| Invité Invité
| |
| Sujet: Quand on aide, on ne compte pas. ♦ Os Evolution de Kaiminus Jeu 5 Déc 2013 - 12:46 | |
| Evolution de Skadi la Kaiminus Je regardais avec angoisse les nouvelles à la télévision. Un énorme typhlosion avait échappé à son dresseur, et semait la pagaille dans tout Vanawi, attaquant tout ce qui s'approchait de trop près. Certaines personnes avaient été emmenées à l'hôpital, et le centre était occupée à soigner les brûlures de certains pokémons qui avaient été touchés. Je passais un peu d'eau fraîche sur la brûlure superficielle d'un Pikachu, et baissais les yeux sur ce que je faisais. Je sentais bien que Thor et les autres voulaient faire quelque chose, mais je ne pouvais pas bouger d'ici ! Des personnes - des pompiers peut-être - tentaient de capturer le pokémon, mais vif et mauvais, il s'enfuyait toujours. Je soupirais et allais me procurer de l'eau fraîche et des baumes pour les pokémons quand je vis Var s'approcher de moi. La fouinard sauta sur mes épaules et gémit à mon oreille, comme pour me dire quelque chose. « Qu'est-ce qu'il y a ? Il y a un problème ? » demandais-je en regardant autour de moi. Prise d'un pressentiment, je me mis à compter mes pokémons, et une peur irréelle prit le dessus quand je vis qu'il manquait Skadi, la petite crocodile du groupe. Où s'était-elle donc fourrée ?
« C'est incroyable ! Le pokémon se retrouve face à un kaiminus ! Croit-il pouvoir s'en sortir là où d'autres ont essayés ? » fit la voix de stentor du présentateur, et je sentis mon monde s'écrouler. Elle n'avait pas fait ça, quand même ? Je tournais mes yeux vers le poste et observais Skadi, droite comme un I devant le typhlosion. Son type l'avantageait, mais je savais aussi son entrain un peu trop enthousiaste qui la menait souvent à faire des erreurs et à se fourrer dans les ennuis !
Je vis, par poste de télévision interposé, ma chère Skadi esquiver un torrent de feu et faire jaillir de sa gueule une cascade d'eau. Elle s'en sortait bien, mais la pauvre ne faisait pas le poids devant un gros morceau. Elle sautillait, vive comme l'éclair, mais petit à petit, elle s'épuisait. Quand elle fut touchée par une attaque tranche, j'eus un hoquet. La kaiminus roula en arrière, le souffle court. Je sentais mon propre coeur battre à l'unisson de sa respiration. La pauvre ! Mais que pouvais-je faire ? Je ne pouvais pas envoyer mes pokémons la chercher ! Et pourtant ... « Tiens mais ... Regardez ! Nous assistons en direct à l'évolution de ce petit pokémon qui se prendrait presque pour Batman ! » et en entendant ça, j'eus un frisson. La lumière douce était plus agréable à voir en vrai, presque chaude, comme la lumière qui émanerait d'un coeur, d'une belle âme. Et puis, je la vis, les yeux rouges, plus imposante, plus forte, la gueule garnie de crocs qui ne demandaient qu'à mordre. Mais c'est d'une attaque eau bien sentie qu'elle fit reculer le typhlosion. Nulle trace de fatigue, même si j'étais certaine qu'elle était épuisée. Mais elle ne lâchait pas le morceau, elle continuait à avancer, pas après pas, ne cédant pas de terrain au contraire. Le typhlosion semblait surpris de ce retournement, et les flammes qu'il tentait de cracher se voyaient aussitôt mouchées par les gouttes de Skadi. Enfin, dans un dernier sursaut, elle donna l'attaque finale. Le Typhlosion s'effondra, et sans demander son reste, la crocrodile s'enfuit, pour revenir au centre pokémon. J'allais dans le jardin l'attendre, et plusieurs minutes plus tard, elle sauta par-dessus les barrières.
« Idiote ! Qu'aurais-tu fait si tu avais été en danger ? Mais tu l'étais d'ailleurs ! Tu n'aurais pas dû te jeter dans la mêlée comme ça ! » et tout en l'engueulant je me demandais pourquoi j'étais en colère, après tout. Je me calmais, et jetais un coup d'oeil à la crocrodile. Elle avait baissé son museau, penaude, et je vins caresser sa tête. Elle ronronna presque, et je soupirais doucement.
Elle avait évolué, pour aider la ville, pour mettre hors d'état de nuire un pokémon dangereux. Je supposais aussi que ça l'amusait ; elle était comme ça, curieuse, et incapable de se gérer. Je soupirais encore, et la serrais contre moi. Encore un nouveau pas en avant. Un pas après l'autre, tout comme elle, j'allais avancer.
|
|