Une nouvelle journée de travail commence, le printemps est là ainsi que les premiers rayons du soleil. Ça c’est super. Après avoir déjeuné comme il fallait, un bon graillon bien costaud pour tenir la route, je sors de chez moi comme à mon habitude, me recoiffant les dreads en une queue haute. Je me stoppe un moment devant ma moto.

« J’ai comme l’impression que je peux m’en passer. »

Et d’ailleurs au moment de cette question, une de mes balles attachées à ma ceinture se met à vibrer puis à faire jaillir mon Pokémon. Rush en sorti et me regarde du haut de son mètre soixante-dix. Eh, c’est vrai que maintenant ce n’est plus un petit bout d’chou, c’est un magnifique Chevroum maintenant. Et donc tel un motard sur sa monture, je m’installe sur son dos et tient ses longues cornes comme je tiendrai le manche de ma Harley.

« En route mon pote, on a du taff. »

C’est au galop qu’il s’élance sur le bitume, dévorant l’asphalte comme une voiture le ferai. C’est qu’il souhaite m’impressionner celui-là. Au lieu de travail maintenant. Aujourd’hui je m’occupe du transport inter-ville, pas de visite pour touriste, mon fidèle bus Wailord restera au chaud cette journée.

J’arrive donc devant l’entrepôt de bus basé à Amanil où je salue mes collègues avant de prendre mon bus attitré. D’ailleurs j’ai eu le droit à quelques félicitations de la part de mes collègues au sujet de mon nouveau Rush tout frais d’évolution. Il est huit heure, contact, c’est parti. Voyons le bon côté des choses, je ne travaille que du matin. Je me rends donc au niveau de la mairie de la ville pour commencer ma tournée de ramassage direction Zazambes, les plages de sable chaud et la mer. En plus avec ce petit soleil de printemps, ça va être très agréable.

« Bonjour à vous, vous allez bien ? »

Tel était ma phrase que je répète à chaque personne entrant dans mon bus. C’est toujours très agréable d’instaurer un climat de paix dans le bus. Et je reconnais quasiment chaque visage que j’aperçois, et à ce moment précis, 8h30, une jolie jeune femme à la chevelure blonde entre dans mon bus, une touriste à coup sûr, c’est assez facile de reconnaître ces personnes, elles sont un peu perdues et cherchent des marqueurs connus avec leur regard. Et d’ailleurs cette personne, sympathique, venait de fauter. Peu importe, je ferme les portes et lance mon bus sur l’autoroute direction Zazambes. Le Venipatte qui est posé devant moi sur le pupitre lecteur de carte voit la jeune femme revenir vers nous, et d’un sourire un tantinet moqueur, il pousse un petit cri qui me fait réagir, bien sûr je garde les yeux sur la route, ne commettons pas d’imprudence.

« Vous n’êtes pas d’ici n’est-ce pas ? Vous êtes honnête, c’est une qualité rare chez les touristes ! »

Tournant mon regard vers cette demoiselle de temps en temps, je lui adresse souvent des sourires amicaux. Elle n’a pas l’air d’une voleuse, allez Herbert, sois gentil avec la dame.

« Vous savez quoi ? Pour votre honnêteté, je vous offre le voyage ! Tenez prenez ce ticket. »

Le Venipatte s’empresse de prendre le ticket de sa bouche avant de l’offrir à la demoiselle.