« C'est toi ou moi, l'un de nous est de trop! » ''Dégage'', de Bryan Adams. |
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| The most beautiful fear [PV Adélia] | |
| Auteur | Message |
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| Weston Elric Habitué
Age : 31 Messages : 615 Date d'inscription : 29/11/2013 Âge du personnage : 26 Pseudonyme(s) : Phantom (Champion dresseur) Niveau : 60 Team active :
- Dracaufeu ♂ - Kyle - Braisier - Jovial
- Libégon ♀ - Maya - Hyper Cutter - Docile
- Mimitoss♀ - Mélodie - Lentiteintée- Maligne
Luxray ♂ - Diego - Rivalité - Assuré
Pandespiegle ♂ - Dimitri - Poing de fer - Jovial
Zoroark ♀ - Mystique - Illusion - Naïve Team spécifique :
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| Sujet: The most beautiful fear [PV Adélia] Mar 11 Juil 2017 - 0:08 | |
| • The most beautiful fear •feat. Adélia Turnac
Tel un lion en cage, je fais le tour de mon nouveau chez-moi, cherchant je ne sais quoi du regard, à travers la pénombre dans laquelle le penthouse est plongée. Les lumières provenant des différentes bâtisses de l’allée des dresseurs sur laquelle j’ai vue d’ici suffisent à éclairer les différents éléments du logement. Des meubles et décorations sans personnalité, achetés à la va-vite, tout comme l’habitation en elle-même. Jouant nerveusement avec les clés de ma Kawazaki, je me promène, allant de la pièce principale combinant le salon, la salle à manger et le salon, pour au final me glisser dans l’une des deux chambres du rez-de-chaussé, soit celle qui devrait être celle de Ben, bien que le petit ait fermement refusé d’y mettre les pieds depuis notre déménagement.
Je laisse mes pas me guider jusqu’au lit du petit, où sont placés différentes peluches, elles aussi neuves, comme tout le reste. Cette chambre, bien qu’elle soit au goût du jour, ne représente aucunement mon fils. Ses dessins, ses photos, ses jouets, sa doudou... Tout a disparût en même temps que la demeure familiale. Tous ses souvenirs, partis en cendres. Tout ce qu’il avait pu connaitre depuis la disparition de sa mère biologique. Tout ce à quoi il avait pu se raccrocher. Tout évaporé à jamais. Et je ne sais pas comment réagir face à cela. Je ne sais pas comment l’aider à passer à traverser ce qui selon moi représente l’épreuve la plus difficile à ses yeux. Je ne sais pas comment être un père pour lui en ce moment. Comment lui faciliter la vie, alors que je ne peux même pas m’aider moi-même?
Poussant un soupir, je baisse mon regard vers les clés, avec lesquelles je joue nerveusement depuis cet étrange coup de fil, quelques heures plus tôt. De nouveau, ses paroles se remettent à jouer dans mon esprit. Quelques heures plus tôt, Adélia m’a appelé. Et si j’ai rapidement tenté de mettre fin à la conversation, n’ayant pas grand-chose à lui dire, la jeune femme est parvenue à gagner mon attention, sans pour autant me dévoiler l’entièreté du discourt qu’elle semble me réserver. Et si j’ai d’abord cru que la cousine de ma femme m’appelait dans le seul et unique but de m’hurler des bêtises, ou pour tenter de me convaincre de retourner avec la rose, j’ai rapidement compris qu’il s’agissait d’autre chose. Quelque chose de sérieux, face auquel j’ai malgré moi accepté de venir à sa rencontre. Et pourtant, me voilà encore à la maison, de nombreuses heures plus tard, incapable de sortir de chez moi, malgré l’envie de découvrir ce qu’Adélia a à me dire. La vérité, c’est que j’ai peur. Terriblement peur. Peur de découvrir quelque chose qui pourrait m’abattre encore plus. Quelque chose dont je ne pourrais pas me relever. Quelque chose d’assez sérieux pour que la jeune femme refuse de m’en parler autrement qu’un personne. Et de nouveau, les scénarios se mettent à envahir mon esprit. Des scénarios que je tente depuis tout à l’heure de chasser, sans succès. Et je sais très bien que la seule manière d’y parvenir, c’est d’enfourcher ma Kawazaki, et de conduire jusqu’à Zazambes malgré la pluie battante.
Dans le silence le plus complet, n’était interrompu que par les gouttes de pluies venant s’abattre contre les grandes fenêtres du penthouse, je contemple cette idée. Celle de découvrir ce qui, possiblement, viendra m’abattre, mais qui au moins me délivrera de cette angoisse de trop. Je reste ainsi, allongé dans le lit du petit blond, qui repose présentement dans mon propre lit à l’étage. Au final, je sais que je n’ai pas le choix. Alors, difficilement, je me redresse, pour enfiler un veston et me diriger vers l’ascendeur menant vers le garage, où repose ma moto. Sachant Benjie en sécurité, entouré de mes alliés, je n’hésite pas une seconde avant d’enfourcher la bécane, et quitter bruyamment le garage sous-terrain, en direction de Zazambes. Le trajet me semble durer une éternité, et la pluie battante n’aide en rien. Lorsque j’arrive finalement devant la maison campagnarde d’Adélia, je suis complètement trempé. Je m’empresse de me diriger vers la porte, mais alors que je m’apprête à cogner, l’hésitation me prend. Et si Mercy était ici? Et si la rose était celle qui ouvrait la porte? Serais-je prêt à lui faire face? Mon cœur se met à battre de plus en plus rapidement dans ma poitrine, alors que, faiblement, hésitant, je viens porter quelques coups contre la porte.
(c)Golden |
| | | | Adélia G. Turnac Administratrice Fondatrice
Messages : 510 Date d'inscription : 10/07/2014 Âge du personnage : 23 ans Métier / Études : Médecine, en stage dans une clinique privée Pseudonyme(s) : Adélia Frey, sa fausse identité, le nom sous lequel elle se présente
Mascarade, surnom de Compétitrice Niveau : 65 Team active :
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| Sujet: Re: The most beautiful fear [PV Adélia] Dim 16 Juil 2017 - 17:31 | |
| The most beautiful fearfeat. Weston ElricCertaines décisions ne peuvent que s’assumer pleinement. J’ai réagi non pas sous l’impulsion spontanée d’une pensée devenue trop désagréable. Suite au départ de ma cousine, j’ai longuement réfléchi, pesé les pours et les contres. Je n’ai guère été torturée néanmoins. Si certaines conséquences pourront peser contre moi, la majorité de ma décision aura tourné autour d’une tout autre personne. Weston. Nous n’avons jamais été bien proches quoique j’ai apprécié chacune de nos nombreuses rencontres. Au final, j’ai accepté le blondin telle une part de ma famille. À présent, je tache de rétablir ce qui pourrait se briser et me faire complice. Dernier pont entre deux parts désormais indissociables, j’ai à cœur le bien-être de toutes les partis et espère ainsi obtenir la collaboration de ceux-ci. Connaissant Mercedes et la mal qui l’afflige, je n’ai aucun doute quant au fait qu’elle aura négligé de témoigner au nouveau père de la nouvelle, et qu’au contraire elle cherchera même à éviter d’ébruiter la nouvelle. Faust, chez qui elle a trouvé refuge pour le moment, connaît-il même la réalité de la journaliste? Cette grossesse a déjà vécu son lot de rebondissements et je crains pour la santé du fœtus qui s’épanouit en son ventre vu le stress qu’elle a subi ces derniers mois. Si au moins je peux assurer à cet enfant un monde dans lequel il est entouré de ses deux parents… Rien ne me dit néanmoins que Weston en voudra quelque chose. Cette perspective m’effraie quelque peu, je tente tout de même de ne pas y penser.
Cette invitation, je l’ai donc lancée, dans la perspective de lui annoncer la nouvelle. Ce qui se produit ensuite ne m’appartiens plus. Je ne serai que le messager et respecterai ensuite la réaction de Weston, même si celle-ci doit se teinter de colère, de tristesse ou d’incompréhension, ou même encore de rejet. J’ai imaginé tous les scénarios possibles et à présent une grande paix m’habite. J’ai préparé un goûter copieux pour mon invité, quelques muffins aux canneberges et à l’orange, des fruits divers, mes fameux croissants ainsi qu’une assiette de fromage. Je tiens à mettre le jeune homme à l’aise coûte que coûte, l’apaiser et le rassurer. Je ne suis pas son ennemie. Peu importe ce qui s’est produit entre lui et Mercedes, je n’espère que le bien-être de mon petit-cousin ou de ma petit-cousine ici. Je n’ai pas l’intention de juger sa décision ou de le culpabiliser. Si je l’invite, c’est car il est le bienvenu, mon invité parmi ma demeure. Je fais signe à Lito d’ouvrir la porte à Weston qui arrive désormais. Le petit Bulbizarre s’empresse de le faire tandis que je les rejoins dans l’entrée, mon tablier encore souillé de farine. J’adresse un sourire sincère au Champion d’Anula, un sourire qui disparaît aussitôt.
«W-Weston! Tu es trempé! Oh, tu aurais dû m’appeler, je t’aurais envoyé Anika! Attends une minute je vais te chercher…»
Je cours aussitôt à la salle de lavage récupérer une ou deux serviettes encore chaudes que j’offre au jeune homme. Visiblement, il semble troublé, et j’espère faire fondre ses défenses. Aucune raison de se méfier de moi, je n’ai guère changé malgré les décisions qui ont été faites.
«Mon pauvre… Tu aurais vraiment dû me demander pour ma Gardevoir, elle aurait accepté avec plaisir de te transporter jusqu’ici. Aimerais-tu prendre une douche histoire de te réchauffer? J’ai probablement quelques vêtements à Carter qui pourront te faire si tu souhaites te changer.»
Je parle avec douceur, histoire de le rassurer et surtout de ne pas trop l’accaparer par autant d’hospitalité. Je retire la Poké Ball de Requiem, mon Lugulabre, de ma ceinture avant de le libérer afin que sa chaleur enveloppe notre pauvre invité frigorifié. (c)Golden |
| | | | Weston Elric Habitué
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| Sujet: Re: The most beautiful fear [PV Adélia] Lun 31 Juil 2017 - 18:45 | |
| • The most beautiful fear •feat. Adélia Turnac
J’ai toujours cru n’avoir peur de rien. Je me suis toujours cru dur, capable de tout. Et pourtant, ces dernières années, je me suis découvert tant de faiblesses, tant de craintes. Et ce soir... Ce soir, j’ai peur. Peur de revoir Mercy. Peur de m’écorcher d’avantages. Peur de ne pas savoir quoi faire. De ne pas savoir quoi dire. Peur que ma situation, déjà difficile, ne devienne encore plus impossible. J’ai peur qu’Adélia me prenne au piège, même si je tente de me convaincre que ce ne serait pas son genre. Même si, de toute la famille de la rose, Adélia est selon moi la dernière à vouloir se mêler de nos histoires de cœur, ou, dans ce cas-ci, de cœurs brisés.
La crainte reste en moi durant ce qui me semble être une éternité avant que la porte ne s’ouvre enfin, et c’est avec un grand soulagement que je découvre un petit Bulbizarre venu m’ouvrir. Rapidement, je scrute l’endroit des yeux, cherchant nerveusement un détail quelconque qui m’indiquerait que les choses pourraient mal tourner. Pourtant, la seule chose qui me parvient est une ambiance chaleureuse. La maison est toujours aussi douillette, envahie d’une délicieuse odeur d’épices sucrées. Mais ce qui me rassure le plus, c’est l’absence de ma femme. Mercy n’est pas là, et d’ailleurs, Adélia et moi semblons être les seuls sous son toit. Mon corps se détend rapidement, et je me permets même d’offrir un maigre sourire à la jeune femme affolée de me voir trempé.
-Hey, pour une fois qu’un homme prend une douche, faut pas t’en plaindre!
Je rigole faiblement, cherchant à détendre l’atmosphère, ce qui, honnêtement, n’est pas chose facile. C’est la première fois que je revois Adélia depuis cette fameuse nuit. Et malgré moi, je ne peux m’empêcher d’y repenser. De nouveau, je revis chaque détail. Ses cris, ses supplices ne de pas partir. Ses yeux. Ses yeux qui me transpercent, qui me hurlent tout ce qui n’aura pas pu être dit.
Je suis toutefois rapidement ramené à moi par la jeune femme qui me propose mille et une solutions, ce qui m’arrache un nouveau petit rictus. Son énergie me rappelle celle de mon amoureuse, ou plutôt, mon ex amoureuse. J’accepte de revêtir quelques vêtements de Carter, même si cette idée me semble... Plutôt étrange. L’espace d’un instant, je m’imagine la réaction qu’aurait le père biologique de Mercy, s’il me voyait porter ses vêtements. Lui qui n’avait à la base jamais partagé une grande connexion avec moi, je n’ose même pas songer à ce qui se passerait à présent. Mais peu importe à qui appartiennent ces vêtements, je me sens déjà mieux, une fois au sec. Et il faut dire que la chaleur qui émane du Lugulabre de la jeune femme ne peut qu’ajouter une couche de confort. Un confort que j’avais l’impression d’avoir perdu, ces derniers temps. Entre le manque de personnalité de mon nouveau chez moi, le malaise qui règne entre mon fils et moi, et le manque de contacts physique qui me pèse de plus en plus depuis cette nuit qui a changé nos vies, un peu de chaleur ne peut me faire de mal. Je me laisse donc apaiser, bien qu’être totalement à l’aise me semble absolument impossible, en ce moment.
-Alors... Comment tu va? C’est toujours le pays des licornes avec Tristan...?
Malgré moi, cette dernière phrase est sortie avec une teinte d’amertume, que je regrette aussitôt.
-Excuses-moi, j’voulais pas dire ça comme ça... C’est juste... C’est pas vraiment la plus belle période pour moi, ces temps-ci...
Dans un long soupir douloureux, je me laisse glisser contre le sofa, avant de venir poser mon visage entre mes mains. Peu importe mes efforts pour rester fort, j’ai toujours ce même questionnement : les choses s’amélioreront-elles un jour...?
(c)Golden |
| | | | Adélia G. Turnac Administratrice Fondatrice
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| Sujet: Re: The most beautiful fear [PV Adélia] Dim 6 Aoû 2017 - 18:17 | |
| The most beautiful fearfeat. Weston ElricJe surprends ses regards, attrape au vol son malaise. Il faudra du temps avant que toutes les frontières se dissipent et que nous retrouvions un sentiment de confort suffisant pour échanger comme je le souhaite. Sans me presser, j’accueille ses craintes sans tâcher de les écarter. Toute tentative ne ferait peut-être qu’attiser ses réserves. Je recule donc d’un pas, le gratifiant d’un sourire sincère devant sa blague qui, je le sens, tâche d’alléger l’atmosphère. Je n’ajoute pas grand-chose, lui laissant tout le loisir de mener son enquête prudente des lieux. Il cherche probablement à confirmer ou à infirmer la présence de son ex-conjointe dans la maison et semble soulagé de constater que ce n’est pas le cas. Je vais rapidement à l’autre pièce lui dénicher ce dont il aura besoin pour se sécher et se revêtir un peu plus convenablement en lui remettant dans les mains. Je lui indique aussi un lieu où il pourra se changer, ce qu’il s’empresse de faire. Tandis qu’il disparaît parmi l’autre pièce, je considère ce que j’ai à lui dévoiler, cette part de sa vie qui va changer à jamais. Je sais que cet aveu ne viendra pas sans importantes conséquences, autant pour le jeune homme que pour sa femme. Peut-être qu’en moi j’ai encore espoir, espoir que tout s’arrangera et qu’ils trouveront un terrain d’entente… et pourquoi pas encore le pouvoir de s’aimer? Néanmoins, vu la blessure infligée à la cousine et celle emmagasinée chez le Champion depuis longtemps, je me demande réellement si un retour vers l’arrière est toujours possible. Certaines choses se brisent à jamais. Je suis parfaitement bien placée pour le savoir.
J’attends Weston au salon, où j’ai posé contre la table un plateau des viennoiseries préparées avec soin. Je verse aussi un peu de thé, qui vise essentiellement à réchauffer mon invité. Tandis que le blondin nous rejoint toujours accompagné du Lugulabre, je lui tends une tasse dans l’espoir qu’il la boira, toujours habitée par un sentiment de culpabilité à l’idée qu’il soit trempé ainsi par ma faute. Il semble déjà plus à l’aise dans tous les cas. Je devine parmi ses traits une fatigue qui ne m’appartient plus. Gris, voilà qui le décrit à présent. Comme éteint, comme vidé. Ma gorge se serre. Peu importe ses torts, peu importe ceux de Mercedes, je déteste les voir ainsi, écartelés, déchirés. Je ne peux rien faire que de me montrer honnête. Encore une fois, Weston tâche d’entrer en contact avec moi par une légèreté forcée et teintée d’amertume. «Le pays de licornes» nous sied plutôt bien, Tristan et moi. Nous trouvons le temps de nous voir malgré nos horaires chargés, malgré la crise familiale que je vis présentement avec cette cousine plongée dans le désespoir. Je souris, amusée, mais le Champion regrette ses mots. Je pose une main contre son bras et souris une fois de plus avant de ressentir une pointe de tristesse à son contact. Il doit être bien seul, alors que Mercedes est entourée, bien plus qu’elle ne le prétend. Elle a une famille, de nombreux amis… et maintenant cet enfant.
«Ne t’excuses pas Weston. Tu peux parler à cœur ouvert ici, tu n’as pas besoin de faire semblant. Les choses vont bien avec Tristan, même si nous ne nous voyons pas aussi souvent que je le souhaiterais.»
Je reste évasive, ne souhaitant pas lui parler de nos projets tandis que tous les siens se brisent entre ses doigts.
«C’est aussi pour cette raison que j’ai voulu te voir. Pour m’assurer que tu tiens le coup. Je ne le fais pas pour Mercy, si tu te poses la question. Elle… est partie suivre son propre chemin et je n’ai pas eu de nouvelles de sa part depuis quelques temps. Nous n’avons pas besoin d’en parler par contre si tu n’en as pas envie. Je t’ai préparé des muffins, des fruits et du fromage si tu as faim!»
Je prends quelques fruits pour moi-même ainsi qu’une gorgée de thé bien chaud. Si Weston est trempé, j’ai froid aussi, à l’intérieur. Pourquoi dois-je être celle pour lui annoncer…? (c)Golden |
| | | | Weston Elric Habitué
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| Sujet: Re: The most beautiful fear [PV Adélia] Ven 1 Sep 2017 - 2:39 | |
| • The most beautiful fear •feat. Adélia Turnac
Je ne suis plus qu’un reste de ce que j’ai déjà été, et ce qui reste est loin d’être la plus belle partie de moi. Je ne suis plus qu’amertume et nostalgie. Et pour être honnête, je m’effraie. Je suis terrifié à l’idée de découvrir ce que je deviens, ou plutôt, ce que je redeviens. Je crains de me voir redevenir celui que j’ai tant tenté de refouler. Je crains de redevenir cet être incontrôlable, indomptable, courant après ses pulsions sans même considérer les conséquences. Cette idée me terrifie un peu plus chaque jour, et ce soir ne fait pas exception. Ce commentaire fourbe que je viens de lancer à mon hôte n’est qu’une preuve de plus de son retour, qui parait un peu plus chaque jour.
La jeune femme a beau tenter de m’apaiser, mon trouble ne s’efface pas. À vrai dire, je n’écoute qu’à moitié ses paroles, qui semblent pourtant porter toute la douceur du monde. J’ai l’impression que tout ceci est en train de me rendre fou. Oui, complètement fou. Comme si je ne l’étais pas déjà assez comme ceci. Comme si je n’en avais pas déjà assez fait ainsi. Dois-je vraiment infliger d’avantage de souffrance à mon fils? Le petit blond n’en a-t-il pas assez arraché? Entre sa mère s’étant enlevé la vie, nos débuts plus que difficiles, le départ de celle qu’il avait appris à aimer comme une mère, et maintenant, il faudrait aussi qu’il perde son père?
Non, cela ne peut arriver. Je sais très bien que je dois gagner ce combat, même si, au final, je ne sais pas comment y parvenir. Je ne sais pas comment trouver les moyens pour vaincre cette souffrance. Cette chose qui grandit un peu plus chaque jour. Cette folie qui s’empare de moi, cellule après cellule. Pourtant, je sais que, pour le petit blond qui m’attend, endormi dans mon lit, je dois y parvenir. Mais ce soir n’est certainement pas le soir où j’y parviendrai. Si je ne suis pas encore tout à fait certain de ce que je fais ici ce soir, je sais que je ne suis pas là pour régler mes démons. Je tente donc je me raccrocher au discours d’Adélia, juste à temps pour l’entendre parler de mon ex-amoureuse. Ainsi, je ne suis pas le seul n’ayant reçu aucune nouvelle de la rose depuis notre rupture. Et si cela devrait m’inquiéter, honnêtement, je n’en ai pas vraiment la force. Je me contente donc d’acquiescer face aux paroles de la jeune femme, avant de poser mon regard sur le plat de nourriture me faisant face. Sans avoir faim, j’attrape un raisin, que je me force d’avaler dans un haut le cœur. Je ne réalise qu’à cet instant n’avoir absolument rien avalé de la journée.
-Tu sais, j’ai pas fais ca par vengeance, contrairement à ce que Mercy doit penser... J’ai pas fais ça pour la punir.
Mon regard fixe le plat de nourriture, se promenant contre les contours de chaque morceau, alors qu’encore une fois, la scène se déroule sous mon crane. Chaque détail y est encore, comme si cela s’était déroulé hier. Je la revois, m’agripper et me hurler au visage. Je la revois, et je me dis qu’à cet instant, elle devait me haïr. Me haïr comme elle n’a jamais dû haïr quelqu’un auparavant. Me haïr, alors que moi, je me vois mourir à petit feu tant je peux l’aimer. Alors que moi, je serais prêt à mourir pour que les choses se soient passés différemment.
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| | | | Adélia G. Turnac Administratrice Fondatrice
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| Sujet: Re: The most beautiful fear [PV Adélia] Dim 8 Oct 2017 - 0:10 | |
| The most beautiful fearfeat. Weston ElricLa pluie s’abat toujours contre les carreaux, insipide et nostalgique. Sa musique pulse dans la pièce, l’assombrissant de ses tristes nuages. L’expression même de nos désarrois, comme une longue plainte qui représente parfaitement la tristesse de nos vies. Contrairement à Weston, je n’aurai qu’à passer à autre chose pour retrouver le soleil. Son existence à lui se couvrira de tempête après les aveux que je tarde à déployer, par crainte d’assister à la destruction des maigres ressources qu’il lui reste. Je le perçois comme au pied du gouffre, étourdi, chancelant. Sous ses tentatives d’apaiser nos rapports, j’y entrevois la douleur qui le consume et la confusion qui l’habite. Même si c’était lui, même si elle venait de lui. Franchir ce pas ne va pas sans énormes conséquences, pour lui et en plus de son fils. Pour Benjamin qui, abandonné par sa mère biologique, doit en plus perdre celle l’ayant recueillie pour la substituer… Weston doit assister à tout ceci, en plus de perdre son point d’appui. Je sais que sa vie s’enlisait avant de rencontrer Mercedes, que c’est ensemble qu’ils ont affronté leurs démons et guérit de blessures qu’ils pensaient irréparables. Cheminer maintenant sans l’autre doit faire non-sens, malgré les convictions qui l’ont poussé à s’éloigner. Ce qui doit rendre l’expérience d’autant plus difficile et l’écart, le paradoxe, d’autant plus déroutant. Je me positionne pour l’écoute, tout en sachant pertinemment que je ne pourrai rien lui offrir pour calmer sa détresse. Même que je l’alimenterai.
Tandis qu’il tente de se justifier, je soupire silencieusement, en posant mon regard contre lui. Il me paraît maigre, chacun de ses gestes forcés et hésitants. Il me rappelle Mercy, après tout ils vivent la même peine. Néanmoins il semble plus présent. La jeune femme devait aussi vivre avec le deuil de deux de ses compagnons et le traumatisme de l’attaque sur sa demeure. Mes pensées s’égarent vers elle. Je me demande où elle est, si elle est en sécurité et surtout comme se porte son bébé. Quelle décision prendra-t-elle le concernant? Ma gorge se serre et je combats l’émotivité. Elle ne me servira à rien, surtout pas maintenant. Prudemment, je pose une main contre celle du blondin, mes doigts telles des brises, doux et rassurants. Encore une fois, ce contact ne servira pas à grand-chose, ainsi je me retire, simplement pour lui signifier… Je ne sais pas. Que je suis là, malgré tout.
«Tu n’as rien à justifier devant moi. Et je sais.»
De toute manière, ses paroles s’adressaient-elles véritablement à moi ou plutôt à lui-même? Hanté par la culpabilité, de toute évidence, il jongle encore avec la foule de sentiments qui accompagnent les ruptures amoureuses.
«À-à vrai dire, je ne t’ai pas invité pour parler de ce qui s’est passé, mais plutôt pour discuter d’avenir. Du moins du tien.»
L’avenir se profite dans l’inconnu à Enola. Les combats s’intensifient dans plusieurs villes, la Résistance se radicalise et de nombreuses voix revendiquent leur opinion politique. Depuis la présentation de décembre par le Régime à Zazambes, un voile d’incertitude nous enveloppe. Weston aura beau désirer se détacher le plus possible des événements politiques qui secouent l’île, ils le rattraperont tôt ou tard. Dans cette cohue, il devra convaincre la femme qu’il aimait de l’inclure dans ses plans pour son enfant. Je sais que maintenant que le Champion aura goûté à la paternité, qu’il désirera probablement s’occuper de celui qui aurait dû naître dans l’amour conjugué de ses deux parents. Cet accident viendra bouleverser sa vie, je le sais. Mais il a le droit de savoir.
«Ce que j’ai à t’annoncer n’est pas évident.» Je pose ma tasse pour mieux me concentrer sur lui. «Ça pourra t’amener bonheur ou amertume. Je veux juste m’assurer… Eh bien que tu es prêt à l’entendre.»
Je pose un regard neutre sur lui, comme détachée. Je devrai me distancer du sujet si je veux espérer venir à bout de cette conversation. (c)Golden |
| | | | Weston Elric Habitué
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| Sujet: Re: The most beautiful fear [PV Adélia] Dim 5 Nov 2017 - 3:59 | |
| • The most beautiful fear •feat. Adélia Turnac
Ces images me laisseront-elles un jour tranquille ? Vais-je, un jour, me réveiller après une nuit complète, sans les sueurs, sans avoir à chercher mon souffle ? Ne serais-je donc jamais en paix avec moi-même ? Suis-je donc condamné à revivre cette scène, avec toujours autant de vivacité, avec toujours autant de détails ? Suis-je donc condamné à éprouver toujours cette même douleur qui m’accompagne jour après jour, nuit après nuit ? Dois-je donc vivre le restant de mes jours avec ce poids ? Chaque jour, chaque soir, j’y crois un peu plus. Chaque couché, chaque réveil. Chaque instant de ma vie, je devrai les vivre ainsi ? Hanté, persécuté, brisé par mes décisions. Peu importe mes efforts, suis-je donc condamné à me faire du mal ? À me conduire moi-même à l’abattoir ? Et si c’est le cas, quel sera donc mon prochain choix destructeur ? Ne suis-je donc pas fait pour la vie ?
Malgré la présence de la jeune femme, je ne peux m’empêcher d’errer dans mes pensées. Celles-ci me conduisent d’un endroit à l’autre de mon vécu, choisissant bien entendu les recoins les plus sombres, pour au final s’arrêter sur cette nuit. Cette nuit où je me suis retrouvé, oscillant entre la vie et la mort. Brisé contre le plancher de ma salle de bain, tentant d’une main la vie, et de l’autre la mort. Et à présent, je me le demande. Et si j’avais choisi la mort ? Et si j’avais choisi d’en finir ? Si j’avais pu mettre un terme à ma souffrance, cette nuit-là ? Alors, je n’aurais pas eu à souffrir cette douleur qui me semble plus intolérable que toutes celles que j’ai pu endurer dans ma pourtant bien courte vie. Je n’aurais pas eu à perdre Mercy. Et je n’aurais pas eu à infliger une autre perte à mon fils. Moi qui prétend faire des pieds et des mains pour le protéger, la plus grande protection que j’aurais pu lui offrir n’aurait-elle pas plutôt été celle de ne tout simplement pas m’approcher de lui ? Peut-être le monde aurait-il été mieux si j’avais eu le courage de me rendre jusqu’au bout, cette nuit-là.
C’est à cet instant, ironiquement, qu’Adélia reprend la parole, pour m’annoncer vouloir parler d’avenir. Réprimant un sourire d’ironie tant la situation me parait mise en scène, je relève le regard vers la jeune femme. Celle-ci a réussit un miracle, semble-t-il, en piquant suffisamment ma curiosité pour chasser mes pensées. J’arque un sourcil en voyant le trouble dans lequel semble plongée Adélia. Et alors qu’elle semble préparer le terrain pour une nouvelle choque, je ne peux m’empêcher de déjà me créer mille et un scénarios sur la nouvelle en question. Automatiquement, mes pensées vont se frayer un chemin là où ça fait le plus mal. Déjà, je l’imagine m’annoncer que mon épouse aura trouvé le réconfort dans les bras de Faust. Cela me semble déjà si évident. Cet « ami », lui, n’aura pas hésité à être présent alors que je n’ai pu l’être.
-Je sais ce que tu va me dire Adélia. Ça prend pas un géni pour le deviner...
Malgré mes efforts, je ne peux empêcher mon imagination de m’imager toute une scène entre ma femme, et ce petit salopard d’hérisson. Au final, cet enfoiré n’aura eu qu’à attendre son tour. Il lui aura fallu quelques années, mais l’attente aura valu le coup, pas vrai ?
-Et dis-moi, tu pense qu’elle aura retiré son alliance avant de le laisser la consoler ?
Dans un réflexe, je porte ma main vers la mienne, pour réaliser ne plus l’avoir au doigt. Et soudainement, ne plus avoir ce symbole conjugal me fait sentir aussi nu que je ne l’aurai jamais été.
(c)Golden |
| | | | Adélia G. Turnac Administratrice Fondatrice
Messages : 510 Date d'inscription : 10/07/2014 Âge du personnage : 23 ans Métier / Études : Médecine, en stage dans une clinique privée Pseudonyme(s) : Adélia Frey, sa fausse identité, le nom sous lequel elle se présente
Mascarade, surnom de Compétitrice Niveau : 65 Team active :
MAJESTA
Ectoplasma ♀, Lévitation, naïve
PUMPKIN
Emolga ♀, Statik, fofolle
AMADEUS
Haydaim ♂, Herbivore, malin
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Noctunoir ♂, Pression, calme | |
| Sujet: Re: The most beautiful fear [PV Adélia] Ven 10 Nov 2017 - 17:35 | |
| The most beautiful fearfeat. Weston ElricJ’ai tenté avec tant d’insistance de ne pas céder au soupir. Néanmoins il s’en échappe tout de même un de ma poitrine, excédé presque irrité. Malgré moi, je ne peux m’empêcher de juger le jeune homme sur sa réponse J’ai bien senti que depuis tout à l’heure, ses réflexions se sont dirigées ailleurs. Pendant un moment, j’ai même envisagé abandonner les confidences et laisser cette histoire se régler entre les deux parents. Les mots de Weston me sidèrent encore plus tandis que j’en découpe le sens. Pour lui, l’infidélité de sa femme ne fait aucun doute, auprès en plus de Faust. Je rougis un peu en me disant qu’entre les enfants Turnac, Mercedes sera bien la toute dernière à pouvoir entretenir des sentiments pour lui. Je n’ai jamais pu comprendre la jalousie qui anime le Champion face au Conseiller. La passion de sa dulcinée n’a jamais suffi à le rassurer. Pour Weston il s’agit de contrôle, une histoire à combler ce qui lui manque cruellement : une estime de lui-même. Il y voit une menace qui provoque tout de même un peu de mépris chez moi. Après avoir jeté Mercy à la rue au moment où elle avait le plus besoin de lui, il est mal positionné pour lui faire la morale si elle allait voir ailleurs. Je reste silencieuse un bon moment, à tâcher de reprendre mon calme. Malgré sa douleur, cette réflexion vient de frôler la stupidité et la cruauté chez lui, et je me retiens à peine de lui faire remarquer.
«Mercedes a le cœur brisé, elle est en dépression et souffre de plusieurs difficultés psychologiques en ce moment. Elle n’a aucune intention ou intérêt à quelque liaison amoureuse. Comme je te l’ai dit, j’ignore où elle se trouve, mais si elle a trouvé le chemin vers Faust c’est parce qu’elle a confiance en lui et qu’il est son ami et pour aucune autre raison. Tant mieux même, car elle a beaucoup de peine. Que ce soit clair, Weston, si ma cousine avait quelqu’un dans sa vie ce ne serait vraiment pas de tes affaires et pas du tout ma place de te le dire.»
La colère bout dans mes veines. Je tente de rattraper ses paroles, mais je n’y parviens pas.
«Puis l’alliance, je te rappelle que c’est toi qui l’a retirée.»
Je dois prendre une grande inspiration pour me calmer. Je n’ai pas remarqué l’approche de Anika ma Gardevoir, mais celle-ci siège à mes côtés, dissipant dans l’air des vagues rassurantes. Je la remercie d’un regard. Je n’ai aucune l’intention de me lancer dans une guerre auprès du blond, mais je ne peux accepter de voir deux de mes proches rabaissés ainsi en ma présence. Je me demande si Weston a conscience de ses responsabilités dans cette histoire. Il est bien joli de jouer le beau rôle pour lui. Certes, il fait un moment que Mercedes connaît un bon nombre de difficultés, qu’elle semble s’enfoncer en une spirale malsaine. Je ne la reconnais plus moi-même. Mais s’est-il même un jour demandé pourquoi? A-t-il même cherché à comprendre? J’en doute à présent et cette idée m’emplit de colère. Je replace lentement les plis de mon haut. J’ignore il fait combien de temps que je me suis sentie aussi heurtée.
«Elle est enceinte. Avant que tu poses la question qui me ferait vraiment exploser, il est bel et bien de toi. Je tenais à te le dire car je considère que tu as droit de savoir. Maintenant, je crois que tu ferais mieux de t’en aller. Je répondrai à tes questions s’il doit y en avoir, mais je ne te laisserai plus rabaisser mes proches sous mon toit.»
Et juste ainsi, une porte s’est refermée. (c)Golden |
| | | | Weston Elric Habitué
Age : 31 Messages : 615 Date d'inscription : 29/11/2013 Âge du personnage : 26 Pseudonyme(s) : Phantom (Champion dresseur) Niveau : 60 Team active :
- Dracaufeu ♂ - Kyle - Braisier - Jovial
- Libégon ♀ - Maya - Hyper Cutter - Docile
- Mimitoss♀ - Mélodie - Lentiteintée- Maligne
Luxray ♂ - Diego - Rivalité - Assuré
Pandespiegle ♂ - Dimitri - Poing de fer - Jovial
Zoroark ♀ - Mystique - Illusion - Naïve Team spécifique :
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- Crabaraque ♂ - Rodley - Fermeté - Mauvais
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- Papilusion ♂ - Rodriguez - Assuré - Œil Composé | |
| Sujet: Re: The most beautiful fear [PV Adélia] Mer 15 Nov 2017 - 5:14 | |
| • The most beautiful fear •feat. Adélia Turnac
Je l’ai quitté. J’ai pris la décision de mettre un terme à la relation que j’avais avec la seule femme que j’ai aimé. Alors, je n’ai plus aucun droit sur elle. Je n’ai plus l’option de critiquer qui elle voit, et qui elle ne voit pas. Lorsque j’ai décidé d’arracher mon jonc de mariage, et de le laisser glisser au bout de mes doigts, pour que celui-ci s’écrase dans un bruit sourd contre le sol de céramique, j’ai renoncé à ces droits. Et pourtant, imaginer la femme que j’aime encore plus que tout, me rend malade. Imaginer les doigts d’un autre se promener contre son corps. L’imaginer souffler le nom d’un autre, dans un gémissement que seul moi devrait pouvoir percevoir. Je la vois, vulnérable. Je la revois, comme ce soir de Noël, où nous avons fait l’amour pour la première fois de nos vies. Et à présent, je l’imagine, tenter de se réparer ainsi, avec un autre homme. Avec lui, de tous les hommes. Et alors que je les imagine, s’enlacer, s’arracher des soupirs l’un à l’autre, je me demande ce qui me fera craquer en premier, entre la douleur et la colère.
Et alors que je m’apprête à choisir quelle émotion me détruira un peu plus ce soir, je sursaute légèrement, alors qu’Adélia a repris la parole. La douceur qui l’entourait un peu plus tôt a laissé place à une fermeté que je ne croyais pas pouvoir lui attitrer. Elle que j’ai toujours connue douce, charmante et délicate, vient de brusquement changer de chemin. De toute évidence, je l’ai fâchée. Je l’ai blessée. J’ai touché une corde sensible. Alors, elle riposte. Elle s’attaque à moi. Peu importe ce qu’elle a pu tenter de me faire croire lorsque je suis arrivé ici, elle m’en veut, elle aussi. Au final, dans cette bataille, je n’ai aucun allié. Dans cette guerre, je suis seul. Comme dans toute ma vie. Le monstre contre le monde.
Dans un mouvement brusque, je me redresse, la respiration sifflante. Cette colère qu’elle m’adresse, je lui adresse tout autant à présent. En fait, j’en ai marre. Marre qu’on me blâme pour la misère du monde. Marre qu’on se fiche de ce que moi, je peux vivre. Marre que personne ne comprenne. Cette décision l’amour de ma vie, pour une fois, ce n’était pas une décision égoïste. Pour une fois dans ma vie que je décide de faire la bonne chose, putain de merde, j’en ai marre qu’on m’en veuille. Je veux qu’on me foute la paix. Qu’on me laisse une chance de guérir. Qu’on me laisse me relever, sans tout le temps tenter de m’écraser contre le bas.
Mais alors que je m’apprête à partir, alors que je m’apprête à poser ce premier geste pour fermer définitivement ce chapitre de ma vie, la jeune femme reprend la parole. Et de tout ce qu’elle dit, je n’en retiens que ce début. Que ces paroles, qui me décapitent littéralement sur place. « Elle est enceinte ». Et le reste, il passe à des kilomètres au-dessus de moi. Je n’ai pas besoins d’avantages d’explications. Je n’ai pas besoin de justifications. Mon regard s’est planté dans celui d’Adélia, alors que je contemple l’étendue de ses paroles. Elle est enceinte. Elle porte mon enfant. Et moi, je suis ici, chez la cousine de mon ex, qui elle a pris la fuite. Qui elle, a consciemment pris la décision de me cacher ce détail pourtant loin d’être insignifiant. Je suis pris d’un vertige, alors que doucement, la nouvelle s’ancre en moi. Je tente de parler. De quoi? De n’importe quoi. Et pourtant, je ne parviens qu’à libérer une panoplie de sons pèles-mêles ne faisant aucun sens. Maintenant, il me faudrait répondre quelque chose. Il me faudrait la remercier de me l’avoir avoué, ou alors, il me faudrait de nouveau m’en prendre à la rose pour me l’avoir cacher. Pourtant, j’en suis incapable. Au final, il n’y a qu’une chose que je parviens à formuler.
-Qu’elle le veuille ou non, je serai dans la vie de ce bébé, compris? Fais-lui le message, quand tu la verras...
Sans rajouter un mot, je me retourne vers la porte d’entrée. Dehors, la pluie bat encore avec autant de force. De nouveau trempé après n’avoir fait que quelques pas, j’enfourche ma moto, qui se met rapidement à gronder dans la nuit. Et alors que je disparais vers Anula, je n’ai qu’une chose en tête. Ce bébé. Ce bébé, et cette promesse d’être dans sa vie.
(c)Golden |
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| Sujet: Re: The most beautiful fear [PV Adélia] | |
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