« C'est toi ou moi, l'un de nous est de trop! »

''Dégage'', de Bryan Adams.
 
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 Les ignorants sont bénis!

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Cesar Richter
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Cesar Richter
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Âge du personnage : 24 ans, né un 13 décembre
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MessageSujet: Les ignorants sont bénis!   Les ignorants sont bénis! EmptyDim 27 Avr 2014 - 18:30

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CESAR RICHTER


INFORMATIONS
NOM: Richter
PRÉNOM: Cesar
SURNOM: N’essayez même pas, il se ficherait de vous pendant des heures.
PSEUDONYME(S): //
ÂGE: 21 ans
DATE DE NAISSANCE: 13 décembre 1992
SEXE: Masculin
GROUPE: Habitant
RÔLE: /
MÉTIER/ÉTUDES: Fugitif. Vagabond, en somme.
ORIGINE:Inconnue, il a grandi aux environs d’Amanil


PHYSIQUE
COULEUR DE PEAU: Blanche, plutôt pâle.
CARACTÉRISTIQUES DES CHEVEUX: De couleur argentée, fins, et coupés un peu au dessus des épaules, plutôt souples et raides.
CARACTÉRISTIQUES DES YEUX: Bleus-verts, perçants.
DESCRIPTION DE LA SILHOUETTE: Une grande asperge d’environ 186 cm. Cesar possède une musculature fine mais présente, et de longues jambes grâces auxquelles il peut courir très vite. Il porte des vêtements plutôt discrets, souvent abimés, mais pas sales pour autant.
PARTICULARITÉ: Un sourire moqueur quasi permanent vissé sur le visage. Aussi, il a de nombreuses marques de coupures au niveau des poignets, entre autres, il est aisé de deviner à quelle occasion ces cicatrices ont été faites.


CARACTÈRE
PERSONNALITÉ: Joueur – Rigolard – Malin – Mythomane – Moqueur – Profiteur – Direct – Obsessionnel – Très instable – Ingrat – Solitaire – Je m’en foutiste – A des tendances auto-destructrices – Irresponsable – Provocateur – Bon public – Rit de tout, y compris de lui-même – Inapte a s’adapter socialement – Ne sait pas vivre en société – Maladroit – Bagarreur  

Cesar est quelqu’un qui n’accepte pas les choix, et qui ne peut s’en tenir à une décision, du fait qu’il a envie de tout découvrir. Un rien l’enjoue, et il rit de façon quasi permanente. Cela ne fait pas de lui une personne foncièrement sympathique pour autant, car on ne tarde à découvrir que ses moqueries peuvent se déclencher n’importe quand, même si vous lui parlez par exemple de votre mignon petit Laporeille mort écrasé dans la rue, il en rira. Comme certains frappent pour se défendre, Cesar, lui, se moque des gens, même si de manière générale, il ne comprend pas tout. On peut dire qu’il est quelqu’un de secret de par ses tendances à mentir en permanence et à se moquer de lui-même. Le jeune homme doit se donner un mal fou pour dire la vérité à son sujet, et se donner du mal, ce n’est pas son truc du tout. Paradoxalement, il ne manque pas de sincérité en ce qui concerne les autres, il n’est pas hypocrite ni manipulateur, c’est tout l’inverse, Cesar est quelqu’un de bien trop direct et franc pour son propre bien, mais il faut dire qu’il n’a aucune censure ni pudeur, ni self-control de lui-même. Il vous dira toujours ce qu’il pense, sans oublier d’en rire au passage.

Cesar n’est pas capable de tenir des promesses ou des engagements, c’est un jeune homme très irresponsable et ingrat. Pour lui, rester en un lieu, avec une personne ou fixé à une idée sur le long terme est complètement sorti de ses habitudes. Probablement car il étouffe sans la liberté qu’il n’a jamais été en droit d’avoir, du fait de ses soucis mentaux plutôt importants. Fou à lier, dément, simple d’esprit, irresponsable, il y a beaucoup d’appellations du genre qu’on lui a donné et qu’on continue de lui approprier. Malgré tout ce qu’on peut dire sur l’esprit totalement malade (mais pas malfaisant du tout) de Cesar, il faut bien lui démontrer une qualité, c’est sa mémoire impressionnante, et son envie permanente de découvrir de nouvelles choses. Bien qu’il ne sache pas bien dire « merci », il n’oubliera jamais la conversation qu’il a eu avec quelqu’un, et ce qu’elle a pu lui apporter. Cesar ne sait pas non plus haïr. Il ne haït qu’une seule personne qui est lui-même, ou plutôt, celui qui l’habite et a fait de lui ce qu’il est. Il le tient coupable de tous ses malheurs, et tente régulièrement de l’assassiner, sans comprendre que cela revient à se tuer lui-même.


GOÛTS & DÉGOÛTS: Cesar aime principalement le jeu sous toutes ses formes, il joue et se joue d’absolument tout ce qui existe. Cesar est donc quelqu’un qui aime rire et s’amuser avant tout, avec n’importe qui ou n’importe quoi. Néanmoins, il n’aime pas s’attacher ou avoir a rester arrimé à une personne, une idée ou un lieu, ou plutôt il a tendance à en avoir peur. Les gouts du jeune homme changent en permanence, d’un jour à l’autre, Cesar est quelqu’un qui s’intéresse à tout et aime découvrir et apprendre. Il déteste par-dessus tout qu’on le traite comme un imbécile, qu’on l’appelle fou, bref, qu’on ne le traite pas comme une personne à part entière.

ASPIRATIONS & PEURS: Cesar aspire tout simplement à enfin trouver sa liberté, d'être indépendant, sa plus grande peur est par conséquent qu’on l’en prive de nouveau. Il a peur de la trahison et de se livrer complètement aux gens, du fait qu’il ne veut pas détailler son passé, sur lequel il n’y a rien à raconter. De plus, raconter ce dernier serait compromettre sa liberté. Cesar est quelqu’un de phobique, principalement en ce qui concerne le noir et l’enfermement.

ALLÉGEANCES: Pour dire les choses très franchement, il s’en moque éperdument. Ou plutôt, il n’y comprend rien. Le conflit régnant sur Enola, Cesar s’en fiche, et ni le Régime ni la Résistance ne lui font peur, car après tout, ce ne sont pas eux ses ennemis.


BIOGRAPHIE


Pas de parents, ni de famille. Aucune attache nulle part. Au départ, ça faisait cool, à l’école, tous le monde s’intéresse à toi, essaie de te faire dire que c’est dur dur de vivre sans parents ni frères ni sœur, c’est important pour eux d’avoir un peu de pitié, ça fait se sentir bien avec soi-même. « Papa, maman, j’ai causé avec Cesar le petit orphelin qui vit au foyer d’enfants, le pauvre, je suis bien content d’être heureux et d’avoir une super famille, et pis, parler aux gens défavorisés, c’est une bonne action, c’est vrai, hein? » Depuis tout jeune, j’ai toujours été désigné par des appellations du genre : l’orphelin, le pauvre petit, celui qui a pas de parents. Au début, je dois dire que je le supportais pas, ça me pesait, ça me faisait monter les larmes aux yeux, je niais, je répondais que si, j’avais des parents, qu’ils étaient partis en voyage très longtemps et qu’il viendraient me chercher un jour. Comme tous les gosses qui ont pas connu leurs vieux, je suppose. Mais je ne dupais personne. Très vite, j’ai pigé que faire la victime ne m’apporterait jamais rien. Et très tôt, j’ai commencé à m’inventer une autre vie Même si j’avais pas eu de parents, j’étais un super héros, j’avais fait le tour du monde, des courses de baignoires au Canada, du biathlon dans les alpes français, défait le parti communiste au Kremlin en Russie, déjoué la mort comme Sisyphe l’eut fait... C’est toujours aussi marrant de raconter des bobards, tu finis par vraiment y croire toi-même tu deviens ton propre héros, puis a un moment, tu tombes de haut, tu te casses la gueule quand tu te rends compte que de ce que t’es devenu dans le regard des gens. Un gamin complètement fou, un débile, un mytho. Enfin, des gens disent que c'était ça depuis le début, ça, seulement, quand mes camarades, eux, grandissaient, c'est devenu criant que j'avais quelques soucis dans mon cas. Incapable d'autonomie, de raisonnement logique et responsable, de planification... Ça se disait partout que mon cas était grave. « Il faut te faire soigner, Cesar » qu’ils disent tous, aujourd’hui encore. Lassitude des autres, puis ignorance. Quoi que je fasse, tout le monde avait décidé de m’ignorer, de me faire passer pour l’imbécile du village, du pays. J’ai pété un plomb pour la première fois de ma vie, j’avais douze ans, j’en avais marre. Il fallait qu’ils arrêtent de me regarder comme un débile. Il le fallait! J’en avais besoin! Ou alors il me fallait encore que je me convainque que j'étais pas si débile, que je pouvais me sauver. Conclusion, pour canaliser toute cette inconstance, cette excitation permanente en moi, on a décrété que j’avais pas besoin d’amis. J’avais besoin de me faire soigner.


J’ai détesté le psy tout de suite. Il a dit aux gens du foyer que j’avais de sérieux problèmes mentaux. Quoi que ça veille dire. Et le foyer, c’est pas un asile, dire ça aux bons samaritains d’un orphelinat lambda, y’a pas mieux pour provoquer une psychose générale. Ils avaient beau faire semblant, tout le monde finissait par me regarder de travers. J’ai décidé de jamais rien dire au psys. C’est à cause d’eux que j’en suis là aujourd’hui, je crois. Mais je leur en veux même pas. J’en veux à personne je crois, au bout d’un moment, j’en suis surtout venu a m’en vouloir a moi-même. C’est pas ma faute si je suis pas normal, qu’on me dit toujours. Si je suis un peu simple d'esprit, c'est de naissance, si je sais plus dire autre chose que des bobards plus grands que la tour de Dubaï. Si j’ai été envoyé dans un établissement spécialisé d’Amanil pour les adolescents victimes de problèmes mentaux aggravés, c’est aussi ma faute. J’aurais du me tenir tranquille. Je n’ai jamais été réellement en colère contre personne. C’est moi que j’ai toujours détesté, cet espèce de monstre en moi qui passe son temps a détruire celui que je pourrais être, qui se déclenche à l’improviste, qui fait n’importe quoi, qui prétend me protéger, et dont je me débarrasserais jamais. Une fois dans ce lieu, j’ai pas hésité, plusieurs fois, j’ai tenté de le tuer, ce monstre en moi. J’ai mis du temps à comprendre que si je le tuais, j’allais mourir aussi, ça revenait à me suicider, et c’est jamais une issue, à ce qu’il paraît. Jamais une issue. Mais je voulais sortir de cet enfer, moi! Je voulais voir le monde qu’il y a derrière les murs de cet endroit rempli de médecins et de garçons et de filles de mon âge qui n’auront jamais de conversation car ils sont dans le même enfer que moi, on n’arrive pas à se soutenir. Encore une fois, aucune attache nulle part. Aucune chose nouvelle que je ne puisse découvrir par moi-même. Ou plutôt, mon comportement autodestructeur me privait et ne me faisait gagner que des nouveaux jours d’enfermement.

*******


Je veux voir le monde. Les médecins passent leur temps à dire que non, avec mon comportement, ils ne peuvent pas se permettre de me faire sortir d’ici. J’insiste, alors. J’insiste tellement qu’ils finissent par s’y résoudre, et m’emmènent juste à l’entrée du domaine, histoire que je puisse respirer l’air de le forêt qui borde l’établissement, j’observe le jardin, la montagne qui se dresse derrière la grande barraque, j’ai un sourire en coin et brusquement, je cours. Plus vite qu’eux, pris par surprise ils s’affolent, ils perdent du temps à appeler des renforts, et je suis déjà grimpé dans un arbre du jardin pour sauter de sa cime sur le mur, pour glisser le long d’une inclinaison plus loin et me remettre à courir. Facile? Ouaip, ça m’avait eu l’air carrément super facile. Mais ridiculement facile. Ça me fait marrer, ils sont ridicules, mes poursuivants, a hurler mon nom, dans le genre, j’peux pas partir, parce que je vais mourir tout seul dans la forêt et tout le tralala. Je finis pas les semer après avoir glissé dans un fossé pour me relever tout de suite après. Je percute au bout d’un moment que mon corps est plus capable de me porter, sans prévenir, mes jambes me lâchent et je me retrouve par terre, je tapisse le sol devenu rocailleux de la forêt. Tout me fait mal et j’arrive pas à bouger le moindre doigt, mais je ris encore, je suis heureux d’avoir enfin pu gouter à la liberté.
Et alors le sol se met à trembler. Un bruit sourd régulier va en s’approchant de moi, je prends un temps fou pour diriger mon visage vers là d’où vient le bruit. J’aperçois une bête tout grise, un dinosaure?! Sérieux? Nan c’est un Pokémon… C’est la première fois de ma vie que j’en vois un! L’énorme Rhinocorne vient jusqu'à moi et me fixe longuement, et alors que mon sourire ne veut pas s’effacer, une fois de plus. Je ne vois plus rien, le noir envahit mon esprit et plus rien ne répond. Je me réveille un peu plus tard au fond d’une grotte, aux côtés de l’ombre massive qu’est la Rhinocorne qui vient de me sauver. Bloti contre son corps de pierre, je me réchauffe quand même, elle m’apporte quelques fruits à manger, partage avec moi quelques trucs qu’elle a chassé. Quelques jours plus tard, je vais explorer, elle me porte sur son dos pour franchir les terrains les plus hostiles. Cette vieille Rhinocorne est la reine de la montagne, les autres Pokémon que l’on croise sur notre chemin s’éloignent sur son passage. On chasse ensemble, je suis très nul à ça, un peu trop lent par rapport aux bestioles qui sont plus vives que moi. Comme j’oublie de me laver, grand-mère me pousse toujours dans les torrents pour que je puisse avoir l’air présentable. Plusieurs semaines, peut-être des mois s’écoulent ainsi, et je suis bien avec la Rhinocorne, que je considère comme la grand-mère que j'ai pas pu avoir. Un jour, mamie me montre son plus grand secret : un œuf qu’elle garde bien au chaud au fond de la grotte. Quand je colle mon oreille contre lui, je peux entendre que ça vit à l’intérieur, je comprends que mon petit frère ou ma petite sœur sortira bientôt de cet œuf! Les jours continuent de passer, j’explore encore la montagne, mais grand-mère ne vient plus autant avec moi qu’avant, parfois, elle reste dans la grotte toute seule, avec le petit, elle a l’air souvent triste, et fatiguée. Un matin, je me réveille à cause du froid qui a envahi la grotte. C’est bizarre, normalement, en se serrant les uns contre les autres, on arrive à avoir chaud…

« Grand-mère…? Tu dors? Tu veux que je te rapport à manger? Ça te fera du bien de manger, je suis sûr! Ouais, chouette, on va prendre un super petit déj’! »

Tout content, je pars dans la forêt, et je mets un temps fou à attraper un tout petit poisson dans la rivière, il m’a fallu toute la journée. Je ne reviens à la grotte qu’au soir, avec ma chasse de la journée. Tout sourire, je tends le résultat de ma pêche.

« Regarde grand-mère! J’ai reussi! J’suis trop fort, t’as vu? Les Pokémon de la montagne ont commencé à m’appeler le meilleur pêcheur de l’Ouest! Eh, tu vas me féliciter, hein?! Tu disais tout le temps que j’allais jamais y arriver, mais j’ai reussi! Dis-le grand-mère, allezzzzzzz! »


Mais grand-mère n’a pas bougé. Grand-mère n’a plus jamais bougé. J’ai compris au bout de quelques jours, quand elle commença a sentir bizarre qu’elle allait pas revenir. Alors j’ai pris le petit œuf avec moi, et comme j’avais souvent aperçu les lumières d’une grande ville en bas de la montagne, j’ai décidé d’y aller. Là-bas, les gens allaient nous aider, pas vrai? Je pourrais trouver de la nourriture partout!

*******


C’est étrange. La ville n’avait pas l’air si loin vue du haut de la montagne, alors pourquoi en deux jours, j’y suis pas encore?! C’est nul! Au bout de trois jours de marche, Amanil m’accueille enfin chez elle. Mon œuf dans les bras, je parcoure les rues, passe devant des magasins aux enseignes brillantes, remplis de bouffe qui font juste trop envie. Alors, je finis par entrer dans l’un d’eux, j’attrape des choses ça et là, du pain, des fruits, et me dirige vers la sortie un fois servi. Une alarme se met à sonner et le monsieur à l’entrée s’approche de moi avec une expression patibulaire sur le visage. J’ai peur. Et je m’enfuis hors du supermarché sans demander mon reste. La encore, je parviens a fuir en me confondant dans la foule, puis en finissant dans une ruelle ou je peux me reposer. Je ne perds pas une minute et engouffre tout ce que j’ai pris dans le magasin, et je me dis que quand même, les fruits de la montagne étaient meilleurs…

« Wah, j’y crois pas, t’as vraiment réussi a les semer! Génial la course! Mais, sérieux, mec, tu sais pas qu’il faut payer les trucs qu'y vendent en magasin? »


Un jeune homme de mon âge se tient là et me regarde, il semble assez impressionné par ma course. Ça me fait marrer et je me lève pour lui dire bonjour, lui tendant ma main pour qu’il la serre, comme les vrais hommes. J’ai  jamais serré la main à quelqu’un c’est trop cool, enfin, ça m’arrive!

« C’est que j’suis champion du monde de course à pied, tu vois! Et… Euh… C’est quoi “payer”? »
« Wah, t’es sérieux, là, mec? »
« J’pensais qu’on pouvait se servir comme ça, moi! Ahaha, tu crois qu’ils sont en colère contre moi? »
« T’es pas un peu con, toi en fait? »
« Rooooh mais noooon! C’est juste euh… Je viens de très très loin tu vois! De l’autre bout du monde! Héhé. Et là d’où je viens, tout est gratuit! On a le droit de prendre ce qu’on veut partout et de partager avec les autres! Et d’ailleurs, au bout du monde je suis le président de la république- »
« Wow, wow, du calme, mec! »
« Ahaha. C’est dingue, nan? »
«  C’est toi qui es pas croyable! Eh, ç ate dit qu’on fasse des trucs ensemble, genre, que je t’apprennes a pas te faire voir dans les magasins quand tu prends des trucs? »
« SERIEUUUUUUUX?! Tu ferais ça?! Waaaaah géniaaaal! Merci monsieur!  »
«  Laisse tomber les “monsieur” ,moi c’est Marian, et toi tu t’appelles comment? »
« Cesar! Ravi de te rencontrer Marian! J’le savais que les gens étaient sympas ici! Toujours des gens gentils pour t’aider! »
« Mais nan. C’est normal. Et puis… C’est surtout toi qui va bien m’aider… Ahah. »


A partir de ce moment, j’ai commencé à faire tout ce que Marian me demandait, il me disait comment ne pas me faire voir par les gens et je pouvais prendre plein de trucs dans les magasins sans que les autres le remarquent, et puis, Marian m’apprenait à sortir comme j’étais entré, en bravant la surveillance du magasin. Il est super intelligent Marian, il a tout le temps pleins de super idées, et puis, il est super fort en baston, c’est un gars cool, il accepte même que je dorme sur la canapé chez lui! Comme j’ai bien compris que si je voulais devenir comme lui, super intelligent et fort, il fallait que je fasse tout pareil, eh ben, je bronchais jamais quand il me demandait un truc. Parfois, il me demande d’aller voir des gens et de leur donner des espèces de sacs se poudre blanche, parfois pleins d’herbe verte aussi, et les gars me donnent des sous en échange. Marian me dit toujours de la fermer pendant ce genre de trucs, alors je dis rien. Le truc le plus dur, c’est quand Marian m’a dit d’arrêter de sourire tout le temps. Parce que apparemment, les types à qui le vends les sachets aiment pas les gens qui sourient. Je trouve ça triste alors j’ai ri en lui demandant pour quoi, Marian m’a juste répondu que c’est parce que c’était de méchants. Alors pourquoi on vend des trucs à des gens méchants? Marian prend souvent la mouche quand je pose beaucoup de questions, il finit généralement par soupirer fort et me tapoter la tête et me rassure en disant qu’un jour, je comprendrais. Peut-être. Avec Marian, j’en oubliais presque grand-mère, je laissais souvent le petit œuf à la maison, sur le canapé-lit ou je dors. Puis un jour, je suis rentré des courses, je devais encore vendre des sachets de farine, mais il y avait personne dans la maison. Et surtout… Mon œuf avait disparu du canapé, j’ai cherché partout dans la cuisine, le salon, nan, il était pas là. Alors je frappe à la porte de la chambre de Marian, je sais que quand il noue une chaussette sur la pognée (pourquoi une chaussette, j’ai jamais compris…), mais là, y’avait urgence! Donc finalement j’ai fait irruption dans la pièce sans demander.

« CESAR PUTAIN!  »
« Mariaaaaaaaaan! Mon œuf… Mon œuf il a disparu! Et euh… C’est qui elle?! Pourquoi vous êtes tous nus dans le »
« CESAR ESPECE D’ATTARDE MENTAL SORS DE CETTE PUTAIN DE CHAMBRE! »


Il s’est carrément levé pour me mettre dehors, ensuite, j’ai entendu la fille s’énerver, et Marian s’est énervé aussi, puis elle est sortie de l’appartement et me foudroyant méchamment du regard. J’ai pas compris. Marian est sorti de sa chambre à son tour et a commencé à me hurler dessus. Je sais pas pourquoi, cette fois j’arrive pas à sourire ou à lui rire au nez, je suis juste inquiet pour mon œuf.

« Putain, César, j’en ai ras-le-bol, je te dis de pas entrer, t’entre pas! T’es vraiment qu’un gosse, j’en ai marre d’avoir un bébé de 20 ans dans MON squat', sérieux! T’es chiant! L’autre jour, t’as dépensé la thune de l’herbe pour acheter d’autres trucs à la place ! Mais j’ai pas que ça à faire! »
« J’voulais te faire un cadeau… »
« Mais arrête, là, déjà que tout le monde dans le buisness pense qu’on est pédés, alors tes cadeaux… »
« Marian, ou il est mon œuf? »
« Quoi? »
« Mon œuf! Je le mets toujours sur le canapé, normalement, c’est grand-mère qui me l’a confié, il est- »
« Quoi, ton œuf? Chiales pas! Oh, j’ai eu une putain d’idée mon gars, si tu savais! Ce genre de trucs, ça rapporte un max quand tu sais y faire! »
« Je comprends pas...? »
« Un mec des bidonville vend ces trucs-là a un prix d’or, alors je lui air refilé! Je vais être riche, Cesar, tu sais pas à quel point! Ahah. Tout façon, toi tu comprends rien, tu sais même pas ce que c'est la thune! »
« Marian… »
« Quoi encore?! Poses pas de question on va »


Je suis vraiment en colère, cette fois, je me dresse devant Marian, j’avais jamais remarqué que j’étais une tête plus grand que lui… Je me sens fort, d’un coup, j’ai jamais ressenti de la haine comme ça, j’ai l’impression que je peux éclater le mur avec une pichenette.

« Marian, t’as vendu mon œuf, c’est ça que tu dis?! »
« Ah, ben parfois, t’es pas si con! Bravo mon grand débile, t'as tout compris! »
« J’dois aller le récupérer, c’est a qui que tu l’as donné? »
« T’as pété un cable ou quoi, tu restes là et tu m’obeïs! Désolé si t’as pas pu dire au revoir à ton foutu œuf mais ça encombrait la salon plus qu’autre chose. Et puis… Eh, Cesar, tu vas ou comme ça?! »


Je suis déjà sorti en claquant la porte. Je cours vers les bidonvilles, je connais bien le chemin, à force, et je demande a tout ceux que je croise si un gars a embarqué un œuf. Personne sait, bien sur, ou alors les gens me regardent bizarrement et repartent comme si je n’existe pas. Je connais cette sensation. Pareil qu’avant, personne ne me cherche ou ne m’attend, je suis tout seul, et j’ai même pas pu tenir la promesse que j’ai faite à grand-mère. Je suis nul. Marian doit me détester, aussi. Mais il a pas été très sympa avec moi. Alors que moi, je l’aime beaucoup, il m’a appris pleins de trucs! C’est pas le moment de retomber là-dedans, car je vois un grand gars passer en trainant derrière lui un chariot pleins d’œufs Pokémon. Je me suis jeté sur lui, pour ensuite fouiller dans le charriot. Il m’a pas fallu de temps pour trouver le mien, celui de ma petite sœur, je j’aurais reconnu entre mille! Et de nouveau, je cours. Je pars des bidonvilles pour me retrouver dans les grandes rues de la capitale. J’ai plus revu Marian. J’avais plus rien, plus d’argent, alors j’ai réessayé de voler dans les magasins. J’ai aussi fini par faire comme les autres gens qui avaient pas de sous ni de maisons, je m’asseyais dans un coin de rue et je demandais des sous. Puis, ma petite sœur est née. Une toute petite Rhinocorne, ce qu’elle ressemble à sa grand-mère, je vous jure! Elle se blottissait contre moi toute le nuit, on se tenait chaud, je songe beaucoup à retourner dans la forêt. Quelques jours s’écoulent et je commence à avoir faim, j’arrive à trouver quelques trucs dans les poubelles, dans les jardins la nuit. Il y a eu un moment de paix. Mais de plus en plus, je me fatiguais, j’avais envie d’abandonner le jeu ici. Je n’arrivais pas à bien m’occuper de Lisa non plus, et m’occuper de moi-même encore moins. Jusqu’à maintenant, on me disait toujours comment faire, mais là, je suis complètement perdu. Si Lisa est pas heureuse, c’est ma faute, de toute façon, je sais pas lui donner une vie assez chouette. Il valait mieux que je la laisse a la forêt et que je m’en aille de mon côté. L’idée m’es venue une de ces nuits, je passais près de la grande place d’Amanil, la petite Rhinocorne sur mes talons. Je me suis accroupi à ses côtés et l’ai longuement fixée. Ma petite sœur, c’est le seul être qui me reste.

« Lisa Lisa, j’peux pas. J’y arrive pas, je sais pas m’occuper ni de moi, ni de toi. J’sais pas quoi faire… J’crois que c’est mieux que tu retournes dans la forêt. Ou alors, je vais te trouver un nouveau maître, moi j’sais pas quoi faire. Je sais pas ce que je dois faire. »

Lisa lève sa tête vers mon et son regard presque larmoyant me perce le cœur. Je peux pas la laisser, je pourrais jamais! J’en ai marre de marcher. Peut-être que j’aurais jamais dû partir en premier lieu. Mais je voulais voir le monde. Le soucis, c’est que je suis pas cap de survivre, je sais même pas comment on fait pour survivre, pour vivre, tout court. J’avais envie de me faire du mal pour me punir de tout rater comme ça, je suis prêt à me taillader les veines de nouveau, comme ça, tout sera fini d’un coup, j’aurais pu à me confronter à tout ce bazar auquel je comprend rien, ou personne ne m’apporte jamais des réponses, ou on arrive pas à me comprendre. Mais en fait, à chaque fois, c’est moi qui arrive pas à dire ce que je veux.

« Ah, pas trop tôt! J’tai enfin retrouvé! »

Cette voix, je la connais bien, je découvre qu’elle m’a manqué, trop manquée, depuis à peine quelques semaines. Mais c’était trop. Je saute au coup du jeune homme qui me tend la main et le serre fort contre moi, en pleurant quelques larmes de joie.

« Mariaaaaaan! »
« Pars pas comme ça espèce d’idiot! »
« Mais… T’avais vendu Lisa… »
« Désolé, Cesar, chuis désolé, vraiment. J’aurais pas du… »
« C’est pas grave, c’est pas grave, vraiment pas grave du tout! Et puis… Lisa Lisa est trop mignonne, t’as vu?! »
« Elle est cool, ouais. Bon, tu viens? »

Marian se baissa pour caresser la petite Rhinocorne qui grogna en le voyant s’approcher et retourna se cacher derrière mes jambes. C’est étrange, Lisa est plutôt toute joyeuse en rencontrant d’autres personnes, en général… Ce n’est pas son genre de chigner de la sorte, surtout Marian en qui j’ai totalement confiance! Il me propose de revenir chez lui et bien entendu, j’accepte. Je suis pas naïf. J’ai juste pas pu concevoir que Marian pouvait me faire un autre coup dans le dos, je n’arrive juste pas à comprendre que certains gens feraient tout pour avoir de l’argent, car de toute façon, je pige à peine comment a fonctionne, l’argent. Mais je comprends vite quand j’entre chez Marian, et que des éclats de voix viennent de la salle de vie de l’appartement. Des invités? Marian a invité des amis? Mon sourire disparaît immédiatement quand je reconnais sur les vestes des deux hommes dans la pièce, le logo de l’établissement que j’ai fui il y a deux mois. Je me fige au milieu du chemin, et pour une des premières fois de ma vie, pas un son ne veut sortir de ma bouche. Je me retourne lentement et fixe intensément Marian.

« P-Pourquoi ils sont là, Marian? »
« J'suis vraiment désolé Cesar. Ils m’ont promis beaucoup d’argent, après que je leur ait dit que je savais ou tu étais… T’aurais du me dire que t’avais fui l’asile, ça nous m’aurait évité un certain nombre de galères. »
« … »
« Me regarde pas comme ça… Et arrêtes de chialer! Je promets que je passerais te voir si tu y vas bien gentiment. »
« C’est... C'est vrai? Tu promets? »


Marian hocha la tête avec un soupir et me donna une claque dans le dos. J’ai peur. Pourquoi le sourire qu’il me donne à ce moment là me fait tant trembler? Je ne veux pas y retourner! Je veux pas qu’on m’enferme encore, qu’on me fasse prendre des médicaments, j’étais enfin heureux avec Marian, moi! Il passa a côté de moi et alla voir les deux messieurs, pour leur demander des sous. Et à ce moment précis ou il tourna le dos, Lisa sauta de mes bras pour rugir sur les trois hommes présents dans la pièce. Même sans sa taille adulte, en chargeant plusieurs fois, elle parvint à mettre l’appartement sans dessus-dessous, puis elle couru vers moi et mordit dans le tissu de mon pantalon pour m’entrainer vers la sortie. Je dois encore fuir, vraiment? Ou devrais-je fuir?

C’est poussé par Lisa que je suis parvenu a me sortir de ce pétrin, enfin, ça, c’est que qu’elle a eu l’air de dire, à ce moment là. Moi, j’arrive toujours pas à comprendre tout ce qui s’est passé. Est-ce que Marian me voulait du mal? Dans tous les cas, je crois que Lisa ne l’aime pas du tout. Elle m’a beaucoup empêcher d’essayer de le retrouver. La Rhinocorne est en quelque sorte mon guide, elle est maligne et intelligente, me tire souvent de mauvais pas, comme je ne me rends jamais compte de quand je suis dans une situation épineuse. J’ai aussi compris qu’il n’y a pas que Marian. Je crois que les gens ont tendance a me tendre facilement la main, bien sûr, je suis pas aussi intelligent que tout le monde, et quand certains veulent profiter de moi ou me faire du mal, j’en suis très loin, ça me passe complètement au dessus, je suis pas assez évolué pour piger ça, encore. Mais pendant ces quelques mois, j’ai appris tant de choses! J’ai rencontré beaucoup de monde, qui m’ont tous appris un truc différent, je les ais tous aimés! Puis quand j’en ai l’envie, je pars ailleurs, ou alors quand on me dit de partir, je le fais. Je me suis pas fait du mal depuis longtemps. Après, y’a peut-être un petit soucis, c’est que je racontes encore plus de bobards qu’avant. Ben oui, quoi, y’a au moins un truc que je dois pas faire comprendre, c’est que les gens de l’asile sont à ma recherche….




HORS-JEU
PUF: Cobaba, Alex, Juju, Riku, etc…
ÂGE: La vingtaine, encore.
DISPONIBILITÉ: Toujours là pour vous embêter :3
COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM?: J’en sais absolument rien!
QUE PENSEZ-VOUS DU FORUM ET DU CONTEXTE? Nul. La preuve : 5ème personnage (a)
PERSONNAGE SUR L'AVATAR: Hyoubu Kyousuke [Zettai Karen Children]
CODE: Mangé par quelqu'un
AUTRE: Des bisous.





 
FICHE DRESSEUR


 
INFORMATIONS
 RAPPEL GROUPE: Habitant
 RAPPEL RÔLE:/



 
TEAM
 [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] - Rhinocorne ♀ - Lisa Lisa - Paratonerre - Assurée
 COMMENT L'AVEZ-VOUS CONNU?: Un don de sa "grand-mère" lors de sa mort. Lisa Lisa est la compagne la plus proche de Cesar, sa petite sœur comme il l'appelle souvent. Elle est consciencieuse et confiante et sort souvent le jeune homme d'un mauvais pas quand il traine avec les mauvaises personnes.
 [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] - Noeunoeuf ♂ - Jojo - Chlorophyllle - Foufou
 COMMENT L'AVEZ-VOUS CONNU?: Cesar a pris Joseph pour une future omelette en premier lieu. Le Noeunoeuf s'est offusqué et après avoir longuement parlementé avec Cesar dans un langage de cris qu'eux deux seuls comprennaient, il a accepté d'accompagner la petite troupe.



Dernière édition par Cesar Richter le Mer 28 Mai 2014 - 17:49, édité 2 fois
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Zekrom
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Les ignorants sont bénis! Empty
MessageSujet: Re: Les ignorants sont bénis!   Les ignorants sont bénis! EmptyDim 27 Avr 2014 - 22:36

COUCOUUU!
Alors miss j'ai tout lu cette nouvelle fiche, et au début, je me demandais vraiment où tout ceci allait et c'était vraiment triste et ça me mettait en peine... Puis j'ai lu l'histoire et j'ai voulu donner un milliard de câlins (au moins) à Cesar. Sérieusement, il est juste trop mignon. Je vais suivre ce perso avec grande attention.
Be-ref, tu es validée (à nouveau), je te laisse réserver vava, starters et tout le tralala ainsi que créer ton Sac, ton Pokédex et ta fiche de liens... Puis te lancer en RP bien sûr ;)

Bisous sur toi,
Zekrom
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Les ignorants sont bénis!

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