« C'est toi ou moi, l'un de nous est de trop! »

''Dégage'', de Bryan Adams.
 
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 Elles volent et se consument encore une fois ↻ Yumi

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MessageSujet: Elles volent et se consument encore une fois ↻ Yumi   Elles volent et se consument encore une fois ↻ Yumi EmptyVen 9 Aoû 2013 - 23:41


Les cendres

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Son corps il resta longtemps couché sur le sol poussiéreux et tiède du volcan. Il y avait, assis à côté d'elle, le chien qui hurlait, dans son cri résonnait le désarroi et un acharnement plaintif. C’était sa maîtresse qui pour la toute première fois était tombée. C’était allé tellement vite, il y avait eu son regard vague, ses pas de funambules esquissaient sans but, et puis, la chute. Brutale et bruyante, presque en décalage avec sa démarche lente et incertaine quelques instants plutôt. La jeune femme n’avait même pas l’air d’avoir conscience de ce qui se passait autour d’elle. Ses yeux ambrés qui ne regardait plus rien se fermèrent, une première fois. La brune les entrouvrit, encore, mais trop lourdes ses paupières tombèrent sur ses yeux et le noir l’enferma. Leborgne fut le premier à réagir, Eleanor fut plus passive et responsable. L’état de sa dresseuse mettait fin à ses cabrioles enjouées. Elle abandonna ses folies vagabondes et s’enfonça dans la direction opposé au sommet, droit sur les nuages de fumée noire.

Leborgne sentit sa mâchoire se contracté. Elise ne lui avait jamais rien donné, ou du moins jamais offert une caresse ou un regard bienveillant. Oui, il souffrait de cette indifférence tous les jours qu’Arceus face, mais jamais il ne l’abandonnerait. Au fil du temps et sans que la jeune brune ne s’en soit jamais aperçue, il était devenu le gardien de ses plus odieux secrets et la connaissait par cœur. Pourtant une chose, un lien, un fil indéfinissable, le rattachait à cette l’ancienne peste. Tant pis, Eleanor était peut-être trop lâche et indépendant pour être touché par une telle idée. Alors il avait hurlé, sans relâche, pendant des heures. Il avait tellement hurlait, tellement bousillait ses cordes vocales qu’à la fin ce n’était que des raclements de gorges entrecoupés de gémissements qui sortaient de ses babines. Il était épuisé. La malosse ignorait par quel miracle il tenait encore debout. De son œil hagard il toisa la jeune femme étendue au sol. Elle semblait paisible  plongée dans le sommeil, ses cheveux lui tombaient sur le visage trempées de sueur et de pluie, sale et collés entre eux. L’orage avait été violent, mais il avait fini par cesser. Certaines choses ne sont pas faites pour durer. Les sourcils d’Elise était froncés, exactement de la même façon que lorsqu’elle pensait à quelque chose qui la contrariait. Ces petits détails qu’il connaissait par cœur hypnotisaient le cœur du brave pokémon. Il avait cessé d’appeler des secours. Sa gorge était trop sèche pour émettre le moindre son, à part le halètement bruyant qui trahissait sa fatigue. Arceus qu’il avait soif ! Sa maîtresse avait bien laissé rouler une bouteille d’eau, mais il n’osait pas la perçait. Si elle se réveillait, elle aurait probablement soif et la santé de la demoiselle primée sur la sienne. Leborgne hésita. Plus il la regardait couchée sur le sol chaud du volcan, sereine et apaisée, plus il avait envie de partager les trait détendus qu’elle abordait. Il vacilla lui aussi. Il sentit ses pattes d’habitudes si fermes et sûres, devenirent aussi fragiles que des allumettes. Il était trop fatigué pour lutter, il se roula en boule près d’Elise. Et laissa lui aussi le noir le happer.

Elise n’entendit pas les cris d’Eleanor suivit d’un pas précipité. Elle ne vit pas les longues mèches bleus ni l’expression de celle qui trouva son corps.  Elle ne sentit même pas qu’on l’a traînée ailleurs. Non, rien ne l’atteint. Elle baignait dans une inconscience fade et étouffante qui ne la libéra que bien plus tard. Ses paupières s’entrouvrirent sur le monde avec lenteur, elle ne voyait rien de familier. Mais elle était encore trop fatiguée pour réagir à cette information, il lui fallait du temps, juste un peu de temps. La langue râpeuse de Leborgne acheva de la réveiller et bien qu’elle soit encore endormie et inapte à quoique ce soit, cette sensation la rassura. En toutes autres occasions, elle aurait probablement envoyé le cabot paître, mais dans l’état où elle se trouvait, elle était apaisé de le savoir si proche. Le corps de sa doudouvet lovée contre elle fut la deuxième chose qu’Elise perçut avec certitudes. Elle n’eut pas le temps de se réjouir qu’elle fut assaillie par une violente migraine qui lui tira un grognement de douleur. Des souvenirs lui revenaient par poignée, attisant une foule de questions chez la brunette. Elle tourna la tête dans l’espoir d’y trouver une réponse Une silhouette féminine pas très loin d’elle fut tout ce qu’elle obtint. Le sol inconfortable sous elle et des maux douloureux agressant sa boîte crânienne l'empêchèrent d'identifier l’inconnue. Elle grommela donc, d’une voix rocailleuse et dépourvue de douceur qui réussit à l’effrayer elle-même :

« Qui êtes-vous ? Où suis-je ? »


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Dernière édition par Elise A. Pampelune le Sam 17 Aoû 2013 - 8:29, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Elles volent et se consument encore une fois ↻ Yumi   Elles volent et se consument encore une fois ↻ Yumi EmptyDim 11 Aoû 2013 - 3:19

Chaleurs & Cendres.

Marcher, je n’avais fait que ça depuis deux jours. Je commençais à en avoir plus qu’assez de mes pieds me faisant un mal de chien. J’avais toujours beaucoup marché pendant mon enfance, enfin surtout courut après mon frère. J’avais ainsi développé une certaine endurance, mais ça ne devait être que pour le souffle apparemment, puisque mes pieds me brûlaient. La douleur s’amplifiait lentement comme pour faire durer le plaisir. Il faut croire qu’on a beau s’entrainer pour son souffle, il faut aussi entrainer ses pieds. Donc a une perte considérable de temps pour l’entrainement. C’est vraiment nul. Je m’asseyais donc contre un arbre, en enlevant mes chaussures. Des cloques débutaient leur formation sur mon talon et sur le contour de mon pied. Je soupirais et là Kaï, toujours à mes côtés, refroidit la température de son corps avant de se coller à mes pieds. J’en frissonnais de plaisir. Cela me faisait un bien fou ! Tellement que mes pieds tâtaient doucement le pelage de la jeune femelle. Au bon endroit bien sur ce qui la fit fermer les yeux doucement presque pour s’endormir un petit peu le temps que je me repose. Puis un hurlement déchira le ciel. Si fort que de la ou nous étions, un essaim de roucool passa haut dessus de nos têtes. Avec un regard entendu avec la femelle, j’enfilais mes chaussures en vitesse, et me mis à courir vers lieu d’où semblait provenir le hurlement. Comme pour me guider, un second retentit, et ce ne fut pas le seul. Il y en eu d’autres encore, mais la jeune fille ne s’en aidait pas ayant trouvé l’endroit. C’était bel et bien le volcan. Endroit très dangereux et vu la quantité de hurlements lancés, il y avait bel et bien un problème dans l’air. Je ne savais pas encore quoi, mais j’allais vite le découvrir. 
J’entrais sans aucunes hésitations dans le volcan, suivit de près par Kaï. Elle voulait encore me suivre, et encore une fois, je me faisais un sang d’encre pour elle alors que je cherchais le lieu d’origine de l’appel à l’aide. Les hurlements avaient cessé, ce qui rendait les recherches difficiles. Je demandais de l’aide à mon Givrali pour qu’elle utilise son flair. Même s’il n’était pas forcément très performant, il serait toujours meilleur que le mien qui est basique. Comme les humains, même pas capable de se souvenir de l’odeur du parfum qu’elle avait emprunté à une amie. Expérience vécue. Je m’enfonçais plus profondément dans le volcan, et la chaleur se faisait étouffante, je ne savais pas qui se trouvait ici, mais il ne devait être très bien dans sa tête. Je portais la manche de mon tee-shirt à mon nez pour m’éviter de m’asphyxier avec la fumée qui provenait de l’intérieur du volcan en éruption. Puis comme par magie, un Doudouvet, me lança un regard paniqué. En effet, j’étais vraiment surprise que faisait un pokémon de type plante dans un endroit aussi dangereux ! Néanmoins, je prenais note de la beauté du pokémon pour mon prochain concours. Le pokémon s’éloigna rapidement, et je dus accélérer ma cadence pour pouvoir le suivre. Au bout d’un certain temps, il émit des petits cris. Et alors qu’il s’arrêta, je trouvais une jeune fille inconsciente avec un Malosse à ses côtés. J’en avais déjà croisé un et pour être honnête, je n’en gardais pas un super souvenir. 
Je me jetais précipitamment près du corps inerte, puis réfléchit le plus vite possible pour trouver une solution. Si j’arrivais à trouver une petite cavité, je pourrais utiliser les pouvoirs de Givrali pour refroidir l’atmosphère et pour qu’elle se sente mieux. Oui, je devais faire ça. J’ordonnais très vite à Kaï de chercher une cavité. Mon pokémon s’élança rapidement pendant que je songeais à la façon de transporter la jeune fille. Alors que Kaï était revenu très vite, je me mis accroupit en face de la jeune fille, la tournait sur le ventre, puis entreprit de la glisser sur mon dos. Là, j’attrapais ses mains et la hissais pour que seuls ses pieds touchent le sol. Sa tête était callé contre mon épaule. On pouvait y aller. Je n’avais pas spécialement de force, mais le poids était si bien réparti que je n’éprouvais pas une grande difficulté pour porter l’étrangère. Je suivais Kaï jusqu’au petit endroit qu’elle nous avait déniché. La j’allongeais la jeune femme et son Malosse s’assit à côté de son visage. Alors que je demandais à Kaï de baisser la température, le pokémon, loyal à sa maîtresse entreprit de lui lécher le visage d’une langue que je devinais être assez rugueuse. Grâce à l’air plutôt frais que dégageait mon Givrali, l’inconnue reprit rapidement connaissance. Elle tourna la tête vers moi après avoir été rassuré de la présence de ses pokémons à ses côtés. Sa voix m’effraya un instant, mais je savais qu’elle avait perdu connaissance dans un endroit chaud, alors elle devait être perturbée, et surtout assoiffée. Elle posa les questions de base sur qui j’étais et ou elle était. J’allais lui répondre après avoir fouillé rapidement dans mon sac. J’en tirais une bouteille d’eau fraiche et la lui tendis.
« - Tiens, hydrate toi d’abord. C’est surement la chaleur et la déshydratation qui t’a fait perdre connaissance. »
Je lui souris gentiment pour bien montrer que j’étais ici en tant qu’amie et non pas en tant qu’ennemie. J’allais veiller sur elle le temps qu’elle aille mieux. Puis je me rapprochais doucement et m’assis à côté d’elle, mon corps pointé vers elle. Je pris la parole doucement. Cela ne devait pas être très agréable pour elle d’entendre quelqu’un crier après ce qu’il venait de lui arriver.
« - Tu es dans le volcan, enfin dans une petite cavité. Ne t’inquiète pas, l’air sera plus frais ici. Sinon, moi, c’est Yumi. »
Je lui tendis ma main accompagnée d’un grand sourire. Je voulais faire les choses en bon et dut forme.
 
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MessageSujet: Re: Elles volent et se consument encore une fois ↻ Yumi   Elles volent et se consument encore une fois ↻ Yumi EmptySam 17 Aoû 2013 - 8:33


Les cendres

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Perdre ses repères s’appesantir sur des choses inutiles. Elise connaissait le doute et ses ambiguïtés. Cela faisait suffisamment longtemps qu’elle cherchait qui elle voulait être, pour savoir qu’on est constamment enfermé dans une petite bulle et que personne n’est en mesure de nous prédire lorsqu’elle éclatera. Vous vous retrouvez tôt ou tard sans défense face à l’ennemi et si vous n’êtes pas assurée, vous êtes une femme morte. La brunette contrôlée cet aspect de sa vie, elle ménageait la bulle bien fêlée et prévenait les éventuels dangers. Mais Elise était une fille trop impulsive pour se contraindre à une éternelle prudence. Elle éprouvait le besoin viscéral d’être celle qui porterait le coup final et d’anticiper ceux de l’ennemi, pourtant une ouverture trop tentante, le goût du risque faisait parfois vacillait sa raison. Peut-être qu’en voyant son corps assoiffé étendu dans cette grotte on pouvait ressentir un peu de cet appétit du danger et de son inconscience. Elise avait les pensées vagues, son cœur chaviré chaque fois qu’elle tentait de déplacer sa main de quelques centimètres et elle peinait à ce souvenir de ce qu’elle avait bien pu conter à l’inconnue. Cela ne lui ressemblait tellement pas. Elle d’habitude si fière et revêche était maintenant plus bas qu’une serpillère à la merci de sa sauveuse. Cette idée la rebutait. Eli n’avait pas envie d’être sauvé. Elle préférait encore qu’on l’injurie et qu’on tente de la renversée, mais pas qu’on la sauve.

Le sauvetage incluait une sorte de reconnaissance. Comme si avoir échappé au cercueil de bois sombre était le signe d’une générosité incroyable. Quelqu’un d’habile pouvait facilement en usé pour obtenir ce qu’il dirait. La Pampelune aurait été la première à se servir d’un tel acte comme d’un prétexte pour tirer profit de la victime. Ça lui rappelait des souvenirs de gamine tout ça… Si on y réfléchissait bien, la brune n’aurait pas dû s’arrêter à cette idée de dette. Pourquoi en toute sincérité aurait-elle du se sentir concerné, il lui suffisait de mépriser et de nier le caractère négatif de son état et tout irait bien. Seulement, et ça lui en aurait coûté de l’admettre, la dresseuse le voyait comme une infraction à ce qu’elle considérait comme son code de l’honneur. Elle soupira avant d’inspirait la poussière du sol et de toussoter douloureusement. Près d’elle Leborgne et Ele veillaient, c’était apaisant. Ce soulagement, elle en tirait une certaine satisfaction. Eli savait bien que son frère et la majorité pensait qu’elle était une mauvaise dresseuse, pourtant ses pokémons étaient là aujourd’hui et elle avait la certitude que cela serait toujours le cas. Bravant sa migraine elle chercha à mieux distinguer la silhouette de la fille qui l’avait sauvée. Chose  notable, ses longs cheveux cyans qui encadraient son visage et se répandaient atour d’elle. Arceus, une originale, la brune n’aimait pas les rencontres de ce genre en ce moment. Et puis pas un bleu discret en plus, bien pétant, bien vif, qui brûlaient la rétine de la Pampelune.

Ce genre d’extravagances l’insupportait hautement. On pouvait se démarquer sans tomber dans le ridicule, merci. En plus d’avoir été secourue, il fallait que ce soit une dégénérée qui s’en soit chargée. Elle aurait très bien pu s’en sortir seule, ce n’était pas avec pareille compagnie qu’elle allait se remettre de sa traversée du volcan. Une bouteille d’eau brandit au-dessus du visage de la Pampelune la fit sursauter. Brutale en plus ! La fille aux cheveux cyan semblait contente d’elle. En la détaillant, Eli s’aperçut que ses traits étaient ceux d’une enfant, elle dégageait cette aura candide qui réchauffait le cœur des vieux et qui mettait la brune en rogne. Nouveau soupir avant que la jeune femme ne lui conseille de boire. Cette indication fit comprendre une chose primordiale à la Pampelune : elle était assoiffée. Ce fut une révélation, sa gorge sèche et brûlante, sa voix rocailleuse et ses maux de têtes étaient les symptômes d’un même manque. La brune attrapa la bouteille bien que le sourire de son interlocutrice lui donna des envies de meurtre. Eli voyait bien que la gamine tentait d’être pacifique, ce qui lui donnait l’impression d’être prise pour une débile doublé d’une infirme. Il ne lui fallait pas grand-chose pour s’agacer, en particulier quand elle était dans une grotte étrangère et que tous ses repères lui avaient été retirés.

La benjamine vit avec inquiétude la fille aux cheveux bleus s’approchait. Assez primaire, Eli n’avait qu’une seule peur quand elle était en position de faiblesse : être agressée. C’était stupide et elle en avait conscience. Comment une fille qui ressemblait à l’incarnation de l’éclat de rire d’un enfant aurait pu vouloir attenter à sa vie ?  Et puis, c’était tout de même sa sauveuse. La concernée prit la parole avec douceur, comme si quelqu’un se reposait à quelques pas. Y avait-il d’autres personnes que la brune dans cette grotte ? Peut-être que c’était un camp de réfugiés du volcan, une secte secrète ou un truc du genre.

« - Tu es dans le volcan, enfin dans une petite cavité. Ne t’inquiète pas, l’air sera plus frais ici. Sinon, moi, c’est Yumi. »

Tant mieux. Elle n’avait pas l’intention de s’éterniser de toute façon. Perdre son temps dans une grotte n’était pas une bonne idée. C’est son père qui lui avait confié cet avertissement un jour d’automne. La brune n’avait appris que bien plus tard qu’il avait perdu deux orteils à cause d’un incident dans un souterrain. C’était dur à imaginer, mais avant d’être un mafieux italien, son père était un minier. Les talents en dressage de son paternel lui avait permis de sortir de la misère et de s’offrir le luxe de participer à des compétitions comme celle qui se déroulait à Enola. Eli était d’ailleurs bien incapable de comprendre cet engouement pour les matchs et la quête des badges, ça lui semblait gamin de faire ce genre de voyage. Un peu la roue de secours des immatures pour essayer de grandir, les gens assurés, ce qui savait ce qu’il voulait de la vie n’en avait pas besoin. Non, la seule chose qui l’amusait dans la compétition c’était la coordination. Elle avait pris des cours quand elle était jeune et puis… disons que ça lui était passé. Ce n’était pas non plus essentiel à sa survie, hein. Juste qu’elle nourrissait une admiration certifiée pour les attaques qui s’enchaînait sous la forme de combinaisons et qui donnait un aspect magique souvent oublié dans le potentiel d’un pokémon. On ne pouvait pas dissocier la beauté de la maîtrise de la nature ou même des pouvoirs des monstres de poches en général. La Pampelune s’assit comme elle put pour boire son eau. Les goulées de liquide frais lui firent un bien fou. Elle avait toujours la sensation que son crâne allait exploser, mais elle s’obligea à regarder la dénommée Yumi dans les yeux. Ces derniers grands et cyans semblaient être de véritables flammes dansantes et infatigables qui exprimait tant d’émotion à la fois qu’Elise n’aurait pu décrire la jeune femme autrement qu’énergique. Une paume que la demoiselle n’avait pas encore vue, trop occupée à boire l’eau qui lui était proposée. Elle ne la prit pas, mais adressa un regard qu’elle espérait pacifique à la fille aux cheveux bleus.

« Enchantée et merci, en ce qui me concerne se sera Elise. »

Elle avala encore une gorgée, histoire de réfléchir à ce qu’elle allait dire ensuite. Elle hésitait entre mettre les choses au clair en annonçant qu’elle n’était ni une gamine, ni une handicapée et qu’elle partait dès que possible et se renseigner. Elle mordilla sa lèvre inférieure et finit par mélanger les deux.

« Je me sens bien mieux, inutile de me couver plus. Alors comme ça je ne suis pas là seule à escaler les parois de Limar ? Tu viens pour l’aventure ? La capture ? Non, laisse-moi deviner, tu participes à la compétition ? »

Elise allait d’interrogations en interrogations s’appuyant sur les mimiques de la très expressives Yumi. En ce qui concernait la première partie c’était archi-faux, elle était incapable de se relever ou même de descendre la montagne pour l’instant.


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Vraiment désolé j'ai pas eu le courage de corriger, je suis un monstre ;w;
Je te promets de m'en occuper à mon retour ;)
Bisous.
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MessageSujet: Re: Elles volent et se consument encore une fois ↻ Yumi   Elles volent et se consument encore une fois ↻ Yumi EmptyMar 3 Sep 2013 - 3:09


Les Cendres.
« Girl's on Fire »

Après de multiples soupirs poussés par cette inconnue, et d’un long silence, je ne pouvais m’empêcher de détailler un peu l’étrangère. Elle avait attrapé la bouteille d’eau, en même temps, avec la soif qu’elle devait avoir, ça devait être naturel, mais je sentais que quelque chose n’allait pas. Elle se méfiait. Je sais que la confiance n’est pas quelque chose que l’on accorde facilement, mais si j’avais voulue, j’aurais pu la laisser au milieu du volcan et la laisser cramer ! Mais j’avais préférée la sauver, d’une part parce qu’une partie de moi, ne voulait pas culpabiliser si elle y était passée, et de l’autre, je ne sais pas, mais c’est comme si je voulais vraiment l’aider du plus profond de moi. Vraiment, je ne sais pas pourquoi puisque je ne la connais pas et je ne l’ai même jamais vu ou bien aperçue. Et pourtant j’avais pris la peine de la sauver… Je pense que ça vaut bien un minimum de confiance non ? J’avais beau tenté de l’observer pour un peu mieux la connaître de par ce que je voyais, j’avais du mal. Je n’étais certes pas très douée, je n’arrivais pas à mettre au clair ce que je pouvais voir sur le visage de la jeune fille en face de moi. Ma paume fut ignorée mais en retour, je reçue un regard plus doux, non plus amicale, non plus… Pacifique ! Voilà, le mot !
« Enchantée et merci, en ce qui me concerne se sera Elise. »
Elle but une nouvelle fois. Je la sauve et elle me dit merci, mais c’est vraiment… Je ne peux pas y croire. C’est trop génial ! J’ai la reconnaissance de l’inconnue ! M’enfin, même elle ne l’admet pas, je la considérerais comme dans le déni alors, oui, elle m’a bien remercié avec de la reconnaissance. Dans mon corps, on venait d’allumer un petit feu de joie. Elle voulait parler, mais je crois bien qu’elle n’osait pas puisqu’elle était en train de se mordiller sa lèvre inférieure. Je crois que quelque chose lui a déplut. Je lance un regard à Kaï qui semble aussi les épaules. J’ai tenté de tout bien faire pourtant pour que tout soit parfait et qu’elle ne puisse rien avoir à dire. Enfin, je voulais qu’elle se sente bien à son réveil pour ne pas qu’elle s’inquiète et que s’en suive une rechute. M’enfin, ce n’est pas bien grave, j’aurais au moins la satisfaction d’avoir fait de mon mieux.
« Je me sens bien mieux, inutile de me couver plus. Alors comme ça je ne suis pas là seule à escaler les parois de Limar ? Tu viens pour l’aventure ? La capture ? Non, laisse-moi deviner, tu participes à la compétition ? »
Là, je m’attendais à tout sauf à ça. Elle me reprochait de la couver alors que c’était juste mon caractère, et ensuite elle se renseignait sur moi. J’avais un sourcil arqué et j’étais un peu perplexe. J’avais vraiment l’air d’une tête d’aventurière pour escalader les parois du Volcan ? Sérieusement ? Mais il est vrai que j’étais là pour capturer des pokémons pour avoir une bonne équipe par la suite qui pourrait amasser tous les rubans. Ah là là, comme je les rêve ces rubans. Je regarde Elise de nouveau et mon regard tombe sur son Doudouvet. Un vrai pokémon de concours. Si doux, si mignon, si gracieux, que de belles qualités qu’on ne peut que vouloir dans les concours. C’est ce que l’on recherche. Tous les attributs mettant en valeur nos pokémons. Je répondais donc à ses questions en regardant son pokémon.
« C’est vrai que je suis ici pour la capture. Aussi pour la compétition, mais pas du côté des dresseurs. Je suis plus de ceux qui recherchent grâce et légèreté. D’ailleurs sache que ton Doudouvet serait parfait pour des concours ! »
On ne sait jamais si jamais j’ai pu lui trouver une nouvelle passion. C’est vrai quoi, les concours sont vraiment des évènements entrainant. Après avoir gouté à l’adrénaline d’un concours, on veut recommencer, encore et encore. C’est comme ça on n’y peut rien, mais absolument rien. Je caressais la tête de mon Givrali qui vient s’allonger sur mes jambes. Enfin s’allonger… Façon de parler, hein ! Elle s’est installée avec la grâce d’un pachyderme et avec la légèreté d’un kilo de plombs, mais c’est pour ça que je l’aime. Quitte à jouer franc jeux, Yumi pouvait retourner les questions à la jeune fille.
« Et toi ? A quoi te consacres-tu ? En vue de tes pokémons tu pourrais aisément faire de la coordination, mais j’ai le sentiment que tu n’y a jamais pensé, je me trompe ? »
Vu que je me demandais réellement ce qu’elle faisait de ses temps libres, j’avais préféré tout de suite demander au lieu de tourner autour du pot. Au moins, on sauterait de longues minutes de silence, et on pourrait facilement continuer notre discussion sans aucuns soucis mais autant mettre les choses au clair de suite.
« Je suis loin de te couver ni trop niaise pour que tu te rétablisses vite. Je suis juste moi-même. »
Au moins ça c’est clair.
 
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MessageSujet: Re: Elles volent et se consument encore une fois ↻ Yumi   Elles volent et se consument encore une fois ↻ Yumi EmptyMar 3 Sep 2013 - 10:36


Les cendres

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Yumi parut surprise. Sur ses traits puérils s’étalèrent sans retenu l’étonnement teintée d’une certaine incompréhension. On aurait vraiment dit une petit fille qui venait de découvrir que l’eau ça mouille ou que la texture molle d’un ver était absolument abjecte. Dans le fond Elise ne fut pas très surprise, elle était probablement confrontée à une enfant. Une grande enfant bien sûr, mais la joie et l’innocence qu’elle irradiait étaient loin d’être anodines. En dépit de ses efforts la Pampelune avait du mal à penser clair, à avoir un avis fixe sur cette demoiselle. Elle dressait ses remparts comme elle pouvait, mais la puissante migraine qui la clouait au sol limitait ses capacités. Ce n’était peut-être pas plus mal, bien que susciter la pitié avait lui inspirait à peu près autant que se jeter dans de la lave en fusion, sa sauveuse n’allait pas tenter de la racketter ou autre chose. Normalement. C’était une crainte qui vous habitez quand votre père avait veillé à ce qu’il ait toujours un garde du corps  pour vous surveillez lors de vos sorties en ville et qu’un molosse à la mâchoire plus grosse que sa gueule avait toujours maintenu un périmètre de sécurité entre vous et les autres. Le regard de la brune s’attarda sur la voûte dentelée de la grotte. Pouvait-elle être vraiment certaine que l’ensemble n’allait pas s’effondrer à la moindre secousse ? Non, mais très sérieusement, est-ce que rester sur ce volcan une minute de plus était une bonne idée ? La riche héritière était légèrement mal à l’aise et son mal de crâne l’horripilait lui donnait la sensation diffuse d’être une écervelée. Elle, dont les idées étaient habituellement si limpides et coupantes, elle devait faire peine à voir. Un élan de reconnaissance pour la bleue qui l’avait quand même tirée d’un sacré pétrin l’assaillit. Une poignée de mots gratifiant faillirent lui échapper et elle les retint in extrémiste. Ce n’était pas son truc les remerciements. Avec toute la tension et les émotions de sa mésaventure, la brunette avait bien trop peur que cela ne dégénère en crise de larmes.

La voix douce de Yumi commença à babiller sur la coordination. Elise n’écoutait que d’une oreille distraite. En fait, savoir que la bleue était coordinatrice ne la surprenait qu’à moitié. Il n’y avait qu’à voir la givrali au pelage lustrée et au regard élégant pour comprendre que la beauté et la grâce tenait des places importantes dans sa vie. Eleanor semblait avoir retenu son attention et les yeux de sa sauveuse s’était posée sur la petite doudouvet. La Pampelune était d’accord avec sa sauveuse sur ce point, le petit nuage était fait pour une vie de spectacle, il tourbillonnait et dansait par plaisir. Pour le peu qu’elle en avait vu, se battre se résumer à exécuter des pirouettes souples et des glissements dans l’air vertigineux. A l’évidence, la boule de coton lui réservait encore bien des surprises. Sans son caractère de tête de mule et ses réactions totalement imprévisibles et contradictoire la coordinatrice avait raison, elle aurait fait un excellent pokémon de concours. De loin, Elise aurait préféré être sur les scène, libre et rêveuse comme le sont les rêves d’enfants. Mais la vie n’avait pas été aussi clémente que l’espionne l’espérait. Et pourtant, Arceus savait à qu’elle point la vie d’une Pampelune était généreuse.

Poussé par sa famille, par le devoir, par ses proches – elle en avait peu, mais elle en avait – on l’avait amenée à devenir une fille d’ambition. Bien entendu on a toujours le choix, seulement on est toujours conditionné pour faire le bon choix. C’était dommage dans un sens. Elise ne comptait plus les fois où son cœur avait oscillé, comme si un battement de cil ne suffisait pas à ignorer le bordel dans lequel elle s’enfonçait. Cette route bien tracée lui avait permis d’échapper au chaos de son adolescence, lui donnant l’occasion de bâtir des défenses mentales et d’oublier son inexpérience de gosse de riche. Mais parfois, la brune se souvenait des trucs auxquelles elle avait renoncé, et c’était dur. Elle regarda Yumi d’un œil nouveau, il était évident que la jeune femme était un rêve vivant, une étincelle de joie perdue. Les penchants les plus aigries d’Elise méprisait cette énergie naïve, mais une autre part d’elle, plus jeune et réceptive y cherchait des choses oubliaient. Contrairement à ce qu’on aurait pu croire au premier abord la bleue n’était pas dupe, pas seulement faite d’amour et de sourires. Elle avait bien sentie qu’Elise n’était pas une grande adepte de son mode de vie et se méfiait de ces questions, apparemment. La brune lui offrit un sourire doux et tranquille, l’eau fraîche lui avait fait du bien, petit à petit le monde retrouvait des contours plus nets.

Yumi l’abordait de sa voix encore jeune et fluette, dépourvue de prétention. Elise aimait bien cette idée. Etre enfantin et humble, c’était un joli songe. Ce qui amenait à une triste conviction de la brune : les rêves comme les songes étaient toujours détruits par la vie. Peut-être que la bleu durerait le temps d’un Compétition ? Combien de temps encore avant que son vol gracieux de coordinatrice enjouée ne s’enflamme et disparaisse dans une nuée de cendres ? Pas très gaie comme pensées, la cadette s’obligea à se concentrer sur les questions. Hum… Comment répondre s’en lui parler du Régime ? La concernée se mordilla les lèvres machinalement, le regard absent. La vive interrogation qui brillait néanmoins dans les yeux de son interlocutrice barrait le champ à une réponse vague. Toutes ces manières exténuait toujours la brune, comment avoir une conversation s’il fallait doser ses paroles ?! Tant pis, en plus elle n’était pas vraiment admise, une sbire de plus, au mieux. L’héritière avait très envie de voir la tête que ferait sa sauveuse à l’annonce d’une nouvelle de ce type. Avant qu’elle n’ait eu le temps de se redresser un peu plus pour parler à la coordinatrice, celle-ci s’exprima :

« Je suis loin de te couver ni trop niaise pour que tu te rétablisses vite. Je suis juste moi-même. »

Décidément le côté franc de la bleue lui plaisait. Elise sentait palpitait le cœur d’une battante dans la poitrine de son interlocutrice. Certes la voir s’agiter en tous sens et sourire était comme entendre l’intolérable tic-tac d’une montre, mais la Pampelune avait la certitude que cette personnalité faisait tout le charme de Yumi. La brune se fendit d’un sourire doux et ses yeux s’allumèrent d’un feu rieur. Elle leva une main dans un effort considérable, une paume bien ouverte dans les airs dont elle donna la signification.

« J’ai bien vu Yumi, je ne vais pas m’en prendre à toi ne t’inquiète pas. Je serais bientôt assez forte pour reprendre la route, en attendant on peut causer. »

Pour une raison aussi inexplicable que les mystères de la nature, Elise se sentait emphase avec la coordinatrice. Pas dans le sens habituel, celui où c’est l’osmose et on s’adore, mais plutôt comme le sentiment diffus d’avoir des choses à partager avec cette fille qui lui rappelait des choses qu’elle aurait pu être. Coordinatrice. La beauté reflétait dans le rythme, la dextérité, l’amplitude, la matière, sur scène tout prenait une dimension exceptionnelle. Pas étonnant que son style soit décalé et qu’elle sorte totalement du lot. La contraindre à être comme le commun des mortels aurait aussi stupide que d’étouffer la curiosité d’un enfant. La Pampelune ne serait jamais habillée ainsi, ça l’aurait rendue hystérique de voir une fille comme Yumi s’incrustait lors d’une réunion d’affaire. Mais là, là, dans un volcan vieux d’il y a des centaines d’années, sa compagnie était plaisante. Son givrali respirait un bonheur qu’Elise n’accordait jamais à ses pokémons, ce n’était d’ailleurs pas très grave puisque Leborgne était quand même couché près de son flanc attentif et protecteur. Même Ele n’avait pas besoin d’affection à outrance pour être heureuse. Ceci dit Elise ne pourrait jamais prétendre aux relations énamourées que semblaient entretenir la coordinatrice avec les siens. Elle reposa sa paume sur le sol poussiéreux du volcan et esseya de répondre aux questions de Yumi, prenant garde à ne pas s’étendre :

« Hum… Pour ma part disons que je suis ici en pleine période d’adaptation. J’explore et je fais des rencontres, je ne te dis pas que je suis sympa, mais je suis moi-même. »

La Pampelune lui adressa un sourire aimable. Ce n’était pas par hasard qu’elle avait employé les mêmes termes que sa sauveuse, autant lui dire en face qu’elle n’était ni un mouton, ni une sainte. Il fallait jouer cartes visibles, Elise aimait ce jeu-là. On y perdait beaucoup, mais c’était tellement plus en accord avec ce qu’elle était de jouer franc-jeu…

« La doudouvet se nomme Eleanor, c’est un mystère à elle seule. Je ne serais probablement pas une coordinatrice, je laisse les froufrous et les paillettes à d’autres. »

Tout en disant cela, la brune pointait du doigt la jeune pokémon qui avait décidé de chercher un endroit semblable à celui qu’elle occupait dans la chambre d’hôtel. C’était assez drôle de la voir s’enfoncer dans des interstices deux fois plus petits qu’elle, sa vision adoucissait toujours le cœur méprisant de la Pampelune. La dresseuse adressa ensuite un clin d’œil à Yumi pour bien lui faire comprendre son avis sur les concours n’était en rien péjoratif. C’était une formulation pour mettre de la distance entre elle et ses rêves « de gamine ». Elise se promettait à un destin bien meilleur, celui d’une générale infatigable et reconnue qui façonnerait le monde selon ses préceptes. Pas sûr que la compétitrice ait envie de le savoir, parlait du Régime avec la bleue lui aurait paru incongru de toute façon.


« Et ta givrali ? C’est une bonne partenaire ? Le volcan ne doit pas être sa tasse de thé, je me trompe ? »



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MessageSujet: Re: Elles volent et se consument encore une fois ↻ Yumi   Elles volent et se consument encore une fois ↻ Yumi EmptyMar 3 Sep 2013 - 19:28


Les Cendres.
« Girl's on Fire »

Je préférais jouer franc jeu, parce que je n’aimais pas vraiment mentir sur qui j’étais. C’était ma personnalité et pour moi, je pense que je n’ai pas à avoir honte de  ça. Je peux m’affirmer sans aucuns problèmes. Même si on me dit mes quatre vérités, je ne changerais pas pour autant parce que j’aime ce que je suis. Et puis que dirais ceux qui m’aiment s’ils me voyaient changer. Ne serais je pas traiter de faible ? D’être une lâce de se conformer au regard des autres ? J’aurais du mal à vivre avec moi-même et vraiment, ce n’est pas du tout mon objectif dans la vie. J’attendais de voir la réaction de la jeune fille, elle allait comme qui dirait, déterminer la suite de la rencontre. Par une seule phrase ou bien même un seul regard. Tout pourrait changer la donne si facilement. En un simple claquement de doigts, ou en l’occurrence, clin d’œil. Contre toutes attentes mes paroles eurent plus d’effet que je ne l’aurais cru. J’avais réussi sans le vouloir à remonter un peu dans son estime. Du moins d’après ce que je voyais dans ses yeux. Cette petite flamme rieuse qui est amusée par la situation. Je n’aurais jamais pensé la voir si tôt sur ce visage. Mais apparemment, tout le monde fait des erreurs. Et puis la froideur de son visage semblait se rallumer ne serait qu’un petit peu avec un sourire sincère et que je trouvais plutôt gentil. Sa main se leva, m’offrant la vue de sa paume de main, puis prit la parole.
« J’ai bien vu Yumi, je ne vais pas m’en prendre à toi ne t’inquiète pas. Je serais bientôt assez forte pour reprendre la route, en attendant on peut causer. »
Oh mais je n’avais vraiment pas d’inquiétude quand à ce qu’elle aurait pu faire. Du moins tenter. Après tout, je ne voyais pas dans son visage la lueur qu’on ces gens malsains dans leurs yeux. Elle fait peur, et en un seul regard, ou même leur présence, on se sent mal à l’aise. J’ai vécu cette expérience une fois, et je n’avais pas du tout envie de la revivre. J’y pense encore parfois et je me dis que c’est encore un miracle que j’ai pu en réchapper. Comme Victoria d’ailleurs. Grâce à elle, nous sommes toutes les deux en un seul morceau. Et dire qu’à la base, je n’étais pas censée la rencontrer. Parfois, je me demande vraiment ce que j’aurais pu faire. La paume de la dresseuse se reposant sur le sol, me fis vite revenir dans la conversation, oubliant ce mauvais épisode auquel j’étais en train de repenser. Mon regard revint sur Elise automatiquement.
« Hum… Pour ma part disons que je suis ici en pleine période d’adaptation. J’explore et je fais des rencontres, je ne te dis pas que je suis sympa, mais je suis moi-même. »
Cela laisserait il sous entendre qu’elle possède un fort caractère ? Qu’elle ne se laisse pas marcher sur les pieds ou bien plus ? Je ne saurais le dire. Mais je suis sure en tout cas que ses réponses ne sont pas si complètes que ça. J’aurais juré qu’elle pourrait en dire un peu plus sur elle si elle le voulait. Mais bon comme elle ne le souhaitait pas, je n’allais pas la pousser à me parler. Elle le ferait en temps voulu, si ce temps arrive un jour. Néanmoins, je comprenais très bien le sens de sa phrase vu qu’elle avait soigneusement choisi une tournure de phrase que j’avais moi-même utilisé juste avant. Et pour cela, elle m’offrit un sourire aimable. Je lui répondis par un de mes sourires, mais pas aimable,  juste joyeux. C’était ma recette du bonheur à moi. Mes sourires.
« La doudouvet se nomme Eleanor, c’est un mystère à elle seule. Je ne serais probablement pas une coordinatrice, je laisse les froufrous et les paillettes à d’autres. »
Elle me désigna du doigt son Doudouvet. Eleanor. Je tacherais de retenir ce nom. Ce nom qui appartient peut être à un prodige de coordination. Je voyais bien après le clin d’œil qui m’était destinée qu’elle avait tiré sur ses rêves d’enfants. C’était peut être pour ça, qu’elle avait ce pokémon. Pour toujours se souvenir de ses rêves d’antan. Cependant, je ne pense pas que ce soit « gamin » de participer à des concours. Après tout, c’est pour tous les âges. Petit ou grand, il faut juste savoir trouver et surtout laisser s’exprimer, les qualités de nos pokémons. Une fois que l’on a compris ça, c’est tout de suite plus facile. Seulement, peu de gens y parviennent. C’est pour ça que la majorité des compétiteurs sont des dresseurs. C’est plus facile de faire des combats que de chercher au plus profond de nos pokémons. Franchement, je trouve ça idiot. Même mon frère qui est dresseur, je n’arrive pas à comprendre. Ce n’est pas ma faute, mais je n’ai jamais compris le but. Sûrement comme eux, ne comprennent pas la coordination.
« Et ta givrali ? C’est une bonne partenaire ? Le volcan ne doit pas être sa tasse de thé, je me trompe ? »
Habile changement de sujet, je dois le reconnaître. Je ne l’avais presque pas sentie. Mais elle avait vu juste à ce niveau là. Enfin bon, c’est vrai qu’il n’est pas dur de savoir que la glace fond avec le feu, mais encore faut il savoir que Givrali est de type glace. Même si le nom de son espèce est Givrali en rapport avec le givre. Enfin bref. Il est vrai que je voulais en finir au plus vite de ce volcan justement à cause de Kaï. Parce que j’avais peur pour elle. Surtout que le prochain centre pokémon le plus proche, et bien ce n’était pas la porte à côté. Sachant que Kaï avait un pokéball mais que je ne la prenais jamais vu qu’on ne s’en servait pas, et bien au final, c’est comme si elle n’en avait pas.  Et je me voyais mal porter mon Givrali jusqu’au prochain centre.
« C’est une excellente partenaire. Sa glace est un bon atout et ses capacités naturelles pour être souple et gracieuse aide beaucoup. Mais il est vrai que je ne me sens pas à l’aise de la savoir ici. Mais bon, elle a insisté alors, maintenant, je m’inquiète simplement pour elle. »
Je ne sais pas pourquoi, je n’arrive pas à comprendre à certains moments que l’on renonce à une partie de son enfance juste parce qu’un rêve d’enfant n’a pas été accompli. C’est totalement idiot. Parce que parfois il suffit juste d’attendre et de persévérer pour que ça marche. Il faut attendre, et parfois nos rêves d’enfants n’arrivent que pendant l’âge adulte. Et pourtant, ils n’en restent pas moins une bénédiction. Alors pourquoi elle n’a pas poursuivie ? Même si ce n’est qu’une passion de passage, elle aurait dut s’accrocher. La preuve étant son Doudouvet. Du moins,  c’est tout ce que je pense.
« Pourquoi laisser passer ce que tu aimais ? Je veux dire… Les froufrous et les paillettes, était un rêve d’enfance non ? Pourquoi tu n’as pas persévéré ? Enfin, ça ne me regarde pas, mais bon, je trouve ça dommage. »
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MessageSujet: Re: Elles volent et se consument encore une fois ↻ Yumi   Elles volent et se consument encore une fois ↻ Yumi EmptyMar 3 Sep 2013 - 21:48


Les cendres

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Yumi était vraiment enfantine, Elise ne pouvait s’empêcher de lire en elle comme dans un livre ouvre. Ses yeux si grands, si bleus, parlaient sans s’arrêter. Il lui semblait discerner l’âme d’un bavarde de nature, la brune se demandait aussi à quel forme d’autorité la bleue pouvait bien se soumettre. Elle était si insouciante que les hiérarchies devaient glisser sur elle. Peut-être reconnaissait-elle le talent ? Le don simple et vrai, des personnages comme Maxwell  devaient susciter chez elle une admiration respectueuse. La cadette la voyait devenir un modèle d’écoute et d’attention confronté à des hommes qu’elle estimait comme « meilleur ». Elise toussota, l’air gorgée de poussière malmené ses poumons. Elle avait l’intime conviction que restait ici n’était pas une bonne idée. Son intuition la trompait rarement et la Pampelune hésitait à en avertir sa sauveuse. Le minois de celle-ci était pensif, ses sourcils en accent circonflexes évoquaient une contrariété. Heureusement pour elle, Elise se contrefichait de la nature de ce désagrément. Seul lui importait les réponses spontanée et sans artifices de la jeune femme. Elle put se satisfaire de cela, la brune n’étais pas une grande amoureuse de l’humanité et tout le tintouin. Elle vivait d’un bonheur assez égoïste où les autres devenaient intéressants au moment où il avait quelque chose à apporter à sa petite personne. Ce n’était pas franchement une vision douce du personnage, mais cela convenait parfait la petite Pampelune aux yeux d’ambres. La givrali de Yumi avait quelque chose de spécial. Peut-être ce lien si particulier dont l’avait baratiné Maxwell ?

Sans trouver cela génial, Elise était « perturbée » par cette présence ténue qu’elle aurait pu comparer à un fil qui reliait la coordinatrice à sa partenaire. Ca la déconcentrait, le bleu recommença à babiller sur son pokémon cette fois, elle avait vraiment ce ton  joueur et décomplexé si plaisant à l’oreille des autres. Elise lui trouvait des connotations nasillardes, mais c’était très probablement une histoire de mauvaise foi. La douceur mêlée d’une réelle inquiétude qui animait ses dernières phrases ne trompait pas, sa sauveuse vivait dans un mirage cotonneux. C’était un jeu dangereux selon l’héritière qui n’imaginait que trop bien la dure réalité rattrapait la jeune femme. On était pas à l’abri d’un contretemps et personne n’étaient à l’abri des dangereuses prise d’arme de la Résistance. De loin, Elise aurait préféré la savoir à l’abri des insectes qui hantaient l’île. Pour la Pampelune c’était incompréhensible, ils prétendaient aimer leur île au-delà du raisonnable et pourtant ils faisaient tout pour la mettre à feu et à sang. Ne voyaient-ils pas que l’ordre proposé par le Régime deviendrait bientôt le rêve du monde entier ?

Elise revint sur terre pour profiter des dernières paroles de Yumi. La jeune fille l’avait déchiffrée avec un facilitée étonnante. Les doigts de la brune se crispèrent sur le sol alors que son regard redevenait grave. L’insidieux sentiment d’être à découvert, potentiellement menacé la mettait dans tous ses états. Réveillant l’enfant farouche qui refusait de grandir en elle. De ses pupilles d’ambre, Elise scrutait avec attention la bleue. Elle avait le nez froncé par la peur. Fallait-il s’inquiétait ? Peut-être que la coordinatrice n’était pas aussi crédule et  naïve qu’elle l’avait pensée. Peut-être que son seul objectif était de la poignardé une fois la confiance de la brune acquise ? Arrête d’être Parano, Miss, tu me fais peur… Un murmure intérieur qui eut raison de la méfiance qui l’avait soudainement gagné. Elle voyait bien que son comportement d’animal sauvage n’était pas passé inaperçu et elle essaya comme elle put de le justifier.

« Hum… Ouais, t’inquiète je suis un peu sauvage sur les bords. »

Elle éclata d’un rire un peu forcé, histoire de détendre l’atmosphère, une part d’elle tenait vraiment à ce que le bleue l’apprécie pour ce qu’elle était. C’est-à-dire pas grand-chose. Elle savait bien qu’elle ne distinguerait pas avec des phrases bien tournées ou une répartie à couper le souffle, d’autant plus que son tempérament impulsif l’incitait à avoir des réactions brutales et imprévisibles. Cela faisait dix ans qu’elle s’échinait à enfermer aux placards ses réactions puérils et elle n’avait pas l’impression d’avoir gagné beaucoup de terrain. Elle espérait que la coordinatrice ferait celle qui n’avait rien vue et soucieuse de bien fer repris le fil de la conversation.

« Coordinatrice… »

Elle laissa ce mot en suspens. Il signifiait tellement de chose à ses yeux. Une passion inavouée, un de ses premiers renoncements, son corps de petite peste étalée devant la télé qui diffusait et rediffusait les meilleures prestations de coordination. Elle se souvenait de toutes ses robes qu’elle avait fait acheter à ses domestiques sans jamais les porter. Les petites filles qui s’entraînaient avec Mme. Arabesque et qu’Elise épiait en secret. Oui, un rêve de gamine tellement grand qu’il avait fini par lui faire peur. La poussant à en faire un de ses plus grands secrets. Maintenant ce n’était plus qu’un débris poussiéreux, se remémorait son admiration avait quelque chose de très doux, mais pourquoi cherchait plus ? C’était vieux, usé, mort. Une bougie éteinte rien de plus.

« Ca m’est passé. Disons que j’ai laissé passer une opportunité. Quand en on a tout ce qu’on veut de l’extérieur, c’est que le problème vient de l’intérieur. »

Son regard or grave s’enfonça dans les prunelles éclatantes de son interlocutrice. Elle espérait sans y croire trouvait une trace de compréhension. De toute façon on ne se refaisait pas, la brune était une gosse de riche et c’est dans cette optique les gens la voyait. Pour eux ses refus comme ses tourments étaient de vulgaires caprices. La Pampelune voulait bien les croire, mais bordel qu’est-ce que ça fait mal ! Impatiente de passer ses déceptions passées elle chercha à nouveau à détourner la conversation. Mal lui en pris, un horrible craquement retentit plus haut. Pale comme un  linge, Elise tourna lentement la tête en direction du plafond. Une fissure grande d’une dizaine de centimètres au plus, mais une chose était certaine elle n’y était pas quelques minutes auparavant. Terrifiée, Elise laissa parler son instinct. Oubliant ses muscles fatigués et son début de migraine, elle se jeta sur Yumi dont elle agrippa violemment le poignée. Elle avait peur. Une peur incroyable qui lui donnait accès à une énergie qui semblait inépuisable. Le regard qu’elle lança à la bleue était animé par la terreur et la détermination. Au creux de son cœur une froide intelligence se mettait en marche pour la tirer de là.

« On décampe. Tout de suite ! »


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MessageSujet: Re: Elles volent et se consument encore une fois ↻ Yumi   Elles volent et se consument encore une fois ↻ Yumi EmptyVen 1 Nov 2013 - 20:06


 Les Cendres.
« Girl's on Fire »
Je ne pouvais m’empêcher de la fixer. Je ne voulais pas avoir l’air impoli ou autre, mais en fait, c’est juste qu’elle m’intriguait. Elle avait comme l’air d’être le genre de personne qui a peur de se retrouver sans défenses devant les autres, et c’est pour ça qu’ils se renferment sur eux-mêmes. Franchement, je ne voyais pas en quoi, elle se sentait ou pouvait se sentir agressée en ma présence. On ne peut pas franchement dire que j’étais vraiment le stéréotype de la fille qui repousse les gens… Ah moins que je ne sois pas au courant. Elle se justifia en disant que soi disant elle était sauvage. J’eus une petite mimique pas convaincu. Je suis sure que quelque chose la gêne en moi, mais je ne sais pas du tout quoi. Si le manque de confiance qu’elle a en moi, est évident parce qu’on vient de se rencontrer mais quand même. Le rire qui suivit n’était pas des plus naturels, mais je n’y prêtais pas attention. Après tout, si elle voulait être naturelle et honnête avec moi elle le ferait plus tard. Oui, j’en suis sure. J’avais l’impression que mes mots étaient comme une bombe pour elle. Une bombe qui changeait son quotidien et tout ce qu’elle avait fait pour construire son monde. Mais ce n’est que mon avis n’est ce pas ? Je me trompe peut être totalement. Néanmoins, lorsque le mot s’échappa de ses lèvres, elle semblait pensive et ne semblait pas vraiment dans la conversation, mais comment lui en vouloir. Toute seule, j’arrivais à perturber quelqu’un sans le vouloir. J’suis nulle moi. Sa réponse qui tardait à venir me surpris vraiment. J’aurais pensé que finalement, mes questions l’aurait fait réfléchir un peu plus sur ce qu’elle aimait et ce qu’elle rêvait de faire il y a tant de temps. Mais néanmoins, elle pensait que son problème venait de son cœur non ? Ayant été gâté pendant son enfance, elle avait fini peut être par abandonner ce qui semblait être juste aux yeux du « peuple ». J’hochais la tête. Peut être que je n’avais pas tout compris mais cependant, je comprenais son choix. Choix qu’elle n’avait pas fait au hasard. Rien que pour ça, je comprenais.
Un craquement retentit. Pas très rassurant. Pas du tout même. Je ne comprenais pas ce que c’était enfin, je ne savais pas d’où il venait mais je me doutais bien que ce n’était pas quelque chose qui devait être vraiment positif. Surtout à en voir la tête d’Elise devant moi. Elle avait l’air de tout sauf d’être calme. Elle se jeta sur moi, m’agrippant avec force le poignet. Cela ne fit que confirmer ce que je pensais déjà. Nous étions en danger ici, et là à l’instant, je ne pensais qu’à Kaï, pokémon de type Glace. Si la crevasse cédait, elle pourrait prendre de très grands dégâts et je ne me le pardonnerais jamais. Suivant Elise après avoir suivit son ordre pour bouger, je ne lâchais pas du regard Kaï qui me suivait de très près. J’étais plus rassurée avec elle à mes côtés, j’étais au moins sure qu’il ne lui arriverait rien. Je suivais la jeune brune sans m’arrêter, sans émettre aucunes plaintes, je la suivis. Lorsque nous arrivâmes dehors, je pris une grande bouchée d’air pur et frais en laissant m’échapper un soupir de plaisir. Quel grand bonheur de se retrouver dehors, sur la terre ferme, avec la certitude de ne plus rien risquer. Je regarde alors la brune et remarque que tous ses pokémons à elle avait aussi suivit. Apparemment, il ne manquait personne à l’appel. Tant mieux. Je ne trouvais rien de mieux que de la remercier.
« Merci. Peut être que sans toi, Kaï ne serait plus là en ce moment. »
Comme pour appuyer mes dires, je caressais la tête de mon pokémon avec joie. Elle était depuis tant de temps à mes côtés. La perdre aurait vraiment été une catastrophe. A tel point que je ne saurais dire si j’aurais pu continuer de vivre. Oui, cela va jusque là. Perdre un être qui vous est bien plus que cher est très dur. Je ne sais pas si j’aurais le courage un jour de le vivre.
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MessageSujet: Re: Elles volent et se consument encore une fois ↻ Yumi   Elles volent et se consument encore une fois ↻ Yumi EmptyVen 28 Fév 2014 - 23:09


Pendant ce qui parut une éternité à la brune, les deux corps se faufilèrent dans les conduits en haletant. Elise était terriblement affectée par la perspective de mourir écrasée, qui ne l’aurait pas été ? Sans doute la jeune femme avait dû réussir à communiquer un peu de son angoisse à Yumi car l’énergique demoiselle s’était tue. Il fallait trouver l’issue vite, en bonne leadeuse, la soldate laissait son intuition précipiter ses pas tout en veillant à ne pas perdre sa partenaire de vue. Au-dessus d’elle le dôme craquant menacer de s’effondrer et de les dévorer à tout intant. Pour toujours.
L’Italienne forçait son allure, se contraignait, elle et son corps endolori, fatigué et accablé depuis plusieurs jours à puiser dans des ressources ignorées d'elle même. Dans sa course folle, la Pampelune entraînait sa sauveuse, cette petite enfant qui ne devait même pas avoir conscience du danger. L’air fouetta leur visage, c’était le même souffle brûlant et volcanique que la première fois mais il avait un gout de fraîcheur après les tunnels de la montagne de feu. Limar, perfide ennemi, Elise en avait les larmes au bord des yeux. C’était la précipitation, la peur, ce flot terrifiant qui se transformait en petites perles brillantes qu’elle retenait à grand peine aux coins de ses prunelles. Allons, gamine, tu crois que c’est le moment de craquer. Grandis, regarde un peu l’état de la ballerine.. D’où lui venait donc cette étrange image du corps tout mince et bariolé de couleurs de Yumi faisant des arabesques sur une scène ? Etait-ce sa vocation pour les planches ?

Elise secoua la tête. Pas le temps de réfléchir, il fallait agir. Sa discipline et aussi son tempérament autoritaire la poussèrent à ausculter sa camarade. La Bleue avait l’air serein, comme si l’orage était simplement passé. Son esprit n’avait apparemment pas besoin de plus que de la certitude que si problème il y avait eut, il était maintenant résolu. Devant tant d’insouciance la richissime héritière ne put s’empêcher tiquer. D’où pouvait bien lui venir toute cette assurance ? Une jalousie monta dans sa poitrine et la brune eut du mal à refouler cet injuste caprice. La fille aux yeux d’or n’en revenait pourtantpas de voir sa camarade caressait son compagnon un grand sourire au visage. La vision de la jolie renarde de glace rappela quand même à la dresseuse que ses propres compagnons avaient dû frayer leur chemin par leurs propres moyens.

Les deux s’étaient tirés d’affaire, tant mieux la culpabilité sied mal aux femmes de pouvoir. Leborgne écumait, encore plus hideux que d’habitude, la peste eut une mimique méprisante à son égard mais ne lui accorda pas plus d’attention. La Doudouvet, elle, avait adopté une attitude semblable à celle de leur rencontre. Le petit nuage babillait gaiement dans son coin, tout à la joie d’avoir évité ce qui aurait pu être la fin de sa vie. Tout le monde semblait bien se porter, la brune s’apaisa. Elle s’assit près de Yumi. D’abord intimidée et gênée par cette proximité qu’elle avait elle-même choisie, cette fille n’était plus du tout inconnu, on ne pouvait pas simplement la méprisait. Non, ce n’était pas possible, elle méritait un peu mieux. Peut-être même beaucoup mieux. Les gens qui crachent beaucoup de venin sont souvent très mal à l’aise quand il faut sortir une marque de reconnaissance ou au moins quelque chose pour traduire leur non-dédain. La cadette Pampelune faisait partie de cette tranche de population, réputée infréquentable.


    « Oui, heureusement que j’étais là. Comme ça on est quitte ? Tu… Tu es une fille plutôt sympa. »


Elise regretta aussitôt ces paroles. Triple sotte ! Tu crois que c’est avec ce genre de déclarations baveuses que tu vas être respectée ?. Elle grommela intérieurement, incapable de conjurer totalement ces mots qui avaient jaillit maladroitement de ses lèvres sèches. Pour se donner contenance, la recrue du Régime chercha une justification qui tenait la route, un prétexte, n’importe quoi pourvu que Yumi continu gentiment de la voir comme un monstre sans compassion.


    « Enfin, personne ne t’as obligée non plus. Avec les remords que tu aurais eu en laissant une charmante inconnue mourir sur un volcan je pense que tes actes sont tout à faits normaux au final. J’aurais fait pareil tu sais. »


La dresseuse ne regardait plus la Bleue, fixant un point sur l’horizon pour ne pas être perturbée par l’expression de cette « amie ». L’horizon était beau d’ailleurs, derrière les vapeurs de souffre on distinguait les Terres Fertiles de l’Est, où le vent faisait ondoyait le vaste lit d’émeraude. Le soleil était en parti caché par des nuages sombres et le reste du ciel était d’un azur très pâle. C’était une douce apocalypse qui berçait l’âme épuisée de péripéties de la jeune politique.  
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MessageSujet: Re: Elles volent et se consument encore une fois ↻ Yumi   Elles volent et se consument encore une fois ↻ Yumi EmptyDim 20 Juil 2014 - 2:05


Les Cendres.
« Girl's on Fire »

C’est certain que je n’avais encore jamais rencontré de pareille personne. Déjà trouver quelqu’un sur le sol était rare, alors là dans un volcan… Je n’aurais jamais cru que je me serais retrouvée un jour en train de sauver quelqu’un comme dans les films. Enfin, sauver… J’avais aussi été sauvée, mais au moins, je pouvais être fière d’avoir su réanimer Elise pour qu’elle ne fasse pas attaquer par mégarde par un méchant pokémon ou qu’un truc lui tombe dessus, fin’ des trucs dans le style. Parce que je ne suis pas certain que son Malosse aurait fait l’affaire. M’enfin bon. J’étais dans un bon jour aujourd’hui. Le choc était passé, je serrais toujours Kaï dans mes bras tandis qu’elle enfouissait son visage dans mon cou. Peut être bien que j’ai l’habitude de trop la chouchouter mais là, je ne pouvais faire que ça. Venant de vivre un grand choc, je ne pouvais que lui faire de gros câlin en attendant que ça passe. Mais peut être que je fais ça pour moi ? Nan, surement pas. Je n’avais pas remarqué Elise qui s’était assise juste à côté de moi jusqu’à ce qu’elle prenne la parole. J’étais contente d’entendre ces mots. Très contente. Si je peux rencontrer de nouvelles personnes et par là même occasions tisser des liens avec eux, je ne dis jamais non. Et là, c’était un peu le cas. Je ne peux pas m’empêcher de me dire que finalement, je reverrais peut être Elise en des circonstances plus normales, et on prendre un truc à boire en papotant comme de vieilles amies. Les amis sont importants, et mérite d’être chéri. Je n’hésiterais pas une seule seconde à rajouter la brune dans ce cercle. Mais je dis ça, alors qu’elle est déjà dedans…
« - Je suis ravie de l’entendre. »
Et un sourire jusqu’aux oreilles, un. C’est vrai que je ne suis pas très difficile à satisfaire, mais voilà, c’est toujours ça. Et puis, si je peux lui montrer que je suis contente, je n’hésite pas. Il ne faudrait pas qu’elle soit gênée parce que je n’ai rien répondu, ou que j’ai dis quelque chose qu’il ne fallait pas. Alors évitant toute gaffe, je joue la carte de la franchise et de l’honnêteté pour bien exprimer ce que je ressens. C’est ce que l’on m’a toujours dis de faire pour éviter les ennuis. Je pense que c’est ce qu’il faut faire. Je suis maintenant formatée on va dire. Cependant, ce serait mentir que de dire qu’Elise ne la surprenait pas du tout. Elle venait de rapidement casser tout ce que je pensais à l’instant de l’amitié… Selon elle, je n’avais fais ça que pour ne pas éprouver de remords plus tard. Est-ce mal d’être gentil et de vouloir sauver les gens qui se trouvent mal en point sur notre chemin. Fronçant les sourcils je ne peux m’empêcher de lui répondre un tantinet frustrée pour remettre les points sur les i.
« - Tu crois sérieusement que je t’ai aidée juste pour ma conscience ? Tu te plantes carrément ! »
Toujours commencer par le début. Déjà annoncer la couleur qui suit. Au moins comme ça, elle sait sur quoi je vais argumenter pour défendre ma cause. J’ai déjà décidé de la compter parmi mes amis, et j’espère bien qu’elle aussi, elle n’a pas intérêt à me faire faux bond comme ça. Ah ça non, hors de question.
« - Si je t’ai aidé au début, c’est parce que je le voulais vraiment. Parce que je me suis dis qu’avec un peu de chance tu serais sympa et qu’on pourrait être amie. Là je le pense toujours. Tu fais déjà partie de mes amis, et j’espère bien pour tes petites fesses que je suis dans ta liste d’amis aussi. »
Si je pouvais plaisanter pour détendre un peu toute ma parlotte, j’en profitais pour ne pas non plus vexée Elise. Ce serait vraiment débile de me faire détester maintenant…
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