« C'est toi ou moi, l'un de nous est de trop! »

''Dégage'', de Bryan Adams.
 
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 Quand la nature se joue de vous [Pv : Aislinn]

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Kate Noan
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Kate Noan
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Métier / Études : Herboriste, Tenancière d'un refuge et Ecrivain à ses heures
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&
La Rose Rouge [Refuge]
&
Polly Searus [Nom d'auteur]

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MessageSujet: Quand la nature se joue de vous [Pv : Aislinn]   Quand la nature se joue de vous [Pv : Aislinn] EmptyDim 11 Mai 2014 - 12:35

Le vent souffle, trouvant un chemin à travers les troncs, les branches et le feuillage. Se frayant un chemin depuis des strates chaudes et froides se rencontrant, s'infiltrant avec peine, ne délaissant, une fois sa force perdue, qu'une brise légère.
Soulevant sur son passage les légères pétales tombées de fleurs fragiles. Pensées sauvages. Trèfle. Dame de Onze heures. Ail des Ours. Véronique de Perse. Cardamines et Anémones.
Tellement d'herbes, de plantes différentes, d'arbres. Un Coquelicot ? Avec ses pétales séchés, ont peut faire une infusion calmantes, narcotique. Moins puissant que le pavot même s'il s'agit de la même famille.
Peur des crises d'hystéries et d'épilepsie ? Une décoction de racines d'Armoises, bien moins puissant que l'absinthe, certes, mais aussi bien moins toxiques.
Les dents se déchausses, scorbut ? Manque de tonicité ? C'est une carence en vitamine C, la Cardamine, ou cresson des prés, employée fraiches et/ou en salade composée comme remède. Sinon un agrume ça marche pas mal aussi. Même si pour se retrouver dans un état aussi long de carence, il faudrait vivre enfermé et séquestré, nourris au pain et à l'eau. Mais sinon c'est plutôt sympa dans la salade.
Un petit panier sur le creux du bras, Kate se baladait avec un certain calme dans la forêt, bien que sa compagnie était plus bruyante qu'autre chose. Mais ça ne la dérangeait pas. Et puis avec ce renouvellement d'herbe, qu'elle ne pouvait trouver près de son ranch, elle aurait de quoi tenir un petit moment en médication, mais elle pouvait encore chercher.
Pas un seul bouton d'or depuis le début, en même temps ça ne l'étonnait pas, voir autant de trèfles ici, ça signifiait aucun bouton d'or. Il y aurait eu un pied de bouton d'or, dans cet espace sauvage peu touché par l'être humain, il n'y aurait déjà plus aucun trèfle. Toutes les plantes ne peuvent pas s'accorder entre-elles, ça peut être pratique si on veut éviter des invasions soudaines. Bah ! Ce n'est pas bien grave, elle aurait juste aimait jouer avec une fleur et le coup du beurre à ses Pokémon, parce que niveau médical, le bouton d'or frais est plutôt toxique. Sec ou cuit, pas de soucis, frais, bonjour les brûlures d'estomac. Au moins elle se rassurait d'une chose : Magda peut grignoter du trèfle sans risques.
Sa grande crainte était surtout de ne pas voir d'Aconit. La meilleur mort qu'on puisse offrir à un être vivant, mais aussi des fleurs magnifiques. Une beautés que l'on peut dire "mortelle". Si on aime se faire paralyser tout le système vital, c'est un très bon moyen de tuer quelqu'un, en sachant que trouver un antidote et, à sa connaissance, impossible. Elle n'est même pas certains qu'un Pokémon de type Poison survivrait à cette substances.
Oh ! Des fraises des bois ! C'est pas commun ! D'abord vérifié qu'aucune bestiole n'est venu faire ses besoins dans le coin, autant éviter de s'intoxiquer. Non, c'est bon !
La vie dans la nature n'a rien de facile, surtout pour des êtres qui ne connaissent pas grand chose à ce monde.
Elle devait faire particulièrement attention à Elliot, ce dernier était un casse-cou sans fin, et il ne l'écoutait pas souvent quand elle lui montrait les plantes les plus dangereuses, à éviter. Elle lui montrait aussi, dans le cas ou il se trouvait en avoir manger, ou un autre être vivant, son homologue antidote. Assez couramment proche l'une de l'autre.
Le fait qu'une plante toxique soit souvent à côtés d'une plante antidote, c'est simplement que cette dernière à réussi à évoluer en s'habituant à la toxine, et en la traitant dans une manière moins nocive, voir neutralisé. Bien sûr ce cas ne se retrouve pas partout. Certains n'ont aucun antidote "valable".
Oh cette Aconit. Elle avait déjà eu un cas d'empoisonnement comme celui là. Deux à trois grammes de racines et on est foutu, heureusement que la substance est moins présente dans le feuillage, lui donnant un gout trop amer pour être mangé. En vérité, seule une autre variété d'Aconit peux "aider" à la guérison, mais ce n'est nullement un antidote, c'est juste le seul moyen de secours en extrême urgence.
Magda n'avait aucun soucis avec les plantes, ou les champignons, elle vivait la-dedans depuis qu'elle est née, sa mère, sa famille, son espèce, c'était dans ses gênes et dans son savoir. Et puis elle ne sautait pas partout comme une folle. Une fois son Mustebouee était revenu recouvert de petit furoncle. Ce dernier c'était jeté dans un tapis d'ortie. D'ailleurs, grâce à lui, elle sait ou trouver couramment des orties pour différentes utilisations non loin de chez elle.
Heureusement pour lui, soulager les piqures d'ortie c'est très simple, des feuilles de plantain, ce truc pullulent, il en devient envahissant, et frotter. Pour la version phytothérapie. Sinon du vinaigre, une compresse d'eau chaude, et on frotte un peu, on laisse la compresse sur la zone 5 minutes et tada. Oui, souvent les gosses aiment pas trop qu'on les frottes avec des feuilles juste après avoir été piqué par des feuilles.
— Pardonne moi, je suis tellement désolé... Il m'est interdit de ramener, celle que la terre nous à prise.
Seule, pensive, elle s'était mis à regarder le ciel à ce moment là pour profiter de la brise, tellement amoindrie par le calfeutrage des arbres. Elle ne devait plus y penser.
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MessageSujet: Re: Quand la nature se joue de vous [Pv : Aislinn]   Quand la nature se joue de vous [Pv : Aislinn] EmptyMer 4 Juin 2014 - 22:27

La jeune femme chancela encore une fois, s'accrochant comme elle put à l'encolure de Karman. La jument hennit faiblement à son encontre et finit par s'arrêter sous le couvert d'un arbre. Elle laissa la blonde s'adosser contre le tronc, préoccupée. Aislinn avait besoin d'une dose d'insuline, et vite. Malheureusement, elle avait confié son kit à Fraech qui, s'ennuyant, était parti vagabonder de son côté. Le Cabriolaine était bien trop rêveur pour se rendre compte qu'il s'était beaucoup trop éloigné, et qu'on avait besoin de lui. La femelle gratta le sol de son sabot, encore plus inquiète. Ils n'avaient rien sur eux qui puissent permettre de soigner la coordinatrice, surtout que son diabète n'était pas anodin. Il fallait trouver de l'aide et récupérer le Pokémon de la dresseuse, et vite.

L'irlandaise n'était pourtant pas inconsciente. Affaiblie physiquement, et presque sans force, mais il lui était arrivé une ou deux fois d'être en manque d'insuline, des moments où elle avait été dans un état bien pire que celui-là. Oh, elle savait que dans peu de temps, elle allait tomber dans les pommes. Une hypoglycémie sévère qu'elle n'avait pas su anticiper. Quelle cruche, sérieusement ! Elle aurait dû prévoir, elle le savait, elle était diabétique depuis longtemps... Mais non, il avait fallu qu'elle fasse cette erreur de débutant. Se relevant après sa courte pause, elle s'approcha de la jument et se hissa tant bien que mal sur son dos. Puis, elle fit apparaître Daith.


« Essaye de survoler un peu la forêt et... et de trouver Biquette. D'accord ? C'est urgent. Avec Karman on... On va partir de notre côté. »

Le Papilusion hocha la tête et s'envola, filant à tir d'aile pour tenter de retrouver rapidement le Cabriolaine rêveur. De son côté, la coordinatrice sourit et caressa l'encolure de la jument.

« On va essayer d'aller vite tant que je peux tenir en bon équilibre, d'accord ? Allez ma grande, c'est parti.. »

S'accrochant aux crins enflammés de la pouliche, la blonde serra les cuisses comme elle put et lança sa compagne au galop. La femelle ne se fit pas prier, et détala aussitôt dans la forêt, galopant à bride abattue. Il fallait qu'elle croise vite quelqu'un, sinon ça n'allait pas aller, sa dresseuse n'allait pas encaisser le coup. Pour le moment, elle se tenait plutôt bien en selle, même si cela lui coûtait de l'énergie, chose qu'il aurait fallu éviter. Mais combien de temps encore elle allait pouvoir tenir... ?

Au moment où la jument débarqua dans une clairière, elle sentit que l'humaine sur son dos commençait à glisser. Elle ralentit en quelques foulés maîtrisées et tourna la tête comme elle put : Aislinn était toujours sur son dos, mais elle était à deux doigts de perdre conscience. Hennissant pour tenter de la maintenir éveillée, la pouliche repartit d'un bon pas, tout en veillant à ce qu'elle ne tombe pas. Tout son corps la démangeait, elle voulait partir au galop, pour trouver le plus rapidement de l'aide, mais si elle agissait ainsi, la blonde allait tomber au sol. Et Daith qui ne revenait pas, et aucune trace de Fraech... Quelle situation misérable.

Du bruit attira l'attention de la pouliche qui pointa ses oreilles vers l'avant, écoutant. Ses naseaux perçurent une odeur humaine, et celle de quelques Pokémon. Tant pis, elle devait prendre le risque de se montrer à la personne non loin. Si elle avait un peu de sucre, peut-être qu'elle pourrait aider la blonde à encaisser le coup. Karman traversa les fourrés et se dévoila aux yeux d'une jeune femme brune. Elle l'avait entendu parler mais impossible de déterminer ce qu'elle avait pu dire, le thème lui était inconnu. L'équidé hennit pour manifester sa présence et s'approcha à pas lents et mesurés de l'inconnue, l'air piteuse, comme pour lui demander son aide. Et juste à temps, Aislinn commençait à glisser le long des flancs de sa Pokémon...
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