveau du ventre de Catherine, se déchirait pour former son sourire ardent.
La scène ne dura qu’un instant, le temps que l’Irlandaise termine sa boisson tiédie. Dès qu’elle reposa la tasse, le visage infernal disparut, ne laissant plus que la robe d’ombre.


« Suite à cela, je me suis aperçue que cette île n’avait plus rien d’intéressant à m’apprendre. Et surtout, qu’il n’y avait rien dessus pour jouer, à part quelques malheureux scientifiques… Rien de bien excitant. Je suis donc retournée sur le continent. A Sao Paulo, pour être précise. »

Catherine s’adossa au siège, tout en caressant nonchalamment son châle vivant. Elle sentit Luìochàn bouger, entre ses omoplates, pour descendre un peu plus bas, et éviter de se faire écraser par le dossier.
Un petit sourire s’afficha sur ses lèvres maquillées, alors qu’elle se remémorait cette période.


« Si vous aviez vu ce monde, que ce soit dans les rues de la ville ou dans les favelas… Tant de gens sur qui faire des expériences... J’ai d’abord commencé doucement, un soir. Je m’en souviens très bien, je marchais tranquillement dans les bidonvilles, quand un jeune homme pas plus âgé que vous a voulu… Prendre du bon temps avec moi. »

Le petit sourire tranquille se mua en expression carnassière, alors qu’elle passait sa langue sur ses lèvres.

« Je ne connais pas l’expression française, mais en anglais, cela donne you can’t judge a book by its cover. Et cet individu l’a appris à ses dépens. Il pensait qu’une femme seule, dans un coin isolé, lui assurerait un avantage certain… Well… Effectivement, j’ai pris du bon temps. Lui, en revanche… Un peu moins. Ce qui est regrettable, doesn’t it ? Dans tous les cas, c’est avec lui que j’ai pu tester les fascinantes facultés de Mo Féin Eile. Vous avez pu en avoir un aperçu tout à l’heure.
C’était aussi la première fois que mon premier… Sujet d’étude goûtait de la chair humaine. Je n’avais encore jamais eu l’occasion de lui en donner. Cependant, je préfère éviter de lui en procurer. Cela créait chez lui une réaction assez étrange, comme si cela le rongeait de l’intérieur. J’ai lu qu’apparemment, les os humains seraient toxiques pour bon nombre de créatures, cela pourrait expliquer ce phénomène.
J’ai donc dû cesser de nourrir Eilliù avec les restes de mes expériences. You see, une fois qu’il a avalé quelque chose, il le gardera en lui jusqu’à ce que tout disparaisse. Je n’ai jamais réussi à lui faire comprendre qu’il y avait certaines substances qu’il était préférable pour lui qu’il recrache. Heureusement, j’ai rencontré Ithe-Fir quelques mois après mon arrivée en ville. Cela a résolu mon problème, puisque lui ne s’intéresse qu’à la chair. »


Catherine poursuivit son récit, partageant ses expériences les plus surprenantes, les plus amusantes avec cet être qui couvait la même passion. Elle lui raconta également comment, un jour, elle vit avec étonnement qu’on lui avait donné un nom, dans les journaux : A Mulher-Cobra, la Femme-Serpent, aussi insaisissable qu’une ombre. D’après ce qu’elle avait su, c’était l’une de ses victimes, apparemment pas si morte que cela, qui, dans son dernier souffle, avait lâché ces mots.

« Probablement une hallucination due aux manipulations de Mo Féin Eile sur son esprit. » Dit-elle en haussant les épaules.

Plus d’une heure passa, lorsqu’enfin Catherine arriva sur les raisons qui la poussèrent à quitter son terrain de chasse pour rejoindre les rangs du Régime. Trop prévisible, plus amusant.


« Ils ne cherchaient même plus à m’échapper, ils étaient comme résignés sur leur sort. How boring… Alors qu’ici… Une bonne partie des habitants est prêt à tout pour conserver son trésor. Un trésor qu’il nous revient de découvrir, peu importe les moyens… N’est-ce pas, sir Silvery? »
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Alexander Nagel
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MessageSujet: Re: [-18] Les chiffres sont comme les gens. Si on les torture assez, on peut leur faire dire n’importe quoi [PV Alex Nagel]   [-18] Les chiffres sont comme les gens. Si on les torture assez, on peut leur faire dire n’importe quoi [PV Alex Nagel] EmptyDim 24 Nov 2013 - 19:08

J'avais demandé des détails et j'allais en avoir pour mon argent. J'étais curieux de savoir en quoi elle avait pu s'éveiller, et il me tardait d'en savoir un peu plus sur ces travaux au Brésil ; Mine de rien, il m’intéressait de mettre en parallèle mon présent et mon passé criminel avec le sien. Pas pour voir si je sortais du lot car j'avais conscience de n'être qu'un petit tueur à la semaine récidiviste plus qu'un serial killer à qui on donnera un nom un jour pour souligner sa triste célébrité. De plus... Je n'ai pas vraiment envie que les petits bourgeois parlent de moi avec un moue dégoûtée et des yeux pleins de mauvaise foi, révulsés des faits divers sanglants alors qu'en fait ils en raffolent. Mais que voulez-vous, on ne dit pas à n'importe qui qu'on aime égorger des gens dans la rue. J'entends le rire amusé de la femme Cobra et elle repartit derechef dans son récit. Le nom d'une île de l’Océan Atlantique passa à travers ses lèvres, l'île au Serpents, ou le pays de rêve de tout bon empoisonneur. Évidemment que si on y trouve des serpents au tournant de chaque sentier, on risque d'attraper de sales maladies.

Elle sembla penser un moment, interdite et elle posa calmement son regard noir sur ses gants couleur d'ébène. Presque lascivement, elle les retira pour me présenter ce qu'il y avait en dessous. Si je n'avais pas vu tout ça alors, j'aurais imaginé que ce n'était qu'une fantaisie de son look original... Mais non, en fait, dessous il y avait un tas de cicatrices pas vraiment jolies à voir, des morsures de serpent fer-de-lance, comme elle le dit. Mais en telle quantité... Ce n'est pas de voir ces cicatrices qui me frappa, mais plutôt le fait qu'elle ait survécu à un tel nombre de morsures empoisonnées. Et voir sa carrure aujourd'hui, si elle avait eu la même alors, sa survie était simplement impossible. Et c'est alors qu'elle parla de son autre moi, alors que deux yeux écarlates apparaissaient sur sa poitrine pour me défier du regard. Oh mein got! Mais je nageais en plein délire là! C'était vraiment bizarre, ça ne ressemblait à rien de ce que j'avais pu voir jusqu'à aujourd'hui. Je sautais de ma chaise sous le coup de la surprise et revenais en me penchant par dessus la table. Non, je n'avais pas peur mais mais tout ça était juste bluffant. Je n'étais pas quelqu'un de très rationnel ou pragmatique mais là, mon cerveau tentait de trouver quelque explication bête qui m'empêcherait d'enclencher une spirale bizarre.

« Wow! Attends... Fraulein Cobra... Tu... Tu es une... Une mort-vivante, c'est ça? »

Alors qu'elle allait reprendre, je m'étais plus avancé sur la table pour fixer du plus près possible les yeux qui étaient apparus. J'avais même tendu un doigt en avant pour tester le monstre qui se trouvait là, voir si il allait essayer de me le bouffer, savoir si il était ou non sous le contrôle de la femme au teint de zombie... Mais non, il ferma les yeux et je me retrouvais face à une belle paire de...

« Oh, pardon. »

Je reculais pour me rasseoir à ma place, sans trop réaliser qu'en voulant observer un monstre, j'avais plutôt maté la poitrine généreuse de ma collègue. Mais passons. Je la laissais continuer, le regard brillant parce que mine de rien, un vrai zombie, c'était trop génial. Quand j'allais raconter ça à Irina! Le récit se recentra dans la grande ville du brésil ou Cobra commença à me conter à propos de quelque chose que je connaissais bien : faire du mal aux gens dans les ruelles sombres. Sa première victime, ou celle de son alter-ego démoniaque, bref, était un pauvre mec en mal d'affection qui dût finir un peu comme notre victime de tout à l'heure. Elle évoqua un certain Eilliù qui ni pouvait apparemment pas avaler de chair humaine... Un autre Pokémon, de toute évidence, certainement le Grotadmorv qu'elle avait évoqué plus tôt, qui déléga donc son rôle de nettoyeur à l'Empiflor mangeur d'homme de tout à l'heure. A Mullher Cobra était devenue un légende urbaine là-bas... Et c'est pour cela que son surnom ne m'était pas complètement inconnu... Probablement que j'avais pu prendre connaissance de ses exploits en tombant sur le bon flash info devant lequel les parents se vautraient chaque soir à l'heure du repas. Les autorités n'avaient bien sur pas pu résoudre l'affaire et la frauleïn emit l'hypothèse d'un lavage de cerveau de son double maléfique.

Et ainsi arrivait-elle à Enola, et à la fin de son récit. Je partageais son sourire quand elle me prit à parti. Il est certain que faire du mal à des gens qui tiennent à la vie est bien plus. Bien que mon expérience n'était pas comparable à la sienne, pour sûr.

« Prendre la vie de quelqu'un qui s'est résigné ne me donne aucun plaisir non plus, je crois que nous sommes d'accord sur ce point, frauleïn. Au moins, il est indéniable que tous nos petits habitants ont quelque chose à nous dire. Ce n'est pas bien grand, une île. »

Je posais mon coude sur la table et mon visage sur ma main en observant de nouveau la jeune femme d'un air complice. Je crois qu'on allait pas mal s'éclater.

« Dans tous les cas, je sens que ça va être un plaisir de travailler avec toi! J'en ai un peu ras-le-bol des sous-fifre qu'on me refile et qui vomissent leur tripes dès qu'on ouvre le ventre d'un mec... Au moins, avec toi, ça va être marrant! »

Je regardais l'horloge murale de la cafétéria et émis un « bon », constant que nous avions plutôt beaucoup et bien parlé. Il me restait encore mon rapport à faire, avant que les gros bonnets prennent leur soirée et viennent m'emmerder car j'avais du retard dans mon rapport. On était pas à l'école ici!

« Je vais devoir faire mon rapport aux supérieurs, à ton sujet, pardon si je t'abandonne brusquement mais nous n'allons pas tarder à nous recroiser, pas vrai? »
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