Devant la porte de l’orphelinat de Léopold Bellan, se trouve un petit bébé dans un couffin. Une main sonne à la porte de ce dernier avant de prendre la fuite. Le bébé est endormi paisiblement lorsqu’on ouvre la porte. Une jeune femme aux longs cheveux couleur de miel trouve à ses pieds le petit bébé. Elle s’agenouille et vérifie qu’il est encore vivant, avant de regarder si personne n’était là pour lui. Enfin, devant l’orphelinat, c’était peu probable. Ce n’était pas le premier abandon auquel elle avait à faire. Cette jeune femme, c’était la directrice de l’orphelinat. Femme aimante et attentionnée, elle prenait soin de chaque pensionnaire comme si c’était son enfant. Elle devait avoir autour de trente cinq ans. Elle s’appelait Suzanne. Elle attrapa le landau dans ses bras, et le ramena à l’intérieur. Très vite, elle emmena le bébé dans sa propre chambre. Elle le plaça entre son lit et la cheminée qu’elle alluma rapidement. Les douces flammes réchauffaient l’atmosphère. Le bébé toujours endormi, n’avait pas donné signe de vie depuis que la jeune femme l’avait ramené chez elle. Suzanne commençait à se demander si ce bébé n’était pas resté trop longtemps au froid. Elle toucha délicatement son front d’un léger bisou, et le bébé ouvrit les yeux dévoilant ses yeux d’un bleu délicat. Quelques mèches blondes s’échappaient de la couverture dans laquelle elle était enroulée. La dirigeante sourit devant cette petite beauté, et la prit dans ses bras pour la bercer. Elle joua un peu avec les doigts de l’enfant en lui chantant une berceuse pour qu’elle se rendorme. Etant certaine de l’état de santé de la petite, elle l’a fit s’endormir, puis la reposa de nouveau dans son landau. Après être certaine que ce nouveau bébé était bien installé, elle partit ce coucher à son tour. Elle n’avait qu’à tendre le bras pour atteindre le landau en cas de problème, elle murmura néanmoins à l’attention de la petite nouvelle :
«
- Dors bien petite chanceuse. Tu es chez toi désormais. »
Tout ça, s’est passé un six janvier. La date d’arrivée, devenue celle de l’anniversaire de l’enfant pour ne pas que plus tard, elle pense être oubliée des autres. Elle devait avoir son propre jour. Le choix était simple, ce serait son jour d’arrivé. Suzanne y avait déjà réfléchi en couchant l’enfant. D’une main, elle fit balancer doucement le berceau, puis s’endormit.
Le lendemain matin arriva vite. Suzanne s’empressa de se préparer. Les orphelins n’attendent pas éternellement le déjeuner. Au contraire, on peut dire qu’ils ressemblaient à des monstres lorsqu’il s’agissait de se mettre à table. C’est pour cela qu’elle se devait d’être présente. En effet, lorsqu’elle était là, la pièce était calme, et les enfants n’osaient pas tenter grand-chose. Non pas qu’elle inspirait la peur, mais plutôt qu’elle était si gentille, qu’on ne voulait pas la décevoir. C’était l’aura que la blonde dégageait. Une aura qui semblait apaiser chaque personne qui se trouvait dans la même pièce qu’elle. Une fois prête, elle sortit en silence de la chambre et laissa le bébé. Elle demanderait à Emma de venir s’en occuper en son absence. C’est donc ainsi qu’environ une demi-heure après, une femme brune pénétra dans la chambre de la directrice. Plongée dans le noir, elle tata le mur pour trouver l’interrupteur. Une fois trouvé, elle l’alluma et une nouvelle fois, ne put s’empêcher de soupirer. Encore un bébé. Trop de bébé. L’orphelinat était au bord de la faillite. Les donateurs se faisaient beaucoup moins nombreux, et peu d’enfants se faisaient adopter. Les temps étaient dur. Pour le coup, Emma ne put s’empêcher de penser que prendre encore un nouvel enfant était une erreur. Mais sa faiblesse pour les bébés reprit le dessus. En voyant le couffin, elle s’y dirigea et là, elle vit le bébé la regarder avec deux grands yeux bleus. Et là, elle craqua. Elle prit l’enfant dans ses bras, et le berça avant d’aller lui préparer un bon biberon. Elle s’occupa de l’enfant jusqu’à la tombée de la nuit. Bien sur lorsqu’il dormait, la brune s’occupait en lisant ou bien en se reposant elle-même. Elle se trouvait actuellement assise sur un transat en se balançant doucement, le bébé endormit dans les bras. Suzanne entra silencieusement dans la pièce et fut attendrit par la scène qui s’offrait à elle. Elle s’accroupit près de la tête du bébé et caressa du bout des doigts les petits fils d’or. Elle s’adressa alors à sa petite sœur, Emma.
«
- Tu l’as adopté très vite dis moi.- Tout comme toi. Même si j’aime déja beaucoup ce poupon, je pense que tu devrais arrêter de recueillir encore des enfants. »
Suzanne se releva et se mit à faire les cents pas. Elle savait pertinement que sa sœur avait raison. Elle avait bien vu le déficit financier auquel s’exposait l’orphelinat. Mais elle n’avait pas le cœur à refuser des enfants abandonnés de leur parent. Qu’ils soient morts, ou que ce soit volontaire. Non vraiment, si elle avait ouvert l’institution, ce n’était pas pour refuser d’en aider certain. La blonde planta son regard dans celui de sa sœur et répliqua.
«
- On va trouver de l’argent. C’est un orphelinat. On ne peut pas simplement refuser des orphelins parce qu’on a peur de couler. Les pauvres mourront de faim dehors !- Mais si ça continue, tu mets tous les enfants que nous avons recueillis en danger. »
Emma gardait son calme, elle voulait faire entendre raison à Suzanne. Cette dernière soupira. Elle passa une main distraite dans ses cheveux en soupirant. Elle le savait très bien mais elle ne voulait pas l’accepter. Ce n’était tout simplement pas dans ses principes. Elle s’assit sur son lit, et posa ses mains sur ses cuisses. Elle se mit à réfléchir. Elle ne pouvait tout simplement recevoir de l’argent juste parce qu’elle le demande. Il fallait qu’elle ferme l’orphelinat. Du moins, jusqu’à ce que les aînés trouvent une famille ou même les plus jeunes. Elle regarda ce petit bébé dans les bras de sa sœur. Heureusement, elle venait d’arriver à temps dans la famille pour éviter de mourir de faim dehors toute seule.
«
- L’orphelinat sera fermé le temps que quelques chambres se libèrent. En attendant, ce bébé mérite un nom, tu ne crois pas ?- Oui, elle fit un doux sourire,
je pensais à Victoria.- Tu sais bien qu’on ne peut pas ! On en héberge déjà trois. Pourquoi pas Vickie ? Une sorte de surnom permanent.- C’est parfait. Nous irons remplir les papiers demain. Dis…- Oui ?- Je ne sais pas pourquoi, peut être parce que je suis encore seule à mon âge, mais j’aimerais prendre Vickie en charge. Je ne veux pas l’adopter, je n’en aurais pas les moyens, mais je souhaite que ce soit moi qui suive son parcours.- Je comprends. Il m’est arrivé la même chose avec Arthur. »
Arthur. Ce garçon d’à peine un an, recueillit par l’orphelinat. A son nom, la petite ouvrit les yeux avant de se rendormir aussi net. Si seulement on avait su que les deux enfants s’entendraient aussi bien, même trop bien.
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«
- Pourquoi t’es méchant qu’avec moi ? - Nan c’est pô vrai !- Si…- Mais… c’est parce que tu es la seule fille que j’aime bien et j’sais pas trop comment je dois te parler. J'ai peur que tu me laisses comme les autres l'ont fait ! »
Vickie et Arthur se trouvait dans le jardin de l’orphelinat. Assise sur la balançoire de l’air de jeux, la petite blonde fixait Arthur avec de gros yeux tandis que ce dernier fixait sans sourciller le sol. Elle n’en revenait pas. C’est vrai qu’ils s’entendaient bien, qu’ils rigolaient beaucoup ensemble, mais à chaque fois, le brun trouvait le moyen de tout gâcher avec une parole méchante ou même en tapant la blonde. C’est pour ça qu’elle n’en revenait pas. En même temps, il est vrai qu’elle était la seule fille qui osait lui parler. Il n’avait que 10 ans, mais déjà Arthur jouait les racailles des bacs à sables ce qui exaspérait bien la petite blonde. 10 ans déjà qu'elle le connaissait et qu'elle le voyait jouer son rôle de garçon froid en présence d'autres personnes qu'elle et Suzanne. C’est pour ça qu’elle n’en revenait pas. En même temps, il est vrai qu’elle était la seule fille qui osait lui parler. Arthur en face de Vickie, releva la tête, et la vit se balancer doucement les jambes pendantes. Elle n’avait rien répondue, et le garçon crut qu’elle était fâchée, vexée enfin qu’elle lui faisait la tête quoi ! Mais celle-ci releva son regard et le planta dans celui de son ami et prononça clairement.
«
- Je ne suis pas les autres. Je ne te laisserais jamais tomber. Tu es mon ami. - C’est vrai ? - Puisque je te le dis ! En plus, je vais pas te laisser, tu es mon ami le plus cher à mes yeux ! »
Ce fut au tour du garçon de faire les gros yeux. Elle ne lui avait jamais dit clairement qu’elle l’aimait bien et qu’ils étaient amis. Sans ce retenir, il se jeta sur elle, et lui fit un énorme câlin ce qui fit éclater de rire Vickie. Arthur se recula brusquement et se mit à bouder que la jeune fille se moque ainsi de lui. Il n’aimait pas ça surtout quand c’était elle. Pour se faire pardonner, elle lui fit un petit bisou sur la joue, et lui donna un bonbon qu’elle avait dans sa poche. Les deux enfants sourirent et recommencèrent à parler en se chamaillant de temps en temps pour quelques broutilles mais rien de bien affolant. Au loin, Suzanne émergea du perron, suivit d’Emma. Toutes les deux regardaient les deux enfants au loin, et se sourirent. Décidément, ils étaient trop mignon ensemble. D’un regard entendu, elles appelèrent les enfants. Les deux petits stoppèrent tous mouvements et se mirent à faire la course pour rejoindre leurs deux tuteurs en riant.
Ces dernières donnèrent la main à leurs protégés, et les emmenèrent au réfectoire. Elles les laissèrent aller manger tranquillement. Suzanne fronça les sourcils en remarquant qu’encore une fois, ils mangeaient tous les deux, isolés des autres. Emma se contenta d’un soupir et elles s’éclipsèrent dans une salle pour discuter. S’asseyant près de la cheminée, ce fut la blonde qui prit la parole pour parler d’un sujet assez pénible.
«
- Bon. Les donneurs se font un peu plus présent et le pire est surement derrière nous, mais…- Mais il y a la journée portes ouvertes… termina Emma la voix tremblante
-
Oui, acheva Suzanne,
ça ne me fait pas plus plaisir qu’à toi de devoir laisser nos petits protégés nous quitter. Surtout s’ils en viennent à être séparés.- Ce serait terrible oui… Et dire que cette journée arrivera plus vite que prévu. »
Elle ne savait pas à quel point elle avait raison. Les préparatifs de cette journée avaient pris du temps et les deux femmes n’avaient pas réussi à passer autant de temps que prévu avec leurs protégés. Ces derniers ne s’inquiétaient pas trop. Ils pensaient qu’ils leur suffisaient de dire qu’ils ne voulaient pas partir pour que leurs vœux soient exaucés. Puis vint le jour tant redouté. Le clocher sonna 14h. Lorsqu’Emma et Suzanne ouvrirent les portes de l’orphelinat, une masse de couple s’engouffrèrent dedans, et se mirent à aborder tous les enfants pour trouver celui qui serait parfait pour eux. En soupirant, les deux jeunes femmes se tinrent prête à répondre aux questions qu’on leur poserait. La journée se termina finalement sur des pleurs, des cris de joie, enfin, le bilan n’était pas encore dressé. Le lendemain risquait d’être riche en émotion.
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«
- Chuuuuuut, calme toi, tout va bien… »
Emma tenait dans ses bras Vickie. Celle-ci en pleurs, se laissait aller dans les bras de sa tutrice. C’était un cauchemar. Cela faisait bien trois ans, trois ans, jours pour jours qu’il était partie dans sa nouvelle famille en l’abandonnant. Il l’avait laissé, elle qui avait toujours était la pour lui, et qui était prête à toujours l’être. Elle avait une nouvelle fois rêvé du départ d’Arthur. C’était si douloureux. A un point que du haut de ses 13 ans, elle savait qu’elle n’éprouvait pas que de l’amitié pour le garçon qui avait grandi à ses côtés. Mais qu’aurait elle bien pu faire d’autre ? A 10 ans, on ne comprend pas forcément ce que veut nous dire notre cœur. Une fois qu’elle fut calmée, elle se rendormit très vite, trouvant du réconfort dans ses draps chauds. Emma s’échappa silencieusement de la chambre en soupirant. Elle était toujours là pour réconfortée sa « presque » fille. Depuis déjà trois ans, elle devait supporter les crises de pleurs, et même parfois de rage. Il arrivait que certains objets volent dans la chambre de la blonde. En même temps, le silence radio lorsqu’on tentait de contacter le garçon n’aidait pas du tout. Suzanne se sentait aussi mal que Vic’. Après tout, elle avait presque perdu un fils le jour de ces portes ouvertes. On faisait tout pour l’oublier, mais le départ du garçon avait causé bien du malheur à beaucoup de personne. Plus qu’il n’aurait pu l’imaginer. C’est à partir de là que la petite blonde se plongea dans ses études. Elle voulait se lancer, réussir sa vie mais surtout, oubliait sa peine pendant un moment lorsque ses bouquins l’emportait dans un autre monde. Elle s’était aussi mise à la photographie. A la base, c’était plutôt une corvée. Il fallait faire un trombinoscope de tous les orphelins, mais en passant par le jardin pour chercher des petits farceurs, elle s’était permis une pause. Prenant des clichés à droite et à gauche. Elle reconnaissait avoir un peu de talent, mais pas assez pour en faire carrière.
Le collège passa très vite. Là bas, Vickie avait rencontré Alizée. Sa meilleure amie. Un duo inséparable. Elles avaient été mise ensemble pour un exposé et depuis, ne se quittait plus d’une semelle. Elles possédaient tant de points en commun que lorsqu’elles se mettaient à bavarder, le temps passait plus vite. Pour un anniversaire, la blonde reçut un ruban de la part d’Alizée. C’était l’année de troisième, et les deux filles ne savaient pas encore dans quel lycée, elles iraient. Alors au cas où, elles s’étaient promis de ne pas s’oublier. Mais malgré toute la joie que pouvait mettre sa meilleure amie dans sa vie, elle n’avait certainement pas oublié toutes ces années passées aux côtés d’Arthur. Elle pleurait parfois le soir en pensant à lui, mais se rassurait bien vite grâce au ruban offert par sa brunette préférée. 4 ans déjà. Bientôt 5 ans lors de son entrée au lycée. Là, elle était complètement seule. Elle n’avait pas tenté de se refaire des amis, après tout, ils ne sont là que pour partir ensuite. Pourquoi vouloir se briser le cœur à chaque fois ? C’est ainsi qu’elle se hissa aisément au rang de première de classe pendant tout le lycée. Les élèves la traitaient d’intello, mais elle n’était guère plus intelligente, elle travaillait beaucoup plus pour faire passer le temps. C’est tout. Malgré tout, elle gardait quand même le sourire, quand bien même s’il était faux. Sa vie, elle la contrôlait parfaitement. Tout se déroulait sans accros. Enfin, jusqu’à 6 mois avant le bac.
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Un nouvel élève devait intégrer le lycée en milieu d’année. Quoi de mieux pour passer le bac ? Vickie ne se souciait guère des murmures curieux qui parlaient du nouveau. Après tout, il était comme tout le monde. Il n’y avait pas de raison pour qu’on l’idolâtre ! Elle se rendit dans la salle de Maths. Elle s’installa à sa place habituelle. Seule au fond. Oui, c’est peut être une première de classe, mais elle préfère la tranquillité de cette place. Sauf qu’après à peine cinq minutes de cours passés, on frappa à la porte. Vickie était occupé à résoudre des équations et ne vit pas entrer le nouveau qui lui avait déjà repéré sa chevelure dorée. Le professeur lui intima de s’installer au fond, à côté de la blonde et reprit son cours, une fois l’élève assis. Il sortit ses affaires sans lâcher du regard sa voisine qui ne l’avait pas encore remarqué. Se sentant observée, elle leva la tête, et vit rapidement qu’elle avait un voisin. Elle se re-concentra jusqu’à ce qu’il la tire de nouveau de son travail.
«
- Alors tu ne me reconnais pas ? »
Elle leva la tête et plongea son regard azuré dans celui de son voisin. Ces yeux… Ce visage… Oh que oui, elle l’avait reconnu mais feinta. Elle ne voulait pas souffrir de nouveau. Il pouvait bien aller se faire voir. Elle haussa les épaules et répondit d’un air blasé.
«
- Non, j’devrais ? »
Sans réponse de la part d’Arthur, elle retourna à son travail, écoutant le cours. Même si le garçon ne le montrait absolument pas, il en avait été affecté. Depuis tout ce temps où il rêvait de la revoir. Ce rêve venait d’éclater en mille morceaux, tout comme son cœur.
Les jours passaient au lycée et Vickie faisait tout son possible pour éviter Arthur. Elle ne voulait pas lui parler parce qu’elle savait que ses sentiments pour lui ne s’étaient jamais éteint, contrairement à ceux du garçon. Du moins c’est ce qu’elle pensait car lui aussi souffrait de son côté. Il n’avait jamais demandé à être séparé d’elle. Il n’avait jamais voulu quitter l’orphelinat. Jamais. Mais quand on est petit, on ne réfléchit pas. Et il s’était lancé tête baissée dans le piège qui s’était refermé sur lui. Il n’avait jamais réussi à reprendre contact avec elle, et il savait que beaucoup d’année étaient passées maintenant. 7 années précisément. Il savait que conquérir le cœur de Vickie serait dur, mais devoir tout recommencer, c’était trop difficile. Il allait agir.
Ainsi alors que la sonnerie annonçait la fin des cours, comme à son habitude Vickie se dépêcha de sortir pour
l’éviter. Bien sur, Arthur ne l’avait pas vu de cette façon et lui aussi avait quitté la classe précipitamment. Alors qu’elle était seule, il lui attrapa le poignet la tira dans un endroit isolé. Elle n’avait pas vu son visage, et lorsqu’elle le reconnut, elle ne put s’empêcher de lâcher un petit cri de surprise. Elle n’avait pas du tout prévu qu’il réagisse de la sorte. Elle recula et sentit un mur derrière elle. Elle était piégée. Arthur s’avança vers elle et plaça ses deux mains de part et d’autre du visage de sa belle. Il enfouit sa tête dans le coup de la blonde et souffla d’une voix rauque.
«
- Arrête cette torture, tu me manques.- Je ne te connais pas, asséna plus sèchement qu’elle ne l’aurait voulu pour pouvoir partir,
alors, Lache. Moi.- Vic’ souffla-t-il,
s’il te plait. »
Elle frissonna à l’entente de son surnom. Arthur avait un sourire en coin, il savait qu’elle se souvenait. Il releva la tête, et son regard croisa celui de la blonde. Il savait qu’il l’avait blessée, mais il était là pour elle maintenant. Il ne partirait plus ! Lentement, il rapprocha son visage de la blonde et leurs souffles se mélangèrent. Contre toute attente, et pour le plus grand bonheur du garçon, ce fut Vickie qui franchit la dernière barrière pour plaquer ses lèvres sur celles du garçon. Un baiser qui avait le gout de retrouvailles, de passion, d’amour. Ils se séparèrent, reprenant leur souffle et se sourirent. Arthur posa son front contre celui de la blonde. Il ne la quitterait plus.
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Les mois s’écoulèrent lentement pour laisser place au bac. L’idylle d’Arthur et de Vickie se passait pour le mieux. Ils avaient rattrapé le retard qu’ils avaient perdu, et c’étaient retrouvés. De nouveaux inséparables, mais bien plus proche qu’avant. Sans grande surprise, le bac mention très bien obtenue pour Vickie, elle savait déjà ou elle souhaitait se rendre pour la suite de ses études. Arthur prêt à tout, allait la suivre ou qu’elle irait. Sauf que lors de l’entretien individuel pour intégrer l’école préparatoire…
«
- Quoi ? Mais… Depuis quand faut il un stage d’un an à l’étranger –voyage dont en plus on ne choisit pas la destination- ainsi qu’un certificat qui prouve que l’on a bien respecté les termes est demandé ? Depuis quand !- Calmez-vous mademoiselle. Je sais, c’est étrange, mais nous avons fait cela l’année dernière déjà et cela provoque un tri sur le volet, je peux vous assurer que seuls les meilleurs intègreront cette école au final. C’est une sorte de stage. Il vous faudra vous rendre utile dans le milieu médical –vous voulez intégrer une école de médecine tout de même- et faire une sorte d’exposé décrivant le lieu sous tous les recoins du mieux possible. - Puis-je au moins vous demander s’il est possible de faire ce voyage avec un second étudiant souhaitant intégrer l’académie ?- Bien sur ! Nous favorisons l’esprit d’équipe ici. Alors, je vous note pour le prochain ferry ? - Oui… »
Le directeur sourit, puis lui donna deux boules rouges et blanches après avoir fini l’administration. Voyant l’air étonné de la blonde le directeur assura que c’était nécessaire pour pouvoir travailler pendant le voyage. La première contenait une aide pour s’adresser aux autres personnes sur le lieu, s’ouvrir aux gens, et la seconde servirait à la protéger. Vickie se demanda si elle avait fait le bon choix. Si elle avait besoin de protection, c’est qu’elle était en danger ? Elle attrapa les deux boules qui apparemment portaient le nom de Pokéball et les glissa dans sa poche. Arthur entra dans la salle à son tour, et en ressortit beaucoup plus vite que la blonde. Elle n’était pas certaine de vouloir faire ce voyage. Vraiment, elle hésitait beaucoup maintenant. Lorsque son petit copain entremêla ses doigts aux siens, elle se sentit rassurée. Ils rentrèrent chacun de leur côté faire leur valise pour se long voyage en terre inconnue. Le lendemain, ils embarquèrent sur le Ferri. Pour se rassurer, la blonde se disait que ce n’était qu’un voyage en amoureux. Après des heures de navigation, ils arrivèrent sur place. En voyant le paysage angélique qui s’offrait à eux, elle sourit à Arthur et se lança sur l’île. A ses côtés, son amoureux et les deux pokéball qu’on lui avait donné. Elle ne savait pas encore trop ce qu’elle contenait, mais elle verrait plus tard. Tout d’abord s’inscrire pour la compétition était la première étape de leur « examen ». C’est parti, elle compte bien l'intégrer cette école préparatoire.
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