| | Damien K. Ikeda
Administratrice Fondatrice
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 |  Sujet: Counting Stars Lun 6 Jan 2014 - 21:48 | |
| COUNTING STARS  feat. Maxwell R. Young
Lately I’ve been, I’ve been losing sleep,
Dreaming about the things that we could be… Il m’attendait, appuyé contre la clôture. Ses bras croisés sur sa poitrine, il me toisait d’un regard indéchiffrable. Un frisson me parcouru, un frisson de colère. Il n’aurait pas du venir ici, tout seul. Je me demandais bien ce qu’il me voulait. Puisque oui, il était bel et bien venu pour moi. Quelque part, dans l’éclat argenté de ses prunelles, il m’appelait à lui. Je résistais, planté là où j’étais, en compagnie de Stella seule, qui se posa sur mon épaule comme pour me calmer. Mais je n’étais pas apaisé. J’avais autant envie de lui refaire la figure à cet enfoiré. Celui que je jalousais toujours autant, que je détestais toujours autant. Ma nouvelle position de fiancé de Solène n’améliorait en rien l’animosité qu’il provoquait en moi. Je le détaillais de tout mon mépris et pendant un moment, nous nous mesurions du regard. Je l’insultais de tout mon être, refusant de m’approcher ne serait-ce que d’un pas de lui. Si je le faisais, je ne donnais pas cher de sa peau. J’avais pourtant passé une belle matinée. De quel droit venait-il gâcher ma journée? L’homme se retourna soudainement, sans me lâcher des yeux jusqu’au dernier moment. Que cherchait-il à accomplir? Que me voulait-il? Je n’aurais su dire. Il se réfugia dans la grande et je savais qu’il nous isolait pour discuter. Je me craquai les jointures, malgré les protestations de Stella. Stella qui cherchait encore une fois à chasser ma violence. Pas cette fois, ma belle. Cette fois, nous réglerions nos différents une fois pour toutes.
Je le rejoignis dans la grange. Il se tenait à l’ombre, complètement seul. Il portait certes des Poké Balls à sa ceinture, mais il était à ma merci. Un rictus mauvais étira mes lèvres alors que je me dirigeai à pas vifs vers lui, l’attrapant par le col de sa petite chemise parfaite. Ses mains dressèrent au-dessus de sa tête alors qu’un gémissement pathétique s’échappa de sa gorge. Autant dire que je ne pensais plus du tout aux représailles, à la colère que je recevrais de Solène pour avoir abîmé son précieux «frère». Frère mon cul. Je savais bien qu’il ne pensait qu’à une seule chose. Si elle était trop sotte pour croire qu’il lui était indifférent, ce n’était pas mon cas. J’allais frapper, j’allais frapper très fort, seulement pour avoir la satisfaction de le voir souffrir comme j’avais souffert. Pauvre petit Maxwell Young, je vais abîmer votre sainte figure.
«Damien… suffit… Je ne suis pas venu me battre.»
«Oh, toi, tu n’auras rien à faire, mon vieux. Seulement crier un peu puis disparaître pour toujours de ma putain de vie.»
«Je décide quand je sors de la vie de Solène, monsieur Ikeda, ce n’est certainement pas vous qui prendra cette décision à ma place.»
Je frappai. Fort. Sur son visage, que je colorai de violet.
«On dirait que oui, MONSIEUR Young.»
«Taisez-vous et écoutez-moi bon sang! Arceus, Damien, ignorez-vous donc que je suis gay? Arrêtez de penser que je vous volerai votre fiancée.»
Un ange passa. Je le lâchai d’un seul coup et il retomba au sol dans un bruit de mat. Homosexuel? Était-ce possible? J’avais bien entendu dire par la famille que le Maître Coordinateur venait de s’exprimer de façon unique, mais… Je n’écoutais jamais quand on parlait de lui.
«Qu’est-ce qui me le prouve alors?»
Le doute dans ma voix. Omniprésent. Il se relevait, en soupirant, me jetant un regard venimeux.
«Vous voudriez peut-être que j’aille chercher mon amoureux? Ou pouvons-nous passer à des choses sérieuses, maintenant?»
Il était condescendant. Agacé. Frustré même. Sa colère ne faisait qu’attiser la mienne, mais sans la jalousie, elle n’allait pas bien loin. Je n’avais aucune raison de le détester s’il n’avait aucune vue sur ma bien-aimée. Je grognai avant de me reculer, abandonnant mon attitude agressive, même si mes yeux lançaient des couteaux.
I feel something so right
Doing the wrong thing
I feel something so wrong
Doing the right thing «Tu me veux quoi alors?»
«Je veux parler business. Vous possédez des qualités que je requiers, puis j’ai l’impression que je peux réellement vous apporter tout ce dont vous rêvez. J’ai cependant des conditions à faire respecter, la première étant, et je vous en prie, de ne plus me brutaliser. Je n’en ai que faire de vos crises d’enfant gâté, monsieur Ikeda. Vous n’êtes pas obligé de m’apprécier, cependant je crois que nous pouvons nous adresser l’un à l’autre de façon cordiale, comme deux adultes.»
«Tu te fous de ma gueule, là?»
«Si je me foutais de vous, monsieur Ikeda, je ne serais pas ici à tenter de vous convaincre de m’écouter. Si vous voulez foutre cette chance en l’air, soit. J’offrirai la pension de Baguin à un autre.»
«La… quoi?»
Je m’étais figé. Cette fois, plus aucune colère. Ainsi, il était celui qui l’avait acheté. Et il venait… Me la proposer? Il soupira longuement avant de frotter son visage endolori et de prendre place sur un banc dans la grange.
«Vous écouterez?»
«Oui.»
«Parfait dans ce cas. Laissez-moi commencer avec le début. Avant votre arrivée dans la vie de Solène – que je considère réellement telle une sœur – j’ignorais absolument tout de vous. Je n’ai jamais de posé de questions quant à l’origine de Crystal, puisqu’il ne s’agissait pas de mes affaires. Lorsque je l’ai vue en votre compagnie… J’ai… Arceus c’était si bon de la voir heureuse. Épanouie et libre, plus libre que jamais en votre compagnie. J’étais heureux de la voir ainsi. Encore aujourd’hui, j’apprends vos fiançailles et je ne peux qu’approuver son choix, même si j’ai de sérieux doutes sur votre personne. Ceux-ci, vous les comprendrez, puisque vous venez de me défigurer.»
«Mais encore?»
«Malgré moi, je suis lié à vous. Vous faites partie de ma famille et je vous dois mon respect, même si… Voilà. Ceci dit, vous avez gagné mon respect d’une toute autre façon, et je vous explique comment. Vous avez pris les couleurs du Phénix, et vos actions dans Zazambes ont pour le moins chamboulé la paix qui a trop longuement régné ici. J’apprécie votre passion, votre dévotion au mouvement. Pour cette raison, j’ai grandement besoin de vous à Baguin. La guerre là-bas n’est pas des plus faciles, nous avons besoin d’un peu… de feu. Ce dont vous ne manquez pas.»
But baby, I've been, I've been praying hard,
Said, no more counting dollars
We'll be, we'll be counting stars Un sourire étira ses lèvres. Il ne mentait pas. Il appréciait réellement ces vilains tours que je passais aux soldats présents dans la ville, alors que je partais en mission.
«J’ai acheté la Pension là-bas dans le but premier de la restaurer, mais aussi d’en faire un point de repère pour la Résistance. J’ai besoin d’un Éleveur expérimenté et d’un Résistant aguerri. Vous êtes les deux Damien. Je sais que vous cherchiez à l’obtenir pour vous-mêmes, mais compte tenu de vos moyens pour le moins… limitées, ainsi que vos antécédents avec le Régime… Rien n’est moins assuré. Qu’en dites-vous alors?»
«Je ne travaillerai jamais pour toi! Compris? Ni pour toi, ni pour le Régime. Ni pour personne! Mais surtout pas pour toi.»
«Cette Pension serait la vôtre, Ikeda. La vôtre entière. Mon nom figurera pour le moment sur les papiers, mais lorsque cette guerre sera terminée, ils seront changés au vôtre.»
«Pourquoi? Pourquoi moi hein? Je ne pourrai jamais te rembourser, pis je ne prends pas de la charité et…»
J’étais à court d’arguments.
«Je n’ai pas besoin d’argent. J’ai besoin d’un homme de confiance et vous en êtes un. Vous n’avez qu’à être un bon père pour Crystal et un excellent mari pour ma sœur. Je ne demande rien de plus.»
«Ce n’est pas possible.»
«Bien sûr que si. La Pension est en très mauvais état. Elle aura besoin de réparations. Je préparerai un budget pour les rénovations.»
«Tu te fous de ma gueule, sérieusement.»
«Pourquoi le ferais-je?»
Take that money
Watch it burn
Sink in the river
The lessons I learned Je ne pouvais pas le croire. Je n’y arrivais pas. Il devait me détester après tout ce que je lui avais fait subir. Il m’offrait mon rêve de toujours sur un plateau d’argent. Je me sentais tituber, mes yeux s’humidifier. Je me retournai pour éviter qu’il me voit ainsi.
«Damien, nous nous battons du même côté. Nous sommes des frères d’armes. J’ai besoin de vous, et vous avez besoin de moi. Ne rendons pas les choses plus compliquées avec l’argent. Ça, je n’en manque pas, je vous assure. Faites de cet endroit un endroit bien, un lieu d’amour pour Nyria et Zackson qui s’y retrouvaient régulièrement avant la destruction de la Pension. Faites en votre lieu.»
«Maxwell… Tu…»
«Je sais Damien. Je sais. Nous prenons des grands risques, mais nous rêvons aussi d’un avenir meilleur. Il faut continuer à vivre. Vous acceptez?»
Un silence.
«Bien sûr. Je… je suis désolé Maxwell.»
«Ça aussi, je le sais. Vous aimeriez visiter?»
Un immense sourire se peint sur mon visage. Il avait sa réponse. |
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DIP, surnom d'Éleveur.
Mesrine 
