« C'est toi ou moi, l'un de nous est de trop! »

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 What about us? - Allegro II (OS, Evolution) /!/ Avertissement violence /!/

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Alexander Nagel
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MessageSujet: What about us? - Allegro II (OS, Evolution) /!/ Avertissement violence /!/   What about us? - Allegro II (OS, Evolution) /!/ Avertissement violence /!/ EmptyMer 27 Mai 2015 - 20:05

What about us?

Suite directe de cet OS

« Vas-y. Dépêches-toi. »

A cet ordre, ma cousine s’exécute et me laisse seul. Je ne voulais pas que tout se passe si vite. Ma faute d’avoir trop attendu pour lui confier ce que j’avais à lui dire. Mais actuellement, l’heure n’est pas exactement à ce genre de réflexions culpabilisantes. Maintenant que Riku a disparu de mon champ de vision, je peux laisser libre court à la seule émotion qui passe en ce moment en moi. Celle que je dois connaître le mieux, à vrai dire, que j’ai très bien cerné depuis le temps. Mon amie qui me fait sentir capable de tout : ma colère. Quant à ce que j’ai vu par la fenêtre, un incendie qui a gagné les bois qui bordent le portail du domaine, et trois silhouette humaines accompagnes de plusieurs autres, dont une que je n’ai pas eu besoin de regarder en détail pour la reconnaître. Bien sur, il a tenu à s’entourer d’alliés forts face à moi, j’ai pu remarquer quelques types feu forts contre mes monstres d’acier. Je grince des dents tout en réfléchissant à 200 à l’heure. Je sais que certains de mes alliés étaient peut-être dans cette forêt, elle est l’habitat de Berthold, Marje et Blitz, entre autres, après tout. J’espère que rien ne leur est arrivé.. J’ignore ou son passés certains d’eux tels que Lizbeth, Irma, ou Chris qui partent souvent en vadrouille. Mon sang bat à mes tempes. Je brule de sortir d’ici sans attendre et de lui balancer un couteau aiguisé droit dans la tête, faire de même avec ses sbires, et laisser ses Pokémon en pâture à Chris et Sophie qui s’en régaleront.

Une seconde a peine est passée. Je n’ai pas le temps. Tout à coup, le sol tremble, et les vitres éclatent. Ok, donc, il a aussi un Pokémon assez puissant pour déclencher un séisme de cet acabit. Je ne tiens plus, on ne détruira pas mon domaine ainsi sans se prendre ma rage en pleine face! Mon sang ne fait plus qu’un tour et je finis de monter à l’étage pour chercher mes ceinture couvertes de sphères bicolores, puis sors sur le balcon. A l’instant même ou je sors, Chris descend du ciel dans un rugissement guerrier et je saute sans aucune peur sur son dos, laissant tomber mes alliés à terre et armes fixées à la ceinture. Mon armée apparaît au sol : Justin, Harald, Kassy, Sophie, Kaiser et d’autres partent immédiatement au combat, suivi de Viktor qui n’avait pas quitté son bassin depuis le temps. Ainsi, je prends nos adversaires de court. Chris descend en piqué vers les humains à terre, et je saute pour me retrouver à distance raisonnable, à portée. Certes, je suis à découvert, mais je parie que le type en noir n’avait pas vu venir le couteau juste lancé pour se planter dans sa carotide et commencer immédiatement à le vider de son sang. Je croise une fraction de seconde le regard d’Helmut. Surpris? Patience, je te promets que tu seras le dernier. Je veux voir ta sale gueule déformée après être tombé de si haut que tu ne pourras plus jamais te relever. Un pas en arrière par réflexe quand le canon de l’autre garde du corps se pointe dans ma direction. La balle frôle ma tempe et me déséquilibre alors que je fais quelques autres pas rapide en arrière, fixant mon assaillant tel une bête sauvage, de derrière le corps de Harald qui est apparu à mes côté et m’assure une protection idéale. Je vais tous les tuer. Ici et maintenant. Je fonce de nouveau, prenant le type au dépourvu après qu’il ait stupidement épuisé son chargeur trop vite en tirant contre le corps d’acier du Steelix. Il a flippé ou quoi? Vive les professionnels. Je n’attends pas une seconde de plus et lui réserve le même sort qu’à son camarade, c'est-à-dire de lui trancher suffisamment profond la gorge pour qu’il tombe à terre, me couvrant partiellement de sang au passage.

Pendant ce temps, mon paternel s’est éloigné derrière un de ses Pokémon d’emprunt, sans cesser de me regarder d’un air hautain. Connard. Pense-t-il vraiment s’en sortir comme ça? Je me prépare à courir, repoussé rapidement par les assauts d'un nouveau type qui a décidé de s'armer comme moi. Alors que je combats à nouveau, esquivant avec un certaine facilité les attaques de mon adversaire d'un trop grand gabarit pour m'avoir avec des attaques trop larges, je peux avoir quelques aperçus de la scène de bataille autour de moi. Mes alliés se battent bravement. Chris a entamé une bataille avec le Guerriaigle de mon père, Charly et Viktor se sont attelés à éteindre l’incendie tout en défendant Ginette et Wagner présentes, rassemblées autour d’un Stein et un Siegfried mal en point face aux attaques feu lancées par une Roitiflam et un Volcaropod...  Et le terrible et impitoyable Dedenne de Helmut : Georg. Je vous jure, c'est une sale bête, ce machin, il m'a mordu un nombre incalculable de fois, par le passé. Sophie se bat avec Kassy contre une Millobelus… Justin quant à lui se défend avec Léonhart contre une Bastiodon… Irma couvre occasionnellement Chris en envoyant des trombes de flammes dans les airs, fidèle au poste, bientôt rejointe par Lizbeth revenant juste à temps pour aider son ami. Et il y a bien sur Marje et Elijah qui luttent avec force, cette première déjà blessée, contre un Luxray à l’air puissant. En voyant ce champ de bataille devant mes yeux, je ne peux empêcher un sourire de se former sur mes lèvres. Toujours aux côtés d’Harald, je n’ai néanmoins pas vu la colonne de flamme qui arrive alors vers nous, lancé par un Némélios arrivé par surprise. Merde, eux aussi sont nombreux! Harald s’est interposé et tombe déjà à terre, après avoir violemment balancé sa queue pour balayer le lion de feu dont j’entends les os craquer avant qu’il ne tombe lui aussi par terre, pour être achevé par Lorelei surgissant de derrière le Steelix. Bon travail. Je dois en finir avec mon adversaire c'est fini de jouer. Je bouge trop vite pour lui, et sa lame passe très près de mon visage, l'entaillant légèrement. Plus le temps de jouer, même si c'était marrant. Je profite de son irruption à l'intérieur de la distance couverte par mon allonge pour le planter au niveau du cœur d'un côté, et de nouveau la gorge de l'autre. Ça, c'est fait. Je vais ensuite vers mon allié tombé à terre.

« Harald! »

Le Steelix tremble à terre, des traces de brulure parsement son corps. Il survivra, mais je ne crois pas qu’il trouvera la force de combattre d’avantage pour cette fois-ci. Il n’est pas le seul en mauvais état, je peux voir du coin de l’œil Viktor, Marje, Ginette, Elijah et Chris montrer des signes de faiblesse également. Mon regard brûle de nouveau d’une flamme dangereuse et je ne réfléchis même plus, pour foncer cette fois ci en direction de mon paternel. Je n’ai pas peur des nouveau types en noir qui se ramènent par le portail, au nombre de trois cette fois-ci. J’aurais continué à me battre sans relâche si l’autre salaud n’avait pas levé la main Comte-Dooku-dans-Star-Wars-style et que ses alliés cessèrent alors de se battre, entrainant un moment d’arrêt et de surprise chez les miens, et chez moi aussi. Plus rien ne bouge pendant un instant, et je jette un regard à l’homme debout à une dizaine de mètre, entouré de ses sbires. Ses Pokémons quittent leur place et se rassemblent également, très disciplinés et prudents. Mon poing se referme sur la garde de mon arme d’où coule encore un sang rougeoyant, et ma tête endolorie par le frôlement de la balle se remet à tourner à mesure que l’adrénaline commence à quitter mon corps.

« Me dis pas que c’est une putain de trêve, connard! »

Dis-je dans ma langue maternelle, en respirant bruyamment pour calmer ma rage et m’empêcher d’engager un attaque suicide en lui fonçant direct dessus. Les gardes du corps en noir cliché, je veux bien, mais je suis pas encore assez taré pour m'attaquer à un Bastiodon et d'autres Pokémon de 50 cm de plus que moi. Quoique, là, je me sens vraiment capable de tout. Un jour, peut-être. Je devrais retourner tuer de l'Ursaring dans les montagnes. Ceci étant, je ne voulais pas d’une putain d’armistice avant qu’il ne crève. Je secoue la tête quand le sang qui coule de ma tempe passe devant mes yeux et m’aveugle un moment. Une douleur se manifeste également dans mon bras. Un bout de verre s’y est planté, certainement lorsque les vitre ont éclaté non loin de moi, ou quand j’ai dû sortir en trombe a travers la fenêtre du balcon brisé. Je m’en débarrasse sans attendre, ne grimaçant même pas sous le coup de la douleur, et je retourne le fixer.

« Une trêve? Ton enfer ne fait que commencer. »
« Je vais te crever sale enculé de merde! »
« Tu n’as pas encore compris, alors? Essayes seulement. Oui, tu m’aurais certainement vaincu à l’issue de cette bataille. Mais n’y penses même pas. Portes atteinte à ma vie, et mes hommes ont pour ordre immédiat de tuer Ludwig. Moi mort, il n’a plus aucune raison d’exister. Alors? A quoi ça sert d’être fort quand on est qu’un chien galeux sans la moindre intelligence, Alexander? »


Ah, je vois. Et je ne peux que rire jaune, fortement. Ce connard à une telle certitude d’être surprotégé qu’il ne bougerait même plus son gros cul pour se salir les mains. A propos de gros cul, combien de kilos a-t-il pris depuis 6 ans? J’enrage sur place et je ne peux me calmer, mais je dois combattre avec toute la force que j’ai encore à revendre pour lutter contre moi-même et mon instinct premier qui me hurle de tout massacrer. Pour que Ludwig vive. Je vais mettre ce salaud à bas. Ce n’est qu’une question de temps. Et je veux voir sa tête quand ça arrivera. Est-ce que ce type a déjà connu la souffrance ou la moindre difficulté dans la vie? S’est-il jamais battu pour de vrai? Je crois que non. C’est un fanfaron né avec une putain de cuillère d’argent dans les fesses. Il ne connaît rien à la guerre, il est simplement entouré d’une armée de pantins sans âme. Et je vais lui faire comprendre son erreur de penser s’être placé bien trop au dessus de moi. Il ne peut pas comprendre tant qu’il n’a pas frôlé la mort. Il ne peut pas prendre mon combat au sérieux d’ici là. Je lui dirais ma façon de penser quand il le faudra, et je lui foutrais une bonne fois pour toutes mon poing dans la gueule. J’ai changé d’avis : je ne le tuerais pas. Mais je le marquerais à vie, je ferais en sorte qu’il n’oublie jamais la souffrance que je lui imposerais alors. Il va payer. Et un de ses ongles rejoindra ma collection.

« Je suppose que tu n’as rien à ajouter. C’est inutile de parler avec toi, de toute manière, c’est à peine si tu as encore l’usage de la parole, tu n’es qu’un animal. Je vais encore un peu te regarder te débattre. Et je t’exécuterais quand tu seras tombé au plus bas, après tes propres défaire. Oh, en revanche, si tu arrives à me surprendre… Eh bien, ton jeune frère aura l’honneur d’assister à ton exécution. »

Je ris de plus belle quand des images passent dans mon esprit en prévision de ce que je lui ferais subir pour lui faire ravaler ses paroles et lui montrer qui est l’insecte insignifiant entre lui et moi. Les paroles de Solène Weber font tout à coup sens dans mon esprit. Ce que ça fait de n’être qu’une coquille vide? J’en ai la démonstration devant les yeux. Sans aucun doute, aucune incertitude sur ce que la vie peut leur réserver, aucune combativité, aucune rage de vivre. Être vide de sens et d’intérêt. Est-ce que je ressemblais à ça, il y a plus d’un an, quand je pensais que je rien ne m’attendrais, et que je refusais tout ce que la vie m’offrait en bloc, fermé à tout autre chose que ma souffrance? Si ce type ne veut pas se détruire tout seul, je m’en chargerais moi-même.

« C’est trop aimable, mon père adoré. Tu as toujours aimé me gâter pour me faire croire que je pouvais contrôler ma propre vie, hein? »
« Tu n’en n’as jamais eu le contrôle, pauvre imbécile. Et si tu pensais l’avoir jusqu’à maintenant… Eh bien tu t’es trompé. J’avais prévu ce moment bien avant toi. »
« Oh… Je t’en prie, ne sois pas de mauvaise foi. T’en savais rien et tu as juste les boules de t’être trompé pendant 6 ans. Ah, et tu n’aurais pas "un peu" grossi, aussi? »


Le voila qui perd son sourire. Ouille. Casséééé. Ses gardes du corps lèvent leurs armes, et mes alliés ont le réflexe immédiat de redevenir nerveux, prêts pour une nouvelle bataille. Helmut me fixe, mauvais, pendant un moment, mesurant la situation en balayant le jardin des yeux. Un long moment passe ainsi.

« Tu regretteras tes paroles, bientôt. »

Fit-il avant de faire volte-face et s’en retourner vers le portail accompagné de son armée de Trucs et de Machins, monter dans sa foutue limousine de proxénète et s’éloigner. Regretter ? Pas mon genre. J’ai bien vu qu’il avait eu les boules à l’idée de m’affronter de nouveau. Si il se retrouve tout seul face à moi, monsieur sera bien emmerdé. Ma détermination et celle de mes alliés est ce qui nous unit, et ce qui fait toute la différence entre mon armée et la sienne. Enfin. Je n’entends plus un bruit de moteur, et je me fie à mes sentiments qui semblent me dire que le danger est parti.
Mes Pokémon se rassemblent, et se réunissent les uns avec les autres, je les rejoins et rappelle Stein, Siegfried, Harald, Elijah, et Viktor dans leurs capsules de capture pour leur donner un repos bien mérité, en attendant de leur donner d’autres soins ou de les emmener au Centre. L’idée ne me plait guère de laisser le château sans surveillance, à vrai dire. Ce serait bien le genre d’Helmut de revenir pour tout casser  dans mon dos et se barrer à nouveau. Fait chier. Au moins, Riku n’est plus là, ça aurait été trop risqué de la laisser ici. Alors que je passe parmi mes Pokémon et que j’observe Charly éteindre les derniers restes de feu sur les arbres, déplorant quelque peu la disparition quasi complète de ces deux petits bois, mon sang se glace quand je constate l’absence de certains de mes alliés.

« Eh… Ou sont Ginette et Blitz? »

Mes alliés restent interdits et baissent le regard. Me dites pas que… Justin me fait signe d’approcher et les autres s’écartent sur notre chemin. Au bout de ce dernier, nous trouvons Berthold sortant des restes de forêt carbonisés qui vient de déposer deux corps à terre. Oh. Oh non. Mon regard se fixe sur les deux corps que je reconnais immédiatement et ma gorge déjà sèche se serre. Bordel de merde! Personne ne tente de s’expliquer, la raison de la mort de ces deux être précieux est bien simple : la guerre. Blitz a du être pris de court lors du début de l’incendie, ses faibles défenses n’ont pas pu l’aider à survivre. Quant à Ginette, quand je l’ai vue tomber au combat, j’étais persuadé qu’elle se relèverait, comme toujours, avec son éternel sourire. Qu'elle rirait de ses erreur, de sa propre faiblesse, pour se remettre en question à sa façon. Deux combattants, deux amis ont perdu la vie, ce soir dans cette bataille. N’étaient-ils pas assez puissants pour survivre? Ou n’ai-je pas été un assez bon dresseur? Mes poings se referment sur eux-mêmes, ne déviant pas les yeux des deux corps inertes, accusant encore le choc. Justin posa une main sur mon épaule, et à mesure que la nuit tombait, nous nous chargeâmes ensemble d’inhumer leurs corps. Le ciel s’était assombri et nous nous rassemblâmes, éclairés par quelques flammes spectrales d’Irma. Quelques uns de mes alliés joignirent leurs mains quand ils en avaient. Justin me lança un regard. Oui, je leur doit bien ça. Quelques mots, même si je ne sais pas bien les trouver.

« Ginette, Blitz… Vous étiez formidables. Puissent vos âmes trouver… » je m’arrête un moment, ma gorge serrée m’empêchant un moment de parler, et mes yeux s’humidifiant légèrement. « .. le salut. Je serais à jamais fier… Fier de vous. Merci. Continuez de sourire à jamais. »

Tandis que certains de mes alliés versent quelques larmes, je continue de tenir droit, respirant profondément pour ne pas céder à mon tour. Ça ira. Je pleurerais quand tout cela sera fini. Je n’en ai pas le droit, avant ça. Je fixe les flammes bleutées qui nous entourent apaisantes ; je fixe le ciel ou Riku et Soltan doivent voler en ce moment, ciel que Ludwig regarde peut-être lui aussi. Une silhouette apparaît à mes côtés et prend avec une douceur bien à elle ma main dans la sienne. Une chaleur imaginaire se dégage de sa présence irréelle, une présence qui me donne néanmoins la force supplémentaire pour ne pas m’arrêter là. Je me tourne doucement pour plonger mon regard dans les yeux rouges d’Irina. Elle me sourit faiblement, serre ma main plus fort, m’encourageant en silence. Toi aussi, tu crois que je vais réussir? Je lui ai fait la promesse, à elle aussi, après tout. La promesse que je lui ferais rencontrer Ludwig.

Nous restons ainsi un bout de temps encore, tous ensembles, n’osant pas nous éparpiller immédiatement. Puis nous décidons de tour dormir à la belle étoile, les murs du château étant devenu peu hospitaliers avec l’intégralité de ses vitre brisées et quelques fissures ça et là. Je n’ai pas des masses envie qu’il me tombe sur la tronche pendant mon sommeil. J’y jetterais un œil plus en détail quand j’en aurais fini avec mes histoires de famille. La nuit et fraiche, et ainsi, en temps de guerre, nous n’avons pas peur si nous sommes tous ensembles. Pas que j’ai vraiment peur, mais c’est dans ces moments dur que mes alliés et moi-même avons besoin les uns des autres. Après avoir pu faire un aller retour au centre rapidement, nous être débarrassé des quelques corps qui trainaient, bandé mes blessures, mes alliés prennent tous un repos bien mérité, serrés les uns contre les autres, à l’exception des plus solitaires comme Chris, Kaiser, Lorelei, Justin et Charly qui se sont éparpillés dans le jardin. Appuyé contre Sophie qui s’est blottie à mes côtés, et entouré du corps d’Harald formant une véritable muraille autour de nous tous, je contemple toujours le ciel étoilé, planifiant encore et encore. Ma main gratte pour s’occuper la tête de la chienne, ne m’aide pas à réfléchir, mais m’aide progressivement à sombrer dans le sommeil. Irina ne dort jamais, mais elle s’est assise sur le corps de métal du Steelix, veillant sur moi comme à son habitude. Wagner chante dans son coin une berceuse mélodieuse comme elle sait bien le faire. Un hommage pour nos morts, aussi doux et poétique que puissant. Avant de sombrer dans le sommeil, nous avons le temps de la voir briller et entamer son évolution, brillant dans la nuit, notre lueur et notre chant d’espoir.

C’est un moment de paix qui dure, mais je n’arrive pas à dormir aussi bien que mes alliés, me lève finalement pour aller faire le tour du jardin, accuser une fois encore le choc sur l’étendue des dégâts. Je rentre dans le château, ou des tas de poussière se sont formés par endroits, coulant du plafond légèrement endommagé. Dans cette obscurité, un bruit me fait sursauter, me mettre sur ma garde, arme en main. Mais c’est une silhouette familière qui m’apparait. Thorfinn apparaît devant moi. Il est vrai que je ne l’avais pas vu durant la bataille. A côté de lui, une autre silhouette.

« Lemmy? Pourquoi n’es-tu pas parti avec Riku? »


Il n’a pas l’air d’en savoir plus, et ne semble pas comprendre. Ah… Par malchance, sa Pokéball serait tombée de la ceinture de Riku. Au bras blessé de l’Elektek, je comprends qu’il a du être victime d’un effondrement ayant eu lieu pendant le séisme, et que Finn a du rester à ses côtés. Comprendre le lien qui unit ces deux là n’a jamais été bien compliqué pour personne. Lemmy semble complètement perdu. Tu m’étonnes. Riku est un tel pilier, pour lui, et réciproquement, il doit se sentir un fardeau. Ils se ressemblent, tous les deux. Sa présence comble un peu le vide que le départ de Riku a laissé en moi.

« Ça ira, Lemmy. Riku reviendra bientôt. Je suis certain qu’elle ne t’a pas oublié, elle a du te faire tomber lorsque la terre à tremblé, et… Ne t’inquiètes pas. Elle reviendra, et je sais que tu lui manque comme elle te manque. C’est ma faute d’avoir du lui demander si brusquement de partir, ne la blâme pas, d’accord? »


L’Elektek semble croire à mes paroles et reste aux côtés du Maganon. Je souris faiblement, pour la première fois depuis la fin de la bataille.

« C’est dangereux de rester à l’intérieur, venez plutôt dormir avec les autres. »

Dis-je, en les guidant vers le tas de Pokémon ronflant au dehors. Les deux amis trouvent une place et s’endorment presque immédiatement l’un contre l’autre. Je reviens à ma place initiale et m’endors à mon tour contre Sophie, presque immédiatement. Demain sera un autre jour, et je n’ai pas peur de ce qui arrivera. Car quoi qu’il arrive, je sais que je gagnerais.

Evolution de Wagner
Avec en guest : Helmut.
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