« C'est toi ou moi, l'un de nous est de trop! »

''Dégage'', de Bryan Adams.
 
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 Symbole Rêve - Adélia G. Turnac VS. Maxwell R. Young

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Adélia G. Turnac
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Adélia G. Turnac
Féminin Messages : 510
Date d'inscription : 10/07/2014

Âge du personnage : 23 ans
Métier / Études : Médecine, en stage dans une clinique privée
Pseudonyme(s) : Adélia Frey, sa fausse identité, le nom sous lequel elle se présente
Mascarade, surnom de Compétitrice

Niveau : 65
Team active :
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♣️ MAJESTA ♣️
Ectoplasma ♀, Lévitation, naïve

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♣️ PUMPKIN ♣️
Emolga ♀, Statik, fofolle

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♣️ AMADEUS ♣️
Haydaim ♂, Herbivore, malin

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♣️ GOTHAM ♣️
Bruyverne ♂, Infiltration, hardi

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♣️ BENTLEY ♣️
Tengalice* ♂, Chlorophylle, pressé

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Noctunoir ♂, Pression, calme



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MessageSujet: Symbole Rêve - Adélia G. Turnac VS. Maxwell R. Young   Symbole Rêve - Adélia G. Turnac VS. Maxwell R. Young EmptyJeu 8 Oct 2015 - 20:57


Symbole Rêve - Mascarade versus Monsieur Image

Mascarade vs. Maxwell Young
Plus qu’elle, le violon et une étrange présence, une ombre silencieuse qui pourtant vibre  d’un rire auprès de ses épaules dénudées. Sur les lèvres de la jeune femme, un sourire, presque imperceptible et pourtant intarissable. Mais surtout irrésistible. La présence se solidifie, prend lentement forme en une silhouette violacée parfaitement agencée avec la robe de sa dresseuse qui, sans avoir prévu ce coup du destin désignant la spectre comme son alliée en ce jour qui marquerait sa vie à jamais, espérait bien qu’il se produise. Si la jeune femme a parfaitement confiance en ses alliés, chacun d’entre eux, elle désire tout de même partager cet instant avec nul autre que Majesta, sa petite Majesta, qui aujourd’hui lui inspire douceur et confiance. Simplement sa présence suffit à chasser les démons, toujours aussi insistants en elle, de ses insécurités. La confiance que Mascarade porte en la Spectrum atteint un paroxysme jamais atteint pour cette apprentie Coordinatrice qui, malgré sa naïveté, se drape aussi très souvent derrière une épaisse méfiance, rempart contre ce monde dont elle ne semble toujours pas comprendre l’étendue, la limite et les dangers. Oh, peu lui importe le monde entier à cet instant où elle plonge son regard aux lentilles ambrées dans les prunelles sombres et enfantines de sa plus vieille alliée. Ensemble, aujourd’hui, elles réalisent un rêve qu’elles chérissent depuis leur première rencontre, dont elles fêtent justement l’anniversaire aujourd’hui. Les astres s’enlignent en leur faveur, mais Adélia ne se soucient plus réellement de la victoire ou de la défaite à ce point-ci de la Compétition. Elle rêvait simplement de l’instant où elle lèverait le regard sur son adversaire, l’instant précieux où la Spectrum l’éblouirait. La jeune femme n’a jamais même envisagé de se rendre jusqu’aux dernières marches, toute pression l’a quittée pour ne laisser qu’un immense plaisir et une excitation subséquente.

Excitation parfaitement partagée par son adversaire qui, par expérience, tranche de la réaction de la jeune femme par le calme plat dont il témoigne. Il ne s’agit plus exactement d’un défi pour lui, ou d’une occasion de prouver de quelconque façon sa valeur. Bien au contraire, et sans prétention, Maxwell Young connaît pertinemment sa valeur et sait bien qu’il n’est parvenu à ce titre que grâce à un talent et à un flair conséquent, en plus d’une détermination de fer que seuls les survivants savent déployer. Ou du moins est-ce qu’il croit en ajustant avec élégance son dernier costume pour sa prestation. Il ignore encore la force de caractère dont sa jeune opposante fait preuve à chaque nouveau défi. Si son ignorance est totale à ce sujet, il a eu toutes les occasions de l’observer étayer ses talents. Bien sûr, il ne manque jamais un Concours télévisé malgré son horaire chargé, malgré sa maladie cette année. Son œil affuté a su repérer cette jeune Coordinatrice bien mystérieuse, dont le côté théâtral l’a aussitôt séduit. Certainement que cette jeune fille, qui soit-elle, ne manque nullement de créativité, une créativité qu’il aura l’occasion de chambouler quelque peu. Oui, le Maître Coordinateur souhaite voir Mascarade à son meilleur en cette journée ensoleillée et gare à elle si elle prétend à le décevoir. Pour sa part, l’homme à la chevelure argentée sourit à sa réflexion dans le miroir, sursautant alors que sur ses traits se dessine un masque à la beauté irréelle. Izobel émerge de sa poitrine comme si elle se dissimulait en son cœur depuis un instant déjà, profitant de son immatérialité pour surprendre son dresseur qui, malgré toutes les années passées auprès d’elle, se laissait toujours avoir par les moqueries et autres tours retord de la mesquine Momartik, désignée pour l’accompagner aujourd’hui.  La reine des ombres et des glaces lui offrit un sourire provocateur qui ne laissait rien présager de très rassurant. Pourtant Maxwell lui répondit de même, amusé. Que les hostilités commencent.

Ses pas résonnent dans l’antichambre plongée dans une obscurité entière, si bien que Mascarade ne parvient même plus à distinguer devant elle ses longs doigts refermés habilement contre le manche de son violon. Au-dehors, une nuée de cris lui parvient, telle une envolée sauvage qui affole son cœur et embrouille son esprit déjà tourmenté de la discipline dont elle s’impose, cette routine régulière de revoir un plan qu’elle ne suivra pourtant jamais. Nul besoin. Elle le sait pertinemment, mais probablement a-t-elle encore besoin de se l’entendre dire, dans les ténèbres de cette pièce recluse où elle habite encore son anonymat. Un rire résonne à ses oreilles, fluté, enfantin, et quelque peu sinistre, un accent dont elle seule arrive à apprécier. Sans la voir, la jeune femme devine la présence de sa Spectrum, entend sa nervosité comme si elle était sienne. Ses lèvres s’entrouvrent dans un murmure, une tentative presque désespérée de faire face à l’angoisse de sa tendre amie. Majesta ne craint rien et pourtant cette fois, elle se presse contre sa dresseuse, tentant de reculer devant cet exercice qu’elles n’ont jamais répété. Ce qu’elles s’apprêtent à faire ensemble, toutes les deux, est dangereux et pourrait causer de graves blessures à la Coordinatrice, voir même pire. Si le spectre vit dans une naïveté doucereuse, elle reste consciente des risques. Mais Adélia ne craint pas les ténèbres. Au contraire, elle s’y est laissé bercer si longtemps qu’elle les accepte pleinement. La Spectrum se réfugie contre sa poitrine et Mascarade l’étreint avec douceur, en confiant à son front plissé d’inquiétude un baiser qui témoigne de sa confiance. Les ombres les happent toutes les deux.

Sur le terrain, un grand silence s’est abattu. La foule s’est jetée dans une discrétion peu commune, une attente insoutenable qui vient attiser l’atmosphère déjà tendue de cet événement qui se dessine. Personne n’oubliera le cataclysme de Miss Anarchy, mais aujourd’hui l’adversaire du Maître Coordinateur est bien différente. Différente et insaisissable. Un mystère total qui échappe encore au public qui, attentif, s’impatiente progressivement. Mais toujours rien. Les projecteurs se projettent contre un vide sidéral, longtemps après l’appel des deux adversaires qui, dans un certain orgueil peut-être, retardent leur apparition tant attendue. Certains se penchent contre leurs sièges, réclament un peu d’action promise par autant de soupirs qui se perdent dans un silence. Un silence nullement troublé par un premier flocon de neige, se frayant un chemin en valsant candidement sous la lueur impénétrable des spots. Un détail insignifiant, passant inaperçu, jusqu’à ce que sa danse soit imité d’un flocon semblable, puis d’un autre et d’un autre, que leur ballet se mute en une chorégraphie complexe impliquant plusieurs danseurs, des centaines, des milliers. Ces flocons scintillent sous la lumière d’argent et de bleu. Leur danse se fait de plus en plus frénétique, comme un grand cri qui s’élève. L’air se charge d’un éclat glacé, un vent enneigé s’abat contre le terrain en y déversant, du moins à l’une de ses extrémités, un manteau de givre. Le tourbillon se fait si dense qu’il est impossible d’y voir au-travers, même si on devine en son cœur, deux silhouettes dont l’apparition provoque tout un émoi parmi la foule.

La tempête rage et s’enfle encore un instant, jusqu’à ce que d’elle-même, elle s’estompe, ses derniers flocons portés par une brise. Au centre du tapis de neige se tient désormais un homme de haute taille, les deux bras tendus, un sourire amusé contre les lèvres repris en tous points par la créature gracile postée à sa droite, une Momartik à l’air digne et délicat et qui cache pourtant de bien ignobles surprises. Maxwell Young, son dresseur et ami depuis plusieurs années, surveille subtilement les traits de son compagnon, en se délectant déjà des élans créatifs de son alliée. Si la spectre à ses côtés ne possède nullement le côté affectueux de Pandora ou même Gamen, ce que le Maître Coordinateur et elle partagent prend une toute autre forme d’amitié, un partenariat construit sur une confiance mutuelle et immuable. Ensemble ils accueillent les saluts et encouragements de la foule dans une révérence solennelle, avant de tourner leur attention toute entière vers l’autre extrémité du terrain, laissé à l’abandon. Cette absence de la jeune challenger n’inquiète nullement Monsieur Image toutefois, dont le sourire fleurit même en cet instant hasardeux. À ses yeux, il n’existe qu’une explication plausible pour expliquer les délais dans l’entrée de sa rivale, une théorie qu’il mettra rapidement à l’épreuve.

Lorsque contre le sol du terrain une tache d’ombre paraît, entité mouvante aux longs voiles ténébreux, Maxwell est convaincu d’avoir raison. Il reporte toute son attention sur l’apparition qui, d’abord un simple disque d’obscurité sous les projecteurs puissants du Grand Hall, s’enfle rapidement pour former un véritable brasier d’ombres aux teintes de nuit, s’extirpant du sol. Et les ombres, telles des langues affamées, courent contre une silhouette qu’on devine peu à peu sous cette effervescence dynamique à mesure qu’elles disparaissent dans le sol d’où elles ont germé, une silhouette drapée d’une longue robe d’un violet provocateur, les épaules couvertes d’une longue cape sombre qui traîne derrière elle. Pâle comme neige, les lèvres tremblantes, Mascarade se dresse devant son adversaire avec un rictus triomphant. Les pouvoirs de la Spectrum sont parvenus à la déplacer au-travers la matière, jusqu’à ce terrain où elle aspire triompher. Elles ont réussi, mais la jeune femme est frigorifiée, et quelques secondes de plus auraient probablement suffit pour qu’elle se laisse aspirer par les ombres qui la recouvraient. Lentement, la challenger ouvre les bras pour découvrir contre sa poitrine une forme d’abord vaporeuse, puis de plus en plus consistante. Majesta se matérialise, arborant la même expression farouche et naïve tout à la fois que sa redoutable dresseuse. Ensemble, elles jurent d’offrir le meilleur d’elle-même, peu importe les risques. Le Maître Coordinateur ne peut retenir un sourire d’étirer ses lèvres intéressées. Cette entrée spectaculaire l’aura marqué et à présent il attend la suite avec une impatience parfaitement partagée par la foule. Tout d’abord, il se présente et accueille la jeune femme comme il se doit.

«Bienvenue sur mon terrain, Mascarade. J’ai beaucoup entendu parler de vos prodiges et il me tarde de découvrir vos…»

L’homme à la chevelure d’argent s’interrompt alors que des entrailles de la terre jaillissent une nouvelle cuvée d’ombres, plus menue que l’apparition précédente. Mascarade plonge ses mains assurées en leur cœur et en retire un objet que le Maître Coordinateur a d’abord du mal à identifier. Près de lui, Izobel s’est approchée pour détailler son adversaire des yeux, attentive à ses mouvements, la considérant avec une certaine suffisance. Des ténèbres, la jeune femme retire un violon, écorché par les années, un vieil ami lui semble-t-il, un objet inestimable qu’elle porte à son cou avant d’entamer quelques notes dans un chant mélodieux. Aussitôt, une expression d’extase envahit les traits de Majesta à ses côtés, tandis que le Maître et son alliée échangent un long regard complice. Bien sûr, ils s’attendaient à une performance musicale de la part de leur challenger, ce qu’elle ignore encore est qu’ils portent en eux aussi une musique qu’ils comptent bien laisser entendre aujourd’hui. Un fin sourire s’est formé sur le visage de la jeune Coordinatrice alors qu’elle admire secrètement l’homme qui lui fait face. De haute stature, son complet d’un blanc immaculé mettant en valeur une chemise grise accompagnée d’une cravate noire toute sobre, son regard luisant d’une flamme enfantine… Maxwell est beau, plus beau que jamais lui semble-t-elle. Il fait partie de ce spectacle au même titre qu’elle et son charisme ne fait aucun doute. Au-delà des prestations des deux spectres, cette rencontre marquera aussi l’affrontement de deux images. L’arbitre signale enfin le coup de départ. Que le spectacle commence.

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Galant, le Maître Coordinateur, réduit au silence par sa musicale challenger, invite celle-ci à lancer les célébrations. Une offre que ne put bien sûr pas refuser la violoniste qui entame une musique épique qui donne le ton à cette rencontre qui promet, promet rebondissements et surprises. Entre deux fantômes ayant trompé la mort, comment faire autrement après tout que de se vouer une guerre d’attrapes sinistres? Majesta, encouragée par la guidance sonore du violon, s’avance avec sérieux sur le terrain, imitée par la beauté de glace qui lui réserve toute son attitude hautaine. Contrairement à plusieurs compagnons d’Adélia, la Spectrum se soucie assez peu de ce qu’on peut penser d’elle. Derrière ses murs de glace, Izobel se mesurera à sa sincérité dévastatrice. Un sourire joueur étire les lèvres du petit spectre alors qu’elle se met à danser, de façon à suivre le rythme proposé par sa dresseuse qui la suivait des yeux avec amusement. Qui eut cru qu’une créature sans jambes pourrait posséder autant de grâce? Dans tous les cas, la Spectrum s’amuse, et c’est bien tout ce qui fait son charme, un charme qui ne semble nullement plaire à son adversaire au caractère bien trempé, dont l’intérêt est piqué cependant alors qu’aux passages de Majesta contre le sol, des grains de ténèbres y soient posés, cherchant à féconder ce terrain de leur éclat sinistre. La Momartik patiente, suivant la progression de son adversaire tout autour d’elle alors qu’elle pose de plus en plus ses bourgeons dont l’éclat sombre brille sous les projecteurs attentifs du Grand Hall. La musique se calque au moindre mouvement de la plus petite spectre alors qu’elle termine sa grande tournée du terrain où elle planté ses graines. La floraison peut débuter.

De retour auprès de sa dresseuse, un éclat sauvage anime les prunelles de Majesta qui d’un mouvement de la main, déclenche une grande réaction en chaîne. Les bourgeons ténébreux s’ouvre dans un grand éclat, déployant des rosaces aux multiples bras qui s’étendent contre le sol, ombres dessinant leur œuvre contre le terrain. De ces puits sans fond s’échappe un rire, celui de Majesta, à la fois enfantin et sinistre et sans quitter son adversaire des yeux, elle se glisse au centre de la rosace d’ombres la plus proches en y disparaissant comme tous ses secrets. La terre se met à trembler, alertant le Maître Coordinateur qui manque de perdre pied, un geste qui attire l’attention d’Izobel et l’enrage d’autant plus. Si elle aime la compétition prodiguée, si elle adore le défi qui se présente à elle, il est hors de question que ce bébé insolent ne vienne déboussoler son dresseur. Avec une attention hargneuse, la Momartik attend le retour de son adversaire, ses prunelles d’un bleu froid brillant de colère. Cette petite n’attend rien pour attendre, et Maxwell devine sans mal la colère qui l’habite, en décidant de ne pas intervenir pour l’en empêcher. La frustration a toujours été un moteur d’énergie pour son amie, une énergie que sait canaliser le jeune homme d’expérience.

La terre se met à trembler encore un peu plus alors que des puits sans fonds formés par la Spectrum s’élèvent de sombres créatures, ombres sans substance dont on ne devine que le regard. Des gouffres béants de l’enfer, l’armée de Majesta surgit, sous une forme de plusieurs paires de yeux rougeâtres où luisent des flammes indomptables. Du trou le plus près de la Momartik, la Spectrum elle-même se faufile. Son apparence a changé, elle s’est drapée d’ombres qui couvrent son corps de pics et de griffes et de crocs. Mais le plus effrayant est son regard, deux prunelles d’un rouge sang, rivées contre son adversaire où elle se précipite de plus en plus rapidement, accompagnée de son armée d’ombres assoiffées de sang et de misère. Une à une, les rosaces ou portails funestes, se referment, interdisant le passage vers leur monde secret. Les regards farouches posés contre Izobel débutent leur œuvre, la paralysant lentement dans un étau invisible, effarouchant d’autant plus la digne créature qui lance un regard à son dresseur pour y trouver une solution à son emprisonnement. Bientôt les monstres de la nuit viendront réclamer leur dû, sous l’acclamation musicale de Mascarade dont le sourire s’est tordu d’une façon macabre. Maxwell observe son joli visage se déformer dans sa folie passionnée, impressionné malgré lui de ses machinations funestes. Il devra agir rapidement s’il veut sauver sa chère alliée, prisonnière et ainsi à la merci de l’armée ombreuse de leur adversaire.

Contrairement à lui qui s’inquiète constamment de son sort, la Momartik paraît tout à fait sûre d’elle-même, et plus encore. Dans son assurance, elle se trouve froissée de la moindre tentative de la brimer, et s’amuse du regard que lui lance l’hautaine challenger, de son cercle protégé, bien loin d’elle. Sa spectre de moindre de rang tout comme cette jeune femme à l’attitude détachée subiront son courroux. Si elle ne craignait pas que ce geste attise la colère de son dresseur d’ailleurs, elle s’empresserait de détruire ce violon dont le musique l’agace. Maxwell agit toujours ainsi, à canaliser ses émotions, à les affiner pour les rendre aussi affûtées qu’un diamant. L'ardeur de la Momartik se trouve compensée par la sagesse et le calme de son dresseur. Elle ferme les yeux, semblant pendant quelques instants triomphants aux yeux de Majesta avoir capitulé devant son attaque multiple. Une simple illusion qui a pourtant berné la bien naïve Spectrum. Le sol du terrain se met à trembler de nouveau, cette fois sous l’action d’Izobel, qui ouvre les yeux pour découvrir des prunelles d’un bleu unique, pur et glacial, ayant dévoré ses iris. Un regard qui affronte celui, d’un rouge flamboyant, de l’autre fantôme. La beauté gracieuse de la chimère des glaces se fane un instant alors qu’une intention nébuleuse obscurcit ses traits. Un rire pur et inquiétant vient alourdir l’atmosphère instaurée sur le terrain. L’heure de sa vengeance a sonné.

De la même manière que les rosaces d’ombres avant eux, des pieux de glace émergent du sol de sous les soldats vaporeux de Majesta, à une vitesse qui ne laisse aucun doute possible quant aux intentions de la cruelle princesse de ce terrain. Une à une, les assistantes funestes de la Spectrum se trouvent empalées par les armes glacées d’Izobel, qu’elle fait apparaître grâce à son esprit, cet esprit calculateur et vif que de simples jeux d’enfants n’arriveront pas à ébranler. Une à une, elle les retourne au monde d’où elles ont surgit sans la moindre méfiance. Le sourire amusé sur le visage de l’adorable spectre disparaît peu à peu et elle recule d’une longueur avant de considérer son adversaire libérée. Cette dernière s’avance dans un rictus satisfait alors que les derniers résidus d'ombress’écoulent contre ses cristaux de glace, substance poisseuse et sombre semblable au sang de ses victimes. L’armée terrassée, il ne reste plus que leur capitaine à corriger, ce que compte bien réussir la Momartik qui prépare sa contre-attaque en s’élevant sous la lueur des projecteurs. Un vent glacial s’est élevé sur le terrain, s’amalgame autour de celle qui l’a convoqué, la drape d’un éclat glacé alors que de petits cristaux, semblables à des flocons l’entourent. Majesta semble avoir perdu ses moyens devant l’efficacité placide de son adversaire. Il n’y a plus que la musique insolente du violon pour se mesurer encore à elle, comme une promesse déterminée de ne jamais abandonner, le rappel de la jeune Coordinatrice à la petite spectre qu’il leur en faudra bien plus pour les impressionner.

Une musique inspirante et pure et belle qui ne manque pas de redonner confiance à la Spectrum qui s’est mise à onduler au même rythme que la musique en suivant du regard la progression de ce vent nordique piqué de plus en plus de légers cristaux. Le sol tremble avec une fureur renouvelée, se déchire alors que les pics de glace en émergent pour s’élever dans le ciel, venant tourner autour de leur créatrice dans une onde protectrice. Izobel ouvre les bras en imitant le geste caractéristique de son dresseur en lui offrant un clin d’œil avant de reporter toute son attention sur les pics autour d’elle. D’un geste aisé, elle les manie à son bon vouloir et la glace se plie à sa volonté implacable. Leur rythme augmente de plus en plus autour de leur axe, le corps de la Momartik, alors qu’ils prennent la forme de diamants polis, dont le cœur s’est allumé d’une lueur surnaturelle. À l’intérieur de leur surface polie, une onde dansante et folle est apparue, une lumière dont les mouvements frénétiques absorbent la Spectrum, lui soufflant un discours qu’elle seule parvient à comprendre, ébranle à sa concentration, son emprise sur sa propre conscience. L’illusion qui la maintenait jusqu’à présent sous la forme d’un démon s’évapore et elle se surprend à avancer vers la couronne de glace tournoyante et irrésistible. Izobel la veut. Elle l’égarera dans sa tempête. Si elle y survit. Car dans un geste impétueux, elle fait pleuvoir sa création contre la Spectrum dans un chant suivant le fil du vent. Ses longs pics de glace s’écrasent les uns après autres contre le sol du Grand Hall, y répandant destruction et folie alors qu’explosent les créations glacées de la princesse spectrale. Majesta s’est perdue dans son tourbillon explosif. Aucun signe de sa présence.

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Un silence abasourdi s’abat contre le terrain qui se dresse dans un état lamentable. Les longs pics glacés de la Momartik se sont fichés dans le sol par endroits, illuminant la scène de leur éclat brutal et oscillant comme une folle promesse déchue. Les autres se sont défaits en grosses parts glacées, semblables à des rochers translucides qui offrent au terrain l’aspect d’une planète inconnue et aux mille secrets. Une fumée dansante s’échappe toujours du lieu de contact, là où se tenait un instant plus tôt la fidèle Spectrum de Mascarade qui, transie de surprise, a cessé sa mélodie pour constater devant elle la destruction occasionnée par la spectre des glaces. Son regard aux lentilles d’une teinte ambrée cherchent sous les longues lances de glace un indice de la présence de son alliée perdue, vaincue lui semble-t-il par la puissance dévastatrice d’Izobel. Pour sa part, le Maître Coordinateur a rivé son regard contre les traits troublés de son adversaire, cette jeune humaine qui, de toute évidence, se sent dépassée par la situation.  La Momartik, par un geste qui lui est devenu naturel de par les années passées à se côtoyer, revient auprès de son dresseur en surveillant elle aussi le terrain, où l’arbitre cherche toujours moyen de localiser le fantôme disparu. Le visage de Maxwell a pris des accents durs, tout comme sa camarade. L’un comme l’autre attendaient d’avantage de leur adversaire et se trouvent légèrement déçus de voir le Concours dont il rêvait depuis un moment s’achever de cette façon. La tension grimpe rapidement dans l’Amphithéâtre, la foule murmurant des hypothèses quant à l’état de la Spectrum toujours invisible. Ces marmonnements incertains braquent Mascarade dans une frustration qui fait étinceler son regard. Lentement, elle reprend contenance, entrant dans une rage qui assouvit de plus en plus ses sens mais qui lui offre, en contrepartie, une détermination ardente qu’elle compte bien déverser contre le terrain.

Avec une lenteur empreinte de colère, elle lève son instrument pour le coincer contre son épaule, avant de se mettre à jouer avec énergie, comblant le silence tendu qui règne désormais dans l’Amphithéâtre désabusé. Répondant à son appel musical, le sol se met presque aussitôt à trembler dans un grand fracas qui anime le visage de Maxwell et de sa compagne qui échangent un long regard significatif. Les deux élites ont bien sûr compris, par ce roulement sous leurs pieds, que ce combat tout juste engagé ne prendra pas fin aussi rapidement et que Mascarade, dans son couvert de brutale frustration, leur réserve encore une multitude de surprises dont ils se délectent d’avance. Un vrombissement s’échappe désormais à la base des éclats de glace qui, lentement, quittent le sol sous l’œil incrédule de la foule. Soulevés du sol par une force électrique dont les filaments bleutés oscillent entre le sol et leur proie, les fragments glacés semblent s’animer d’une vie propre en décrivant un cercle tournoyant autour de leur nouvelle maîtresse, une silhouette difficilement reconnaissable de par le mouvement de la glace et de l’électricité vrombissante autour d’elle. Une ombre qui se dessine tel un sourire, un sourire comme il en vient à apparaître sur le visage soulagé et ému de Mascarade, la première à reconnaître son alliée sous sa toute nouvelle forme ectoplasmique. Désormais, les deux spectres s’affronteront à forces égales. La danse des éclats glacés autour de Majesta, jamais prête à abandonner, se fait de plus en plus rapide, et le bruit de cette spirale électrifiée attire Izobel qui, maintenant convaincue de la valeur de son adversaire, se prépare à l’affrontement avec un rictus presque jovial, bien qu’un peu mesquin tout de même. On ne la changera jamais après tout, Maxwell en sait quelque chose.

Ectoplasma. Sa jeune dresseuse parvient à peine à croire que la haute silhouette qui a pris place dans le cercle vrombissant a remplacé la petite spectre qui l’accompagne depuis son retour sur cette île aux mille dangers. Mascarade entame pour elle une mélodie lyrique et épique, qui emplit l’Amphithéâtre d’une présence grandiose. Reconnaissant cet air, Majesta se met à rire, avant de déverser son pouvoir nouvellement acquis contre son adversaire dont il lui tarde d’effacer le sourire mesquin. De ses poings tendus s’échappent des formes noires terminées de mains venant frapper avec une exactitude sensationnelle les éclats glacés tournoyant toujours autour d’elle. Le choc spontané de ses poings ombreux avec la glace provoque une grande embardée qui projette les éclats dans tous les sens, projectiles gorgés d’électricité et d’ombres destructrices. Sous les projecteurs, ces obus glacés prennent une teinte surnaturelle, violacée striée d’éclairs bleutés. Izobel, surprise par cet éclat soudain, est touchée en plein cœur et atterrit lourdement aux pieds du Maître Coordinateur dans un nuage de fumée, tandis que son royaume de glace est détruit sous son regard vaincu et horrifié. La fatigue et le désespoir la clouent sur place, elle se sent paralysée, ses mouvements difficiles et lourds. S’agenouillant à ses côtés, Maxwell la redresse malgré le risque encouru à son contact encore électrifié. S’il grimace alors qu’une légère décharge le traverse, il n’abandonne néanmoins nullement son entreprise.

Ces mains douces et réconfortantes l’ont tant de fois troublée, ce fantôme au cœur glacé. Au fil des années, elle a appris à y puiser une force, à s’abandonner totalement à l’affection sincère que lui porte cet homme depuis leur rencontre. Portée par l’élan de son dresseur, elle se remet sur pieds, flottant au-dessus du terrain dont la terre s’est renversée, un champ de bataille digne des plus grandes guerres. Izobel prend lentement conscience de l’importance capitale de ce combat qui pourrait s’avérer décisif, qui pourrait marquer une victoire éclatante pour le Maître Coordinateur. Après cette année de longue souffrance, la Momartik a envie de lui offrir une réussite, elle veut qu’eux ainsi que leur équipe triomphent tous ensemble. Après le défi remporté contre Miss Anarchy, cette jeune Coordinatrice pourrait bien représenter le plus grand danger pour Maxwell et ses Pokémon. Rien ne semble être en mesure d’arrêter Majesta, ayant pris grâce et puissance dans cette évolution spontanée. Si le tableau qui se dresse à elle pourrait sembler accablant, voire impossible, jamais au monde la princesse des glaces envisagerait une défaite, et encore moins un abandon. Elle lève un regard sérieux vers son dresseur, dont les traits se sont couverts d’angoisse. Elle sait bien qu’il préférerait terminer cette aventure ici plutôt que de la voir souffrir. Cet humain, toujours avec ce grand cœur qui forme à la fois son plus grand atout et sa faiblesse la plus violente. Avec un sourire rassurant, presque affable dans son cas, elle reprend place face à son adversaire, narguée par la musique tentatrice de Mascarade qui n’a rien manqué de l’échange et qui souhaite en voir plus encore de chaque adversaire. Izobel lui promet un spectacle à la hauteur de toutes ses attentes et encore plus.

Le spectre glacé puise en elle les éclats électrifiés qui briment son être, cette paralysie qui devrait la condamner. Elle décide néanmoins de tourner cette situation à son avantage, profitant de la charge déjà continue dans son corps endolori pour  étendre de chaque côté de son être de longs filaments électrifiés d’un doré brillant, prenant lentement forme. De véritables ailes électriques battent bientôt l’air chargé dans le dos de la Momartik, lui conférant une apparence angélique. Une illusion bien sûr, car sous sa beauté féérique se cache bien sûr de bien nébuleuses intentions. Maxwell accueille la création de son alliée avec une pointe sceptique, sachant pertinemment qu’une esquisse aussi vulgaire ne pourrait constituer la forme finale de ce que je projette Izobel. Au contraire, il connaît son côté perfectionniste, qui en fait une véritable artiste. Constatant néanmoins l’inquiétude du Maître Coordinateur, l’élégant spectre hausse un sourcil complice en sa direction, presque rieur, comme pour le mettre au défi. Maxwell se surprend à sourire devant l’audace perpétuelle de son alliée, qui l’a toujours quelque peu désarçonné, tout en le poussant jusqu’à ses limites en Concours. Voilà ce qu’il apprécie tant de la présence de la Momartik, la stimulation qu’elle lui procure, le sentiment de détermination qui émane d’elle le contaminant de lui-même. Il se tient derrière elle, tout aussi farouche, moins calme qu’à son habitude peut-être. Sa poitrine se soulève dans la frénésie du moment, celle provoquée par le courage témoigné par son amie de longue date.

Comme pouvait s’en douter son dresseur, le fantôme des glaces n’en a guère terminé de sa création. Entre les plumes électrifiées formées un instant plus tôt, des pics glacés viennent se mêler, ajoutant aux ailes de la Momartik un réalisme tout en relief. Véritable sculpture d’électricité mêlée de glace, son travail s’achève finalement, les ailes luisant de mille feux sous les projecteurs, répandant contre le terrain leur lumière dévastatrice pour un être formé d’ombres telle que Majesta. Cette dernière doit reculer quelque peu en émettant un grondement agressif et courroucé lorsque toute cette lumière la percute, une distraction dont profite aussitôt la gracile Izobel. Pendant un instant, elle disparaît aux yeux de tous, ne laissant derrière elles que quelques filins électriques ressemblant à des plumes qui se meurent contre le sol dans un crépitement doucereux. Recouvrant ses esprits sous les encouragements tranquilles de sa partenaire Coordinatrice, l’Ectoplasma surveille les alentours en ne sachant comment réagir devant l’absence de son adversaire. Elle comme Mascarade reportent leur attention vers Maxwell qui, devant leurs expressions déconfites et curieuses, ne peut s’empêcher un rire qui dénoue sa langue tout à coup. Izo fut toujours la maîtresse des surprises à ses yeux, lui ayant même subtilisé son cœur bien malgré lui.

«Ceux qui entrent dans le royaume d’Izo sans se méfier en subissent les conséquences. Ma chère Mascarade, vous devriez le savoir.»

Au moment où le Maître Coordinateur termine sa phrase, une silhouette ailée s’échappe du plafond pour fondre à toute vitesse vers son adversaire. Les deux mains armées de longues épées de glace, elle fonce tout droit vers Majesta qui, n’ayant pas vu la Momartik s’élancer vers elle, relève la tête juste à temps pour l’apercevoir au commandement musical de sa dresseuse, un son strident provenant de son violon. Affolée, Mascarade voit l’Ectoplasma renversée d’un coup d’épée et s’écraser sur le sol. Dans un ralentissement gracieux, Izobel se pose à quelques mètres à peine de l’alliée de la challenger, levant de nouveau ses lames après les avoir fait tournoyer avec aisance. L’ange électrique s’avance avec lenteur maintenant que la gravité ne poursuit plus son œuvre pour lui conférer une vitesse adéquate. La paralysie rend chaque mouvement difficile, mais c’est avec bravoure, une bravoure que ne peut qu’admirer son partenaire Maxwell, qu'elle s'avance inexorablement. En silence, il l’encourage, sachant pertinemment que leur adversaire a déjà pris énormément de dommages. La créature céleste déploie en grand ses ailes qui crépitent telle une menace, prête à les détacher de son corps pour les propulser contre son adversaire. De longs filaments électriques dorés parcourent sa peau, jetant des ombres funestes contre son visage déformé par l’envie prenante de la victoire. En levant ses épées, il lui semble qu’il ne lui reste plus qu’à saisir cette occasion pour voir son projet se réaliser.

Symbole Rêve - Adélia G. Turnac VS. Maxwell R. Young 916669concours3

Or, la lente avancée du spectre des glaces en direction de son adversaire a permis à cette dernière de préparer sa défensive. Le coup d’Izobel l’a laissée épuisée et forme à présent une ligne rouge contre sa poitrine, mais Majesta tient bon. La musique de sa dresseuse s’est fait très douce, une mélodie ressemblant de par sa délicatesse à une berceuse maternelle. Le Pokémon ectoplasmique reste étendue contre le sol, consultant le regard de sa dresseuse derrière elle qui lui offre un sourire presque enfantin, mais ferme et rassurant. Elles échangent un léger rire, comme partageant un secret. Ces derniers font partie de leur vie, de leur univers. Si le masque offre à Adélia une part encore plus grande de mystère dans son existence, bon nombre des secrets partagés avec Majesta n’ont rien à voir avec quelques jeux dérisoires ou illusions conçues pour un personnage. Depuis leur rencontre, elles partagent le poids des confidences l’une de l’autre, une capacité qui rend désormais aisé tout message entre elles. Il ne suffit que d’un simple regard pour que le fantôme formé de gaz et d’ombres comprenne la marche à suivre désormais, celle suggérée aussi par la mélodie de la musicienne. De s’agiter à présent la condamnerait aux attaques de leur assaillante. L’Ectoplasma ménage plutôt ses forces, restant immobile contre le sol, créant l’illusion qu’elle accepte finalement son sort. Difficile de remarquer sur son corps les premiers remous formés à la surface de sa peau diaphane, semblant s’étirer et se strier de vaguelettes invisibles pour son adversaire aveuglée par ses propres envies vengeresses.

Puis, Mascarade se tait. Figeant l’instant dans une immobilité intemporelle, un souffle venant à manquer, un frisson marquant une transition palpable entre deux événements contraires. Une force atteignant de plein fouet la foule dont les murmures s’estompent brutalement. Izobel enchaîne sur un mouvement empli de grâce qui hisse sa lame au-dessus de la tête de son adversaire d’apparence vaincue. Pourtant. Pourtant un soubresaut l’agite, la relève de façon soudaine. Son apparence a changée, sa forme insaisissable, nébuleuse, oscillant sous le feu intolérable des projecteurs. Une des lames ainsi que ses ailes électriques et glacées, détachées du corps de l’aînée, s’abattent en cette forme noirâtre et sans visage, sans rencontrer la moindre résistance. Absorbées dans la substance qui arrache l’épée aux mains de l’escrimeuse avant de la réduire en cendres, tout comme la création plumeuse de celle-ci. Une couronne lumineuse, constituée d’ombres semblables à des flammes, l’entoure et repousse la Momartik qui, furieuse de la défensive de son adversaire qu’elle croyait à sa merci, garde sa dernière épée entre ses deux mains tremblantes. Majesta se dresse devant elle, s’élevant lentement en les cieux, l’arc protecteur de son Vibrobscur tournoyant à toute vitesse autour d’elle, agissant tel un bouclier mouvant dans le cas où Izobel chercherait une fois de plus à la blesser. Alors, la musicienne reprend son air, un air presque trop doucereux pour la situation, une mélodie tendue que reconnaît sans mal l’Ectoplasma malgré la couverture d’ombres qui la recouvre entièrement à présent. Il semble même que dans les plis informes de cet amalgame ténébreux, un sourire se dessine. Mascarade n’en attendait pas plus, ni moins. Cet instant, elles en ont rêvé si longtemps, si longtemps. De vivre une finale à la hauteur de leurs attentes contre le Coordinateur le plus talentueux de toute l’île. Ensemble, elles ne désirent qu’une chose. Les détrôner, ce Maître et sa princesse.

Izobel comprend parfaitement ce qui l’attend. Son cœur s’emballe, au-delà de sa colère prétentieuse. Au-delà de la douleur qui alourdit sa substance, de la paralysie qui rend chaque mouvement bien ardu. Car ce qui la pousse à se battre aujourd’hui n’a rien à voir avec quelconque prestance qu’elle souhaite mettre de l’avant, quelconque gloire qu’elle souhaiterait obtenir. Cet instant se dessine avec un réalise brutal, et malgré la menace qui la guette au-devant, la spectre enneigée prend le temps de se retourner vers son dresseur pour lui offrir une dernière œillade complice pleine de sens. Pendant tellement longtemps, elle a cru ce genre de combats inaccessibles, impossibles de par la maladie de son compagnon qui la regarde avec respect et affection, lui aussi touché par l’importance de cet instant. Ils ont cru, aux heures les plus sombres, que ce moment n’aurait jamais lieu, que cette passion qui les habitait tous les deux devait s’achever, emportée elle aussi par la maladie touchant le Maître Coordinateur. Parfois, Izobel parvient à peine à y croire après l’avoir vu si faible, incapable de marcher ou de produire un son, vaincu il lui semblait. Pourtant il se trouve toujours à sa place habituelle, son grand sourire naïf aux lèvres, ses prunelles violettes luisant d’amour et de volonté. Un regard qui suffit bien à la spectre. Pour faire fi de l’urgence, de la douleur, de l’enjeu. Il est là, c’est bien tout ce qui compte à ses yeux… Même si elle ne cracherait pas sur une victoire, bien entendu.

Une victoire qu’il faudra arracher aux deux autres, qui se préparent déjà au dernier assaut. Les ombres entourant Majesta se résorbent peu à peu, même si l’anneau protecteur tournoyant autour d’elle subsiste. Ainsi elle se dresse, dévisageant son adversaire, un immense sourire aux lèvres, ses grands yeux rouges luisant de curiosité et de bravoure. Mascarade, derrière elle, s’est mise à danser, incapable de contenir l’énergie que lui procure cette adorable Ectoplasma, incapable de réprimer l’instinct qu’elle lui insuffle sans même le savoir. Sa mélodie prend en vitesse, devient joyeuse, bien que toujours un peu sinistre, mais plus festive, à l’image de son alliée. Izobel secoue la tête, amusée malgré elle par ces drôles de numéros, tout en contradictions. Décidant de prendre les devants, elle flotte elle-même pour se détacher du sol quelque peu, jouant de ses bras telle une chef d’orchestre, son épée de glace lui servant de baguette. S’élève tout doucement un vent sournois, coloré de violet, un vent frivole qui vient plonger le terrain dans une ambiance intense, lourde et sombre, tranchant visiblement avec la musique enjouée proposée par la challenger. Un vent qui déstabilise bien malgré elle Majesta, se trouvant au cœur d’une attaque dont elle ne peut vraiment se protéger. Sachant que ce vent la consumera rapidement si elle n’intervient pas, l’Ectoplasma se décide à tendre les bras, riant au nez de son adversaire alors que ses poings se déforment, s’élargissant pour devenir immenses et parcourus d’éclairs bleutés, les mêmes ayant paralysé un instant plus tôt la Momartik qui ne fléchit pas devant la nouvelle menace que prépare son adversaire.

Car dans son vent sombre, des silhouettes prennent forme, tel un mirage. D’abord si subtiles qu’on parvient à peine à les discerner, puis de plus en plus en plus définies. Une longue plainte s’échappe de la Momartik alors qu’elle déverse dans la tempête spectrale tout autour d’elle de nombreux cristaux de glace se brisant peu à peu sous l’effet du vent qui prend en violence. Les cristaux, réduits à leur forme poudreuse, rafraîchissent progressivement la brise qui continue de heurter leur adversaire, formant même un manteau de givre contre sa peau. S’accrochant aux silhouettes, la neige leur permet de prendre lentement forme, et bientôt de véritables soldats de glace et de plasma se tiennent devant Majesta, une bonne dizaine de guerriers qui attendent leur heure, lentement façonnés par leur créatrice. Malgré la fraîcheur ambiante, Majesta tient bon, étend ses poings dont les doigts se séparent, s’allongent, parcourus de longs filaments électriques. Les doigts de l’Ectoplasma rejoignent le sol, longues formes humanoïdes dont la noirceur vient trancher avec les soldats de neige d’Izobel. Leurs corps ténébreux se zèbrent de fils électriques, semblables à une armure grossière, illuminant leurs visages absents d’une lueur inquiétante. Leurs poings, imitant ceux du fantôme de gaz, luisent d’un éclat violet chargé d’énergie. Les six chevaliers en armure prennent place tout autour de Majesta qui les surplombe, toujours entourée de son disque ombreux, les poings tendus vers le terrain en étant prête à y déverser la fureur de ses ombres.

La Momartik sourit d’autant plus, finissant les derniers détails sur ses propres soldats, dont les regards s’illuminent d’une folie séductrice, leurs dos se couvrent de pics glacés et surtout, leurs mains s’emplissant d’armes hétéroclites mais complémentaires faites de glace, de la lance, à l’épée, et même à l’arc à flèche. Oscillant dans le vent, les silhouettes d’Izobel semblent à peine tangibles, mais elles manient tout de même leurs armes avec une grande dextérité, les pointant vers les chevaliers en armure. Leurs deux capitaines s’observent un moment, avant que le signal ne soit donné par un grand bruit de violon. Alors les deux armées fondent l’une contre l’autre dans un tapage qui fait trembler les estrades, se rencontrant avec une violence inouïe. Les guerriers de Majesta se défendent grâce à leurs poings chargés d’une puissance spectrale, se défendant du mieux qu’ils le peuvent des assauts des soldats de neige et de leurs armes de glace. Pour leur part, les créations d’Izobel adoptent une cadence presque militaire, toute en perfection. La bataille rage sous les deux générales qui n’en ont pas terminé. Elles-mêmes se bataillent dans les cieux dans un affrontement rapide et effréné, les poings ombreux de l’Ectopslama contre les assauts électriques de la Momartik. Derrière eux, les Coordinateurs ne peuvent que suivre le combat qui fait rage en les encourageant chacun à leur façon, Maxwell grâce à sa voix et Mascarade à sa musique qui accompagne magnifiquement cette finale épique. De nombreux soldats cèdent, se dissolvent, abattus par les attaques ennemies, mais aucun parti ne semble à même de céder un centimètre à l’autre.

Car la défaite est impossible. Les guerriers restants s’acharnent, luttent avec l’énergie du désespoir, avec la détermination qui seule appartient aux vivants, à ceux qui ont tant à perdre. Leurs générales ripostent et dansent inlassablement, multipliant coups et parades, jusqu’à leur deux puissance parviennent à leur paroxysme, se rencontrant à mi-chemin dans une explosion qui envoie l’une et l’autre au tapis, leurs corps encore fumants. Lentement, leurs armées se dissolvent dans l’oubli à mesure que la concentration de leurs créatrices s’amenuise. Même le vent destructeur de la Momartik a cessé, seule la musique empêche le silence complet de s’abattre. Le gong retentit alors sur ces deux créatures ayant offert le meilleur d’elles-mêmes, ces spectres qui se relèvent d’un même mouvement pour s’offrir un dernier regard empreint de respect. Ce combat, elles se le seront livré jusqu’à la toute fin. Leur sort en est jeté.

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MessageSujet: Re: Symbole Rêve - Adélia G. Turnac VS. Maxwell R. Young   Symbole Rêve - Adélia G. Turnac VS. Maxwell R. Young EmptyJeu 22 Oct 2015 - 13:12

MASCARADE vs MONSIEUR IMAGE
Symbole Rêve, niv.65 / Maître Coordinateur, niv.65

Un concours extrêmement compliqué à noter, étant donné que les deux paires coordinatrices se sont démarquées bien à leur façon et dans leur style particulier. Mais il a quand même fallu attribuer des notations, et voici donc ce qui ressort du mot final de la part du jury !


Détail des résultats de Mascarade :
• Complicité Coordinateur/Pokémon : 5/5
Les deux coordinateurs ont exploré deux types de complicités très différentes. La relation entre Mascarade et Majesta  réellement guidé cette paire tout le  long du combat, et leur complicité était presque palpable. Je crois pas qu’il est nécessaire d’user de nombreux superlatifs ici ; la symbiose entre la coordinatrice et sa jeune spectre a été complètement ré-explorée et a innové depuis la première performance de Mascarade, et fut renforcée par l’évolution de Majesta. Tout était là, ce qui leur attribue donc une note parfaite.

• Performance : 4/5
Comme d’habitude, Mascarade nous a offert une prestation somptueuse en guidant de sa mélodie sa plus fidèle compagne, illustrant à merveille ce style sombre et gracile qui est le leur. Un très beau spectacle du côté des challengers, donc, mais le bémol ici à signaler est le fait que Mascarade et Majesta semblent s’être « laissées porter » en grand partie par le rythme imposé par leurs adversaires. Cela n’a en aucun cas éclipsé leur talent ou affecté leur performance, cependant,  nous aurions peut-être apprécié une démarcation plus claire de la jeune femme et de son Ectoplasma qui auraient pu avoir l’occasion de prendre plus de libertés face à l’autre camp qu’elles auront un peu « laissé » prendre l’avantage.

• Combinaisons utilisées : 8.5/10
Là aussi, il s’agit vraiment d’aller dans les détails pour trouver des défauts, si on peut appeler cela ainsi. Toutes les combinaisons de Majesta étaient intelligemment pensées et ont puisé dans celles de son adversaire pour s’améliorer encore. Néanmoins, il faut relever la double utilisation de la combinaison de type « armée » commandée par Majesta, dans sa première intervention puis de nouveau dans le final. En dehors de cette « réutilisation » que nous avons trouvé un peu dommage, toutes les combinaisons étaient très esthétiques et efficaces dans leur aspect offensif, et mettaient parfaitement en valeur Majesta du début à la fin.
NOTE FINALE : 17.5/20



Détail des résultats de Monsieur Image :
• Complicité Coordinateur/Pokémon : 5/5
Là encore, une excellente complicité qui ne laisse pas en reste le Maître et sa princesse par rapport à leurs adversaires, bien que leur relation fut très différente de celle de Mascarade et Majesta. Leur échanges étaient tout aussi jubilatoires à lire, et Maxwell intervenait toujours à point nommé afin de faire briller ou laisser le champ libre à son alliée la plus individualiste. Là aussi, c’est une note parfaite qui tombe, cette relation originale nous a tout autant marquées!

• Performance : 5/5
Izobel s’est rapidement dégagée comme l’instigatrice du rythme dans ce match. Son caractère plus offensif que celui de Majesta fait bien entendu partie de ce déroulement, mais à chaque reprise, la Momartik semblait plus s’imposer et générer la dynamique de ce concours. Elle a plutôt bien dirigé cette « guerre » à sa cadence, et s’est simplement plus clairement démarquée que Majesta ici.

• Combinaisons utilisées : 8.5/10
Les combinaisons d’Izobel étaient indéniablement plus tournées vers l’offensive et ressortaient réellement de la dimension princesse guerrière rattachée à Izobel. Tout cela correspondait fort bien et ne se confondait pas du tout avec les combinaisons de Majesta, les deux servant un style très différent. Ici aussi, de très beaux mélanges efficaces ont vu le jour et ont servi les assauts de la Momartik. Mais il faut remarquer une prépondérance assez visible dans l’utilisation de son vent glacé piqué d’éclats gelés, qui fut toujours réutilisé dans les combinaisons, même s'il n’était pas l’attaque principale, c’est un « moteur » qui est revenu pratiquement à chaque fois.
NOTE FINALE : 18.5/20


Monsieur Image remporte donc ce prestigieux Concours! Il remporte 150 opals, bravo à lui!
Mascarade est donc vaincue ; mais elle gagne tout de même 100 opals pour sa participation.

Une bonne saison pour Monsieur Image qui a défendu bec et ongles son titre lors de ses deux concours! Mascarade n'a absolument pas perdu en talent et n'a cessé de s'améliorer durant cette année, et nul doute qu'elle reviendra à la charge une nouvelle fois... Vivement le prochain Grand Festival!
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