Event n°3; «This is War»

Messages : 4024 Date d'inscription : 19/06/2013

A warning to the people
The good and the evil

This is war
Tout juste un tremblement, un soubresaut, une secousse. Un murmure dans cette matinée au soleil éclatant qui embrase Vanawi et les environs. Tout juste un tremblement et tous les oiseaux s'envolent dans de grands cris qui se répercutent entre édifices de la ville encore endormie. Un vent d'inquiétude, un doute s'installe. Doute bientôt confirmé alors qu'une fumée épaisse recouvre le soleil dans un panache sombre et inquiétant. Les cendres s'écrasent déjà aux pieds des passants sortis à l'aube, décontenancés, tendant les mains pour y recevoir cette neige ténébreuse. Souillant leurs mains. À leurs pieds, les rues se poissent de noir et les regards s'élèvent vers la montagne au loin. D'elle émane une nouvelle secousse, plus grande, violente cette fois. Un craquement sinistre s'en échappe et des cris retentissent dans les rues. Le volcan Limar, inactif depuis plus de cent ans, roule et gronde, sa buée sinistre s'échappant de sa gueule dans une menace bien présente. De son cratère émerge une silhouette gracile, entourée de flammes, l'oiseau de Légende, le Protecteur du Volcan. Dans un cri qui se répercute jusque dans la ville, il semble sur le point de quitter à jamais son perchoir... et laisser Vanawi à la merci de la fureur du Limar.

À son cou gracieux, le Sulfura est armé d'un collier fait par l'homme, un chuchotement lui dictant ses moindres faits et gestes. Obéissant, l'impressionnante créature se dresse devant son nouveau maître, celui à la télécommande. Drapé d'un long manteau noir le protégeant du feu, l'homme s'avance pour contempler son oeuvre avec un sourire béat de satisfaction. L'oiseau de feu lui appartient enfin, et avec lui une puissance inestimable et la possibilité d'assoir son pouvoir sur les autres hommes. Régime ou Résistance... Il n'en a que faire des batailles entre roturiers. Il régnera bientôt en maître incontesté, et débutera son règne sur les cendres de la ville de l'Est. Le Sulfura laisse échapper une longue traînée de feu de sa gueule tendue vers le ciel, exposant son pouvoir au monde entier. Qui? Qui osera défier sa grandeur? Le Légendaire a perdu toute volonté, aspiré par le pouvoir du piège apposé à son cou et à la merci de l'homme au manteau noir. Qui pourra l'arrêter?

To the soldier, the civillian
The martyr, the victim

This is war

It's the moment of truth and the moment to lie
The moment to live and the moment to die
The moment to fight, the moment to fight, to fight, to fight, to fight

Explications:

This is War

Event N°3

Tremblement de terre. Pour la majorité des personnes, ces mots n'évoquent qu'un événement vaguement effrayant aux retombées parfois dramatiques, mais pour Natsume, c'est l'équivalent de l'enfer sur terre. Depuis deux ans, la moindre secousse le transforme en enfant tremblant et désespéré. C'est devenu un handicap affreux qu'il n'a jamais réussi à surpasser, et qui lui a encore joué des tours il y a peu, à son grand désespoir. Au départ, il était venu à Vanawi accompagné de Faust dans le but de venir chercher quelques plants de baies sitrus pour les replanter, et ils étaient en train de marcher lorsque la première secousse arriva. Immédiatement, sa gorge se noua et il sentit tout son corps s'immobiliser alors qu'il tombait et que Faust le rattrapait de justesse. Il pouvait sentir chacun de ses membres trembler et son rythme cardiaque prendre une rapidité inquiétante alors que sa respiration, petit à petit, se faisait irrégulière et bruyante. Il tentait désespérément de prendre de l'air, mais ses inspirations ressemblaient plus à de longs sifflements détraqués et aigus qu'à autre chose ; il ne pouvait plus sentir ses jambes et, si il avait été en état de la comprendre, il aurait remarqué que seule la force de son cousin le maintenait. Les yeux hermétiquement fermés, il n'avait pas conscience de la pluie de suie qui tombait sur la ville, mais finit par s'en rendre compte lorsqu'il entendit la voix ferme et froide du conseiller lui ordonner de mettre un mouchoir au dessus de son nez pour ne pas qu'il inspire de cendres, ce qui aurait été particulièrement dangereux vu son état actuel. Il sent l'autre le bouger vers une allée, et son dos touche un mur alors qu'il est posé au sol.

Il tremble toujours et peine même à rester conscient, et voilà qu'ils doivent déjà bouger. Faust jure à nouveau, et ce sont les cris de panique et de terreur des autres qui arrivent à le dégager de son état quasi second. Il sent... Kae, à côté de lui. Elle tient un de ses bras, et elle tremble, il le voit. C'est une nouveauté pour lui ; la Massko n'avait jamais, oh grand jamais, fait preuve d'une peur quelconque. Il entrouvre les yeux, déglutit, et c'est un spectacle de destruction et d'horreur qu'il découvre. Du feu, partout.
Il déteste le feu de tout son être, et ce depuis qu'il est enfant. Les flammes n'ont jamais été rien de plus que synonymes de destruction pour lui, et actuellement, c'est la ville qui est la cible de leurs caprices. Confus, il essaye de comprendre ce qui peut bien causer une pareille agitation, et, comme si la souffrance et la terreur des autres lui donnaient un instant bref ais précieux de lucidité, comme si l'adrénaline et son instinct de survie réveillés le ramenaient violemment à la surface, il parvient à relever les yeux pour découvrir la cause de toute cette agitation.

« Putain de merde... »

Les mots de Faust décrivent si bien son état d'âme actuel que ça en serait presque ironique. Les yeux écarquillés du conseiller et sa bouche ouverte en une expression d'ébahissement total sont probablement semblables à ceux de beaucoup. L'éleveur déglutit et se dit qu'il doit être en train de faire une hallucination, que ce n'est pas possible autrement, que cela ne peut pas être le cas, mais si. C'est bien un putain de Sulfura, sur lequel se dresse un homme qui doit sûrement être le responsable de cette catastrophe, et il comprend à la noirceur soudaine des rues de Vanawi et à l'apparence fumante du volcan que le Limar a dû rentrer en éruption. La scène paraît presque tirée d'une légende, mais pourtant, c'est bel et bien un mythe qui se dresse dans le ciel aujourd'hui et fait régner la terreur.

La peur le saisit et ses tremblements redoublent d'intensité, mais ses yeux se perdent vers toutes ces personnes terrifiées, ces enfants paniqués, ces gens qui ne savent plus s'ils doivent se cacher chez eux ou sortir, cette terreur et les cris de douleur des premiers brûlés. Lui sait plus que bien ce que c'est, et sa cicatrice se rappelle à lui par un picotement désagréable.

« Nat', s'il te plait, regarde-moi. »

L'adolescent, miraculeusement, est parvenu à obéir malgré ses tremblements. Le conseiller le lâche doucement et Kae l'aide à se stabiliser.

« Daryl va te téléporter. Une fois arrivé à la maison, je veux que tu demandes à Isaac de venir, que tu t'occupes d'Alice et que-
- Non. »

Estomaqué par la fermeté soudaine de la voix de Natsume malgré son teint livide et sa fragilité plus que visible, Faust en oublie momentanément de s'énerver, surpris.

« Je veux... Je veux aider. S'il te plait. »

La supplique est tellement évidente dans sa voix et le conseiller devine plus que bien que son intention est bonne, mais il serre les dents et sa voix se fait alors grondante et menaçante.

« Natsume, ce n'est pas le moment de protester. Tu vas rentrer et faire ce que je te dis, c'est beaucoup trop dangereux pour toi ! Comment veux-tu te défendre alors que..
- Alors que quoi ? Que je suis inutile et un poids lourd, c'est ça ?
- Ce n'est pas le moment de...
- Je peux faire quelque chose. Je sais comment traiter des brûlures, Faust. Tu crois vraiment que j’élèverais des pokémon plante et insecte si je n'étais pas préparé à ce genre de cas ?
- Nat' bon sang ce n'est pas un Caninos mais un putain de Sulfura !
- JE M'EN FOUS ! »

Le conseiller, surpris, recule d'un pas devant le cri furieux de l'éleveur. Il est toujours aussi pâle, et il peut voir ses mains trembler, mais il y a quelque chose dans ses yeux qui l'empêche de parler pendant quelques secondes. Et pourtant, ça serait si simple. La différence de force entre eux est telle qu'il aurait tout à fait la possibilité de le forcer à partir, mais pour une fois, il écoute.

« Tu ne peux pas me demander de rester là et de m'enfuir alors que...
- Bordel, c'est pas le moment de jouer les héros ! Tu te rends compte que tu risques de... »

Et il se tait. Parce que son regard croise celui de l'éleveur et ce stupide, stupide gamin n'a pas l'intention de flancher. Il peste et jure parce que cette étincelle dans ses yeux, il la connait très bien. Il sait. Il a peur, et ça Faust le voit ; il est même terrorisé, mais il le regarde avec ce courage insoupçonné brillant dans ses iris et même si l'aîné veut hurler, si il veut lui faire admettre que c'est peut-être la pire idée de sa vie... Il capitule. Rageusement, il saisit une pokéball usée à sa ceinture et en libère une Absol chromatique à la robe de neige. La créature ténébreuse constate les dégâts et jette un regard à son dresseur qui comprend et hoche la tête. La pierre accrochée à cou se met à briller ; une partie des poils sur son dos se hérissent pour prendre la forme d'ailes, sa corne s'élargit, ses yeux d'émeraude se font violets. Majestueuse et digne comme à son habitude, elle scrute le Sulfura du regard sans la moindre trace de peur et attends les ordres, qui ne seront au final pas ceux qu'elle attendait.
Elle comprend bien vite lorsque le conseiller pose la sphère bicolore dans la main de l'éleveur qui, ébahi, les observe en silence. Le regard de Faust est sérieux, dur et froid, mais il n'en a pas à l'instant. Il y a quelque chose de bien plus terrifiant dans les airs en ce moment, après tout.

« Si elle te pousse à fuir, tu fuis. Si elle te dit de courir, tu cours. C'est compris ? »

L'adolescent hoche faiblement de la tête et déglutit fortement. Faust soupire.

« Fais attention à toi, par pitié.
- ... Qu'est-ce que tu vas faire ? »

Le conseiller grimace.

« J'ai... J'ai quelqu'un à trouver. »

Natsume, comprenant qu'il ne servait à rien de chercher davantage, décida qu'il valait mieux partir vers le lieu où commençaient à être rassemblés les blessés. Il y avait peu de monde encore, mais il avait deux mains et pouvait s'en servir, et les autres pouvaient bien penser ce qu'ils voulaient.

Résuméééé:

This is War
Event III

Bien que la jungle sépare Anula du Volcan Limar et de Vanawi, les nouvelle circulent vite et avec tous les moyens informatique et internet pour faire tourner l’information de nos jours, cela qui s’ajoutait aux heures que passe Richard à éplucher tous les sites d’informations à la recherche d’on-ne-sait-quoi, eh bien, l’éruption toute récente ne tarda pas à arriver aux oreilles et aux yeux de Léopold.

« Par tous les Saints d’Arceus… Oh, mon dieu, mon dieu… Ayez pitié de nous… »
« Richard? Tout va bien? »
« C’est son œuvre… Je suis certain que c’est son œuvre… Regarde… Toujours à me chercher, toujours à me remettre plus bas que terre… »
« Le volcan? Mais il était endormi depuis… »
« C’est l’avènement du second millénaire… Le calendrier Maya a pris fin depuis peu, c’est donc ça… Tout est lié… Je le savais! Je le savais! Qu’est-ce que je peux contre lui, hein?! Dis-moi, qu’est-ce qu’on peut contre une pareille puissance démoniaque?! »
« Pap- Richard, tu devrais te calm- »
« Tais-toi! Pauvre petit ignorant! Je t(interdis de me contredire, toi qui ne connais rien à la vie, tu sauras ce que c’est un jour, d’être chaque jour anéanti par le… Ah… Aaaaah… S’il te plaît, s’il te plaît mon garçon, ne me laisse pas, si il vient, tu me protégeras, pas vrai? Tu donnerais ta vie pour moi? Je t’en pris, moi, je le ferais pour toi! J’ai besoin de… De mon infusion, celle qui repousse le mauvais œil. Fils, je t’en prie, fais ça pour ton vieux père! »

Bien sûr, cet évènement agitait particulièrement le père Richter qui n’avais pas fini de tergiverser sur l’apocalypse qui arriverait bientôt sur eux, le ciel qui leur tomberait sur la tête et tout le tralala. Alors, l’infusion qu’il demandait éloignait bien sur la mauvais œil, car elle contient une bonne dose de calmants et de somnifères, faisant sombrer Richard dans les bras de Morphée une bonne partie de la journée. Quand il acceptait de la boire néanmoins. Et cette fois, Léo n’eut pas de mal à lui offrir la tasse pour qu’il avale d’un trait le liquide qui ne tarda pas à le faire somnoler. Une fois que son père fut totalement calmé et roupillait presque comme un bienheureux (enfin, le mot est un peu fort quant on sait de qui on parle).

Léo jeta un œil supplémentaire à la tablette tactile de son père et aux informations qui défilaient sur l’écran, les images qu’il y vit étaient pour le moins inquiétantes, mais aussi étrange que cela puisse paraître, elles ne faisaient qu’accroitre l’envie de Léopold de se rendre là-bas. Probablement trop innocent pour réaliser l’enfer que devaient être devenue la périphérie de Vanawi, menacée par un Pokémon légendaire obéissant à un homme aux mauvaises intentions. L’ainé des Richter finit par prendre une décision et descendit dans la cave ou il avait planqué son costume de White Dragon. Eh oui, parce que tout justicier doit avoir un cave secrète comme Batman, quand même, il faut pas déconner. Le costume de White Dragon n’a rien de très grandiloquent, pas de slip par-dessus le pantalon déjà, c’est ça qui l’éloigne de Superman ; juste un manteau blanc assez long, une large écharpe cachant la partie inférieure du visage de son porteur et une large paire de lunettes noires. Ajoutez à la panoplie une épée longue rangée au côté gauche. L’ensemble de l’attirait est plutôt léger et il est facile de se mouvoir avec. Bon, ce qui serait bien aussi, ce serait d’investir dans des gadgets rigolos mais ce n’est pas vraiment le moment de penser à ça.

Bref, quand la situation tourne mal et que l’horrible survient, il faut bien un héros pour rendre l’espoir à la population, non? Parce que, soyons réalistes, Léo, avec son attirail, sa Griknot, son Tarsal, aurait l’effet d’une armée de poux armés de mini cure-dents sur un Sulfura dressé, et il s’en rendait plus ou moins compte. Mais c’est trop tard, White Dragon est en route. En prenant la voie rapide en voiture, il ne tarda pas trop à arriver dans la ville de l’Est et en effet, le spectacle était bien plus désolant que sur les images. C’était plutôt l’enfer. Léo se mit à courir à travers la ville, donnant ça et là des coups de mains à des gens en difficulté, leur indiquant des endroits ou s’abriter des retombées de cendres, Médée et Luis le suivant toujours de près. Le Sulfura envoyait des trombes de flammes vers la ville, enflammant plus encore les habitations Vanawiennes. Dans des élans chevaleresques, Léo, sauva quelques enfants bloqués dans une maison en flamme, puis après les avoir mis en sécurité, repartit faire le tour de la ville. Il stoppa sa course en apercevant plusieurs soldats masqués de blanc. Vu la panique et le désordre dans leurs rangs, il faut croire que le Régime aussi avait été pris de court par l’évènement. Alors, qui était en train de contrôler le légendaire incandescent, qui semble devenu fou? Dans le doute, Léo reparti dans le chaos et reparti aider les uns et les autres, insouciant mais pour le moins content de lui, pour une fois. Pour le moment, rien ne lui était encore arrivé, mais pour combien de temps, au juste? Un justicier du dimanche ne pouvait pas vraiment faire long feu ici-bas, pourquoi quelqu'un de terre-à-terre comme l'ainé Richter ne pouvait-il pas s'en rendre compte, et rester encore aussi décalé et sûr de lui? Probablement parce qu'il n'avait pas encore gouté à une cuisante défaire ou une blessure mortelle. Rien a signaler de ce côté pour le moment, mais voyons combien de temps le jeune homme pourra tenir dans son innocence aveugle.

Volcan Limar, Périphérie de Vanawi
Pokémon présent(s) : Médée, Luis

Blablablablabla:

THIS IS WARWe will fight to the death

Le tremblement suffit à me tirer de ma torpeur. Je n'apprécie pas particulièrement ce moment cruel que nous appelons «le matin» (d'ailleurs quel nom débile... cette partie de la journée devrait s'appeler «truc puant horrible»), et me lever aux première lueurs du jour pour m'entraîner m'est parfois très pénible, mais avec le retour inespéré d'Hayate le Karaclée dans la famille, nous avons disons quelques années à rattraper de ce côté. Carla et moi nous trouvons dans la ville maudite de Vanawi depuis hier soir, en prévision de mon rendez-vous demain chez le psychologue, et comme mon aînée a des amies ici, nous en avons profité pour passer la soirée chez eux. Leur cour abrite un terrain, ainsi j'en ai profité pour me lever aux aurores et échanger quelques mouvements avec Haya. À la première secousse, mes yeux se lèvent en direction du volcan, comme un pressentiment. La deuxième ne me laisse aucun doute, surtout que s'échappe désormais un long panage de fumée dans le ciel limpide de cette journée d'été. Noire comme la mort. Je me précipite aussitôt dans la maison, renversant tout sur mon passage. Aussitôt je réveille le couple qui nous abrite, les enfants, ma soeur. Mes cris les tirent rapidement de leur torpeur. En quelques minutes à peine, nous avons évacué la maison, cependant alors que Carla va suivre ses amis dans la voiture, je l'arrête.

«Nous devons aller voir ce qui se passe là-bas... J'ai un mauvais pressentiment.»

Carla prend toujours mes pressentiments au sérieux depuis l'événement tragique qui a vu la mort de nos parents. Elle hoche la tête et fait apparaître sa Corboss. Malgré les protestations de nos hôtes, nous les rassurons rapidement, avec l'ordre formel de partir sans se retourner. Je rappelle le Karaclée et libère Azula, sur laquelle je me hisse avec une hésitation marquée. Elle n'a pas encore tout à fait maîtrisé le vol en ma compagnie, cependant il faudra faire avec. Dans un mouvement d'ailes synchronisé, les deux oiseaux s'envolent dans le ciel apocalyptique de Vanawi. Vu d'un haut, nous sommes témoins privilégiés de l'horreur qui se dessine sous nos yeux. Les habitants tentent de fuir, les enfants pleurent. Et malgré le brouhaha, le temps semble figé, les sons nous parviennent de façon étouffée... lointaine. Une neige de cendres s'abat sur nous et j'ai déjà le visage couvert de suie et les poumons en feu. D'un mouvement je redresse un pan de ma tunique, par-dessus mon menton, tandis que ma soeur s'enroule la bouche et le nez dans un foulard. Sa chevelure blonde s'est teintée d'obsidienne.

Nous ne volons que depuis quelques minutes, le volcan bien en vue, lorsqu'une silhouette monstrueuse s'élève devant nous, crachant une gerbe de flammes en notre direction. Aussitôt, nos montures descendent en flèche et nous nous posons près du volcan, dans cette région désertique et rocailleuse où Azula a vu le jour. Ensemble, nous levons un regard vers la créature qui nous a attaqué... Ses ailes embrasées, son long cou gracile, le cri strident et fou qui s'échappe de sa gorge entravée d'un diapositif à l'aspect inquiétant. Le Gardien du Volcan, Sulfura. Une légende, un mythe soufflé à l'oreille des enfants, et qui pourtant se dresse devant nous, posant son regard contre nous telles deux braises ardentes. L'air autour de nous a perdu toute humidité, sec comme une marre de sable. Malheureusement pour lui, j'adore tout ce qui est sec. Le désert ou le volcan ne m'effraient pas. Je cherche la main de Carla, dont les doigts se referment contre les miens.

«On ne peut pas le laisser ce fou furieux détruire Vanawi. Tu as un plan?»

Bien sûr que j'en ai un. Ou enfin... Je crois. J'en fais part à la jeune femme et ensemble, nous lançons nos oiseaux contre lui, dans l'espoir de faire tomber l'homme qui se tient sur son dos, et qui semble le contrôler. Pendant ce temps, je fais appel à Miornir, qui dresse une tempête de sable devant nous, protectrice des possibles attaques du Sulfura dont la puissance n'est pas à négliger. Pour sa part, Carla fait appel à Méphisto, son Noctali, qui apparaît devant nous tandis que je fais confiance à Mitsumi. La belle Lamantine projette aussitôt Surf contre Sulfura et Méphisto son fameux Ultralaser. Distrait par Azula et Agatha, Sulfura se fait happer de plein fouet par nos deux attaques... qui ne lui font rien. Furieux, il se retourne vers nous en crachant une tempête de flammes en notre direction. Arceus nous aide.

LISEZ-MOIII:

(c)Golden

Event n°3

This is War

Samaël Enodril

Il n'a pas voulu y croire. Lorsque son Absol s'est agitée et lui a montré la direction du Volcan Limar, il aurait voulu croire à une illusion. Jamais il n'a douté du don de prédiction de Yami; mais il aurait préféré ne jamais entendre ou sentir les grondements et les tremblements de la terre, ni même voir les oiseaux fuir dans la direction opposée à laquelle il s'est dirigé précipitamment à ce moment-là. A dos de sa fidèle Arcanin, il a suivi Yami jusqu'à Vanawi. Mais sur le trajet, il pouvait percevoir des hurlements stridents et des flammes danser dans les cieux. Il n'aurait cependant jamais imaginé que le Volcan pouvait entrer en éruption après un siècle d'inactivité. Mais cela ne présageait rien de bon, et c'est avec un regard décidé que Sam a voulu vérifier par lui-même ce qui était en train de se passer.
C'est néanmoins un paysage cauchemardesque qu'il a devant lui au moment où il arrive sur les lieux et l'idée qu'il puisse faire un mauvais songe lui vient. Mais il doit reconnaître la vérité en face alors que de nouveaux séismes manquent de le faire chuter du dos de Windie. Il n'est pas au bout de ses peines, alors qu'il remarque de la neige tomber du ciel sombre. Sombre, comme cette même neige qui se trouve en fait être de la cendre. Samaël sursaute avant de descendre de la chienne enflammée. Les habitants hurlent et courent pour sauver leur vie, des bâtiments s'effondrent, les Pokémons s'affolent; c'est une véritable débandade. Le chaos et les flammes règnent sur cette ville qui porte en elle la définition même du mot "désolation". Devant ce désastre, Sam a juste envie de s'époumoner pour connaître le responsable de tout ceci. Mais un rugissement l'alerte aussitôt, et son regard est porté par l'auteur de tant de violence. Ses yeux s'écarquillent alors en observant la créature mythique qui se tient non loin de là et qui crache toujours plus de feu dans le but d'embraser la ville toute entière.

- Sulfura...

Bouche bée, il peine à croire ce qu'il y a devant lui. Sulfura, l'un des trois oiseaux légendaires, est celui a provoqué tout ce désordre et cette panique. Près de lui, cependant, bien qu'il soit impressionné par la beauté de la créature, le nounours fronce les sourcils lorsque ses yeux dorés se posent sur l'homme vêtu de noir qui accompagne le Pokémon légendaire. Il croit alors discerner autour du cou du Sulfura un collier. Il ignore l'origine de cette attache, mais il est sûr que les contes dans lesquels il a entendu parler de la créature feu et vol ne mentionnent pas cette chaîne qu'il porte actuellement. Elle n'est pas naturel, ça se voit tout de suite; et quelque chose lui dit que l'humain près du Pokémon de légende n'est pas innocent à toute cette abomination.
Aussitôt, ses poings se serrent, et il bouillonne de l'intérieur. Il ne peut pas rester les bras croisés à attendre que ce fou répande la terreur ainsi. Windie et Yami s'avancent au-devant, tous crocs dehors, mais Sam les arrêtent.

- Non ! Vous, vous vous occupez de transporter les blessés et vous aidez les personnes en difficulté. Je veux que vous sauviez le plus de monde possible !

Si fidèles soient-elles, les deux femelles hésitent quand même, avant de capituler lorsqu'elles croisent l'expression sérieuse de leur dresseur. Elles finissent donc par obéir et vont de ce pas porter secours aux personnes dans le besoin.
Samaël veut agir, et vite. Mais dans son état, il ne peut pas. Il y a quelque chose qui le retient. Il soupire, sachant exactement quoi, et sort de sa Poké Ball son Gardevoir. Ce dernier scrute les alentours et sursaute, avant de porter son attention sur son dresseur, inquiet.

- Je vais bien, Synkro. Mais je dois faire quelque chose. Emmène-moi à la maison et téléporte-moi de nouveau ici le plus rapidement possible.

Synkro ne s'interpose pas, sachant que c'est inutile de contester un ordre de son dresseur dans son état d'esprit actuel, et le ramène donc dans ce qui fut la maison de Faust autrefois. Il garde ici une partie de ses affaires soigneusement cachées en rapport avec la Résistance, à l'abri des regards indiscrets et protégées par une bulle de protection psychique que seul Synkro peut briser. Le plus rapidement possible, Sam fait enlever la barrière défensive et s'empare de ses vêtements de Résistant. Il ne prend cependant que son sweat à fermeture éclair, qu'il enfile du côté noir, et met le capuchon sur sa tête avant de placer sur son regard couleur or des lunettes d'aviation teintés. Un hochement de tête et le Gardevoir repart en compagnie de l'adolescent sur le champs sinistre.
De nouveau arrivés sur place, il rappelle immédiatement le Pokémon psy dans sa boule et contemple le Sulfura quelques instants. Il ne sait pas qui est le type qui le contrôle, mais son comportement abjecte le fait grincer des dents et il se jure de ne pas rester assis sans rien faire. Il sera blessé, mais tant pis. Il ferait n'importe quoi pour défendre son île, et ce n'est sûrement pas un Pokémon légendaire qui l'arrêtera. Sulfura peut voler, certes, mais lui aussi. Il lance alors la Poké Ball de son Roucarnage et Tori apparaît. En voyant les habits de Sam, il comprend que l'heure est grave et invite aussitôt l'ourson à monter sur son dos. D'une traite, il s'envole dans les airs pour se rapprocher du mieux qu'il peut d'une scène de combat qui a déjà commencé. Deux jeunes femmes courageuses l'ont devancé dans la bataille, mais le jeune brun n'a pas l'intention de les laisser se battre seules. Leurs actions sont minutieuses; cependant, même Samaël sait que ce ne sera jamais suffisant et que des renforts ne peuvent qu'être bénéfiques pour elles.
Il hoquette de surprise alors qu'une rafale de feu est sur le point de s'abattre sur les dresseuses pour les engloutir dans un déluge qui risque d'être mortel. Ne réfléchissant pas plus, la main du compétiteur se porte instinctivement sa ceinture et il jette une Poké Ball dans le vide.

- HYDROCANON !

Il prie pour que son appel ait été entendu par son allié de toujours, même à l'intérieur de sa Poké Ball. Alors qu'il croit être arrivé trop tard pour sauver in extremis celles qui ont été, comme lui, assez vaillantes pour défier l'oiseau de feu, il se rend compte avec soulagement que son meilleur ami est apparu juste à temps pour les sauver des flammes. En effet, Kame le Tortank s'interpose entre le redoutable feu et les deux humaines avant de répliquer par une puissante attaque Hydrocanon qui repousse tant bien que mal l'attaque du Sulfura. Conscient que cela ne sera malheureusement pas assez, il lance également la Poké Ball de Hyôga et le Têtarte se manifeste lui aussi par une attaque Hydrocanon qui fait reculer l'offensive du Sulfura.
De son côté, Sam fait apparaître Volt sur son Roucarnage, et le chien électrique ne tarde bientôt pas à lancer une première attaque sur l'oiseau pendant que les deux autres le distraient. L'Enodril veut tenter d'immobiliser le Pokémon légendaire avec Cage-Eclair, mais est-ce que ce sera suffisant ?...
Il y a quelques années, il était encore fasciné lorsqu'on lui racontait des mythes sur ces fabuleux Pokémons. Jamais il n'aurait imaginé se lancer en avant pour en affronter un; ayant toujours cru qu'il aurait peut-être trop peur pour oser même s'en approcher. Mais avec tout ce qu'il a traversé, il estime aujourd'hui que ce n'est pas un Sulfura qui va le stopper. Il ne sait pas d'où vient cette folie qui l'habite, mais elle le consume de l'intérieur et voilà qu'il ose maintenant s'attaquer à une créature mythique...
Mais aujourd'hui, ce n'est plus seulement Samaël Enodril, qui se bat. Les deux ailes dorées gravés au dos de son haut le prouvent. Golden Wings fait son entrée en scène.

Réalisé par BlueBerry pour Orange

En gros:

Invité

Quand le volcan se réveille...

Il m'arrive souvent de ne pas choisir le bon endroit mais là, je bas des records. Ce n'est pas possible d'avoir autant la poisse que moi. Oui, pourquoi a-t-il fallut que je prenne un hôtel à Vanawi pile aujourd'hui, au lieu d'être à Amanil, comme j'en ai l'habitude ? Bon, ça s'explique : pour capturer des pokémons feu, mieux vaut rester dans les alentours du volcan plutôt que de faire le trajet Amanil-Limar tous les jours. Mais bon, je pense que j'aurais pu choisir une autre date. N'importe laquelle, mais pas aujourd'hui.

Pour tout dire, la soirée avait plutôt bien commencée. Il faisait beau, je m'étais couchée assez tôt dans le but de reprendre mes entraînements demain, bref, tout était parfait. Mais ça n'avait pas duré bien longtemps. Je m'étais réveillée en sursaut, sentant la terre trembler. Je n'avais pas particulièrement peur des tremblements de terre -pour tout dire, il n'y a pas grand chose qui m'effraie- mais c'était tout de même étrange. Je n'eus cependant pas le temps de chercher plus longtemps l'origine de ce séisme plutôt petit (pour le moment, suis-je tentée de dire) : je vis Leaky, Kyara regarder par la fenêtre d'un air étonné, avec une Leaf terrifiée cachée derrière elles. Peut-être faut-il préciser que cette fenêtre était juste en face du fameux volcan où j'avais passé la journée. Je m'approchai.

Le spectacle était terrifiant : le Volcan Limar, pourtant inactif depuis plus de cent ans d'après ce que j'avais pu lire, venait de reprendre son activité. J'enfilai mes vêtements habituels en quelques secondes et sortis de l'hôtel si rapidement que personne n'aurait pu deviner que je dormais encore cinq minutes plus tôt. Le spectacle n'était pas beau à voir, il faut le reconnaître. De la poussière grise, qui s'avérait être de la cendre, tombait, des bâtiments brûlaient, le sol tremblait, bref, rien de bien joyeux quoi. Autant dire que ça changeait de la monotonie habituelle. Je lançai un bref regard sur les trois pokémons qui m'avaient suivi. Je saisis la ball de Leaf et me pressai de la faire rentrer à l'intérieur. Les brûlures, c'est pas génial pour les Chlorobules. En tout cas, elle rentra à l'intérieur sans hésiter, ça semblait l'arranger, et je pouvais la comprendre. Je savais que ramasser Leaky relevait de l'impossible par temps calme, alors avec ce qu'il se passait, je pouvais toujours rêver. Pour Kyara, elle pouvait m'être utile : je la gardai donc à l'air libre.

Dehors, c'était la panique totale. Des gens couraient dans tous les sens, certains fuyant la ville, d'autres cherchant à se ramasser (ce qui était bien la dernière chose à faire, sauf si on tenait à mourir écrasé par un mur...) certains encore portant de misérables seaux d'eau pour tenter d'éteindre des flammes qui ne pouvaient être éteintes. Pour ma part, je n'étais pas particulièrement effrayée, ma curiosité étant bien plus forte que ma peur. Je me dirigeai vers le volcan pour voir ce qu'il se passai de plus près, mes deux amies sur mes talons.

Une fois sortie de la ville, le volcan devant moi, je m'attendais à tout. Sauf, peut-être, à voir un oiseau de feu servant de monture à un étrange homme vêtu de noir et crachant des flammes sur Vanawi. Sulfura. Je le connais par les légendes racontées sur son compte : il protégerait le volcan, empêchant les éruptions de détruire Enola. Mais, comme beaucoup sans doute, j'ignorais que tout cela était bien plus qu'une simple légende. L'air était désormais sec, l'oiseau le réchauffant, sans doute. Que c'était-il passé ? Aucune idée. Mais l'homme sur son dos n'était sûrement pas une chose normale. Je vis quelques dresseurs qui tentaient sans doute d'arrêter l'oiseau. Un instant, je pensai filer les aider, puis me repris. J'avais une confiance totale dans mes pokémons, et ce n'était guère le volcan qui m'effrayait. Mais je savais pertinemment que mes pokémons n'étaient pas assez puissants pour vaincre Sulfura. Je servirais plus de plaie qu'autre chose, c'était dur à admettre, mais malheureusement vrai. Alors que faire ?

Mon mauvais caractère était l'un de mes nombreux défauts, mais dans les situations comme celles-là, je savais quand même me rendre utile. Je repartis vers la ville et utilisai Kyara et son attaque Vague Psy pour déplacer des objets et autres pouvant bloquer. La situation était catastrophique, mais pour tout dire, le ne pouvais pas faire grand chose, à par aider deux trois personnes dans le coin. Affronter Sulfura serait une folie, j'en étais bien consciente. Mais je n'allais quand même pas rester plantée là !

C O D A G E P A R @G A K I. S U R E P IC O D E

En résumé...:

>THIS IS WAR<

Le réseau d’information du Régime avait fait circuler l’information fort rapidement. Et la rumeur prit de l’importance, au point que même Julianne fut mise au courant. Il y eut un branle-bas de combat général dans la grande maison quelques minutes après l’éruption, et en sortant de son labo, l’ingénieure tenta de solliciter quelqu’un pour qu’on l’infirme plus précisément, mais c’était la panique, même dans cette grande maison ou régnait habituellement la discipline. Julianne ne serait probablement d’aucune utilité sur le terrain en tant que soldat, mais voir un Pokémon légendaire, ça ne se refusais jamais… Oh certes, il y avait la population en péril au pied du volcan, mais Julianne ne s’en souciant qu’à peine. Du moins, pas encore. Dans tous les cas, elle se doutait que le Régime s’y rendait derechef pas tant pour le côté humanitaire, mais surtout pour prouver leur grand pouvoir pour ce qui est de rétablir l’ordre dans le chaos. Puis, un officier supérieur vint s’adresser en catastrophe à la mécano, et la somma de le suivre jusqu’à une salle qui semblait être une pièce de surveillance, ils avaient visiblement rassemblé les vidéos du net et de surveillance des environs du Volcan et de Vanawi pour filmer la scène sur toutes les coutures.

« Par la cicatrice d’Albator, est-ce c’est… Masaka… Sulfura… C’est vrai, alors. »

Même vu sur des écrans, c’était impressionnant, alors Julianne n’osait pas imaginer la scène en direct. Puis, son supérieur lui expliqua le topo, en zoomant sur plusieurs images vers le cou du légendaire. L’ingénieure plissa les yeux pour voir la chose de plus près, puis elle les écarquilla avec un mouvement de recul en comprenant de quoi il s’agissait. Elle sortit immédiatement un carnet pour noter quelques observations puis retourna à son observation.

« Soldat Noriko, vous savez de quoi il s’agit. »
« Pardon, je… C’est pas croyable. Oui, il s’agit bien d’un colier, il contrôle le légendaire… »
« C’est en effet ce que nous avions compris, mais en tant qu’ingénieure, j’espère que vous avez plus d’informations. »
« Ce collier a été interdit d’être vendu dans le commerce il y a une dizaine d’années. Les société protectrice des Pokémon on manifesté contre le vente de ces appareils censés contrôler l’obéissance et les sentiments de toutes ces bestioles… Le type qui l’a conçu… Je ne me souviens pas de son nom. Mais bref, il est possible d’augmenter la puissance du collier en fonction du Pokémon, mais qu’il puisse être assez puissant pour contrôler même Sulfura… Le type a du trafiquer le collier pour en augmenter la puissance mais… Un tel objet mal bricolé est une vraie bombe à retardement. »
« Expliquez-vous. »
« En cas de force majeure, ces colliers pouvaient développer une très grande décharge d’électricité dans le corps du Pokémon prisonnier. Boosté à une telle puissance, je n’ose pas imaginer les dommages que subira Sulfura. Et surtout, quel sera son etat mental ensuite. L’utilisation de cet objet à une telle puissance le rend d’autant plus instable. Le moindre choc pourrait… »
« Nous avons saisi, c’est donc un cas de force majeure. Noriko, vous êtes demandé sur le terrain, un briefing des combattants volontaires vous sera demandé une fois là-bas. Exécution. »
« Mais je…! B-Bien monsieur! »

Pas qu’elle eut vraiment le temps de réfléchir, mais Julianne était déjà embarquée, entourée de plusieurs soldats en uniforme, dans un hélicoptère en direction de Vanawi. Elle n’eut même pas le temps d’appeler Lana ou Alois pour s’informer de leur état. Quand ils arrivèrent dans la périphérie de Vanawi, elle put juger par elle-même du chaos qui s’était installé dans la cité de l’est. Ce n’était pas beau à voir, mais elle avait un devoir à accomplir avant tout. Julianne fit sortir Laputa, Daisaku et Gat' de leurs capsules de capture et fixa pour la première fois de sa carrière sur son visage le masque blanc du Régime. Pourvu que ceux qu’elle aime aillent bien…

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This is War.
Event #3, PDV Mina.

Du côté de Baguin, amortie par les montagnes se trouvant au milieu, la secousse se ressentit à peine. Par contre, le grondement sinistre de la terre tremblant là-bas se répercuta étrangement dans les vallées, entre les pics, jusqu'à la ville. Donnant l'impression d'explosions lointaines ; ce qui n'était pas tout à fait faux, au final. La ville du Nord aussi s'inquiéta, mais la chaîne de montagnes leur coupait la vue du Sud.

- Qu'est-ce que..

Cela pourraient être des bombes. Comme le jour de la prise d'Amanil, comme au Nouvel An 2014. Le son des bombes s'est ces deux fois-là, & plusieurs autres fois aussi, répercuté assez loin. Je n'ai pas souvenir d'opération Résistante en cours dans les montagnes, mais le Régime pourrait bien avoir décidé d'y faire ses petites affaires sournoises.. À l'expression du visage d'Emeraude, que je devine malgré son masque, je sais qu'elle a pensé comme moi, & actuellement elle doit imaginer les effets désastreux sur l'écosystème si ces suppositions sont exactes. Une grimace est marquée sous le masque de Saphir, qui serre la main de sa compagne autant pour se rassurer mutuellement que pour l'aider à de détendre. Je les comprends. Moi-même, j'ai le cœur battant à la chamade ; & pourtant, il en faut pour l'affoler. Quoi que signifie ce son sinistre, cela ne peut être rien de bon. Une exclamation paniquée de la Xatu de Saphir, si effarée qu'elle ne parvient pas à nous faire part de sa vision, suffit à m'en convaincre ; & alors que le garçon tente d'apaiser son alliée, je fais signe à Sakura qui aussitôt hoche la tête, ayant compris via notre lieu où je veux précisément qu'elle nous mène. Je n'ai que le temps de me retourner vers les deux jeunes gens qui se trouvent avec moi dans cette planque où nous sommes partis après l'évolution protectrice de Spirit.

- Prévenez Soledad & rentrez au Centre!

& en un instant, je suis partie, téléportée vers le sud par ma jeune Kirlia soumise à la pression de ma propre tension, sans compter qu'elle doit également téléporter Spirit & Minuit. Fort heureusement, son entraînement lui a beaucoup servi, & le fait d'être naturellement douée l'aide également beaucoup. Elle a de qui tenir, en même temps. Enfin, là n'est guère le sujet, & il est temps d'en revenir à nos Wattouat ; nous n'avons pas le temps de tergiverser là. Je ne sais ce qui se passe précisément, mais cela ne pouvait signifier qu'urgence.
Je m'attendais à beaucoup de choses, en partant. Mais rien n'aurait pu me préparer à ce que je découvre en arrivant. Ce n'était pas une bombe lointaine, ni une trainée de bombes, ni même un attentat aux Séismes comme cela commence à se voir parfois.. Non, cette fois, ce n'est pas le Régime ni la Résistance qui se livrent bataille. Cette fois, les cendres qui recouvrent la ville en contrebas d'un poisseux manteau noir ne sont pas le fruit d'explosions humaines.. Mais celui d'une éruption du volcan sur le pan duquel nous sommes apparus pour avoir une vue d'ensemble. Une exclamation de surprise pure échappant à Spirit m'alerte, ayant plutôt l'habitude de le voir calme & stoïque en apparence ; ainsi je lève le regard dans la même direction que lui, pour aussitôt me figer. Ébahie. Choquée.

- Arceus tout puissant..

Un oiseau de légende vole vers la ville, crachant un long jet enflammé fort menaçant. Un Sulfura. On dit que c'est une chance de l'apercevoir un jour, même brièvement ; mais quelque chose me dit que pour ceux qui le verront aujourd'hui, cela ne restera pas un bon souvenir, ni même l'impression d'une chance. Le protecteur du volcan depuis si longtemps enfoui au cœur de ses flammes qu'on avait oublié de quelle espèce il était, vient de sortir des entrailles de la terre, & son attitude n'augure rien de bon.

- Oh putain, Sulfura..
- Que.. Quoi, Sulfura, tu es sûre?!
- Aucun doute possible.

L'hésitation du jeune homme est compréhensible, comme la pluie de cendres nous aveugle & rend désormais l'identification du pokémon plus difficile depuis notre position. Cependant la jeune Ranger que dissimule le costume d'Emeraude, elle, n'a pas eu la moindre hésitation ; vu les cours de mythologie pokémon qu'elle a eus en même temps, ce n'est pas surprenant qu'elle ait si aisément deviné. & à son ton, & à la réaction de son compagnon, j'ai deviné leur horreur commune identique à la mienne devant ce spectacle. Me retournant d'un mouvement brusque vers eux, sans pour autant désarçonner Minuit qui l'avait sans mal anticipé, je les découvre déjà montés sur Bambi & Djali, le jeune homme accompagné de sa Xatu qui a dû les mener jusqu'ici, se servant de ses pouvoirs psychiques pour me localiser précisément.

- Mais que faites-vous là, par Arceus! Je vous avais pourtant..
- Tu te souviens qui je suis, qui il est? Aucune chance qu'on reste en arrière, Nighty.
- & si tu n'es pas d'accord, c'est la même. Au pire, on ira de notre côté.

Une apprentie Ranger & un apprenti Médecin-Chercheur dissimulés sous leurs masques de résistants. Oui, je sais, & alors? Oh, je sais parfaitement la réponse à cette question mentale ; d'ailleurs m'échappe un profond soupir, alors que je me retourne pour voir l'ombre du légendaire continuer à cracher des gerbes de feu assassines. De toute manière, butés comme ils sont, autant ne pas m'acharner. & puis ils sont adultes, & tous deux résistants ; ce n'est pas comme s'ils étaient totalement inexpérimentés.

- .. Très bien. Mais prudence, Soledad & Lya me tueraient s'il vous arrivait quelque chose.

Mon regard dirigé vers l'oiseau devenu fou, dont je ne vois plus que la silhouette au travers du panache de fumée lâché par le volcan, j'analyse autant que possible la situation ; avant de décider que, tant par manque d'informations que pour pouvoir intervenir ensuite, il nous faut nous rapprocher.

- Orlane, Sakura, le building là-bas.

Sitôt dit sitôt fait, & en un instant, nous voici tous en haut d'un bâtiment au bord de la ville nous offrant un point de vue plus appréciable sur le combat en cours ; car désormais que nous pouvons voir plus clairement, il nous apparaît que Sulfura a cessé sa progression vers la ville pour affronter deux jeunes femmes, qu'un garçon monté sur un Roucarnage vient soutenir en les sauvant d'une attaque enflammée grâce à deux pokémons aquatiques. Bien sûr je ne manque pas le collier au cou de l'oiseau, ni la présent d'un homme sur son dos ; télécommandé il serait? Ces dispositifs ont pourtant été interdits depuis des années.. Génial, c'est donc un psychopathe génie de l'électronique là-haut. Grinçant des dents & repoussant tant bien que mal toute la haine & l'horreur que m'inspire telle constatation, je réfléchis à vive allure, passant en revue toute mon équipe & celles du tandem qui m'accompagne. On s'horrifiera plus tard, pour le moment, l'urgent est de libérer Sulfura, & d'arrêter ce fou dangereux qui le contrôle ; en somme, aller prêter main forte à ceux qui l'affrontent déjà, de la manière la plus efficace possible.. Pendant les quelques instants qu'il me faut à trouver une solution plus ou moins viable, apparaissent Joanna & Lyanna sur le toit d'un immeuble proche, ayant visiblement eu la même idée que moi ; nous repérant bien vite également, elles nous rejoignent ici grâce au Téléport du Kaorine de la plus jeune. Voilà une arrivée qui m'arrange grandement.

- Bon, Émeraude & Saphir, comme vos équipes sont plutôt de soutien en plus d'être sensibles au feu, vous filez dans les rues. Trouvez des médecins, évacuez les blessés. & surtout si vous croisez des gens qu'on connaît, informez-les que Sulfura est télécommandé par une sorte de mégalomane psychopathe. Lya, Joan, vous vouliez vous impliquer en combat, c'est le moment. Lya, qui as-tu avec toi?
- Pashmilla, Nymphali, Noctali, Aquali, Aéroptéryx, Tarpaud, & Kaorine sans sa pokéball.
- & Etouraptor! Vous aurez besoin de voler, je crois.
- On vous renvoie Xatu dès qu'on est en bas, son pouvoir d'anticipation peut vous être utile.

Appuyant ses paroles d'un lancer de pokéball vers sa sœur, Émeraude sourit brièvement, avant de prendre la main de son compagnon & de hocher la tête à l'intention de la Xatu placée derrière lui, qui aussitôt les téléporte jusqu'à la rue ; & comme promis, l'oiseau psychique nous revient de la même manière presque aussitôt. Enfin, au moins n'ont-ils pas contesté mes indications impliquant de les éloigner du combat.. Peut-être parce qu'elles n'impliquaient pas de les renvoyer chez eux attendre que cela passe, & qu'ils sont conscients que là sont plus leurs compétences.

- Parfait.

D'un bond leste, je me place sur la tête de mon Metalosse qui s'élève aussitôt par lévitation. Me rejoint bien vite Sakura, son regard déterminé, & mon cher Linéon que je fais apparaître en anticipant l'utilité qu'aura cette attaque que je lui ait enseignée il y a longtemps. Orlane se charge aussitôt de transporter la Nymphali de Lya, tandis que cette dernière s'hisse avec Joan sur l'Etouraptor prêtée par Émeraude. Trop long, les secondes s'écoulent vite, dangereuses, & pourtant je sais que nous faisons tous au plus vite. La Grotichon de Joanna parait bien vite sur le toit, entourée d'une jeune Aquali & d'une Tarpaud, dont le soutien arrière servira. Hochant la tête simplement, j'accepte que Minuit reste là, pour les aider à se coordonner & mener leurs attaques correctement ; elles sont jeunes après tout, & c'est leur première vraie bataille. Lyanna & Joanna accueillent toutes deux cette initiative avec reconnaissance ; & enfin, nous nous élevons.

- Métalosse, protège nous.

La plus puissante de ses barrières l'entoure aussitôt, nous englobant Sakura & moi ; car le feu de Sulfura serait plus aisément fatal à mon allié d'acier qu'aux autres. Je sais qu'il est fou de l'emmener lui, mais j'ai pleine confiance en ses capacités.. Il ne pourra peut-être pas faire grand chose à l'oiseau de feu, mais il saura nous protéger. D'un geste, j'indique aux deux femmes médecin de se placer derrière le légendaire, alors que je vais sur un côté ; avec les trois personnes luttant déjà, nous formons un semblant de cercle. Assez pour nous protéger les uns les autres & désorienter l'oiseau vide de volonté & son monteur ; mais suffisant pour les vaincre? Il faudra plus de monde, je le crains. Mais nous devons essayer.

- Psyko, Kirlia! Linéon, Surf!
- Nymphali, Rayon Lune! Pashmilla, aide Elecsprint! Aéro, Pouvoir Antique!
- Tiens-toi prêt, Karl.
- Non, pas d'électricité, on ne sait pas ce qu'un court-circuit pourrait provoquer!

Un dernier commentaire adressé tant à la femme médecin, qu'au jeune homme au Roucarnage. Pas le temps de faire dans la dentelle, ni même de dissimuler nos intentions par des phrases détournées, pour le reste. Les attaques demandées s'élèvent, renforcées par deux jets d'eau venant du building dont nous sommes partis ; tant d'offensives peu efficaces sans doute, mais agaçantes. Ou comment harceler un oiseau de légende, en somme. Peut-être parviendrons-nous ainsi à désarçonner l'espèce de barge chevauchant Sulfura, en attendant, faute de mieux, il nous faudra bien faire avec le peu que nous avons. Au moins, nous ralentissons là grandement la progression du légendaire, l'obligeant au surplace.. C'est toujours ça. Il ne nous reste plus qu'à prier le premier dieu qui acceptera de nous entendre, désormais. & à réfléchir vite pour trouver une solution plus efficace.

fiche by Nighty Jaegan, alias Rayquaza.

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Rappel desdits costumes :

This is war

Event n°3

C'est fou à quel point une situation qu'on croit paisible et stable peut être renversée facilement et à chaque instant. Il devrait le savoir à la force, mais c'est comme s'il n'apprenait jamais et au final, il est toujours surpris. Il faut dire que tout est arrivé si rapidement qu'il n'a pas vraiment eu le temps de comprendre quoi que ce soit, hormis qu'il était tombé et qu'avec son bras droit dans le plâtre, il avait été incapable de se relever. Ce ne fut que lorsque Castiel, son Gardevoir, le fit se relever qu'il pu enfin comprendre ce que signifiaient ces cris qui parvenaient à ses oreilles, et lorsqu'il sort de l'auberge, ses yeux découvrent la ville recouvertes de cendres et s'embrasant peu à peu sous le souffle d'une légende, faisant de Vanawi une géhenne des plus affreusement réalistes. La ville de son enfance est aux proies au désastre et il se sent dépourvu de force, d'un seul coup. Horrifié, sa première réaction est de ressentir l'angoisse le saisir jusqu'aux tripes, puis un instinct de protection puissant le ramène à la réalité dès qu'il voit sa mère et ses deux frères cadets s'approcher. Felix, le plus âgé des deux, jure et écarquille les yeux. Leur mère ne le rabroue même pas, tout aussi choquée sur lui, et Eliott paraît être en train de se demander si il ne va pas s'écraser au sol. Clive ne comprend absolument pas ce qu'il se passe, mais tout ce qu'il sait, ce qui fait tambouriner son cœur dans sa poitrine et lui fait oublier toute peur, ce sont ces trois personnes qui, si elles ne sont pas éloignées, risquent de souffrir. Et ça, c'est hors de question. Jamais, tant qu'il vivrait ; il se l'était promis, autant à lui-même qu'à son père et à Faust quand ils étaient partis.

« Cas' ! »

Le Gardevoir comprend bien vite où son dresseur veut en venir et saisit les trois civils pour les téléporter loin d'ici. Néanmoins, même si sa mère, indignée, s'apprête à protester, c'est Felix qui, enragé, s'énerve en premier.

« N'y pense même pas, Clive !
- Tu dois t'occuper d'eux, ne discute pas !
- Et pour te protéger toi, espèce de pauvre connard ?! Tu vas faire quoi, envoyer ton plâtre sur Sulfura en espérant qu'il soit assommé ?! »

Le blond a un point, et même Castiel ne peut pas le nier. Cette fois-ci, c'est Kagami qui prend la parole.

« Laisse-le t'aider, Clive, je t'en prie. Ton intention est la bonne, mais tu ne pourras pas te battre seul. »

Et il ne peut pas vraiment le nier. Le hérisson hésite, doutant soudainement de ses chances de persuasion, mais finit par soupirer et dans tout cela, finalement, Felix reste. Clive soupire, exaspéré, mais lui offre un maigre sourire qu'il lui rend, sauf que, Donovan oblige, les sien est juste éclatant et gigantesque.

« Alors, tu viens ? »

Et les mots de son petit frère, calmes et posés malgré le désastre qui frappe la ville, parviennent à lui donner le courage nécessaire. Il hoche de la tête.

« On va lui poutrer sa face à ce Sulfura, j'te le dis !
- Survivre serait déjà un objectif plus réalisable.
- Casse pas mon enthousiasme ! »

Il ne comprend pas comment il peut être aussi joyeux devant un tel malheur, mais il soupire, reconnaissant en lui les traits d'un autre de leur fratrie et une minuscule étincelle de fierté le fait glousser. Il saisit deux de ses pokéballs, et Felix, en reconnaissant une, fronce les sourcils.

« Attends, t'as l'intention de faire sortir Abby ? C'est un pokémon acier, et en plus de ça, c'est juste une Galegon ! »

Un gigantesque rictus narquois étire les lèvres de l'officier alors qu'il libère la femelle d'acier.

« Je te ne l'avais pas dit … ? »

Un grondement bestial et furieux s’échappa de la gorge d'Abaddon.

« Elle a évolué. »

Grande, brutale et colossale, la Galeking qui observe dorénavant le Sulfura n'a rien à envier aux autres membres de son espèce et Clive sent moins seul, dorénavant. Cette petite Galekid qu'il a vu naître se dresse dorénavant devant son maître pour le défendre et ce malgré son désavantage net de type. Elle lui adresse un sourire satisfait qu'il rend, et, fier, il contemple l'expression béate de Felix avec un rictus amusé.

« Allons, tu ne crois tout de même pas que c'est un petit bras cassé qui va m'empêcher de combattre ? Tu me sous-estimes, Fel'. »

De la seconde sphère de capture sort un Etouraptor qui, comprenant immédiatement la situation, vient se dresser à côté de son dresseur et de la Galeking. Ils contemplent le Sulfura en silence, et l'officier offre un sourire rassurant à son frère lorsque celui-ci libère son Electrode et son Raichu. Au moins, ils pourront se défendre un tant soit peu, même si ils n'ont pas vraiment une force de frappe gigantesque ; Etouraptor pourra servir à transporter Electrode ou Raichu, mais nul doute que Sulfura sera plus rapide et Abaddon ne pourra servir qu'à de la défense pure et dure..

« Hé, vous croyez vraiment qu'on va vous laisser vous amuser seuls ? »

Il manque de s'étrangler avec sa salive en reconnaissant la voix qui vient de les interpeller, et c'est en riant presque maladroitement qu'il se retourne pour voir le visage de son jumeau et, étonnement, celui d'Isaac qui le suit. Un grondement terrible parvient à leurs oreillers et la Tyranocif qui se dresse derrière le conseiller est toujours aussi puissante et impressionnante qu'auparavant. Même le Crocorible qui se tient à côté d'elle paraît moins imposant, et pourtant, ce n'est pas une petite créature faiblarde. Il reconnait non sans mal Izumi l'Amphinobi à côté de lui. Isaac, quant à lui, sans surprise, est accompagné de ses trois pokémon psychiques ; Mentali, Gardevoir et Gallame. Castiel, un peu ému, ne prend toutefois pas le temps de se perdre dans ses émotions et ce que provoque chez lui cette réunion avec sa mère et son frère aîné. Malgré la suie dans leurs cheveux et les flammes qui se déposent en une couronne macabre de destruction sur Vanawi, ils ont encore ce sourire narquois qui veut tant dire sans pourtant poser le moindre mot.
Felix déglutit en apercevant Faust, mais le conseiller se contente d'un sourire doux à son encontre.

« Tu pouvais pas rester sans rien faire, hein ? »

Le blond baisse les yeux et hoche négativement de la tête.

« Nan, j'pouvais pas. »

Le châtain, compréhensif, n'y porte pas davantage d'attention. Ainsi se dressent quatre dresseurs éloignés par la vie mais qui aujourd'hui, contre ce Sulfura déchaîné, ont bien l'intention de joindre leurs forces. La Galeking et la Tyranocif se dressent devant les humains, colosses gigantesques prêtes à combattre semble.

« Qu'est-ce qu'on fait, maintenant ? »

La question de Felix semble toucher un point sensible, quelque chose laissé sans réponse, et c'est finalement la voix de Faust qui finit par s'élever.

« On se bat, jusqu'au bout. Pour tous ceux qui comptent. »

Les yeux des jumeaux se croisent et un seul regard suffit à dire tout ce dont ils ont besoin ; le même signal est donné à Déméter et Abaddon qui, par leur force combinée, élèvent devant elles des roches massives et aiguisées, extrêmement dangereuses pour n'importe quel pokémon en tant normal, mais cela suffira-t-il même à blesser ne serait-ce que légèrement le Sulfura ? C'est un pokémon de légende après tout, et ils ne sont que des moucherons face à sa puissance destructrice, mais ce n'est pas ça qui va les arrêter. Les lames de roc leur serviront à la fois de bouclier et d'armes, et ils misent beaucoup dessus. Beaucoup trop, peut-être, mais il est interdit d'abandonner avant d'avoir même essayé.

« Ça fait bizarre, hein ? »

Faust glousse alors qu'un sourire maladroit étire les lèvres de Clive, tandis que Felix les regarde sans comprendre.

« Ça faisait longtemps qu'on s'était pas battu ensemble, ouais. On va dire qu'on est en train de se rattraper, hm ? »

Et, tandis que les lames de roc s'élancent vers le Sulfura, accompagnées de l'Hydrocanon de l'Amphinobi. Clive pense à instant que oui, c'est ce qu'ils sont en train de faire. Pourtant, leur attaque combinée n'est franchement pas aussi efficace qu'ils l'auraient désiré et ils grimacent, se rendant soudainement compte que ce n'est pas comme ça qu'ils vont réussir à quoi que ce soit. Felix est le premier à réagir.

« … On devrait peut-être se concentrer sur le collier que Sulfura porte, ou même sur le type qui le contrôle, non ?
- On devrait, oui, mais on va avoir besoin de bien plus de soutien que ça... Sauf si tout le monde coopère, on a aucune chance. »

Mais bizarrement, en voyant tous ces gens combattre, Clive se dit que oui, ils pouvaient se permettre d'espérer. Et ils n'allaient pas s'arrêter de combattre maintenant, oh non. Jamais. Pour tous ceux qui n'en étaient pas capables, pour tous ceux qui le méritaient, et au diable ceux qui disaient que tous ceux qui se battaient n'avaient aucune chance. Peu à peu, les quatre pokémon psychiques commencent à ériger des barrières de défense, rien que pour la protection des pokémon des environs.
Le regard de Clive, tout comme celui de Faust, fit le tour des environs et il le vit s'immobiliser à plusieurs reprises, sur différentes personnes qu'il ne reconnut pas, son regard bleuté reflétant soudainement toute l'inquiétude qu'il devait ressentir. Maladroitement, il s'approcha de son jumeau et posa sa main gauche sur son épaule en lui offrant un sourire rassurant. Croire. C'était le maître mot, ici.

Résumé:

This is War

Si ces veaux de Vanawiens d’avançaient pas, j’allais vraiment rater le ferry. Je dois retrouver Riku pour sa finale qui arrive dans les prochains jours à Nuva Eja, et voila que je suis dans les bouchons avant d’arriver à Vanawi… Mais fuuuuuuuuuuh. Je suis sûr que ces les routes un peu montagneuses qui leur foutent les jetons, les virages tout ça, alors que c’est pas sorcier de les prendre à 160 à l’heu-
Oh bordel, c’était quoi ça?
Ça a tremblé là, et pas qu’un peu. Nan, nan, j’ai rien imaginé, ça a vraiment tremblé, sinon la Smart ForFour qui se traine juste devant aurait pas roulé dans le fossé. Ah, ça les voitures sans permis quelle arnaque. C’tes pas le moment. Un peu de bon sens pour une fois. Des cris affolés m’alertent et je relève la tête vers le versant de la montagne, de derrière lequel sort une trainée de cendre pour le moins menaçante.

« Scheize! »

Jurant dans ma langue maternelle, je sors derechef de la bagnole, et n’ai pas le temps de siffler Chris qui plonge déjà vers moi pour m’emmener au dessus du nuage de poussière. Merde. Je vais pas avoir ce ferry. Mais C’est quoi ce bordel à la fin?! Le nuage de poussière me cache le reste du décor, et on y voit goutte, mais j’ai une petite idée de ce qui a pu se passer, dans ce coin-là. Le volcan Limar. Attends… Il est pas censé être endormi cet abruti de volcan?! Il aurait pu éviter d’éternuer au moment ou ma Merco était… Eh merde. Si elle a pas cramé, je risque d’avoir du ménage à faire... Je n’ai pas le temps de réfléchir que Chris fonce déjà dans la direction de Vanawi, aussi recouverte d’un brouillard noir. Bon, y’a pas trente-six solutions de savoir ce qui se passe, et ce qui a bien pu me mettre en retard… Le Volcan est complètement couvert de fumée et de cendres, il doit faire étouffant là-dessous. Mais bon, pas grave.

« Chris, on plonge sous le nuage. »

Le Scorvol ne se fait pas prier et alors que je place mon bras couvert par le tissu de ma chemise devant mon nez, nous entrons dans le cumulus de cendre. Tout d’abord c’est le noir, mes yeux brûlent un moment et mes poumons crient au scandale, mais voila, on en sort vite et la vérité s’affiche devant nos yeux. Eh ben putain! C’est un sacré bordel au rez-de-chaussé! Ça crame de partout, ça flambe bien tout ça, et c’est tout gris et pas si moche, comme décor façon post-apocalyptique mais…

« Putain de bordel de moi-même. »

J’écarquille les yeux en faisant volte-face, mon attention attirée par un grand cri venant du volcan. Sulfura. Un putain d’oiseau légendaire juste à quelques dizaines de mètres. Il hurle encore et ne manque pas de cracher une gerbe de feu. Ballot, on est sur la trajectoire. Chris l’a bien vu, mais il est momentanément paralysé par la surprise et probablement que ses instincts mettent un peu de temps à se remettre en marche. Je dois crier fort dans ses oreilles pour qu’il revienne a lui et le voila qui fonce vers le sol. Trop tard, je sais pas, peut-être. Ça n’a pas duré longtemps mais quelques secondes plus tard, ou quelques minutes, le temps s’est déréglé et je n’ai pas eu le temps de comprendre, je roule par terre et grogne en sentant mes membres endoloris. Bon, au moins, j’ai pas l’air complètement mort. J’ose pas imaginer l’état de ma peau certainement bien couverte d’erraflures mais je crois que tous mes os sont là. Je me redresse brusquement en tiltant quelque chose de vachement plus important que j’aurais pu le jurer dans d'autres circonstances.

« CHRIS!? »

En balayant les environs du regard et en m’étouffant dans ma manche couverte de poussière, je vois le Scorvol un peu plus loin, du moins, je devine sa silhouette avec ma vue devenue floue, je crois que mes binocles se sont perdues dans la chute. Je titube jusqu’à lui. Ok ; là, je suis un peu inquiet, je l’avoue. Et franchement pas content.

« CHRIS! »

Bordel. Il est dans un sale état. Me dites pas qu’il s’est interposé pour me protéger?! Quel con!

« ABRUTI DE CON D’CRETIN DES BACS A SABLES! SCORVOL DE MERDE! T’AS PAS INTÉRÊT A CREVER! »

En cet instant, je le vois avoir un sursaut, et il me fixe d’un regard mauvais.

« Ouais, merci! J’prefère! »

Puis, sa tête retombe a terre. Il est vivant. Mais bordel… Lentement, mon visage se tourne vers l’oiseau de feu, rempli d’une haine sans égal. Puis, j’aperçois l’abruti qui semble tellement si fier, perché sur son dos. Manteau noir. Donc… Sulfura s’est fait avoir par un mec avec un look si cliché de méchant? Et Chris… Connard. Il vient de s’attirer mon ultime courroux. Pour Chris, déjà, et puis, parce qu’il n’y a que moi qui peut foutre le chaos a Enola. Ah, et accessoirement, il a ruiné ma bagnole. D’un geste calme mais pas moins tremblant sous le coup de la colère, ma main va chercher mes lunettes de soleil a moitié cassées qui pendant encore par la poche de ma chemise et les pose sur mon nez, je retrouve une vue à peu près correcte. Je rappelle mon Scorvol dans sa Ball et compte bien lui donner les meilleurs soins dès que cela sera possible. Mais d’abord…

« T’as pas frappé à la bonne porte espèce d’enfoiré. »

Je me surprend de mon propre calme. Normalement, dans ce genre de situation, j’explose littéralement. Peut-être que ça va pas tarder. Je détache cinq sphères bicolores de ma ceinture et Sophie, Kassy, Kaiser, Justin et Irma apparaissent à mes côtés. La Lugulabre s’empresse de prendre la capsule de son bien aimé pour la porter vers le centre le plus proche, certainement bondé, cependant. Pourvu qu’ils reviennent pour le bouquet final… Je lève un bras vers le ciel, désignant le Sulfura. Si y’a des Resistants dans le coin qui sont peut-être en train de crever, ou en train de jouer aux justiciers? Je m’en fous. Je m’en fous complètement.

« Kassy, Kaiser, Sophie, Justin, à l’attaque. On va se les faire. FEUER! »

Derrière le mur de fer que dresse Justin, mes compagnons préparent leurs attaques, mon rictus dément et mon cri sont leur signal pour lancer leurs attaques. Foudre, Eau, Acier et un éclair féerique s’élancent vers le ciel, bientôt devancé par une nouvelle trombe de flamme, qui anéantit toutes leurs attaques d’un seul coup.

« Justin! »

La Scalproie dresse alors un rempart de fer devant nous, arrêtant les flammes un instant, Kaiser y ajouta son attaque Aqua-jet pour atténuer les efforts de son ami, puis les flammes se calmèrent enfin.

«SCHEIZE! »

Bordel ,ce truc veut pas crever en plus, c’est une blague ou quoi. Et avec cette poussière qui brûle les poumons… Bordel ,je vais vraiment crever cet enflure qui se prend pour… Pour un dieu? Ahah. Petit rigolo. Voila, maintenant, je me marre. Fort. Bien fort. Il va déguster pour de bon, cette fois. Je lance un regard à mes compagnons, ils sont tout aussi prêts que moi à en découdre, et à relancer leur attaque.

A LIRE POUR LES FEIGNASSES /PAN/:

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This is War!!

Le feu, une chose dorte utile. Mais seulement si on sais vraiment s'en servire et si il y en a pas trop. Malgrès le fait que le feu est un élémant que beaucoup voyent comme le plus dangeureux, bon nombre d'eux ne connaissent pas la puissance de l'eau. Cette dernière arrache et démolie tout sur son passage. Elle broye et étouffe tout ce qui se trouve sur son chamin. Elle ne laisse rien derrière elle, apres son passage rare son les carcasses qui jongent le sol. Alors que le feu lui il dévore. Mais une fois a court d'oxigène il s'éteinds lentement. Il meurt en crachant quelques dernier nuage noir. Derrière lui reste les cadavres a moitié dévoré ou transformé en poussière. Au moin le feu lui laisse des traces de son passage. Mais bon pour être franc Stiles préfère mourire broyé que cramé. Quand la pression de l'eau te fait exploser le coeur et t'écrase le cerveau, tu n'as même pas le temps de resentire quelque chose. Alors que le feu lui profite de son festin. Il calcine ta peau couche pars couche. De toute les douleurs qui existe sur cette terre c'est probablement la pire. C'est ce a quoi pense Stiles au moment ou il sors du confortable petit café. Il était tranquillement en train de boire lors ce que tout a coup le sol s'était mis a tremblé. Surpris le champion avait lâché sa tasse et cette dernière s'était écrasé au sol en un fracas de morceau qui s'étaient éparpillé un peu partout autour de Stiles. Le jeune homme avait perdu l'équilibre et il était tombé en avant, droit dans la mer de petit bout de porcelaine tranchant. Les éclat blanc s'étaient logé un peu partout dans ses genoux et ils avaient aussi pris plaisire a tranché la fine peau douce des paumes de Stiles. Le cri de douleur était monté le long de sa gorge mais avait été étouffé pars un hurlement monstrueux. Un hurlement qui vous fait vibrer de tout votre corps. Il avait sentit cet hurlement jusqu'a la moelle et un frisson glacial avait parcourut son échine. Il s'était relevé, ignorant la douleur dans ces genoux il avait regardé ses main donc la paume était recouverte d'éclat de porcelaine qui avait pris une étrange couleur rouge fonçé. Il s'était ensuit retourné et avait regardé autour de lui. Les gens autours de lui poussaient des cris de surprise. Ils pointaient du doigt quelque chose dans le ciel. Ce dernier était devenu bien sombre ces dernière minute. Stiles était ensuit sortit pour mieux voir ce qui se passait.
Maintenant il est la, bouche bée a fixer le ciel gris fonçé. Les nuages les plus épais qu'il n'ai jamais vu couvre le ciel. Une étrangle lueur rouge et jaune colore la ville. Ces étranges lueurs lui donne un aire apocaliptique. A croire que la fin du monde approche. Des minuscules étoiles rouge flottent un peu partout dans la vile. Un peu comme des minuscules bouts de papiers. Un peu comme... des braises!
Stiles se reveille et regarde autour de lui. Un hurlement aussi horrible que celui d'avant fait trembler toute la ville. Une forme sombre perce la voute nuageuse. Un oiseau énorme prends forme. Au plume orange et au ailes de feu. Stiles le reconnait pour avoir été un fanatique des légandes de l'île, surtout celle qui tourne autours des oiseaux. Sulfura! Il en croit pas ses yeux. Surpris il ne bouge pas lors ce que l'oiseau s'abat sur lui. Il a juste le temps de faire un bond sur le côté. L'oiseau crache une gerbe de feu qui dégage une chaleur insuportable. Les flammes brise les vitres du café et enflamme le tout! Alors que l'oiseau s'en vas, Stiles croit apperçevoir un homme qui chevauche l'animal. Puis son regard se pose sur le café ou du moi ce qu'il en reste. Joe son fidèle guerriaigle se pose a ses côtés. Il voie des silhouettes se levé des décombres. Des plaintes resonne dans la rue. La sirène des pompiers résonne dans la ville. Des gens acours vers le café pour aider les bléssés. Stiles ne peux pas bouger. Il tourne la tête vers son Guerriaigle dont le plumage est noir a cause de toute la suie. Lui aussi il est couvert de suie. Il desside de poursuivre l'oiseau de feu. Il attrape le masque qu'il porte en tant que Crow et bondit sur Joe. Ce dernier s'envole rapidement. Il met son masque et se sent a présent comme Crow et non plus comme Stiles.
Joe s'envole. Au loin il aperçois un groupe de Resistant qu'il a déjà croisé. Ils font face a Sulfura. Détèrminé Crow se dirige vers eux. En chemin il fait sortire Molly, l'Emolga; Mike, le Roucoups; Zack, le Scorplane et Rabe le Cornèbre. Entouré de sa troupe d'oiseau il se dirige vers les Resistants, bien dessidé a aider. Une fois arrivé il demande:

- Vous avez une idée de comment arréter cette oiseau?

[spoiler: Resumay:]
Stiles chevauche Joe et a appeler ses amis les plus fort (Molly l'émolga, Rabe le cornèbre, Zack le Scorplane et Mike le roucoups) Il est vetu de sa tenue de Resistant (Masque de corbeau masquant la moitié de son visage. Il s'arrète en forme de bec un bout de son nez) il est couvert de suie et Joe aussi. Ce qui veux dire que le Guerriaigle a les plumes noirs. Il se dirige vers Mina et sa petite troupe pour les aider. Si il y a un problème dite le moi =)[/spoiler]

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« THIS IS WAR »

S’ils avaient dit un jour qu’ils seraient témoin d’un pareil spectacle, ils auraient simplement rigolé et pris ça pour une bonne blague. Qui se voit ou s’imagine dans une situation pareille ? Le volcan de Limar, le volcan de l’île ou tant de dresseur se risque jour après jour pour trouver de nouveau compagnon. Ce même volcan qui une fois à faillit prendre la vie de Yumi si une certaine Elise n’était pas intervenue. Cet endroit provoquant la chair de poule, mais ou l’on tente d’aller pour se convaincre que rien n’est perdu. Le conseiller s’était retrouvé avec elle. Il lui avait proposé une petite marche pour la faire sortir de son trou en compagnie d’une personne de confiance. Cependant, au lieu de se trouver à marcher tranquillement et de profiter du temps tout ce qu’elle pouvait voir n’était que les grosses volutes noires de fumée que le volcan crachait à intervalle irrégulier. Le bruit porté à leurs oreilles était semblable à des coups de feu comme montrant la violence de l’éruption. Le sol ne tremblait pas énormément à Anula, mais les secousses se faisaient tout de même sentir faiblement. Ayleen ne pouvait que regarder ce spectacle de loin sans réagir. C’est comme si elle ne voulait pas agir. Elle voulait pouvoir se contenter de regarder et de s’enfermer dans sa peur comme elle l’avait déjà fait lors de l’attaque du 1^er janvier. Pourtant en jetant un regard au conseiller qui d’habitude restait toujours calme, elle pouvait voir de la peur. Il serrait les poings et doucement tourna la tête pour poser son regard sur la brune.

« - Ecoute Ayleen…

- Tu dois y aller, c’est ça ?

- Oui, ils ont surement besoin d’aide là bas… »

La jeune femme avait peur. Peur de ce volcan qui semblait endormi et donc innofensif. Elle se pensait à l’abri de tout chez elle. Loin du régime, de la résistance mais maintenant même les catastrophes naturelles s’y mettent. Fébrile, elle aggripa sa poitrine. Son cœur lui faisait du mal. Non pas parce que le conseiller devait y aller. Non. Enfin, si car il compte pour elle. C’est simplement l’impression d’être inutile, un boulet que l’on laisse derrière parce que l’on ne veut pas l’avoir dans les pattes. Le problème est qu’elle en est consciente. Elle voudrait tant aider ces gens mais que pourrait-elle bien faire. Se surprenant elle-même, elle attrapa la manche du conseiller.

« - Je veux venir.

- Ayleen, ce n’est pas prudent, tu serais blessée, et tu sais que je ne supporterais pas ça.

- Je veux pour une fois, être utile à quelqu’un. S’il le faut je ne ferais que soigner les blessés, j’apporterais un coup de main dans la rue, mais laisse moi y aller ! Je t’en supplie ! »

Le conseiller la fixa et elle lui rendit son regard du mieux qu’elle le pouvait malgré la peur qui la tiraillait toujours. Elle voulait tenter non pas de changer, mais au moins d’essayer au lieu de se cacher toujours lors des événements graves. C’était un peu comme si elle avait toujours laissé sa vie s’échapper sans pouvoir la rattraper. Tout passait au dessus d’elle et rien n’était jamais accessible. Finalement, avec un hochement de tête, il accepta. La brune se douta alors qu’il acceptait seulement grâce à la position d’aîné qu’elle possédait. Détachant une pokéball de sa ceinture, Kerle apparut. Alors qu’il tendait déjà sa tête pour demander quelques caresses, sa tête se redressa très vite vers le volcan. Son regard s’assombrit, et il grogna. Kirito hocha la tête tandis qu’Ayleen pouvait constater à quel point le jeune homme comprenait bien les dragons. Ce n’est pas pour rien que l’on pouvait le qualifier de dragonnier. Sans hésitation, le brun sauta sur le cou de son dragon et tandis sa main à Ayleen pour qu’elle l’attrape.

Monter signifierait alors, se jeter dans le danger. Ne pas reculer devant l’obstacle qui s’opposait à elle. L’inconnu lui faisait peur, et elle savait que Kirito était du genre offensif. Il plongerait vers le volcan la laissant en ville parmi de nombreux gens qu’elle ne connait pas. Les yeux clos, elle tendit sa main au brun presque à regret et il la hissa derrière lui. Elle entoura la taille du garçon de ses mains et serra du plus fort qu’elle le pouvait se forçant à rester les yeux ouverts. Elle n’était pas fan de vol et encore moins quand c’était pour se plonger dans le danger. Le décollage retourna l’estomac de la brune et elle ne put s’empêcher de constater à quel point, le voyage entre Anula et le volcan près de Vanawi était très court. Elle pouvait de là ou elle était voir la panique dans les rues de la ville et soudainement, ne se sentit pas de trop pour aider. Kirito arrêta le Drattak pour lui glisser quelques mots ainsi qu’une pokéball.

« - Quand je te poserais à terre, je veux que tu appelles Chrono et que tu le laisses veiller sur toi. Il ne te gênera pas mais si tu veux son aide, il te la donnera. C’est tout ce que je te demande. »

Elle comprenait son inquiétude et son besoin de la protéger. Et puis, elle n’allait surement pas refuser un pokémon assez fort pour la protéger. Serrant la pokéball confiée par le dresseur dans ses mains, elle fut déposée un peu à l’écart de la ville tandis que le conseiller reprenait de la hauteur. Elle le quitta des yeux alors qu’il entrait dans le nuage de cendres. Suivant les ordres du dragonnier à la lettre, elle libéra le Carchacrok. Malgré le fait qu’elle soit impressionnée, elle ne perdit pas plus de temps et se rendit en courant dans la ville pour apporter son aide. Le dragon ayant déjà entendu les recommandations de son dresseur se fondit dans les ombres pour veiller sur la jeune femme qui demandait de l’aide à son pokémon psy jusque là caché entre ses cheveux et son cou. Elle transmettait des paroles apaisantes à tous ces gens qui s’affolaient. Dans ce chaos, elle trouva un enfant, un petit garçon tout seul. Il se trouvait au milieu du chemin mais personne ne prêtait attention à lui. Un groupe qui ne l’avait pas vu se dirigeait à grande vitesse vers lui et allait le piétiner. Sans même réfléchir, elle se jeta sur lui pour le protéger de son corps. Oubliant sa peur l’espace d’un instant, elle attendit que le choc arrive mais… Chrono s’était interposé et le groupe avait dévié sa trajectoire. Heureuse de l’intervention du dragon, elle lui adressa un sourire avant de s’éloigner de la voix principale avec le garçon qui maintenant s’agrippait à elle avec ténacité. Lui caressant doucement les cheveux, elle tentait de le rassurer en se demandant ce que Kirito faisait en ce moment… Elle l’avait finalement laissé se plonger dans le danger sans même lui ordonner de rentrer en vie… Tout ce qu'elle avait vu était un oiseau de flamme qui lui rappelait un pokémon dont sa mère se servait pour la bercer le soir. Écarquillant les yeux, elle comprit que tout ça venait de lui et Kirito venait de se jeter dans la gueule du loup.

C O D A G E P A R @G A K I. S U R E P IC O D E

>THIS IS WAR<

Quelques soldats s’activaient comme des abeilles dans une ruche autour de Julianne, qui, elle, effectuait des recherches sur le modèle du collier de Sulfura, et se documentait rapidement pour alimenter un Power Point le plus concis possible, qu’elle présenterait en accompagnement avec ses explications. Bien sûr, il était impossible que tout le monde puisse voir la projection « bonus » de Julianne mis à part un certain nombre de soldats et divers combattants, aussi, il fallait que son discours soit assez clair pour être compréhensible par tout ceux qui combattaient actuellement Sulfura sans réfléchir, et ne pourraient avoir les images. Elle ne peut en aucun cas les blâmer, personne ne pouvait savoir à l’avance, et la panique ambiante doit guider les faits et geste de nombre de personnes rassemblées a Vanawi ; ce genre de situation rend le sang des gens chaud. Ce serait mentir de dire que l’ingénieure était parfaitement calme, le temps lui manquait, bien qu’elle ait l’habitude de parler en public, quand il s’agit d’une vidéoconférence et qu’elle peut étaler son savoir, qu’elle est dans son élément. Des soldats du Régime avaient fait sortir quelques Pokémon Psy et Electriques, susceptibles de faire porter le son de sa voix ainsi que des hauts parleurs. Enfin, le matériel fut complètement en place.

« Noriko, c’est à vous. »

Une grande inspiration plus tard, Julianne avait branché son disque dur sur le moniteur et projetait son Power Point. Puis, on lui fit signe qu’elle pouvait parler, après un court test.

« Un deux, un deux, c’est- c’est bon là? Ah, le test avait déjà- Bref. Votre attention s’vous plait! Je suis Noriko, soldat du Régime, j’ai des informations de la plus haute importantes sur la situation actuelle a vous transmettre. Certains auront remarqué le collier que porte Sulfura, ainsi que l’anonyme qui le chevauche. Ce collier lui permet d’avoir un contrôle absolu sur le Pokémon légendaire. J’ai identifié le modèle du collier comme étant un de ces prototypes interdits à la vente il y a quelques années. »

Tout en parlant, Julianne fit passer des images du dit collier, numérisé sous plusieurs vues, à la manière d’un dessin technique, quelques flèches légendant les différentes parties de l’objet.

« Théoriquement, il suffirait de le détruire pour que Sulfura reprenne sa liberté. Mais je ne peux pas en dire autant actuellement. En effet, ma théorie est que le collier a été trafiqué pour pouvoir pallier et contrôler l’immense puissance de Sulfura, seulement, de ce fait, il est extrêmement instable. Un court-circuit est possible à tout moment, autant qu’une explosion, et le criminel peut utiliser une commande pour décharger la puissance électrique du collier dans le corps de Sulfura, ce qui déclencherait plus encore de rage chez le légendaire, et d’autres dégâts sans précèdent. »

Les diapos animées s’enchainaient, et Julianne arriva à une animation de la situation schématisée, avec Sulfura en mode kawaii, le criminel représenté avec la tronche de Charles Di Britannia, et Vanawi ressemblait a Kamina City dans Gurren Lagann et… Bref, no comments, et silence pesant sous la tente, sauf Julianne qui continua comme si ne rien était. Le schéma était clair, parés tout. Elle avait fait ce qu’elle pouvait avec Google Image, hein, pour sa défense.

« La stratégie la plus efficace à adopter pour le moment a mon avis serait de subtiliser au criminel la manette de contrôle qui lui donne toute puissance sur Sulfura. Tous les Pokémon capables de brouiller les ondes électroniques qu’envoi la télécommande vers le collier seront aussi d’une grande aide, et euh… Ah, je dois abbréger- oui, oui, je vais lire ça… C’est de la part des supérieurs ? Ok… Donc… Je cite : "Nous ne pouvons pas nous permettre de laisser Sulfura dans les mains d’un criminel mal intentionné, qui conduirait à la destruction de Vanawi et la mort de trop nombreuses personnes. Aussi, à tous les combattants du Régime, neutres ou Résistants, nous vous demandons la plus grande prudence dans toutes vos actions. Notre ultime priorité à tous est de gagner du temps et de protéger Vanawi a n’importe quel prix de ce cataclysme. Nous devons unir nos forces quelques soient les conflits qui nous opposent ! Sauvons Vanawi!" Bon en gros il faut… Ah, c’est tout je dois… Bon, un dernier mot peut-être? Ah, oui, pour les volontaires ayant quelques explications ou informations, ou encore des idées de stratégie a adopter, nous vous transmettons nos coordonnées… »

Et voila, après avoir transmis les bonnes paroles de gros bonnets, Julianne rendit le micro à un soldat qui dicta au micro les coordonnées exactes de l’emplacement de la tente. Elle venait d’accomplir son devoir, restait plus qu’a continuer d’analyser la situation avec les vidéos et trouver d’autres moyens de se débarrasser de ce collier, qui tomberait certainement dans les mains de son département par la suite, bien qu’elle préfère ne pas tout de suite penser ce à qui il servirait dans l’avenir… Prenant une très courte pause, elle se rapprocha de ses compagnons et jeta un œil sur la situation chaotique de Vanawi, voyant du versant de la montagne ou ils s’étaient posés, leur donnant une vision lointaine de la situation. Encore une fois, Julianne priait Simon et les autres êtres Spiral ainsi que tous les mechas qu’elle connaissait pour protéger les gens qu’elle aime de cette catastrophe. Elle aimerait aussi se battre, mais il faut bien le dire, une fois en bas, ce serait tout autre chose. Garantir la sécurité des gens ce n’est pas son métier, et donc, elle ne serait qu’un boulet une fois en bas, elle ne pouvait donc que faire de son mieux ici. Elle reparti donc derechef à ses recherches.

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This is War

Event no°3

On m'avait prévenu au sujet de Melinda. Elle a un sale caractère, et là-dessus les rumeurs ont parfaitement raison. Cependant on a omis de me parler de son grand coeur, de sa dévotion au travail et de sa patience légendaire. Cette femme m'a accueillie très rapidement, et je dois dire que j'adore apprendre à ses côtés. Sa présence m'est stimulante. Elle se montre difficile et exigeante, autant qu'on me l'a promis. Ces traits chez elle ne me dérangent nullement. J'ai appris à côtoyer plusieurs instructeurs de ce genre à commencer par ma mère. En fait, Mme Connors me fait beaucoup penser à Eliza, et ce sur plusieurs points. Ce sont deux femmes fortes, inclassables, du genre qui peuvent lever des montagnes pour le bien des autres. Me trouver à ses côtés alors que je vis cette période de transition difficile m'aide grandement à garder le cap sur mes nombreux objectifs, et surtout à ne pas céder à la nostalgie qui, plus grande que nature, me poursuit pas à pas telle une ombre dont je sais me débarrasser. Sans une minute de repos à moi, je n'ai guère le temps de penser à Carter mon cher oncle que j'ai laissé derrière moi, ou à tous ces éléments du passé qui viennent me hanter dès que je pose un pied dans les rues achalandées de la capitale. Travailler est ma purge. Parfois, j'ai l'impression que Melinda le comprend.

Ce matin, je m'éveille en sursaut, cherchant où je suis. Le soleil n'est même pas levé et je procède à tâtons pour trouver l'interrupteur. Je retrouve la chambre de mon nouvel appartement au centre-ville, petit mais confortable. La plupart de mes boîtes ne sont toujours pas défaites d'ailleurs, s'assemblant dans un fouillis qui me donne le tournis. Je m'habille en vitesse avant de prendre le chemin du petit café qui se trouve juste au bout de la rue. Un manteau de solitude m'envahit aussitôt. J'aimerais connaître plus de gens ici. Malgré tout, j'étais bien entourée au Japon, toujours accompagnée d'amis fidèle à qui j'ai du dire au revoir. Dans des moments comme cette matinée solitaire, je regrette de ne pas avoir écouté mon oncle et son aversion contre l'idée que je retourne à Enola. Une fois les deux cafés et muffins commandés et acquis, je me fraie un passage rapidement vers la clinique, qui ne se trouve qu'à quelques pâtés de maison. Non loin se trouve aussi la Grande Maison, où je n'ai pas osé retourner. Pour le moment, les spectres de mon passé m'ont assez hanté. Je rejoins donc Melinda à l'étage, déjà présente en train de préparer ses dossiers de la journée. Je dépose son café avant d'avaler une grande gorgée bouillante du mien. Le goût de vanille semble infuser dans mes narines.

Sitôt nous nous déclarons préparés que la secrétaire entre en trombe dans la pièce, agitant ses bras dans tous les sens et débitant quelques paroles incompréhensibles. Nous la suivons après avoir échangé un regard et levons de concert le nez en direction du téléviseur qui projette les nouvelles d'Enola. Ce que nous voyons? De la destruction, des cendres et du feu. Vanawi est en proie d'une grande menace: celle de voir le Limar déverser sa fureur et détruire tout sur son passage. Mais il y a pire semble-t-il. La caméra démontre à présent une silhouette floue, une créature immense crachant les flammes. Les rumeurs affirment qu'il s'agit de Sulfura, l'oiseau de légende. Mon sang ne fait qu'un tour. Comment est-ce possible? Pourquoi le gardien du volcan s'en prendrait-il à cette population qu'il a juré de protégé? Est-ce qu'Enola a changé autant en six ans? Melinda m'agrippe soudain le bras et me force à affronter son regard.

«Prépare le matériel. Emmène tout ce que tu peux. Nous partons dans trois minutes vingt-six secondes.»

Elle a déjà décoché la Poké Ball de son Alakazam, qui apparaît devant nous. Je cours en direction de la salle d'équipement et procède de façon efficace et rapide pour emporter le nécessaire à une telle situation. Je reviens ensuite vers Melinda qui me presse, en m'affirmant que je suis en retard. Elle m'arrache un des deux sacs des mains et en vérifie rapidement le contenu avant d'acquiescer en direction de Merlin. Le Pokémon psychique attrape nos bras et nous disparaissons aussitôt. Désastre. Voilà le premier mot qui me vient en tête lorsque nous atterrissons en plein cauchemar. La ville est encore épargnée, mais le feu de Sulfura a envahit la partie la plus près du volcan. Des pompiers tentent désespérément d'y mettre fin, tandis que de braves dresseurs, accompagnés de leurs fidèles alliés, combattent la créature mythique. Un frisson me parcourt. Un rapide coup d'oeil suffit à comprendre que notre présence ici sera nécessaire. Les blessés ne sont pas encore trop présents ici, mais près de la région en flammes... assurément. Nous courons en direction de la section de la ville qui a été ravagée, jusqu'à nous nous jugions assez près pour fournir une véritable aide, sans toutefois nous exposer au danger. Nous élisons domicile dans ce qui était le hall d'une banque.

«Gamine, j'espère que tu es prête, parce que c'est maintenant que tu fais tes preuves.»

Aussitôt, elle envoie Merlin chercher des blessés et hèle les passants qui ont besoin d'aide. Nous les étendons à même le sol pour les examiner. Mon premier «patient» est une jeune fille de dix ou onze ans, qui tremble violemment. Elle a reçu des débris sur la main et sur le bras. Deux de ses doigts sont cassés et une vilaine éraflure nécessitera des points de suture. Autant débuter cette journée en beauté, n'est-ce pas?

«Ne t'inquiètes pas ma belle, je m'occupe de toi.»

Avec un sourire rassurant, je me mets à travailler.

(c)Golden

TINTINTINTIIIN!:

This is war

Event n°3

Chaos. Ce n'est pas un mot auquel Natsume est habitué ; protégé depuis qu'il est tout petit et caché de tout ce qui aurait pu perturber sa vision du monde, il n'a jamais appris à connaître les plus grands malheurs. Pourtant aujourd'hui, c'est bien le chaos qui s'impose à tous et il en découvre la définition en étant quelque peu horrifié, il faut l'avouer. Si il est terrorisé ? Absolument. Il est même complètement paniqué et sent la terreur faire tambouriner son cœur dans sa poitrine ; pourtant, alors même qu'il devrait probablement rentrer et s'enfuir, il déglutit profondément et malgré la peur, son regard ne peut pas quitter l'oiseau de légende. Fae le presse de partir, et l'Absol méga-évoluée lui mordille le bras pour qu'ils bougent. Pourtant, alors qu'il voit de loin la silhouette de la Tyranocif de Faust et qu'il pense qu'il doit être en train de risquer sa vie avec tant d'autres qui vont désespérément tenter de combattre, une partie de son esprit se met à hurler à la révolte. Que tant pis, malgré la logique, il peut tout de même tenter de faire quelque chose ; une étincelle de folie s'allume en lui et ne demande qu'à s'embraser. Lorsque l'Absol le voit faire un pas en direction du volcan qu'ils fuient, elle le rattrape en saisissant son t-shirt par les dents et en grognant si fortement qu'on aurait pu croire qu'elle allait le tuer d'ici peu. Il se met aussitôt à protester.

« Lâche-moi, Fae ! Je ne peux pas... »

Il se tait, soudainement. Un nœud se forme dans sa gorge alors qu'il se rend compte de ce qu'il allait dire, et il est mis devant le fait qu'il ne serait rien d'autre qu'un fardeau si il allait là-bas. Le poids de sa faiblesse vient le frapper violemment et il se rend compte que pour l'instant, il ne peut rien faire. Il ne sait rien faire. Si, il a quelques bases en premiers secours, et sait aussi comment soigner des brûlures, alors il peut bien tenter de faire ça. L'adrénaline lui permet d'oublier la peur, et c'est en priant silencieusement pour la sécurité de ceux qui sont restés là-bas qu'il s'éloigne. Il ne peut plus que leur faire confiance et se dire qu'après tout, Faust ne peut pas mourir comme ça. Fae soupire presque de soulagement en le voyant reprendre ses esprits et très vite, ils continuent leur progression.
Les flammes du pokémon de légende se sont attaquées à la partie de la ville la plus proche du volcan. Déjà, les cris et la panique règnent en maître alors que nombre de civils s'enfuient désespérément pour ne pas être victimes de la fureur de Sulfura. Les yeux de l'adolescent se perdent dans ces flammes et il se demande encore comment est-ce qu'il arrive à bouger alors que la terreur fait trembler tous ses membres. C'est, après tout, le premier grand désastre qu'il vit ; il n'a pas l'expérience de beaucoup quant à ce genre d’événements, ni même la sagesse de certains, mais il fait tout ce qu'il peut pour rester debout et se rendre utile plutôt que de devenir un fardeau à nouveau.
D'un coup, Fae s'agite. La femelle chromatique émet un cri pour attirer son attention et, alors que ses yeux scrutent les battisses en flammes, la voilà qui rentre dans une des maisons. L'éleveur crie son nom pour la faire revenir et s'apprête à la suivre, mais le regard qu'elle lui jette le paralyse et lui fait comprendre qu'il ne doit en aucun cas la suivre. Deux longues minutes passent, durant lesquelles il attend avec angoisse tandis que les maisons près de lui brûlent. Pour lui qui apprécie autant le feu qu'un saut en piqué du sixième étage d'un immeuble, il est plus que désagréable de rester. D'autant plus que la fumée, les cendres et la chaleur ne sont pas en reste et si il ne savait pas qu'il pouvait avoir confiance en Fae, il aurait eu tendance à croire que l'Absol l'avait abandonnée. Et alors qu'il attend, il est mis devant la réalité la plus affreuse du monde ; celle que les hommes, au final, ne choisissent jamais de leur destin. Les cris et la terreur qui se sont emparés des Vanawiens paraissent résonner avec celle qui bouillonne en lui qui n'est, après tout, qu'un adolescent de seize ans bien trop naïf et inexpérimenté quant au malheur.

Puis, finalement, Fae surgit de l'immeuble en flammes alors que le toit s'écroule quelques secondes tout juste après, libérant un nuage de poussière dont Natsume se protège en fermant les yeux et en relevant son t-shirt jusqu'à son nez. Il a vite fait de repérer sur le dos de l'Absol un petit corps fragile, et comprend soudainement la raison qui a poussé la femelle chromatique à rentrer dans cette battisse ; étant le pokémon désastre, elle a sans doute senti venir un danger envers cette gamine qu'elle a choisi de sauver.
Il ne la détaille pas du regard tout de suite et suit l'Absol lorsque celle-ci le fait courir dans les rues de Vanawi pour s'éloigner à tout prix de la zone en flammes et pouvoir au moins être loin de tout ça. Ils avancent pendant cinq bonnes minutes et les halètements qui s'échappent de la gorge de la fillette que Fae porte inquiètent autant Natsume qu'ils lui serrent le cœur, et ce n'est que lorsqu'elle juge qu'ils sont en sécurité qu'elle le laisse porter la gamine. Le regard noisette de l'adolescent se porte un instant sur le volcan fumant, mais des geignements de douleur le ramènent à la situation actuelle.
Ces geignements, ils viennent de sortir de la bouche d'une enfant. Une gamine aux longs cheveux blonds, aux yeux verts comme l'herbe, mais une bonne moitié de son visage a été la victime des flammes et Natsume retient difficilement la nausée qui s'empare brutalement de lui alors qu'il scrute sa peau brûlée et que l'odeur de viande cuite parvient à ses narines. Le bras droit de la cadette est également un peu tordue et il en conclut en remarquant la grande trace bleue près de son coude qu'elle a dû être écrasée par quelque chose sur cette zone, ce qui expliquerait le temps que Fae a pris pour sortir. Arceus, la respiration de cette petite est si faible et sifflante qu'il a l'impression qu'elle va s'arrêter à tout moments, et d'après le regard anxieux que lui lance Fae, il a toutes les raisons du monde de s'inquiéter.

« Ça... Ça va aller. Dis-moi, comment tu t'appelles ? »

Il balbutie et tremble, mais au moins, le regard vert de la fillette se pose sur lui.

« No... Noé-Noémie. »

Et ces syllabes seules paraissent lui demander un effort surhumain pour être prononcées ; elle grimace immédiatement après ça et des larmes s'échappent de ses yeux. Il sait qu'il ne doit pas avoir l'air rassurant, avec son teint livide, son regard paniqué et ses tremblements, mais il prie pour que ce simple contact humain puisse la garder éveillée.

« On va... Je vais t'emmener voir un médecin, Noémie. D'accord ? Ils vont s'occuper de toi, je te le promets. »

Cette fausse assurance qui empeste la maladresse, il espère qu'elle parvient à la rassurer, mais la petite continue de geindre. Nul doute que ses blessures lui font affreusement mal et il tente tant qu'il le peut de trouver un quelconque endroit où des rassemblements de blessés ont pu commencer à avoir lieu. Pourtant, tout ce qu'il trouve, c'est la peur. Peur qui se propage si rapidement et qu'il comprend plus que bien, la ressentant au plus profond de son être et c'est un miracle qu'il n'ait pas encore fait de crise d'asthme, en fait. Il déglutit fortement et cherche partout le moindre signe, mais ne trouve rien. Peu à peu, il commence à sentir la prise du désespoir et de la panique se refermer sur lui ; sa respiration se fait irrégulière alors qu'il courre dans les rues de Vanawi tel un désespéré. Même Fae semble être en proie à une certaine frayeur, et il peut se sentir transpirer.
Néanmoins, au bout d'un moment, l'Absol vint lui mordiller doucement l'épaule. Il se retourna vers elle, ne comprenant pas pourquoi elle l'arrêtait subitement ni pourquoi elle avait cessé de courir.

« Fae, qu'est-ce que tu fais ?! Il faut qu'on... »

Il s'arrête. Subitement, alors qu'il reprend sa respiration et qu'il plonge son regard dans celui rendu violet par la méga-évolution de Fae, il y trouve une peine dont il ne parvient pas à comprendre l'origine. Il fronce les sourcils mais suit ses yeux qui se posent sur la fillette. Soudainement, il prend conscience qu'il n'entend plus un son. Plus un seul geignement de douleur depuis quelques minutes déjà, et un hoquet de terreur lui échappe alors qu'il comprend peu à peu ce que cela signifie. Tremblant de tout son corps, il prend le pouls de Noémie et son corps tout entier s'immobilise en ne trouvant rien. Le néant. Pas un seul battement, et il retente l'expérience plusieurs fois sans interruption, tremblant de tout son corps, mais il ne trouve rien. Les yeux verts dénués de vie de la petite sont encore fixés sur lui, et Natsume n'y trouve pas la moindre étincelle. Ce qu'il tient dans ses bras et porte depuis plus d'une vingtaine de minutes, c'est un cadavre dorénavant. Il n'a même pas remarqué ses mains et ses bras sont maintenant tâchées de sang ; il n'a pas remarqué aux premiers abordes les saignements sur le dos de Noémie.
Il tombe à genoux et ses yeux s'emplissent de larmes alors qu'il réprime difficilement un sanglot lourd et puissant qui le met à terre alors qu'il serre le corps de la gamine contre lui. Fae vient poser sa tête contre la sienne pour le réconforter et tente maladroitement d'essuyer ses pleurs, mais il lui semble que la douleur qu'il ressent au niveau de sa poitrine, cette brûlure horrible, ne disparaîtra jamais. Il est pâle, tremblant, ses yeux sont le reflet même de la peine qui le déchire progressivement de l'intérieur et il étrangle du mieux qu'il peut ses propres sanglots. Il ferme hermétiquement les yeux et refuse de les ouvrir de nouveau si c'est pour voir ce spectacle affreux que lui offre le monde. C'est comme si son monde s'effondrait peu à peu alors qu'il découvre comme tant d'autres avant lui cette terrifiante vérité du monde ; les hommes meurent et ils sont impuissants face à la faucheuse. Voilà tout.
La douleur le paralyse et le coupe du monde, mais c'est une voix forte et ferme qui vient le sortir de sa torpeur.

« Lève-toi. »

Il ouvre ses yeux imbibés de larmes avec hésitation, et sent une poigne se refermer sur ses épaules et le relever brusquement. Fae ne grogne même pas et observe l'inconnu avec attention. Le regard de Natsume est toutefois toujours porté sur le petit cadavre au sol.

« Elle est morte. Lâche l'affaire. »

La froideur et la rudesse de cette voix lui font lever les yeux pour foudroyer du regard celui qui peut bien oser dire de telles horreurs et c'est ainsi que Nat' fit connaissance avec Mikael Jeremiah Evans, médecin-chercheur du centre pokémon d'Anula. L'adulte l'observait d'un œil torve et jetait des coups d’œil réguliers vers Fae, comme intrigué par quelque chose.

« Ton nom. »

Silence. Natsume, encore trop choqué, se contentait de le regarder, plongé dans son mutisme.

« Je t'ai demandé ton nom, gamin.
- Na... Natsume. Natsume Shimomura. »

Il ne sait pas trop pourquoi il a répondu, puisque parler à des inconnus n'était pas trop son genre, mais il était encore bien trop sonné pour réfléchir correctement. À l'entente de son nom de famille, l'homme écarquilla légèrement les yeux, ce que l'adolescent ne remarqua pas, trop occupé à regarder du coin de l’œil le cadavre de Noémie. Puis, finalement, il parla de nouveau.

« Qu'est-ce que tu fous là, en fait ? »

Moment d'hésitation. Il voulait aider et sauver des gens, mais Arceus... Pouvait-il vraiment se targuer d'y être arrivé ? Le sang encore chaud sur ses mains lui indique tout le contraire, et c'est avec beaucoup de confusion qu'il balbutie une réponse.

« Je... Je voulais aider, ne serait-ce qu'en aidant les blessés, mais je... Je ne savais pas où étaient les autres et du coup... »

Trop de temps. Peut-être que si il avait été plus rapide, alors la petite Noémie serait encore vivante à cette heure-ci, et la monstrueuse sensation qui lui creuse la poitrine est bien celle de la culpabilité. Une douleur sourde qui fait trembler tout son être depuis l'instant même où il s'était douté du sort de la petite.

« Suis-moi. Je suis médecin. J'ai l'intention de rejoindre ceux qui ont commencé à rassembler les blessés, et je sais où ils se trouvent ; à force de poser des questions, j'ai réussi à m'informer de leur position. Ah et mon nom, c'est Mikael Evans. »

Il hoche de la tête et constate que Fae est d'accord avec cette proposition, bien qu'elle surveille toujours d'un air critique l'homme. L'éleveur marche derrière lui en silence, bien que ses yeux noisettes se perdent une dernière fois vers le cadavre de la fillette qu'il a désespérément tenté de sauver et qu'il retient ses larmes avec toute la difficulté du monde. Ils suivent l'adulte sans rien dire, et c'est presque comme si il se cachait derrière lui lorsqu'ils entrent dans ce qui semblait avoir été un hall de banque. Le médecin est bien plus assuré que lui, mais en même temps, dans son état actuel, Natsume était l'antithèse totale du mot. Frissonnant, livide, les yeux rougis par les larmes et les mains couvertes de sang, il ressemblait actuellement plus à un cadavre vivant. Lorsqu'ils entrent, Mikael se charge des présentations.

« Mikael Evans, médecin chercheur d'Anula. On va s'épargner les formalités vu le travail ; si vous avez besoin de main d’œuvre, dites-le. Oh, et pour le gamin, il peut...
-... Je sais traiter des brûlures, et, euh, panser, désinfecter, nettoyer... Enfin, je crois. » balbutie-t-il avec une assurance présente malgré sa maladresse.

Il ne sait pas d'où lui est venue cette confiance en lui, mais l'aîné hausse les sourcils avant de reposer son regard sur la jeune femme.

« Il peut faire ça. Donc, besoin d'aide ? »

Nat' pu, durant un instant, sentir Fae se rapprocher de lui pour le rassurer.

Résumé:

This is war.
A venir.

Pour mon grand malheur, je suis physionomiste. Cela avait longtemps été juste un avantage, mais dès les premières heures de la Résistance c'était devenu un problème majeur, un fardeau pesant. Comment appliquer les principes dont j'étais moi-même l'une des instigatrices, le respect du secret sur la véritable identité de tous, si je reconnaissais systématiquement tous ceux que je connaissais, même à peine ou seulement de vue? Faire le lien entre un visage & un costume de résistant m'était bien trop facile, & j'avais dû lutter grandement pour réprimer cette partie de moi. Je luttais toujours, souvent, à mon grand dam. Mais en ce dix juillet, ce côté physionomiste refoulé allait m'être d'une grande utilité.
Lorsque je reçus les textos presque simultanés de Judith & Maelys, sur ce portable trafiqué par Polyx qui servait uniquement à la Résistance, j'étais à Sunny Manor, paisible entourée de mes filles & de Grand-Mère, ainsi que quelques uns de nos pokémons. La lecture de ces messages me crispa aussitôt, d'une tension fort reconnaissable qui alerta aussitôt les autres, y compris la petite Céleste qui même si elle n'y comprenait rien avait bien senti ce changement brutal de sentiments. Sans un mot, je laissais Grand-Mère prendre la petite de mes bras, reconnaissante lorsqu'elle me fit signe qu'elle s'occupait de tout, puis je fonçais dans la maison, suivie de près par Louna, pour me changer rapidement & lui dessiner sa balafre. Trois minutes chrono suffirent, avant que je ne redescende avec elle, attrapant au passage mes deux ceintures de pokéballs que Crystal avait recomposées en rappelant tous mes alliés. D'un baiser sur son front, je la remerciais, avant de libérer la Gardevoir chromatique qui nous téléporta aussitôt en bordure de Vanawi, n'ayant eu besoin que de notre lien pour savoir aussitôt.

J'avais été avertie d'un désastre ayant lieu dans les environs, par la benjamine, qui pensait au Régime. La cadette avait aussi évoqué cette possibilité, mais avec plus de prudence tout de même. Pourtant je savais que les deux, tout comme moi, étaient venues en résistantes, au cas où.. Mais comme moi, elles avaient dû rester choquée devant le spectacle. Suie & cendres partout. Carnage qui n'est pas le fruit de bombes, car des bombes n'auraient pas provoqué le nuage compact de fumée noire au dessus de la ville. C'était le Limar. Par réflexe, je levais un bras devant mon visage pour me couvrir nez & bouche, imitée en cela par Lockpin & ma Gardevoir dont la suie dissimulait la couleur. Je courais presque dans les rues, mue d'un extrême mauvais pressentiment, qui se confirma lorsque j'émergeais hors de la ville trois rues plus loin. Le responsable était le gardien du volcan lui-même, qui avait visiblement quitté son refuge pour s'en prendre à la ville. Autour de lui je devinais les silhouettes de gens que je connaissais, notamment grâce à leurs pokémons -comment manquer qu'un Aéroptéryx ne pouvait appartenir qu'à ma sœur?-. Mais le pire fut de deviner, sur le dos du légendaire, une silhouette qui le chevauchait comme s'il était un pokémon comme les autres. Le véritable coupable, probablement..
Un juron soudain me tira de ma brève contemplation, & je me tournais pour voir à mes côtés, fixant les cieux, un Arbok, un Seviper, une Majaspic, & une jeune femme en uniforme militaire, portant arc & carquois dans son dos. Ses longs cheveux ondulés autrefois immaculés étaient parsemés de noires taches de suie, & la croix rouge sur sa casquette bleu-marine d'infirmière était de fait presque invisible. Elle portait le masque immaculé du Régime, mais je la reconnus sans aucun mal tout de même ; sans compter mon côté physionomiste, j'avais bien assez souvent pris son apparence pour cela.

- Toxik.

Ce fut à peine si elle réagit à l'entente de son pseudonyme, son regard porté vers le ciel, vers le combat qui se déroulait autour de Sulfura. Pourtant, je savais qu'elle avait entendu. Il fallut plusieurs instants de silence pour qu'elle daigne finalement parler ; & j'attendis simplement, parfaitement consciente qu'elle avait ses raisons.

- Cela, ni toi, ni moi, ne pouvons l'affronter seule.

Seulement après avoir prononcé, elle se retourna vers moi. & son regard fut ce à quoi je m'étais attendu, un mélange de tourments à me revoir après des mois d'un silence tout à fait compréhensible, & de détermination rageuse face à ce pokémon torturé. Je savais qu'elle avait depuis un moment bien plus de respect pour les pokémons que pour les humains ; & la mort d'Earth n'avait pas dû arranger ce fait. Un soupir m'échappa, tant à l'idée de ce combat qui nous attendait avec Sulfura & de ce qu'on avait fait à ce pauvre oiseau, qu'au souvenir de l'adorable jeune femme qu'était la spécialiste des pokémons terrestres.

- Ce sera notre dernière collaboration, Soledad.

Elle me tendit la main sur ces mots, une main tremblante de ce qu'elle s'apprêtait à faire. De ma réaction? Du souvenir de celle qu'elle aimait? Je n'en avais aucune idée, & en un sens, je ne voulais pas le savoir. En un sens, je comprenais qu'elle ne veuille plus avoir à faire à la Résistance, & choisisse finalement de s'impliquer dans ce Régime qu'elle avait à l'origine choisi par défaut. Tant pis pour notre ancienne amitié ; je savais que cela en serait fini dès l'instant où j'ai appris qu'un des nôtres avait tué Earth, & avait en retour été tué par un serpent identifié comme un Arbok par le légiste.

- Je comprends.

Sans rien ajouter, je serrais sa main. Oui, je comprenais. Je n'avais jamais pu accepter ceux qui avaient tué ma sœur jumelle, torturé mon époux. Damien emprisonné, j'avais manqué de devenir folle. Alors effectivement, je comprenais qu'elle ne veuille plus avoir ce lien lointain à la Résistance qu'elle avait auparavant en me laissant revêtir son apparence parfois, & même en me couvrant lorsque je le faisais. J'avais beau haïr le Régime, je pouvais comprendre qu'elle les choisisse finalement.. Même si Earth les haïssait autant que moi. Après tout, elle avait été tuée par un de ceux qu'elle avait choisi d'aider. Infâme trahison.
L'instant suivant cette alliance, retentit dans les rues de la ville juste derrière nous une voix qui s'identifia comme Noriko, du Régime. & sans lâcher ma main, l'empoisonneuse m'entraina à l'écart de la ville tandis que l'autre discourait, jusqu'à rejoindre la base à proximité de laquelle elle me lâcha, prenant juste le temps de m'assurer que je suivais quand même avant de rejoindre ceux qui géraient la transmission, passant au premier rang puisque les gens massés là, reconnaissant le costume d'une des influentes de la Résistance, nous laissèrent atteindre le premier rang sans poser de questions. Ce fut à cet instant que l'ingénieure lut les paroles de ses supérieurs, un message avec lequel je ne pouvais qu'être d'accord. L'alliance que je faisais avec Toxik ne serait donc pas la seule ; & cela valait mieux, au fond. La femme se taisait à peine lorsque ma propre voix s'éleva, claire & intelligible pour tous ceux se trouvant au camp autour de nous.

- En effet, une trêve semble s'imposer. Je m'occupe de transmettre le message là-haut, & de voir sur place comment jouer ça. S'il faut faire passer d'autres infos, les résistants savent comment me contacter.

Sur ces mots, j'actionnais deux des pokéballs à ma ceinture, libérant Rapasdepic & Déflaisan, pour grimper sur le premier avec Lockpin & Gardevoir en indiquant la seconde à Toxik, qui hésita un instant avant d'obtempérer, rappelant ses serpents sauf l'Arbok qui monta avec elle. Avant de décoller, je me tournais vers les quelques résistants qui, comme l'empoisonneuse & moi-même, avaient rejoint ce campement improvisé en entendant la voix de l'ingénieure.

- Dites aux autres que Soledad approuve cette alliance temporaire. Si l'on ne s'unit pas maintenant pour arrêter le mégalo là-haut, il n'y aura bientôt plus d'île pour laquelle se battre.

& Rapasdepic décolla, suivit de près par Déflaisan, tous deux me connaissant assez pour deviner que mon bref discours était achevé. Durant tout le vol, je réfléchis à une stratégie, un angle d'attaque qui pourrait fonctionner, mais sans être sur place pas grand chose ne me vint, hélas. Parlant à l'empoisonneuse & aux pokémons tant que nous n'étions pas encore à portée de voix, je chargeais Déflaisan & Arbok d'avertir tous les pokémons combattant là-haut de ne surtout pas toucher au collier avec leurs attaques ; mieux valaient que ce soient eux qui le fassent, dans leur langage, plutôt que des humains dont les paroles sont intelligibles au fou furieux dirigeant Sulfura. Moins il en savait sur l'avancée de notre stratégie, mieux ça valait. Toxik approuva cette méthode, & nos trajets se séparèrent ; elle filant faire le tour des combattants, moi volant loin au dessus, dissimulée par les fumées noires. D'une caresse sur le long cou de Rapasdepic, je l'encourageais malgré la peur qui me serrait le cœur. La moindre erreur nous coûterait la vie à tous les trois, & il le savait autant que moi, & Lockpin le savait également, sans parler de Gardevoir qui nous envoyait des ondes apaisantes. Mais le regard qu'il me renvoya en tournant brièvement la tête vers moi m'indiqua sa détermination, égale à la mienne. Alors j'esquissais un petit sourire en coin. & il plongea, en piqué, vers l'homme sur le dos de Sulfura.

Malgré son silence, malgré sa vitesse, nous fûmes repérés. Rapasdepic était trop grand pour vraiment pouvoir passer inaperçu visiblement, même si Lockpin, Gardevoir & moi étions penchées au maximum sur son cou pour l'aider à être le plus rapide possible. J'ignore si ce fut son ombre ou l'air déplacé ou quoi, mais l'homme nous repéra à cinq mètres de lui environ, & l'instant d'après Sulfura levait le bec en notre direction pour cracher un puissant jet de feu. D'un simple geste presque invisible sur la droite, j'indiquais à mon allié la direction, & l'aidait au passage à tourner plus vite, plus souplement ; Lockpin n'avait évidemment pas manqué de m'imiter, entraînant Gardevoir dans ce geste. Nous plaçant ainsi hors de portée du jet enflammé qui nous manqua de très peu & nous aurait sans doute touchés sans l'intervention d'un jet d'eau provenant d'un building pour nous laisser la demi-seconde qui nous aurait manqué sinon. Se propagea malgré cela une chaleur infernale qui nous força à nous éloigner un peu plus. Il allait donc falloir ruser un peu plus pour l'atteindre.. Avec un monstre comme Sulfura lui obéissant au doigt & à l'œil, comment pourrions-nous espérer toucher l'homme? Il allait falloir le submerger, pour avoir une chance. Ou bien.. Avisant certaines des personnes entourant l'oiseau de légende, je me penchais vers l'avant, indiquant à Rapasdepic de plonger vers eux.

- Crow, tes petits oiseaux sont-ils assez rapides & furtifs pour tenter de subtiliser la télécommande?

Petits, parce que ma tentative avait bien démontré qu'un pokémon volant trop grand serait trop repérable, & donc arrêté par un jet de flamme bien avant d'atteindre sa cible, sauf coup de chance, & ce malgré sa rapidité. Je pensais là à son Emolga & son Cornèbre évidemment ; & bien entendu, je parlais là de manière à ce que celui qui se dressait sur le dos de Sulfura n'entende pas. Grands cris proscrits, en somme. Toxik ne tarda pas à me rejoindre, alors que j'achevais cette phrase à l'intention du spécialiste aérien.

- Cherche d'autres gens qui aient de petits oiseaux rapides ; plus il y en aura, plus on aura de chance. Il faut le déstabiliser, & le submerger autant que possible. Ah, & n'importe quoi qui puisse ralentir la réactivité de l'homme.
- Une fléchette suffira pour ça. Mais je vais voir si d'autres ont des idées complémentaires.

& elle s'éloigna sur ces mots, alors que je me retournais vers le spécialiste aérien de la Résistance, en attente de sa réponse. Je n'avais pas manqué d'apercevoir, entre temps, que le prochain que j'aurai à aller voir était un jeune homme dressé sur un Roucarnage. Un jeune homme que je connaissais bien trop pour que des lunettes d'aviateur & une capuche suffisent à me le dissimuler. Maudite physionomiste.. Ainsi, c'était bien lui Golden Wings.

fiche by Nighty Jaegan, alias Rayquaza.

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COSTUMES DE RÉSISTANTS/RÉGIMEUX :

» Event no°5 ; «I know where I've been»
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Event n°3; «This is War»

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