Le Miracle

Aloïs Legrand

Le temps semblait défiler à une vitesse folle. La carrosserie vitesse quasi-maximale, le blondinet semblait à peine avoir conscience des autres voitures sur l'autoroute. Peu importe tous ces conducteurs qui le traitaient de chauffard. Peu importe ses dérapages incontrôlés. Peu importe sa vue qui se brouillait à cause des larmes qui montaient progressivement. Bordel. Tout ce qu'il voulait, c'était la voir. La serrer dans ses bras. Entremêler ses doigts avec les siens. Il n'y avait qu'elle, désormais. Elle, et rien d'autre. Était-ce trop demander à son moteur d'aller plus vite ?! Serrant le guidant dans ses mains, sans pour autant l'arracher comme l'envie lui prenait de le faire à l'instant même, il appuyait toujours sur l'accélérateur comme un dingue dans l'espoir d'aller toujours plus vite. Après deux effroyables semaines à passer en prison, n'avait-il pas le droit de poser de nouveau ses yeux sur elle et de sentir son cœur se gonfler à chacune de ses respirations ?... Le bonheur, il était bien conscient qu'il ne le méritait pas. La vie avait été assez injuste avec lui pour le lui montrer. Mais s'il pouvait, ne serait-ce qu'un seul instant, lui parler encore une fois et glisser ses doigts dans ses magnifiques cheveux couleur de jais...
Sa Nymphali, assise sur le siège à côté du sien, posa doucement sa patte sur son bras et il l'enleva du volant pour caresser affectueusement la tête de la femelle à rubans. Elle aussi s'inquiétait. Pas seulement pour celle qui a su conquérir le cœur de son dresseur, mais aussi pour Mira et les autres. Allaient-ils tous bien ? Est-ce que le Régime les a laissé tranquille ? Les soldats les ont-ils emmenés ? Trop de questions sans réponses qui déchirait l'âme des deux êtres à mesure qu'ils y réfléchissaient. C'est pour cela qu'Aloïs n'avait pas voulu s'attarder chez lui plus longtemps et avait décidé de partir le plus rapidement possible. La rejoindre.

Mais qui ça ?... Makenzie King, bien sûr. Le cuistot le plus convoité de l'île avaient bon nombre de femmes -et accessoirement d'hommes- à ses pieds. Mais une seule avait su attirer son attention et chambouler sa vie à jamais. Tout chez elle lui manquait, quand elle n'était pas là. L'absence de la jeune femme se faisait tellement ressentir que cela en était devenu presque étrange. D'habitude, c'était extrêmement rare qu'Aloïs désire autant voir quelqu'un. Mais il s'était rendu compte, au final, que l'hôtesse de pension laissait un cruel vide lorsqu'elle n'était pas là. Si la distance les séparait physiquement, les messages qu'ils s'envoyaient si souvent et leurs appels avaient permis aux deux jeunes gens de rester proches malgré tout. Mais juste le fait d'être loin d'elle aujourd'hui demeurait insupportable. Ces quelques jours en prison avaient fait prendre conscience à Aloïs de l'importance de la brune dans sa vie. Elle occupait une place très spéciale, dans son cœur. Il l'avait véritablement découvert lors du Noël magique qu'ils avaient passé ensembles, mais cela ne pouvait pas être plus clair, à présent.

Il faillit sursauter lorsqu'il se rendit compte qu'ils étaient bientôt arriver. Il ne manqua pas de grincer des dents lorsqu'il passa devant l'Amphithéâtre d'Anula mais ce n'était pas du tout le moment de songer à au futur match qui allait l'opposer à sa meilleure ennemie. Il laissa donc sa rage de côté cette fois-ci et continua son chemin jusqu'à l'endroit désiré qu'il ne tarda pas à atteindre. Le Champion Coordinateur ralentit petit à petit et passa donc près des pommiers familiers qu'il avait appris à connaître pour arriver dans l'espace privé de la Pension.
Le jeune homme blond descendit à toute allure de son véhicule, suivi de près par Ange, et s'arrêta de justesse devant la porte d'entrée, manquant même de trébucher. Il devait entrer et la voir, mais il ne voulait pas la brusquer non plus. Et si... et si elle l'avait oublié ?... Allait-elle le rejeter ?... Ça serait sans nul doute la pire des choses qui puisse se produire. Il espérait fortement que cela en serait pas le cas. Il déglutit et décida finalement de toquer à la porte, plutôt que de sonner. Mais il constata que la porte en question était entrouverte. Alo fronça les sourcils, de plus en plus angoissé, et ouvrit lentement l'issue avant d'entrer à son tour. Pénétrer chez les gens comme ça n'étaient pas dans ses habitudes, mais il avait un mauvais pressentiment sur le coup et l'état des lieux lui arracha un hoquet de surprise.
Les photos, les disques, les DVDs, les vases et même les fleurs... Tout était cassé et éparpillé par terre, comme si on les avait violemment jeté. Le sang du Français ne fit qu'un tour avant de laisser ses yeux stupéfaits et choqués dévisager le salon de la jeune femme, pourtant si bien rangé le soir de Noël. Une seule question s'imposait à lui désormais. Que s'était-il passé ?...

Puis, d'un coup, il se figea. Comme glacé d'horreur, il sentit un frisson le parcourir et plus aucun de ses membres ne bougeait. Makenzie était bien là, bien vivante, recroquevillée sur le mur du salon. Mais par Arceus, dans quel état... Même le regard si joyeux de Ange était infiniment peiné et aurait facilement fait fondre un cœur de pierre. Pâle, squelettique et le visage en pleurs; ce fut ainsi qu'il la retrouva après deux semaines qu'il a passé en cellule mais deux semaines où il n'a pensé qu'à elle.
Dans la pièce, seule la voix de l'hôtesse brisait le silence. A-t-elle remarqué sa présence ?... Ange fut la première à réagir et s'avança sans une once de peur vers la dresseuse de Mira. La douce Nymphali posa ses iris bleu ciel vers Makenzie, comme pour tenter de la raisonner. Puis, elle se tourna vers son dresseur à elle. Ce dernier, pareil à une statue, n'osait faire un geste dans la direction de l'artiste. Il avait cette irrésistible envie de l'enlacer et de lui murmurer des mots réconfortants, mais il restait là, comme le pauvre idiot qu'il a toujours été.
Il n'y eut que sa voix qui sembla briser ses secondes de silence interminable pour les figer dans le temps.

- Mak...

Le Miracle

Aloïs Legrand

Si Aloïs avait trouvé que le temps défilait trop rapidement quelques minutes plus tôt, il semblait cette fois-ci s'être arrêté. Debout dans le salon de Makenzie, le Champion Coordinateur passait ses yeux inquiets sur sa bien-aimée et il crut défaillir en voyant l'état de cette dernière. Celui de sa pension n'était guère mieux, et le cuistot ne comprenait décidément pas ce qui avait bien pu se passer pendant qu'il était en prison. Etait-ce Mak qui avait provoqué ce carnage toute seule ? Ou avait-elle été attaqué ?... Cette dernière option aurait pu faire fulminer le blondinet si la situation actuelle ne l'avait pas fait autant paniqué.

Il sembla revenir sur terre en même temps que la jeune femme lorsque celle-ci caressa le pelage d'Ange qui lui répondit avec un petit coup de langue affectueux, comme pour l'aider à la faire revenir dans la réalité. Makenzie ouvrit grand les yeux quand elle aperçut le nouveau venu et ne tarda pas à courir dans ses bras protecteurs qui n'étaient réservés qu'à elle seule. Ils faillirent tous deux tomber mais la force de l'homme les maintint stables et il ne put que se laisser faire au moment où la brunette examinait son visage, s'assurant qu'il était bien réel.
Entendre sa voix est pour lui le plus grand des réconforts et ses paroles lui réchauffent le cœur. Ainsi donc, elle l'avait attendu... Cette pensée lui suffit à lui redonner espoir et il répondit au baiser de l'hôtesse avec la même passion et la même fougue. Arceus, qu'il avait attendu ce moment ! Sentir son corps contre le sien, ses lèvres se poser sur les siennes dans un échange où on devinait ce sentiment de joie quant à leurs retrouvailles.
Soulagement est le mot maître dans cet instant où Ange finit par sourire tendrement en voyant les deux tourtereaux blottis l'un contre l'autre. Plus Kenzie le serrait dans ses bras, plus il avait l'impression de revivre.

Les larmes qui roulaient sur les joues de la femme qu'il aimait lui brisèrent le cœur mais il les essuya bien vite en passant ses doigts sur son visage pour admirer la beauté qui s'en dégageait toujours autant et qui l'avait fait fondre dès le premier regard. Il aurait voulu lui murmurer des encouragements, des mots réconfortants, mais il ne voulait plus lâcher l'emprise sur sa moitié enfin retrouvée. Non, ce fut elle qui se détacha de lui, à regret, pour s'abaisser au sol et prendre un objet tombé à terre. Elle le regarda ensuite de nouveau, mais Aloïs était toujours en quête d'explications, lui qui venait de débarquer, qui ne comprenait absolument rien, mais qui pourtant réfléchissait durement pour tenter de trouver une réponse.

Puis, ce fut la chute. "Je suis enceinte". Aloïs venait à peine de revenir et c'est l'une des premières choses qu'elle lui dit. Il écarquilla ses pupilles bleutés et prit l'objet que Mak lui tendait. Sa respiration se bloquait, son cœur battait plus vite, il ne savait plus quoi penser. Enceinte. Elle était enceinte.

- Tu... tu es bien sûre ?...

Il manqua de s'évanouir et finit par s'emparer d'une chaise sur laquelle il faillit tomber, tant la nouvelle était bouleversante. Il s'était attendu à tout, sauf à ça. Il examina attentivement le test de grossesse et passait en revu le petit "+" qui confirmait les dires de la jeune femme. Il peinait beaucoup à y croire. C'était tellement soudain... Puis, il réalisa seulement après ce que cela voulait vraiment signifier.

- Tu veux dire que... je... c'est moi le...

... père ?
Non... c'était impossible !... Ils n'avaient pas...
Soudain, le soir de Noël lui revint en mémoire. Bordel. Comment aurait-il pu oublier la nuit qu'ils avaient passé ensembles après avoir peut-être un peu trop bu ?... Non. La boisson n'avait peut-être pas été la grande traîtresse dans l'histoire. Cette passion dévorante qui les avait animés ce soir-là, cela avait vraiment été de l'amour pur. Comment le Coordinateur avait-il pu encore douter de ses sentiments, alors que cela semblait avoir été tracé à l'avance ?... Entre leur rencontre et ce fameux jour de décembre, il s'était passé quelque chose. Un sentiment était né en lui, bien plus que l'amitié, et c'est véritablement à Noël qu'il avait su que Mak ne pourrait jamais être une amie. Jamais Aloïs ne pourrait la traiter comme Julianne ou même Althéa. Cela allait beaucoup plus loin. Il en était sûr, maintenant : il l'aimait. Il aimait Makenzie à en mourir.
C'est là qu'il en revient à la fameuse conclusion : ils ne s'étaient pas protégés. Et comme Aloïs ne savait que trop bien comment on faisait les enfants, il savait pertinemment que tout était de sa faute. Il avait mis Makenzie enceinte et il ne pouvait s'en prendre qu'à lui-même pour sa connerie. Connerie qui, au fond, ne semblait pas tant le déranger que ça... C'était quoi, cette petite lueur de joie qui tapissait au fond de lui depuis que la fille de ses rêves lui avait fait l'annonce ?... Même si l'idée de fonder une famille ne lui avait jamais effleuré l'esprit, est-ce que cela le gênait tant que ça, au final ?... Comme une illumination soudaine, une partie de son cerveau se posait la question...
Mais l'autre partie contrôlait actuellement son corps et il était dans une telle confusion qu'il ne savait décidément plus quoi faire. Il se passa une main sur la visage, pour être certain de ne pas rêver, et scruta la pièce du regard.

- Qu'est-ce qui s'est passé ?...

Le Miracle

Aloïs Legrand

L'annonce de Makenzie avait eu l'effet d'une bombe, sur lui. Mais cela n'avait rien eu de péjoratif. Il avait juste été extrêmement surpris. Tant d'événements qui se bousculaient et la nouvelle de Mak avait été la surprise de trop. Il essayait de faire le vide dans sa tête, mais rien à faire. Il n'avait pas prévu ça, bordel ! Il avait juste cru devoir la consoler car il savait qu'elle aurait sans doute été chamboulée par ce qui s'était passé le jour du Nouvel An. Mais apparemment le Coordinateur avait involontairement sauté une marche dans leur relation et son cerveau n'arrivait plus à réfléchir.

Seul le miaulement de Ange le tira de sa nervosité. La Nymphali vint saluer Mira, qui venait d'arriver et regardait si son amie allait bien. Aloïs fit un bref sourire pour saluer l'Aquali avant de se laisser emmener par la jeune femme dans le bureau de cette dernière. Tiens, il était vrai que c'était une des rares pièces de la maison où il n'était pas encore allé...
Il s'assit à côté de la brune, conscient qu'elle avait une idée en tête mais ne comprenant pas où elle voulait en venir, et laissa la main de celle-ci prendre la sienne avant de plonger dans son regard argenté, cherchant une explication.
Lorsqu'elle se mit à parler, le blondinet ne pipa mot et écouta dans un silence religieux ce que l'élue de son cœur avait à lui dire. Ses premiers mots le rendirent tout de suite inquiet. Elle allait oser lui confier quelque chose que même sa mère n'avait pas su. Alors il fit mine de se calmer et se concentra sur le récit de la jeune femme, sans la déranger une seule fois. Mais il devait quand même avouer qu'une part de lui était agacé de savoir que sa petite-amie avait été si amoureuse de ce dénommé Christopher avant de le rencontrer. C'était normal après tout, qu'elle ait rencontré un homme avant lui. Mais quand même, son égoïsme ressortait et peut-être que le sentiment qu'on appelait "jalousie" faisait aussi progressivement surface...
Le cœur du Champion se serra quand la voix de Kenzie devint tremblante et que quelques larmes coulaient sur son visage aussi blanc que la neige. Une vive douleur lui traversa la poitrine alors qu'elle lui parlait de sa fausse couche. Même si elle avait failli avoir un enfant avec quelqu'un d'autre, il pouvait ressentir toute la peine de l'hôtesse de pension liée à cette brusque déchirure qui l'avait brisé il y a cinq ans et il essayait de partager sa douleur.

Puis, elle lui expliqua enfin la raison du désordre dans sa maison et il comprit mieux pourquoi presque toute la baraque s'était retrouvé sans dessus-dessous. Au moins, Aloïs était soulagé de savoir qu'elle n'avait pas été attaqué mais qu'elle avait décidé elle-même de l'état des lieux.
Le ton ferme qu'elle prit ensuite lui fit un peu peur. Il ne sait pas pourquoi, mais il avait presque l'impression qu'elle lui en voulait. C'était juste son imagination, bien sûr; Makenzie semblait vouloir cet enfant. Mais il se sentit quand même déglutir devant son air affirmé, comme si on lui rejetait une faute qu'il n'avait pas commise. "Que tu le veuilles ou non"... Là était la grande question, oui. Le voulait-il, cet enfant ?...
Pas une seule fois dans sa vie il ne s'était imaginé fonder une famille. Même l'amour, qui n'avait pourtant aucun secret pour lui, lui avait semblé être un véritable mystère une fois qu'il y avait été confronté. Il avait déjà mis du temps pour réaliser qu'il était véritablement amoureux de Makenzie et qu'il l'aimait à en mourir, à tel point que vivre sans elle lui était devenu presque insupportable. Avec Makenzie, il avait de nouveau appris à vivre, à ressentir des émotions, à être heureux... La jeune femme en doutait mais il était pourtant clair qu'elle était faite pour devenir une mère formidable. Mais Aloïs... Était-il prêt, lui ?... Avec lui, les enfants finissaient pas mourir ou être traumatisés. Il se souvint ne pas avoir été tout à fait lui-même quand sa sœur était sur le point de mourir ou même lorsqu'il avait été obligé de ramener Sam chez lui. Il savait s'occuper d'enfants, au fond, c'était un fait. Mais pourrait-il redevenir le grand frère qu'il avait été pour Judith et se transformer en père pour leur enfant à venir ?...

Il sursauta lorsque sa main fut posé sur le ventre de Makenzie et à l'entente de la question de cette dernière. Soudain, c'était comme si un courant électrique le traversait de part en part. Comme s'il avait eu un flash, ses yeux se perdaient dans le vide. Ce contact... Cette chaleur...
Ses doigts caressèrent l'abdomen de la brunette et cela lui fit une drôle de sensation. Il se surprit à détourner la tête quelques instants pour fixer un point invisible. Il hallucinait probablement, mais il crut voir l'esprit de Judith le regarder avec un sourire puis hocher la tête, comme pour faire taire ses craintes. "Ne t'en fais pas, tout ira bien..."
Il ne savait pas s'il serait un bon père, mais il se sentait tout à coup prêt à n'importe quoi par amour pour Mak. Le voulait-il, cet enfant ?... Si elle était avec lui, alors oui; il le voulait.

Enfin, pour la première fois il sourit. Tendresse et soulagement parsemaient son visage et il se tourna vers l'hôtesse. Puis, il descendit du canapé et se mit à genou devant elle. Il s'approcha ensuite et commença à déposer de petits baisers sur le ventre de Makenzie et continuait de sourire avec son regard empli d'amour.

- Je suis sûr que tu ferais une merveilleuse mère, Kenzie.

Il ne comprenait pas pourquoi elle doutait. Lui, il avait raison de se poser des questions, mais il connaissait Mak, et il avait confiance en elle. Quant à lui... Il était prêt. Il avait bien cru au départ qu'il ne tomberait jamais amoureux, mais Makenzie lui avait prouvé le contraire. Aujourd'hui encore, elle a réussi à faire penser à Aloïs qu'il avait une infime chance d'être un bon parent si elle se trouvait à ses côtés.
Le blondin se rassit sur le canapé. Depuis tout à l'heure, il ne lui avait pas lâché la main.

- Je serais prêt à faire n'importe quoi pour te rendre heureuse, Mak'. S'il y a bien une chose que je sais, c'est que jamais je ne t'abandonnerais.

Tiens, mais c'est qu'il était sérieux, le Français... Il savait dorénavant que ses sentiments ne changeront pas et il était bien décidé à suivre Mak, peu importe ce qui se passera. C'est vrai qu'il avait vraisemblablement peu d'expérience au niveau de la pratique, mais il était sûr maintenant que son cœur ne battait que pour la peintre et seulement pour elle.
C'est avec un petit rire amusé qu'il répondit.

- Alors... si tu veux bien d'un idiot comme moi dans ta vie... je serais sans doute le plus chanceux des hommes.

Il autorisa une de ses mains à sécher les larmes restantes de Makenzie et attira cette dernière contre lui. Ses deux bras enlacèrent la jeune femme et il émit de lentes caresses dans ses cheveux noir de jais.
Il ne souhaitait pas à Makenzie de faire une nouvelle fausse couche, mais si cela arrivait, est-ce qu'elle le quitterait, lui aussi ?...