Les idées qui paraissent brillantes ne le sont pas forcément

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Aujourd'hui était une journée qui serait destinée à l'exploration, avait-il décidé le matin même alors que son regard bleu désespéré était fixé sur la page blanche qui le narguait depuis deux jours. Si l'inspiration avait décidé de le snober, alors il n'avait pas d'autre choix que d'aller explorer les terres fertiles. Comment ça, ce n'est pas logique ? Ne cherchez pas de logique quand Faust sort une explication stupide, vraiment, ce serait une perte de temps extraordinaire.
Ainsi, Arthur à ses côtés, Faust avançait sur les terres fertiles de l'est. Pourquoi, me direz-vous, s'attaquer aux très larges zones des terres fertiles à sept heures du matin alors qu'il aurait tout simplement pu aller faire un petit tour sur la plage et se reposer ? Parce qu'il aimait le paysage, voilà tout. Il n'y avait pas réellement de logique dans ce choix, mais chacun son truc. Certains aimaient faire des promenades en forêts, d'autres, comme Faust décidaient d'aller faire le tour des terres fertiles. Ne demandez pas pourquoi.
Apparemment, Arthur, à ses côtés, paraissait quelque peu agacé par la lubie qui avait saisi son maître. Il marchait, néanmoins, avec une détermination remarquable pour un Caninos de son âge. Il avançait en sifflotant un air d'une chanson dont il avait oublié le titre, depuis le temps. Devant lui, Arthur faisait une tête de déterré. Faust lui offrit un sourire désolé.

« On a des trucs à faire, ce soir. Désolé, mais si on veut faire quelque chose, ça ne peut être que maintenant. » s'expliqua-t-il avec un sourire

Arthur grommelle et avance tout de même. Faust sait que les combats à venir seront moins difficiles que ceux que qu'il a livré la dernière fois. Après tout, il avait une nouvelle pokéball à sa ceinture et Clive n'était plus aussi fragile. Il y avait moins de chance, statistiquement, que cette escapade se finisse mal. Et puis de toute façon, si il le fallait vraiment, il s’enfuirait en courant le moment venu.
Tiens, en parlant de danger, en voilà un. Ou en tout cas un truc qui pourrait être dangereux, on ne promet rien. Disons surtout que le narrateur est fatigué.

Les idées qui paraissent brillantes ne le sont pas forcément

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Un petit Piafabec apparut devant eux, paraissant chercher un insecte à dévorer. Il les sourcils et n'eut pas besoin de demander à Arthur ce qu'il désirait faire. La queue du jeune chien de feu fouettait l'air, et il poussa un aboiement excité Il était sur le point de sauter sur l'oiseau et Faust dû lui jeter un regard équivoque pour qu'il ne lui arrache pas la trachée avec ses dents, ou un truc comme ça. D'accord, l'image était peut-être légèrement hyperbolique, mais disons que le désir de combattre du Caninos était assez intense. Le châtain s'accroupit aux côtés de son partenaire et celui-ci cligna des yeux.

« Je te laisse t'en occuper seul. Ça te va ? »

Arthur jappa, satisfait. Il alla se placer devant l'oiseau lugubre et grogna, attirant par occasion son attention. Le châtain sourit et se recula. Après l'entraînement intensif qu'il avait fait subir au Caninos, il était sûr que le chien de feu pouvait se débrouiller seul contre un Piafabec. En effet, Dalhia avait pris Arthur sous son aile et, impitoyable comme elle l'était, les changements avaient été rapides à arriver. Lorsque le Caninos hésitait, elle lui faisait payer le prix de ses efforts en l'envoyant à terre. Il voulut plus d'une l'arrêter, la trouvant trop sévère et rude avec lui, mais un regard noir équivoque lui faisait comprendre qu'elle gérait parfaitement la situation. Pour tout dire, ayant longtemps été aux côtés de Dalhia, il savait à quel point la chienne pouvait être infernale. Il se contenta d'offrir au Caninos milles et un soins le soir venu. Pour être honnête, il se serait attendu à ce que Arthur abandonne au bout de trois jours, mais ce ne fut pas le cas. Il tient le coup, et cela fit naître chez le conseiller un respect important.
Quiconque pouvant être à la merci de Dalhia pendant plus de deux jours méritait un respect immense, de toute façon.

« Tu pourrais peut-être commencer par... »

Arthur grommela. Faust leva les yeux au ciel, un sourire amusé et presque moqueur sur son visage.

« … J'ai rien dit. »

Les idées qui paraissent brillantes ne le sont pas forcément

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Tout se passa très vite. L'oiseau usa d'Aéropique pour blesser Arthur, le faisant japper et reculer. Néanmoins, le Caninos ne perdit pas de temps et, en grognant, effectua une impressionnante attaque Roue de feu qui amena le Piafabec au tapis en moins de temps qu'il en faut pour dire 'aouch'. Faust haussa les sourcils, surpris. Eh bien. Dalhia n'avait pas chômé, avec lui. La dernière fois qu'ils avaient fait une telle sortie, le jeune chien de feu peinait tout juste à utiliser son attaque Flammèche, et voilà qu'il écrasait son adversaire en un temps ridicule. Bien sûr, il s'était attendu à un changement, mais une telle force l'impressionna. Et dire qu'il y a peu, il capturait le Caninos dans une rue déserte alors qu'il fouillait les poubelles qui s'y trouvaient. Il était quelque peu impressionné, pour dire toute la vérité. Le Piafabec s'enfuit sans demander son reste, et le conseiller le comprenait parfaitement.
Le Caninos se retourna vers son maître et, d'une démarche puant l'arrogance, retourna à ses côtés et s'assied, sa queue battant l'air. Faust leva les yeux au ciel face à l'expression presque moqueuse qu'il pouvait lire sur le visage d'Arthur.

« Ça va, ça va. J'ai compris, pas besoin de me regarder comme si tu venais de séparer la mer en deux. »

Arthur, vexé, continua sa route sans l'attendre. Faust poussa un long soupir exaspéré. Il connaissait ce genre de comportement : il avait été le sien et celui de Dalhia pendant longtemps. La fierté amenait à faire des choix stupides et des erreurs que l'on regrette longtemps. Comment ça, ça sent le vécu ? Non, à peine, vous vous faites des idées.
Ils marchèrent pendant dix à vingt minutes, appréciant la brise qui leur fouettait le visage. Toutefois, des bruits se rapprochant attirèrent l'attention de Faust qui se retourna, curieux. Arthur, à ses côtés, grommelait.

Les idées qui paraissent brillantes ne le sont pas forcément

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Un Tournegrin. Un innocent petit Tournegrin, qui paraissait assez foufou et surexcité, au point où Faust, après avoir jeté un regard plein de sous-entendus à Arthur, décida de le laisser (ou de la laisser, hein, il ne pouvait pas se savoir) décida de continuer son chemin sans s'en occuper. Bien sûr, cela aurait été facile à faire si le pouvoir qu'avait Faust sur Arthur n'était pas égal à celui qu'à Blanche-Neige sur les sept nains. C'est-à-dire qu'il peut lui demander des trucs, mais il ne fallait pas s'étonner lorsque Arthur décidait de faire ce qu'il voulait. Ainsi, le jeune de chien de feu baissa la tête et fit comme si il avait décidé, à contrecœur, d’obéir à son maître. Un sourire satisfait étira les lèvres de Faust. Pour une fois que tout se déroulait sans accrocs, il n'allait pas se plaindre.
Et dans sa joie, le châtain ne fit pas attention au fait qu'Arthur n'était plus à ses côtés depuis déjà une bonne minute.

« J'suis content de voir que tu m'as écouté... Tu sais, ça ne sert à rien d'agresser tous les pokémon que l'on croise. »

Ce fut à cet instant qu'il remarqua, quand il s'arrêta de marcher, qu'il n'entendait pas les bruits de pas du Caninos. Il fronça les sourcils et se retourna, cherchant le pokémon du regard.

« Arthur ? »

Son regard se posa finalement sur une silhouette rouge à quatre pattes, qui se rapprochait à une vitesse alarmante d'un Tournegrin qui cherchait désespérément à s'enfuir. Faust leva les yeux au ciel, puis serra les dents, furieux. Ses yeux lançaient des éclairs au loin et, avec toute la colère qui bouillonait dans ses veines, courut après son pokémon.

« Oh, c'est pas vrai. Arthur, reviens-ici espèce de sale cabot ! »

Purée, que c'est pathétique lorsque l'on le dit ainsi. Faust, sur les nerfs aujourd'hui ? À peine.

Les idées qui paraissent brillantes ne le sont pas forcément

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Faust n'eut pas le temps de porter secours au Tournegrin. A peine arrivé, et il se retrouvait devant le triste spectacle du pokémon plante blessé. La petite graine vivante s'enfuit en sautillant péniblement, et Arthur paraissait particulièrement fier de sa bêtise. Le châtain jeta un regard noir au chien de feu qui aurait affiché un rictus moqueur s'il avait pu. Saleté de cabot.

« T'es fier de toi ? » grommela le conseiller, furieux.

Devant le ton dur et impitoyable du jeune homme, les oreilles du Caninos s'abaissèrent, adoptant l'expression d'un enfant que l'on disputerait après qu'il ait fait une belle connerie par simple désir de faire du bien à son ego. Faust se pinça l'arrête du nez, agacé et tentant de garder son sang-froid et de ne pas se mettre à hurler. Il savait que c'était un peu sa faute : un dresseur sur les nerfs avait tendance à donner au pokémon une impression de laxisme, et sachant que la relation entre Arthur et Faust était assez houleuse... Vous voyez le tableau. Le châtain poussa un long soupir qui en disait long et décida que, de toute façon, ils allaient devoir encore marcher un peu plus avant de pouvoir planter leur tente. Il y avait des herbes très hautes à traverser avant d'arriver, ce qui voulait dire qu'Arthur ne pourrait pas utiliser d'attaque feu. Il vaudrait mieux éviter même tout contact entre le chien de feu et les herbes, mais Faust lui faisait tout de même confiance malgré le fiasco qui venait d'arriver.
Le conseiller se sentait suffisamment stressé pour ne pas se mettre à hurler. Sincèrement, la mission qui allait se dérouler dans peu de temps lui mettait les nerfs en feu.

« Reste à côté de moi, maintenant. Si tu bouges, je te laisse avec Isaac durant tout le mois suivant. » le menaça-t-il.

Arthur écarquilla les yeux et obéit sans un mot.  Si il avait du mal avec Faust, alors avec Isaac... Le Caninos grommela, mais avança en silence.

Les idées qui paraissent brillantes ne le sont pas forcément

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Ce fut un Abo rampant dans les herbes les entourant qui fit quitter Faust de sa rêverie, et par la même occasion Arthur. Le jeune chien de feu s'immobilisa, observant le serpent avec des grands yeux écarquillés par la peur et l'effroi. Le châtain, qui lui avait dépassé sa phobie des serpents depuis longtemps, se contenta de soupirer et constatant qu'Arthur n'irait pas plus loin sans qu'il ne fasse partir l'Abo, il dû se résoudre au fait qu'il allait encore devoir agresser un pokémon innocent. Enfin, innocent. Le regard étrange qu'il jetait au Caninos était promesse de quelque chose de suspect. Il ne savait pas exactement de quoi, mais il savait que c'était suspect. Appelez-ça une façon d'ignorer le fait qu'il allait encore agir comme le dernier des abrutis. Ainsi, avec tout de même une certaine hésitation, il attrapa la pokéball à l'extrême droite de sa ceinture et, après l'avoir contemplé quelques instants, la jeta en l'air.
L'Abo observa avec curiosité et méfiance alors que Faust attrapait doucement Arthur dans ses bras pour l'emmener en sécurité. Chloris sortit de sa pokéball et poussa un petit bruit de joie, heureuse d'être relâchée en pleine nature. Elle battit des ailes et fit quelques loopings en l'air, mais en voyant le regard significatif de son maître, elle comprit qu'elle avait été appelée pour quelque chose. Elle s'approcha du châtain et tourna légèrement la tête, intriguée.

« J'ai besoin de ton aide, Chlo'. Tu veux bien t'occuper de cet Abo ? Il nous suit depuis tout à l'heure et Arthur en est terrorisé. »

La Papilusion hocha vivement la tête. Il était rare que Faust l'autorise à se battre, majoritairement parce qu'il avait peur pour sa sécurité, mais aujourd'hui paraissait être une exception. Ainsi, elle alla se mettre en place et attendit les ordres.

« Commence par Choc mental. »

Elle avait encore besoin de recevoir directement des ordres car elle et Faust n'avaient distribué que très peu de combats ensemble, voir quasiment aucun. Seul l'entraînement avait fait de Chloris ce qu'elle était devenue. Bien qu'il y avait un risque que le combat la laisse blessée, Faust savait toutefois qu'elle avait toutes les ressources nécessaires pour venir à bout de ce serpent.

[Envoi de Chloris – Papilusion femelle – Œil Composé – Timide.
Choc Mental x3. Merci 8D]

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Chloris ne perdit pas de temps, et Faust remercia grandement les heures d'entraînement passées à l'aider à être plus rapide, ce qui avait été assez simple en considérant que la Papilusion semblait naturellement douée dans ce domaine. Il ne fut pas surpris lorsque l'attaque Choc Mental toucha le serpent en quelques secondes à peine, et vu la tête que tirait l'Abo, cela n'avait pas dû être particulièrement agréable. L'Abo poussa un sifflement mécontent et se jeta sur la Papilusion et la mordit violemment. Chloris se dégagea sans mal en battant furieusement des ailes, mais Faust pouvait bel et bien voir les traces de morsure, et décida qu'il fallait en finir vite. Arthur, lui, observait avec peur et fascination à la fois.

« Allez, recommence ! »

Une vague d'ondes vint assaillir l'Abo et le mettre à terre, puis le serpent s'enfuit sans demander son reste. Un grand sourire étira les lèvres du conseiller qui vint féliciter Chloris, qui faisait de petits loopings en l'air pour signifier sa joie. La Papilusion vint se poser sur le bras tendu de son dresseur et pencha sa tête vers la main qui la caressait. Elle poussa un petit bruit de contentement, heureuse d'avoir prouvé sa force. Faust sourit, amusé par l'enthousiasme du papillon quant à cette victoire. Il se sentit fier, se souvenant de tout le travail qui avait été nécessaire à son entraînement, mais les résultats étaient magnifiques.

« Bravo, Chlo'. T'as fait un boulot magnifique. Tu veux que je m'occupe de ta plaie quand on sera rentrés ? »

La Papilusion hocha timidement la tête. Arthur, lui, voyant que le chemin avait été débarrassé, poussa un jappement jovial qui mit un peu de baume au cœur à Faust, qui oublia temporairement la mission au bloc R qui allait se dérouler dans quelques temps à peine. Il haussa les sourcils d'un air moqueur lorsque le regard du Caninos se fixa par hasard sur le sien. Le chien grommela, honteux, et avança la tête haute, ce qui lui donnait un air fichtrement ridicule. Bon, note mentale : Arthur est terrifié par les serpents. Magnifique.
En attendant, ils avaient au moins pu s'exercer un peu. C'était déjà ça.

Merci beaucoup pour la modo ♥