Sa... mère ? Aloïs se demanda quelques instants dans quel sens il devait prendre les mots de Julianne. Était-ce plutôt négatif ou positif ? Si elle le comparait à sa mère, cela voulait-il dire qu'elle les considérait dans une relation presque... fraternelle ? Ou alors avait-il mal compris la chose ?.. Devait-il maintenant se sentir tel quel pour Julianne ? Ou alors vas-tu arrêter de te poser des questions stupides ?... finit-il par penser. Quoique ça le perturbait toujours un peu. Avait-il mal fait en voulant lui donner un surnom affectif ? Ses intentions, quoique bonnes, avaient-elles été interprétées en erreur ? Julianne, qui avait définit ce terme comme "bizarre" avait visiblement l'air secoué par cette appellation. Apparemment, il avait fait une bourde. Mais on ne pouvait pas tellement lui en vouloir. Lui qui avait toujours vécu sans parents pour l'aimer ou l'éduquer, il arrivait quelques fois qu'il fasse des petites fautes par-ci par-là dues à son inexpérience dans le domaine. Il avait bien été comme un père pour Judith, mais il y avait néanmoins toujours eu cette relation fraternel pour rappeler leur véritable lien de parenté; et ils ne s'étaient pas aimés autrement qu'en tant que frère et sœur. La remarque suivante de la Régimeuse arracha un petit rire à Aloïs. Même si elle ne voulait sans doute pas paraître drôle, chaque phrase qu'elle sortait arrivait à faire sourire le jeune homme. Ces propos avaient toujours un petit côté "déroutant" qui ne lui déplaisait pas. Le plus drôle, c'est quand Julianne est... ba c'est tout le temps drôle, en fait. Qu'elle soit gênée, énervée, reconnaissante ou impatiente; car le Champion avait pu la voir dans presque tous les états possibles. La scientifique s'engagea donc dans les rayons en direction des caisses et Aloïs la suivit. Pendant leur petite balade jusqu'au point d'arriver prévu, le blondinet prenait à la ramasse ce dont il avait besoin. Car après tout, s'il était venu au supermarché, c'était avant tout pour faire les course; les rencontres douteuses devaient seulement passer au second plan ! Enfin, ils atteignirent les caisses Aloïs laissa... son amie passer devant elle. Quoi ?! Il ne l'a trouvait pas ennuyante, c'était déjà pas mal ! Enfin, de son point de vue. Mais comment la biochimiste pouvait qualifier le Coordinateur ? Cette dernière passa devant la jeune caissière, mais ne daigna même pas lui adresser un regard ou répondre à ses politesse. Apparemment nouvelle dans le magasin, la jeune femme devant sa machine se contenta donc de passer les courses en les bipant avec son fameux laser. Mais, au moment de payer, Julianne sortit son porte-feuille et un tas de babioles en tombèrent alors que la châtain fouillait à l'intérieur. Elle n'avait pas semblé s'en apercevoir jusqu'à ce que la caissière, un peu mal à l'aise devant cette cliente un peu particulière, ne le lui fasse remarquer. Aloïs, curieux de savoir ce que pouvait contenir la bourse de sa camarade, crut que ses yeux allaient sortir de leurs orbites. Sur le sol traînaient des photos de jeunes hommes déguisés -du cosplays, sans aucun doute- qui étaient assez peu vêtus et faisaient des poses assez spéciales, certains avec un sourire coquin sur le visage. Le Champion entendit alors des plaintes venant des gens qui attendaient dans la queue, derrière lui, et certaines filles cachaient même la vue pour ne pas être tenter, devenues rouge tomate. Aloïs ne put se retenir de pouffer brièvement, la situation devenant de plus en plus comique. Surprise et affolée, la principale concernée tiqua enfin et s'empressa de tout ramasser. Lorsqu'elle se releva, honteuse, elle se tourna vers le cuistot. Toutefois, celui-ci ne répondit pas à sa question, presque rhétorique. Il la regarda, puis soupira enfin. Le blondin passa devant Julianne, mit ses courses sur le tapis roulant à côté de ceux des siens, et fit son plus beau sourire charmeur à la jeune caissière qui rougit timidement en croisant le regard du Champion.
- Je ne vois pas de quoi tu parle. Mais si ta chambre est aussi bien rangé que ton porte-monnaie, je serais curieux de la voir... fit-il à l'intention de Julianne en riant légèrement, sans pour autant se retourner vers elle.
Il tendit enfin sa carte de crédit et demanda gentiment à la demoiselle de payer les deux courses ensembles. La galanterie du jeune homme avait eu raison de lui et la fille des caisses ne pu qu'accepter en voyant les yeux insistants et séducteurs du blond, qui pensait également que cela serait plus pratique, étant donné la queue qui n'arrêtait pas de grandir et les protestations de ceux qui la composait. Une fois cela fait, il récupéra sa carte et mit toutes les affaires de Julianne dans un sac en plastique et les siennes dans un autre. Ange remit le caddie à sa place de départ et revint sur l'épaule de son dresseur. Ce dernier tendit finalement le sac vers la Régimeuse et lui prit doucement le bras pour l'emmener vers la sortie. Une fois dehors, le gentleman français se tourna enfin vers celle qui l'accompagnait, toujours avec ce sourire énigmatique sur le visage.
- Alors ? La suite du programme ?, demanda-t-il, comme si ça avait été une rencontre organisée par Julianne elle-même.
Réalisé par BlueBerry pour Orange
Julianne Eriksen Administratrice
Messages : 346 Date d'inscription : 04/10/2013
Âge du personnage : 30 ans, née un 18 aout Métier / Études : Ingénieure, Développeuse de Nouvelles Technologies ; Dirige le Pôle de Developpement Technologique d'Amanil Pseudonyme(s) : ■ Mazinkaizer, Générale Scientifique, identité utilisée pour ses apparition en public ■ Noriko, Nom d'Officier et d'Ingénieure, nom de couverture plus couramment utilisé au sein du Régime ■ Getter2, pseudo utilisé sur les différents réseaux internet (jeux en ligne, forums, et chats principalement)
Il n'avait aucun tact ou il le faisait exprès? Enfin, ce n'était pas comme si Julianne était du genre très délicate non plus. Il avait évité de faire des commentaires sur ses photos de cosplayeurs et... Rha, au diable les cosplayeurs, elle rougit presque quand il évoqua sa chambre... Oui, non, personne ne la visitait jamais mais elle devrait faire un peu de ménage pour qu'elle soit accueillante, pour sûr, les dakimakura avec Kaworu, Gendo-Sama, ou encore cet coquin de Jeremiah-san, avec la main dans le caleçon en train de se dessaper pour le regard de ces demoiselles fanatiques, elle devait vite les planquer. Mais... Il n'était pas question qu'il s'invite chez elle de toute manière! Non mais! Aloïs était juste trop sournois, il était trop bizarre, et ne laissait pas l'ingénieure de glace. Dans le sens ou le courant passait tout de même bien entre eux et que cela arrivait bien peu souvent à la jeune femme, qui avait tendance a abandonner toute vie sociale sans se poser de questions. Mais dès qu'il fallait agir en société, vous avez bien vu ce que cela donnait. Elle n'aimait pas qu'on la touche ou qu'on...Eh, mais non! Trop tard, le ouji-sama avait sorti sa carte bleue et avait payé les courses de Julianne avec les siennes. Et le numéro n'était pas fini ici! Bien sur! C'était trop beau! Il lui tendit le sac et la pris par le bras pour l'amener dehors. Julianne n'était pas vraiment contente, elle se débattit et se dégagea vite de cette emprise qui la mettait mal à l'aise et fixa le blondin d'un regard fulminant, en grognât et en tapant du pied à la manière d'une gamine de dix ans. Quoique, dix ans, c'est un peu vieux.
« Bon alors, PRIMO: plus jamais, mais alors pluuuuuus JAMAIIIIIIS tu me touches! Ok? Wakkatakayo? » elle fit un pas en arrière pour s'éloigner du malotru et lâcha un soupir excédé « Et... Et DEUXIO... »
Julianne s'interrompit pour aller chercher son porte-feuille, semblant de nouveau dans ces sacs et ses bras et ses poches, exécutant un nouveau numéro-ballet, qui à son grand dam, risquait d'amuser le bellâtre. Elle trouva finalement le portefeuille et se mit à y fouiller frénétiquement.
« Je vais te rendre tout de suite ce fric, parce que je... je... je DETESTE devoir quelque chose a quelqu'un, surtout à un... OUJI-SAMA, heiiiiin? » Elle appuya exprès sur le surnom qu'elle avait donné à Alois, pour le provoquer, ne se rendant même pas compte qu'elle prenait en fait plaisir à ce genre de petits jeux. Comme elle fut bredouille et ne trouva pas d'argent en liquide pour le rembourser de suite, les bras lui tombèrent et Julianne leva de nouveau les yeux vers son... ami... l'air un peu piteuse. Elle s'éclaircit la gorge avant de reprendre : « Merde... J'ai pu' de cash. J'fais comment hein? J'te rembourse comment, là? A toi de me dire c'que ça va être la suite du programme?! »
Ben, euh... quoi, j'suis pas de mauvaise foi, c'est vrai quoi, c'est lui qui a payé sans m'y autoriser. Je pourrais aussi l’amener jusqu'à chez moi pour lui rendre sa thune mais... NON! Je euh... Ça me gène horriblement qu'un homme aussi euh... Un bishonen quoi. Un bishonen pas virtuel soit chez moi. C'est... embarrassant, non? Et... ça connoterait, non? Rhaaaa mais si je me pose des questions, c'est justement pare que je me pose des questions et que je suis embarrassée! Trop de... données... à analyser... Je... Je voulais juste rentrer faire ma maquette, moi... Mais en même temps c'est tellement rare qu'on s’intéresse autant à moi! Nan, nan, nan, je m'en fous de lui, c'est juste... Et... Crotte de Vivaldaim!
Julianne commença a faire les cent pas en surveillant Alois-kun du coin de l’œil. Pourquoi ce type la rendait aussi bizarre, c'était tellement étrange qu'un homme hors d'un jeu de drague lui parle sur ce ton, s’intéresse, et qu'elle se retrouve dans de telle situations! Elle n'avais pas l'habitude.
« Rha, mais sérieux, pourquoi tu fais des trucs comme ça, c'est trop bizarre! T'as le béguin pour moi ou quoi?! Nan, parce que je te préviens tout de sui- » Julianne blanchit en entendant ses paroles. Ben oui, c'est vrai, dans les jeux, quand un mec fait ça, c'est FORCEMENT qu'il est amoureux! Julianne se couvrit le visage d'une main, complètement désespérée de sa propre bétise. « Laisse tomber... J'suis vraiment conne, parfois. »
Et non! Je ne fais pas ma crise! Nan mais!
Julianne prit une longue inspiration, et mis ses mains dans ses poches, signe qu'elle avait pris une décision.
« Bon t'as gagné, j'habite à cinq minutes, je vais chercher la thune, je te rembourse et rideau, ok? »
Sans trop laisser le choix à Alois, elle se mit à marcher de son pas rapide et indélicat dans la direction de son domicile. Oh, ça il n'allait pas passer le pas de la porte, elle lui donnerait l'argent point final!
Aloïs F. Legrand Débutant
Messages : 195 Date d'inscription : 05/10/2013
Âge du personnage : 28 ans Métier / Études : Cuisinier Pseudonyme(s) : Mister Prince
Niveau : 30 Team active : Marie
Skitty ♀ - Joli Sourire - Foufou
Ève
Chlorobule ♀ - Tempo perso - Prudent
Jasmine
Démanta ♀ - Glissade - Modeste
Belle
Rozbouton ♀ - Médic Nature - Calme
Maui
Mystherbe ♂ - Chlorophylle - Malpoli
Team spécifique : Anna
Mistigrix ♀ - Infiltration - Timide
La jeune femme ne semblait pas tellement apprécié l'attitude du Champion Coordinateur. C'était assez légitime, mais il avait quand même imaginé une autre réaction de sa part. Il n'avait pas de mauvaises intentions à son égard, il avait juste voulu l'aider. Mais Julianne était visiblement mécontente, surtout après ce qui venait de se passer aux caisses. Ah, en fait elle le réprimandait parce qu'il l'avait touché... D'ailleurs, elle se remettait à parler japonais, ce qui faisait bien rire Aloïs. Elle s'interrompit néanmoins pour chercher quelque chose dans ses poches et ressortit... son portefeuille. Pendant qu'elle fouillait à l'intérieur, Aloïs en profita pour poser ses courses dans sa voiture.
La scientifique voulait... le rembourser ?! WUUUT ?! Le blondinet se retourna immédiatement vers elle. Mais... il s'en foutait de son fric ! De l'argent, il en avait en masse ! C'est justement pour l'aider elle qu'il avait fait cette généreuse action. Il leva les yeux au ciel et soupira, se préparant à lui remballer l'argent. Mais au grand dam de la Régimeuse, elle n'avait apparemment plus rien sur elle. Et bin ! Comment elle pouvait payer ses courses si elle avait même plus un rond sur elle ? Heureusement qu'il avait été là ! Aloïs soupira, dépité par le comportement, qu'il jugeait enfantin, de la brunette. Mais ce qu'elle dit l'acheva définitivement. Dans un nouveau rire sincère, car chaque mot de la jeune femme causait en lui de l'hilarité, il réfléchit à sa question. Il n'attendait rien de la part de son... amie ?... mais puisqu'elle insistait... Naaan, il irait quand même pas profiter de la situation... Si ?...
Cela l'amusait assez de voir cette fille s'agiter ainsi. Mais ce n'était rien de méchant. Il commençait à avoir de l'affection pour elle. Elle n'était décidément pas comme toutes les autres filles qu'il avait rencontré au Régime. Était-ce à cause de son esprit otaku un peu trop tordu ? Possible. Alors qu'il continuait à rire plus doucement des paroles de Julianne, il manqua de s'étouffer juste après. Elle avait blanchit d'un seul coup. Le béguin pour elle ?... Non...
- Tu veux dire : j'ai le Baguin pour toi !
Et ça recommençait. Sous le regard médusé d'Ange, le Coordinateur se remit à rire de sa propre blague digne des Carambar. Ou peut-être que même l'humour de ces bonbons était meilleur que le sien ? Il s'arrêta de suite lorsqu'il croisa l'expression dépitée de son Pokémon et de sa camarade.
- Ça tombe bien, moi je suis schizo. On fait la paire !
Oui, il avait dit ça pour essayer de la décrisper un peu et pour lui remonter le moral. Mais il doutait vraiment de son expérience dans le domaine de la psychiatrie. Si son assistante censé ne préférait pas le garder chez lui, elle l'aurait emmené depuis longtemps faire une thérapie approfondie. Son cas était assez grave, quelques fois. Mais heureusement son charme avait raison de sa folie. Et son intelligence lui permettait de faire passer cette dégénérescence pour du pur génie. Car même s'il avait l'air d'un schizophrène, comme l'avait si bien dit Julianne, il était en fait quelqu'un de très intelligent. Une âme meurtrie que la mort attendait avec impatience d'emporter pour réunir enfin la famille au complet. Mais ce que la mort ne savait pas, et lui non plus d'ailleurs, c'était qu'elle allait devoir attendre encore plusieurs années pour venir le chercher.
Il leva son sourcil en vrille lorsqu'elle mit ses mains dans ses poches et prit une grande inspiration. Puis, le blond eut un sourire satisfait lorsqu'elle lui annonça qu'ils allaient aller jusque chez elle. Vrai, il avait gagné.
- Yaaaay ! fit-il avec une voix de gamin, censée exaspérer une nouvelle fois la jeune femme.
Il allait enfin voir à quoi ressemblait son appart ! D'ailleurs, est-ce qu'elle vivait seule ? En coloc ? Avec sa mère ? Avec des Pokémons ? Il se calma de nouveau pour essayer de paraître le plus sérieux possible. Un geste de la main et sa Nymphali se posta immédiatement dans ses bras. Ba oui, il ne part jamais sans elle, alors si elle voulait vraiment lui rendre sa thune, il fallait qu'elle accepte les deux. Enfin, rendre sa thune... C'était bien beau de le dire, elle était sympa. Mais il voulait surtout rentrer chez elle pour pouvoir fouiller dans les moindres recoins à la recherche d'informations secrètes que la mécanicienne lui avait caché. Ça serait comme une chasse au trésor, même si elle ne le laissera sûrement pas faire.
- Aheum. Je te suis.
Il se demandait quand même jusqu'où cette histoire allait les mener...