« C'est toi ou moi, l'un de nous est de trop! »

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 Look how far we've come {PV Sam

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Natsume Shimomura
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Natsume Shimomura
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MessageSujet: Look how far we've come {PV Sam   Look how far we've come {PV Sam EmptyMar 16 Mai 2017 - 3:52



Look how far we've come

Feat Samaéteintlatélé

Et où est-ce que je pensais pouvoir aller ? Mais quelle blague...
Maugréant, il écrasa de nouveau sa cuillère dans son thé, maltraitant le pauvre morceau de sucre dont il ne restait plus que quelques cristaux agrégés au fond de la tasse. Crispé, il laissa son regard marron se perdre dans les quelques maigres vagues qu'il faisait naître. En ravalant sa salive, il garda son autre main fermement attachée à la lanière de son sac, les jointures blanchies. Les bavardages emplissant l'établissement ne le dérangeaient pas tellement, étant donné que le chaos dans ses propres pensées le coupait de tout le reste. La tête lourde, il ne parvenait pas à fixer ses yeux sur un point précis, le regard vague, une lueur creuse et fatiguée au fond de ses pupilles. Plus il sentait la légèreté de son sac, et plus le nœud dans sa gorge grandissait, lui rappelant une époque qu'il tentait pourtant d'oublier, ironiquement. Mais à quelques détails près, particulièrement sur sa santé mentale et physique, sa situation actuelle n'était pas non plus énormément différente.
Une fois avoir avalé son thé en quelques secondes à peine, thé qui lui sembla d'ailleurs tout particulièrement amer, une de ses mains alla se perdre dans ses cheveux, cherchant à dissiper la nervosité qui passait par son corps. Mission impossible toutefois. Les restes de son conflit d'il y a quelques heures étaient encore coincés dans sa gorge et il digérait difficilement l'amertume qui subsistait. Sur le coup, il ne savait pas vraiment ce qui lui avait pris. Sa colère était d'ordinaire plus froide, plus maîtrisée ; gérable, tout simplement. Il n'avait gardé de son tempérament passé que quelques traits plus vagues, et non pas des ressemblances pareilles. Aujourd'hui était différent, sans qu'il n'arrive à mettre le doigt sur la raison. Alors certes, il avait accumulé durant des années un agacement et une certaine frustration quant aux comportements dont il témoignait, et il n'était pas sans connaître les opinions de Faust à ce sujet. Il aurait été compréhensible qu'il craque, sur ce point de vue, mais il ne comprenait pas pourquoi maintenant. Normalement, sa raison aurait dû le retenir, inhiber sa rage et la réduire à un stade où elle n'aurait pas entravé ses actions et fait exploser ses paroles. Mais elle ne l'avait pas fait.

Elle ne l'avait pas fait, et maintenant, il se retrouvait à dévisager une tasse de thé dans une sorte de bar-café miteux et sur les sièges duquel il n'osait pas vraiment s'asseoir complètement, de peur que des insectes bien moins sympathiques que ceux qu'il élevait n'en surgissent. Il n'avait pas vraiment fait attention à l'endroit où il se trouvait, à vrai dire ; une fois en ville, il était rentré dans le premier magasin qu'il avait trouvé, s'était changé dans la cabine d'essayage, et avait pris quelques minutes pour expirer longuement. Puis, ne désirant pas s'attarder trop durablement, l'éleveur avait ensuite erré un peu dans les rues, jusqu'à réaliser qu'il ferait bien de s'installer dans un endroit pour faire le point sur ses pensées. Où, ça, ça ne l'avait pas vraiment intéressé : il avait donc fini dans ce vieux bar légèrement louche sur les bords, qui l'avait poussé à faire attention à sa tasse, pour peu que quelqu'un aurait lâché un crachat ou une crotte de nez dedans. Heureusement pour lui qu'un peu de monnaie traînait dans son sac, d'ailleurs, car il n'avait même pas réfléchi à ça quand il avait passé commande, encore un peu sonné.
Les yeux encore un peu rougis, il les essuya rageusement, voulant faire disparaître la moindre trace de faiblesse de son visage, agacé par l'état dans laquelle cette altercation l'avait mis.
Qu'est-ce que je fais, maintenant ? Je ne peux pas... Enfin... Bordel.
Rien ne venait, pourtant. Il avait beau réfléchir à toutes ses possibilités, et ignorer au passage tous les appels et messages qu'on pouvait bien lui envoyer sur son téléphone, mais rien d'évident et de simple ne se présentait. Il faudrait déjà qu'il pense à ce qu'il allait faire cette nuit, d'ailleurs, et il n'en avait pas la moindre idée. Retourner chez lui était hors de question : mais ce n'est pas comme si il avait beaucoup de choix non plus, quand il faisait le tour de ses numéros de portable. Aller chez Charlie était impossible, et vu son état il n'aurait pas voulu l'importuner davantage, Winter l'énerverait, Mell également, Adélia s'inquiéterait plus que nécessaire, et... Et c'était à peu près tous ceux à qui il pouvait penser, hormis son dernier choix.

Cela aurait dû être, en théorie, son premier. Ce n'était pas comme si il ne le voulait pas, au contraire, et d'ailleurs la vitesse à laquelle son cerveau y avait pensé le fatiguait beaucoup, mais disons qu'il aurait préféré éviter, au vu de la culpabilisation interne que cela provoquerait chez lui. Sauf que une partie de son cerveau traître le poussait lentement à envisager sérieusement l'hypothèse, et ce n'était pas comme si son état rendait la résistance aisée. Il n'aimait pas vraiment demander de l'aide à son copain en temps normal, étant encore un peu trop fier malgré tous les efforts qu'il avait fait à ce propos. En plus de ça, vu sa présence à la présentation de l'emergya, sans doute avait-il mieux à faire que de l'entendre se plaindre. Mais là, en toute honnête, il ne désirait rien de plus que sa présence, ne serait-ce que pour se coller contre lui et essayer de calmer ses pensées. Ce n'était pas en se cachant dans ses bras qu'il résoudrait ses problèmes, évidemment, il le savait, et se montrer aussi pathétique agaçait beaucoup Natsume. Mais il devait se rendre à l'évidence : une partie de lui-même avait déjà choisi, et il n'était pas prêt à considérer une autre option, peu importe à quel point sa mauvaise foi disait le contraire.

En se mordant les lèvres, il soupira devant l'évidence de ce qu'il allait faire. Puis, en ravalant son ego, il composa machinalement le numéro qui se trouvait sur l'écran de son téléphone. Sans étonnement, il constata que sa nervosité avait cru durant les longues secondes qui passèrent jusqu'à ce qu'il n'entende le bruit familier de quelqu'un qui décrochait. Il en mit deux autres à prendre la parole, embarrassé par la gêne qui rendait son ton hésitant et traduisait un manque évident d'assurance. À vrai dire, sa voix tremblotait même un peu, et il devait se battre pour la garder aussi droite qu'il le pouvait.
Bon sang, je pourrais ne serait-ce qu'avoir l'air moins ridicule l'espace d'un instant, ou pas ?

« Sam ? Excuse-moi de te déranger, je... »

Bien sûr que tu le déranges, avec ton comportement de gamin. Comme si t'avais pas l'air pathétique, là.
Il essaya de faire taire la petite voix dans sa tête qui continuait de lui murmurer des paroles insidieuses et acides, conscient que tout cela n'était que la construction de sa fatigue et de ses doutes face auxquels il était plus fragile pour l'instant. La soirée tombait peu à peu, de ce qu'il voyait à travers les fenêtres ; cela devait sans doute jouer. Toutefois, ça ne faisait pas disparaître le sentiment de soulagement et que, pendant quelques secondes, il avait senti son anxiété diminuer à la simple pensée du fait de l'avoir au bout du fil. Inquiet à l'idée que son état ne transparaisse davantage ou qu'il ne craque un peu sur le moment, il préféra faire vite et aller au point sans lui laisser le temps de poser de questions.

« Je... Écoute, c'est compliqué à expliquer ici. Mais... Est-ce que tu pourrais venir me chercher ? »

J'me suis barré de chez Faust après m'être disputé avec lui, j'ai potentiellement tout foutu en l'air, j'suis dans un état qui tient du pathos risible, et je n'ai tellement pas les idées claires que là, tout de suite, je ne me fais pas confiance pour rester seul sans faire de conneries. Mais j'ai pas le courage de dire ça, car touuuut va bien, aha.
Demander ce genre de choses n'était pas de son genre, d'ordinaire. Un coup de main n'était pas quelque chose qu'il venait chercher, mais cette fois-ci, il ne pouvait pas nier que c'était bien la seule envie qui lui passait par l'esprit, et peut-être le seul projet qui le rassurait quand il y pensait. Les yeux un peu humides, il renifla le plus discrètement possible et les essuya de nouveau, pestant mentalement contre lui-même. Se montrer aussi faible ne lui plaisait toujours pas, mais il essayait de relativiser en se disant qu'il avait promis à son copain de faire de sérieux efforts à ce sujet, et c'était ce qu'il faisait, en quelque sorte. Une partie de son esprit continuait pourtant encore à lui reprocher l'aisance avec laquelle il avait fini par composer ce numéro, oubliant par la même occasion les longues heures qu'il avait passé dehors, à ruminer seul. Devant l'absurdité de son propre comportement et la stupidité dont il faisait preuve à penser de pareilles choses à un moment pareil, il esquissa un rictus mi-sarcastique, mi-jaune.

« Je t'envoie l'adresse par message. Désolé, je...  Je ne sais pas vraiment quoi faire, et pour être honnête... Je n'ai pas vraiment envie d'être seul, là. »

J'ai besoin de te voir.
Ça devrait être tellement simple à dire. Tellement naturel et aisé, mais pourtant, seules quelques paroles discrètes et implicites parvenaient à sortir. Pour lui, c'était déjà beaucoup, mais c'était pourtant si peu, et le remarquer ne contribuait certainement pas à faire grandir son estime de soi. Ne pas lui avoir demandé comment il allait lui-même n'était certainement pas une bonne chose à son avis. L’égoïsme et l’égocentrisme dont il se culpabilisait de faire preuve revinrent le hanter avec force, et il voulut durant un instant lui dire d'oublier ce qu'il venait de dire, mais Natsume se doutait bien que cela ne servirait à rien. Il chassa d'ailleurs comme il le put le réconfort que cette pensée lui apporta. Mais ce qu'il avait dit restait vrai, malgré tout. Pour une fois, il se permettait d'oublier juste un peu sa fierté et des défenses trop souvent présentes, même si c'était difficilement.
Son rictus se fait un peu plus triste durant une seconde, et il crispa un peu plus la poigne de sa main tenant son sac. En dépit de tout ça, il ne savait toujours pas ce qu'il allait faire, après ; et il n'avait pas vraiment envie d'y réfléchir immédiatement, puisque rien ne lui venait à l'esprit. Pour l'instant, attendre était un projet suffisant.
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Samaël Enodril
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MessageSujet: Re: Look how far we've come {PV Sam   Look how far we've come {PV Sam EmptyMer 17 Mai 2017 - 20:22



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Look how far we've come
feat Natanpapatrick
"Stand up when you hear your name"


« CRÉTIN ! GRRR !
- Samaël ? Tout va bien ?
- Moui, ça va, M'man, t'en fais pas. »

J'entends ses pas qui s'éloignent, sans doute pour terminer le repas que mes cris de rage ont interrompu. J'en profite pour prendre un de mes oreillers dans lequel je termine de hurler ma frustration. Je suis furieux. Furieux contre Tristan qui aurait pu se mettre en grand danger et qui pourtant n'en a fait qu'à sa tête. Non seulement il s'est approché d'un truc vert fluo très louche, mais il a ouvertement parlé à un Général avec arrogance. Ce ne sont pas les envies qui manquent, certes, mais ce n'était pas une raison pour risquer de s'attirer des problèmes. Qu'est-ce que j'aurais dit, moi, à sa famille, s'il s'était retrouvé de nouveau en prison ! Et Noctis qui en avait rajouté... Quoique je suis bien moins inquiet pour ce dernier, mais je sais la haine qu'il voue au Régime. Si je peux les comprendre tous deux, je ne peux pas m'empêcher de me dire que ce n'était pas la solution. Cela ne servait à rien de pointer du doigt l'évidence, et pourtant... Je ne sais pas. Une autre voie aurait été possible. Il est cependant difficile aux plus hargneux de leur faire entendre raison. Je croyais le Weber toutefois bien plus pacifique, mais il n'a pas oublié, évidemment, ses années terribles en prison. Plutôt calme en temps normal, l'affrontement avec ses geôliers a réveillé en lui cette colère qu'il préservait jusqu'à ce jour. Je ne dis pas qu'elle était injustifiée, mais il reste en danger. Des soldats ont même failli l'attaquer pour de bon. Tristan n'est pas un combattant, ou du moins, il sert juste de soutien. Ses compétences ne suffisent pas pour le laisser seul, et même s'il fait des efforts, les batailles et la violence ne lui correspondent pas. Sa bonne étoile lui aura été favorable, à cet imbécile. J'me suis inquiété pour lui, moi ! S'il croit que j'ai trouvé ça drôle, qu'il joue au rebelle...

Je soupire en reposant le coussin sur mon lit. Assis sur la couverture, les jambes repliées sur moi-même et adossé au mur de ma chambre, je ne peux que me contenter du soulagement de savoir Tristan actuellement en sécurité dans sa Pension. Même s'il n'aurait jamais dû s'avancer autant et se faire remarquer, il a réussi à s'en tirer ; mais l'intervention de Noctis l'a bien aidé à s'en sortir sans séquelle. S'il n'avait pas pointé du doigt tout ce qui ne tenait pas debout dans le discours d'Hypérion, peut-être que l'éleveur aurait pu bien plus mal finir. En parlant d'éleveur, je n'ai pas eu de nouvelles du mien depuis... Depuis plusieurs heures, en fait. J'ai essayé de l'appeler, mais après trois tentatives, j'ai laissé tomber. Son portable sonne, mais il n'a pas décroché une seule fois. Si je ne suis pas rassuré, je n'ai pas encore envie d'appeler Faust ou Clive pour leur demander des infos. Il se peut que ça ne soit rien de grave, alors pour ne pas passer pour plus possessif que je ne le suis, j'ai arrêté toutes tentatives de contact, les remettant à plus tard. J'espère seulement qu'il n'a rien. Je l'ai aperçu dans la cohue, sous son uniforme d'Athéris, mais me serais-je trompé ? Il y avait tant de monde... Arceus, faites qu'il aille bien. Il sait se défendre, mais je sais comme il insiste pour dire qu'il est soigneur avant tout et pas défenseur. Mon angoisse me fait mordre ma lèvre inférieure, scrutant mon portable avec l'espoir qu'il me rappelle de lui-même. L'espoir qu'il soulage mon tourment que son absence de réponse apporte. Peut-être que je m'en fais trop, peut-être qu'il est occupé dans une base secrète, occupé à soigner des patients aux besoins plus urgents que les miens. Peut-être qu'il n'a pas réseau, tout simplement. Tout et rien pourrait justifier ce silence dans lequel il me plonge, mais je sais que je ne trouverai pas le sommeil tant que je ne saurais pas où il est. Je veux bien le laisser respirer, mais j'ai si peur parfois qu'on me le retire encore une fois, et qu'il finisse par disparaître de nouveau dans la nature, sans possibilité de retour. Je n'aurais pas une deuxième fois la chance de le retrouver comme je l'ai fait par le passé. C'est la providence qui l'envoie toutefois car dès que mon portable se met à sonner, je saute dessus pour apercevoir sur l'écran son nom s'afficher, celui que je désespérais de lire. Sans plus tarder je mets l'appareil à mon oreille, lui confirmant que je suis bien à l'autre bout du fil.

« Na-Natsu ?.. »

Mon cœur bat la chamade alors que j'entends sa voix de l'autre côté de la ligne, mais je n'en suis que plus rasséréné. Enfin je peux lui parler, me voilà apaisé. Et il se souvient toujours de moi, encore mieux. Son ton est hésitant et tremblant, mais il est en vie, quelque part sur l'île, et il m'a finalement joint de lui-même, c'est tout ce qu'il me fallait. Je ne dis rien, je le laisse parler autant qu'il le désire, mais je secoue physiquement la tête, même s'il ne peut me voir. Bien sûr qu'il ne me dérange jamais. Je suis celui, au contraire, qui vient constamment le perturber dans son travail pour rechercher de l'attention, et je ne peux me plaindre, puisque le Shimomura me comble toujours. Il est plutôt rare que ça soit lui qui fasse le pas vers moi, d'ailleurs, mais cela importe peu que nos rôles soient inversés ce soir. Il doit avoir une bonne raison, et peu importe sa demande, je suis tout ouïe. Si je hurle de lui demander s'il va bien et où il se trouve, je reste muet, conscient qu'il doit avoir des choses à me dire et que c'est probablement difficile pour lui.
Je ne m'attendais pas à ce qu'il me prenne au dépourvu, mais si j'ai retenu mon souffle, je ne peux que hocher la tête, quand bien même il ne peut pas le voir. Oui, j'accepte. Où il veut, quand il veut. J'ai peur de ce qui a pu se passer pour qu'il ne puisse pas rentrer chez Faust, mais j'imagine que les questions attendront, et que j'aurais mes réponses en temps voulu. Il n'a pas l'air bien, je peux le sentir ; mais le plus important à l'heure actuelle, c'est de le récupérer, et de m'en occuper. Je serais là pour lui, quoiqu'il soit arrivé, même si je n'ose pas imaginer le pire. Peu importe comment il a pu se retrouver comme ça, au final. Tout va bien se passer. Je suis là. Ses paroles me fendent le cœur, et je dois déglutir pour ne pas craquer car son timbre est triste et qu'il a l'air complètement perdu. Quelque part, ça me réchauffe un peu qu'il ait pensé à moi, mais ce doit être normal. Je ne l'aurais jamais abandonné, il doit le savoir. Mon cœur se serre. Il semble tellement désemparé... Je meurs d'envie de savoir ce qui l'a mis dans une telle situation, mais je ne peux pas. Pas encore. Je dois avant tout le récupérer et le ramener à la maison, où il sera en sûreté. Cela ne me rassure pas de le savoir dehors alors que la nuit est déjà tombé.

« J'arrive. »

D'une voix qui se veut douce et rassurante, c'est la seule réponse que je lui donne avant de raccrocher et d'attendre qu'il m'envoie l'adresse. Je dois lui prouver qu'il peut compter sur moi, et pour cette raison, il faut qu'il puisse être rassuré que je vienne le chercher. Il a besoin de réconfort, et j'existe pour lui en donner. Alors une fois le SMS reçu, je descends de mon lit, empli d'une motivation soudaine, avant d'enfiler un sweat à capuche duquel je me recouvre la tête. Je ne sais pas si on me reconnaîtrait, même à visage découvert, et de toute façon, l'endroit où je me rends est plutôt banal, mais je préfère toujours ne pas prendre de risque et faire profil bas. En constatant mon jeune âge, quelques ivrognes en mal de duel pourraient bien avoir envie de se défouler sur moi. Pas que j'aie peur ; après tout, j'ai mes Pokémons et moi-même quelques connaissances, toutefois je ne tiens pas à déclencher une bagarre dans un moment pareil et mon unique but est d'aller chercher mon petit ami. Il n'a, en outre, vraiment pas besoin que j'attire l'attention : j'ai déjà ma double identité qui s'occupe de le faire à ma place.

« M'man, j'vais sortir un peu.
- D'accord, Sam, mais ne rentre pas trop tard, le dîner est bientôt prêt.
- Hm hm. »

Une fois dehors, je fais sortir Synkro. Ce dernier aime de moins en moins que je le dérange depuis qu'il peut s'occuper de son fils et surtout revoir Castiel en douce, mais loin d'être bête et fier, le Gardevoir sait quand j'ai besoin de lui. J'aurais pu faire appel à un de mes oiseaux, mais cela n'aurait pas été commode sur le chemin du retour, puisque Natsume n'est pas encore très à l'aise avec eux et que je ne veux pas l'incommoder davantage. Je ne connais pas l'endroit où s'est rendu le Shimomura pour m'attendre, mais je reconnais le nom de la rue qu'il m'a indiqué. J'en fais part à mon allié qui me transporte aussitôt près du lieu de rendez-vous. Je m'avance dans la rue éclairée par les lampes et les néons des bars avant de m'arrêter à celui que je cherchais. Je fais signe à Synkro de m'attendre à l'extérieur, avant de pénétrer dans cet espèce de... café ? Je ne sais pas trop, à vrai dire, mais je me méfie généralement de ces bâtiments. Brr... Qui sait quel genre de sale type (ou madame) Natsume peut rencontrer dans des endroits pareils...
Mais je n'hésite pas. Toujours avec ma capuche relevée, je parcours le salle du regard, détectant la moindre trace de mon lapin. Heureusement, celui-ci n'est évidemment pas si dur à trouver, et mon cœur fait un bond en l'apercevant. Il paraît tellement épuisé... Je n'ai pas de temps à perdre. Lentement, et en silence, mais d'un pas déterminé, je m'approche de la table où est installé le jeune scientifique, évitant soigneusement de croiser d'autres paires d'yeux. Les clients sont bruyants, négligés, et l'odeur forte de l'alcool ne laisse pas de doute sur leur échec certain face à un éthylotest. Arrivé à la hauteur du japonais, j'attends qu'il relève ses prunelles marrons vers moi avant de relever légèrement ma capuche pour qu'il puisse reconnaître mes pupilles dorées ainsi que les traits de mon visage qui lui sont si familiers.

« Tu as bien fait de m'appeler. »

Paroles sans doute inutiles, mais je tenais absolument à lui dire, comme une façon de le remercier d'avoir fourni cet effort, quand bien même j'imagine que le nombre de ses possibilités étaient très restreintes et qu'il n'avait peut-être pas le choix. Mais il avait quand même peur de me déranger, cet andouille. Alors une remarque ou deux, ça ne peut jamais faire de mal. Je me penche ensuite vers pour que mes lèvres atteignent son oreille.

« Je t'amène à la maison. »

S'il me fait de la peine, je n'en montre rien. Je suis inquiet de son état, mais il n'a pas besoin de le voir. Doucement, je m'empare de son poignet pour l'inciter à se relever et à me suivre, même si je sais qu'il ne désire que ça. Je nous fais sortir sans autre forme de procès, retire ma capuche, et appelle ensuite Synkro afin qu'il nous redépose chez moi. Mais peut-être que ça sera bientôt « chez nous ». Après nous avoir téléporter devant la maison, je rappelle mon ami à sa ball et ouvre la porte de la maison avant de nous y faire entrer, ma main toujours au poignet du cadet.

« Sam ? Tu... Oh ! Natsume ?.. »

Maman était en train de préparer la table, mais la vue de l'asiatique l'a faite sursauter. Surprise, elle s'approche de mon petit ami avec précipitation, inquiète de son état.

« Natsu n'a nulle part où aller... Je me suis dit qu'il pourrait rester à la maison quelques temps.
- Oh, mais bien sûr ! Autant que tu le voudras, Natsume. Tu es ici chez toi. »

Elle détaille brièvement l'éleveur, mais lui sourit pour le rassurer. Elle comme moi ne voulons pas qu'il ait l'impression d'être une gêne ou un dérangement. Elle tourne vivement la tête en direction de la cuisine, comme pour réfléchir, et reporte son attention vers le hérisson avec un regard bienveillant.

« Le repas peut attendre un peu, je vais te faire couler un bon bain chaud avant. Sam, je compte sur toi pour l'installer confortablement. »

Me dire ça est inutile et elle le sait : c'est une évidence, que je vais faire en sorte que le Shimomura se sente à l'aise. Ce n'est pas la première fois qu'il vient dormir à la maison, après tout, mais jamais de façon aussi... incertaine. Un peu égoïstement, je suis quand même heureux en sachant que je pourrais l'avoir sous notre toit, en sachant que j'ai pu lui offrir un abri, et qu'ainsi je vais être capable de prendre soin de lui. Mon lit, heureusement, est assez grand pour que nous y dormions ensemble, et je ne désire plus que ça, après ce qui s'est passé aujourd'hui. L'idée de me retrouver cette nuit dans ses bras est fortement rassurante, pour tout avouer, et il doit en avoir besoin aussi.

« Allons dans ma chambre. J'irai ensuite chercher tes affaires chez Faust. »

Pas que lui passer les miennes me dérangeraient vraiment, hein, vous-mêmes vous savez. Cependant, elles ne lui iraient pas toutes et il faut bien qu'il ait des caleçons propres à sa taille. Je m'en occuperai quand il se lavera, pour lui laisser le temps qu'il lui faut. Je sais à quel point il aime les bains, et ce serait un bon moyen pour lui de se détendre. Je me trouve presque pressé, lorsque je le conduis jusqu'à ma chambre. Mais en ouvrant la porte, je la referme aussitôt brutalement.

« Hmm... Héhé j'ai euh... J'ai ou-oublié de la ranger, je-je tiens pas à ce que tu vois le bordel monstre qu'il y a là-dedans hahaha. Je euhm... Attends-moi là, j'reviens tout de suite ! »

Je m'engouffre à une vitesse phénoménale à l'intérieur de ma chambre, disparaissant avec impolitesse sous les yeux de mon petit ami. Bon, certes, c'est pas très correct, et ce n'est pas la première fois que Natsume vient chez moi, mais s'il doit rester pour une durée indéterminée, il n'a pas à voir que je garde encore mes posters de Polaris. Pour quelques uns, si c'est mon idole, c'est aussi un mec considéré comme has-been qui a fait son temps. Pourtant, encore aujourd'hui je continue de l'admirer car il dégageait une prestance extraordinaire. J'ai bien d'autres affiches en rapport avec la Compétition, mais ceux de l'ancien Maître sont les plus présents, et si je n'ai pas forcément de tabou à avoir avec mon copain, je n'ai pas envie de passer pour un gamin auprès de lui ; même si je devrais savoir qu'il me traiterait jamais comme tel pour garder des choses auxquelles je tiens émotionnellement, qu'il se fiche éperdument des célébrités de ce style, et que si j'ai dû lui parler de ma grande star en long, en large et en travers, il doit peut-être l'avoir oublié de toute façon. Je suis conscient que ce n'est pas important et qu'il ne me jugerait jamais là-dessus, mais en tant que nouveau Maître, on me reprochera sans doute de ne pas être assez mature. Ma chambre, déjà, n'a pas énormément changé depuis que je suis enfant, car elle m'a toujours correspondu après toutes ces années. La seule réelle différence est peut-être le buste de mannequin que je me suis procuré pour pouvoir y disposer mon costume de Ligue, mais ce n'est qu'un détail. Personne ne vient ici, de toute manière, mais je ne veux pas prendre de risques qu'il me trouve enfantin.
Avec délicatesse, je retire les posters de mon héros qui parsèment mon mur et les cache soigneusement afin qu'il ne tombe pas dessus. Mais je n'ai pas le temps de terminer car j'entends un bruit sourd, et en me retournant, j'aperçois, avec étonnement, le lapin en train d'essayer de rentrer par la fenêtre que j'avais laissé ouverte afin d'avoir de l'air. Je sursaute et trébuche à cause de la surprise, renversant au passage mes papiers qui s'étalent au sol. Gêné, je me relève d'un bond pour les ramasser à la va-vite, me plaque dos au mur afin de cacher les posters que je n'ai pas encore retirés. En reportant mon regard vers Natsume, je tente un faux sourire, embarrassé, pour faire comme si de rien n'était. Mais le scientifique est loin d'être bête, et le rouge de mes joues doit être la preuve ultime de mon pathétisme. Oui, j'ai définitivement l'air con.
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Natsume Shimomura
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MessageSujet: Re: Look how far we've come {PV Sam   Look how far we've come {PV Sam EmptyLun 29 Mai 2017 - 2:50



Look how far we've come

Feat Samestégal

Il déteste parler au téléphone. En temps normal, il n'est déjà pas très attaché aux techniques de communication indirecte, faisant partie de ceux qui prenaient leur temps pour répondre à chaque message, ou qui oubliaient tout simplement de le faire. C'est encore pire pour les appels : il les tient en horreur, juste à cause de ce silence entre chaque parole, qui à cet instant le rend plus nerveux que n'importe quel petit détail. Il sait bien qu'il ne risque rien à passer ce coup de fil, même si il doit ravaler sa fierté et son ego pour le faire, mais une petite partie de lui continuer à lui susurrer qu'il se montre plus pathétique que jamais. L'éleveur fait de son mieux pour ne pas l'écouter, avec une certaine difficulté, mais elle resserre son étreinte bien plus aisément maintenant que les doutes ont envahi son esprit. Il déteste la sensation, même minime, de perte de contrôle de ses pensées ; c'est pourtant interminable depuis cette après-midi. Les heures n'ont rien chanté à ça.
Il maugréa faiblement et grimaça en voyant le nombre d'appels manqués qui s'affichaient sur l'écran de son portable, conscient qu'en plus de l'importuner maintenant, il avait sûrement laissé mariner son copain dans l'inquiétude. La culpabilité lui fit l'effet d'un coup dans la poitrine, et il n'osa pas s'excuser à haute voix, n'étant pas sûr de pouvoir formuler correctement ses mots. L'asiatique pouvait sentir son anxiété à l'autre bout du fil, mais ne fit aucun commentaire. Natsume ne savait que trop bien à quel point il était capable d'aggraver les situations par sa propre maladresse. Un petit peu de honte le prit toutefois quand le simple fait de l'entendre pendant quelques secondes suffit à calmer en partie sa respiration. N'est-ce pas égoïste de se permettre d'être apaisé quand il l'avait fait attendre et angoisser pendant des heures... ?

Une fois qu'il eut raccroché, le Shimomura expira lourdement et tritura nerveusement l'écran de son portable, comme si il hésitait à s'en séparer pour le moment. Il finit toutefois par se reprendre et, dans un claquement de langue, le rangea au fond de sa poche, ne voulant pas être tenté. Il pouvait bien attendre et cesser d'agir comme un espèce de chiot battu ridicule. Il essaya de penser à quoi que ce soit de différent pour ne pas s'angoisser davantage, mais même la beauté d'équations à cinq chiffres ne suffit pas à occuper ses pensées. Néanmoins, son attente fut bien plus courte qu'il ne l'aurait cru, car à peine avait-il eu le temps de commencer à faire le point sur le déroulement de sa journée qu'il entendit des pas se rapprocher. Méfiant, il releva un regard assassin vers l'individu qui se faisait de plus en plus proche, ne souhaitant pas être dérangé par un quelconque soûlon à cet instant précis. Le lapin s'apprêtait à laissait sortir de sa gorge une série de mots bien acides jusqu'à ce que l'autre ne relève sa capuche, révélant une partie de son visage. Un début de rictus amer se dessina sur les lèvres du cadet, qui se serait bien permis de réponse à ses paroles si il n'était pas trop las pour le faire.
Comme si j'allais appeler quelqu'un d'autre. Idiot.
Il n'était pas non plus sans savoir pourquoi Samaël prenait la peine de lui dire ça, mais il préférait faire comme si il ne voyait pas pourquoi il le félicitait de quelque chose qui aurait dû être tellement plus évident. Il hocha de la tête pour lui signifier qu'il était d'accord pour l'accompagner, encore un peu hésitant quant à la marche à suivre. Durant une seconde, il fut tenté de se saisir de sa main plutôt que d'être tenu par le poignet, mais il ne s'en donna pas la permission. Les pas du hérisson furent un peu plus lents que ceux de l'ancien compétiteur, manquant d'assurance par moment, et il se contenta d'un bref mouvement de la tête pour saluer Synkro. C'était un peu impoli sur les bords de ne pas le remercier directement, mais il aurait toujours l'occasion de le faire plus tard.

Même si cela ne lui sauta pas tout de suite à l'esprit, sûrement à cause de la lenteur de son cerveau à l'heure actuelle, il ne reconnut pas tout de suite l'endroit où il venait d'être téléporté. Il plissa les yeux bêtement, avant de se rappeler de ce que l'Enodril avait dit il y a quelques secondes à peine. Ah. Oui. C'était chez lui, vrai. Et il n'aurait donc dû pas tellement sursauter en entendant la voix de Lyra résonner à ses oreilles. Instinctivement, il rougit de gêne, embarrassé d'arriver ainsi dans la maison de l'italienne, encore plus quand son copain entreprit d'expliquer la situation à sa génitrice. L'éleveur se serait volontiers fait tout petit à cet instant, tant la volonté de s'excuser d'être une gêne était forte.

« B-bonjour madame, désolé de déranger. »

Il n'aurait pas su dire si c'était l'éducation de sa mère ou sa personnalité qui était la plus à blâmer pour sa volonté de s'excuser de sa présence. Il s'essaya à un début de sourire, mais il échoua lamentablement, face à la gentillesse de la vétérinaire. Tout ça était quelque peu inhabituel pour lui, et même après avoir quitté le Japon depuis plus de deux ans, il était toujours surpris par les manifestations de bonté telles que celles-ci. Vrai qu'un bain était tentant, mais il ne se serait pas senti de passer trop de temps dans l'eau, même si il aurait adoré y rester ; une certaine retenue l'en empêchait.
Le lapin se tendit un peu quand l'aîné déclara vouloir aller chercher ses affaires par la suite. Ce n'était pas son job, de réparer ses conneries ou de lui permettre de faire le lâche. Et pour tout dire, il baissa le regard à ce moment-là, mal à l'aise par le fait qu'il était malgré tout rassuré de ne pas avoir à aller chez le conseiller par lui-même. Le ridicule de cette pensée lui tira une grimace. Même se cacher dans la chambre de Samaël était un plan satisfaisant, à ce stade.

Natsume fronça les sourcils en voyant son petit-ami claquer la porte de sa chambre avec autant de vivacité alors qu'il semblait si pressé de l'ouvrir à la base. La vitesse à laquelle il entra dedans aussi, à vrai dire, le laissant derrière une porte fermée sans plus de sommation. Ses balbutiements et son ton hasardeux ne tendaient pas à faire penser au Shimomura qu'il était véritablement dérangé par le bordel dans laquelle cette pièce pouvait être. Non, si le châtain se tenait à ce dont il avait l'habitude et ce qu'il savait sur son copain, alors il devait être en train de mentir. Mentir pour cacher quelque chose d’embarrassant, même. Et sa curiosité mal placée n'aurait pas dû s'éveiller à cette pensée, d'ailleurs ; c'était très mal, et il irait en enfer pour ça, bouhou.
Mais plus les secondes passaient, et plus il sentait le besoin d'aller voir ce qu'il pouvait être en train de fabriquer. Au début, il parvint à calmer son questionnement interne en se réprimant mentalement, mais ce fut de courte durée. Au bout de quelques minutes, une idée germa dans son esprit et il s'étonna même d'y avoir pensé. Bah, son copain devait dépeindre sur lui, à force. Et ce ne serait qu'une vengeance bien méritée, hm ? Même si il était chez lui et que ce n'était pas très poli, c'était juste cette fois ! Satisfait de sa propre logique, un sourire machiavélique s'étira sur ses lèvres et il entreprit de faire le tour, non sans longer les murs quand vint le moment de passer près de la cuisine et de la salle de bain, au cas où Lyra s'y trouverait.

Il était chanceux, puisque la fenêtre n'était pas fermée de l'extérieur. Il entreprit donc de l'enjamber, mais fut immédiatement repéré par son copain. Leurs regards se croisèrent durant un instant, dans un silence très gênant, et Samaël sursauta, trébuchant alors qu'il souhaitait s'éloigner. Ce ne fut que lorsque le dresseur se colla au mur, souhaitant visiblement disparaître, que Natsume remarqua enfin ce qui le mettait dans un état pareil. En même temps, cela faisait longtemps qu'il ne l'avait pas vu aussi gêné, et il avait un peu de mal à comprendre que l'énolian était aussi gêné que ça par la montagne de posters qui parsemaient les murs de sa chambre. L'asiatique avait d'ailleurs reconnu l'individu qui se trouvait sur la majorité d'entre eux, ce qui était d'ailleurs exceptionnel, puisqu'il avait la manie d'oublier tous les noms et visages des élites que l'aîné admirait. Pas qu'il ne faisait pas attention à ce qu'il disait, mais, eh bien... Disons qu'au bout d'un moment, il le laissait parler, tout simplement.
Surpris, il laissa échapper un sifflement ébahi, même si il n'était pas si surpris que ça devant ce qu'il voyait. Vu le nombre de fois qu'il lui avait fait le récit des 'exploits' de Polaris, Natsume aurait même été surpris de ne rien trouver ici.

« Wow. On pourrait presque croire que c'est de la tapisserie, vu la quantité. Quand tu m'en parlais, je me doutais déjà que ton... Admiration était quelque chose, mais là... »

D'accord, d'accord, en parler alors que Samaël devait déjà être mort de honte était peut-être équivalent à mettre du sel sur une plaie. Une plaie béante que l'autre tentait de raccommoder avec un stylo à bille et deux bouchons de bouteille. Mais il n'avait pas pu s'empêcher de parler, et c'était un sujet de conversation moins pénible qu'une bonne partie de ceux qui avaient hanté sa soirée. Puis, alors qu'il jetait un nouveau coup d'oeil circulaire à la pièce, un sourire à mi-chemin entre l'air attendri et le rictus amusé se peignit sur son visage.

« Heh. C'est mignon. »

C'était parti tout seul, et il ne comptait pas le retirer. Après tout, cette affection passionnée pour la compétition était aussi un des traits qu'il appréciait chez son petit-ami. Pas qu'il ne lui soit pas arrivé d'être un peu intrigué par ce qu'il pouvait bien trouver d'intéressant dans une bande de dresseurs laissant leurs pokémon se taper dessus pendant des heures, mais la lueur dans son regard quand il en parlait avait quelque chose d’intrigante. Sa curiosité scientifique était sûrement à blâmer pour cette façon de penser, mais eh, qui s'en fichait ? Au moins, il n'était pas ennuyeux ; et connaissant Natsume, c'était un sacré compliment, croyez-le.
L'asiatique se doutait néanmoins que peu importe ce qu'il dirait, le plus vieux risquait d'être mortifié malgré tout. Ses joues rouges et son sourire à peine forcé en disaient long, et il haussa un peu les sourcils devant toute l'énergie qu'il mettait dans le fait de cacher ses intérêts. Timidement, il se permit de s'approcher de son copain, prit un poster qu'il déplia, et gloussa en remarquant qu'il s'agissait encore de la tête de Polaris. Bah, c'était à se demander pourquoi il était surpris. Sans un mot, il le posa de nouveau au sol, à un mètre de l'Enodril. Puis, sans attendre, car cela le démangeait depuis trop longtemps, il s'assit et prit l'autre dans ses bras de manière un peu brusque, pour ensuite le serrer contre lui comme il l'aurait fait avec une peluche, une main plongeant dans ses cheveux pour lui grattouiller le crâne. Le geste était venu tout naturellement, et le japonais n'avait pas eu envie de s'interroger dessus. Le menton posée sur l'épaule de l'autre, son ton se fit plus calme, un peu nerveux sur les bords, mais honnête malgré tout.

« J'm'en fous, hein. Tu n'as pas à cacher ce que tu aimes. Tu es très bien comme ça. J'veux juste être là. »

Bon, ça va juste être un peu bizarre pour dormir avec tous ces regards, mais...
Depuis son retour au début de l'année, il se permet d'être plus honnête avec ce genre de pensées mièvres et cucul-la praline qu'ils rejetaient en permanence au fond de son cerveau auparavant. Ayant enfin compris que ne pas le cacher pouvait aider l'estime de soi de son petit-ami, il s'essayait de temps à autre à ce genre de démonstrations d'affection, avec beaucoup de maladresse, certes. Sur le moment, cela lui avait paru juste, alors il l'avait dit, voilà tout. Et puis c'était entièrement vrai. Pour être honnête, il se foutait complètement des hobbies de Samaël ; il aurait pu être un grand fan de jonglage de Limagmas qu'il aurait eu la même réaction. L'important, comme il le disait, était d'être présent : pas plus, pas moins.
D'ailleurs, en y pensant, il se rappela de sa situation et de ce qui l'avait emmené. Un air désolé s'afficha sur son visage et il se gratta la nuque, embarrassé.

« Pardon, d'ailleurs. De, enfin, de ne pas t'avoir donné de nouvelles. Je n'ai pas pensé à regarder mon téléphone. Et de débarquer comme ça, aussi. »

Il savait bien que l'autre ne lui en voudrait pas pour la dernière partie, mais il se devait de le dire. Comme pour compenser maigrement, il passa son deuxième bras autour de la taille de son copain, un peu penaud. Mais quelque chose le tiraillait depuis l'après-midi, en réalité, et maintenant qu'il remontait les heures dans son esprit en pensant à ce qu'il avait fait de mal, son inquiétude passée fut réveillée. D'un air un peu inquiet, il éloigna son menton de l'épaule de l'énolian pour l'inspecter avec attention, à la recherche de la moindre blessure qu'il aurait pu se faire à cette maudite présentation. Il avait pu taire l'angoisse sur le moment et pendant un instant grâce à une excellente concentration, mais l'anxiété le rongeait tout de même dans un coin de sa tête.

« D'ailleurs, tu es blessé ? Tu as pu t'échapper sans soucis ? Excuse-moi, j'aurais voulu venir te chercher, mais-... Je... »

C'était vrai. Si il ne s'était pas précipité vers lui pour le faire sortir avec Tristan (quitte à assommer cet imbécile), c'était parce qu'il essayait déjà de le faire avec les autres civils, et qu'il n'en avait pas eu le temps, tout simplement. Les choses s'étaient brutalement accélérées, et avant qu'il n'ait pu comprendre quoi que ce soit... Ce qui était arrivé était arrivé. Mais il aurait dû revenir, et le chercher, et il ne l'avait pas fait. Du moins pas assez tôt, pas assez bien, pas assez rapidement. Tous les reproches étaient bons pour la conscience de Natsume. Il ravala sa salive, le serrant un peu plus contre lui, mais quand il voulut en expliquer la raison, son explication mourut avant d'arriver à ses lèvres.

« J'ai eu... Des désaccords, avec Faust. Peu importe. »

Il avait parlé plus rapidement, comme pour y couper court. La plaie saignait encore. Et ce n'était pas ce qui l'intéressait le plus à cet instant, vraiment pas. Doucement, il laissa son front se poser contre celui de son copain, et pendant une seconde, un micro-sourire apparut.

« J'suis heureux que tu ailles bien.  »

Merci captain obvious, mais après les peurs de la journée, c'était au moins la seule bonne chose à laquelle il pouvait penser, et la première qui faisait quitter à son esprit les limbes déprimantes dans lesquelles il s'était embourbé seul jusqu'à maintenant.
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Samaël Enodril
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MessageSujet: Re: Look how far we've come {PV Sam   Look how far we've come {PV Sam EmptyMar 30 Mai 2017 - 3:02



&&&



Look how far we've come
feat Natanpapatrick
"Stand up when you hear your name"


Polaris. Arceus, que j'ai admiré cet homme, et que je l'admire encore aujourd'hui. Depuis qu'il a donné sa démission à Sunny, plus personne n'avait eu de nouvelles de lui, mais j'ai tant espéré d'un jour où je pourrais aller à sa rencontre pour le remercier de m'avoir tant fait rêvé depuis que je suis tout petit, de m'avoir donné la motivation pour atteindre mes objectifs. Il possédait une classe que je n'ai jamais cessé de lui envier, et depuis qu'on m'a nommé au même statut que lui, je fais tout mon possible pour dégager une prestance similaire à la sienne. Des goodies à son effigie, j'en ai des tas. Pour faire de la place, j'ai même été contraint d'en ranger quelques uns, mais son visage et sa carrure comblent mes murs et me permettent de ne jamais oublier ce pourquoi je fais tout ça. En fait, depuis que je suis Maître, il m'est arrivé encore plus fréquemment d'observer les figurines à son image en me disant 'C'est un Maître comme ça, que j'ai envie d'être'. Je pourrais passer des heures à dire tout ce que j'aime chez lui, mais j'en ai déjà trop parlé à mon copain, sans aucun doute, et ça ne m'étonne même pas de moi. J'ai dû lui raconter à quel point il était incroyable, ou du moins, à mes yeux. Je devrais savoir, pourtant, que mon petit-ami a mieux à faire que de m'entendre déblatérer sur un type qu'il ne connaît même pas, mais c'est plus fort que moi, je n'arrive pas à tenir en place quand on parle de lui. Enfin quand je parle de lui, puisqu'il n'y a bien que moi pour encore m'y intéresser aujourd'hui. Il semble être tombé dans l'oubli, les gens lui préférant celle qui lui a succédé, ou encore, indirectement, moi, en raison du peu d'informations que j'ai bien voulu donner et du mystère qui m'entoure auprès du public, attirant les plus curieux de voir débarquer un inconnu dont on sait peu de choses. Je n'ai pas honte d'aimer Polaris. Aucune. Mais aujourd'hui, il n'est plus dans les mémoires de la nouvelle génération de dresseurs, et on risque de me traiter de ringard, à aimer quelqu'un que certains considèrent comme... 'has been'. Son âge ne l'aidait pas, faut dire. J'en connais qui avaient hâte qu'il parte, même.

Je ne m'attendais pas tellement à ce que mon copain ignore ma demande et décide de lui-même d'entrer à l'intérieur de ma chambre en passant par ma fenêtre. Mais il était déjà trop tard quand je me suis aperçu qu'il avait réussi à trouver un moyen de faire son petit bonhomme de chemin pour mieux voir ce que je m'efforçais de lui cacher. Son commentaire donne d'ailleurs chez moi un nouveau pic de rouge qui me monte aux joues très vite, et je détourne le regard instantanément. Est-ce que je l'effraie ? Peut-être qu'il trouve ça bizarre, un tel fanatisme pour quelqu'un. Est-même sain ? Ne suis-je pas un peu étrange ? Foutre des posters partout, comme ça, c'est pas un peu creepy ?.. Enfin, moi ça m'a jamais dérangé, mais... Faut dire que je n'ai jamais vraiment pensé à changer de chambre en plus de dix ans. Elle m'a toujours convenu comme elle était. Je m'y sens à l'aise comme elle est ; seuls les papiers en rapport avec la Compétition trônent sur mon bureau, l'unique différence à peu près notable ici et qui montrent pourtant l'aboutissement final de ces dernières années lors de ma conquête des badges. Je n'avais pas fait attention à toutes les fois où il était déjà venu dormi, mais faut dire que je n'ai ressorti ces posters que depuis quelques semaines seulement, nostalgique. Je n'ose même plus ramasser ceux que j'ai fait tomber et qui se sont déroulés, offrant gratuitement à l'autre l'objet de ma gêne. J'aurais sûrement dû mettre de l'ordre dans cet endroit bien avant de venir le chercher, quand j'y pense. Cela m'aurait évité d'attirer sa curiosité et un instant aussi embarrassant que celui-ci. Mais quand il m'a contacté, je n'ai désiré rien d'autre que de le rejoindre au plus vite. Mon impatience aura fini par me perdre, je le savais. Voilà que je ne sais plus quoi dire, à présent, c'est malin.

Je sais pourtant que Natsume n'est pas du genre à se moquer. Mais je ne peux m'empêcher de me sentir ridicule, surtout quand il dit que c'est soit-disant... 'mignon' ? Non, c'est tout sauf mignon, il devrait trouver ça pathétique. Si j'ignore comment le prendre, je me doute que ce n'est pas méchamment. Cela ne m'aide toutefois pas à me sentir mieux. N'osant plus le regarder en face, je m'accroupis au sol pour ramasser les quelques rouleaux que j'ai fait tomber, en silence. J'entends les pas du cadet se rapprocher, puis l'observe brièvement se pencher pour prendre l'un des posters par terre, et le déplier. En faisant mine de ne pas avoir écouté son gloussement, me sentant davantage ridicule, il a bien vite fait de remettre ce qu'il tenait à sa place, et de s'asseoir en face de moi.
Je me fais néanmoins surprendre par l'élan d'affection qui le prend tout à coup et le pousse à me serrer contre lui en me câlinant. Si je suis étonné de la brusquerie, je pousse un léger soupir. Bah... Je ne vais pas me plaindre. Doucement, je me laisse aller contre lui et lâche mes affaires afin de lui rendre son étreinte que j'attendais moi-même avec impatience.
T'en as mis, du temps.
À défaut, j'aurais pu faire le premier geste tendre le premier, comme d'habitude quand je suis d'humeur (et c'est très souvent le cas), mais je suis content que l'expression peinée que je pouvais voir sur son visage a disparu. La main qu'il plonge dans mes cheveux a d'ailleurs le mérite de me détendre, et je souris un peu en imaginant le japonais à mes côtés cette nuit pour profiter d'une bonne nuit de sommeil. Il sera là, sain et sauf, contre moi ; je ne demanderais rien de plus, je crois. J'aurais, en outre, la chance de pouvoir me réveiller demain matin avec une vision plus qu'agréable.
Mes joues chauffent encore un peu, mais c'est seulement en réponse à son compliment. Je suis rassuré qu'il me dise d'être moi-même, mais ça ne devrait pas me faire autant plaisir. Il ne m'aimera pas si je n'étais pas ce que je suis, mais le fait qu'il n'énonce, ça continue à me faire quelque chose. Il doit savoir comme j'ai tendance à douter de moi. Si vraiment je suis bien ainsi... Si c'est ce qu'il pense réellement, alors je peux au moins en être soulagé, même s'il s'agit là de quelque chose d'assez évident, quand on y réfléchit. Mais je suis si stupide, si naïf, et parfois lâche, égoïste, hypocrite, et que sais-je encore.
Mais malgré tout, il m'aime. Natsume m'aime quand même.
Il est à moi. J'ai réussi à l'attirer par un miracle que je ne saurais peut-être jamais expliquer, mais je suis parvenu à lui donner envie de tomber amoureux de moi. Et quelle chance j'ai eu, même si je sais que cela n'a rien à voir, mais tout de même, j'aurais pu attendre des années encore avant de trouver la bonne personne.

Je secoue d'ailleurs la tête pour lui signifier que je ne lui en veux pas. J'ai été inquiet, mais le plus important, c'est que je sais qu'il va bien, et qu'il est près de moi, à l'instant même. Je sais où il est, je sais comment il est, et je sais avec qui il est. Là, je peux m'assurer qu'il ne disparaîtra pas de nouveau pour revenir avec de la mémoire en mois ; je veillerais au grain. Je suis simplement satisfait d'être auprès de lui, même s'il pense nous déranger. Mais ma mère est toujours très contente quand il vient, et se fait une joie d'apprendre à mieux le connaître. Je suis ravi de son enthousiasme, mais je peux comprendre que cela mette Natsume mal à l'aise. S'il doit rester avec nous pour une durée indéterminée, toutefois, j'espère qu'il se fera vite à notre quotidien, et que la présence de Maman ne l'embarrassera bientôt plus. Je me sentirais mal, s'il n'arrive pas à se sentir confortable à la maison. Je ferais donc de mon possible pour qu'il considère ce toit comme le sien. Arrivera un jour où il devra retourner chez Faust mais... Hé, on est pas pressé, n'est-ce pas ? Mais pour être inquiet comme ça, il ne sait peut-être pas à quel point son arrivée ici me fait énormément plaisir. Je ronronnerais presque lorsqu'il place un bras autour de ma taille, profitant de ce contact pour me rapprocher un peu plus de lui et profiter de son parfum naturel. Je n'en ai pas le loisir, cependant, car il éloigne légèrement sa tête, avant de me détailler. Je cligne des yeux, me demandant ce qu'il cherche à analyser. C'est moi, qu'ai une mauvaise odeur ? Je me suis pourtant nettoyé juste après être rentré... Mais non, il s'inquiète juste de potentielles blessures.

« Rassure-toi, je n'ai rien. J'ai pu m'en sortir indemne. »

Et de toute façon, on s'en fiche. Tu es le seul qui compte.
Il ne serait pas très content que je pense ça, cependant, et l'inverse serait tout aussi vrai. Mais évidemment, je le ferais toujours passer avant moi, c'est ainsi. Et je peux devenir très, très embêtant si jamais on le met en danger. Bon, j'ai pas l'air si menaçant non plus, comme ça, mais j'peux faire peur quand j'veux. A-Arrêtez de rire, j'suis sérieux !..
Je me suis contenté d'aider d'autres personnes, à cette fichue présentation. Et d'arrêter Tristan, aussi. Cet idiot... S'il n'avait pas été aussi têtu, peut-être que j'aurais pu retrouver Natsume sans m'inquiéter qu'il ne fasse une bêtise. Mais l'Hôte s'est mis en danger sans penser aux conséquences. Je n'ai pas envie de dire qu'il est faible, loin de là, mais on ne s'attaque pas à un Général, en public, et surtout de cette façon. Qui sait ce qu'il se serait passé s'il avait été seul dans son délire, si personne ne l'avait suivi. Jour et nuit, j'ai rêvé d'attaquer la prison où était mon père pour l'en libérer, mais je savais que j'en étais incapable ; j'aurais risqué gros, et lui d'autant plus. Et pendant ce temps, pendant que Tristan défiait Hypérion, Natsume était bien là, avec Faust. Si j'ai entendu sa voix en tant que Noctis et que j'ai reconnu son casque, je ne pouvais être sûr qu'il soit venu seul. Je suis à la fois étonné et pas tant que ça que le Shimomura ait assisté à tout ceci. Je pensais que le côté scientifique allait lui parler, mais je n'ai pas réussi à le distinguer dans la masse, quand bien même ses cheveux sont, ma foi, assez peu anodins.

« C'est pour ça que tu n'as pas pu rentrer chez lui... »

Réponse ô combien logique, si on remet tous les éléments en place, mais je ne suis pas si surpris quand il aborde son différend avec Faust cet après-midi. Je ne connais pas la raison, et je n'aurais pas pu imaginer une dispute entre eux à un tel point, mais le fait qu'il ne puisse plus retourner chez le Conseiller, ou du moins qu'il s'y refuse, est alors justifié. Je ne lui poserais pas plus de question là-dessus, ceci dit. Je sens bien qu'il n'a pas très envie d'en parler, et si je suis intrigué par ce qui est arrivé entre les deux hérissons, je n'irais pas m'aventurer sur ce terrain si le japonais préfère penser à autre chose. Il n'a pas besoin d'y réfléchir pour ce soir ; cette journée a déjà été assez remplie. Je souhaite juste qu'il se détende, désormais, et qu'il reprenne des forces, ainsi que du moral.
Le sourire qui s'affiche sur son visage lorsqu'il colle son front au mien me donne envie de sourire aussi, et c'est avec douceur que je le regarde, bien trop comblé par sa niaiserie et ses mots tendres. Moi aussi je suis heureux. Malgré l'incident de cette journée, j'ai l'impression que c'était il y a des jours qu'elle s'est déroulée, alors qu'il y a encore quelques heures, j'aidais le Champion d'Amanil à se relever au milieu d'une débandade chaotique.

« Je vais bien tant que tu vas bien. »

Ma main vient lui caresser la joue. D'ailleurs... C'est une bonne question, ça. Va-t-il vraiment bien ? Je n'ai même pas pensé à lui demander s'il était blessé, quel idiot ! Lui qui se fait du souci pour moi, je ne lui donne même pas l'impression de m'en faire pour lui, là. Pourtant c'est vrai, je m'inquiète toujours de son état, même quand je ne lui dis pas. Même quand je ne suis pas avec lui, je me demande souvent ce qu'il fait, s'il va bien. Heureusement, nous vivons dans un monde où il n'est pas difficile, grâce aux Pokémons, de venir chercher l'autre pour constater et nous rassurer. Mais maintenant qu'il est là, je peux regarder par moi-même, m'occuper de lui comme je suis censé le faire en tant que son petit-ami. Lentement, mon regard passe par ses mains, que je prends calmement. Je les scrute pour voir s'il a été touché à ce niveau, avant de pincer la manche de son bras gauche pour le relever délicatement et voir l'étendu des potentiels dégâts. Je suis contrarié par la vue des quelques hématomes qu'il a, mais je sais qu'il ne s'agit rien de grave, et qu'il me semble que nous avons gardé des pommades exprès. Avec un fils aussi casse-cou, faut dire, y'a de quoi avoir peur que la trousse de secours ne soit jamais assez bien garnie.

« J'ai peur de te faire mal, mais... Dans la salle de bain, on a une armoire à pharmacie. Alors n'hésite pas à t'en servir. »

En relevant le tissu, toutefois, j'en viens à atteindre le niveau de son coude, où je peux apercevoir une partie de sa brûlure, que mes doigts effleurent distraitement. Avec amusement, je me rappelle du jour de notre rencontre, où je n'étais même pas autorisé à m'approcher de cette marque. Ses yeux étaient si noirs que je sentais qu'il pouvait se jeter sur moi tel un Malosse enragé si j'outrepassais davantage de limites que celles que j'avais déjà franchies ce jour-là. J'ai toujours eu une définition un peu retardée de l'espèce personnel, que voulez-vous. Mais cela ne le dérange plus le moins du monde que je le touche. Un privilège dont je ne suis peut-être pas le seul bénéficiaire, mais mon ego en reste flatté. Je m'autorise alors à déposer quelques baisers sur son bras, partant de sa peau brûlée pour revenir jusqu'au dos de sa main. Enfin, je me lève, puis m'approche de mon armoire d'où je tire des habits propres et confortables. De toute façon, je ne porte que des choses dans lesquelles je me sens à l'aise. Pour moi, c'est la base.

« Je vais chercher tes vêtements pendant que tu seras en train de te laver, mais en voici quelques uns de rechange, en attendant. »

Je réfléchis à ce que je pourrais avoir oublié de lui donner. Mais il trouvera définitivement tout le reste dans la salle de bain, shampoings et serviettes y compris. Si jamais il a besoin d'aide, ma mère est toujours là pou- … Enfin, je veux dire, j'ai toujours mon portable avec moi. Cela m'étonnerait fort qu'il aille voir Maman si jamais il a des trucs à demander, le connaissant. Il n'oserait pas aller la 'déranger', cet andouille, aussi adorable soit-il. Je laisse donc Synkro sortir de sa Poké Ball pendant que Natsume est sur le point de quitter la chambre avec sa pile sur les bras. Alors qu'il compte passer la porte, toutefois, je l'arrête un instant.

« Ah, Natsu ! Il y a encore une chose très importante que j'ai oublié de te dire ! »

Sans prévenir, j'accours en vitesse vers le lapin pour lui glisser un bisou sur la joue, en souriant. Oui, ça me démangeait atrocement, et j'ai besoin de ma dose quotidienne de câlineries.

« Je t'aime. »

Sur ces mots, je m'enfuis ensuite rapidement en prenant la main de Synkro afin qu'ils nous téléportent. Je le vois lever les yeux au ciel devant ma niaiserie qu'il trouve ridicule, mais je sais qu'il n'est pas franchement mieux, en compagnie d'un certain Gardevoir de notre connaissance à tous deux. Mais ce tsundere accepte quand même de me mener jusqu'à la chambre de mon copain en un rien de temps. Il y a encore quelques temps, j'aurais probablement joué les curieux, mais j'ai déjà fait mon indiscrétion a déjà fait son ménage ici. C'est impossible de tout emmener, alors il faut que je prenne que ce dont il a besoin, mais si je serais capable de faire des allers-retours réguliers, pas sûr que mon Gardevoir accepte ce marché. Je dois être minutieux avant tout, dans ce cas. Mais comme je ne sais pas quoi choisir et que j'ignore jusqu'à quand l'asiatique va rester à la maison, je fais signe à Synkro mon souhait de téléporter directement les meubles qui contiennent ses vêtements, plutôt que tous les emporter. Mon allié me fait les yeux ronds, indiquant que j'exagère. Mais moi je trouve ça bien pratique, pour tant ! Puis je peux toujours faire de la place dans ma chambre, quitte à déménager ma télévision dont je me sers de moins en moins. Ce n'est toutefois qu'après plusieurs supplications de ma part que la fée finit par abandonner et compte accéder à ma requête. Mon attention se tourne alors vers la porte, néanmoins. Si je descendais, je pourrais peut-être parler un peu avec Faust... Cette idée, je la fais pourtant disparaître de mon esprit. Non, je ne crois pas que ça soit une si bonne initiative, tout compte fait. Il faudra que je vienne le voir, mais... Un autre jour, probablement. Pour le moment, je ne dois penser qu'à Natsume. Le Donovan n'est peut-être pas encore rentré chez lui. Alors je délaisse cette pensée, puis retourne auprès du Gardevoir. Je m'empare, à la dernière minute, d'une ultime affaire du japonais avant de me faire transporter de nouveau dans ma chambre par mon ami.
En attendant que mon petit-ami ait fini, je termine de ranger un peu ma chambre afin qu'elle soit plus présentable que d'habitude, et met de côté les posters que j'ai violemment arraché sous l'effet de la panique tout à l'heure. Ce n'est que peu de temps après que mon petit-ami pénètre finalement de nouveau dans la pièce, habillé. Non, pardon. Habillé avec mes vêtements sur lui. Même le caleçon. Je ne peux nier que la vue est terriblement attrayante, et j'en viens à le dévorer du regard plus ou moins modestement. C'est comme si, depuis son entrée, il faisait aussi soudainement un peu plus chaud.
Merde. Pourquoi il est craquant. J'sais plus ce que je voulais dire, maintenant.
Bouche bée devant la vision qui attire mes yeux brillants, je mets plusieurs secondes à trouver mes mots.

« Euh... Je... Je me suis dit que ramener la commode, c'était plus pratique. Mais euh... T'es pas obligé de te changer tout de suite. »

Ouais bah crotte, hein, c'est pas ma faute si j'ai un fétichisme bizarre. Mine de rien, c'est vrai qu'il est vraiment pas mal avec mes fringues sur lui. C'est sûrement mon côté possessif qui est véritablement content de le voir ainsi. Mais je ne vous ferais pas un paragraphe entier là-dessus, mais vous savez comme je peux être trèèès mièvre, surtout quand il s'agit de mon éleveur. Heureusement pour vous, ma joueuse va vous faire épargner ça, mais j'ai déjà dans ma tête, pour ma part, mille et un compliments que je pourrais lui faire. Décidément, c'est un peu trop dangereux de le laisser avec mes vêtements : j'aime beaucoup trop ça pour mon propre bien. Très peu de choses ne lui vont pas, en même temps (comment ça, mon avis compte pas ?). Je me demande si j'aurais un jour une nouvelle occasion pour le voir dans un beau smoking. Bon, y'aurait de ma salive partout le sol, mais... Notre danse de cette soirée de Noël me paraît bien loin, désormais.
Je ne sors de ma séance de matage que lorsque Synkro me donne un léger coup derrière la tête. Je me racle la gorge pour le gratifier d'un regard mi-reconnaissant, mi-frustré, et le ramène dans sa boule. Finalement, je me souviens que je ne lui ai pas seulement apporté de quoi s'habiller. Je fais quelques pas vers lui afin de montrer mon bureau sur lequel j'ai disposé ses feuilles de cours.

« Et je... Je t'ai ramené ton travail, si jamais... Si jamais tu as envie de t'y mettre. Je pourrais te laisser ma chambre, si tu veux. »

Quand on est proche de Natsume, on sait à quel point ses travaux sont importants. Parce que je sais à quel point il aime étudier et tester de nouvelles formules par des calculs qui me seront toujours incompréhensibles, je me suis dit que c'était indispensable pour lui que je lui rapporte au moins ça. De plus, il n'a pas totalement fini son semestre. Je pourrais, s'il le désire, lui réserver ma chambre afin qu'il en fasse son espace de travail en journée, même si je me doute qu'il ne s'agit pas non plus de l'endroit idéal. Malheureusement, je n'ai pas de laboratoire à lui proposer. S'il veut se servir de ses fioles et autres, je pourrais toujours retourner les chercher, mais je ne crois pas avoir chez moi une pièce équivalente. Pas de risque qu'il fasse exploser la maison, au moins, mais je ne voudrais pas que ça lui manque, quand même.
Subitement, avec une expression plus malicieuse, j'entoure alors son cou avec mes bras pour rapprocher ma tête de la sienne et plonger dans ses pupilles chocolat.

« Mais... Qu-Que ça te donne pas une raison de me délaisser pour autant, hein ! »

Je ris un peu, mais je suis sérieux. Je veux bien le laisser tranquille pour son travail car les études passent avant tout, mais je me permettrai sans scrupule de venir l'embêter une fois que j'aurais estimé qu'il s'est suffisamment enfermés dans ses sciences comme ça. Je ne compte pas le laisser me mettre de côté. Foi d'Enodril, je compte bien faire en sorte que mon petit-ami fasse attention à moi !
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Natsume Shimomura
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MessageSujet: Re: Look how far we've come {PV Sam   Look how far we've come {PV Sam EmptyMer 31 Mai 2017 - 3:13



Look how far we've come

Feat Samestégal

Ce n'était peut-être pas très délicat de glousser de son embarras ; Natsume savait lui-même que ce genre de choses pouvait être particulièrement gênant. Mais il n'avait pas pu s'en empêcher, en voyant à quel point l'Enodril semblait s'inquiéter de quelque chose dont l'éleveur se foutait pas mal, en somme. Non pas que le voir s'inquiéter était plaisant pour le Shimomura, mais disons que même si il cherchait à le rassurer, il ne pouvait pas s'empêcher de rire de l'excessivité de la réaction du plus âgé. Franchement, pour quelqu'un qui avait trouvé ses figurines collectors de gundams, il avait honte de bien peu ! Mais cette honte semblait disparaître au fur et à mesure que l'éleveur prenait soin de le rassurer, ce qui ne pouvait que lui faire plaisir, à satisfaire une petite partie orgueilleuse de lui-même.
Au moins, comme le prouvait son inspection, il allait bien. L'asiatique ne se serait pas gêné pour soigner les quelques blessures qu'il aurait pu avoir, mais il n'en avait même pas le besoin. Le nippon poussa un soupir de soulagement, ce qui était relativement rare vu la tendance de l'énolian à se blesser aussi souvent (par sa propre faute d'ailleurs, m'enfin bon). Ce serait déjà ça de moins à penser. Durant cette présentation, il n'avait pu empêcher la crainte de lui nouer l'estomac en apercevant son copain et Tristan : par la suite, il n'avait pas cessé d'y penser, malgré la progression des événements. Ce n'était que maintenant qu'il se calmait lentement, presque inconsciemment.
Malheureusement, ce qui était arrivé avec Faust était différent. Natsume se tendit lorsque Samaël énonça oralement la raison de sa présence ici, gêné. Peut-être avait-il sur-réagi, ou peut-être avait-il réagi puérilement, mais il n'était pas très fier de s'être caché chez lui comme un lâche, et il ne souhaitait pas que son copain le juge pour ça. Bon, évidemment, il ne le ferait pas, mais la peur restait tapissée dans un coin de son cerveau, le rongeant insidieusement. Heureusement pour le cadet toutefois, il n'insista pas lui offrant même une caresse sur la joue qui n'était pas déplaisante. Le lapin poussa légèrement son tête contre la paume chaude sur son visage, un sourire mièvre aux lèvres.

« Je vais bien, je vais bien... Rien de grave. »

Il laissa l'autre toucher ses mains et soulever ses bras pour les inspecter, amusé par son comportement minutieux lorsqu'il s'agissait de relever les quelques blessures qu'il avait pu se faire. Il se contenta d'un petit sourire quand l'énolian lui indiqua qu'il pourrait toujours se passer des médicaments dessus ; néanmoins, il garderait pour lui le fait qu'il n'oserait pas y toucher. Avec surprise toutefois, il constata que le dresseur s'était mis à effleurer la partie de la peau du Shimomura qui avait été brûlée il y a longtemps maintenant. Incapable de comprendre la provenance de l'amusement de son copain, il se contenta de continuer ses caresses sur son crâne alors que son petit-ami embrassait son bras. Natsume manqua de geindre quand il vit le plus âgé s'éloigner, mais s'en empêcha et afficha uniquement un air vaguement mécontent, comme un enfant  qui bouderait. Quoi qu'il en dise, les événements de la journée l'avaient rendu particulièrement collant, à son propre grand désespoir. Cela n'allait sûrement pas déplaire à l'ancien compétiteur, mais il se désespérait lui-même du comportement qu'il risquait de prendre durant les prochains jours. Il n'avait pas vraiment envie de partir se laver, à ce stade.

« Ah, euh... Merci. »

Oui, ça manquait beaucoup d'éloquence, mais bon. Mais il fallait qu'il le fasse, car imposer à son copain son odeur de transpiration et de poussière n'était pas quelque chose qu'il se serait permis. Un peu confus quant au comportement qu'il devait adopter, il hocha bêtement de la tête et prit la direction de la sortie. Il n'en eut pas le temps, toutefois, car l'Enodril l'interpella pour quelque chose qui devait être « important ». Stressé d'un seul coup, Natsume sursauta, les épaules tendues. Son cœur rata un battement.
Quoi, qu'est-ce qu'il y a d'important ? J'ai fait quelque chose ? Quelqu'un a un souci ?!
… Mais non. En un clin d’œil, Samaël avait déposé un bisou sur sa joue et avait disparu en téléportant, juste après lui avoir glissé quelques mots tendres. Surpris, le soigneur ne réagit pas tout de suite, mais une ombre de rouge passa sur son visage et il grommela des mots inaudibles, ne sachant pas lui-même si il devait être agacé ou attendri, voir un peu des deux. Hmpf. Un peu bêta, il prit la direction de la salle de bains, en longeant les murs qui y menaient par pure lâcheté.
Une fois arrivé dans la salle de bains, il poussa un très long soupir en défaisant machinalement sa chemise, agacé de voir qu'elle était dans un état pareil. Ses autres vêtements auraient d'ailleurs définitivement besoin d'un nettoyage dont il se chargerait plus tard. Alors qu'il glissait dans le bain déjà préparé, un soupir satisfait lui échappa. Le contact de l'eau chaude faisait souvent des miracles sur ses nerfs facilement éreintés, mais aujourd'hui, c'était une vraie panacée. Mais même si il aurait aimé y rester, il n'en avait pas le cran, et il préférait terminer le plus rapidement possible. Toutefois, alors qu'il cherchait parmi les gels douches en sniffant de manière très impolie, l'un d'entre eux retint son attention et il le choisit sans plus attendre. On ne va pas vous faire un dessin du pourquoi, ce serait insultant. En soit, et parce qu'on s'en fout un peu de décrire la manière dont il se lave, nous allons nous accorder une petite ellipse. Et un petit trou dans le quatrième mur, tiens.

Une fois sorti de la salle de bains, les cheveux encore trempés, ses vêtements soigneusement pliés en un petit tas très propre, il rentra de nouveau dans la chambre de son copain. Celui-ci y était, en train de ranger (pourquoi donc, tiens), mais quelque chose à côté de lui attira l'attention du japonais.  N'y croyant pas trop, il cligna des yeux en reconnaissant sa propre commode. Plus occupé par la présence du meuble que le regard fixe de son petit-ami sur lui (qui ne l'aurait pas surpris mais qu'il n'aurait pas compris), il fronça les sourcils, complètement intrigué. Que foutait cette commode ici... ? La réponse vint dans l'explication de l'Enodril, qui lui tira un rictus mi-blasé, mi-amusé. Honnêtement, avait-il besoin d'en faire à ce point... ? Mais cela partait d'une bonne intention, alors Natsume ne trouva pas le cœur de le lui faire remarquer. Il releva le regard lorsque Synkro frappa son dresseur, curieux.
Le cadet esquissa un léger sourire en voyant qu'il avait pris la peine de ramener ses affaires de travail. Devant ce trop-plein d'attention, il devenait de plus en plus confus quant à la réaction qu'il devait avoir, hésitant entre remercier l'autre ou lui dire qu'il n'avait pas à s'embêter à ce point pour son petit confort personnel. Et qu'il n'avait pas à quitter sa chambre pour ça, d'ailleurs. Il s'apprêtait à parler, mais n'en eut pas le temps. Son copain prit son cou entre ses bras, avant de lui glisser quelques mots taquins quant au fait de ne pas le délaisser. Natsume gloussa légèrement.

« Même si j'essayais, je crois que je n'en aurais pas l'occasion, n'est-ce pas ? »

Bien sûr, il sait bien que Samaël ne l'empêcherait pas de vaquer à ses occupations librement, et c'était normal. Mais par là, il faisait référence à la nature affectueuse et attentionnée du plus vieux, qu'il avait eu le temps d'apprendre à connaître, au bout de plus de deux ans et demi. Et même si il avait beau faire comme si il n'était pas du même genre, ou qu'il ne craquait pas bien trop rapidement à ses réclamations, en niant encore un peu de temps à autre, eh bien il n'allait pas se plaindre. Pas trop ouvertement, en tous cas. En esquissant un sourire doux, il caressa l'une des joues de l'énolian. Puis il vint tendrement quérir ses lèvres avec les siennes dans un baiser lent et amoureux, son autre main tenant affectueusement sa taille pour masser son dos et ses hanches distraitement . C'était une manière comme une autre, après une journée pareille, de s'assurer qu'il était bien là, vivant et en bon état, et sans trou dans la poitrine. Il avait en outre bien du mal à ne pas désirer les marques d'affection au vu de la nervosité qui l'avait parcouru. Ne voulant pas le prolonger trop longtemps pour une raison assez sotte en soit, il se détacha avec un rictus amusé sur le visage.

« Heh. Désolé, j'ai encore les cheveux trempés. »

Il n'avait pas vraiment envie que son copain soit plein d'eau par sa faute. Mais n'ayant pas encore envie de s'éloigner, il le câlina une nouvelle fois. Sa voix était devenue plus paisible, et il s'éloigna après plusieurs longues secondes passées à l'étreindre.

« Merci de ta part, en tous cas. »

C'était peut-être un peu trop sobre, il est vrai. Mais il n'aurait pas su faire de longs discours sur le fait qu'il le remerciait de l'avoir récupéré, puisque c'était globalement assez évident. Natsume avait toujours été mis plus à l'aise par ce genre de procédé que par les démonstrations plus grandes ; il se disait simplement qu'au bout d'un certain temps, Samaël devait avoir fini par comprendre comment il fonctionnait. Bon d'accord, il ne pourrait pas éternellement se reposer sur lui pour traduire, mais... Mais rien, crotte de bique.
Ils auraient sûrement pu rester là pendant des heures, et en soit le soigneur n'aurait pas été dérangé des masses par cette hypothèse, mais il fallut bien qu'à un moment ou un autre, ils finissent par être appelés pour le dîner. Natsume s'éloigna un peu, en grattouillant vaguement la nuque de son copain une dernière fois. Ils se dirigèrent par la suite vers la salle à manger, où deux personnes les attendaient déjà. Si il reconnut Lyra sans aucune surprise, la deuxième personne était totalement inconnue au bataillon pour lui. Il s'agissait d'une femme qui devait avoir aux environs de la quarantaine, plutôt bien coiffée et propre sur elle, aux traits étrangement familiers. Son visage était plutôt doux, quoique ses traits plus fins et son expression paisible lui donnaient un air tranquille. Sans le vouloir, l'éleveur se mit à la dévisager furtivement En les remarquant, elle s'inclina pour les saluer et leur offrit un petit sourire, discret mais sincère.

« Heureuse de vous rencontrer. Samaël, Natsume, c'est un plaisir. Mon nom est Kagami. »

Le léger accent dans sa voix quand elle prononça le nom de son copain, et l'aisance avec laquelle elle prononça son nom le surprit. Elle le remarqua sûrement, car elle gloussa en lui adressant un regard compatissant.

« Je n'aurais pas cru rencontrer mon petit-neveu ainsi, mais... Je suis agréablement surprise. »

... Quoi?
Éberlué, il resta sans un mot au départ, ne comprenant pas immédiatement où elle venait en venir. Puis, lentement, les pièces se mirent en route dans sa tête et il connecta lentement les différents points. Vrai qu'une femme nommée Kagami, aux traits asiatiques, et qui se disait être sa grande-tante... Cela ne pouvait pas être grand monde, et il ravala sa salive, devenu subitement très nerveux. Il avait volontairement coupé beaucoup de liens avec sa famille japonaise depuis qu'il était arrivé ici, et il ne savait pas exactement quel avis était celui de cette femme à propos de lui. La plupart de ceux qu'il connaissait n'avaient pas vu sa naissance d'un bon œil, à vrai dire. Si ce qu'il avait entendu sur son sujet était vrai, c'est-à-dire qu'elle était partie en claquant la porte il y a presque vingt-cinq ans de cela, alors il n'aurait pas à s'en faire. Mais que voulez-vous, il était un peu con.

« E-enchanté. »

Mouais, on avait vu mieux qu'un ton aussi balbutiant, mais bon, au moins il ne s'était pas enfui comme un lâche ou en se cachant derrière son copain. Il aurait bien aimé savoir ce qu'elle faisait ici, mais il ne se sentait pas l'impolitesse de se le permettre. Heureusement pour son rythme cardiaque, l'attention de Kagami se porta ensuite vers son petit-ami. Elle lui adressa le même sourire sincère, qui rappelait beaucoup Clive à Natsume (dans ses meilleurs et très bons jours seulement).

« Votre mère m'a beaucoup parlé de vous, alors c'est un plaisir de vous rencontrer aussi. »

La politesse infatigable de ses propos mettait le Shimomura assez mal à l'aise, mais c'était tout naturel, puisqu'il ne pouvait pas s'empêcher de penser à ses propres origines. Mais de ce qu'elle disait, elle devait sûrement être une amie de sa belle-mère. C'était un peu surprenant, et le monde était petit, mais ce n'était pas si tiré par les cheveux que ça, finalement. En parlant de Lyra, il en profita d'ailleurs pour remercier plus correctement l'italienne.

« Ah, ehm, merci de, enfin, de me laisser rester ce soir. C'est très généreux de votre part. »

Mouais, et après ça vient faire le mal à l'aise pour la rigueur polie, hein...
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Samaël Enodril
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MessageSujet: Re: Look how far we've come {PV Sam   Look how far we've come {PV Sam EmptyVen 2 Juin 2017 - 2:51



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Look how far we've come
feat Natanpapatrick
"Stand up when you hear your name"


Ne vous détrompez pas. Je sais que ses études sont une priorité. Mais le connaissant, il serait capable de rester des heures sur ses calculs sans lever le regard de ses feuilles, ne serait-ce que pour son propre 'plaisir' (même si je ne comprendrai définitivement jamais). Si je le laissais faire, il risquerait de ne même pas penser à manger, cet idiot. Bien souvent il n'avait pas vu le temps passer, cloîtré dans chambre, qui ressemblait davantage à une sorte de tour, à force. Alors oui, je sais qu'il aime résoudre des problèmes scientifiques et faire des expériences, mais je ne le laisserai jamais ruiner sa santé à cause de ça ; déjà qu'elle est pas terrible. Même pour son mental, c'est loin d'être sain. Et puis... J'ai besoin de mon copain, moi ! Qu'on ne me traite pas d'égoïste, si on sort ensemble, il faut qu'on le prouve ! C'est donc plus que normal que je m'occupe de son bien-être, notamment en faisant en sorte qu'il n'en fasse pas trop, sinon il risque de s'épuiser. Et qui me donnera de l'attention, s'il est trop fatigué pour ça ? En le recueillant à la maison, je m'engage personnellement à m'occuper de lui et à l'arrêter si j'estime qu'il en fait assez. Bon, après, faut dire qu'il a fait de gros efforts, par rapport à il y a quelques temps. Mais je dois aussi m'assurer qu'il ne rechute pas. Natsume est travailleur, alors je ne m'inquiète pas pour ses examens. J'ai grande confiance en lui, je sais qu'il va les passer haut la main. On ne sait jamais, toutefois, et j'imagine que si jamais il rate, il ne lâchera plus l'affaire, et ce sera sans doute plus difficile de le détacher de ses cours. Je devrais en faire autant de mon côté, d'ailleurs, vous me direz. Je ne pense pas qu'on me virera de mon nouveau boulot d'ici deux ans, cependant je ne peux rien négliger, et j'ai déjà perdu un an à cause de la Compétition. C'est dommage, en parlant de ça, que les jeunes dresseurs n'aient pas de compensation s'ils y participent. M'enfin, j'imagine qu'il considèrent ça comme notre propre problème. Moi, je ne m'en suis tiré que parce qu'on m'a jugé assez digne d'un rôle aussi important, mais tout le monde n'a pas la même veine.

J'esquisse un sourire mi-gêné, mi-audacieux, lorsqu'il fait allusion à mon côté nounours qui a bien du mal à tenir en place quand je suis avec lui. J'ai toujours peur de l'embêter plus qu'autre chose, au final, même si je ne lui ai jamais avoué. Il dit ça sans mauvaise pensée, je le sais, et si jamais je le dérangeais vraiment, il me le dirait. Malgré tout, je me dis, de temps à autre, que mon affection débordante peut l'étouffer inconsciemment. Selon moi, le Shimomura mérite tout l'amour que je peux lui donner, mais je ne voudrais pas qu'il se sente oppressé si je dépasse les bornes. Je rougis légèrement néanmoins, car il a bien raison : même s'il essayait de me délaisser, je tenterais l'impossible pour qu'il me remarque. J'estime avoir le droit de bénéficier d'un peu de son temps, vu notre relation. Pas comme si je l'envahissais non plus ; je tente de lui donner le plus d'espace nécessaire quand il le demande, aussi. Faut dire qu'à force d'être sur son dos, j'aurais peur de finir par l'ennuyer.
Natsume aura beau se montrer différemment en public par rapport à comment il est avec moi, je sais que c'est une bonne pâte au fond, et un lapin très câlin quand il le veut. Suffit de voir comment j'arrive à le retenir au lit sans trop me forcer d'ailleurs, c'en est presque drôle. Mais son affection est bien l'une des choses que j'apprécie le plus chez lui, et il sera difficile aussi pour cette raison que je me sente abandonné. Je recueille donc avec joie sa main contre ma joue, tandis que je lui rends son sourire tendre. Si je suis toutefois surpris quand il s'approche, je ne manque pas de fondre instantanément dès lors que ses lèvres entrent en contact avec les miennes pour les embrasser. Un baiser doux, moelleux, qui me ferait ronronner de plaisir, si je le pouvais. J'en profite pour occuper mes doigts en les plongeant dans ses cheveux encore mouillés. Mais je me fiche bien de l'état de sa coiffure, à vrai dire. Je veux juste profiter de cet instant où je peux l'avoir pour moi seul, alors qu'il nous reste encore un peu de temps avant d'aller manger. Je rapproche lentement sa tête comme je le peux, mais c'est lui qui finit par mettre un terme à notre échange intime, en me sortant l'excuse de ses cheveux mouillés. S'il semble sincèrement croire que cela me pose problème, je le dévisage, interdit, et surtout quémandeur d'un nouveau bisou. Je ne peux cependant pas lui en voler un autre car il vient m'enlacer, et je laisse finalement mes bras le serrer contre moi. Je me serais bien emparer de sa bouche une nouvelle fois, mais je ne vais pas me plaindre non plus de ses câlins.

« Hmhm, c'est normal. Je n'allais pas te laisser dehors tout seul, quand même. »

Je le laisse me remercier, mais c'était tout ce qu'il a de plus naturel. Je n'ai pas pour habitude de laisser tomber les autres quand ils m'appellent à leur secours (pas que ça arrive très souvent, vous me direz) mais encore plus mon petit-ami, que je fais passer en priorité même devant mes propres intérêts. Pour des raisons personnelles évidentes, je suis également très heureux qu'il vienne habiter chez nous, même si ce n'est que temporaire. Pas comme si cela faisait une grande différence si on considère le fait que je pouvais aisément aller chez Faust pour le voir, mais je considère que ce n'est pas totalement pareil. Lorsque je rentrerai chez moi, j'ai au moins des chances de l'y trouver. Je mangerai mes repas avec lui, dormirai avec lui, me lèverai avec lui... Comme si on habitait ensemble, en fait. Enfin... Ce sera le cas, mais vous voyez ce que je veux dire. Nous partagerons désormais la même chambre, et rien que ça, ça me fait quelque chose. Je sais au moins où je pourrai à coup sûr le retrouver les soirs, maintenant. J'ai presque hâte à l'heure du coucher, à force d'y penser. Je ne ressens pas encore trop la fatigue, mais je peux sombrer dans le sommeil en un rien de temps, quand je suis contre lui.
Je veux pouvoir m'approcher pour lui rendre son baiser, mais ma mère nous m'en donne pas le temps. Elle nous appelle pour nous annoncer que le repas est prêt. Inutile de faire languir nos estomacs plus longtemps, alors, je me doute que le japonais doit avoir aussi faim que moi, après les événements d'aujourd'hui. J'aurais voulu profiter de ses gratouillis encore un peu, mais il va falloir patienter encore. C'est fou comme ses bras peuvent déjà me manquer, mais je ne vais pas faire l'enfant capricieux : après tout, je vais l'avoir rien que pour moi durant les prochains jours qui suivront, et rien que cette pensée me fait sourire, grossissant ma possessivité au passage. En sortant de ma chambre, toutefois, mon regard se lève vers la salle à manger, dont la vue m'immobilise d'un seul coup. Aux côtés de ma mère, qui dispose le plat principal sur la table, je crois reconnaître l'élégante dame aux traits fins qui va, à en croire le nombre d'assiettes à disposition, nous accompagner pour le dîner. Et alors qu'elle nous salue en se présentant à moi et à mon petit-ami, mes yeux s'illuminent et s'agrandissent sur le coup de la surprise et de l'admiration.
S'il s'agit de Kagami, alors... Est-ce que par hasard...
Ne voulant pas me baigner dans de faux espoirs, mes yeux se dirigent discrètement vers ma mère, qui hoche de la tête lentement, les joues rosées, mais un sourire timide aux lèvres. Je retiens mon souffle, conscient de ce que cela veut dire.
Bien joué, M'man.

Sous le coup de l'émotion, toutefois, je me contente de hocher la tête comme un parfait idiot devant la japonaise, alors que j'aurais dû lui rendre son salut. Mais ce qu'elle révèle me fait tiquer. Son petit-neveu... Cela veut dire qu'elle serait sa grande tante ?.. Je mets quelques secondes avant de comprendre le lien qui unit les deux asiatiques, puis me rappelle que Kagami est, vraisemblablement, la mère de Faust et de Clive et que Natsume est leur cousin, donc en conséquence, tout finit par s'expliquer et je visualise mieux le rapport de famille des deux Shimomura. Rapport qui n'est, en fait, pas si éloigné que ce qu'on pourrait croire, mais le hasard fait drôlement bien les choses parfois. Si l'attention de l'étrangère était portée sur le lapin, je sens aussitôt son regard sur moi, et je me mets, sans trop savoir pourquoi, à rougir un petit peu, ne sachant pas trop où me mettre face à ces yeux en amande qui m'observent. J'ai tout à coup peur de faire mauvaise impression, mais l'expression de Kagami est douce et sereine. Quelque part, je me sens peu à peu rassuré. Mais je baisse légère les yeux, embarrassé que ma mère ait parlé de moi aussi souvent qu'elle le prétend. Je la connais assez toutefois pour savoir que c'est la vérité, et que ça ne m'étonne nullement d'elle. Ne suis-je pas, après tout, la seule famille sur Enola ? Mais peut-être que ce n'est plus le cas. La présence de la veuve Donovan me laisse croire à de bonnes choses concernant cette question. Bête comme je suis, toutefois, je reste bugué devant l'aura que la mère des jumeaux et me réveille que quelques secondes après qu'elle ait fini de parler.

« Ah euh... Le-Le plaisir est partagé, Madame ! C'est-C'est un honneur ! »

Je m'incline de la même façon qu'elle, gêné. Je suis assez nul pour les présentations respectueuses et tout ce qui est tradition. Mais je tiens à ne pas faire de bavure devant la copine de Maman. Je ne voudrais pas faire avoir d'elle une mauvaise opinion, même si je me doute que ça ne doit pas être son genre, mais si Maman lui a beaucoup parlé de moi... D'ailleurs je me demande bien ce qu'elle a pu raconter, en parlant de ça. Je la vois se rapprocher un peu de Natsume lorsqu'il parle de l'hospitalité que nous lui offrons, mais elle doit penser la même chose que moi : que si nous comprenons pourquoi il nous remercie, c'est tout naturellement que nous l'avons invité, car nous n'avons, après tout, jamais refusé de prêter notre toit à ceux qui en avaient besoin.

« Oh mais ce n'est rien, tu sais. C'est normal, toi aussi tu fais partie de la famille, après tout. »

Je souris à ma mère, qui me le rend bien, et échange avec elle un regard complice. C'est bien vrai, ce qu'elle dit. Mais par 'aussi', fait-elle référence à Kagami ? Cela m'a interpellé. Quoique peut-être qu'elle fait allusion au fait qu'elle considère déjà la famille de Faust comme un peu la sienne, depuis le jour où il m'a pris sous son aile et que j'ai pu le traiter comme le grand frère que je n'ai jamais eu ? J'espère que cela aidera un peu l'éleveur à se rassurer, s'il sait que nous le voyons comme tel, dans tous les cas. Il a tellement peur d'être une gêne, et si je peux le comprendre, j'aimerais aussi qu'il retienne que nous ne l'estimons pas ainsi. Voilà bientôt trois ans que j'ai la chance de sortir avec lui, et ma mère l'a accepté même bien avant que je ne lui déclare mes sentiments. Je n'arrêtais pas de lui en parler aussi, faut dire. Et elle est toujours reconnaissante envers ceux qui s'occupent de moi. Alors en sachant que le scientifique n'a pas arrêté de veiller sur ma personne, c'est plutôt elle qui se sent reconnaissante envers lui, quelque part.
Je ne vais pas vous raconter le dîner dans les détails, ce n'est guère intéressant pour vous (pour peu que vous nous lisiez), mais j'ai peut-être un peu trop posé de questions à Kagami, je crois. En fait, je n'ai pas arrêté de parler, je crois, profitant de l'occasion pour connaître un peu plus cette femme dont j'ai si souvent entendu parler mais que je n'ai jamais véritablement eu le plaisir de rencontrer. À quelques moments du repas, même, si je n'ai pas rêvé, j'ai bien cru apercevoir les mains des deux veuves se toucher, se poser l'une sur l'autre, plus timidement du côté de ma mère qui apprécie sans doute tout autant le contact mais n'ose encore parfois pas l'amorcer la première. Mais je suis tellement heureux pour elle. Pour toutes les deux. Maman que je n'ai pas vu aussi vivante depuis longtemps. Même lorsque mon père était en prison, elle avait encore la certitude qu'il pouvait être en vie tant qu'on ne lui confirmait pas le contraire, mais l'inquiétude au fil des années l'avaient fatigué à tel point qu'elle semblait avoir vieilli plus rapidement. Dans son travail, et pour s'occuper de moi, elle n'avait guère le choix que de se maintenir éveillé consciemment en permanence. Laisser sa tristesse l'emporter, elle ne voulait pas, et ne devait pas le faire. Aujourd'hui, je crois voir une solution, un chemin qu'elle peut désormais emprunter pour lui permettre de trouver le repos qu'elle mérite. Kagami, en outre, a l'air d'être quelqu'un de relativement calme. Elle me fait penser à Clive, des fois. Ce qui explique peut-être aussi la si grande différence de tempérament entre les deux frères ; à l'inverse, on m'avait raconté que Karl était davantage similaire à Faust. J'aimerais bien que ma mère et celle de jumeaux apprennent à revivre ensemble en s'aidant mutuellement, aussi longtemps que possible. Maman a l'air tellement plus épanouie que ces derniers années... Elle est moins épuisée, moins stressée, aussi. Elle est radieuse, ce soir ; un fait qui, j'espère, sera de moins en moins rare.

« Ça te dit, un p'tit tour dehors ? »

C'est la proposition que je fais à mon copain une fois que ma mère et moi ayons fini de débarrasser la table. Nous avons insisté pour le faire, comme nous recevons chacun un invité très particulier. Mais je n'ai pas pour autant envie de me coucher tout de suite, pour ma part. Je me disais qu'une petite balade aux alentours pourraient nous faire du bien et nous aider à digérer. Pas comme si les panna cotta pesaient lourd sur l'estomac, mais comme les nuits se font de plus en plus fraîches, c'est agréable de s'y promener. En prenant la main de Natsume, je l'emmène donc à l'extérieur de la maison, et nous nous mettons à marcher. Je ne fais pas attention à la direction que je prends, cependant, mais la lueur de la lune nous éclaire suffisamment pour que nous puissions assez bien voir. C'est en silence que je laisse mes pas nous guider, glissant de temps à autre des coups d'œil vers Natsume en esquissant un sourire amoureux.
Je finis par nous installer ensuite dans l'herbe, à quelques mètres des différentes maisons qui constituent le coin reculé où j'ai toujours vécu. Au loin, j'aperçois les lumières d'Amanil qui forment un halo orangé sur la ville. Les habitants de la capitale ne peuvent pas voir les étoiles, sûrement, mais au-dessus de nos têtes, nous pouvons les distinguer clairement, et c'est l'une des choses qui me font préférer l'endroit où j'habite. Maman me demandait l'autre jour si je voulais prendre mon indépendance, maintenant que j'ai un salaire qui me permet largement de m'installer où je veux, mais je suis bien, ici. L'air y est plus frais, et c'est meilleur pour le japonais, maintenant que j'y pense. Faust aussi, était reculé d'une ville. Cela devait arranger l'asthmatique. Je prends une grande respiration, puis penche ma tête sur le côté de telle sorte à ce qu'elle se repose sur l'épaule du cadet. En me frottant contre lui, je sens son odeur imprégner mes narines et me tirer une expression paisible sur le visage. Je me sens apaisé. Sur cette Terre, sur cette île, je n'ai besoin de rien d'autre que ce que j'ai déjà.

« Tu ne nous déranges pas, tu sais. Jamais. »

En laissant une légère brise jouer avec mes mèches de cheveux, mes mots ont l'air de partir en même temps que ce vent qui nous rafraîchit l'espace de quelques secondes. J'aurais beau lui dire, je sais que ce n'est pas comme ça que disparaîtra l'impression qu'il a en notre présence, particulièrement celle de ma mère. Je me doute qu'il finira certainement par se sentir plus à l'aise dans quelques jours, quand il se sera accoutumé à vivre quotidiennement avec nous. Mais en attendant, je ne veux pas qu'il hésite à demander quoi que ce soit. Je m'en voudrais s'il ne pouvait pas avoir quelque chose simplement parce qu'il n'ose pas. Je sais que ça arrivera, je le pressens. Et je tenterai de deviner ses pensées quand cela me sera possible.

« Ma mère a raison : tu fais partie de la famille. D'ailleurs... »

Je comptais garder la surprise plus tard, en fait, mais je ne tiens plus en place depuis que je l'ai. Je suis également bien trop curieux de la tête qu'il fera en le voyant, à vrai dire. J'avais hâte qu'il le voie pour attendre sa réaction. J'espère qu'elle sera positive... C'est pas si facile à enlever, après tout, ce genre de truc. Je pensais lui faire plaisir, par cette initiative. Je remets alors ma tête droite afin de remonter la manche de mon t-shirt pour montrer au biologiste le bandage que j'ai mis autour de mon épaule et qui descend jusqu'à la moitié de la partie supérieure de mon bras. Je prends ensuite mon portable en activant la lampe torche pour qu'il puisse mieux voir.

« Retire-le. »

Ma voix plus suave se fond dans l'air avec douceur. Mes yeux dorés sont rivés sur lui, prêt au moment où il découvrira mon cadeau particulier. Je préfère qu'il le révèle lui-même plutôt que de lui dévoiler directement. Sur mon épaule, un tatouage qui prend l'espace de mon bras, pas très petit, donc. J'y ai fait écrire à l'encre des inscriptions : des kanjis en son nom.
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Natsume Shimomura
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MessageSujet: Re: Look how far we've come {PV Sam   Look how far we've come {PV Sam EmptySam 3 Juin 2017 - 3:16



Look how far we've come

Feat Samestégal

La situation actuelle est inhabituelle, pour lui. Si il lui a fallu du temps pour arrêter d'être mal à l'aise par les repas collectifs chez Faust, ce n'est pas pour autant qu'il a perdu toutes ses difficultés dans ce genre de cas. Disons-le simplement, Natsume n'a pas vraiment l'habitude que les repas soient des moments plaisants, et son enfance lui a appris à être sur les gardes dans ce genre de situation. Les dîners qu'il passait avec ses parents, si il ne se passaient pas dans une atmosphère glaciale, de temps à autre réchauffée par les sourires de sa mère, étaient souvent l'occasion de conflits. Rien de surprenant, donc, à ce qu'il soit toujours plutôt discret dans ces moments, du coup.  
En outre, cela comptait aussi son besoin de remercier, parfois excessivement, ceux qui faisaient preuve de gentillesse avec lui. Que ce soit son copain ou sa mère, le résultat était le même. Il se contenta donc d'un sourire un peu crispé et d'un hochement de tête, préférant presque la fuite au fait de rester immobile.
Kagami, de son côté, semblait parfaitement à l'aise. Le sourire radieux qu'elle accorda à Samaël voulait bien dire qu'elle était heureuse d'être présente, et qu'elle ne sentait aucune gêne, contrairement au plus jeune nippon. Quelque chose, en plus, devait lui tourner en tête durant le repas, car elle paraissait radieuse. Ce devait sûrement être une très bonne amie de Lyra, vu les regards affectueux qu'elle lui lançait de temps à autre. Bah, tant mieux, en un sens, si elles s'entendaient bien, se disait-il en terminant de débarrasser la vaisselle. En un sens, cela le rassurait aussi de voir qu'il y avait des membres de sa famille paternelle qui étaient décents, car c’était une information à laquelle il n'aurait pas cru si on le lui avait donnée comme ça.

Plongé dans ses pensées, il n'en sortit que quand la voix de son copain résonna à ses oreilles. Avec un « nié ? » très intelligent, il releva la tête, se demandant ce qu'il voulait bien aller voir dehors. Au début, il hésita, mais finit rapidement par cesser de s'interroger quand il se rendit compte que prendre un peu d'air n'était pas une idée déplaisante en soi. Il hocha de la tête, et laissa Samaël prendre sa main pour l'emmener à l'extérieur. Il était assez rare qu'il visite les environs, alors ce n'était pas de refus. La nuit était déjà bien tombée, et la fraîcheur de l'air, vu de l'endroit où ils se trouvaient il y a quelques heures, était la bienvenue. Il préférait de loin se balader le matin, appréciant le calme de l'aurore et la douceur des premiers rayons du soleil. Mais la nuit n'était pas horrifiante non plus, il devait l'avouer. Un peu distrait, ses yeux noisettes se perdirent dans l'immensité du ciel visible juste d'ici. Il n'avait jamais été très intéressé par les paysages célestes, mais il supposait que son copain devait les apprécier davantage, vu son goût pour les hauteurs. Le lapin hésitait d'ailleurs à mettre la main au portefeuille pour lui acheter un télescope, et il le considérait de plus en plus sérieusement à l'approche de son anniversaire. Bien sûr, il râlerait un peu, mais bon, Natsume se contenterait de ne pas l'écouter.
Après plusieurs minutes passées à se dégourdir les jambes sans cheminement particulier, l'énolian finit par les faire s'arrêter dans un coin d'herbe. L'éleveur ne se fit pas prier pour s'asseoir, légèrement fatigué de sa journée. Un sourire discret s'étira sur ses lèvres en voyant le plus vieux se poser doucement contre son épaule puis frotter sa tête à la manière d'un chaton en manque d'affection. Le soigneur s'apprêtait à glisser une remarque malicieuse, une de ses mains s'étant perdue en chemin dans les cheveux du dresseur, quand l'autre se mit à parler.
Il se crispa très légèrement, toujours mis mal à l'aise par ce genre de sujet, encore plus quand il remarquait que son copain voyait bien qu'il l'était. Une lueur de honte passa dans son regard qui s'enfuit brièvement. Natsume avait toujours eu l'impression de ne pas progresser assez rapidement sur certains points : ceci en faisait partie. Faire partie d'une « famille » était quelque chose qui, inévitablement, l'effrayait. Ce n'était pas surprenant au vu de son vécu, mais le nippon constatait qu'il avait encore beaucoup du mal à se permettre de baisser ses défenses à ce sujet. C'était une tâche ardue que de s'en défaire, d'ailleurs, et cela prendrait sûrement des années, même. Il voulait bien faire l'effort pour son copain (autant que pour lui-même, également) malgré tout.

Heureusement pour lui, ses pensées un peu troubles s'arrêtèrent lorsque l'autre remonta sa manche. Curieux, Natsume cligna des yeux, perplexe quant à ce qu'il tentait d'accomplir. Il avait peut-être froid, ou alors il s'était fait une quelconque blessure ? Mais non, rien  de tout cela. Pour une raison qu'il ignorait, un bandage se trouvait sur son épaule, ce qui lui fit froncer les sourcils. Tiens donc, il lui avait caché s'être fait mal ? Mais pourquoi donc sortir une lampe de poche ?
… Le connaissant, il a sûrement fait une connerie et n'a pas voulu m'en parler pour éviter que je lui passe un savon. Crétin.
D'accord, d'accord, c'était un peu vache, comme pensée. Mais bon, on l'excusera à cause de la force de l'habitude, n'est-ce pas ? Quelque chose dans son expression l'intriguait également. Il semblait impatient, presque curieux, ce qui suscitait toujours chez le cadet une méfiance quasi-naturelle. Les sourcils froncés, l'éleveur obtempéra pourtant, ayant plus de questions que d'envie d'être un emmerdeur sur le moment. Avec la plus grande délicatesse possible, il posa doucement les doigts sur le sparadrap pour le décoller, en essayant d'aller le plus doucement possible pour ne pas lui faire mal. Puis, finalement, après quelques secondes à manipuler le tissu. (et au passage à en profiter pour lui tripoter le bras), il finit par l'enlever complètement.

Si il reconnut vite les kanjis composant son nom, car tout de même il n'allait pas oublier un alphabet entier en deux ans, et surtout pas son prénom, il ne saisit pas tout de suite ce que cela impliquait. En fixant le tatouage d'un air confus, relevant de temps à autre le regard vers lui, il chercha à comprendre ce que cela pouvait signifier. Puis, peu à peu, il finit par comprendre ce que c'était, déjà, et l'information s'ancra dans son cerveau très lentement. Son nom, littéralement marqué sur sa peau. L'information eut du mal à passer au départ, et il ne sut pas comment réagir sur le coup. Une part de lui-même désirait ardemment le frapper, lui dire qu'il n'aurait pas dû mettre quelque chose d'aussi permanent sous sa peau, et que c'était tellement mièvre que même une série pour adolescentes n'aurait jamais osé, mais il ne le fit pas. Évidemment, son ego n'était pas mécontent, mais ça, il ne savait pas si c'était bien ou pas, à vrai dire. De l'autre côté, il se doutait que Samaël, aussi décérébré qu'il soit, n'était pas non plus complètement et entièrement con : il avait donc sûrement réfléchi à son choix. Enfin, disons surtout que le soigneur ne préférait pas se dire que cela pouvait être le cas.

« Mais, euh... Mais ! »

Le borborygme incomplet qui sortit de sa bouche était suffisamment parlant comme ça quant à son étonnement. Et sur le coup, Natsume ne voyait honnêtement pas quoi dire d'autre, rendu très perplexe et surpris par ce qu'il venait de voir. La première réaction était de protester contre ce qui lui paraissait être une décision déraisonnable, bien qu'il n'était pas le mieux placé pour juger, avec cette stupide étoile qui ornait son épaule. La seconde fut un embrouillement de ses propos, qu'il cessa de vouloir faire absolument logiques. Puis, finalement, il poussa un long soupir, mais un rictus mi-amusé, mi-attendri, finit par s'étirer sur son visage.

« Espèce de midinette. »

L'asiatique finit par passer la tête de son copain sous un de ses bras, et à le renverser pour qu'il puisse le câliner tranquillement. Bon, ils allaient sûrement avoir des insectes dans les cheveux, mais Natsume n'avait pas réfléchi assez loin pour penser à cette éventualité très probable. Les bras noués autour de sa taille, il laissa le bout de son nez se porter sous son cou, et rabaissa doucement la manche du plus vieux. Une odeur plus plaisante dans les narines, une chaleur réconfortante et douce contre la sienne, et il était heureux. Pour lui assurer qu'il n'était nullement en colère contre lui ou quoi que ce soit du genre, il le serra davantage contre son propre corps, assez peu gêné par la niaiserie extraordinaire dont ils faisaient preuve. Personne n'était là pour voir.
Une ou deux minutes passèrent, durant lesquelles l'éleveur refusa obstinément de bouger. Pendant cette intervalle, où il glissa quelques baisers dans le cou de son petit-ami de temps à autre, il eut l'occasion de profiter du silence tranquille et naturel qu'il appréciait tant lorsqu'il sortait à l'extérieur. Sans s'en rendre compte, ses pensées s'étaient mises à dériver, peut-être un peu trop loin, même. Car  inévitablement, les images de la journée finirent par lui revenir en tête, à son grand déplaisir. Une houle d'amertume et de tristesse lui noua brièvement la gorge, et son regard se voilà d'une lueur de  lassitude à peine dissimulée. Il n'avait pas vraiment l'énergie de les cacher, de toute façon, devant Samaël. À force, il avait fini par retenir qu'il valait mieux ne pas essayer de le dissimuler, puisque l'autre finirait inexorablement par deviner que quelque chose clochait et à l'interroger sur ce que cela pourrait être à cause de sa tendance à l'inquiétude quant à sa personne. Mais plus il y pensait, et plus il se disait qu'il ferait bien d'en parler avant que la question n'envahisse ses pensées et ne lui fasse perdre de précieuses heures de sommeil. Au final, cela ne ferait que repousser l’échéance, et il n'était pas sûr que ce soit vraiment productif.

« On s'est... Enfin, après ce qui s'est passé tout à l'heure, on s'est disputé sur la méthode à adopter. »

C'était peu dire. « Engueulade » aurait été le terme le plus adapté, et encore. Mais il n'était pas vraiment fier d'avoir perdu son sang-froid de cette façon, et il ne se sentait pas de l'avouer directement à son copain. Mais les faits restaient là, et le conflit lui avait laissé quelques cicatrices encore à vif. Son regard se baissa, et le Shimomura hésita à continuer, butant sur les termes à employer. Son ton était timide, et sa voix plus baisse, comme si il avait beaucoup moins d'assurance à parler : ce qui n'était pas si rare, lorsqu'il s'agissait d'aborder de lui-même les choses qui avaient pu le toucher intimement. Il se mordit d'ailleurs légèrement les lèvres, la tête toujours plongée sous le cou de son copain. Il espérait en outre ne pas trop l'embêter avec ses histoires, mais supposait que si il osait le dire à haute voix, alors il se ferait probablement réprimander pour avoir eu cette pensée.

« Faust voulait avoir recours à des méthodes... Discutables. Le ton est monté. Après ça, je n'avais plus envie de rentrer, à vrai dire. »

Et il n'en avait toujours pas envie. C'était peut-être lâche, de se cacher comme ça dans les bras de son petit-ami comme si cela suffirait à effacer tous ses problèmes, mais c'était pour l'instant la seule méthode qu'il avait. Ce n'était pas vraiment ça, au fond, puisqu'il ne cherchait pas à prétendre que tout allait bien et comptait bien affronter le souci directement. Mais il ne pouvait pas s'empêcher d'avoir un peu honte d'être aussi ouvert sur ce qui lui passait par la tête, comme si il pensait ne pas avoir le droit d'en parler, comme si ses embêtements n'avaient pas suffisamment de valeur et qu'il devrait cesser d'embêter son copain avec ça. Le châtain expira lentement, essayant de masser doucement le dos de l'autre pour passer au delà du stress qu'induisait le fait de parler de tout ça, surtout quand il estimait abuser complètement.

« J'sais pas quoi en penser. Après tout ça, je... J'suis perdu, je dois avouer. »

La force de sa voix fit un decrescendo au fur et à mesure qu'il parlait. Ce n'était pas un bête aveu, pourtant, et c'était bien ça qui le rendait si hésitant. Il avait évité d'y penser pendant des années, préférant s'éviter les questionnements mentaux que cela pourrait lui amener. Mais maintenant qu'il était face à celles-ci, et qu'il n'avait pas vraiment de moyens d'y échapper si il ne voulait pas agir comme un imbécile, il fallait y penser. Pour l'instant pourtant, il ne parvenait pas à se faire un avis fixe, et il finit par reprendre la parole, toujours avec même ton hésitant.

« Et toi ? Tu penses qu'il a raison ? »

Peut-être qu'il ne devrait pas lui poser cette question, car peut-être que la réponse ne lui plairait pas. Mais malgré tout, elle lui rongeait l'esprit depuis tout à l'heure, et en parler avec lui était bien la seule façon qu'il avait d'exprimer ses pensées plus difficiles. Peut-être, aussi, pour s'assurer qu'il n'avait pas un problème. Quelque part, il avait aussi besoin d'un avis extérieur, et il n'y en avait aucun qu'il estimait plus.
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Samaël Enodril
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MessageSujet: Re: Look how far we've come {PV Sam   Look how far we've come {PV Sam EmptyDim 4 Juin 2017 - 21:13



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On peut en douter mais je sais, pour le peu que je me sois renseigné, que les tatouages sont très difficiles à enlever. Il faudrait donc, en théorie, être assez raisonnable et réfléchi sur la question car la décision est généralement sans retour. J'ai beau ne pas être la personne la plus intelligente du monde, je savais très bien ce qu'un tatouage allait engendré et les effets irrémédiables que ça aurait sur ma peau. J'ai beau avoir gagné un joli salaire, si j'en profite pour me faire plaisir de temps à autre, j'évite d'ordinaire à le dépenser dans les choses futiles. Les tatouages font partie de ces choses peu utiles, vous me direz, mais si, en outre, je regarde avec un air blasé les adolescentes et adolescents se faire inscrire le nom de leur moitié sur le corps, je m'ose hypocritement à dire que mon cas est différent. Je n'ai pas fait ce choix à la va-vite comme on pourrait le croire. Mais après presque trois ans de relation avec mon petit-ami, j'estimais que je pouvais me permettre une petite folie de ce genre. Bon, en vrai, on pourrait considérer que trois ans c'est énorme dans toute une vie. Mais mon lien avec Natsume, on ne peut pas dire qu'il n'est pas solide. Si j'ai fait pas mal d'erreurs au début, nous l'avons forgé à deux, et aujourd'hui, c'est devenu mon confident, mon complice. Nous avons partagé tant de souvenirs ensemble qu'il serait bien assez dur de m'en séparer, si même je le désirais. Quand je me suis rendu chez ce tatoueur qu'on m'a réputé fiable, je savais ce que je voulais. Je ne saurais expliquer légitimement ce qui m'a poussé à faire une telle folie, mais je ne regrette rien. Je souhaitais que le nom du Shimomura soit marqué sur mon bras pour le garder toujours avec moi. L'écriture en kanjis, outre le fait que je la trouvais jolie, prenait moins de place, et pouvait rendre confus ceux qui ne savaient pas lire le japonais (#jemtrolley). Cette marque sur mon épaule, je veux la garder toute ma vie. C'est pour ça que j'ai voulu le faire sous forme de tatouage. Même si un jour je venais à m'éloigner de l'asiatique et à rompre avec lui, je veux garder en mémoire tout ce que nous avons échangé. Malgré tout, il a occupé une place très importante dans ma vie et m'a aidé à grandir, à prendre en maturité. Alors je suis fier de porter son nom, et je ne vais certainement pas essayer de le cacher.

J'attendais alors, avec une impatience presque non contrôlée, le jour où je pourrai lui montrer cette merveille, pour voir la tête qu'il ferait. Mais comme il ne comprend pas parfois certains messages plus ou moins dissimulés, je n'avais pas d'espérance particulière pour ce soir. Au besoin, je lui aurais avoué avec joie la signification derrière. Sa réaction ne fut donc pas si surprenante, à vrai dire, mais je ne peux m'empêcher de glousser. Il semble vouloir protester, mais je sens bien que quelque chose le retient. Je crois qu'il ne déteste pas tellement, au fond, car sinon, il ne se serait pas gêné pour exprimer sa façon de penser. Il ne peut, cette fois-ci, pas complètement être honnête et clair car il paraît déchiré entre deux avis. C'est trop tard de toute manière pour que je puisse faire un retour en arrière, mais quoiqu'il en soit, si je ne comptais pas enlever ce tatouage, je suis content si cela lui fait au moins un petit quelque chose. Après tout, je ne suis pas le seul à avoir un tel marquage : il a bien une étoile bleue sur son épaule. Je ne lui ai cependant jamais demandé la raison à ça.
Mais je le savais, qu'il allait me traiter de midinette, ou d'un truc du genre. J'avais cette option-là, ou la question du pourquoi avoir fait ça. Heureusement, je sais, depuis le temps, comment interpréter ses paroles et son ton. Celui qu'il a employé me laisse au moins comprendre que cette attention de ma part ne lui déplaît pas, et qu'il ne se moque pas vraiment, n'est-ce pas ? Il peut bien trouver ça ridicule en soit, le fait que ça soit moi ne l'empêche pas, si je ne me trompe pas, à en tirer un sentiment très différent de la raillerie. Au fond, toutefois, il n'a pas tellement tort, n'est-ce pas ? Les gens font bien ce qu'ils veulent, il est vrai que je suis presque au même stade qu'une jeune fille en fleur transi devant son amoureux qu'il quittera trois semaines plus tard, tout au plus. Ce n'est pas parce qu'on m'offre une jolie rétribution que je vais la dépenser intelligemment, cependant. Je n'ai pas encore pris la grosse tête, ceci dit ; j'ai simplement pensé que je pouvais m'autoriser un petit plaisir de la sorte.

Je ne m'attendais pas vraiment à ce qu'il m'entraîne au sol pour un câlin, néanmoins. Je ne vais pas geindre de cette affection, pourtant, mais tandis que je me colle alors à lui, je laisse un soupir d'aise m'échapper. Je souris niaisement lorsque je sens ses lèvres déposer quelques bisous sur ma nuque, me sentant gâté tout à coup. Je vais presque devoir regretter de rentrer à la maison, je crois. Faut dire qu'il fait pas trop chaud, là, alors allongé dans l'herbe contre mon copain, je suis plutôt bien. Je vais avoir la flemme de me lever tout à l'heure, je le sens d'avance. Alors que j'en profite pour passer mes doigts dans ses cheveux pour les caresser, je sens le lapin se tendre brusquement. Curieux et soudainement inquiet, je m'apprête à relever la tête pour lui demander l'origine de cette discorde imprévue chez lui, quand il me devance en me répondant. Je mets quelques secondes à capter ce à quoi il fait allusion, mais quand je me rappelle ce qui s'est effectivement passé au moment de ce 'tout à l'heure' dont il parle, je détourne peu les yeux. Il est vrai que j'étais désireux quelque part de savoir ce qui s'était passé entre lui et Faust, mais honnêtement, je n'y songeais plus du tout, et je crois que, sur le coup, j'aurais préféré ne pas me rappeler. Mais Natsume doit sentir le besoin d'en parler, et s'il ne l'avait pas fait, je l'aurais probablement interrogé sur le sujet qui le tracassait. En toute logique, je n'aime pas le voir perturbé ; si je suis là, autant que j'essaye de lui remonter le moral.

Cela me fait de la peine à avouer, mais je ne suis pas du tout surpris, à vrai dire. Je connais les deux cousins et leur opinion sur ce sujet, et il était inévitable que ça finisse par exploser s'ils venaient un jour à s'affronter là-dessus. Un jour que je n'espérais pas voir arriver avant la fin du Régime, de préférence ; car je me doute qu'aucun d'eux ne reviendra sur sa décision. Vivement que leur politique se casse en morceaux. Vu ce qui est arrivé lors de la présentation de l'Emergya, ce n'est plus qu'une question de temps avant qu'ils ne tombent en ruines. Les gens se sont sérieusement mis à avoir des soupçons plus graves, et les interventions diverses ont permis de raffermir la prise des Résistants sur leur cible principale. Je n'étais pas venu en tant que Résistant moi-même car déjà, je ne pensais pas qu'ils allaient attaquer d'un seul coup au milieu d'une après-midi, alors qu'aucune offense du côté du Régime n'avait été lancée, pour une fois, et qu'ensuite, je préférais voir ce que ces fameux Généraux avaient à nous dire, maintenant qu'ils se dévoilaient de plus en plus. Par ailleurs, je ne voulais pas non plus impliquer Tristan là-dedans, et si mon rôle n'est pas de le surveiller, il valait mieux que je garde un œil sur lui, au cas où. Depuis quelques jours, je le sentais un peu troublé, et l'état de son père doit encore l'inquiéter, même si j'ai appris que ce dernier se rétablissaient lentement mais sûrement. Que dire à sa famille, toutefois, si j'avais dû leur rendre le Weber en piteuse santé ou pire encore, si j'avais dû leur annoncer que cet imbécile avait réussi à se mettre dans un pétrin pas possible. Il était assez ardu de guider une population apeurée sans qu'il ne vienne envenimer les choses, mais la venue des Résistants et les paroles de Noctis, surtout, ont réaffirmé les tensions et la confusion des personnes présentes qui ont commencé à se retourner contre ce mouvement en qui ils s'apprêtaient à croire de nouveau. L'occasion du Régime de prendre du pouvoir sur leurs pauvres consciences a finalement échoué, et je devrais penser que c'est tant mieux, mais les échanges ne se sont pas faits dans de bonnes conditions.

Ce n'était toutefois nullement lâche de la part du cadet d'avoir voulu rester chez moi plutôt que de rentrer chez le Conseiller. Cela aurait potentiellement empiré les choses si jamais la tension n'était pas redescendue, et compte tenu des événements et de leurs mentalités propres, nul doute qu'une réconciliation aurait été délicate. Si j'étais à sa place, j'en aurais fait sans doute de même. Cela a beau m'arranger puisque ça amène le Shimomura à venir habiter avec nous, je ne souhaite que la fin de leur mésentente. En le laissant me masser, je me détends progressivement à mon tour. Pas que j'étais particulièrement raide, mais cela m'attriste pour l'histoire des deux hérissons. Il aurait été naïf de croire qu'ils s'accorderait sur ce point, mais ça n'empêche pas que j'ai de la peine. Si je ne regrette pas de ne pas avoir insisté pour aller voir mon frère de cœur quand je suis allé dans la chambre de Natsume pour récupérer ses affaires, il faudra que j'aille, à l'occasion, lui rendre visite officiellement pour parler un peu avec lui.
Le devinant perdu comme l'affirme, je le serre un peu plus contre moi, le ramenant au creux de mon cou pour qu'il puisse y trouver un quelconque apaisement. Il a grand besoin de repos et de divertissement avant tout pour ne plus songer à ce qui s'est produit, mais s'il doit parler, je l'écouterais avec attention. S'il le faut, je tenterais de lui servir de guide lorsqu'il sera confus. Je ne prétends pas avoir le savoir universel ou nécessaire pour lui venir en aide, mais je peux être son soutien à n'importe quel moment s'il en éprouve le désir. C'est après tout le rôle qui convient à un petit-ami, et autant que je me rende utile à quelque chose. Je peux le comprendre, s'il n'arrive plus à réfléchir, après ça. J'ignore ce qu'ils se sont dit avec Faust, mais ce dernier n'a pas dû vouloir l'écouter, ou même entendre raison. Il devient plus efficace de parler à un mur, lorsqu'on essaye de le convaincre que tous les soldats du Régime ne se ressemblent pas.

« Moi ?.. »

Je reste silencieux quelques instants, mon regard porté vers la voûte céleste, pensif. Il me demande mon avis sur la question. Je ne pense pas le décevoir, comme je connais sa façon de penser, mais vu qu'il n'avait pas très bien pris mon affiliation à la Résistance (même si on en a déjà parlé), comment aurait-il réagi, si j'avais été du côté du Donovan ? Si je fais partie d'un mouvement avec lequel il n'est déjà pas très d'accord en dépit de sa propre appartenance à celui-ci, est-ce que je ne serais pas déjà dans l'erreur ? Pas qu'il soit du genre à penser cela, ceci dit. Après tout, il ne m'aurait pas posé la question, sinon. Je ne veux pas le fâcher non plus. Je compte bien être honnête avec lui, mais ça ne risque peut-être pas de le satisfaire, puisque je ne peux pas directement dire 'oui' ou 'non', quand bien même mon opinion rejoint celui de mon petit-ami.

« Faust... Malgré ce qu'il pense du Régime, il n'a jamais cessé de défendre son jumeau. Il est hypocrite, ce n'est pas nouveau. »

« Mais Clive c'est pas pareil » et gnagnagna. Cette façon de penser est puérile. Je l'ai probablement aussi, d'ailleurs, mais j'ai conscience à quel point c'est stupide. Mais le pire, avec le Conseiller, c'est qu'il met tous les Régimeux dans le même sac, et ne sort du lot que ceux qu'il aime bien. C'est une mauvaise méthode, mais Faust est aussi têtu que moi, malheureusement. S'il avait raison en voulant me préserver de la Résistance, je considère qu'il a tort sur la manière dont il voit le Régime. Une manière qui ferait presque peur si je ne le connaissais pas. J'ai l'espoir qu'il change de point de vue, un beau jour, mais je rêve en couleur. Il faudrait vivre dans un monde utopique pour que ça se produise. Après ce qui est arrivé à son père et à ses proches, la haine de Faust peut se comprendre, mais elle a fini par l'aveugler complètement, et je crains qu'elle ne prenne totalement le dessus s'il n'arrive pas à la maîtriser à temps. Il est hors de question toutefois que je laisse ce malheur arriver sans réagir. Je prie pour ne jamais à avoir m'interposer face à lui, mais je défendrais toute personne innocente qu'il commencera à pointer du doigt.

« Je crois que rien n'est tout blanc, ou tout noir. À maintes reprises, lui comme d'autres m'ont prévenu du type de personnes que je pourrais rencontrer dans la Résistance. J'ai quand même décidé d'en faire partie. Il a bien tenté de m'arrêter comme il a pu, tu sais. »

Je remercie celui que je considère comme mon frère pour avoir tenté de me stopper, mais avec ou sans lui, j'aurais fini par m'engager, de toute façon. Je crois qu'il le savait, au fond de lui, et il valait alors mieux qu'il le sache et que ça soit sous son aile que je me forme, plutôt que seul. Aujourd'hui encore, je lui suis reconnaissant pour m'avoir entraîné suffisamment afin que je puisse me défendre, et je le suis également envers Clive pour m'enseigner ses propres techniques alors qu'il doit déjà avoir à faire de son côté.
Je déteste le Régime. Je le déteste. Je ne chercherais pourtant jamais à désirer la mort de tous ceux qui en font partie. De tous ceux qui se sont engagés, de gré ou de force, dans ce groupe aux desseins mystérieux et sombres. Si j'ai rejoint la Résistance, c'est pour combattre cette force noire qui ont enlevé, à moi et à beaucoup d'autres, des amis, de la famille, et que sais-je encore. Des séquelles, des blessures qui ne pourront jamais se refermer, mais que l'illusion de leur presque guérison si le Régime est vaincu est particulièrement alléchante. Rien ne fera revenir nos disparus, mais le fait de tuer quelqu'un pour se venger est-elle si gratifiante ? Il y a quelques temps, je l'ai cru. J'ai failli abattre l'homme qui s'était occupé de moi et de mon père en prison. Finalement, je ne l'ai pas fait, et je me demande encore exactement pourquoi. Pourquoi je me suis retenu. Pourquoi j'arrive à ne plus éprouver de regrets. Pourquoi je réussis à passer à autre chose alors que Papa s'en est allé et que j'aurais pu faire n'importe quoi pour empêcher ça.

« Mais Clive comme certains soldats... S'ils avaient pu emprunter une autre voie, je sais qu'ils l'auraient fait. »

Je repense au jour où je me suis retrouvé enfermé avec Clive à la bibliothèque à cause de Natsume, justement, et au moment où le nerd aux cheveux noirs m'a avoué qu'il se serait consacré à l'Histoire s'il en avait eu la possibilité. À ses mots, je savais déjà alors qu'il avait été contraint, d'une façon ou d'une autre, de faire partie du Régime. Je sais aussi, après tout, que Kagami a également aidé le Régime par obligation. Si je la connais peu, je connais en revanche très bien ma mère, et jamais elle ne se serait intéressée à quelqu'un qui n'en valait pas la peine. Pour avoir perdu son mari à cause de ce même Régime, il est évident qu'elle ne se serait jamais mise avec quelqu'un qui aurait supporté ardemment leurs motivations. J'ai pu atteindre mon objectif de toujours, mais je n'oublie jamais que ça n'a pas été le cas pour beaucoup qui ont vu dans le Régime un moyen de subvenir à leurs besoins. Ce serait idiot de croire que tous ceux qui l'ont rejoint sont d'accord avec eux. Je l'ai observée, leur propagande. Désireux de connaître la raison qui poussait tant de monde à les servir de n'importe quelle manière, il est aisé de savoir pourquoi le Régime arrive à les attirer, autre que par la peur. Argent, gloire, bonnes positions, ils promettent monts et merveilles et l'état de l'île tire encore plus à leur avantage.

« C'est impossible de mettre tout le monde dans le même panier. Qu'on rejoigne un mouvement ou l'autre, nous ne sommes peut-être pas si différents, au fond. C'est pour cela que j'ai pardonné à Clive. Si je n'avais pas eu le choix, eh bien... Peut-être aurais-je fini comme lui, moi aussi. »

Oui, j'ai eu de la chance. Si j'avais grandi dans une famille pauvre, j'aurais été de ceux qui se seraient jetés sur les offres du Régime pour gagner mon pain. J'ai toujours eu ce luxe de pouvoir faire mes propres choix, mais ce n'est pas le cas de tout le monde, et j'en suis conscient. Je me doutais depuis le début que Clive n'était pas devenu Officier pour le simple plaisir de tuer, et au fil des conversations que j'ai eu avec lui, je sentais bien qu'il gardait encore sur lui le sang de tous les innocents à qui il avait dû ôter la vie et que ma simple vision lui rappelait le regard de ces malheureux qu'il a été contraint d'assassiner. Comparé à leur sort, mon kidnapping ne fut qu'une vaste blague, mais il n'aurait eu, en outre, aucune raison de me tuer, et c'est une histoire qui appartient au passé, maintenant. Un frisson me parcoure l'échine en m'imaginant à sa place. Loin d'être aussi adroit que lui, si j'avais occupé un poste de meurtrier, je me serais probablement fait tuer le premier. Quand j'y pense, je me demande si j'aurais pu rencontrer Clive et me rapprocher de lui, à défaut d'avoir connu Faust. Ce dernier, si je ne l'avais pas connu, m'aurait alors possiblement détesté, moi aussi. Je suis bien content d'avoir échappé à cette hypothèse, mais c'est fou ce que la quête d'argent peut nous pousser à faire. Mais je ne suis pas aussi fort mentalement que les jumeaux. J'aurais probablement vomi mes tripes plusieurs fois avant de m'y 'habituer'. J'aurais peut-être été alors quelqu'un de très différent, qui sait.

« Je n'en veux pas à ceux qui servent le Régime par nécessité. La vie sur Enola est dure et compliquée. Tu as pu le voir de tes propres yeux, toi qui étais encore un étranger ici, il y a trois ans. »

Je sais le Japon très différent d'Enola, malgré nos styles architecturaux anciens qui se ressemblent un peu dans certaines régions de l'île. Ce pays aux nombreux habitants ne vit cependant pas sous deux étendards qui s'opposent, alors les conditions de vie sont relativement disparates. Même sans ça, des coins comme Amanil ont une partie qui souffre de grande pauvreté, et les bidonvilles ne sont qu'un exemple. Les nombreux affrontements ont laissé des empreintes sans précédent derrière eux, détruisant vies, foyers, et des villages entiers. Ces touristes qui viennent chaque année de plus en plus nombreux, j'ai de la honte et de la peine à leur faire voir et traverser de telles tragédies. Arceus sait le monde qu'il y avait ne serait-ce qu'à cette maudite rafle qui a transformé la place publique de la capitale en un véritable bain de sang. Et après chaque bataille, je prie pour que la prochaine ne se finisse pas aussi mal que la précédente. J'ai bien failli perdre le garçon qui comptait le plus pour moi, et je ne laisserais pas le sort me l'arracher une fois de plus ; qui sait ce qui aurait pu lui arriver s'il avait été une des victimes d'une des attaques du Régime.
Malgré ces horreurs, néanmoins, Natsume n'a jamais voulu s'en aller. Partir d'Enola, est-ce qu'il y a même pensé ? Si c'est le cas, jamais il ne m'a fait part de ce doute. De nombreuses personnes ont pourtant déjà fui l'île vers un futur plus radieux dans d'autres pays, pour protéger les êtres qui leur sont chers. Je comprendrais si le Shimomura voulait fuir à son tour pour éviter une nouvelle catastrophe. Mais quoiqu'il en soit, je resterai à ses côtés. Moi, je n'ai pas peur tant que mes amis sont avec moi. Je sais pouvoir compter sur leur présence, et cela vaut tout autant pour mes alliés, qui ne m'ont jamais abandonné. C'est pour ça que je veux croire en un avenir meilleur, en dépit de tout ce qui pourra nous tomber dessus, et je ne cesserai de me battre que lorsque la guerre aura cessé.

« J'en ai rêvé, de ce poste de Maître, tu le sais mieux que quiconque, désormais. Mais si un jour tu décides de quitter l'île, Natsume, alors je te suivrai jusqu'au bout du monde sans hésiter. »

Ma voix est claire, mais calme au possible. Pas une seule fois mon ton s'est fait tremblant ou hésitant. En baissant mon regard vers le plus jeune pour lui porter mon attention, un sourire serein et paisible s'est même dessiné sur mon visage, car je pense réellement ce que je dis, et que je ne voudrais certainement pas qu'il se sente coupable face à cet aveu. Tant pis si ma place de Maître devait revenir à quelqu'un d'autre, au fond. C'était un rêve que j'ai réussi à atteindre, mais je ne pourrais vivre ma vie sans le lapin avec moi. Aujourd'hui, si je devais quitter cet objectif que j'ai poursuivi depuis ma plus tendre enfance, je préférerais me destituer sur-le-champ de ce poste privilégié pour me trouver aux côtés de mon éleveur plutôt que de baigner dans la gloire, la célébrité, et la solitude pour le restant de mes jours.
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Natsume Shimomura
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MessageSujet: Re: Look how far we've come {PV Sam   Look how far we've come {PV Sam EmptyLun 5 Juin 2017 - 3:42



Look how far we've come

Feat Samestégal

C'est un sujet délicat, en soit. Il en a bien conscience, et c'est pour ça qu'il ne l'avait jamais abordé jusqu'à maintenant. Il ne préférait pas trop se poser de questions jusqu'à maintenant, à vrai dire, et surtout pas à son copain. Le sujet de son appartenance à la résistance était encore chaud bouillant jusqu'à sa perte de mémoire, au point où il pouvait vite s'énerver rien qu'en y pensant seul. Mais peu à peu, depuis sa disparition, il réfléchit à certaines choses, remet en compte ce qu'il pensait, tout doucement. C'est un processus lent, parfois pénible, et la situation d'aujourd'hui n'avait fait que mettre une quantité de sel non négligeable sur la plaie. Mais il avait tenté, même si c'était avec difficulté, d'aborder le sujet avec son petit-ami. En un sens, peut-être qu'il ne cherchait pas non plus juste à se rassurer, mais peut-être également à faire le point sur ce qu'il savait de lui à ce propos. Ce n'était rien de bien capital, mais... Mais pourtant, la pensée le hantait un peu malgré tout, il ne pouvait pas le nier.
L'Enodril semblait pourtant surpris d'être interrogé à ce sujet. Natsume non plus ne s'attendait pas vraiment à poser la question, n'ayant pas l'habitude de lancer ce genre de débats avec les autres. D'ordinaire, il se réservait ses opinions à sa seule réflexion : il n'avait jamais vu d'intérêt à en débattre ad eternam avec des gens qui n'étaient pas lui-même. C'était d'une arrogance inouïe, évidemment, mais bon, la perfection n'existe pas en ce monde. Mais en soit, cela n'était pas si étonnant lorsque l'on constatait l'estime que le japonais avait pour l'avis de Samaël. Alors oui, on pourra dire ce que l'on veut, qu'il peut être stupide et déraisonnable, et même si Natsume a un peu trop tendance à le charrier de cette manière, ce n'est pas pour autant qu'il le pense vraiment. Loin de là, en fait. L'éleveur estime que s'il l'avait vraiment trouvé idiot, et pas juste impulsif, têtu et cucul-la-praline, alors ils n'auraient jamais fini avec ce type de relation. Ainsi, sans surprise vu son état de perdition, il l'avait interrogé sans que cela ne lui paraisse si étrange que ça.

Natsume esquissa un rictus sarcastique. Non, effectivement, l'hypocrisie complète de Faust par rapport à Clive était quelque chose que le nippon n'avait jamais particulièrement apprécié. Il n'avait jamais cherché à le lui rappeler, puisque cette tête de mule ne l'écoutait pas, de toute façon. C'était comme parler à un mur à chaque fois qu'ils traînaient autour du sujet, et le lapin ne se voyait pas perdre du temps à discuter pour rien. Déjà, le fait qu'il perde de la salive à essayer de le convaincre l'exaspérait, alors en plus si c'était pour parler dans le vide... Pour autant, il devait accorder un peu d'estime à Faust d'avoir tenté d'empêcher Samaël de le suivre dans le chemin de la résistance. C'était peine perdue, mais l'effort était là. Cela ne voulait pas dire que le nippon regrettait de lui avoir collé une droite en apprenant qu'il était celui qui l'avait intronisé, ceci dit.
En soit, Natsume savait bien que l'autre avait un avis assez mitigé sur la question. C'était bien là tout l'intérêt de l'interroger : il n'attendait pas une réponse en noir ou  en blanc, mais quelques points de vue différents. Le cas de Clive était parfait pour illustrer ce point, et en effet, le dresseur avait raison ici. Le châtain n'avait pas mis longtemps à décider de ce qu'il pensait du passé de l'ancien officier, en fait. Pour lui, si rien n'excusait ses actions, il arrivait à le supporter dans la mesure où il tentait de se racheter comme il le pouvait. C'était une forme de pardon plus discret, mais lent.

Il ne s'attendait pas à ce que Samaël dise qu'il aurait pu finir ainsi également, néanmoins. Devant ces paroles, il haussa les sourcils, surpris. Pour lui, vu le nounours sensible qu'était son copain, l'imaginer en bourreau du régime était une vaste blague (peu drôle). Il avait pourtant du mal à admettre que l'on soit forcé à faire ce genre de choses jusqu'à il y a encore quelques mois. Avant, il avait le mépris tout naturel et même un peu innocent de croire que chaque action était le produit d'un choix qui devait être entièrement assumé. C'était une arrogance naïve, celle d'un gamin né dans des quartiers où la misère était un vague concept lointain, et où l'on ne naissait pas destiné à quelque chose, du moins pas en tant qu'individu de sexe masculin. C'était une façon simple de voir les choses. Bien carré comme il faut, facile à comprendre, et ne nécessitant pas trop de réflexion à une époque où il ne pouvait ou n'avait pas à en donner à ce type d'interrogations. Depuis son passage à la rue, toutefois, il relativise. Si il n'aurait jamais pu tuer quelqu'un ou blesser, même quand la faim lui tiraillait le ventre pendant plusieurs jours, il avait plus de mal à juger sévèrement ceux qui, rendus fous par la douleur de la famine, en perdaient la raison. Il lui était bien arriver de piquer quelques objets dans des supermarchés de temps à autre à cette période, après tout, et il en avait toujours un peu honte, mais il n'aurait pas apprécié la moindre leçon de morale à ce sujet.
Alors oui, il avait eu le temps de découvrir à quel point la vie sur l'île pouvait être compliquée, en trois ans. Et encore : il n'a jamais eu besoin de s'inquiéter outre-mesure pour l'argent, ayant été hébergé par quelqu'un dont le compte en banque faisait presque peur. Sa radinerie naturelle s'était simplement manifestée à cause du fait que l'équipement pour ses expériences ne tombait pas du ciel, mais lorsqu'il avait été dehors... Eh bien, entre la précarité, le manque d'hygiène, la faim, l'impossibilité de faire des nuits complètes la plupart du temps et l'insécurité, disons qu'il avait eu un bel arrière-goût amer jusqu'au fond de la gorge. Mais il avait encore du mal à se dire que lui aussi aurait pu sombrer à la manière de Clive, et la pensée le dérangeait tellement qu'il ne se sentait pas le courage de l'assumer pleinement.
Il sursauta devant ses derniers mots. Les yeux ronds comme des soucoupes, il les releva vers le visage du plus vieux, éberlué par ce qu'il entendait. Bon, d'accord, il s'en doutait, mais cela lui faisait toujours quelque chose de l'entendre, même si il aurait préféré le cacher pour ne pas l'encourager dans sa midinetterie (et oui c'est un mot maintenant chut). Natsume n'aurait pas quoi su penser de son sourire, pour le coup. Un peu mal à l'aise par le calme olympien dont il faisait preuve, le soigneur garda le silence sur le coup. Soudain muet, il fronça les sourcils et laissa sa tête posée contre l'autre, les rouages dans sa tête fonctionnant doucement.

« Quand je suis rentré dans la résistance... »

Dans six mois, cela ferait bientôt deux ans. Il ne s'était pas vraiment compte du temps qui avait passé, puisqu'il ne passait son temps dans ses missions, mais c'était un fait indéniable. Il lui semblait uniquement qu'il ne voyait plus les jours défiler, trop perdu dans ses révisions, travaux et autres activités qui mangeaient toutes ses journées. Les matinées passées à rester trop tard au lit à cause des tendances affectueuses de son copain n'aidaient pas non plus, mais il ne s'inquiétait pas outre mesure de ceci. Enfin, ce n'était pas comme si il n'était pas complètement du genre à s'en délecter. Mais cela ne changeait pas le fait qu'il avait encore du mal à se projeter un an en avant.

« Je voulais aider les blessés avant tout. Les membres du régime, ou les résistants en général, n'étaient pas ceux que je voulais aider. Pour moi, ils étaient tous deux responsables. »

C'était un point de vue naïf, méprisant, dont Natsume n'était pas fier maintenant. C'était après tout aussi simple que de prétendre le régime entièrement noir et la résistance blanche, ou l'inverse. Mais il s'en était contenté, heureux de ne pas avoir à réfléchir plus que ça, et de pouvoir penser qu'il n'avait pas non besoin de modérer son propre point de vue. Mais, sans surprise, les points de vue extrêmes n'étaient pas bons sur le long terme : la neutralité totale était autant une idéologie que son absence. Une idéologie qui ne disait pas son nom, en plus de ça, et qui se pensait avec arrogance comme la seule censée. Au moins, l'éleveur pouvait rassurer son estime de soi en se disant qu'il avait changé, et qu'il avait cessé ce genre de raccourcis stupides. Il avait pourtant fallu plus d'une mésaventure pour que ses pensées progressent.

« Mais j'ai... Après être resté dehors, et avoir rencontré des gens, je... Je ne sais pas, exactement. »

Ce serait compliqué d'expliquer en détail toutes les étapes par lesquelles il était passé. Ce serait probablement superflu, et il n'en serait de toute façon pas capable puisque lui-même n'avait pas tout remarqué quand cela lui arrivait. Mais le dialogue, le contact, parfois forcé, avec des opinions qui n'étaient pas les siennes l'avaient forcé à quitter sa bulle, aussi désagréable que cela ait été au premier abord parfois. Et maintenant, il ne pouvait plus faire comme avant et prétendre ne pas savoir. C'était un non-retour complet, ce qui en soit pouvait être effrayant, mais qu'il acceptait enfin.


« Mais je crois que quand j'ai décidé de collaborer avec la résistance, j'avais déjà pris ma décision. Je voulais aider à créer quelque chose de meilleur pour le futur. Je n'aurais pas fait ça si je souhaitais partir. »

C'était désespérément simple. Logique, tellement qu'on aurait pu se demander pourquoi il avait essayé de se faire croire que ce n'était pas ça. Pourtant, toutes ses actions, tous ses engagements, tout ne prenait sens que sous cet angle de pensée. Un angle de pensée qu'il avait longtemps nier, apeuré par un optimisme qui ne lui avait amené que des déceptions douloureuses par le passé. Le confier était déjà un effort incroyable en soi : il n'aurait pas dû l'être, mais les choses n'allaient pas toujours comme le voulait Natsume.

« De toute façon, le Japon n'est plus ma maison depuis longtemps. Je ne suis pas venu ici pour rien. »

Un rictus sec s'étira sur ses lèvres à ces mots. Non, vraiment, il ne souhaitait pas y retourner. Il n'y avait que de mauvais souvenirs, et l'hypothèse même d'être de nouveau en contact avec sa famille paternelle lui donnait presque immédiatement la nausée. Il avait souhaité couper les ponts, et c'était une des rares décisions qu'il ne regrettait aucunement, sachant qu'il s'était parfois demandé pourquoi il ne l'avait pas fait plus tôt. En un sens, il ne s'était pas vraiment senti chez lui ni sur l'île, ni au Japon, pendant plus d'une année. Il avait fallu du temps pour cela, mais maintenant, il ne se voyait plus partir. C'était devenu sa maison, même si il n'était qu'un étranger il y a trois ans (et si les quelques commentaires racistes qu'il recevait le lui rappelaient bien).

« J'étais arrogant de penser que personne n'avait de raison à faire ce qu'ils faisaient. Mais j'sais pas. Je me sentais tellement impuissant, que... Tout s'est passé très vite, et Athéris est né. »

Cela faisait sens. Une fois qu'il avait décidé que ce lieu rongé par les conflits était sa maison, alors il ne pouvait plus accepter de rester à ne rien faire pour aider les gens qui y vivaient. Sur le coup, il n'y avait pas vraiment réfléchi : le déclic de la marche pacifique avait été si brutal qu'il n'avait pensé à tout cela que quelques semaines plus tard.

« Je suis désolé. Je t'en ai voulu pour me l'avoir caché, mais j'ai fait exactement la même chose. »

Un semblant de sourire désolé s'afficha sur son visage pendant qu'il grattait doucement le dos de l'aîné. Il n'avait pas vraiment été très correct à l'époque avec lui, même si ils en avaient déjà parlé et avaient jeté l'éponge. Mais Natsume se serait bien donné des baffes si il avait pu remonter le temps : comme si des remarques passives-aggressives et de la rancœur conservée pouvaient avoir une quelconque bonne influence... Mais vu le calme qu'ils avaient maintenant sur ce sujet, il ne fut pas embêté pour sourire plus doucement, presque tendrement. Une de ses mains grimpa lentement le long de sa colonne vertébrale, avant de se poser sur sa joue qu'il caressa distraitement, juste au moment où il lui embrassait l'autre joue. Puis, en reculant un peu sa tête, il gloussa, amusé de sa propre mièvrerie.

« Je n'ai pas besoin que tu changes quoi que ce soit pour moi. À l'heure actuelle, j'ai tout ce qu'il me faut. Mais merci. Ça m'aide à voir plus clair. »

Le remercier sobrement était la moindre des choses qu'il puisse faire, vu qu'il sentait que le poids lourd dans sa poitrine avait perdu en masse. La sensation de pédaler dans la semoule avait reflué, et tout ce à quoi il pouvait penser, maintenant, c'était qu'il avait bien choisi, en terme de copain. Et garder celui-là pour un petit bout de temps indéterminé n'était pas un souhait qui lui était inconnu, pour être tout à fait honnête. Si il y a une qualité qu'il pouvait s'avouer, c'était le fait d'avoir des souhaits simples. Rien de trop extraordinaire pour lui : pouvoir continuer ses études et l'élevage, manger des fruits, pouvoir voir ses amis, et passer du temps avec son copain. Rien de trop compliqué en soit, et il savait qu'il ne désirerait rien de plus, même si l'on aurait pu considérer ça comme précipité. Et en parlant de décisions qui auraient pu paraître précipitée... Un sourire malicieux étira le coin de ses lèvres.

« Mais bon. T'es un peu con, parce que maintenant, il va falloir que je te rende la pareille. »

Son ton était taquin, mais il était le plus sérieux du monde. Pas un gramme d'hésitation dans sa voix. En un sens, cela pouvait stupide de faire ce genre de choses « pour rendre la pareille », mais ce n'était pas vraiment la vérité. C'était un peu plus subtil que ça, en réalité. Si l'Enodril se disait capable de tout lâcher du jour au lendemain, Natsume voulait lui assurer de son côté qu'il n'avait pas dans l'idée de l'abandonner d'ici peu, loin de là. Si ce tatouage comptait autant pour son copain, alors il se disait que cela lui plairait peut-être, et qui sait : il arriverait peut être enfin à se débarrasser de cette foutue étoile, par la même occasion...

« On rentre ? Pas que tu ne sois pas très confortable, mais j'avoue que je préférerais ton lit, là. Pour les câlins, c'est un peu mieux. »

Il se permit en outre un air plus désinvolte, légèrement moqueur. Alors il adorait le camping et la nature, mais là, il devait avouer que le confort d'un matelas et d'un drap ne seraient pas de refus. Il ne se sentait pas encore entièrement fatigué, mais nulle doute que le sommeil viendrait bien vite ; il était toujours fatigué plus vite quand il était avec Samaël, les soirs. Quelque chose comme une production d’ocytocine, et tout ça. Ses muscles éreintes auraient bien eu besoin de repos, en plus de ça. Mais puisqu'il était hors de question de se montrer entièrement niais éternellement, parce que sa fierté existait toujours, son sourire se transforma en un rictus joueur et un poil provocateur.

« Et puis bon, il va bien falloir remettre tous ces posters en place, et ça, ça va prendre du temps ! »

D'accord, d'accord, terminer une conversation aussi lourde et difficile par une vanne un peu vaseuse, c'était bof. Mais on n'a jamais dit qu'il était intelligent.
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Samaël Enodril
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Samaël Enodril
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MessageSujet: Re: Look how far we've come {PV Sam   Look how far we've come {PV Sam EmptyMer 7 Juin 2017 - 1:58



&&&



Look how far we've come
feat Natanpapatrick
"Stand up when you hear your name"


Je crois avoir réussi à le surprendre. Ce n'était pas tellement l'effet escompté, mais je peux le comprendre, après tout. Il doit trouver cette idée ridicule, d'ailleurs. Il n'y a bien que moi pour faire de telles déclarations, après tout, mais il doit être habitué, j'imagine. Certains doivent trouver cela stupide, d'abandonner une opportunité aussi prestigieuse par pur caprice sentimental. Mais je trouverais sûrement toujours quelque chose d'autre à faire de ma vie. Au pire, je compterais sur la popularité que j'ai accru grâce à ma victoire l'an dernier, ce n'est pas un problème. J'ai eu beaucoup de chance qu'on m'ait offert ce poste, mais la plus grande de ma vie restera ma rencontre avec le Shimomura, que je place évidemment bien au-dessus de mes ambitions personnelles, puisque je ne désire rien d'autre que de construire mon futur avec lui.

Ma dernière déclaration ne lui tire cependant aucun commentaire. Il me parle tout à coup de sa propre entrée dans la Résistance. J'espère au moins l'avoir contenté du mieux que j'ai pu, avec ma réponse. Je savais en outre l'opinion que Natsume avait -et a toujours- sur ce mouvement dont je fais partie et qu'il a fini par rejoindre à contrecœur. S'il voulait aider les blessés -parce qu'en effet, c'est bien son genre-, rien ne l'obligeait à le faire sous la couverture d'un parti ou de l'autre : cela lui aurait même peut-être évité d'être une cible potentielle d'un des camps. Une raison précise devait l'avoir poussé à se rétracter, mais j'ignore ce qui a pu faire pencher la balance chez lui à ce point. Ce n'est pas le seul dans son cas : tout comme certains membres du Régime n'adhèrent pas à leurs idées, certains membres de la Résistance ne partagent pas leur motivation. J'imagine que c'est plus pratique pour eux, mais à ce stade, cela n'est-il pas toujours moins risqué de faire son bout de chemin seul ? Pas que je ne sois pas assez satisfait de pouvoir me trouver avec mon copain en mission dans la mesure où je peux garder un œil sur lui plutôt de le perdre de nouveau s'il s'en allait tout seul (enfin vous me direz, lors de son amnésie, il était sous sa forme de Résistant et tout autant seul), mais le Régime aurait une raison de le capturer si jamais il se retrouvait à nouveau sans défense. Je ne préfère pas penser à l'opinion qu'il a pu avoir de moi quand il a su que je faisais partie de la Résistance, mais je sais combien il m'en a voulu, combien il s'est senti trahi.

Au fond, même si j'ai un avis un peu moins négatif que l'éleveur -quoiqu'il doit avoir raison quelque part-, je constate que nous nous sommes engagés pour les mêmes raisons. Je voulais rendre à l'île son éclat passé et sa liberté, parce que c'est ici que j'ai toujours vécu et que je suis fier d'être un habitant d'Enola. Mais Natsume... Il s'est aussi vite pris d'affection pour ce pays qu'est le mien ? Aaah... Après tout, il est bien tombé amoureux d'un natif d'ici. Il est trop tard pour revenir en arrière. Je ne me serais pas opposé à son départ, s'il l'avait voulu. Mais en prenant autant de risques, il a prouvé à plusieurs reprises qu'il avait fait de cette nation la sienne. Plus rien ne l'a rattaché au Japon depuis le jour où il en est parti, et ce n'est pas de sitôt qu'il y reviendra. Personne ne l'attend là-bas, j'imagine. Je le trouve courageux, quelque part, d'avoir réussi à avancer aussi loin. Il désire donner à sa terre d'accueil un futur pour ses habitants dans lequel ils n'auront plus à souffrir de toutes ses guerres ; un souhait que partagent beaucoup d'entre nous. Je m'inquiéterais sans doute pour lui si jamais les choses viennent à empirer, mais je suis content qu'il soit fermement décidé à rester. Comme je lui ai dit, je l'aurais suivi, mais c'est plus simple pour nous. Mais comme il le dit, le Japon, ce n'est plus chez lui, parce que ce n'est plus un Japonais, de toute façon, c'est un Enolian.

J'ignorais qu'il se sentait tout aussi impuissant que moi, en vérité. Je me disais déjà que, si j'avais beau dire que je voulais me rendre utile, faire ce que je faisais n'allait peut-être rien changer, et que je n'essayais en fait que de me convaincre moi-même. Comme Natsume est plus intelligent, je pensais qu'il trouvait, si jamais il voulait ne plus avoir ce sentiment d'insuffisance, arranger les choses en trouvant un moyen plus efficace que le mien. Au final, je crois qu'il aide bien plus de gens que moi au sein de la Résistance en les soignant, même si je continuerai à donner mon maximum, alors je comprends qu'il ait été en colère lorsqu'il a appris au groupe auquel j'appartenais. Je risquais possiblement ma vie pour rien, selon lui. Que je prenne des mesures ou non, je ne suis ni influent comme Noctis, ni avantageux comme Athéris. Avec cette peine que je lui faisais, jamais je n'aurais pensé qu'il puisse tout de même devenir une Pierre à son tour, et pourtant... Est-ce vraiment ce sentiment d'impuissance dont il parle qui l'a poussé à s'engager à nos côtés ? Lui que j'ai toujours trouvé si studieux, si malin, j'étais sûr qu'il trouverait de quoi faire pour combler ce sentiment, mais sans oser imaginer aller jusque là. Est-ce qu'il considère cela comme une manière également de me surveiller ? De vérifier que je ne fais pas trop de folies ? Il aurait des raisons de s'inquiéter, vous me direz, et je crois que notre toute première mission ensemble l'a suffisamment persuadé de ça.
Ceci dit, et il le sait, je ne lui en veux pas, du moment qu'il ne me le reproche plus. Il n'aurait plus aucune raison de le faire, mais ce n'est pas comme Faust, qui prenait également beaucoup de risques malgré son niveau. Je pouvais parfaitement comprendre qu'il m'empêche de rejoindre la Résistance, mais je le savais aussi hypocrite de me parler des gens que je laisserais derrière si jamais il m'arrivait malheur, alors que lui n'était pas mieux. Il comptait déjà pour moi à ce moment-là, et après la mort de mon père, je n'aurais pas supporté de le perdre non plus. Mais je ne pouvais pas blâmer l'asiatique quant à la peine et la frustration qu'il ressentait vis-à-vis de moi.

Je pousse un soupir d'aise lorsque je sens sa main se mouvoir dans mon dos pour me donner des gratouilles, et sens mes muscles se détendre progressivement. Pas qu'ils aient été tendus de base, mais ça me fait du bien. Je ronronne de plaisir lorsqu'il me fait un bisou sur la joue, manquant de lui demander plus. J'aime particulièrement ses moments d'affection, je dois vous avouer, et depuis tout à l'heure je suis servi. Ses compliments, en outre, flattent mon ego. Rien ne me fait plus plaisir de me savoir utile auprès de lui, même si je serais prêt à changer s'il le demandait, et qu'il en est conscient, à présent. Mais je doute qu'il en fasse la réclamation. S'il m'aime pour ce que je suis, j'ai peur que ses sentiments soient modifiés, en même temps que ma personnalité ; alors je tenterai de ne pas le décevoir en devenant quelqu'un que je ne suis pas. Si je dépense un peu mon argent n'importe comment depuis que j'ai découvert ce que ressent Faust avec son compte en banque, ce n'est pas pour autant que j'ai pris la grosse tête par rapport à ça, par exemple. J'espère garder cette modestie qui me caractérise, ou dans tous les cas, me caractérisait. Je cligne des yeux, avant de sourire comme un idiot devant ce qu'il tente de m'avouer sans vraiment le dire. Heureusement que j'ai réussi à décrypter son langage, sinon je m'en sortirais pas. Mais ça me touche, surtout de sa part. Je ne lui en demanderais moi-même jamais autant, n'empêche que ça me fait plaisir, quoi. Si on lui proposerait le laboratoire de ses rêves, il l'abandonnerait pour moi ?..

Je m'étire au moment où il propose de rentrer à la maison, afin qu'on y soit installés plus confortablement. Je hoche la tête, pas du tout opposé à l'idée même si nous avions trouvé un coin plutôt tranquille. Mais de toute façon, pour dormir, faudra bien revenir au lit, car j'ai bien envie et surtout besoin (tout comme lui sans doute) d'une nuit de sommeil et de repos réparateur. L'après-midi qui s'est déroulé a été très difficile, mais aucune terrible mauvaise nouvelle à déplorer, ou du moins de très grave, si ce n'est la dispute qu'il y a eu entre les deux hérissons. C'est toutefois quelque chose qui peut se réparer avec du temps et quand ils se sentiront prêts chacun de leur côté, donc je ne m'inquiète pas. Pour l'instant je ne rêve que d'une chose : coller mon petit-ami dans mon lit douillet à souhait et profiter de son odeur enivrante pour m'endormir. Depuis que je suis contre le Shimomura, je sens peu à peu mes paupières vouloir se fermer ; et je suis d'autant plus enthousiaste qu'il me promets des câlins.
Je rougis cependant lorsqu'il me reparle de mes posters, bien satisfait qu'il y ait peu de lumière pour que ça se voie. Je détourne le regard, comme tout à coup faussement intéressé par autre chose. J'en ai pas arraché tant que ça d'abord ! Et puis je mettrai sans doute plus de photos de lui s'il me laissait en prendre. Quoique ça lui ferait peut-être peur de se voir en grand format accroché à mes murs. Ce serait une idée, malgré tout, maintenant que j'y pense. Moi qui garde toujours mes albums de photos très précieusement, je pourrais en encadrer quelques unes. Enfin... Pour l'instant, je laisserais mes affiches de Polaris, car j'ai du mal à avoir la motivation de vraiment les jeter ou même les ranger, mine de rien. Il a été mon inspiration pendant tant d'années que maintenant que j'ai réalisé mon but, je ne peux pas tout retirer tout de suite.

« D'ailleurs, en parlant de rendre la pareille... »

Je n'ai pas encore envie de partir tout de suite. Au moment où je redresse mon dos, m'appuyant sur un de mes coudes, je feins de le laisser se relever, mais retiens son bras au dernier moment mon regard pénétrant le sien avec une petite lueur de malice et un sourire taquin. Puis, je le ramène doucement vers moi pour rapprocher nos visages, et viens chercher ses lèvres que j'embrasse avec tendresse. Je n'ai pas pu lui donner le baiser que je voulais, tout à l'heure. En revenant dans ma chambre, même s'il y a peu de chance, je prends un minuscule risque que nous soyons dérangés, puisque nous ne sommes pas seuls. Je voulais profiter de ce moment où nous n'étions que tous les deux afin de satisfaire mon désir de tout à l'heure, que j'ai gardé en attendant le moment propice. Je joue avec ses lèvres, donnant progressivement plus d'ardeur à notre échange. Je me permets de me relâcher, maintenant que nous avons du répit, en oubliant peu à peu que la journée, jusqu'à il y a encore quelques heures, était infernale. J'espère seulement que chacun a pu rentrer chez lui sain et sauf. Des blessés, il y a dû en avoir, mais pas, ou du moins peu, de morts à déplorer, me semble-t-il. La tension était très forte, pourtant. Elle déchirait l'air de manière invisible et étouffait cette population qui a fini par craquer face à la volonté de la Résistance. On peut vraiment dire que le Régime ne s'en est pas tiré avec une grande victoire, malgré un début qui semblait prometteur pour eux.
Ayant bien du mal à me détacher du lapin, j'ose bouger mes mains sur ses hanches avant de les faire glisser avec lenteur sous son haut, pour caresser sa peau douce et lisse, et le coller davantage contre moi. Je sais, j'aurais quand même pu attendre que nous soyons rentrés. Je n'ai jamais prétendu être patient, j'vous ferais dire. Ici, je sais que nous sommes seuls, que la majorité des gens faisant mon voisinages sera couchée, probablement. Certes, mon matelas reste plus confortable, et je ne suis pas du genre à particulièrement avoir des fantasmes concernant un ciel étoilé, mais je me sens pas si mal, ici. Mais cela, je crois, doit être dû au manque de lumière. J'ai bien une petite lampe pour remplacer celle du plafond, dans ma chambre, mais l'obscurité presque totale me plaisait, sur le coup. Je peux davantage me concentrer sur ce que je touche. Si une de mes mains continue de grimper vers le haut de son dos, l'autre tend à descendre jusqu'à son postérieur. Hé, je suis bien irrécupérable. Je défends cependant mes doigts d'aller plus bas lorsque je les sens rentrer par mégarde (ou non?) sous son pantalon. J'esquisse un sourire mi-doux- mi-joueur en mettant un terme à notre baiser. Je sais m'imposer des limites seul, dorénavant.

« Rentrons. »

Il m'aurait plu d'être ainsi contre lui comme ça encore un peu, mais nous aurons tout le loisir de se câliner une fois dans le lit. Je me redresse donc tout à fait avec cette pensée, et nous reconduis sur le chemin de la maison, ma main ne voulant pas quitter la sienne, chaude. Une fois dans la chambre, comme il va commencer à faire tard mais que nous ne sommes pas encore complètement fatigués, nous rangeons et remettons les derniers posters, puis nous nous mettons en sous-vêtements avant de glisser sous la couette pour nous installer. Comme très souvent, j'insiste pour enlever son haut à sa place, fétiche que je ne saurais vous expliquer. Sans doute pour mieux le mater, car voyez-vous sa vue ne me déplaît pas trop, logiquement. Je me rapproche de lui au maximum avant de passer mes bras autour de sa taille, en lui souriant tendrement.

« Repose-toi bien, mon Nat'. »

Puis, gagatant, je rapproche ma tête pour m'emparer de ses lèvres une nouvelle fois. Je me sens particulièrement bien. Si mes mains gardent leur position, les siennes se montrent plus baladeuses, et viennent caresser mon dos, ainsi que mon torse. Quelques soupirs de satisfaction m'échappent, tandis que le Shimomura se détache pour glisser des baisers dans mon cou, qu'il aspire aussi également de temps à autre. Je suis surpris, non habitué à ça, mais ne me pose aucune question, comme si c'était... normal. Je ne réfléchis même pas, et le laisse descendre sur son torse qu'il embrasse toujours, passant en quelques secondes de ma poitrine à mon ventre. Je crois pendant un instant qu'il s'arrêtera ici, mais il insiste plus bas, entre mes jambes, et place même ses mains sur les côtés de mon sous-vêtement pour le retirer. Pourtant, je ne réagis pas. Tout au plus, je ne ressens rien d'autre que de l'excitation, et me prend à sourire malicieusement au cadet. La seule chose que je sais, c'est que j'en veux tout à coup bien davantage, et enlève à mon tour son caleçon. À cet instant, je ne veux que lui, et je m'étonnerais presque de ne pas avoir la moindre peur, mais sans doute est-ce dû au fait que je n'ai plus conscience de ce que je fais. Mes jambes entourent sa taille, pendant que son visage remonte face au mien et que je me jette sur lui pour l'embrasser avec véhémence. Enfin, il s'éloigne légèrement, se positionnant au-dessus de moi et me fixe intensément.

« … On fait quoi, maintenant ? »

Sa question me prend au dépourvu. Elle restera pourtant sans réponse. Car tout se finit au moment même où j'ouvre les yeux. C'était un rêve.
Je me redresse en sursaut, mon cœur battant à une vitesse folle, tandis que mes bras tremblent légèrement. Nous sommes déjà le matin ; je ne m'y attendais pas, mais j'ai réussi à passer une nuit complète. Les bribes de mon rêve reviennent cependant me hanter la mémoire, et j'écarquille les yeux, n'arrivant pas à croire que j'ai eu ce genre de songe. Au réveil, seulement, j'ignore si je suis soulagé ou frustré. J'ai un peu honte malgré moi d'avoir eu ce genre de pensées et je remercie intérieurement Cresselia d'y avoir mis un terme avant que ça n'empire. C'était si étrange... Et dire que je n'avais pas l'air de vouloir l'arrêter. Le pire, toutefois, c'est quand je crois remarquer quelque chose qui a bel et bien changé par rapport à hier soir. Je panique tout à coup, hésitant d'abord. Puis, je finis par soulever légèrement le drap, et à pousser un petit cri de stupeur, mes joues se colorant d'un rouge pivoine assez impressionnant. Il y a effectivement un truc qui s'est levé, mais je ne vais pas vous faire un dessin, vous comprenez bien.
Et merde, fallait vraiment que ça arrive maintenant !
Heureusement, mon petit-ami dort toujours paisiblement, mais l'heure de son réveil naturel approche. Il faut donc que je me dépêche d'aller à la salle de bain pour faire baisser tout ça, ou il finira par le remarquer, discret comme je suis. Mais au moment de sortir du lit, mes pieds s'emmêlent dans la couverture, et je me sens tomber par dessus le rebord.

« WAAH ! »

Le cri de terreur m'a échappé, mais si mon exclamation n'avait pas suffit à tirer l'asiatique de son sommeil, je me doute que le bruit de ma chute devait se charger de ce travail. Je me ramasse donc par terre comme un parfait idiot, et me frotte le crâne pour faire passer la légère douleur que je sais passagère. Voilà quelque chose qui était très intelligent de ma part, tiens. Natsu doit s'arracher des bras de Morphée, et ce sera ma faute.
Quel crétin ! Comment il fait pour sortir avec ça, sérieux ! Le boulet !
Mais peut-être que j'ai réussi à ne pas le réveiller. Alors, en faisant comme de rien n'était, je reste au sol, une main posée sur mon entrejambe pour le cacher un minimum, avant de commencer à ramper le plus silencieusement et le plus discrètement possible (#lol) vers la porte. J'ai l'air bien ridicule comme ça, mais j'ai l'infime espoir d'arriver à sortir de la chambre sans qu'il ne s'en aperçoive. Malheureusement, au moment où je me relève pour prendre la poignée, je crois entendre du bruit vers le lit, et je tourne la tête pour y découvrir mon copain m'observant. Il est bel et bien réveillé, se demandant probablement ce que je dois foutre dans cette situation. Rouge de honte, je me mettrais presque à siffloter en abaissant la poignée de la porte, mais je n'achève pas ce dernier geste. Je suis grotesque. Absurde. Mais sans doute le serais-je d'autant plus si je continue de me cacher alors qu'on a eu une discussion là-dessus la dernière fois et que cela aurait dû me servir de leçon. Je me rends compte que ça ne servirait à rien de me cacher, pour être honnête, surtout devant lui. Quitte à passer pour un abruti et surtout à ressembler à une tomate, je ne pourrai jamais franchir ce cap avec lui si je n'arrive pas à passer au-dessus de la honte que provoquent mes hormones. Avoir envie de Natsume, j'ai conscience que ce n'est pas quelque chose d'humiliant, ni même stupide. S'il était dans ma situation, je tenterai de le rassurer comme je peux, car mon ego serait assez flatté de l'effet que j'ai sur lui. Mais peut-être n'est-ce pas réciproque. Je ne dégoûte pas l'éleveur, il me l'a bien précisé la dernière fois, mais je ne peux m'empêcher de me sentir un peu immonde, quelque part.
En soupirant, je referme la porte et retourne, le pas traînant, à mon lit tandis que mon regard se fait tout à coup plus fuyant. Je me remets à ma place, à côté du cadet, et enlève finalement ma main. Enfin, je pose lentement ma tête contre l'épaule du lapin, incertain.

« J'ai... hum... »

Je ne sais pas comment dire ça, à vrai dire. Je marque une pause de quelques secondes, puis ravale ma salive et prends comme je peux mon courage à deux mains, mais mon visage chauffe de plus en plus, toujours aussi pourpre.

« J'ai fait un rêve assez peu innocent, si tu vois c'que j'veux dire. Avec toi dedans. »

Gêné au possible, rien que le fait de le dire me fait bizarre, à vrai dire, et ça rend le truc encore plus embarrassant. Mais je dois aller au bout de ma pensée, car ce n'est pas par hasard si je lui avoue tout ça. Sinon, je ne chercherai pas à lui en parler.

« Est-ce que c'est ce genre de chose, qui peut faire de moi un pervers ? Qu'est-ce que... Qu'est-ce qui se passerait, si-si jamais un jour je disais que... que j'ai envie de toi ?.. »

Ma voix s'est affaibli d'une traite, et j'hésite à m'éloigner pour soutenir son regard afin que j'en ai le cœur net, mais je suis trop lâche pour le faire. Naïf, je connais assez peu d'information sur tout ce qui est plus adulte, à vrai dire. Je ne connais que la base, mais... Je ne sais même pas ce que ça fait, avec deux garçons, même si j'ai une vague d'idée, comme tout le monde, mais je n'ai pas de précisions. C'est toujours moi, qui vais trop loin dans ces cas-là, entre nous deux. Mais le fait que même mon subconscient ou inconscient y pense... Qu'est-ce que cela révèle ?
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Natsume Shimomura
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MessageSujet: Re: Look how far we've come {PV Sam   Look how far we've come {PV Sam EmptyJeu 8 Juin 2017 - 2:24



Look how far we've come

Feat Samestégal

Ça ne s'était pas si mal passé que ça, en fin de compte. Aussi maladroites qu'aient été ses paroles, l'autre ne paraissait pas perturbé, offusqué ou même dérangé par ce qui venait d'être dit. Natsume ne pouvait que s'en réjouir, même si c'était plus discrètement. Au moins, maintenant que tout était dit, il se sentait plus léger, et bien que le poids dans sa poitrine persistait à chaque fois qu'il pensait à la dispute qu'il avait eu avec Faust, il savait qu'il parviendrait à trouver le sommeil sans trop de soucis. Ce n'était que peu souvent une difficulté quand il dormait avec son copain, mais il arrivait parfois que ses soucis prennent le pas sur sa bonne volonté, à son grand déplaisir. Ce ne serait pas le cas ce soir, au moins. Bien qu'il avait encore du mal à se dire qu'il allait devoir squatter chez l'Enodril pendant un temps indéterminé à ce jour, ce qui le frustrait encore plus, la situation n'était pas si horrible que ça. Il s'en sortirait bien, si et seulement si il se, comme le disait un vieux proverbe, « sortait les doigts du cul ». Bon, le connaissant, ça restait compliqué.

Il se releva donc avec un peu plus d'enthousiasme que d'ordinaire, étirant paresseusement ses muscles à la manière d'un vieux pacha. L'air frais n'était pas sans lui déplaire, bien qu'il ne serait jamais aussi froid que celui des hivers de sa région natale. Ce n'était pas tellement une mauvaise chose, même si la chaleur étouffante rendait parfois ses séances de travail plus compliquées qu'elles n'auraient dû l'être. Il s'apprêtait à faire quelques pas en avant, mais n'en eut pas le temps. Son copain reprit la parole et Natsume haussa les sourcils, curieux quant à ce qu'il voulait dire. Il saisit vite lorsque l'autre saisit son bras, un air joueur sur le visage. Un rictus amusé s'étira sur les lèvres du Shimomura quand il comprit pourquoi exactement il avait choisi de le retenir, et le laissa le ramener vers lui sans protester, quoiqu'il hésita un peu à le troller pour le coup. Décidant qu'accepter son baiser n'était pas une option qui le dérangeait pour le moins du monde, il y répondit avec tendresse, plutôt paresseux sur le moment. Si le soigneur s'étonna un peu de l'enthousiasme du dresseur, il ne contesta nullement et en profita pour passer une de ses mains dans les cheveux de l'autre, l'air plus qu'heureux de sa situation. Si il gloussa un peu en sentant ses mains passer lentement de ses hanches au dessous de son haut, un soupir de satisfaction lui échappa et il sourit niaisement, content. Toutefois, il leva les yeux au ciel en sentant une main glisser vers son postérieur, jetant un regard mi-blasé, mi-amusé à son petit-ami. Il ne fit même pas attention aux doigts qui passèrent par mégarde de quelques centimètres sous son pantalon, ne s'inquiétant pas d'un poil, plus occupé à chercher un moyen pour le taquiner en revanche. Sur le coup, il aurait bien voulu le renverser pour lui pincer une de ses propres fesses et admirer son air surpris, mais il ne le fit pas, puisque Samaël proposa ensuite qu'ils rentrent. Par conséquent, il décida de rester raisonnable et de se contenter d'un bref bisou sur la joue pour mettre fin à leur échange.

« Hm-hm. »

Oui, c'était bref, et pas franchement intelligible, mais il ne voyait pas quoi dire d'autre pour vocaliser son accord. Il épousseta donc son postérieur et ils reprirent le chemin de la chambre tranquillement. Quelques minutes passées à ranger plus tard, et ils furent vite en sous-vêtements sous la couette. Natsume pouffa à la fois moqueusement et d'un air attendri en le voyant de nouveau insister pour avoir le privilège lui retirer son haut, sorte de « kiff », comme disent les jeunes de nos jours, de l'énolian. Il ne se gêna pas pour en profiter et faire de même de son côté, non sans rire de l'impatience du plus vieux. L'asiatique passa ses deux mains de l'autre pour le rapprocher, manquant presque de ronronner en sentant ses bras autour de sa taille. Il lui rendit son baiser une dernière fois, avec douceur, avant de constater que l'autre était déjà en train de somnoler, les yeux lourds. Ne souhaitant pas l'empêcher de trouver le sommeil, il se contenta d'un sourire, et replaça quelques mèches qui s'étaient égarées sur son front. Il caressa légèrement sa joue, et reposa la tête sur son oreiller, content.  Sans se gêner, il en profita d'ailleurs pour renifler discrètement les draps, heureux Le sommeil vint vite le chercher également, sûrement à cause de la fatigue, et il ne cherche pas à le combattre une seule seconde. Pas un seul mauvais songe ne vint troubler son repos.

Aussi paisible que fut son somme, toutefois, il fut interrompu brusquement par un bruit sourd de chute. L'éleveur se releva alors brusquement, ses réflexes prenant le dessus, et son sursaut manqua de lui faire cogner sa tête contre le mur. Il poussa un jappement de surprise, encore peu réveillé, et mit un certain temps avant de comprendre ce qui se passait exactement. Jetant des regards circulaires nerveux aux alentours pour trouver la source du son, il finit par remarquer la chose rampante au sol. En haussant les sourcils, il se demanda par quel diable il avait bien pu finir comme ça. Les yeux marrons embués de Natsume se fixèrent sur la larve au sol, et il attendit une explication, n'importe laquelle, mais elle ne vint pas immédiatement. L'Enodril semblait même bien décidé à se cacher, puisqu'il tourna la tête, et lorsqu'il l'eut remarqué, recommença à bouger son regard.
Mais qu'est-ce qu'il fout...?
Un sourcil arqué, les lèvres relevées en une moue perplexe, il inspecta son copain  à la recherche de la moindre indication quant à la raison de sa position ridicule sur le sol. Peut-être avait-il fait un cauchemar ? D'ordinaire, les matinées avec son copain commençaient par d'innombrables câlins, se prolongeant parfois jusqu'aux environs de midi ; rares étaient les occasions où... Eh bien en fait non, cela n'arrivait jamais, que Samaël passe l'occasion d'être câliné pour ramper au sol à la place. Il y avait forcément un souci, et un nœud d'inquiétude se forma dans sa gorge à cette pensée.

Mais au bout du compte, l'aîné finit par revenir. Son langage corporel et son expression, néanmoins, faisait beaucoup penser à Natsume celui des petits pokémon qu'il prenait en train de faire une grosse bêtise. Devant cette vision, le Shimomura fronça les sourcils. Allons bon, que s'était-il passé pour qu'il se comporte comme si il avait lapidé un agneau vivant ? Il le laissa prendre place à ses côtés, se retenant de le harceler de question tout de suite. Mais avant qu'il n'ait pu parler, et parce que l'asiatique ne cessait de le dévisager de puis tout à l'heure, le soigneur finit par remarquer ce qui embarrassait tant l'autre, et une belle derpface se peignit sur son visage.
... Et merde, j'suis pas prêt pour des discussions pareilles dès le matin moi. 
Ne sachant quoi dire, il se contenta d'essayer de regarder son copain dans les yeux, mais celui-ci les détournait déjà, embarrassé. Natsume n'aurait pas pu dire qu'il n'avait pas envie de faire de même ; c'était toujours assez délicat, ce genre de situation, et il ne savait pas si il était censé le laisser tranquille ou lui tapoter le dos pour lui dire que ce n'était pas grave. L'un comme l'autre, c'était affreusement maladroit et malaisant, de toute façon. Leur conversation de la dernière fois aurait sans doute dû aider à rendre cette discussion moins gênante, mais elle restait palpable, et le Shimomura ne savait pas quoi faire pour calmer l'Enodril. Celui-ci semblait sur le point d'exploser, vu la teinte de rouge qu'il venait d'atteindre. Hésitant sur l'attitude à avoir, il n'osa pas lui caresser le dos, de peur de l'embarrasser.

… D-de q-quoi ?
Il lui aurait bien demandé de répéter, si il n'était pas sûr d'avoir parfaitement entendu. Surpris, l'éleveur écarquilla les yeux, le rouge aux joues devant ce qu'il entendait. Peu sûr de savoir si il supposait être gêné, flatté, confus ou les trois à la fois, il garda le silence. Bon, depuis l'accident de la dernière fois, il avait cessé de se mentir en se disant que son petit-ami était blanc comme la neige, mais il devait admettre avoir du mal à se dire que Samaël avait pu avoir ce genre de songe. Il ne lui mentirait pas de toute façon sur ce sujet, vu la gêne qu'il provoquait chez eux. La nouvelle lui fit faire un 'ah' discret, ne s'étant définitivement pas attendu à ça.
La suite de ses propos le firent toutefois réagir différemment. Ce n'était pas de la gêne qu'il ressentait, cette fois, mais il n'aurait pas su dire quoi. Le rouge avait disparu de ses joues, et il fronça les sourcils. La crainte qu'il ressentait dans la voix du dresseur fut vite remarquée, et il plissa les yeux en le voyant aussi mal à l'aise. Sur le moment, il aurait pu faire beaucoup de choses. Se contenter de tenter de le rassurer ne serait pas utile sur le long terme. Mettre un terme au sujet, de l'autre côté, ne ferait que le faire se rétracter sur lui-même et aggraver sa honte. Il n'y avait qu'une solution, de ce qu'il voyait. Y réfléchir quelques secondes suffit à le lui faire comprendre, et il soupira en comprenant ce que cela voulait dire. Il se remit à rougir en se massant très légèrement la nuque.
Bon... Allez, ça se terminera vite.

Calmement, il passa un bras dans le dos du plus vieux, enserrant sa taille. Natsume expira ensuite un court moment et, subitement, se laissa tomber dos au lit, emportant son copain avec lui. Allongé sur le côté, il incita Samaël à s'installer contre son torse, l'air calme et tranquille.

« Ça dépend. »

Une de ses mains caressa distraitement ses cheveux, l'air de rien. Mettre en ordre ses pensées pour s'exprimer clairement était quelque chose qui était plus compliqué qu'il ne l'aurait prévu, mais il n'en laissa rien paraître, ne souhaitant pas que l'anxiété de son copain continue à grandir comme elle le faisait depuis tout à l'heure. Il avait bien une idée de la manière de procéder, mais il n'était pas vraiment sûr que ce stratagème suffirait, car mine de rien, les paroles n'étaient pas sa spécialité. Bon, il pourrait toujours tenter. Au pire, il ne ferait que perdre sa dignité, qui devait déjà être partie depuis un moment. L'éleveur prit le ton le plus calme et détaché possible, un peu comme celui qu'il prenait quand il contait une expérience en TP.

« Hypothétiquement parlant, pour penser que tu es un pervers, il faudrait que je suppose qu'avoir ce genre de rêves ou pensées n'est absolument pas prévisible et normal, ni naturel. Ou penser que l'avis que j'ai de toi pourrait être détérioré par la présence de pensées dont je t'avais dit qu'elles n'étaient pas honteuses. »

Il avait bien vu quels arguments avaient diminué sa crainte, la dernière fois. Alors il s'était dit que commencer directement par ça serait peut-être une bonne idée, et que cela donnerait également à Natsume un peu de courage pour la suite. Énoncer des vérités était une méthode simple, et aussi un peu une manière de se le rappeler. La main qui se trouvait dans les cheveux de Samaël passa ensuite doucement dans son dos, afin d'aller lui dispenser des grattouilles. Il esquissa ensuite une partie de sourire doux, teintée par une pointe d'amusement ici et là. Ce n'était pas un reproche, mais plutôt un rappel. Il n'était pas sans se douter que l'autre devait avoir ce moment-là en tête, alors il ne se gênait pas pour y faire référence. En espérant qu'il n'en profite pas pour se flageller, tiens, mais l'éleveur était persuadé qu'il n'allait pas s'empêcher de le faire de toute façon. C'était un peu comme demander à un malade du rhume de ne pas tousser. Enfin, de toute façon, il restait un seul argument qui aurait pu le convaincre. Natsume hésita pendant quelques secondes à l'énoncer, une ombre de rouge passant sur son visage. Ses yeux devinrent d'un coup plus fuyants et sa voix perdit en assurance le temps de l'énonciation de sa phrase.

« Et, hypothétiquement une fois de plus, il faudrait supposer que ça ne m'est jamais arrivé non plus. Il y a deux semaines, par exemple. »

J'ai toujours un peu envie de mourir, mais ça va.
Il ravala sa salive en terminant, gêné. Ça, c'était quelque chose qu'il aurait été bienheureux de cacher indéfiniment, tiens... Le jour même, et heureusement pour lui, il était encore seul dans ce qui était toujours sa chambre. Éberlué et mortifié par ce que son subconscient lui avait fait voir durant la nuit, il s'était jeté dès le matin dans une douloureuse douche gelée, et avait passé un peu plus de temps sur son jogging matinal que d'habitude, tout ça pour penser à autre chose. Sur le coup, il avait mis ça sur le compte de la fin de l'adolescence, ne voulant pas trop réfléchir à ce que son cerveau pouvait fabriquer. Refusant d'y penser jusqu'à maintenant, il avait confiné cet événement à un coin de sa tête, mais il fallait bien l'assumer, si il souhaitait calmer son copain. Tant qu'il ne demandait pas de trop de détails, Natsume pouvait survivre à cet embarras de niveau supérieur. Enfin. Son ton reprit d'un coup en assurance maintenant que son aveu honteux était terminé.

« Donc, j'en arrive à la conclusion que ton inquiétude se base sur des thèses erronées quant à mes propres pensées et mes propres... Réactions naturelles. Ce qui est compréhensible en soit, puisque je  passe mon temps à en avoir honte. »

Parce que je suis un champion mondiale de connerie, toutes catégories.
Il retint difficilement une grimace, conscient de sa propre hypocrisie et du stress qu'il causait à son petit-ami par sa propre retenue. D'accord, il n'était pas entièrement responsable, mais agir comme un lâche n'était certainement pas une façon de l'aider, peu importe à quel point il le niait véhément. Mais peut-être qu'avouer cette honte était aussi une manière de l'aider ; peut-être comprendrait-il mieux sa... Disons, discrétion, parfois, à ce propos. Il avait toutefois conscience que c'était stupide : la plus grande difficulté rester dans le fait de se l'avouer.

« Donc, dans l'hypothèse où tu me dirais que tu as envie de moi... »

Il fit une ou deux secondes pause, encore un peu hésitant. Puis, finalement, il planta son regard noisette dans les pupilles dorées de l'autre, tranquille, un léger sourire doux aux coins des lèvres. Sans qu'il ne saisisse pourquoi, pas un centigramme de gêne ne le parcourait : sans doute était-ce parce qu'il était honnête.

« Je dirais que ma réponse dépendrait de facteurs tels que mon humeur et mon état physiologique. Et que, toujours hypothétiquement, tu ne serais peut-être pas le seul à avouer que tu as envie. »

Il gloussa un peu, amusé par sa propre formulation, quoiqu'il était toujours un peu rouge sur les bords à cause de son aveu indirect. Par il ne savait quel miracle, il arrivait à contenir son embarras, malgré le fait qu'il soit ce qu'il soit, et qu'il se serait attendu à partir fuir en courant devant une telle conversation. Mais non, voilà qu'il s'en amusait tranquillement, comme si de rien n'était. Mais plus il y pensait, plus le fait qu'il prenne un air sûr de lui venait sûrement de son besoin de rassurer son copain et de mettre un terme à cette envie de se cacher qu'il avait développé. Passer au dessus de ses propres tabous, ce n'était pas du tout quelque chose de coûteux ou d'infaisable pour lui, en échange de cela.
Il s'étonna toutefois de la facilité avec laquelle il venait de parler. Dans une situation pareille, serait-il aussi sûr de lui ? Serait-il aussi honnête avec ses envies et ses désirs, même ceux qu'il tenait cachés ? N'aurait-il pas trop d'appréhension, est-ce que l'éducation qu'il avait reçu ne viendrait pas l'angoisser inutilement ? Il ne pouvait pas savoir, et pourtant il se contentait de dire ça comme si de rien n'était, comme si c'était évident, alors qu'il n'en avait aucune preuve. Tout compte fait, cela n'avait aucun sens. Mais non, pour le moment, il ne s'intéressait pas à ça. Tout ce qui l'intéressait était de mettre fin à l'air honteux de son copain, qu'il ne supportait pas de voir de son visage, ni cette anxiété qui ne lui allait définitivement pas. Pour essayer de lui remonter le moral, il sourit tendrement, et embrassa son front.

« Mais ce uniquement dans le cas où tu ne sentirais aucune pression, gêne ou difficulté quelconque. »

Ça c'était important, mine de rien. Il n'avait peut-être pas été très instruit à ce sujet, mais il était au courant de ça. A vrai dire, il préférait ne pas se rappeler des vagues explications de Nagisa, et de la fois où, à 10 ans, elle l'avait envoyé sur un site discutable en lui disant de 'se démerder', vraiment, ne serait-ce que pour sa thérapie. Pour autant, il ne voulait pas que l'autre sente une quelconque pression, alors il ne se gêna pour le lui rappeler. Mais, à un moment donné, il sentit sa confiance faiblir un peu et il détourna très légèrement les yeux, un sourire gêné sur son visage.

« H-hypothétiquement, bien sûr. »

Pathétisme : 20/20.
Bon, mine de rien, il arrivait à sa limite d'explications sa gêne, et très vite. Pour tenter de cacher le fait qu'il marchait mentalement sur une corde très instable, il s'essaya à un sourire enjoué, qui ne put toutefois pas cacher totalement le malaise qu'il ressentait.

« Donc, je te suggère de cesser de te dévaloriser pour aussi peu, parce que sinon, je vais devoir commencer par équité, et je ne crois pas que ça te plairait. »

Du chantage ? À peine. Mais à ce stade, il était près à dire à peu près tout pour qu'il cesse d'avoir cet air si contrarié sur son visage, tout ça pour une situation délicate qu'ils devaient apprendre à gérer à deux. Et honnêtement, Natsume n'avait jamais été doué pour savoir comment faire : il ne pouvait qu'essayer, non sans une totale maladresse.
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Samaël Enodril
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Âge du personnage : 20 ans
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MessageSujet: Re: Look how far we've come {PV Sam   Look how far we've come {PV Sam EmptySam 10 Juin 2017 - 2:16



&&&



Look how far we've come
feat Natanpapatrick
"Stand up when you hear your name"


L'amour c'est décidément quelque chose de bien compliqué. Mais pire encore, les gestes plus intimes qui en découlent inexorablement. Je ne sais pas si je considère que c'est une honte en soit. Sans doute que, si une personne extérieure se retrouvait à me poser ce même genre de question, je ne pourrais que lui révéler que je trouve ça assez normal. J'ai cessé de me croire étrange le jour où nous sommes partis faire du camping, mais ce sujet est toujours très délicat à aborder. Je me force de plus en plus à faire part de mes craintes à Natsume, et si au fond de moi je sais qu'il ne m rejetterais pas pour si peu, une partie de mon cerveau a peur. Peur qu'il en vient à me trouver 'sale', à force d'avoir des pensées que certains réfractaires considèrent comme 'impures'. Mais qu'importe mes envies, je sais que jamais, ô grand jamais, je m'approcherai qu'une quelconque manière si mon petit-ami ne le veut pas. Enfin... Je proteste bien pour des câlins et des bisous lorsque j'estime qu'il travaille trop, mais c'est déjà plus innocent, et s'il aime bien me taquiner là-dessus, je sais que cela ne le dérange pas tant que ça. Bien sûr, même si je suis très affectueux, je sais m'imposer des limites à partir du moment où l'éleveur a besoin d'être tranquille pour ses études. Même moi, je peux le comprendre ; et parce que je le respecte plus que tout, je le laisse respirer lorsque je l'étouffe de façon exagérée. Mais un couple, ça se base aussi sur la confiance, et puisque je lui fais confiance, je ne veux pas hésiter à lui parler de 'problème' comme celui-là. Après tout, cela reste quelque chose de sérieux, et il s'agit d'un stade de notre relation plutôt important, alors normal que je le considère avec (peut-être trop) de pincettes. Seulement, il ne faut pas que je fasse la moindre erreur qui pourrait me le faire perdre. Si je veux garder mon copain autant que possible, je dois me montrer digne de lui, car s'il a des défauts, comme tout le monde, de nombreuses fois j'ai pensé, et je pense encore aujourd'hui, ne pas le mériter. Toute la gentillesse et la compréhension dont il fait preuve à mon égard est bien trop pour ce que je suis, et je ne sais comment lui rendre la pareille à chaque fois qu'il arrive aussi bien à me rassurer, alors que lorsque les rôles sont inversés, ma maladresse prend le dessus et au final, je ne crains de ne plus l'enfoncer qu'autre chose quand il va mal.

Je connais les bases, évidemment, par les livres scolaires, ma famille ou ailleurs, mais entre théorie et pratique, il y a, il me semble, une galaxie entière. Si même l'asiatique n'était pas trop dans l'optique de franchir ce pas, cela ne me dérangerait nullement, d'ailleurs ; si je n'étais pas capable de le comprendre là-dessus, alors, effectivement, je ne le mériterais pas. Tout ce que je souhaite, c'est de ne pas qu'il me prenne pour quelqu'un de vicieux, et qu'il croit, surtout, que je ne pense qu'à ça car c'est toujours moi qui amène ces conversations délicates sur la table. Jusqu'à il y a encore quelques temps, il faut dire que je n'arrivais pas à imaginer Natsume avoir ce genre de désir pour moi, même si ce n'est pas illogique. J'arrive, sans que je ne sache trop comment, à m'ouvrir cependant de plus en plus. Je dois parfois me forcer, quitte à ressentir une boule de stress au creux de mon ventre, mais je sais notre communication nécessaire. J'ai toujours eu également pour vœu d'être très complice avec le lapin. Nous le sommes déjà, en un sens, mais vu la nature de notre relation, j'aimerais pousser notre intimité plus loin au cours de nos discussions. Quelque part, ce serait rassurant d'avoir quelqu'un à qui je pourrais me confier en toute impunité. Il y a certaines choses que je ne pourrais confier qu'à lui, car il est amené à me connaître par cœur, que ce soit physiquement ou mentalement. Un lien aussi fort et stable, ce serait le rêve, et je sais que nous ne sommes pas sur une mauvaise voie pour l'atteindre.
Je ne sais pas à quoi je m'attendais en me confiant, cette fois-ci, au Shimomura. Ma confession ressemble à peu près à la honte que j'ai déjà ressenti la fois où nous avons fait du camping, alors craindre qu'il me traite de dépravé ne devait pas être une option, si j'avais réfléchi logiquement, non ? Mais dans un rêve, quoi, j'veux dire... Est-ce normal ? Est-ce que ça ne va pas un peu trop loin ? Que j'ai quelques réactions particulières en sa présence, soit, mais de là à rêver de ça... C'est sans doute trop. Ou du moins, c'est ce que je me dis : que mon cerveau exagère et que c'est à moi de m'imposer une barrière pour réfréner mes hormones. À première vue, lorsqu'il passe son bras autour de ma taille et qu'il m'invite ensuite à m'installer à ses côtés, l'air tranquille, je me détends légèrement, me disant que j'ai (encore) dû avoir une peur excessive. Mais aussitôt, je me crispe.
Ça dépend ?.. M-Mais de quoi ?..
Je me remets à flipper intérieurement comme pas possible, m'attendant au pire, désormais. Je ne pensais pas tellement qu'il allait me sortir ce genre de réponse, en fait. J'espérais dans un coin de ma tête qu'il allait faire comme la dernière fois : c'est-à-dire me rassurer comme il sait si bien le faire. Mais peut-être que la situation est différente, en fin de compte. Peut-être qu'il acceptait l'effet physique qu'il provoquait chez moi, mais pas chimérique. Malgré il continue à me prodiguer des caresses dans mes cheveux. Cependant, le calme qui se dégage chez lui tend à m'intimider de plus en plus.

Il m'approche d'une manière différente de la dernière fois, cependant. Il parle en terme d'hypothèse pour tenter de me faire passer le message, mais je dois faire un effort pour ne pas que mon cerveau se trouve embrouillé. Je crois savoir où il veut en venir mais j'essaye de visualiser ses paroles pour mieux qu'elles s'intègrent. Avec effroi, j'ai l'impression qu'il me dit trouver ce genre de rêve anormal, mais me rends compte que je me trompe, et qu'il cherche à me dire l'inverse. J'imagine qu'il ne prendrait pas de ton aussi serein s'il me considérait comme quelqu'un de malfaisant et qu'il me l'avouait ainsi. Mais c'est vrai, lors du camping, c'est ce dont il m'avait assuré : que ces pensées, si elles faisaient parti d'un terrain inconnu pour moi, n'étaient en rien honteuses, et que je ne devais pas me fliquer de les avoir. Mon petit-ami n'est pas du genre à me dilapider pour ça, après tout, et il m'avait bien clarifié sur ce point : je ne suis pas le seul à ressentir ces pulsions étranges ; une notion que mon cerveau pernicieux voudrait bien me faire oublier, d'ailleurs, ne serait-ce que pour rejeter la faute sur moi. Ce n'est pas que je n'ai pas confiance en mon copain, au contraire. J'ignore simplement s'il a une quelconque limite à ne pas franchir, et si oui, si je peux éviter de la dépasser par mégarde.
Je laisse ses gratouilles détendre mes muscles, bien que je sois toujours un peu noué. J'attends ce qu'il a à me dire avec anxiété, sans trop réussir à deviner ses pensées ou même ses expressions. Je le remarque prendre des teintes rouges, et si son regard se fait tout à coup fuyant, je n'en saisis pas la raison. Je lui cause bien du tort, malgré moi, il faut croire. Mais c'est encore à mon tour de me transformer en baie Ceriz quand il énonce une autre potentiel 'hypothèse' et ce qu'il m'avoue. Stressé qu'il doive employer de tels termes pour que je comprenne, je me retiens de lui demander de s'expliquer plus clairement, mais cela n'aiderait aucun de nous deux et je dois laisser faire sa méthode si je veux qu'il me rassure quant à mes insécurités. Après tout, c'est moi qui l'embête avec ça, et ce, dès le matin. Mais j'arrive à me contenir en sachant qu'il aurait, d'après ses dires, également eu ce genre de rêve. Surpris, je lève de grands yeux vers lui, ne m'étant toutefois pas préparé à entendre ce propos. J'ai du mal à croire que mon copain puisse faire lui aussi un rêve comme celui-là, mais après tout, si je suis enfin parvenu à me convaincre qu'il pouvait éprouver du désir envers ma personne, alors je devrais me faire à l'idée que son subconscient lui autorise des fantasmes oniriques, si je peux appeler ça comme ça.

Je manque de soupirer, car il a raison, en soit, et je le sais ; mes peurs ne sont basées que sur des suppositions que je me fais moi-même : en aucun cas, je n'ai cherché à les vérifier clairement auprès de lui pour m'assurer d'avoir des preuves justifiées, d'où l'intérêt d'ailleurs de lui demander, là, face-à-face, ce qu'il pense de tout ça. Au lieu de me cacher, j'aurais dû lui poser la question, je ne peux nier. On ne pourrait toutefois peut-être pas totalement me blâmer pour craindre ses réactions. Certes, j'aurais dû lui parler de ça avant d'avoir une réaction qui tient du ridicule, mais pour des sujets délicats comme celui-ci, je ne pouvais anticiper avec précision ses réponses. Je ne sais même pas si on peut appeler ça des 'thèses erronées' ; j'ai juste pas réfléchi logiquement, sinon, j'aurais fait le lien entre l'attitude du Natsume que je connais et le fait qu'il n'était pas du genre à me voir comme un pervers pour ça, surtout que nous avons déjà eu une conversation similaire à celle d'aujourd'hui. Mais au fond, qu'il me dise lui-même qu'il peut aussi en avoir tout autant honte que moi et que donc ce n'était pas anormal que je réagisse de cette façon tend à me soulager un petit peu, même si cela n'excuse rien.

Je sursaute cependant et retiens mon souffle à l'instant où ses yeux plongent dans les miens. Il en arrive à la partie qui me rendait le plus nerveux jusqu'à présent. Je déglutis, hésitant à détourner le regard, mais ne pouvant le faire, captivé par son sourire plutôt doux et la lueur calme qui se dégage de ses prunelles envoûtantes. Quelque chose me dit que je n'ai plus à m'inquiéter, puisque je vois cette expression posée sur son visage, mais un léger hoquet d'étonnement m'échappe, et je me surprends à baisser légèrement le regard, gêné, mais surtout flatté, et me sentant alors immensément stupide d'avoir eu honte d'un sentiment qu'il m'annonce partager lui-même à mon égard. Je sens mes joues chauffer, alors qu'un mince sourire vient étirer mes lèvres inconsciemment, touché par ses mots et sa volonté de me rassurer, bien que ces concessions amènent chez lui de l'embarras nécessaire à sa tentative de me rasséréner. L'information a un peu de mal à faire son bonhomme de chemin, mais je me trouve honoré d'attirer chez lui de telles ardeurs. Mais voilà, finalement, des réponses qui me détendent progressivement, faisant relâcher toute la tension monté en moi à la suite de ma panique interne. Malgré tout, j'en viens à trembloter faiblement, sans doute dû à la signification de ses dernières paroles, qui ne font qu'accentuer mes rougeurs pour une raison différente.
Je le laisse déposer un baiser sur mon front avant de hocher la tête. Forcément, je n'engagerais aucune résolution si je ne suis pas à l'aise, et si lui-même n'a ni l'état, ni la volonté d'être en accord avec. Je serais un bien horrible petit-ami si j'arpentais ce terrain sans son consentement, cela va sans dire, d'autant plus que ce genre de truc se fait à deux, du moins de ce que j'en sais, mais c'est à peu près la base à savoir. Enfin... Deux minimum, après chacun fait ce qu'il veut, hein, là n'est pas la question. Mais comme je l'avais déjà bien précisé, je ne ferais jamais rien sans son consentement. Un principe qui devrait être finalement évident, n'est-ce pas ?

« Pf-pfft ! Y-Y'a trop d'hyp-pothèses pour mon cerveau. J'suis un-un peu c-con, t-tu sais, faut être d-direct avec moi. »

Sans me moquer de sa gêne, cette dernière m'attendrit et me tire un petit rire amusé. Jusque là, il a été plutôt courageux, de m'avouer tout ça simplement parce que j'étais effrayé. Mais grâce à lui, je me sens mieux. Il arrive toujours à me remonter le moral, de toute façon. Je me sens chanceux de l'avoir ; je crois que je n'aurais pas pu trouver mieux, entre nous, et si je dis ça probablement par gagatisme, je pourrais le répéter encore et encore à chaque fois que je vais mieux grâce à son aide. Alors je peux bien lui accorder la faveur d'arrêter de me dévaloriser pour ça, aussi difficile que cela puisse être pour moi, puisque c'est quelque chose à laquelle je m'étais malheureusement habitué. Une habitude comme tant d'autres que je dois cesser, et ce non seulement pour mon bien, mais aussi le sien. Après tout, il est aussi hors de question qu'il se mette à se dévaloriser pour ça, car il n'a aucune raison de le faire, et que nos échanges concernant nos peurs servent à ça : que nous n'ayons rien à cacher entre nous, et encore plus sur une pareille gêne en rapport à notre relation. S'il y a bien quelqu'un à qui je pourrais me confier sur la moindre chose, c'est bien lui, et me rassurer en lui demandant son avis sur mes craintes est censé m'aider à ne plus penser à des idioties pareilles.
Mes bras viennent entourer son cou, et je le ramène contre moi pour l'enlacer.

« P-Pardon pour le réveil brutal. »

Je glisse ensuite des bisous sur ses joues et sur sa nuque comme pour m'excuser de l'avoir tirer de ses songes d'une façon aussi brusque, alors que je voulais qu'il se repose au maximum et qu'il puisse être accueilli au réveil par des câlineries et de l'affection. Au lieu de ça, je l'ai peut-être inquiété inutilement, alors je m'en veux un peu. J'aurais sans doute dû garder ça pour moi et lui en parler plus tard dans la journée, une fois que je me serais calmé. Cela me soulage d'en avoir discuté avec lui maintenant, quand mon malaise était encore frais, mais il n'avait, pour sa part, pas besoin de ça dès le matin. Je continue de le câliner en lui faisant des caresses dans le dos, poussant une profonde inspiration de soulagement, heureux d'avoir franchi ce cap avec lui. Je me sens tout à coup bien plus léger, même si j'étais très incertain au début. Ce n'était pas la mer à boire, finalement, et en parler progressivement me met de plus en plus en confiance, comme le regard de Natsume là-dessus m'importait beaucoup.
Je suis plutôt à l'aise, dans ses bras, mais mes yeux se lèvent sur les fenêtres, d'où traversent de fins rayons de lumière. Le temps est passé plus vite que je ne le pensais, mais je ne ressens pas encore la faim m'atteindre. Je serais bien resté là à paresser, mais la vue du soleil me ferait presque culpabiliser de ne pas sortir. Au final, je me dis qu'on pourrait bien sortir un petit peu pour nous vider un peu la tête après tout ça. Pas que cela soit une mauvaise chose d'en avoir parlé, au contraire, mais de l'air frais nous ferait du bien.

« Il a l'air de faire beau. Une petite promenade, ça te dit ? »

Je n'ai pas grand chose à lui proposer, à vrai dire. Mon petit chez moi n'est pas aussi dynamique que la baraque de Faust, mais j'espère qu'il ne s'ennuiera pas trop quand même. Mais puisqu'il est là, je pourrais éventuellement lui en faire découvrir un peu plus sur moi qu'il ne connaît pas encore. Peu de choses, vous me direz, mais je suis déjà persuadé que ma mère n'hésitera pas à lui parler des détails les plus houleux de mon enfance, par exemple. Ce ne sont pas les albums qui manquent ici, à vrai dire, et je contribue moi-même désormais avec mon propre album en le remplissant chaque jour de nouvelles photos.
Après que nous nous soyons finalement levés et rhabillés, je sors de ma chambre, à la recherche de ma mère et de sa... compagne ? C'est comme ça que je devrais l'appeler ?.. J'en sais trop rien, mais je veux pas faire de bourdes, puisque Maman a enfin trouvé quelqu'un, semble-t-il, et rien que cette pensée ne devrait pas faire sourire comme un idiot, ça va finir par devenir compulsi-... ouais nan, ça, ça l'est déjà. Si je ne crois voir aucune trac de ma mère dans les parages, je dois m'avancer un peu pour l'apercevoir enfin et m'immobilise tout de suite. En levant la tête, je la remarque, sur le canapé, lovée contre Kagami. Elles sont toutes les deux endormies, mais rien que les observer me fait faire une expression d'imbécile heureux, attendris comme tout par leur relation et faisant apparaître sur mes lèvres un sourire de fanboy pas possible. Je pourrais presque prendre une photo pour capturer l'instant et l'envoyer à Faust, mais j'imagine que ça ne serait pas correct, et qu'il doit avoir d'autre préoccupations en ce moment. Alors je passe devant le salon en louchant quelques fois sur le canapé, mais ne m'attarde pas trop pour ne pas faire attendre Natsume non plus. J'ai peur de les réveiller, si nous commençons à prendre le petit-déjeuner maintenant. On attendra un peu, au pire. Si le Shimomura a faim, je lui préparerai quelque chose, mais si nous pouvons reporter à plus tard, on pourrait faire un tour dehors avant. De toute façon, je crois qu'on va être un peu comme des loques, puisqu'il a emménagé à la maison et que j'ai l'impression qu'il ne va pas repartir maintenant.

« Oh, mais j'y pense... »

Je ferme le plus doucement possible la porte derrière moi, alors qu'une idée vient de jaillir. Ou du moins un semblant d'idée, mais j'ignore si elle emballera Natsu autant que moi, puisqu'il s'agit bien plus de mon domaine que le sien. Mais je ne sais pas pourquoi j'y pense.

« Dis, Natsu, ça te tenterait, un combat Pokémon contre moi ? J'ai besoin de m'entraîner un peu contre un adversaire ! Tu sais, pour garder mon niveau, tout ça ! »

En vérité, c'est davantage une excuse pour l'affronter lui, mais comme je le sais peu friand des combats Pokémon en général, je prends le risque qu'il décline mon invitation. Mais puisque j'aime les matchs et que j'aime encore plus mon petit-ami, un duel contre lui me botterait assez. Ce n'est pas le premier que nous faisons, mais notre dernier remonte à longtemps, maintenant ; quand j'étais encore à l'hôpital, je crois (oulah ouais, ça remonte).

« T'en fais pas, je vais pas t'envoyer Tori ou Windie. Mais ça fait un moment que ma Kaimorse ne s'est pas défoulée. »

Je joins le geste à la parole et m'empare de la Poké Ball de Kasumi. Il faut dire qu'elle avait longtemps douté d'elle et de ses propres capacités, lorsqu'elle a perdu à notre tout premier match de Conseil. Pendant un certain temps, je n'ai plus osé l'appeler sur le terrain, car elle ne se sentait pas encore prête. Il m'aura fallu attendre l'an passé pour la voir de nouveau en action, et cela m'a réchauffé le cœur de la revoir. Mais sa blessure s'était légèrement rouverte, alors je l'ai mise au repos quelques jours. Contre Natsume, ça ne devrait pas être trop difficile de l'entraîner en douceur.
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Natsume Shimomura
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MessageSujet: Re: Look how far we've come {PV Sam   Look how far we've come {PV Sam EmptyDim 11 Juin 2017 - 18:29



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Feat Samestégal

Malgré le fait qu'il savait n'être pas du tout habile avec ce sujet ou avec les longues discussions sérieuses et importantes, il fallait bien qu'il essaie, ne serait-ce que pour son copain. Il n'avait aucune idée de comment il était censé aborder ce sujet, alors il avait fait le choix du calme et de la mesure, incertain de si c'était vraiment la meilleure chose à faire quand il voyait bien que Samaël était mort de honte et sous tension. Il avait adopté cette attitude en espérant que cela serait la bonne, sachant qu'elle l'aidait en plus de ça à éviter de penser à sa propre gêne, et il attendait donc anxieusement la réaction du plus vieux pour voir si il avait bien fait.
Un soupir de soulagement lui échappa donc quand l'Enodril se mit à rire, lâchant au passage un trait d'humour pour dédramatiser la situation. Il esquissa un demi sourire attendri, pas offensé pour un sou, sachant qu'il comprenait bien ce qu'il cherchait à faire par là. Amusé, le Shimomura le serra davantage contre lui, et une lueur affectueuse brilla dans ses yeux pendant quelques secondes.

« Hehe. Je m'en doutais, mais que veux-tu, j'avais encore un peu d'espoir pour tes quelques neurones. »

Il était plutôt bien, là. Encore plus quand les bras du dresseur vinrent entourer son cou, et qu'il fut ramené contre lui par la même occasion. Natsume en profita pour se lover un peu contre lui, tranquille. Il cligna des yeux en entendant l'autre s'excuser, et l'éleveur hocha négativement de la tête pour lui faire comprendre que ce n'était rien. Il pouvait survivre à un petit réveil brusque de temps à autre, de toute manière, et il comptait bien se rattraper dès demain. Quoique d'un côté, puisque ses joues et sa nuque étaient assaillies de bisous d'un seul coup, il n'aurait pas été contre le fait d'être réveillé par une fanfare dans les oreilles tous les matins si c'était ce qu'il recevait en échange. Ronronnant presque devant les caresses qui étaient prodiguées dans son dos, il se contenta de s'étirer davantage, plus que satisfait du traitement qui lui était réservé.
Il hésita donc quelque peu quand Samaël lui proposa de sortir. Pour le coup, Natsume aurait préféré rester ici, vu les câlins auxquels il avait le droit, mais il hocha de la tête. Après tout, bouger ses fesses ne pourrait pas lui faire de mal. Se décrasser les articulations avant le déjeuner paraissait même être une bonne idée, alors il se força à lever sa carcasse du lit, non sans bailler lourdement. Le soigneur prit donc le temps d'enfiler un short et une chemise bleue, ne serait-ce que parce que traîner en sous-vêtement autour de sa belle-mère n'était pas vraiment au programme ; il avait déjà tendance à perdre ses moyens devant elle, alors en caleçon...

D'ailleurs, en parlant de belle-mère, celle-ci n'était toujours pas debout. Il avançait distraitement dans le salon quand, tout comme son copain, il remarqua sa grande-tante et Lyra lovées ensemble sur le canapé. La vision le surprit, et il s'arrêta une seconde, perplexe. Il ne souhaitait pas rester et regarder trop longtemps, mais il ne s'attendait pas à voir cela en arrivant ici, à vrai dire.
Eh bah, elles sont sacrément proches, comme amies...
Ne souhaitant pas les déranger non plus, il sortit rapidement, en faisant attention à ne réveiller personne. Il inspira un grand coup une fois dehors, et en profita une nouvelle fois pour étirer ses muscles et prendre l'air, encore un peu somnolant. Une flemme assez importante lui engourdissait les muscles, et il ne savait pas exactement ce qu'il aurait pu faire dehors sur le moment. Heureusement pour lui, Samaël semblait avoir une idée. Une idée à laquelle le Shimomura ne s'attendait pas, néanmoins.

La proposition d'un combat le laissa perplexe, puisqu'il n'en était pas exactement friand les trois quarts du temps. L'Enodril était au courant de cette information, mais cela ne diminuait pas son envie d'en faire un contre lui. Natsume faillit dire non, sur le moment. Il était encore tôt, et il ne savait pas si il était trop d'humeur, mais d'un côté, cela aurait été l'occasion de donner ce qu'il voulait, et de satisfaire un de ses pokémon. Un détail finit par le convaincre ; il n'était pas sans savoir ce qui était arrivé à la Kaimorse de son copain, et il pouvait comprendre qu'il veuille la mettre en confiance. Alors même si il n'était pas complètement enchanté et surexcité, il finit par accepter, se disant que cela pourrait le mettre de bonne humeur dès le matin et lui faire oublier le petit accident de tout à l'heure.

« Hm, si tu veux. De toute façon, j'en avais un qui voulait s'entraîner depuis un moment, alors... »

Il décrocha machinalement une de ses pokéballs. Un faisceau rouge plus tard, et la grande silhouette d'un Blindépique se dessina petit à peu. Le grand hérisson, qui dépassait maintenant son dresseur d'une tête, s'étira comme un pacha avant de pousser un cri joyeux, heureux d'être libéré. En jetant un coup d'oeil vers Samaël et la ball qu'il tenait, un gigantesque sourire jovial se dessina sur son visage. Il se jeta ensuite sur son éleveur pour le prendre dans ses bras, comprimant au passage la poitrine de Natsume qui se débattit un peu face à la force du Blindépique. En tapotant doucement sa tête et en lui accordant quelques caresses, l'asiatique finit par réussir à le calmer et à calmer sa soif d'affection. En même temps, il avait vu naître Sora, et s'en était occupé jusqu'à l'âge adulte : mais depuis ce temps, son comportement amical n'avait pas changé, et il continuait toujours à se montrer aussi tactile. Cela ne voulait pourtant pas dire qu'il était doux au combat : il peinait d'ailleurs encore parfois à retenir sa force nouvelle, si bien que Kaede elle-même devait le rappeler à l'ordre de temps à autre. En parlant d'elle, Natsume avait presque hésité à la faire venir, mais sa vieille amie aurait eu quelques difficultés face à la Kaimorse. Au moins, Sora et Kasumi étaient à égalité question avantages, et c'était quelque chose auquel le Shimomura tenait beaucoup.

« Doucement, Sora. Garde ton énergie pour ton match, veux-tu ? »

Le Blindépique hocha de la tête avec ferveur, un grand sourire aux lèvres. Il salua finalement Samaël avec un signe de la main, toujours aussi enjoué. Natsume paraissait un peu paumé, cherchant dans sa tête une idée pour la suite des événements. Il ne s'occupait que rarement d'apprendre des capacités à ses pokémon, et il les laissait s'entraîner entre eux, puisque certains s'y donnaient à cœur joie. Le petit groupe formé par Vanitas, Hayato, Kaede et Toruru n'était jamais trop loin quand il s'agissait de combattre, de toute façon. Le Blindépique se mit vite en place, impatient et sautillant presque sur place. Natsume esquissa un sourire d'excuse à son copain, ayant toujours du mal à canaliser l'énergie de Sora en temps normal. L'éleveur porta de nouveau son attention sur le pokémon, les yeux plissés.

« Dis, Sora, tu te souviens de ce qu'on avait essayé, la dernière fois... ? Je pense que ça serait une bonne idée, là. »

Bon, c'était un peu casse-tête, mais si ça marchait, il en serait le premier surpris, à vrai dire. Le pokémon plante parut surpris, et un peu hésitant, mais il finit par accepter et expira longuement. Puis il se mit à frapper contre sa cage thoracique en poussant un long cri bestial, s'entourant par la même occasion d'une aura rougeâtre. Il était déjà essoufflé, et il venait de sacrifier une bonne partie de son énergie avec cette attaque Cognobidon, mais il était prêt.
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Samaël Enodril
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Samaël Enodril
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MessageSujet: Re: Look how far we've come {PV Sam   Look how far we've come {PV Sam EmptyMar 13 Juin 2017 - 0:55



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Je ne suis pas sans savoir que mon copain n'est pas un très grand fan des combats, et qu'il n'y voie pas un énorme intérêt particulier. Lui qui n'est pas vraiment enchanté par la violence en général, les combats Pokémon ne font pas exceptions. Mais bon, les dresseurs les plus respectueux savent qu'on ne force jamais un allié à attaquer s'il n'en a pas envie. La plupart de mes compagnons ont une âme guerrière, alors j'ai un choix très libre; toutefois, je peux avoir moi-même quelques réticences à les envoyer contre un adversaire lorsque je ne les estime pas assez entraînés. Malheureusement, ce sont souvent suite à des échecs marquants que je refuse qu'ils se blessent davantage. Le cas de Kasumi en fait partie : la Kaimorse, si elle a des airs de lionne des glaces féroce, est en réalité une boule de gentillesse que je ne connais depuis le premier jour. Elle fut après tout le premier Pokémon que j'ai capturé de moi-même, et depuis ce jour, sa Poké Ball quitte rarement ma ceinture. Son choix était assez évident, lorsque je l'ai envoyé contre le Conseiller Dragon, cependant, j'ai essuyé là-bas la plus cuisante de mes défaites. Un fail de ma part qui me reste gravé en mémoire, car si j'arrivais au sein de la Ligue plein de confiance à cette époque, et même avec une stratégie en tête, je fus assez vite désarmé dès le premier round par un KO immédiat et sans appel de la part de notre ennemi de ce jour. Une violence qui me montrait en même temps la difficulté de la Ligue et l'écart important qui séparaient les Conseillers des Champions, mais ne mettant pas préparé à avoir une amie en moins aussi vite, la panique avait fini par me gagner et la suite des événements fut un véritable fiasco humiliant. La déroute infligée par Kirito m'avait donné une leçon, et j'ai encore presque honte d'avoir ressenti cet immense sentiment de soulagement à l'instant où l'arbitre annonça mon insuccès. Au fond, j'ai compris que ce n'était pas si mal, car je me savais encore bien faible comparé au Maître et que si DragonSlayer ne m'avait pas disqualifié à ce moment-là, celle au-dessus de lui m'aurait bien vite infligé une raclée tout aussi rapide et brutal. Alors, en prenant en compte tout ce qui m'est arrivé et surtout en considérant ma position aujourd'hui, ce fut un mal pour un bien, même si j'avais conservé longtemps en mémoire cette erreur de ma part de m'avoir cru fin prêt pour m'essayer à cette Ligue que je rêvais d'atteindre depuis toujours. Mais que je perde contre Kirito n'avait pas été mon plus gros problème. Suite à l'attaque Guillotine de son Tranchodon, non seulement j'avais mené Kasumi vers un KO que le hasard avait rendu certain, mais en plus, elle avait reçu une balafre impressionnante sur son flanc qui avait mis quelques temps à cicatriser tout à fait. Honteux face à mon amie, je n'avais pu me résoudre à l'envoyer de nouveau au combat jusqu'à récemment, pour sa plus grande joie. Kasumi aime les combats, mais pas autant que d'autres de ses camarades. Elle prend plaisir surtout car elle peut partager quelque chose avec moi, et qu'elle sait que j'adore ça. Elle voulait, il y a trois ans, surtout se rendre utile car elle savait comme je rêvais de remporter la Compétition. Aujourd'hui, ce n'est plus nécessaire, mais elle continue de faire de son mieux. Je n'ai toutefois pas besoin de ça pour être fier d'elle, mais ce paragraphe est déjà bien assez long comme ça sans que je ne développe tout ce que j'aime chez la femelle eau et glace.

Je suis simplement content que le Shimomura ait accepté ma proposition, car je sais qu'il fait ça pour me faire plaisir avant tout, alors j'en suis flatté. Je n'arriverai probablement jamais à lui faire aimer les combats (Faust et moi aurons au moins essayé), mais malgré tout... J'aime bien combiner deux choses que j'aime, et dans ce cas-là, évidemment, mon petit-ami et ma passion. Les combats Pokémon, aussi, bah... C'est bien la seule chose pour laquelle j'ai un peu de talent ; le seul domaine où je suis meilleur que Nastume. Et ça, c'est très important pour moi, en quelque sorte. Mon éleveur, il sait des tas de trucs, vous savez. C'est grâce à ses explications que j'ai pu avoir la moyenne en mathématiques au baccalauréat, d'ailleurs. Mais moi, j'ai jamais rien à lui apprendre. Très souvent, je me sens bête, à côté. J'ai désormais un statut favorable, mais ça m'empêche pas d'avoir l'impression d'être petit, comparé à lui. Nous n'avons pas fait beaucoup de matchs, mais comme je suis plus fort, je les ai tous remportés ! Et j'en ai profité à chaque fois pour lui donner quelques conseils, même si ce n'est pas son rayon et qu'il tient à s'en éloigner le plus possible. Chacun nos spécialités, après tout, et ça me va très bien comme ça. J'ai encore au moins quelque chose sur lequel le distancer, héhé ! Peut-être qu'aujourd'hui, une fois que Kasumi m'aura montré ses progrès ainsi que ses capacités, je pourrais apprendre à Natsume des techniques secrètes ! Je sais qu'il a des Pokémons qui, contrairement à lui, aiment se battre. Puisque ça ne sera pas notre dernier affrontement, et peut-être que son prochain sera contre quelqu'un d'autre, il est normal que je l'aide, après tout, puisque je suis le plus expérimenté. Je suis assez satisfait de mes propres prouesses dans cet art qu'est le combat ; ce n'est pas pour rien qu'on m'a nommé Maître, après tout, et je compte bien montrer que je suis digne de cet honneur.

Puisque le lapin sait déjà quel Pokémon je vais envoyer, je le laisse choisir le sien avec soin, même en sachant que peu de ses compagnons pourraient rivaliser avec ma lionne de mer. Je suis toutefois impressionné lorsque le japonais fait appel à son Blindépique, que je sais aussi doué en attaque qu'en défense, et qui risque de me donner du fil à retordre. Ce gros Pokémon semble aussi fort que ne laisse paraître sa carrure, et j'ai déjà hâte de le voir à l'œuvre. Ce dernier paraît tout aussi heureux de pouvoir sortir et il n'hésite pas à exprimer librement sa joie. Il me ressemblerait presque, sur le coup, mais je n'ai malheureusement pas une puissance équivalente à la sienne. Je me reconnais pourtant un peu en lui à la seconde où il prend son dresseur dans ses bras pour lui faire un câlin, tout souriant. Légèrement inquiet pour la colonne vertébrale du scientifique, je ne peux contenir un gloussement quand son Pokémon le serre fort contre lui à tel point que la détresse instantanée du hérisson peut se lire sur son visage. Sans surprise, cependant, Natsume parvient à calmer la dose d'affection soudaine qu'il vient de recevoir, et se permet même quelques paroles en japonais au Pokémon plante. Si ma maîtrise de cette langue n'est pas encore parfaite (et que j'ai mis un peu de temps à la réapprendre), je peux comprendre au moins que l'asiatique demande à Sora d'y aller moins fort et lui demande d'attendre, il me semble. En vérité, je suis plus concentré sur la voix du porc-épic humain que la signification de ses paroles. Effectivement, ce n'est pas tous les jours (ou du moins pas devant moi) qu'il se met à parler dans sa langue natale, mais quand il le fait, je suis toujours fasciné, en quelque sorte, par son timbre qui change légèrement quand il passe du français au japonais. Sa voix devient un peu plus suave, mais sans doute ne s'en rend-il pas compte lui-même. Dans tous les cas, cela me permet d'en profiter, car si j'aime des tas de choses chez mon petit-ami, l'entendre en japonais ne déroge pas à la règle. Je trouve ça... craquant, quelque part, même quand je ne comprends pas ce qu'il raconte. Il faut qu'à force de le pratiquer, j'ai perdu quelques notions, mais j'ai demandé il y a plusieurs mois à ce que le Shimomura me réapprenne petit à petit. Mon attention, néanmoins, tend malgré moi à se perdre dans sa contemplation plutôt que sur ses cours, mais bon, ça, c'est entièrement ma faute.

Je finis, à mon tour, par saluer le Blindépique, en souriant. Lui, au moins, s'il déborde d'affection pour son dresseur, je sais qu'il n'est pas comme Hayato et qu'il n'ira pas me faire une bête crise de jalousie. Le lion électrique a beau s'être apaisé avec le temps, les premiers jours ont été assez pénibles, quand il voulait vraiment m'embêter. L'enthousiasme de Sora fait plaisir à voir, et je lui renvois son sourire, tout aussi impatient que lui. Si le Shimomura n'est pas aussi enjoué que son Pokémon, j'aurais au moins fait un heureux, dans cette affaire. Mais il est temps que j'entre en scène à mon tour, et je n'hésite pas une minute de plus avant de m'éloigner un petit peu et d'envoyer ma chère Kaimorse sur le terrain. Cette dernière apparaît, curieuse. En remarquant le Blindépique, toutefois, elle comprend qu'un match se prépare et elle exprime à son tour son contentement par quelques rugissements de satisfaction.

« Prête, ma belle ? À nous deux, on va les avoir ! »

Ma camarade hoche vivement la tête, prête à en découdre. J'espère pouvoir lui faire prendre confiance en elle, si nous gagnons. Enfin, c'est pratiquement sûr, ça, puisqu'elle possède en plus un avantage sur le type de son adversaire. Les battre ne nous causera vraiment aucun problème.
Après avoir échangé quelques mots son dresseur, le grand mâle plante et combat intensifie considérablement son Attaque, mais au prix de la moitié de sa force, ce qui nous laisse une marche de manœuvre particulière qui nous permettrait la victoire, à condition d'avoir la bonne stratégie. J'ignorais cependant que Blindépique avait une telle capacité, et ce n'est pas pour me rassurer. Mais Kasumi est plus rapide que lui pour attaquer, non ? Si on joue bien... Oui, ça devrait pouvoir le faire. Mais autant mettre toutes les chances de notre côté.

« Toi qui aime la glace, tu vas être servi. Kasu', à toi de jouer ! Déchaîne-toi ! »

La Kaimorse, le regard déterminé, s'exécute. Si je ne lui donne pas d'ordre direct, elle sait déchiffrer mes mots, depuis le temps. Comme Natsume est encore un débutant, je ne devrais peut-être pas commencer par faire son attaque la plus puissante, mais c'est juste histoire de pouvoir refaire des combats avec mon amie de telle sorte à ce qui s'est produit il y a deux ans puisse définitivement nous passer au-dessus. Il y a entre nous une page à tourner, et je sens au fond d'elle-même que mon alliée était toute aussi amère que moi ce jour-là, et encore pire puisqu'elle a tout subi en première ligne sans pouvoir toucher son adversaire. Contre notre opposant lors de ce match de Ligue, il ne m'a pas laissé utiliser une offensive, mais je comptais utiliser Blizzard, dont la grêle me permettait une réussite au maximum. Avec ça, j'avais eu une chance de victoire. C'est donc par cette même attaque que Kasumi se lance aujourd'hui contre Sora, car c'est celle qu'elle a passé le plus de temps à maîtriser, peut-être pour tenter d'outrepasser l'aide de la grêle. Il y avait des risques pour que Blizzard échoue aujourd'hui, mais ce n'est pas le cas, heureusement. Kasumi fait lever autour d'elle une tempête glacial qu'elle déferle ensuite sur le Blindépique qu'elle affronte. La chance est de notre côté puisque la puissante vague de froid s'abat de plein fouet sur notre adversaire. Avec ça, il devrait être KO ; ce dont je ne devrais pas être fier, puisque le Shimomura est un néophyte dans ce domaine, mais après tout, je pourrais considérer également ça comme une façon pour lui d'en finir vite, puisque je ne veux pas non plus que ça dure et qu'il s'ennuie. Mais la question ne se pose plus, puisque nous avons gagné.
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Natsume Shimomura
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MessageSujet: Re: Look how far we've come {PV Sam   Look how far we've come {PV Sam EmptyMar 13 Juin 2017 - 2:45



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Ce n'était pas comme si il s'attendait vraiment à ce que Sora gagne, en soit. Il savait très bien que face à des adversaires bien plus aguerris et entraînés, leurs chances devaient être de quelques centièmes, tout au plus. Lui-même se fichait bien du résultat. Ce qui lui importait était d'abord de faire plaisir à Sora, et aussi un peu à son copain, bien qu'il ne l'aurait pas encouragé indéfiniment à faire ce genre de choses. Plus vite ce serait terminé, et mieux ce serait. Ce n'était pas le premier combat qu'ils menaient, et Natsume ne s'était jamais offusqué de perdre : il n'était pas du tout mauvais perdant sur ce terrain-là. En fait, tout ce qui lui importait était d'en terminer rapidement. Bon, d'accord, c'était un peu vexant de sa part de se comporter ainsi, mais il n'avait jamais prétendu qu'il y mettrait de la bonne volonté. Il ferait de son mieux pour Sora, c'était le principal.
Face à la Kaimorse de son copain, le Blindépique ne tiendrait sûrement qu'un tour. Ce serait un miracle que, dans son état, il arrive à caser plus d'une attaque. L'éleveur ne s'attendait pas non plus à un désastre, mais il fallait être réaliste quant à la situation, ne serait-ce qu'un peu. Mais Sora paraissait déterminé, une lueur de ferveur dans ses yeux rouges. Le pokémon épinarmure se sentait déjà gonflé à bloc, plein d'énergie dans ses bras. Il n'attendait qu'une occasion de la défouler, mais celle-ci ne viendrait pas tout de suite. L'offensive de Samaël et de sa Kaimorse devint évidente au moment même où il prit la parole. Son trait d'humour lui fit lever les yeux au ciel, une moue exaspérée sur son visage.

« Ne commence pas à jouer au plus malin ! »

Toutefois, cette expression disparut vite quand il se rendit compte de la force du Blizzard qui se levait peu à peu. Sora non plus ne paraissait pas tellement rassuré, quoiqu'il le cachait comme il le pouvait, en jetant des regards confiants vers son éleveur qui savait les interpréter comme ce qu'ils étaient : un signe de méfiance. Le Shimomura ne dit rien sur le moment, mais il fronça les sourcils. Uh-oh. Cela risquait d'être un poil brutal, à ce rythme, et ce n'était pas vraiment au goût du cadet ; il savait bien que les combats comportaient leur part de violence, mais cela ne voulait pas dire qu'il en était très fan. Et le coup arrivait à toute vitesse, si vite que le Blindépique ne pu esquiver.
L'attaque fut brutale, dévastatrice. Sa puissance ne faisait aucun doute, et le Shimomura lui-même dû mettre un de ses bras devant son visage pour ne pas risquer de ne plus rien voir. Grimaçant, il essaya de distinguer quelque chose, mais le premier son qu'il entendit fut le long grondement de douleur de son partenaire. Soudainement alerté, le japonais écarquilla les yeux et fit quelques pas en avant, inquiet pour le pokémon plante. Sora était après tout un de ceux qu'il avait vu naître, et l'idée qu'il se blesse de manière trop importante au cours de ce bête affrontement ne lui plaisait pas énormément. Il préférait directement déclarer forfait que de risquer qu'il reparte avec une cicatrice, et tant pis si le Blindépique lui faisait la tête pour cette décision.

Car le coup était si vif et fort qu'il était forcément tombé. Déjà affaibli par Cognobidon, il venait de subir une offensive surpuissante, de la part d'une Kaimorse bien plus expérimentée que lui, et qui tapait en plein dans son désavantage de type. L'asiatique avait bien entendu son râle de douleur, plus que significatif dans ce genre d'affrontement. Natsume le savait sans même le voir, et il se préparait déjà à courir auprès du Blindépique pour s'occuper de lui, mais la force du vent qui soufflait encore l'en empêchait catégoriquement. Rageusement, il serra les dents. Sora devait déjà être tombé et il ne pouvait toujours pas venir à ses côtés, tel l'éleveur indigne qu'il était. Car aussi courageux qu'il soit, malgré sa vigueur et sa ténacité, il ne pouvait pas résister. C'était tout écrit, prévisible, indéniablement logique. Une attaque pareille aurait sûrement mis à terre ses plus puissants compagnons, encore plus après qu'ils aient perdu la moitié de leur énergie. Tout convergeait vers cette seule vérité : Sora était tombé. Et pourtant.
Lorsque le vent se dissipa, Natsume fit un pas en avant, souhaitant ne pas perdre de temps. Il eut à peine bougé un talon qu'il entendit quelques sons graves retentir à ses oreilles, tandis que ses yeux distinguaient une grande silhouette dans les restes de poudreuse. Puis finalement, une respiration laborieuse et difficile, hachée, se fit entendre. Dans un grognement sourd, le corps du Blindépique se releva laborieusement, comme si chacun de ses muscles demandait un effort surhumain pour être déplacé. Le regard de Sora était fixé sur son adversaire, une lueur enflammée dans son regard rouge, et ce en dépit de la douleur qui devait parcourir chaque once de son corps. Par quel miracle il arrivait à tenir encore debout, Natsume n'aurait pas pu le dire : peut-être cela tenait-il de la chance, mais peu lui importait sur le moment. Devant cette vision qui le rassurait assez peu, la voix du soigneur se fit hésitante et presque timorée.

« Sora... ? Tu veux- ? »

Pour lui, poser cette question était essentiel. Il aurait même préféré que le Blindépique veuille mettre fin au combat maintenant, mais tel n'en fut pas le cas. Sora hocha maigrement de la tête, et c'était comme si le geste lui demandait déjà un effort surhumain. Natsume se mordit les lèvres, soudainement bien plus nerveux : voir son ami ainsi ne pouvait que le mettre très mal à l'aise. Mais puisqu'il y tenait, il ne s'opposerait pas au souhait de Sora tant que celui-ci n'en venait pas à de trop grandes extrémités. Sur le coup, sa principale préoccupation était de le sortir de cette situation.
Avec son énergie, et tout celle qu'il reste à Kasumi, de toute façon... Il ne tiendra pas longtemps comme ça ! Il faudrait quelque chose qui lui permettrait d'en récupérer, et Vampipoing n'est pas possible dans son état, puisqu'il est immob-...Oh.
Il avait tiqué. Les sourcils froncés, se demandant si ce dont il se souvenait n'était pas erroné et si il n'était pas complètement stupide d'envisager cela, il n'arrive pas à donner l'ordre tout de suite. Mais, voyant que la Kaimorse ne tarderait pas à attaquer de nouveau, il finit par laisser tomber ses méfiances et se dépêcha de donner sa consigne au Blindépique, qui tenait encore debout par un prodigieux miracle.

« Balance ! »

Sora tourna un peu la tête vers lui, surpris durant une seconde, mais un sourire s'étira le long de son visage devant le choix de son dresseur. Assez peu surpris des préférences de celui-ci pour les stratégies défensives, il obtempéra en hochant de la tête. Ses grands bras costauds frappèrent alors le sol avec toute la vigueur qu'il pouvait invoquer. Une vive lumière blanche s'échappa du corps du Blindépique, se dirigeant maintenant vers la Kaimorse. Assez incertain, le Shimomura plissa les yeux, se disant qu'il ne s'agissait sûrement que de reporter l'inévitable : mais au moins, Sora serait satisfait d'avoir tenu un peu plus longtemps.

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Samaël Enodril
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MessageSujet: Re: Look how far we've come {PV Sam   Look how far we've come {PV Sam EmptyMer 14 Juin 2017 - 3:08



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La vague de froid se déferle sur le Blindépique, faisant pousser à ce dernier un cri de douleur déchirant. J'y suis habitué, pour ma part, mais je ne vais pas dire que ça me plaît, de voir mon adversaire souffrir. Cela fait pourtant parti du domaine du combat Pokémon, et je sais que Natsume ne les aime pas aussi pour cette raison. Ce qui me dérange le plus actuellement, en vérité, c'est de voir cet air inquiet et peiné sur le visage du Shimomura, encore plus quand je sais qu'il n'était pas très chaud devant mon idée, et qu'il ne l'a accepté que pour nous faire plaisir, à son compagnon et moi. D'ordinaire, quand je réussis un coup comme celui-là, j'en tire habituellement une petite satisfaction ; mais pour une fois, je ne me le permets pas. Ce serait sans doute déplacé de ma part si j'osais, et de toute façon, je ne peux définitivement pas afficher un sourire quand je constate la panique sur les traits de mon éleveur. Je me vois désolé de m'attribuer une telle victoire, mais la différence de niveau est telle que l'issue de ce duel ne faisait aucun doute. Si ma Kaimorse s'est si ardemment entraîné, c'est pour acquérir une puissance comme celle-ci, afin de faire chuter même le plus coriace des Pokémons. Il aura fallu que cela tombe sur l'un des alliés de mon petit ami, mais tant que Kasumi est rassurée sur sa propre force... Cela aura été rapide, au final. Pas que ça n'était pas un fait dont j'étais déjà persuadé, mais c'était indéniablement plus rapide que ce que j'imaginais. Je suis déjà prêt à aller féliciter mon amie, et aller m'enquérir de la santé de son opposant. J'espère simplement que le lapin ne m'en voudra pas de l'avoir mis au tapis si facilement et si brutalement.

Non... Ce n'est pas possible !..
Pourtant, il n'aura pas à le faire. Devant ma surprise la plus totale, et celle de ma Kaimorse, l'ombre de Sora se dessine, accompagné de râles guerriers, et une fois que le blizzard retombe, c'est bel et bien le Blindépique qui tente de se relever. Avec difficulté mais détermination, le grand mâle plante, tel un soldat de plomb, se tient bientôt devant nous, prêt à continuer. Il est pourtant très mal en point, tant et si bien qu'un courant d'air aurait presque pu suffire à le faire chuter pour de bon. Mais non, c'est un véritable golem qui s'est élevé de la neige dans laquelle on l'avait encastré, et s'il ne lui reste vraiment plus beaucoup d'énergie, le peu qu'il a réussi à garder devrait être assez pour lancer une nouvelle attaque susceptible de nous mettre mal. Certes, ses PVs sont au plus bas, mais je n'oublie pas l'utilisation de Cognobidon au préalable qui pourrait nous mettre vraiment mal. Mais la motivation de Sora est claire, et je ne peux que le voir : il a envie de finir ce match jusqu'au bout, quoiqu'il arrive, en dépit des pensées de son dresseur qui n'a pas l'air du tout rassuré, mais continue de le soutenir tout de même. Le malaise de Natsume est toutefois partagé ; pas pour les mêmes raisons, cependant. Si je trouve le Blindépique honorable et courageux de poursuivre le combat malgré son état, sa dernière réserve d'énergie me frustre progressivement. En théorie, je ne devrais pas avoir peur de la suite des choses, puisqu'en toute logique, Kasumi gagne quand même, mais j'ai tout à coup un mauvais pressentiment quant à la suite, et je fronce les sourcils, sur mes gardes.

Pour dire vrai, je n'ai pas tout de suite compris ce que la directive du cadet voulait dire. Ce n'est qu'en voyant une vive lueur s'échapper de Sora pour se diriger vers Kasumi que je me suis souvenu des effets de l'attaque. Je pousse un hoquet lorsqu'une douleur intense et invisible traverse subitement le corps graisseux de ma comparse. Cette dernière vient de faiblir d'au moins la moitié, si ce n'est plus, et la lumière qui rejoint de nouveau la poitrine du Blindépique ne me plaît guère à partir du moment où son lanceur voit tout à coup son énergie être restaurée, au prix de celle de Kasumi. Natsume est parvenu à renverser la situation en une minute, et pour une raison que je fais mine d'ignorer, ce bouleversement inattendu -auquel je ne m'étais pas préparé- n'est pas des plus appréciables. Je tente de garder le contrôle sur moi-même, mais l'étonnement dans le regard de la lionne de mer ne me tranquillise nullement non plus. Je déglutis, me jetant malgré moi dans une précipitation que j'aurais su normalement esquiver sans problème dans un match quelconque.

« B-Blizzard, Kasumi, Blizzard ! »

Ma Kaimorse est plus concentrée que moi, mais se trouve quelque peu déstabilisée par la pression interne que je me mets. Elle sent que quelque chose à changer, mais s'exécute quand même, croyant que cela pourrait s'arranger si nous remportions cette manche. Alors elle lève une nouvelle fois sa tempête autour d'elle, prête à la renvoyer autant de fois que nécessaire. Toutefois, elle n'a pas l'occasion de toucher son adversaire. Cette fois-ci, alors qu'elle lance son attaque, le trouble provoqué perçu dans ma voix et l'élèvement de son adversaire la perturbe au point qu'elle en perd les rênes de ses propres capacités et rate sa cible en dissipant involontairement sa tempête de neige, dont une partie est renvoyée directement dans ma direction. Si je me protège avec mes avant-bras, l'attaque ne me fait rien ; mais la conclusion s'impose à moi, et je n'ose y croire, déboussolé. Notre offensive a échoué. À lui de nous achever.
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