Sujet: Re: Event no°6 - Seven Nation Army Mer 19 Avr 2017 - 13:13
Seven Nation Army
Event n°6
Dites-moi qu’c’est pas vrai. Dites moi qu’c’était pas prévu, et me donnez pas raison quand j’ai toujours considéré la Résistance comme au moins aussi dangeureuse pour Enola que le Régime ! Donnez pas raison à un lâche comme moi qui veut juste couler sa petite vie tranquille sans ce genre de conneries qui pourraient tout remettre en cause ! Ce n’est pas ça, Enola. L’Enola que Mell aime, ce n’est pas celle-ci. Ce n’est pas ici qu’il a grandi, dans ce pays ou des combats absurdes prennent en otage des civils. Régime comme Résistance, n’ont-ils jamais honte ?! Ils ne valent pas mieux l’un que l’autre.. Ils se présentent comme des sauveurs, mais tueraient tout ceux qui oseraient se dresser devant eux. Mell sentit la nausée lui monter du cœur à la gorge alors que tout se précipitait autour des gradins, et que lui semblait comme pétrifié sur place. Dès que les bruits des chargeurs avaient retenti, le binoclard avait cessé de bouger, ne serait-ce que faire un mouvement de cil lui donnerait l’impression de devenir une cible potentielle. Pourtant, ce n’est pas les gens autour de lui qui s’étaient privés pour se ruer vers la sortie, en l’insultant par moments pour qu’il bouge, leur dégage le passage pour qu’ils sauvent leur peau. Mais il ne les entendait plus. Il regarda ses pieds et ses jambes tremblantes, se retenant de vomir le peu qu’il avait avalé au matin.
« …’Sieur !! »
Une voix stridente, chantante, l’air paniquée elle aussi, semblait s’adresser à lui. Une main se referma sur son bras, un contact humain bienfaisant au milieu de la cohue, se serrant sur lui. Mell releva brusquement le visage vers la coordinatrice aux cheveux rouges qui s’était rapprochée de lui, et l’observait avec des yeux humides. Elle aussi avait peur, et sa main se serrait sur son avant bras, alors que sa propriétaire au look punk se forçait à avoir l’air brave.
« M’sieur ?! Il faut partir, restez pas là, bordel ! » « Mais.. ! » « Faut bouger, là ! »
Pourquoi est-ce qu’elle s’attarde sur moi, la rouge ? Bon sang. Mell se laissa trainer par la coordinatrice à travers la foule. Elle pleurait de rage et de désespoir, mais quand bien même, elle luttait pour passer à travers les autres, jurant, suppliant parfois les gens de se calmer. Mell vit la Générale scientifique revenir sur scène, et être à l’instant même prise en joue.
« …La Générale… ! »
Lâcha-t-il d’une voix faible, inaudible au travers des cris. Il ne la considérait pas comme malfaisante, et les ingénieurs disaient du bien d’elle. Il ne voulait pas que la situation de Gears se répété. Enfin. La coordinatrice rouge s’arrêta alors, devant un duo en retrait de la foule, un blond, et une jeune femme recroquevillée par terre. « Weston ! Tu vas bien ?! »
Elle observa la jeune femme à terre.
« C’est Brooke ?! »
Lâcha la rouge, et Mell reconnu alors le Champion de Baguin, et en la jeune femme aux cheveux rouges qui le trainait derrière elle, Miss Anarchy, la coordinatrice locale.
« Shit. Faut pas rester ici. Mon amphi est pas loin, faut qu’on y aille !! »
Bien sûr, elle ne pourrait proposer ça à tout le monde, mais l’essentiel pour elle, du point de vue de Mell, était d’aider le peu de gens qu’elle reconnaissait et qui en auraient besoin. Miss Anarchy recommença à trainer Mell, et aida Weston à venir en aide à la championne aux cheveux bleus recroquevillée.
« Hé, m-ma belle.. Ça va aller, ok ?! »
Dit la coordinatrice, entre deux sanglots retenus. Mell avait confiance en elle, pourtant, et reprit un peu courage et vie.
« On peut p-passer par là.. ! » Il désigna un endroit des tentures moins prise d’assaut par la foule. « V-Vite ! »
Dit-il en s’adressant aux trois autres. Il leur fallait vite partir à la suite de la foule, avant que les lieux soient désertés, et que les forces armées des deux camps reprennent tout contrôle.
Caïn Bergstörm Newbie
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Âge du personnage : 25 ans Métier / Études : Champion d'Amanil Pseudonyme(s) : Zephÿr (champion dresseur) Skyë (régime)
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Sujet: Re: Event no°6 - Seven Nation Army Jeu 20 Avr 2017 - 12:01
Seven Nation Army
Event n°6
La présentation s’enchaînait avec grâce et conviction, j’écoutais chacun des mots qui avaient été dit, j’avais envie de croire en un futur paisible, un avenir où tout le monde avancera dans le même sens. C’est dans cette vision que j’ai rejoint le Régime, donner un avenir meilleur à Enola, et cette nouvelle énergie va pouvoir changer les choses, en bien je l’espère. Régime, ne gâchez pas cette occasion que vous avez de montrer que vous êtes bon, que vous êtes avec le peuple, faites les choses bien je vous en conjure. Et effacez cette sale réputation que vous avez sur vous.
Mais ce bonheur fût de courte durée quand du côté caché du public se dressa une armée de civile, tous dans l’anonymat à l’entrée, il fallait que ça arrive, bon Arceus, mais ne pouvez-vous pas vous aussi croire que le Régime fait des choses bien ? Des coups de feu sont tirés, des personnes importantes se font encerclées, la panique gagne les rangs des partisans et tout ce monde se bouscule. Et même au premier rang, je ne suis pas épargné, je suis presque celui qui voit toute cette prise d’otage, et d’ailleurs mon sang de fît qu’un tour lorsque qu’un canon se posa sur le cou de la générale scientifique lors de son retour sur scène.
« Mais n’avez-vous pas honte ?! Lâchez votre arm… »
A peine ai-je le temps de terminer ma phrase qu’un coup de crosse vient claquer violemment contre ma tempe lorsque, sur le coup d’un acte héroïque totalement stupide, je me suis avancé en lançant mon fauteuil roulant vers l’avant. Cette frappe a eu pour conséquence de me faire chuter, mon fauteuil se ballant et s’éloignant de moi. Je me retrouve au sol, loin d’un quelconque appui pouvant me permettre de me remettre sur ma chaise, le tente désespérément de me relever à l’aide de la seule force de mes bras, tentant de traîner mon corps vers ma chaise, mais avec cet intense mal de crâne, c’est mission impossible, tout tourne autour de moi, et je ne peux me concentrer sur un point précis à cause de cette cohue et de tout ce bruit. Mes Pokéballs ne s’allument pas, mes alliés sont emprisonnés dans leur cage, ils ne peuvent pas me venir en aide…
Âge du personnage : 52 ans Métier / Études : Général Politique du Régime Pseudonyme(s) : La Voix du Régime par le peuple Enolien Hyperion : Régime Zacharie Pears : Pseudonyme d'auteur (pour des écrits de propagande principalement)
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Sujet: Re: Event no°6 - Seven Nation Army Mar 25 Avr 2017 - 11:16
Seven Nation ArmyC'est maintenant sur le public que je porte mon attention, portant mon regard sur l'assemblée. J'attends des réactions, car cette question en suscitera sûrement. Beaucoup n'osent pas parler, ou le font en chuchotant. Car ils n'osent pas troubler cette présentation, ou alors, nous craignent. Je n'ai pas de soucis avec cela. Au contraire même. La crainte est aussi un bon moyen pour gouverner. Faire régner la peur c'est imposer son pouvoir. Certains critiqueront ce choix, mais la réalité est que le pouvoir est nécessaire pour gouverner autrui. Et c'est un des moyens d'obtenir ce pouvoir. Et quoi qu'ils en pensent, quoi que la Résistance en dise, une partie du peuple nous craint. Je ne compte bien sûr par diriger que par ce moyen, mais les résistants nous rendent la tâche difficile, à tenter de bercer les Enolians de rêves et d'espoir. C'est aussi pour cela que nous révélons aujourd'hui nos découvertes. Afin d'apporter des réponses à leurs questions. Afin de leur redonner confiance en nous. La confiance. Un autre moyen pour gouverner. Nous avons de nombreuses cartes en main, au final. Voilà pourquoi ces rats ne prendront jamais le pouvoir sur nous. C'est la conviction que je me donne depuis qu'ils sont apparus, que nous sommes plus forts, plus grands. Penser autrement serait faire preuve de faiblesse d'esprit, et je me refuse à être faible.
Pourtant.
Il ne se passe que quelques petites secondes après la fin de ma réponse avant qu'une nouvelle voix se fasse entendre. Un seul mot. « Menteurs ! » a-t-on crié. Je fronce un sourcil. Qui ose ? Qui ose nous accuser ainsi. A tort ou a raison... je refuse de l'entendre. Mes yeux parcourent le public, à la recherche de la responsable. La oui, je suis persuadé qu'il s'agit d'une voix féminine. Le public commence déjà à s'agiter, ce qui n'est pas bon, du tout. Les prises des soldats sur leurs armes se ressèrent, ils sont prêts à passer à l'action dès qu'on leur ordonne. Je ne dis rien pourtant. Je n'en ai pas le temps. Une silhouette bondit à mes côtés, je reconnaît l'Officier Tenshi qui prend la parole, agacée par cette accusation sans fondement. Enfin, sans fondement presque, mais ils ne sont pas censés connaître le reste de l'histoire.
« Proférer de telles accusations, sans aucun argument, n'est pas noble. Comme l'a dit l’officier Tenshi, nous avons pris garde de maîtriser entièrement l'Emergya avant de le révéler ainsi au public. Nous n'aurions pas mis en danger nos concitoyens, le peuple d'Enola... »
/PAN/
Un bruit que je ne connaît que trop bien m'interrompt dans mon discours. Je recule, surpris, et par réflexe, tend une main vers ma ceinture. Mes Pokemon ne me sont d'aucune utilité, mais j'ai toujours une arme. Cependant, je n'ai clairement pas le temps de la brandir. Déjà, des armes se pointent sur moi, et faire un mouvement serait du suicide. Des coups sont tirés, sur le mur, sur le sol. Il ne me faut que quelques secondes pour comprendre ce qui arrive et je maudis intérieurement la Résistance, mais surtout la sécurité qui n'a pas été au point. Mais pas vraiment le temps de penser à blâmer les soldats chargés des vérifications, la situation s'avère... problématique et mes chances de survies se sont subitement réduites. Déjà, la foule s'agite. La panique gagne les rangs. Certains tentent de fuir, d'autre sont pétrifiés.
Sans même que je m'en rende compte moi-même, je coule un regard en direction de mon fils. Il est sortit des coulisses en entendant les coups de feu. Quel idiot. Le voilà maintenant dans la même situation que moi. Il tremble, sa peur ressort par tous les pores. Son regard croise le mien et je fronce les sourcils, lui intimant de ne pas céder aussi faiblement à la panique. Il serre les poings, et les dents. Mais j'ai vite fait de reporter mon attention en face de moi. Je ne peux pas riposter, pas me battre. Du moins pas avec mes poings, mes Pokemon ou des armes. Un bain de sang n'est pas envisageable, surtout que nous avons beaucoup de risques d'y passer, nous, les Généraux, et de trop nombreux soldats risquent d'y perdre leur vie. Mais je ne peux pas me taire. Si je ne fais que parler, ils ne tireront pas, n'est-ce pas ? Il ne sont pas suffisamment fous pour cela ? Je me le demande, en réalité, mais je ne peux rester sans rien faire. Il en va de ma responsabilité envers ce Régime, envers ce en quoi je crois. Et je ne peux rester en position de faiblesse, de soumission.
« C'est donc cela, le vrai visage de la Résistance. »
Je parle d'une voix forte. Je veux qu'un maximum m'entende. Je sais que je met ma vie en jeu. Mais avec une arme pointée sur moi, que puis-je faire d'autre de toute manière. Si c'est aujourd'hui que ma vie s'achève, au moins je mourrais debout et fier. Et fort. Au moins ils m'entendront une dernière fois.
« Que vous vouliez notre mort, oh, je le conçois. Mais amener des armes, effrayer la population ? Celle que vous prétendez défendre ? »
Cela m'étonne d'eux au final. Ils mettent la vie de nombreux citoyens en danger, je ne les imaginais capables de le faire à ce point. Oh et puis, non, au final. Ce n'est étonnant, ce groupe n'a jamais été pacifique malgré leurs mensonges.
« Citoyens... voici la vérité sur les résistants qui clament vouloir votre bien. En réalité, un groupe armé qui ne veux que répendre la terreur et le chaos. Et qui, aujourd'hui, à l'aube d'une découverte et une avancée majeure, préfèrent la violence à la paix. »
Âge du personnage : 23 ans Niveau : 5 Team active : Toph
Fouinette ♀ - Regard Vif - Gentille
Iroh
Evoli ♂ - Adaptabilité - Doux
Katara
Lilia ♀ - Ventouse - Calme
Bolin
Nanméouïe ♂ - Cœur Soin - Modeste
Mako
Malosse ♂ - Matinal - Foufou
Team spécifique : Kya
Leuphorie ♀ - Sérénité - Gentille
Sujet: Re: Event no°6 - Seven Nation Army Dim 7 Mai 2017 - 21:29
Event n°6
Seven Nation Army
Titikaka
Il n'avait pas quitté la scène des yeux une seule seconde durant toute la présentation de ce qu'ils appelaient « Emergya ». Ce n'était qu'un éleveur, un Hôte, pas un ingénieur ou un féru de sciences, et pourtant... Pourtant cette lueur verte et ces particules fluorescentes le fascinaient, quand bien même il redoutait les dangers qu'une telle énergie peut engendrer si elle tombe entre de mauvaises mains. Et le Régime, pour lui, sont de très mauvaises mains. Cela ne l'empêche pas d'espérer que la nouvelle Générale soit différente de ses comparses. Il méprise ce mouvement comme le reste de sa famille, bien sûr, toutefois, il ne veut pas sauter aux conclusions trop vites et est conscient que c'est eux qui ont cette source de puissance, et pas la Résistance. Le Weber a peur. Il ignore ce qui les attend. Appréhendant l'avenir, ses sourcils se froncent mais restent fixés, comme en transe, sur la batterie qui a servi à la démonstration prodigieuse. Une pile aussi extraordinaire... Pourquoi devrait-elle se trouver avec eux, ceux qui l'ont blessé ? Il sait ce dont le Régime est capable. Il sait ce qu'ils peuvent faire avec trop de pouvoir. La foule invitée, néanmoins, semble émerveillée. Tristan est soulagé, cependant, de constater l'inquiétude chez son ami, rassuré de voir que l'autre ne s'emballe pas autant que les spectateurs conquis.
Samaël ne dit rien, ne pense rien, mais reste perplexe. Pour lui, cela n'annonce rien de bon, mais il ne peut ni lire dans l'avenir, ni changer à lui seul ce qui se dévoilera dans le futur, il le craint. Ce serait vain de rêver à une vie meilleure quand on sait maintenant l'énergie étrange et mystérieuse que détient désormais le Régime. Et encore, peut-être qu'ils feront de plus importantes découvertes, à force de creuser les ruines du Titak. Des découvertes aussi fascinantes que dangereuses, qui sait. Mais lui ne sait pas. Alors il se contente de surveiller l'estrade où se tiennent les soldats et les Généraux. S'il ne connaît rien de Mazinkaizer, il n'oublie pas que c'est elle qui a causé la perte de Gears, un espion du côté de la Résistance, d'après les informations qu'on lui a fait parvenir. Cela durait quelques temps depuis que le Régime s'était installé dans le désert du Titak, bloquant l'accès aux ruines, toutefois, l'Enodril était tellement occupé avec son nouveau poste de Maître qu'il n'a pas pu y prêter une oreille plus attentive. En effet, sa victoire fulgurante et son accession au plus haut rang de la Ligue ne lui ont laissé aucun répit. D'un côté, il y avait le challenger qui parvenait enfin à triompher après deux à essuyer un échec, et de l'autre, le nouveau Maître, jeune et entouré de mystères, qui a fait la une des journaux et était devenu, avec son identité de compétiteur, l'une des nouvelles coqueluches des médias. Autant dire que les bonnes nouvelles pleuvaient sur lui, réalisant deux de ses rêves les plus fous et qu'il croyait inaccessibles, et qu'il en avait oublié le Régime durant ce laps de temps où il baignait dans la gloire. Inutile de faire venir Sirius, cependant, car il avait déjà senti sur lui quelques regards se poser, sans chercher à savoir s'ils étaient hostiles ou non. Il s'en fiche, à vrai dire, car ce n'est plus ce qui lui importe à présent. On irait encore lui courir après durant les jours à venir, mais ce n'était pas le sujet principal cet après-midi. Il avait hésité à venir, au début, mais comme du monde était invité et qu'il s'inquiétait de ce qui pourrait se tramer, il avait décidé d'accompagner Tristan afin que rien de dramatique ne se produise. Aussi, puisqu'il s'agissait de sciences, il n'était pas improbable que Natsume soit également présent, et ça, c'était plus important que tout.
« C'est tout, tu crois ? - Si seulement... »
La démonstration terminée, si le Weber veut s'approcher de plus près, il se rend vite compte qu'un mouvement a déjà été amorcé. Son camarade croit reconnaître quelques célébrités de l'île au premier rang, mais garde le silence, anxieux. Jusque là, rien ne se produit ; un fait devenu de plus en plus rare alors que les deux camps de l'île se sont, pendant ces dernières années, battus férocement, s'impliquant publiquement et sans vergogne dans les affaires de l'autre jusqu'à ce que les corps se mettent à tomber et qu'ils n'en puissent plus.
« Je vais aller voir ça de plus près. - Tristan, attends !.. »
Mais trop tard. Même dans le cas où l'aîné l'entendrait, ce dernier veut continuer son chemin et se glisse donc à travers les personnes sur les lieux pour mieux voir l'énergie en question, comme s'il en était fasciné, alors que l'autre le suivait, inquiet. Il y avait, effectivement, un il-ne-sait-quoi qui l'attirait vers l'Emergya, et ça n'était pas pour plaire au plus jeune qui commençait à avoir un mauvais pressentiment et redoutait le pire. Pour l'instant, encore, si l'agitation ne gagne pas tout le monde, ils reconnaissent bientôt les champions d'arènes, dont l'une, celle de Zazambes interpelle la Générale scientifique. Un échange qui ne dure pas puisque c'est Hypérion qui arrive à son tour. Emergya ne serait pas un danger, mais ça, c'est eux qui le disent. Ce serait en effet stupide de promouvoir les pouvoirs surprenants d'une telle énergie et de dire, ou révéler, juste après qu'elle pourrait potentiellement être une menace. Des cris plus forts se mettent toutefois à retentir. La première crie une insulte au Régime, désignant leurs calomnies. Au tour de d'autres soldats d'intervenir, défendant leur mouvement. On ignore jusqu'où ça aurait pu continuer. Si les propos de cette voix dans la foule s'étaient propagés plus largement. Le Régime aurait-il été capable de continuer à être crédible si jamais leurs ennemis se dévoilaient. Et ils vont malheureusement le faire.
Ce n'est pas un mais deux coups de feu qui résonnent dans l'air et font s'agiter, logiquement, les personnes rassemblées. Des murmures s'élèvent, de panique, d'incompréhension, de colère... Si Tristan et Samaël ont sursauté face aux bruits soudain, ils sont davantage surpris et désemparés par les silhouettes qui sortent de l'ombre et apparaissent brusquement de tous les côtés. Des Résistants, vraisemblablement, mais les deux amis ne sont, il faut le croire, pas encore assez impliqués dans leur organisation pour avoir été au courant de cette mise en scène. Et de toute évidence, cela vaut mieux, car ni l'un, ni l'autre, n'auraient été d'accord pour s'introduire ainsi et semer la zizanie. Ils sont censés inspirés l'espoir d'une liberté perdue, le renouveau, mais c'est aujourd'hui la peur qu'ils déclenchent. La peur et surtout l'incompréhension. Pour eux, du moins, car ils ne comprennent pas l'intérêt de mener une telle agitation. Les gens sont effrayés, incertains. Certains essayent s'agitent, essayent même de fuir. Sur la pointe des pieds, l'Enodril tente de distinguer des visages familiers, mais aucune trace de ses proches nulle part ; il n'a pas encore assez de hauteur pour distinguer de crinières qu'il pourrait connaître, car Arceus sait qu'il a un don pour attirer les porc-épic. Aucune présence pour l'instant non plus des Weber ou d'Adélia, ce qui rassure légèrement l'éleveur. La jeune femme aurait dû affronter le visage d'Hypérion, l'un de ceux qui a participé à la pendaison de sa génitrice, et cela aurait pu s'avérer difficile. Si les Résistants qui viennent à peine de surgir dressent déjà leurs armes contre leurs adversaires et que la foule s'agite, désordonnée, l'éleveur préfère attendre, son attention toujours fixé sur la batterie que les soldats commencent à ranger, tandis que le cadet surveille ses mouvements. Parce que Tristan est un peu comme un chiot, quelque part, et que le combat n'a jamais été son fort. Déjà que le combat il n'aime pas ça...
« On ferait peut-être mieux de filer... »
Sam n'est pas rassuré. Il a des raisons de l'être, mais l'autre ne l'écoute qu'à moitié, si ce n'est pas du tout. Le Weber veut continuer à avancer de plus près, mais le pressentiment du compétiteur grandit dans le mauvais sens, et son inquiétude avec. Le jeune Maître est toujours sur les talons du plus grand, mais c'est pour s'assurer qu'il ne fasse pas de folies : son ami n'a pas une attitude qu'il montre souvent envers le Régime, c'est-à-dire éprouver de l'intérêt. Il admire encore l'espèce de pile magique et verte, et se dirige vers elle comme si c'était un aimant. L'ourson essaye de le retenir, mais rien n'y fait. Il n'aurait cependant pas cru que l'adulte serait capable de s'afficher carrément ; car lorsque Hypérion profite de la tension qui règne dans l'air depuis que les Résistants ont débarqué et ajoute son grain de sel afin de les faire passer pour les coupables et appuyer ses dires en dénonçant les armes pointées sur lui et ses comparses, Tristan s'immobilise d'abord, avant de porter son regard brun sur lui, interdit. Ses sourcils se froncent, ses dents grincent, ses poings se serrent... Ce qu'il vient d'entendre de la bouche du Général Militaire ne lui plaît pas. Du tout. Il n'est pas étonné que la Voix du Régime divulgue de telles choses, mais il réussit à choquer le Weber, et à le contrarier fortement. Progressivement, sa curiosité a laissé place à la fureur. Il foudroie Hypérion avec des yeux fous et colériques. Comment ose-t-il, après tout ce que le Régime a fait, les accuser maintenant de lever les armes ? N'était-ce pas eux qui avaient perturbé leur marche pacifique ? N'était-ce pas eux qui avait troublé leur paix ? Eux, encore, qui ont causé la mort de sa sœur et de nombreux d'innocents ?
« Comment... Comment osez-vous ! »
La voix de Tristan a tenté de se lever. Tendu comme un string, l'Enodril à ses côtés écarquille les yeux et dévisage l'Hôte de Pension. Ce dernier accourt à travers la foule pour atteindre la scène, n'hésitant pas à pousser doucement quelques personnes sur son passage pour se frayer un chemin, ne quittant pas des yeux l'homme à la cinquantaine. Et il clame, le plus haut et le plus fort possible, ses pensées aux dirigeants du mouvement qui l'a fait enfermé pendant cinq ans en le privant de sa famille.
« C'est vous, qui avez tué Eliza Turnac ! Vous qui avait brisé la présidente légitime de cette île pour mettre en place votre mouvement, votre oppression et votre dictature ! »
Ils ont tué Eliza. Ils ont tué la mère d'Adélia, la condamnant à se retrouver orpheline, alors que sa maison fut massacré et mise à feu et à sang par le Régime. Il n'imagine pas l'horreur dont son frère, sa sœur et elle-même ont dû être les témoins. La disparition d'Angela lui a suffit pour voir la violence et la cruauté dont ces barbares pouvaient faire preuve, et s'il n'a pas spécialement en lui ce désir de vengeance et qu'il veut simplement être en paix, il ne peut pas laisser passer ce qu'il considère comme d'odieux mensonges, et surtout, l'irrespect le plus total pour ceux qui ont souffert de leurs armes ou de leurs prisons, comme le Weber ici présent. Il n'était même pas de la Résistance à ce moment-là, mais il a su, a enduré. Et c'est suite à cela qu'il a rejoint tout naturellement le groupe que sa sœur aînée à formé, aidant sa fratrie à défendre leur terre natale. Il aurait pu continuer à crier sans problème pour dénoncer toute l'injustice que le Régime a provoqué, mais il n'en aura pas l'occasion. La soldate au fleuret bondit sur l'estrade pour se mettre près de l'éleveur et pointer son fleuret dans sa direction.
« Pas un mot de plus, ou je te tranche la gorge ! »
Tristan n'a peur ni d'elle, ni des quelques autres armes pointées vers lui, toutefois, il se contente maintenant de défier la jeune femme rose du regard. Samaël tente d'agripper les vêtements de son ami afin de le ramener en arrière et le protéger, mais l'affolement de la foule les sépare.
« T-Tristan ! »
S'il veut rejoindre l'Hôte de Pension, quelqu'un le pousse dans sa fuite et il tombe durement à terre. Il grimace de douleur sous les coups de pied qu'il se prend par inadvertance des gens effrayés, mais il est plus préoccupé par stopper le Weber avant qu'il ne soit trop tard. Au sol, de là où il est, cependant, il croise un homme également échoué, qui rampe comme il le peut jusqu'à son fauteuil roulant. Le pauvre bonhomme a cependant bien du mal à s'installer dessus, et personne ne vient à son secours. Jetant un coup d'œil à son camarade, Samaël hésite tout à coup. Il finit par pester et se remet debout, mais pas pour aider Tristan.
« M-Monsieur ?.. »
Le Maître se dirige vers l'handicapé, avant de le prendre par les aisselles et de le relever sur sa chaise. Mais au moment où il lui fait face, le nounours cligne des yeux, croyant le reconnaître.
« Mais... Vous êtes le champion d'Amanil, non ? »
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Natsume Shimomura Modératrice en Chef
Age : 27 Messages : 668 Date d'inscription : 24/05/2014
Âge du personnage : 19 ans Métier / Études : Diplôme d'élevage, L2 Sciences Pseudonyme(s) : . Wakagi
~> Nom de chercheur Athéris
~> Pseudonyme de soigneur
Sujet: Re: Event no°6 - Seven Nation Army Lun 8 Mai 2017 - 2:18
Seven Nation Army
Feat Les Gens
« J'aime pas ça. »
Les yeux portés sur la foule amassée, je ne réponds pas à son observation. Moi non plus, à vrai dire. Tout cela ne me dit rien depuis le moment même où j'ai appris qu'une partie de la résistance voulait s'introduire ici. C'est la seule et unique raison de ma présence, à vrai dire, et j'ai longuement hésité à faire le déplacement. Tout portait à croire que cela risquait de finir en conflit, encore plus quand je pensais aux rixes qui émergeaient de plus en plus au sein même de la Résistance depuis quelques mois. Et, pour être honnête, je ne tenais pas des masses à ce qu'on me plante de nouveau un couteau dans l'estomac, vu que j'avais déjà vu plus plaisant, comme sensation. Mais en même temps, peut-être avais-je tort, je l'espérais du moins. Ma présence était en elle-même une preuve que je n'avais pas confiance à cette hypothèse ; je suis soigneur, pas combattant. La voix de Noctis est calme, mais je le vois, malgré son casque, étudier scrupuleusement chaque individu qu'il parvient à voir. Nous écoutons les discours d'un œil méfiant, et même moi, je ne peux pas m'empêcher de prêter attention aux armes des soldats, qu'ils pourraient dégainer en quelques secondes. Je ne le sens pas nerveux, mais plutôt agacé. Tout comme moi, la tension qu'il sent ne lui plaît pas. Plus discret, je me contente de garder le silence, non sans ressentir un bourdonnement de malaise dans le creux de mon ventre. Mon instinct, je ne l'écoute jamais, préférant la contenance et la mesure d'une réflexion plus lente. Mais aujourd'hui, j'ai l'impression qu'il a raison.
J'écarquille les yeux en reconnaissant les traits de Charlotte. Noctis pose une main sur mon bras pour me retenir alors que j'esquisse un pas en sa direction, inquiet. Son état m'interpelle, et je me crispe en entendant tout le désespoir que je perçois dans sa voix. Sa présence, à elle et à César, contribue à l'anxiété que je sens croître en moi. Je n'ose pas non plus penser à la possibilité de trouver d'autres visages connus ; heureusement pour moi, je ne reconnais pas, à ce moment précis, les visages de Mell, Tristan et Samaël dans la foule. Nulle doute que ma crainte n'aurait fait que grandir si tel avait été le cas. Encore que le premier était plus du genre à rester à l'écart, que pour les deux seconds, j'avais quelques doutes. Je chassais toutefois ces pensées à l'instant même où elles m'effleuraient l'esprit. Après que la générale scientifique ait pris la parole, ce fut au tour du général politique d'intervenir, distribuant mille et unes paroles se voulant rassurantes. Personnellement, je ne l'écoute que d'une oreille. Après tout, il est logique qu'il cherche à chasser les craintes quant à ce qu'ils ont l'intention d'utiliser. Je ne sais, personnellement, pas quoi penser de cette « Emergya ». Pour une fois néanmoins, ma méfiance passe au dessus de ma curiosité scientifique. Je n'aime ni cette tension, que je sens parmi mes 'camarades', ni cette apparente bienveillance que cherche à montrer Hypérion. Si je ne suis pas particulièrement partisan de la Résistance et que je n'appartiens au mouvement que parce qu'il s'agit pour moi de la meilleure méthode d'aider en tant que soigneur, cela ne veut pas dire que j'ai beaucoup d'estime pour le Régime. Vu mon entourage, cela n'a rien d'étonnant. Ce qui me préoccupe le plus, toutefois, ce sont les murmures que j'entends, les grognements mécontents qui se font de plus en plus entendre. Noctis appuie sur mon épaule pour me forcer à reculer, comme si il sentait croître un danger de plus en plus imposant.
L'exclamation qui s'ensuit ne me surprend pas, mais je plisse les yeux, mécontent. Bien sûr, qu'ils mentent. C'est presque simpliste. Je ne suis pas sûr, toutefois, que le faire remarquer serait d'une aide quelconque. Pire, même, cela met en danger tous ceux qui se trouvent ici. Je peste en entendant plusieurs résistants auprès de moi acquiescer. Comme si on avait besoin d'exciter davantage ceux qui sont déjà sur les nerfs, bordel.... Je lève les yeux au ciel face à l'intervention de la femme aux cheveux roses. Allons bon. Plus langue de bois, je n'ai jamais vu ; on dirait une vendeuse qui veut nous refourguer ses téléphones hors de prix. Cela semble au moins suffire, durant une seconde, à calmer les ardeurs de la foule. Les yeux rivés sur ce qui se passe, je ne réalise pas tout de suite qu'une partie de notre groupe a commencé à bouger, bien trop vite pour que je puisse le percevoir.
Quand les premiers coups de feu retentissent, mon instinct ainsi que celui que mon compagnon est de baisser la tête. J'entends Faust jurer violemment, sans comprendre immédiatement pourquoi, le regard porté vers le sol. Ce n'est que lorsque je relève les yeux que je remarque que nous sommes dorénavant isolés, bien loin du groupe de résistants qui se tient maintenant à l'avant. Leurs armes pointées sur les soldats, tenant tous ceux qui se tiennent ici comme prisonniers, ils ont pris la place de geôliers en quelques secondes. Les yeux écarquillés, je grimace, sentant venir la catastrophe.
« Merde. Garde ton arme à la main, et ne hausse pas la tête. »
Merci, Faust, je sais. Ce n'est pas la première fois que je suis face à une scène pareille, de toute façon ; les événements de la marche d'il y a un an me reviennent bien assez vite en tête. Puisque nous sommes éloignés, nous ne sommes pas en plein milieu de la foule. Celle-ci s'agite, pleine de peur, et les cris retentissent les uns après les autres, sans que je ne parvienne à les distinguer. La nouvelle intervention d'Hypérion, qui cherche à faire mains blanches maintenant qu'une partie de la Résistance a perdu son sang froid ne provoque chez moi aucune réaction. Tout au plus une indifférence méprisante. Je sens Noctis trembler de rage, mais tout comme moi, la situation actuelle ne lui plait pas non plus. Si il est bien plus en phase avec les idéaux de ceux qui ont pris les armes que je ne le suis, je crois que la méthode lui déplaît sur le fond. Plus occupé par ce qui se passe, j'amorce un pas dans la direction de la foule, désireux de les aider à s'échapper le plus vite possible. Mais, de nouveau, une voix s'élève. Une voix que je connais, et mon regard se porte alors immédiatement vers lui. Oui, c'est bien Tristan. Mes muscles se crispent sous le coup de la peur en l'entendant ainsi s'exclamer, sans crainte quant à ce qui pourrait lui arriver. Ce courage, si je l'admire un peu, je crains davantage ce qu'il pourrait amener. La situation semble sur le point de s'embraser d'une seconde à l'autre, et il suffirait que les mots de l'éleveur fassent naître une étincelle pour que la mèche prenne feu. Sa colère, pourtant, fait raisonner en moi une indignation que j'aimerais garder éteinte pour le moment. Ses mots, durs mais vrais, font écho lourdement dans ma poitrine et je baisse les yeux, incapable de pouvoir me dire que mon refus de réagir est vraiment dû à l'envie que le calme reste. J'en sais rien. Je n'ai pas envie de savoir maintenant, à vrai dire ; et il n'y a pas que moi, ici.
Néanmoins, lorsque je reconnais l'individu qui se trouve aux côtés de Tristan, un frémissement me parcoure et je serre les dents, de plus en plus anxieux. Putain... Ils ne pouvaient pas rester à l'écart, pour une fois ?! Je n'avais pas besoin de voir mon copain maintenant, surtout pas alors que l'hypothèse seule qu'il soit là suffisait à me mettre mal à l'aise. Maintenant que je sais qu'il fait partie de cette masse de personnes, l'idée que la situation s'envenime fait se tordre mon estomac. Je dois pourtant contenir la crainte que cette connaissance m'apporte, car me précipiter dans la foule ne servirait à rien. Cela ne ferait, vu mon accoutrement, que mettre ceux qui s'y trouvent en danger. Et je ne peux pas non plus rejoindre ces résistants qui, actuellement, représentent tout ce que je déteste dans ce mouvement. Une houle de frustration me parcoure et je serre les poings, indécis. Ces idiots ont intérêt à rester en sécurité, si ils veulent éviter le bottage de culs que je leur réserverai dans le cas contraire.
Décidé, j'avance vers la foule, aidant certains qui étaient tombés en les relevant pour qu'ils puissent fuir le plus vite possible. Je ne peux toutefois pas faire taire l'inquiétude, qui se manifeste sur mes traits par une frustration à peine contenue. La main à mon arme, je résiste à l'envie de la ranger. Elle n'abrite que des seringues de paralysant, mais elle suffit à effrayer quelques uns. De toute façon, je ne pourrais pas me débrouiller seul, et je cherche dans le regard des résistants autour de moi un peu d'aide. Merde... Bordel, c'était pas le moment de jouer aux gros bras !
Noctis agrippe alors mon bras, comme pour m'empêcher d'intervenir. Même si je ne peux pas voir son visage, couvert comme l'est le mien, je le sens perturbé, et il ne met pas plus de force que ça dans sa poigne. Comme hésitant quant à la marche à suivre, sans l'avouer.
« Reste là. - Mais qu'est-ce que tu... ?! - Réfléchis une minute. On a deux généraux sous la main, tu crois que c'est le moment de les laisser filer ? - Si c'est en faisant ça, oui ! Bon sang, vous avez tous perdu la tête ?! »
Sa voix était ferme ; la mienne est montée en force en retour. Je ne me rends même pas compte du fait que je viens d'interpeller mes compagnons avec une virulence qui ne me ressemble pourtant pas d'ordinaire. Peut-être que la colère de Tristan a laissé des traces sur moi, qu'elle a fait raisonner un mécontentement que je ne porte pas juste envers le Régime. J'aurais dû me taire, oui. C'était sûrement la meilleure chose à faire. Et mon exclamation ne va faire qu'aggraver la situation : je sens déjà les regards mécontents des certains de mes camarades. L'un d'entre eux pointe son arme vers moi, mais un signe de la main de Noctis le fait l'abaisser légèrement. Durant quelques secondes, il ne dit rien. J'essaie d'éveiller chez lui une once d'empathie, une douceur que je sais présente derrière cette rage et cette rancune qui l'habitent. Un peu de raison, quoi que ce soit qui pourrait le pousser à tenter de mettre un terme à tout ça. Il finit par reprendre la parole, la voix lourde, une teinte narquoise au bout des lèvres.
« Les bombes à Amanil, les exécutions. Les massacres à Baguin pendant des années, les civils sous les explosions. La raffle de 2014, la peur partout, les gens qui disparaissent d'une nuit à l'autre. La marche pacifiste, les villages de l'est... »
Il me tourne le dos. Son ton est pesant, et son attention se porte maintenant sur le Général, qu'il ne quitte pas du regard. Sa colère transpire par la froideur tranchante de son ton, alors qu'il amorce quelques pas en leur direction. Le calme dont il fait preuve ne m'étonne pas, mais je serre les dents. Je devrais être rassuré de le voir ne pas lever son arme vers les autres, mais ce choix me dégoûte presque autant. C'est pire, peut-être. Mettre de l'huile sur le feu, profiter de l'occasion et mettre en danger ceux qui se trouvent ici ; la nausée me retourne le ventre. Je sais, pourtant, d'où lui vient cette haine aveuglante. La douleur qui l'a mené ici l'a, ironiquement, anesthésié de tout le bon sens dont il aurait fait preuve en temps normal. Mais même avec cette pensée, je n'arrive pas à l'excuser. Non, il me débecte, à l'instant. Peu importe son intention, peu importe le fait que je sais qu'il veut bien faire. Ma position est peut-être condescendante, voir hautaine. Après tout, je n'ai perdu personne à cause du Régime. Et techniquement, rien n'a jamais été complètement de leur faute, quand je pense à ce qui a pu m'arriver. Mais je m'en fiche. Ça, ça ne passe pas, et je me rassure aussi en me disant que ça ne passera jamais.
« Votre hypocrisie prête à vomir, cher Général. Elle a le goût de l'indécence, un peu comme votre inconscience. »
Même si il a raison, même si je partage ses pensées et son indignation, je ne peux pas cautionner, ni même pardonner, ne serait-ce qu'en partie. Rageusement, je garde le silence, ne voulant ni attirer de nouveau l'attention sur ma personne, ni participer à tout cela. L'autre résistant tourna son attention vers l'officier, plus moqueur dans sa voix, ricanant presque.
« Adorable, d'ailleurs, votre petit caniche rose qui menace de tuer quiconque ose dire la vérité. Ce n'est pas réservé à nous autres résistants, visiblement, hm ? C'est gentil à vous de le démontrer aussi clairement, vos jolies paroles auraient presque parvenu à elles seules à vous faire gagner un Oscar. »
Imbécile. Crétin arrogant et inconscient. L'heure n'est ni aux règlements de comptes, ni à la rancune ; pas quand il y a tant d'innocents en jeu. Son attitude fait bouillir mon sang. Je ne peux rien faire, pourtant. Absolument rien. La nausée que cette pensée m'inspire est puissante. Je n'ai pas rejoint la résistance pour ça, ni pour que ceux que j'aide ignorent le sort des civils ! Il doit sans doute penser qu'ils garderont le contrôle, seule manière que j'ai d'expliquer sa décision de provoquer ainsi le général et ses soutiens. Mais ce n'est pas si simple, et il ne se rend pas compte de la dangerosité de son comportement.
Mercedes L. Blanchett Administratrice Fondatrice
Age : 31 Messages : 807 Date d'inscription : 01/07/2013
Âge du personnage : 26 ans Métier / Études : Journaliste, mannequin en tant que couverture Pseudonyme(s) : • Victoria Hills, ma fausse identité sur l'île d'Enola.
• Azmitia, surnom de journaliste qui protège mon identité, et mon nom au sein de la Résistance.
Sujet: Re: Event no°6 - Seven Nation Army Dim 28 Mai 2017 - 14:15
♦ SEVEN NATION ARMY ♦Event no°6
La rage me consume, ce mot toujours brûlant marqué au fer rouge contre ma gorge insurgée. Je tremble de tout mon être, les poings refermés contre eux-mêmes. Nous devions descendre. Ici, maintenant, le Régime est vulnérable, et le public qui assiste à leur mascarade se doit de connaître la vérité. J’entends notre population fuir, fuir plutôt que de se battre, et il me prend une sensation de malaise aux tripes. Pourquoi ne comprennent-ils pas? Pourquoi ne pas se camper derrière nous? Ne savent-ils pas que nous les protégeons, à chaque action, à chaque mot écrit, que notre seul objectif est celui de les libérer de l’horreur et de la violence de cette dictature? Assez, elle doit prendre fin, ici et maintenant. Pour une fois, le mouvement Résistant n’a plus à se tenir parmi les ombres. Ici, sous le soleil de Zazambes, nos armes brillent d’une délicieuse menace. Ce renversement des rôles me grise, et je repousse violemment la main qui se pose sur mes épaules dans une tentative bien vaine de me faire rebrousser chemin. Maxwell. Évidemment qu’il s’oppose à notre initiative aujourd’hui. Il est temps d’un changement au sein de la Résistance. D’un pas de plus, celui que ces Souffles n’ont jamais été en mesure de franchir au nom des idéaux. Je n’ai plus ces réserves. Même si je n’aime pas l’idée de tuer, il va falloir neutraliser ces généraux une fois pour toutes, peu importe le moyen. Sans deux de ses Généraux, que deviendra le Régime?
J’entends à peine la défensive manipulatrice du général politique. Que d’autres mensonges qui animent d’autant plus ma colère. Derrière nous, la foule poursuit sa fuite dans la désorganisation la plus totale. À qui donc s’adressent ces mots? Il n’y aura bientôt plus personne pour les entendre et pour négocier. Nous ne sommes pas venus ici pour négocier. Bientôt, mes camarades s’insurgent. D’abord Zero, puis Noctis. Je me retourne vers Silver Spirit, toujours présent près de moi. Nos regards se croisent et je peux lire en lui la même douleur, le même épuisement, le même combat. Je sais que ces mots résonnent en lui, qu’il souhaite la fin tout autant que moi, que nos collègues. Noctis aura tout dit. De trop nombreux auront souffert de leurs manèges, si bien qu’il ne reste plus rien à défendre pour eux. Leurs actions parlent pour eux, et de notre côté aussi. Nous n’en pouvons plus. C’est terminé.
«Oui, vous avez compris, mon Général.»
Je mets autant de mépris et d’insolence que possible dans ce dernier mot, avant de m’approcher de lui de quelques pas, prudente malgré tout. Une petite part de moi espère encore que Weston s’est éloigné, qu’il n’assistera pas à la suite des choses. Mais bientôt cette lueur saine s’évapore et je ne pense ni à lui, ni aux raisons pour lesquelles je me retrouve aussi. Ne m’anime plus que la vengeance. Ils m’auront pris, m’auront torturé, auront tué ou emprisonné mes proches, auront laissé derrière eux des centaines et des centaines d’orphelins, en plus de pervertir la jeunesse de leurs écoles, d’expérimenter sur cette source d’énergie dont ils ne connaissent probablement pas grand-chose au final. Une lumière pour rassembler le peuple Enolian? Non. Il ne s’agit plus qu’une question de pouvoir. Et aujourd’hui, le peuple possède le pouvoir.
«Nous sommes le visage de la Résistance, la voix du peuple. Nous n’avons qu’une chose à dire : ça suffit.»
J’entends quelques grognements d’approbation derrière moi. Même Silver hoche la tête.
«Emparez-vous d’eux! Ces traîtres de notre nation verront justice devant le peuple!»
Je vois des Résistants se diriger vers les généraux tandis que d’autres se figent devant cet ordre que j’ai aboyé. Personne ne m’a fait le chef ici, mais mes sens et ma raison se trouvent grisés par cette opportunité. Moi-même j’avance en direction d’Hyperion, mon arme à la main.
«Non!»
J’entends la voix de Maxwell, vers lequel je fais volte-face. Je le vois hocher la tête avant de disparaître parmi la foule, accompagné de certains autres. Il se dirige vers un groupe dans le public qui fuit afin de les aider. J’entends sa voix assurée et parfaitement calme rassurer les gens et leur indiquer une direction à suivre. Il a fait son choix. Et moi le mien.
(c)Golden
Weston Elric Habitué
Age : 31 Messages : 615 Date d'inscription : 29/11/2013
Âge du personnage : 26 Pseudonyme(s) : Phantom (Champion dresseur)
Niveau : 60 Team active : - Dracaufeu ♂ - Kyle - Braisier - Jovial
Sujet: Re: Event no°6 - Seven Nation Army Sam 24 Juin 2017 - 19:39
• Seven Nation Army •Event no 6
Alors que mon regard se promène nerveusement à tour de rôle sur le corps de la jeune championne et sur le reste de la salle, je me demande comment j’ai pu être aussi idiot. Je me demande comment j’ai pu ne pas prévoir tout ce qui allait se passer. Comment n’ais-je pas réfléchi, avant d’enfiler mon complet, et me diriger dans cette cage à rat comme un imbécile. Quel idiot accepte l’invitation du groupe nous persécutant depuis des années? Nous sommes tous des idiots. Nous avons tous revêtus nos plus beaux habits pour venir vivre un massacre. Une boucherie. Cet endroit, ce sont des funérailles.
Mais je n’ai pas encore abandonné. Je n’ai pas dit mon dernier mot. Il est hors de question que je me laisse crever aujourd’hui. Régime ou Résistance, il est hors de question qu’ils aient ma peau aujourd’hui. J’ai promis à mon fils que je reviendrais le chercher, et j’ai bien l’intention de tenir cette promesse. Ce n’est pas ce soir que le petit blond se retrouvera orphelin, j’en fais le serment. Prenant une grande inspiration, je relève le regard, à la recherche d’une manière de fuir, quand je suis interrompu par une voix familière. Dans un mouvement brusque, je me retourne, pour découvrir un visage crispé, rougis par les larmes qui y ont sans doute coulées. Et même si la Riku que je connais m’apparait toujours comme la jeune femme forte et avec beaucoup trop de caractère, je reconnais tout de même sans mal la coordinatrice. Celle-ci est accompagnée d’un jeune homme que je ne connais pas, mais pour être honnête, je me fiche de qui il s’agit. Le simple fait qu’il accompagne mon amie est suffisant pour que je lui fasse automatiquement confiance.
-Moi ça va, plus de peur que de mal, mais faut pas rester là.
De toute évidence, la jeune femme et son acolyte semblent partager cette idée, et bientôt, la coordinatrice nous propose un plan qui me plait bien : foutre le camp de ce merder au plus vite. Je me contente d’hocher la tête, car peu importe où nous nous dirigeons, cela m’est égal. Tout ce que je veux, c’est ne plus être ici. Ainsi, lorsque le binoclard nous pointe un chemin qui semble effectivement plus dégagé, je m’empresse d’acquiescer. Mais avant de me mettre en route et suivre le petit groupe, je me retourne, un air hésitant au visage. Car en moi persiste cette sensation, juste assez forte pour me convaincre que ma femme est encore ici. Et je ne peux m’empêcher de l’imaginer, arme à la main, se mettant en danger. Je ne peux m’empêcher de me demander ce que je ferais, si elle ne rentrait pas ce soir? Et si elle ne revenait pas, les jours qui suivraient? Et si un de ces coups de feu était son œuvre? Ou pire encore, si l’un d’eux lui avait été destiné? L’espace d’un instant, j’hésite à suivre le groupe. J’hésite, me demandant si ma place n’est pas plutôt au milieu de ce qui risque de se transformer en carnage à tout moment, afin de tenter de retrouver celle qui partage ma vie.
J’hésite ainsi quelques secondes, mais bientôt, je me ressaisis. Mercy est peut-être ici, certes. Et peut-être se met-elle en danger, quelque part. Mais ma femme n’est pas celle ayant le plus besoin de protection. Benjie m’attend à la maison, et je n’ose même pas imaginer ce qui pourrait se produire s’il devait m’arriver quelque chose. La simple idée que mon garçon puisse se retrouver orphelin suffit à me remettre en marche. Aujourd’hui, personne ne me fera briser ma promesse.
(c)Golden
Julianne Eriksen Administratrice
Messages : 346 Date d'inscription : 04/10/2013
Âge du personnage : 30 ans, née un 18 aout Métier / Études : Ingénieure, Développeuse de Nouvelles Technologies ; Dirige le Pôle de Developpement Technologique d'Amanil Pseudonyme(s) : ■ Mazinkaizer, Générale Scientifique, identité utilisée pour ses apparition en public ■ Noriko, Nom d'Officier et d'Ingénieure, nom de couverture plus couramment utilisé au sein du Régime ■ Getter2, pseudo utilisé sur les différents réseaux internet (jeux en ligne, forums, et chats principalement)
Niveau : 65 Team active : .
■ Gat - Statik - Docile
■ Buster - Engrais - Gentil
■ Ryuko - Intimidation - Maligne
■ Aqua - Griffe Dure - Relax
■ Daisaku - Poing de Fer - Brave
■ Kittan - Medic Nature - Préssé
Sujet: Re: Event no°6 - Seven Nation Army Sam 29 Juil 2017 - 14:48
LISEZ-MOI !:
Ce post sert de conclusion à cet Event n°6. Néanmoins, le topic ne sera pas fermé et archivé de suite, et vous êtes bien entendu invités à réagir aux derniers événements si vous le désirez.
Seven Nation Army
Ce qui suivit, Julianne qui assista sans trouver le courage d'esquisser le moindre mouvement de cil. Elle ne cligna pas des yeux, elle vit tout, entendit tout de sa place privilégiée. Et pourtant, elle oubliait immédiatement ce qui se disait à l'instant même our les différents interlocuteurs cessaient de parler. Elle voyait le chaos s'emparer de la foule et de l'atmosphère, les différents camps s'accuser tout à tour, se dire leurs quatre vérités, certainement trop longtemps tues. D'autres personnes qui osaient contredire les Officiers ou les Résistants se trouvaient menacés à leur tour. Pourquoi ne nous tuent-ils pas maintenant..?
Elle avait envie de prononcer à voix haute cette interrogation. Oh bien sur, la Général n'avait aucun désir suicidaire, ni de mort d'aucune espèce. Mais ils pouvaient faire cesser la guerre ici et maintenant. A vrai dire, elle n'osait pas penser à ce qui l'attendait si on ne lui logeait pas une balle dans la tête maintenant. Certes, elle préférerait largement survivre pour avoir une chance de revoir sa petite Makoto un jour, mais pourrait-elle seulement avancer après avoir subi un sort pire que la mort. La torture, est-ce cela qui l'attendait ? On a beau dire qu'avoir une famille est la meilleure raison de n'importe quelle survie, il faut tout de même avoir les trippes, le courage d'affronter les démons que le destin nous impose. Et ça, Julianne n'est pas certaine d'en être capable, actuellement.
Les deux camps continuent d'échanger avec virulence, et Mazinkaizer fut tirée de son étrange transe terrifiée en se sentant entrainée par le bras vers un passage déserté de la grande tente. Qu'est-ce que ce sera ? La balle dans la tête façon pelotton d'exécution avec d'autres officiers au milieu du désert ? On alors, on va monter dans une fourgonette pour qu'ils aillent nous faire parler.
Les lieux se désertaient petit à petit, et le canon glacial lui ecrasait toujours la jugulaire. Ce n'est pourtant pas cela qui rendait sa respiration saccadée, mais bien la peur liée à tous les scénarios planifiés dans son esprit.
"Qu-Qu'allez vous... Qu'est-ce que je.. ? Vous allez faire quoi... ?"
Elle entendit le type la tenant en joue grogner, puis raffermir sa prise. Il ne semblait pas vouloir répondre. "Je... Je... Vous voulez... Je ne..." Voulez-vous des réponses ? Des victimes pour l'exemple ... ?
Elle n'était pas certaine de pouvoir leur donner ni l'un, ni l'autre. D'autres Résistants se rassemblèrent autour d'elle pour l'entrainer plus vite. Pendant qu'elle disparaissait derrière les tentures pour être emportée avec d'autres officiers vers un Xatu paré à déclencher ses pouvoirs de Téléportation, la générale eut le temps de voir ce qui semblait être la conclusion des évènements. La foule terminait de fuir, renversant les chaises, emportant avec eux soldats et résistants, laissant un désert chaotique de chaises et de projecteurs renversés derrière eux. Les restes d'un petit groupe de Résistants faisaient encore face à Hypérion et à ses fidèles armés. L'espace de deux secondes, le feu fut ouvert par les deux camps, puis une fraction de seconde plus tard, Hypérion s'était volatilisé avec le matériel ayant servi de démonstration à l'Emergya. Oh, Julianne n'avait pas attendu à ce que l'on sauve sa peau avant celui de la Voix du Régime. Elle savait ce qui était arrivé à Gears. Certainement qu'elle paierait bientot pour ce qui est arrivé à son prédécesseur, et qu'on lui trouvera bientôt un remplaçant. Avant d'être téléportée avec ses kidnappeurs, la Générale vit les lieux de ce qui aurait pu être le début d'une paix future se vider pour de bon. Elle n'espérait pas qu'Hypérion soit en vie, comme elle se fichait éperdument de la vie des résistants qui ont pu ouvrir le feu.
Gears, si seulement j'avais eu l'esprit de vous écouter...
Il lui sembla perdre conscience après la téléportation. Ses yeux s'ouvrirent sur l'intérieur d'un local de béton, sans fenêtres. En constatant les liens tenant ses mains derrière son dos, elle referma immédiatement ses paupières en espérant paradoxalement se réveiller.
Non... Ça n'aurait probablement rien changé, de toute manière. C'est ce qui m'attendait depuis le début.
>> EVENT N°6
Résumé de la conclusion : - Les échanges oraux virulents entre les Régimeux et les Résistants continuent de plus belle. - Pendant ce temps, Mazinkaizer/Julianne est entrainée par un groupe de Résistants à l'écart de la tente, afin de se faire téléporter. Elle se fait kidnapper, quoi - Alors que Julianne se fait emmener par les Résistants, les lieux de l’événement sont désertés. Après quelques secondes ou le feu est ouvert de nouveau, les derniers Régimeux et les Résistants se volatilisent. Quant à Hypérion, il semble s'être enfui avec le matériel de l'Emergya, très probablement par Téléport après désactivation du champ de force empêchant la libération des Pokémon.
Voililouuu ! Merci à tous pour votre participation, on revient très bientôt vers vous avec la dernière intrigue de la V1, et un gros Event conclusif ! Des bisous et amusez-vous bien !
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