« C'est toi ou moi, l'un de nous est de trop! »

''Dégage'', de Bryan Adams.
 

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Mercedes L. Blanchett
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Mercedes L. Blanchett
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MessageSujet: Cette Question   Cette Question EmptySam 29 Mar 2014 - 1:45


♦ CETTE QUESTION ♦feat. Teigon
Cette question me taraude toujours, même alors que je me mets en action, suivant une ombre familière dans les rus bondées de la capitale. Près de cette interrogation se mêlent beaucoup d’autres, plus profondes encore, probablement plus urgentes dans l’immédiat. Supporterai-je le coup encore longtemps de me retrouver dans cette ville qui, depuis janvier, représente douleur, angoisses et mort à mes yeux? Une ville qui m’a accueillie du meurtre publique d’une icône de la paix et la bienveillance dès mon arrivée à Enola? Réduits à néants que les espoirs et les rêves dans un lieu comme Amanil, le centre de la violence. Déjà mes yeux scrutent les visages en blanc des soldats d’une méfiance croissante, mes doigts jouant constamment sur la balle bicolore et solitaire à ma ceinture. Les autres? Laissées à la maison. Pas question de leur imposer une vie de torture à nouveau, si jamais de devais être prise. Mais je ne serai pas prise. Pas encore. Pas maintenant. Je resserre mon emprise sur la barre de fer dissimulée dans mon manteau, seule arme que j’ai emportée aujourd’hui. Je transpire dans cet accoutrement, dans la chaleur suffocante laissée derrière la foule qui me rejette devant un bâtiment à sombre allure. Puissante et opulente que sa devanture aux hautes colonnes. Je me glisse près de celui-ci, emboîtant les pas de l’ombre qui nous mène dans une ruelle étroite qui le borde. Elle cherche à présent, cherche cette porte de service qu’on lui a promis. Illuminée par la lueur grésillant d’une lampe située au-dessus, la porte se tient là, non loin, comme nos informateurs nous l’ont promis. Ce bâtiment est le centre de plusieurs informations capitales sur le Régime ainsi que sur leurs ennemis. Dans la pénombre de la ruelle, je m’arrête un instant, hésitante. Toujours cette question revient encore et encore : Pourquoi mon dossier d’adoption se trouve-t-il ici?

«Je suis prête.» j’indique à l’ombre.

Prête à risquer ma vie de nouveau, pour un fragment de vérité? Pour une menteuse comme moi, rien n’importe plus que la vérité. Que les faits, ceux qu’on peut retirer pour mieux planter dans le cœur de nos ennemis sont des armes plus destructrices que n’importe quelle épée. Aujourd’hui est différent cependant. Aujourd’hui il s’agit de moi, et de moi seule. Pas question de risquer la vie de mes protecteurs pour une histoire aussi stupide. L’ombre pourtant se tient là, acquiesçant doucement avant de retirer le manteau qui la recouvre. Un soldat du Régime apparaît, armé jusqu’aux dents, me scrutant de sous son masque blanc. Une image parfaite, ou presque, si ce n’est que de ce crépitement qui se produit parfois, hésitation de l’illusion lorsqu’il devient trop difficile pour lui de garder sa concentration. Teigon. Il n’est qu’un bébé. Si jeune et moi je le précipite dans la gueule du loup. Je nous mène directement à la mort, ce n’est pas possible. Je l’observe en silence, le regard dur, se placer en position. Je me cache du côté droit de la porte, me plaquant contre le mur. J’hoche la tête dans un geste, une sorte de signal. Le Zorua, derrière cette apparence de soldat du Régime, frappe à la porte de la crosse de son faux fusil. Un jeune homme blond ouvre et scrute le nouveau venu. Mon allié lui présente aussitôt son badge, comme nous l’avons répété. Je me trouve à l’abri derrière la porte ouverte, et je ne peux assister à l’échange, mais au silence qui suit je me doute que quelque chose cloche.

«Nom et matricule.»

Évidemment, le Zorua ne répond pas. Parmi sa liste de talents, de parler ne figure pas. Je sens mes mains s’humidifier. Si Teigon devient trop nerveux, son illusion se brisera et je ne donne pas cher de notre peau. La voix retentit à nouveau, pressante, bourrue, agressive.

«Nom et matricule. Tout de suite.»

Je sens mes nerfs noués, ma tension artérielle s’accélérer. Je racle ma gorge avant de dire d’une voix qui se veut masculine :

«Je n’ai pas à présenter mon matricule, je suis un officier, alors dégage!»

«Qui se trouve derrière la porte?»

Raté. Une tête blonde paraît et je ne prends pas le temps de voir s’il est mignon ou non. Je frappe. Fort. La barre de fer rencontre son visage avec une puissance que je ne me soupçonnais pas, probablement augmentée par l’adrénaline. Le soldat va s’écraser sur le sol, aux pieds de Teigon. Le souffle coupé, les cheveux en bataille et les yeux fous, j’ai à peu près l’air d’une folle furieuse avec ma barre toujours levée en l’air. Le Zorua me l’arrache des mains et me force à consulter son visage masqué avant de m’indiquer le couloir désert. La porte de la salle des dossiers qui nous intéressent ne se trouvent qu’à quelques pas. «In and out» Mercy. Nous devons nous en tenir au plan. Le plan. Oui le plan. Toute tremblante, je reprends mon arme des mains de mon allié et m’engouffre dans le couloir. Mes pas y résonnent un peu trop à mon goût et mes yeux s’égarent dans tous les sens, à l’affût d’un nouveau danger qui ne vient pas. Une fois devant la porte, j’enfonce la carte magnétique dans le récepteur, une carte offerte par un informateur pour cette entreprise. Il a pris de grands risques pour moi, ainsi je lui en suis redevable, car forcer cette lourde porte se serait avéré impossible.

«D’accord. À nous maintenant.»

Je me glisse à l’intérieur, accompagné de Teigon. Je réajuste ma perruque et mes fausses lunettes, un déguisement qui se veut assez convainquant pour convaincre les caméras. D’un geste posé, j’ouvre un premier tiroir de dossiers et cherche mon nom. J’essaie de ne pas laisser court à ma panique, mais je sais notre temps ici compté. Mes doigts parcourent les dossiers, à la recherche de quelconque nom connu. Si j’ai la chance de détruire ceux de gens que j’aime afin de leur épargner quelconque souffrances, alors je le ferai bien sûr, même si ma mission reste de dénicher mon dossier d’adoption. Cinq minutes se sont écoulées quand je le trouve enfin. Très épais, il semble contenir une multitude d’informations. Sur le dessus et écrit en grandes lettres rouges est écrit «Confidentiel». Je viens de l’extirper du classeur quand l’impossible se produit. Un soldat ouvre la porte à la volée et je me relève d’un bond. Perdant contenance, le Zorua reprend sa forme originale avant d’attaquer l’intrus, qui l’envoie rouler d’un coup de pied qui lui arrache un couinement de douleur. Les mains tremblantes, je laisse tomber la Poké Ball de Golden qui va rouler plus loin, sans s’ouvrir. Avant de pouvoir me jeter à sa recherche, le soldat est sur moi et tente de me poignarder. J’évite le premier coup, mais le deuxième déchire mon flanc. Je m’écroule aussitôt sur le sol, en tenant fermement mon dossier. Non… Pas si près du but.

«S’il vous plaît, je vous en prie…»

Sa botte percute mon dos avec une force inouïe. Je tente de crier, mais mes poumons se sont vidés de tout air pour laisser place à rien d’autre que de la douleur. Douleur. Encore. Le pied se relève, un autre pleuvra bientôt sur moi et je ferme les yeux en laissant une larme solitaire glisser le long de mon nez. Mais le coup de ne vient jamais. Un éclair de lumière a jailli et une ombre gigantesque s’est peinte sur le mur. Une ombre qui réduit celle du soldat en charpies. Profitant de la distraction, je rampe jusqu’à la balle de la Kadabra et pèse le bouton-pressoir. Elle apparaît près de moi, prête à me téléporter. Mais elle s’arrête, regardant derrière moi, le visage écarquillé par la peur et l’incompréhension. Me retournant au prix d’un effort surhumain, je le vois enfin. Cette créature animale, la gueule dégoulinante de sang penchée sur sa proie toute fraîche. Est-ce possible que cette bête soit le bébé Zorua que j’ai élevé depuis sa sortie de l’œuf? Un grondement sourd s’échappe de sa gorge, mais ce n’est pas de l’agressivité que je devine dans son regard, mais de l’inquiétude, une inquiétude presque infantile. Oui, il est toujours là. Mais certainement différent.

«Dépêchons nous. Chez Moridell, Kadabra et vite.»

Le tout nouveau Zoroark s’approche du Pokémon psy qui le surveille d’un regard méfiant. Dans un claquement, nous disparaissons sans plus tarder de cet endroit, en direction de chez Maxwell que je surnomme «Moridell» aujourd'hui pour ne pas divulguer son identité. Pas question d’aller à Baguin pour quêter l’aide de la sécrétaire de Lys, Dylane l’infirmière. Trop près de Solène, ils la mettront au courant. Et je sais ce qu’elle me dira. Je sais. Alors vaut mieux voir la docteure qui traite Max. En espérant que ce dernier saura se taire sur ma petite entreprise.
(c)Golden
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