« C'est toi ou moi, l'un de nous est de trop! »

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 How to lose control II

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William I. Ferguson
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William I. Ferguson
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Âge du personnage : 52 ans
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Hyperion : Régime
Zacharie Pears : Pseudonyme d'auteur (pour des écrits de propagande principalement)


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MessageSujet: How to lose control II   How to lose control II EmptyMar 10 Oct 2017 - 20:45



2ème partie donc, qui raconte les évènements du 28 août, non seulement à travers William mais aussi son fils Arthur.
TW violence, mort, armes


How to lose control II 28 août 2017

La pluie ruisselle les carreaux de la fenêtre de mon bureau. Je n'ai jamais été un mélancolique, et je me fiche bien du temps qu'il fait. Soleil, pluie, neige... du moment que je parviens à faire ce que j'ai prévu, rien ne me dérange. Le bruit peut cependant être agaçant parfois, mais je n'ai qu'à  mettre un peu de musique classique et je ne l'entend plus.

Cependant, un bruit bien différent de tout ce que j'avais entendu jusqu'à maintenant, et qui n'était sûrement pas produit par l'eau, atteint bientôt mes oreilles. Un bruit tout d'abord distant, et j'ai en premier lieu du mal à discerner ce que cela représente. C'est comme... confus, une sorte de brouhaha qui je peine à identifier mais qui, pour une raison que j'ignore, m'inquiète. Et je n'aime pas avoir ce genre de pressentiment.
Car en général, ils s'avèrent toujours juste.

Je me lève de ma chaise et me positionne à la fenêtre. Le temps n'est pas très clair et je n'y voit pas très bien. Cependant, le bruit est toujours présent, et il se fait de plus en plus fort. Il se rapproche. Dans la direction de la Grande Maison, j'en suis persuadé. Et alors que le bruit se fait plus clair et s'avère maintenant ressembler à des voix humaine, mon visage se transforme en une expression de colère quand je comprends. C'est EUX. Ça ne fait aucun doute. La Résistance. Comme lors de leur marche la dernière fois. Sauf qu'aujourd'hui, leur mouvement n'a rien de pacifique. Cela s'entend à leurs cris à mesure qu'ils se rapprochent. Cela se voir à leurs pas pressés, maintenant que je les aperçois. Ils sont enragés. En colère. Je connais bien ces expressions, j'en sais suffisamment de ces sentiments pour les reconnaître au premier coup d’œil. Leur nombre, je n'en ai aucune idée. Mais ils sont beaucoup. Beaucoup trop pour n'être que des résistants. Une partie de la population Enolianne se trouve ici. Et leur colère, cela ne fait aucun doute, est dirigée contre le Régime.

« Général ! »

Je fais volte-face au moment ou la porte de mon bureau s'ouvre sur un officier paniqué. Je hoche la tête pour lui faire signe que j'ai vu ce qu'il allait se passer. Il faut s'organiser. A tous les étages, on commence à s'affoler, et les soldats armés se préparent. Il n'y a pas un instant à perdre. S'il veulent une guerre, ils l'auront. Je vois passer mon fils, ce dernier s'arme et me coule un regard paniqué. En guise de réponse, je fronce mes sourcils de colère. Ce n'est pas le moment de jouer aux faibles, et il le sait très bien.

Je décide rapidement que je ne prendrais pas part au combat. Je refuse de m'abaisser à ces gens, et ma position est bien trop importante pour que je me lance imbécilement au milieu du champ de bataille. Je ne suis pas un faible qui fuit, je suis un Général qui se préserve. J'ai une importance dans ce Régime, et les événements de ces derniers mois ont prouvé qu'on aura besoin de moi. Je ne l'avoue pas, mais je sais qu'au vu de la foule constituée de nos ennemis, nos chances de réussite ne sont plus à 100%. Peut-être ne sont-elle même pas à 50. Je préfère ne pas y penser, et mon expérience militaire n'est pas suffisante pour le savoir avec exactitude, mais vu la panique qui semble gagner les officiers, je peux me faire une idée. On me dirige d'abord en sous-sol de la Grande Maison. L'endroit est protégé, sécurisé et difficilement accessible. J'aurais régulièrement des informations de la situation dehors. Je m'accroche à l'espoir que la victoire sera nôtre. J'ai confiance en notre pouvoir, notre supériorité. Je ne souhaite pas douter des capacités du Régime, je refuse de me mettre dans l'idée que nous pouvons perdre. Toutes ces années, à diriger, à régner. Impossible que ces résistants prennent le dessus. Nous avions toujours dit que leur révolte était vouée à l'échec. Une fois de plus, nous devons gagner. Nous devons avoir raison.

Oui, c'est ce qui va se passer. Nous allons nous battre. Nous allons leur montrer, une fois de plus. Peu importe s'ils sont plus nombreux cette fois, ça ne change rien. Nous sommes forts et préparés. Une fois que nous les aurons vaincus, nous regagnerons la confiance du peuple. Ce sera mon travail, voilà pourquoi je dois rester à l'abri des combats.

Nous ne pouvons pas connaître la défaite.
Car nous sommes le Régime, et nous sommes éternels.

Arthur tenta de calmer sa respiration. Son cœur battait si fort dans sa poitrine qu'il se demandait s'il n'allait pas exploser. Il resserrait sa prise sur son arme, jetant des regards sur ses camarades autour de lui. Beaucoup étaient tout aussi anxieux, voire paniqué, et d'une quelconque manière cela le rassura. Il n'était pas le seul à avoir peur. Son père lui avait maintes et maintes fois répété à quel point il était faible, et il tenta de prendre son courage à deux mains. Il devait le rendre fier. Il devait faire honneur à son nom. Son paternel l'effrayait. Il ne voulait pas le décevoir, surtout pas, c'était la dernière chose qu'il voulait faire. Il allait se battre. Il allait gagner. Il faisait de son mieux pour ne pas penser au fait qu'il allait tirer sur des gens. Des ennemis peut-être, et il voulait les penser comme une menace afin d'oublier qu'ils étaient eux aussi des êtres humains. Il avait été élevé dans l'idée que la Résistance était le Mal, et le Régime, le Bien. William avait fait tous les efforts du monde pour rallier son fils à sa cause, et avait en partie réussi.

« Ferguson ! Avec moi. »

Le jeune homme de 26 ans sursauta à l'appel de son nom. Il leva son regard vers l'Officier qui lui avait donné cet ordre et obtempéra. C'est tout ce qu'il savait faire, de toute manière : obéir. Faire ce qu'on lui disait. Et surtout, ne jamais rien remettre en question. Si ce groupe était leurs ennemis, alors très bien, il se ne poserait pas plus de questions.

Ils sortirent finalement. Les premiers coups de feu retentirent des deux côtés. Arthur n'était pas dans le premier groupe, et il put voir certains de ses camarades tomber au sol. Il voulut hurler, mais se retint. Il ne devait pas penser à ça. Il avait appris à ne pas penser à la mort. La seule chose qu'il devait faire était de se concentrer sur son objectif.

Il tira, à son tour. Droit devant lui. Il ne savait pas qui était son ennemi. La seule chose qu'il savait, c'est qu'il n'était pas de son côté. Et que s'il ne tuait pas, ce serait lui qui serait tué. Ça lui suffisait.« Père sera fier de moi » se répétait-il.

Il ne savait pas combien de temps cela dura. Il courait, il tirait. Autour de lui, des corps tombaient. Du sang fusait. L'horreur qu'il voyait lui donna des haut-le-cœur. Il n'était pas fait pour ça, il ne l'a jamais été. Il a seulement eu le malheur d'être le fils du Général Politique. Il n'avait pas choisi cette voie, on l'avait forcé. Et depuis toujours, il avait eu peur. Il n'aimait pas les conflits. Il avait toujours détesté cette ambiance, et bien que sa loyauté au Régime était acquise, parce qu'il avait trop peur de toute façon pour se révolter. Parce qu'il n'avait même pas voulu y réfléchir, parce que la simple idée de contredire son père le terrifiait.

Mais il était là, dans une situation qui lui échappait. Il voulu s'effondrer au sol, lâcher son arme. Qu'on le tue, qu'on le laisse mourir. Il avait très peur de la mort, mais cette solution devenait tellement plus facile. Il tuait à tout va. Des jeunes, des moins jeunes. Ces gens qui avaient sûrement une famille, des amis, qu'il tuait car on lui ordonnait. Car il n'avait pas d'autre choix. Car c'était eux ou lui.
A ses côtés, ses camarades, amis pour certains, tombaient. Ces gens avec qui il avait parlé, ri, partagé des choses. Certains, il ne les reverraient plus jamais. Il perdrait certains de ses proches, il le savait. Il ne pouvait même pas leur porter secours, il n'en avait même pas le droit. Il était un soldat. Et les soldats se battent.



Les annonces de l'avancement du combat ne sont pas des bonnes nouvelles. Les pertes sont lourdes des deux côtés, mais nos ennemis sont bien plus nombreux qu'on ne l'avait imaginé. Je refuse de céder à la panique, c'est pourtant si facile. Je ne peux pas voir ce qu'il se passe dehors, mais même d'ici, j'entends le brouhaha du combat. Quelques heures qu'il dure déjà, et à mesure qu'elles s'écoulent, nous semblons perdre l'avantage. Je frappe contre le mur. Cette foutue Résistance... non, ils ne peuvent pas gagner. Ce serait la fin de tout, si c'est le cas. Ce jour est décisif. Cette date deviendra historique quelle qu'en soit l'issue. Nous devons gagner, ou nous allons tout perdre. Il n'y aura pas de juste milieu. Nous les écraserons, ou c'est eux qui le feront. Eux que j'ai toujours pris pour de misérables insectes... c'est ce qu'ils sont, je ne veux pas penser autrement. Et pourtant, en grand nombre, ces insectes sont bien plus destructeurs qu'ils n'y paraissent.
Je me surprend à penser à mon fils. A espérer qu'il n'est pas mort. J'ose espérer qu'il se bat avec bravoure en portant notre nom comme une fierté. En défendant les véritables valeurs du Régime, avec courage. Son entraînement avait doublé récemment. Mais je n'ai jamais su dire s'il était prêt. J'imagine que je vais bientôt le découvrir.

Cela a duré plusieurs heures. Il aura tenu tout ce temps. Arthur tirait, des larmes coulaient sur ses joues, et il serrait les dents. Il ne pouvait pas céder à la peur et à la panique, pas maintenant. Le Régime, c'est eux qui avaient raison, n'est-ce pas ? La cause qu'il servait était juste. Il devait s'en persuader. Malgré les victimes, malgré ce carnage, malgré le sang déversé sur le sol. Malgré tout cela, il devait croire en les convictions qu'on lui avait inculqué. Et se battre pour elles.

Un coup de feu.
Arthur hurla de douleur.
Il lâcha son arme, qui retomba sur le sol. Lui non plus ne tarda pas à tomber à genoux.

Son bras gauche pendait littéralement contre son corps, et la douleur qu'il ressentait le fit gémir. De son bras droit, il compressa sa blessure. Il se rendit bien vite compte qu'il était incapable de bouger son second bras. Il voulut se relever, mais il était épuisé. Le bruit ambiant lui faisait si mal à la tête, et les images qui avaient défilé devant son regard le paniquèrent complètement. Maintenant au sol, il pouvait voir tout autour de lui. Le chaos. Ses larmes reprirent de plus belle, et il s'effondra sur le ventre. Il devait mourir. Il ne pouvait plus continuer. Il devait disparaître. Ils avaient perdu, de toute façon, il le constatait bien. Les Résistants avaient gagné, le combat serait bientôt fini. C'était une évidence désormais.

C'est alors que le ciel devint vert. Un bruit affreux couvrit même ceux du combat. Une explosion. La terre trembla. Terrifié, Arthur hurla de plus belle. Il ouvrit de grands yeux quand au loin, il vit des bâtiments s'écouler.
Il sentit alors qu'on le tirait vers l'arrière. Il ne se sentait plus la force de riposter, de se battre, de protester. Si sa vie finissait ainsi, c'était tout aussi bien. Il n'en pouvait plus.

« Pardonnes-moi, Père » souffla-t-il avant de perdre connaissance.




… Tout est fini, n'est-ce pas ?
C'est la seule chose que je puisse réaliser. Les rapports du combat qui arrivent sont de plus en plus terrible. Pour la première fois depuis si longtemps dans ma vie, je doute. De ma propre force, mais surtout de celle du Régime. Nos pertes sont trop nombreuses, nos soldats tombent un à un. Nous perdons le contrôle. Nous allons bientôt perdre tout cours. Des heures déjà que cela à commencé. Des heures, et malgré leurs pertes, nos ennemis restent toujours aussi enragés et déterminés.

Je vois des pleurs, des cri des autres membres. Ils sont désespérés, mais j'ai tout de même envie de leur hurler de se ressaisir. Je refuse de les voir aussi faibles, malgré le peu de chance qu'il nous reste. Je m'approche d'eux, mais alors que je m’apprête à parler, un bruit bien différent que celui du brouhaha du combat retentit.
Tout autour de nous se met à trembler. Le sol, les murs, le plafond. Surpris, je manque de trébucher. Qu'est-ce que c'est... un tremblement de terre ? Ici ? Maintenant ? J'ai des doutes que cela soit naturel.
Peu importe, nous nous devons de sortir. Des Pokemon de type psy sont dépêchés pour nous emmener loin de ce qu'il se passe, alors que l'information de l'origine de ces perturbations nous arrive. Le PDT. L'Emergya. Une explosion. Je hurle intérieurement. J'essaie de contenir ma rage alors que je souhaite tout détruire.

Nous sommes finis.

Définitivement finis.

©️ 2981 12289 0
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