« C'est toi ou moi, l'un de nous est de trop! »

''Dégage'', de Bryan Adams.
 
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 L'Apocalypse est notre chance (OS de conclusion)

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Alexander Nagel
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Alexander Nagel
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Âge du personnage : 26 ans, né un 2 février
Métier / Études : Tortionnaire, Dresseur a ses heures, Débute une carrière d'acteur, Se tient actif mais ne sait pas quoi faire de sa vie.
Pseudonyme(s) : ›› Dio Silvery, Officier Subalterne du Régime (principalement tortionnaire et combattant, ponctuellement homme de main).

Niveau : 75
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MessageSujet: L'Apocalypse est notre chance (OS de conclusion)   L'Apocalypse est notre chance (OS de conclusion) EmptyMar 21 Nov 2017 - 22:44

L'Apocalypse est notre chance.
/!/ AVERTISSEMENT : Cet OS ne contient pas d’éléments gores, violents ou très graphiques, mais l'ambiance qui y règne et les sujets abordés (dépression, abandon..) sont lourds. Au cas où vous seriez sensible à ce genre d'évocation, je préfère prévenir. Sinon, cet OS conclut l'histoire d'Alex sur la V1 d'Enola ! Il reviendra sur la V2 dans peu de temps o/ /!/

« Encore combien de temps est-ce que ça va durer ? » M'avait encore demandé Soltan il y a.. Combien de temps désormais ? Plusieurs mois ? J'ai cessé de compter les heures et les jours depuis le 28 août. Tout passait trop vite, était trop intense pour que je sente le temps passer. Le chaos, l'adrénaline, mon corps se poussant à ses limites, cette sensation d'accomplissement, de retrouver une sorte de plaisir de jeu enfantin. Une certaine « innocence », paradoxalement, car ce mot n'a pas beaucoup de sens quand on le relie à des actes criminels. Le 29 aout on racontait déjà que le Régime, pour sa part, était fini. Qu'il est mort ce jour-là, que les Généraux ont disparu. On ne poursuit pas encore les autres et je ne me suis pas fait ennuyer non plus par des samaritains. Tout le monde a mieux à faire et depuis quelques temps, c'est comme si l'île s'était figée, que tout le monde était parti se cacher de je ne sais quoi. A me balader dans la forêt je ne suis plus très informé. Il y eu cette lumière verte qui s'est dissipée quelques jours après l'explosion et les derniers survivants encore dans la place ont fui. Et puis, il y a eu le vide. Depuis un plateau des falaises, je contemple la capitale vidée de sa vie. Une ville fantôme précipitée sous les eaux depuis que les cataclysmes ont fait sauter les barrages, autour de laquelle des banderoles ont été tirées, aux entrées de laquelle des barrages sont dressés. Peut-être irais-je l'explorer ? Cela me semble un challenge raisonnable pour un insouciant tel que moi. Un maigre sourire passe sur mes lèvres. Plus tard, peut-être.

Les Régimeux courent encore et moi aussi, mais je ne suis pas complètement demeuré : un jour ou l'autre, ils nous attraperont par le fond de la culotte et nous mettront dans nos cages. D'ici là, soit je mangerais les pissenlits par la racine, soit je serais en cavale, en attente d'être attrapé, en train de profiter des libertés conférées par une île en perdition et des privilèges hasardeux de la loi du plus fort. Il faudrait que j'aille voir les Ruines au sud aussi, il paraît qu'ils s'est passé des choses assez singulières là-bas ! En plus, je suis certain que le parc d'attraction de Zazambes est gratuit ! Mais bien sur, tout est moins cher que gratuit ! Héhé ! Bon, le civet de lapin sauvage de l'autre fois l'était aussi comme pas mal de nourriture ces derniers temps (n'oubliez pas de toujours cuire ce que vous attrapez dans la nature, les enfants, pour éviter les maladies graves !), enfin bref. En route pour le Parc d'Attraction de Zazambes !

« … Hm... C'était mieux dans mon imagination. »

Bizarrement, c'est toujours mieux dans mon imagination. Allez savoir pourquoi, hein. Après avoir marché plusieurs jours jusqu'à la ville du sud, croisant sur mon chemin des gens à la recherche d'abris (diantre j'espère que mon château ne sera pas rempli de clodos à mon retour... et oui je sais que c'est moi le gros dégueulasse), j'ai débarqué dans le parc. Ils ont eu la chance de me croiser de bonne humeur, je leur ait même dit bonjour comme je salue ma boulangère tous les matins... ah, mais j'ai plus de boulangère, c'est vrai. Depuis les explosions, des masques à gaz sont distribués dans les périphéries d'Amanil et Zazambes. C'est donc à travers ce vieux masque quifiltre plus grand chose que j'observe les attractions du parc Zazambien en perdition. J'ai cherché vainement avec Chris mon Scorvol, Lorelei mon Mysdibule, Berthold mon Capidextre, et Scylla ma Alligatueur, un générateur qui permettrait de rallumer le parc, mais en fait, je pense que les circuits électrique du coin sont relativement morts. Encore une ville fantôme. Celle-ci a son sol fissuré par endroit. Ça donne un certain cachet, un certain style. J'adore, tant que c'est pas chez moi. Rahlala. Alors que j'avais apporté ma chemise à fleurs, mes lunettes de soleil, ma glacière... Tout pour passer une bonne journée seul dans un parc d'attraction déserté, quoi. Bon, tant pis. A la place, Chris nous attrape les uns après les autres (sauf Lorelei qui est un peu lourd) pour nous poser au sommet de la grande roue. Ça grince, c'est poussiéreux, mais la vue sur le Zazambes post-apocalyptique est imprenable et on y reste quelques temps. Si seulement l'existence pouvait être uniquement comme ça... Solitaire le jour, violent et cruel la nuit, nous serions tous voués à la survie et chacun dans notre coin, pas besoin de lier des liens car de toute façon chacun peut mourir d'un instant à l'autre. Hm. Je croyais faire de la poésie mais je suis en train de décrire le scénario d'une fanfiction en mode « univers alternatif d4rk silent hill d'un jeune adolescent torturé borderline ». J'ai tant lu et mon cerveau n'est pas capable de mieux. Bah. On est toujours rattrapé par sa vraie nature, j'imagine.

Maintenant qu'on s'est bien amusés à grimper le long des rails des montagnes russes sans trop se soucier de se retrouver à 20 mètres du sol, je me sens las et je commence à réfléchir à notre prochaine destination. On a fait Zazambes, on pourrait aller aux Ruines. Quelle chic idée !

Ce ne sont pas les grandes barrières qui ont été dressées à l'entrée du désert qui m'ont empêché d'aller assouvir ma curiosité. Néanmoins, je n'ai pas trouvé les fameuses ruines car on n'y voyait goutte. Il y avait encore beaucoup de nuages de poussière un peu verdâtres, comme si la nature faisait en sorte qu'on ne trouve pas les vestiges dont tout le monde parle depuis la catastrophe. C'est probablement ce que je trouve le plus fascinant : le fait que la nature ait à ce point retrouvé ses droits ces dernières semaines. Mais alors que je toussotais derrière un masque filtrant foireux, Lizbeth, ma Bruiverne m'a incité à être raisonnable et à revenir plus tard. J'ai accepté quand ma gorge a commencé à brûler assez vivement et nous somme repartis vers le nord en passant le bonjour aux montagnes du Sud. Le Bloc R2, caché dans les sous-terrains, était également vide. Les portes avaient été forcées, des cadavres d'anciens prisonniers ou soldats juchaient par endroit le sol de béton. L'odeur atroce et nauséabonde de cadavres, de poussière et de saleté m'a empêché de rester plus longtemps pour la séance nostalgie. En faisant le chemin sur les crêtes, j'ai encore aperçu d'autres vagabonds. Trop concentré dans la contemplation du paysage, je ne me suis point attaqué à eux. Cela n'aurait pas été très intéressant de toute manière, il n'auraient pas beaucoup résisté. Et pour ça, si l'envie me vient, ce sera pour la nuit qui viendra bientôt elle aussi. Après quelques jours en montagne, j'ai fini par redescendre vers la plaine d'Amanil devenue marécageuse. On se serait crus dans l'Histoire dans Fin, ce film qui fait si peur à Ludwig. Du brouillard verdâtre partout, les restes de bidonville et des décharges flottaient dans l'eau stagnante, des relents d'égouts toujours aussi peu agréables, des arbres et des plantes balayés... Oh, c'est bien glauque et inhospitalier, tout ça. J'aime. J'ai tout de même pris garde à protéger mes voies respiratoires. Je veux bien qu'on s'habitue à tout mais la fausse sceptique, non merci. Après avoir traversé ce « no man's land » toujours couvert de cette étrange brume, j'ai pu voir Amanil dans sa version « morte » de l'intérieur. Les buildings tombaient en ruine, de nombreuses rues ne pouvaient être franchies qu'à dos de Pokémon aquatique à cause du courant entraînant les eaux vers le port et la mer où elles s'écoulaient. J'ai croisé quelques rescapés occupés à tenter de récupérer leurs effets personnels et n'ait pas daigné les aidé malgré leurs demandes. Il faut dire que j'étais préoccupé par le fait que mes brûlures à la gorge et à l'estomac ne se calmaient pas depuis deux semaines. A me balader dans la nature et à faire du baroudage depuis si longtemps, cela devait arriver, en un sens. J'aurais peut-être une bonne gastro en rentrant me poser à la maison. Scylla et Viktor, mon Sharpedo, ont aisément bravé les courants Amanillois jusqu'à arriver aux falaises.

Mon château étant en hauteur, il n'a pas souffert des inondations, mais les murs contournant la priorité ont souffert des secousses et le jardin comme l'intérieur de mon absence... Et visiblement du passage de quelques vandales. Mes fidèles alliés s'étaient chargé d'eux et Sophie ma Granbull et Kaiser mon Kabutops me montrèrent le résultat de leur chasse. Au moins, ils n'avaient volé aucun livre ni mes couteaux et je n'ai que faire de ma télé ou de mon ordinateur actuellement. Il a fallu néanmoins commencer un grand ménage et rangement du jardin et de l'intérieur du château. Après y avoir passé deux grosses journées toujours aussi mal à l'aise médicalement parlant, j'ai passé des heures en bains et en siestes prolongées. Le retour à la vie de patachon à l'exception près que les placards étaient vides au bout d'une semaine. De toute façon, je n'ai pas faim depuis que la fièvre a commencé à m'assaillir. Bourré de cachets et d'antibiotiques dont j'ai dévalisé mon armoire pharmacie, les choses semblaient se tasser dans un premier temps mais je n'étais pas vraiment au bout de mes peines. Alors que je veux vite repartir profiter de ma liberté en nouvelles excursions... Eh bien, tant pis pour moi. Je commence à espérer que le poison que m'avait injecté l'autre empaffé il y a des mois ne me fasse pas de rechute, mais tout de même, il me semble que mon organisme avait fini par tout éliminer. Ou alors c'est un ténia du renard foudroyant depuis que j'ai mangé des baies dans la nature... ? Berk...

Une nuit fiévreuse, seul dans mon domaine isolé en ces temps d'accalmie mortuaire, j'ai fait un rêve plus vrai que nature. Tout mon jardin était éclairé par des flash vert émeraude désagréables éblouissants dont je ne pouvais détourner les yeux. Des ombres il me semble humaines dont je ne pouvais détailler le visage se rapprochent de moi, m'entourent et leurs cris dans mes oreilles ne font qu'accentuer ma nausée et le vertige. J'étais armé, comme dans la plupart de mes rêves et cauchemars et j'ai commencé à manier mon couteau au milieu de la quinzaine d'ombres envahissant mon jardin, espérant les trancher, les faire disparaître. Farouches, elles ont eu l'air de s'éloigner d'un pas incertain et confus, tout en m’appelant de leurs voix lointaines. Mais l'une d'elle est restée. J'ai comme la sensation... Qu'elle grogne ? Je tente de continuer à progresser, mais l'ombre est encore là, me barre la route. Elle grogne plus fort, plus décidée que jamais à m'arrêter. Une nouvelle fois, je tranche l'air en sa direction et il me semble alors vraiment entamer la chair d'un être vivant. L'ombre pousse un cri plaintif en tombant sur le sol. Malgré les flash verts qui se font insistants, je presse le pas vers la sortie du domaine et il m'a semblé avoir un moment d'absence avant de me retrouver dans un tout autre endroit. Je suis.. devant le désert du Titak. C'est de là que les flash vers émanaient depuis le départ. Sans pouvoir comprendre ce qui m'y pousse, je tends la main, comme mesmérisé par la source de lumière, malgré qu'au dehors, il semblerait que des voix m’appellent ; crient mon nom. Soudainement, je me suis sens extrêmement léger.  

J'ouvre les yeux. Pour la première fois en ces jours fiévreux, je n'ai pas l'impression qu'un camion me roule dessus. Au contraire, je suis allégé. Mais ce n'est pas le plafond habituel de ma chambre qui me surplombe là.. Mais bien le ciel, gris, nuageux. Le vent me fouette les joues à toute vitesse, mes cheveux virevoltent et entravent parfois ma vue. En une fraction de seconde, j'ai compris : je suis en train de tomber. Juste en dessous du ciel, il y avait la corniche de la falaise. Comment... C'est encore un rêve, je vais me réveiller avant de  m'éclater à la surface de l'eau. Non. C'est vrai. Mais des cris ont à nouveau fendu l'air et deux silhouettes ailées se sont précipitées pour m'attraper au vol. Mon épaule dû un peu se déboîter au passage et m'arracha un cri de douleur mais au moins, j'étais déposé en l'endroit duquel j'étais tombé. Lizbeth se posa à mes côtés. Je ne comprends plus rien. Comment est-ce que j'étais tombé ? Ce cauchemar bizarre et tout vert, c'était une hallucination, un rêve lucide ? Soit j'ai fumé sans le savoir du très mauvais shit, soit j'ai vraiment attrapé un tenia garou des plus virulents pendant mes balades... Entre le choc d'avoir échappé à l'expérience de mon corps éclaté contre les vagues après une chute de 20 mètres, l’essoufflement, et la fièvre toujours présente au point de me faire suer, il me fallu du temps pour réaliser que Lizbeth ne m'avait pas sauvé seule. Ébloui par les leurs de l'aube, je lève les yeux vers un Corboss aux airs familiers, puis une voix encore plus familière me fit tourner la tête.

« Aleeeeeex ! »

...Ludwig... ? Mais qu'est-ce qu'il fout là, tout seul.. ? C'est quoi ce deus ex machina improbable ? Sans mes lunettes et avec la fatigue, ma vue est trouble, mais vu la tête blonde qui s'approche de moi, avec cette démarche connue et ce timbre de voix.. aucun doute.

« Alex ! Alex, qu'est-ce que tu fais ?! Tu es tombé de la falaise !! »
« Gueuh... Que... hein.. ? Qu-Quoi... ? »


Articulais-je en lutant contre le tournis et la nausée. Ludwig pendant ce temps, sanglote à moitié. Etait-il venu avec Soltan... ?

« Tu... Tu as failli... J'ai eu peur... heureusement que Bebert t'a vu... »

Il chouine et je suis toujours aussi confus. C'est alors qu'un nouveau battement d'ailes se fait entendre au-dessus de nos têtes et je sens le blondin se tendre contre moi.

« Oh.. Oh non.. ! »

Quelques secondes plus tard, une ombre bien plus massive que cette de mon frère nous rejoint sur la corniche. Si j'avais su, je me serais endormi autrement qu'en pyjama Mysdibule fushia histoire de pas avoir l'air encore plus con que je ne suis déjà avec mon air totalement shooté. La grosse voix qui se fait alors entendre me casse encore plus les oreilles. Soltan... ?

« Ludwig, je t'avais interdit de revenir ici. C'est dangereux de sortir et tu le sais ! Surtout si c'est pour voir ce... »
« Mais... ! Mais si j'étais pas venu, Alex... ! »


« Eh bien, il aurait crevé et ce serait bon débarras. » doivent se dire Soltan et pas mal d'autres personnes. Héhé. Le fermier soupira de manière sonore et désapprobatrice. On dirait que ces derniers mois, ce n'était pas la première fois que mon jeune frère venait dans le coin. En cachette, peut-être, pour surveiller ma venue. Après ce que j'ai fait, normal que Soltan s'y oppose radicalement et lui interdise de me voir en prenant des risques inutiles. Après tout, moi, je ne comptais pas aller le trouver non plus.

« Eh, lèves-toi. Maintenant que t'es là, je vais te faire passer un sale quart d'heure. »

Je trouve la force de rouler des yeux malgré tout.

« Ta gueule... Mal... à la t-tête. »
« A...Alex... ? Ça va ?! T'es tout blanc ! Soltan, il a l'air malade ! »
« Ça expliquerait pourquoi ce crétin se balade dehors en pyjama... »


Reproduisant les gestes que je faisais les fois où il a été malade, Ludwig posa une main sur mon front.

« Il est brûlant ! »

Soltan étouffa un grognement furieux alors que le blondin insiste pour me ramener à la ferme pour me soigner. Il est complètement paniqué et lui réclame de m'aider à tous prix car je suis forcément très malade. Et comme je gerbe à l'instant sur les chaussures de Soltan, on ne peut pas donner tord à Ludwig. Tandis que ce dernier flippe de plus en plus, Soltan sembla se contenir pour ne pas me re-jeter par dessus la corniche immédiatement. Il grommela un certain nombre de gros mots en anglais pas très gentils pour ma maman avant de reprendre, plus posé, à l'adresse de mon petit frère :

« For fuck's sake... Fais ce que tu veux, Ludwig. Mais je te laisserais pas seul avec lui. »
« On le ramène à la ferme, alors ! »


Le fermier patibulaire doit grincer des dents à l'heure qu'il est. Je ne me souviens pas bien de ce qui s'est passé ensuite, j'étais au bord du malaise (voir totalement dedans) jusqu'à ce qu'on se retrouve à la ferme et qu'on me jette sur le canapé, près de la cheminée. Comme si je suais pas assez. Ludwig a demandé à Soltan des médicaments et me les a donnés pour que je les avale. Mon jeune frère resta à mes côtés et se jetait parfois à mon cou, sans que je ne l'entende vraiment sangloter ou me raconter des choses. J'ai dû m'assoupir plusieurs fois avant de pouvoir me redresser un peu en pleine conscience, lorsque les vertiges, les nausées et les flash verts me fichaient la paix.

« Tu vas rester maintenant, hein, Alex... ? »

Ai-je entendu plusieurs fois de la part du petit blond. Que répondre à cela, hein...? De toute manière, j'étais dans les choux. Au bout d'une petite semaine, j'ai eu un moment de rémission et j'ai pu me redresser pour m'asseoir et aller me servir à boire dans la cuisine. J'avais besoin d'une douche, aussi. Mon regard balaya doucement le living-room bien connu de la ferme : les grandes poutres au plafond, les murs de pierre impénétrables, l'odeur du peu et le bois qui grince de partout : tout y est. C'était l'aube, dehors et j'entendais déjà le fermier s'activer dans sa grange. Au moins, mes idées sont claires de nouveau et j'ai moyennement envie de rester ici indéfiniment. Il faudrait déjà que je sache ce qui m'a rendu si malade comme un chien et... j'ai encore du temps pour profiter. Quel mois sommes nous, déjà, décembre ? Je ne sais plus si Noël est passé ou non, car je me moque bien de cette fête. Alors que je tergiverse en me réinstallant sur le canapé, Soltan poussa la porte d'entrée et me vit éveillé.

« ...ah. »

L'enthousiasme, la bonne humeur et les blagues sont au rendez-vous. Et je sais déjà ce qui va venir ensuite.

« Faut qu'on parle. »
« Faut pas brusquer les malades, tu sais. »
« Fermes-la. »


Il se servit à boire puis vint jusqu'à moi, s'installant juste en face, derrière la table basse du salon.

« Ludwig était inquiet pour toi alors il s'est mis en danger plusieurs fois pour aller voir au château alors que je lui interdisais. »
« Ah, comme son frère, il a le goût de l'aventure. »
« ...j'ai pas fini. Je te gardes car il est mort de peur de te voir malade et il en oublie de dormir. Et il me tanne qu'on te garde pour pas qu'on t'envoie à Cayagane pour... »


Je roule des yeux.

« Tss... C'est qu'une foutue gastro carabinée, dis-lui de se calmer. »
« ...Alors t'es pas au courant ? »
« De quoi.. ? »


Le fermier soupira avec exaspération. Visiblement, il se passait un truc dont j'aurais du m'informer plus tôt. Il me raconta qu'après avoir déserté Amanil et Zazambes, de nombreux réfugiés avaient contracté des symptômes semblables aux miens, ou plutôt, c'est les miens qui ressemblaient aux leurs. Un virus se repend apparemment sur Enola depuis les cataclysmes et personne n'en voit le bout.

« T'étais à Amanil, ce jour là, comme les autres. C'est pour ça que t'as abandonné ton frère, que t'as arrêté tes cachets et que tu va peut-être juste crever la gueule ouverte ?! J'espère que tes randonnées en valaient la peine, pauvre con. »
« Rohlala... Moi qui croyais que tu t’inquiétais plus pour moi, tu joues mal la comédie... »
« J'en ai rien à foutre de toi. Je suis inquiet pour Ludwig. Il est complètement paumé et persuadé que tu vas rester mais il se dit aussi qu'avec le virus, tu vas mourir. »
« Si moi je crève, alors c'est comme si tout le monde était déjà mort. »
« Vires-moi ton sourire, petit con. Va falloir que tu fasses un choix. »
« Quoi ? Si je reviens pas prendre mes cachets comme un adulte responsable tu vas faire quoi, me mettre en quarantaine pour me faire réfléchir ? »


Bien que frissonnant à cause de ma température et épuisé, je parviens à rire d'un air détaché. L'autre baisse le regard et continue de souffler pour contenir sa colère.

« Qu'est-ce qui va pas chez toi... ? »
« Tout.... A part ma coupe de cheveux. »


Son poing se serre sur son genou. Si j'étais plus attentif et moins dans les choux, je crois que je devinerais plus aisément qu'il est sur le point de me frapper, et bien fort.

« Ludwig veut juste vivre avec toi. Tu as le moyen de te soigner. Et tu... Toi, tu préfères te barrer pour... Comment tu appelles ça ? »
« J'suis un peu crevé pour philosopher avec toi, là. »
« La vraie vie ? C'est ça, la vraie vie, pour toi ? Abandonner ton frangin pour te balader comme un clochard dérangé ? »
« Changes de disque, avec tes grands discours de daron, tu me fais mal au crâne. »


J'ai eu des réparties plus convaincantes et des monologues plus pathétiques et irritants mais là j'ai plutôt pas très envie. J'ai surtout envie de dormir en attendant ma prochaine excursion. Néanmoins, vu la mandale qui m'arrive dans la face, je crois que j'étais largement assez pénible. Vu la taille de la main, le fait que je sois plutôt amoindri et la conviction mis dans le coup, je tombe comme une quille dans le canapé. Ça fait mal, j'avoue. Comme je sens que ça va tourner, je reste allongé, bien que fulminant et indigné. Dommage que le reste de mon corps répondre relativement mal.

« Eh bé, après c'est moi qui suis tombé bas... Sans mauvais jeu de mot, hein. »
« Je vais te faire plaisir. Au plus tôt, je t’emmènerais au Centre à Cayagane que tu sois en « quarantaine » comme tu dis. Mais avant tu vas parler à ton frère. Tu vas lui expliquer pourquoi tu te barres et que c'est plus toi qui t'occuperas de lui désormais. »
« A la bonne heure... »


Qu'est-ce que je vais lui dire à ce gamin... ? J'ai rien à lui dire et j'ai aucune envie de me justifier. J'ai juste envie de dormir et de me casser. Oui, je sais, je vous entends, la vraie vie, c'est pas ça et je vous emmerde. C'est pas comme si j'avais envie d'aller dans un centre avec d'autres pestiférés non plus. Pourquoi ne pas prendre mes responsabilités et rester ici, hein ? Parce que ça ne sert à rien. Car je suis las, que depuis le départ de Riku de ma vie, je n'ai plus aucune envie de jouer à la petite famille. Car de toute évidence je ne m'échapperais pas et au point où j'en suis, soit je vais effectivement mourir, soit me faire attraper un jour ou l'autre, alors... Pourquoi donc me forcer et faire partie de la vie de Ludwig avec tout ça ? Pourquoi lui faire croire que tout cela durera éternellement ? C'est se chercher des excuses, peut-être bien. C'est lâche, égocentrique et complètement stupide. Mais je veux tourner cette page maintenant que Riku n'est plus là. Ou disons plutôt que depuis qu'elle est partie, peut-être même que cela date de la fugue de Ludwig ou nos chemins se sont séparés une première fois, j'ai sombré dans le creux de la vague. Comme cela m'est déjà arrivé plusieurs fois, j'ai été vexé, je me suis senti bafoué et je suis tombé. Certains diront sûrement que je suis actuellement au plus bas pour agir avec tant de détachement. Peut-être bien. N'empêche qu'il y a plusieurs mois à Amanil, sur les champs de bataille et dans les massacres, pendant mes excursions durant lesquelles je me suis senti si libre, mes jeux avec mes alliés durant mes promenades et le plaisir de tester mes limites, de barouder dans la nature... Eh bien, je me sentais bien vivant, et j'avais la sensation d'avoir retrouvé quelque chose qui me donne envie d'aller de l'avant. Quelque chose que je compte bien continuer au dépens de mes semblables une fois que je ne serais plus ne position latérale de sécurité sur un canapé. Mais en attendant Soltan est toujours là à me casser le cul avec sa réalité à la con.

« Ah, et tu préviendras tes parents, à l'occasion. J'ai pas trop envie que ta famille de tarés me tombe dessus. »
« Fait chier... »
« Si quelqu'un doit se plaindre ici c'est certainement pas toi, connard. »


Avant de sortir en claquant la porte, il eut quand même le temps d'ajouter une dernière remarque.

« L'est temps d'en finir avec tes conneries. »

***


Le lendemain, je me sentais un peu mieux. Je n'ai pas pu sortir car bien entendu, l'autre bouseux m'avait enfermé. Ainsi je ne pouvais pas appeler mes Pokémon à l'aide non plus et même si certains se doutaient de ma présence ici, je ne leur avais jamais ordonné d'attaquer la ferme. Ils ont donc de bonnes raisons de me croire en sécurité ici. Même si l'on m'a enfermé en attendant que je parte en quarantaine, techniquement, on prend aussi soin de moi donc... Ils doivent attendre bien sagement à la maison. Il me semble que c'était la fin de matinée : j'avais encore fait le tour de l'horloge entre sommeil et délires fiévreux. Je m'étais levé de mon canapé pour faire le tour de la demeure, en espérant un peu trouver le moyen d'en sortir. Mais le fermier était dans son bureau et me surveillait sans jamais cligner des yeux. Dans le jardin j'entendais Marilyn jouer  dans la pelouse avec sa mère et ses frères et sœurs qui ne marchaient encore qu'à quatre pattes. Ludwig, pour sa part, dormait, des dires de son  « futur nouveau gardien ». Pendant que je me servais un café sans souffler mot histoire de ne surtout pas risquer d'égayer la sale ambiance qui envahit la maison depuis ma venue, j'entendis du mouvement à l'étage et un pas familier. Quelques minutes plus tard, Ludwig descendait dans la salle à manger et son visage s'éclaira en me voyant.

« Alex ! Tu vas mieux ? »

J'hoche la tête d'un air détaché et Soltan resta dans l'entrebâillement de la porte du bureau, droit comme un mirador.

« Il va descendre se faire soigner à Cayagane. »

Fit l'autre d'un ton monocorde et n'arrangeant rien à la tension palpable. Ludwig le regarda, puis se retourna vers moi, ses yeux perdant leur calme et leur étincelle enthousiaste.

« Mais... on peut prendre soin de toi ici... »
« Pas vraiment, non. »
« C'est... c'est le virus... celui dont les gens ils parlent ?! »


Cette fois, Soltan se tue et me laisse répondre. Je me contente de hausser les épaules.

« Peut-être bien. »

Sans me laisser dire un mot de plus, le gamin se jette sur moi et m'enlace de toutes ses forces. Il sanglote alors.

« Mais... mais... je veux pas que tu meures... ! Qu'est-ce qu'il vont te faire à Cayagane ?! »
« Je sais pas, on verra bien. »
« Et si ils... Non, je veux pas ! Je veux que tu restes ici ! »


Je soupire. J'en ai un peu marre. J'aurais aimé que ce foutu virus m'esquive, que je n'aie pas à repasser ici ni à faire ça. Cet arrêt forcé m'a rendu encore plus léthargique et distant que je l'aurais pensé. Je n'en ait tout simplement plus rien à foutre, je crois. La maladie qui m'indispose physiquement doit jouer, remarquez.

« Ludwig, écoutes-moi. Je vais pas rester. »
« ...Quoi ? »


Je pose ma tasse de café et mon regard se plonge dans celui du gamin. Ce qui va suivre ne fait pas plus sens pour moi que pour vous. Mais en un sens, j'avais pas prévu de me justifier, de me victimiser, ou de plaider ma cause.

« Ça ne marche plus. Je n'ai plus envie de jouer au grand frère. Désormais, c'est Soltan qui s'occupera de toi. Tu peux lui faire confiance. De toute façon, il se passe des trucs dangereux, dehors, il vaut mieux que tu restes là. Mais moi, j'ai pas envie de rester là et de jouer avec vous à... à « ça ». Je veux être à l'extérieur et... vivre ma vie. »

Si j'en avais un peu plus quelque chose à faire et que j'avais un peu plus d'empathie, l'expression que prit alors le visage de Ludwig m'aurait liquéfié le cœur. Ses yeux étaient redevenus humides, ses lèvres tremblaient et il ne comprenait visiblement pas.

« Mais... »
« J'ai fait des trucs que les gens vont pas accepter toute façon. Un jour, je serais puni. »
« Quoi ? D-De quoi tu parles ? »
« Mon travail, Ludwig. En réalité, avec le Régime, je.. »


C'est là que l'autre rabat-joie qui intervient.

« Ouais, bon, ça va. Si c'est pour le traumatiser avec tes détails de drama queen tu peux arrêter le film. »
« Bah c'est toi qui m'avait demandé de mettre cartes sur table, hein. »
« La ferme. »


On allait s'emporter une nouvelle fois et se créper le chignon, mais le blondinet eut un cri du cœur avant qu'on poursuive.

« V-Vous battez pas !! J'en ai marre que depuis que Riku est partie, vous vous battiez tout l'temps !! »


Donc, on a soupiré et on a cessé. Je n'ai plus grand chose à ajouter, alors Soltan a fini par reprendre, après un court silence.

« ...Désolé, Ludwig. Mais Alex doit partir. Il n'est pas en état de... »
« T'as pas le droit de me prendre mon grand frère comme ça !! Alex il est pas méchant ! »


Le gamin n'est pas assez mature et ne comprend pas assez la situation pour prendre le moindre recul. Je ne dis rien mais Soltan, lui, semble irrité malgré tout. Ahlalala, le pauvre qui se retrouve dans le rôle du méchant, hein... J'ai un peu envie de laisser ça comme ça, dans la confusion la plus totale, histoire de voir comment ils vont se dépatouiller. Ludwig essuie ses larmes rougissant ses yeux d'un revers de manche et fait volte face, bien décidé à courir bouder dans sa chambre, mais la main de Soltan le retient doucement, mais fermement.

« C'est lui qui a décidé de partir. »
« C'est pas vrai, c'est pas vrai !! Alex, pourquoi tu lui dis pas que c'est pas vrai ?! »


C'est long et complexe, une séparation. Je ne peux pas dire sans hésiter que cela ne me fait pas bizarre, cette ambiance. Ludwig, c'est presque deux années de ma vie, mine de rien. Pourtant je ne sens pas de déchirement comme je « devrais » le sentir. Pendant deux ans, j'ai essayé de trouver les sensations, les bons mots, les comportements appropriés... Mais, j'étais « à côté ». Autant que j'incarnais le rôle à mon meilleur, je ne pouvais inventer des sensations inconnues au bataillon. Effectivement, c'était amusant. Mais ce n'était pas le rôle de ma vie. Et encore une fois, le départ de Riku de ma vie, de ma scène... Pour le coup, penser à elle me fait réellement quelque chose au cœur. Peut-être car elle, je l'ai vraiment perdue alors que je considérais que j'allais toujours la garder auprès de moi ? Si Ludwig me faisait la même chose, est-ce que je souffrirais de son rejet comme j'ai souffert avec Irina et Riku? Je ne sais pas. Je me rappelle que Riku m'a dit que ce n'était pas de la souffrance que je ressentais, mais de la frustration de perdre une possession. Peut-etre bien que oui, peut-être bien que non... Mais au final, n'ai-je pas tout donné pour les rendre heureux ? Ne me suis-je pas donné à fond pour incarner ce grand frère, jusqu'au moindre détail ? Oh, je vais pas attendre que l'on me lance de fleurs ni à ce qu'on érige un monument de martyr à mon nom. Encore une fois, ce qui doit m'arriver me rattrapera un jour. Bientôt.

« ...Pourquoi tu réponds pas... ? »


Il semble en pleine détresse. Pendu à mes lèvres, il attend une réponse, n'importe laquelle tant que je lui assure de ne pas le laisser. Malheureusement, je crois que lui-même a déjà compris. Il étouffe un nouveau sanglot avant de froncer les sourcils et nous lancer à Soltan et moi des regards noirs.

« Je... J'vous déteste !! »

Il monta dans sa chambre en courant et en pleurant de plus belle. Je termine mon café.

« Tu devrais avoir honte. T'es content ? »
« Tu vas me le demander à chaque fois ou bien ? »
« Non, Alex, je connais tes délires. Tu as usé ta dernière chance et je te veux pas une seconde de plus sous mon toit. »


A la bonne heure, alors ! Il va peut-être cesser de m'ennuyer. Je soupire alors que le fermier va chercher une veste sur le porte-manteau.

« Allons-y. »
« Eh au pire, si Ludwig est pas sage, t'as qu'à lui mentir et lui dire que je reviendrais après m'être fait soigner ! »
« Un mot de plus et tu peux dire adieu à une autre de tes molaires. »


Ah, non, pas mes molaires, hein ! D'accord, je vais être sage et me laisser soigner à Cayagane avec les autres pestiférés. Mon corps et ma santé ne m'encouragent pas trop à faire d'avantage le fanfaron, de toute manière, là.

***


Ces gens étaient trop gentils pour s'occuper des malades comme moi, alors j'ai bien profité. J'ai beaucoup dormi après que mes crises verdoyantes aient repris se soient aggravées. On m'a même parfois attaché pour que j'évite de blesser les autres,et on m'a souvent bourré de calmants pendant mes épisodes hallucinatoires. Vers milieu janvier, les moyens du bord utilisés pour soigner les contaminés se sont améliorés et c'est devenu plus facile pour tout le monde. A force d'attendre, on a même eu droit à être tous vaccinés. Aussitôt fait et ignorant la période de convalescence conseillée, j'ai quitté Cayagane sans plus demander mon reste et je suis retourné dans la nature, pour profiter et encore une fois, pour attendre mon sort. J'ai retrouvé mes alliés qui s'étaient fait un sang d'encre.. Ce sont bien les seuls, tiens, mais cela me convient. Avec eux, au moins, je me sens libre. J'apprécie cette pensée alors que j'arpente à nouveau les routes de l'île qui renaît petit à petit. Les villes sont parties pour se reconstruire, des gens recommencent à faire s'affronter leurs Pokémon comme avant... Doucement, tout redeviendra comme avant et ceux qui ont menacé le « calme » auquel les Enolians aspirent seront bientôt punis. Pourquoi ne pas être parti ? Oui, certains se posent certainement la question. J'aurais très bien pu partir, il est vrai : j'aurais eu la paix ailleurs. Je serais reparti à zéro. En avais-je vraiment envie, finalement ? Je ne pense pas. Il y a bien quelque chose auquel je suis resté attaché depuis ma venue ici, c'est Enola. Ma vie est ici, qu'elle soit agréable ou tortueuse. Cette île, c'est mon terrain de jeu, mon champ de bataille, appelez ça comme vous voulez, mais je n'avais jamais rien trouvé de plus captivant que la vie ici auparavant. Certainement que je trouve un certain confort ici, que j'aurais trouvé ailleurs également si j'avais choisi une autre destination après ma fugue d'Allemagne, il y a de cela 8 ans. Au moins, il y a une chose que je n'aurais pas lâchement fui, c'est mon destin de criminel, aussi péteux et abstrait que cela puisse paraître. Un mois, un an, qui sait quand la réalité m'attrapera de nouveau pour me remettre la tête dans l'eau glacée ? D'ici là, en attendant ma sentence, l'Apocalyspe m'aura proposé de saisir ma chance, je l'aurais ratée, mais j'aurais profité jusqu'au bout.
Tout seul
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L'Apocalypse est notre chance (OS de conclusion)

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